audit externe du fichier électoral : Le Front des Congolais pour la sauvegarde de l’intégrité de la Rdc plaide pour une expertise locale

M. Denis Kadima Kazadi, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), assisté du Rapporteur adjoint, Paul Muhindo Mulemberi et du Questeur adjoint, Mme Sylvie Birembano Balume, s’est entretenu avec une délégation du Front des Congolais pour la sauvegarde de l’intégrité de la RDC.

Le coordinateur et porte-parole de cette organisation de la société civile regroupant les forces vives et sociales, des mouvements des femmes, des jeunes, personnes vivant avec handicap, Jonas Tshombela en a fait la restitution.

“Nous avons évoqué la question de l’intégrité territoriale et de l’intangibilité des frontières de la RDC avec le bureau de la CENI qui nous a reçus ce jour. Ces sujets font partie de nos préoccupations actuelles, car nous avons appris que la CENI aurait fait appel à l’Organisation internationale de la Francophonie pour auditer notre fichier électoral. Ce qui est une démarche normale, mais cela rencontre une opposition dans l’opinion congolaise au regard de l’attitude indifférente de cette organisation vis-à-vis de l’agression dont est victime notre pays. En outre, cette structure est dirigée par une personnalité rwandaise, un ancien ministre des Affaires étrangères du pays qui cherche à déstabiliser le nôtre ».

Comment les données stratégiques peuvent être confiées à cette structure ? A cette question, Jonas Tshombela répond que nous sommes venus attirer l’attention du leadership de la CENI pour indiquer que le peuple congolais n’est pas prêt à accepter que cela soit ainsi ni par l’OIF, ni par d’autres organismes étrangers. « Nous estimons que l’expertise locale est bien possible. Après trois cycles électoraux, il est temps que les Congolais s’assument. L’organisation des élections à travers le monde relève de la souveraineté d’un État. Le Président Denis KADIMA nous a rassurés d’avoir pris acte du mémo que nous avons déposé qui sera soumis à la prochaine plénière pour l’étudier et y apporter la réponse appropriée dans le sens du respect de la souveraineté de notre pays”, a-t-il indiqué.

Dans un second temps, le numéro un de la Centrale électorale a conféré avec une délégation du regroupement de 8 centres de recherches rattachés à l’Université de Kinshasa qui a une expertise en matière électorale.

Elle était composée de trois professeurs : Abbel Ngondo, Anselme Meya Ngemba (vice-doyen à la Faculté des sciences sociales) et Germain KUNA (vice-doyen).

“Nous appartenons à un regroupement de 8 centres de recherches relevant de l’Université de Kinshasa avec une expertise avérée en matière électorale. Nous avons pensé pouvoir nous rapprocher de la Centrale électorale pour que nous puissions offrir nos services en ce qui concerne l’audit du fichier électoral. Présentement, la CENI est entrée de plain-pied dans l’opération du nettoyage du fichier électoral et juste après cette étape viendra celle de l’audit de ce fichier. C’est ainsi que nous avons approché la plus haute hiérarchie de la CENI pour lui faire part de ce dont nous sommes capables. Nous avons rencontré un homme qui nous a paru visiblement sensible qui a pris le temps nécessaire pour nous écouter et apprécié le sens de notre démarche. Il reste analyser notre proposition, et cela, comme il nous l’a dit, passera par la plénière qui devra en décider, en dernier ressort”, a souligné le Professeur Abbel Ngondo.