Audit externe du fichier électoral : La CASE condamne la tentative de la CENI de chercher à violer son propre calendrier
Dans une déclaration de suivi du processus électoral en Rdc, M. Simaro Ngongo Mbayo, Président de la Commission africaine pour la Supervision des élections (CASE), à partir des Etats-Unis d’Amérique, se pose la question de savoir : Denis Kadima, de quoi avez-vous peur et qu’avez-vous à cacher dans la constitution ténébreuse du fichier électoral ? La CASE note avec dégoût que le processus électoral congolais est délibérément pris en otage par un groupe d’individus qui ne travaillent que pour ternir l’image de la République Démocratique du Congo en vue d’un hold-up électoral en décembre 2023.
1. La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) avec les organisations partenaires s’inquiètent de la conduite amphigourique du processus électoral par M. Denis Kadima Kazadi et appelle la classe politique congolaise à s’approprier la lutte pour un changement d’urgence de l’actuelle équipe de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
2. La CASE note avec dégoût que le processus électoral congolais est délibérément pris en otage par un groupe d’individus qui ne travaillant que pour ternir l’image de la République Démocratique du Congo en vue d’un hold-up électoral en décembre 2023.
3. Les débats frivoles autour de l’audit du fichier électoral ne sont qu’un complot de la CENI-Kadima destiné à s’esbigner du contrôle de sa gestion chaotique de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs afin de se soustraire de tout audit professionnel et indépendant du fichier électoral.
4. Si l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), organisme formellement invité en République Démocratique du Congo par M. Denis Kadima lui-même n’inspire plus confiance, pourquoi chercher à se dérober du contrôle de qualité de cet outil central de la machine électorale congolaise suspectement équivoque, douteuse et louche alors qu’il existe bien plus d’institutions spécialisées en audit du fichier électoral en Afrique et dans le reste du monde.
5. La CENI-Kadima est venimeuse pour notre démocratie. En agitant tout son réseau des partis politiques et des structures de la société civile du pouvoir pour s’ériger coûte que coûte en barrière contre l’audit, l’équipe Kadima confirme les graves irrégularités dénoncées tout au long de l’opération de révision du fichier électoral. Car il est de notoriété publique que des personnalités de l’Union Sacrée de la Nation (majorité présidentielle) ont clandestinement reçus des kits d’enrôlement de la CENI pour gonfler les statistiques de leurs circonscriptions électorales d’attache en faveur du candidat du pouvoir pendant que plusieurs autres entités et provinces ont été sciemment pénalisées.
6. L’audit attendu devrait toucher à tous les aspects du fichier électoral: faire la revue de la chaîne d’inscription des électeurs ; procéder aux examens nécessaires du fichier électoral ; examiner l’adéquation technologique ; analyser l’adéquation des procédures et identification des ajustements à réaliser ; analyser l’adéquation des ressources humaines et identifier les gaps de compétence et des besoins supplémentaires ; examiner les anomalies constatées par les parties prenantes et proposer des mesures pour corriger les anomalies constatées. Toutes les grandes démocraties du monde se conforment à l’obligation d’auditer l’outil de gestion des élections pour plus de transparence, de crédibilité et de professionnalisme.
7. Après avoir réussi à endoctriner l’Inspection Générale des Finances (IGF), la Cour des Comptes et l’Assemblée nationale pour les détourner de toute idée de contrôle de sa gestion épileptique du processus électoral, Denis Kadima voudrait rééditer son exploit d’un passage en force de son fichier corrompu.
8. La CASE se demande pourquoi la CENI-Kadima persiste dans la négation. Même si cette CENI est irrégulière dans sa forme et dans le contenu de ses missions, elle pouvait s’amender en garantissant un audit externe réellement indépendant.
9. La CASE condamne la tentative de la CENI de chercher à violer son propre calendrier à sa ligne 35 qui prévoit l’audit externe du fichier électoral pour la période du 15 au 20 mai 2023.
10. La CASE avec les organisations partenaires regrettent que des structures supposément sérieuses de la Société Civile se laissent manipuler par la CENI dans ses égarements en prenant position en faveur d’une administration électorale polluée et dangereuse.