Auprès de Vital Kamerhe : La DYSYFEC plaide pour une implication du chef de l’Etat afin de relever l’économie agricole
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe a échangé, le vendredi 02 juin, avec la Dynamique Syndicale des Fonctionnaires de l’État au Congo (DYSYFEC), venue lui présenter les défis majeurs du secteur agricole en République Démocratique du Congo et, par la même occasion, solliciter son appui afin d’obtenir une audience auprès du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, « le premier des agriculteurs congolais. »
L’objectif majeur de la DYSYFEC est de ramener à la plus haute sphère de prise des décisions du pays, toutes les réclamations et propositions des experts du Ministère de l’Agriculture, ceux du Ministère de Pêche et élevage et ceux du Développement rural.
Devant le patron de l’Économie Nationale, la DYSYFEC a rappelé que les techniciens agronomes de ces trois ministères du secteur agricole sont les acteurs majeurs de la matérialisation de la vision du Chef de l’État, celle de la revanche du sol sur le sous-sol. Ils ont déploré que le gouvernement se passe souvent de leur expertise dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets agricoles, préférant plutôt se focaliser sur des projets à impact politique, à la place de ceux à impact social durable.
Ils sont revenus notamment sur la non application de l’accord de Maputo qui a demandé, depuis une décennie, que les pays de la SADEC allouent 10% de leurs budgets respectifs au secteur agricole. Cette situation bloque, d’après eux, le développement de ce secteur qui souffre aujourd’hui du manque des moyens pour faire appliquer la politique agricole nationale, pourtant adoptée depuis 2011.
Une autre préoccupation majeure présentée au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, c’est le retard observé dans la valorisation du code agricole, chose qui ne protège pas les agronomes et les agriculteurs dans leur travail face à la menace sérieuse de l’expansion minière qui a tendance à privilégier le sous-sol à la place du sol.
Évoquant le programme de 145 territoires, la DYSYFEC a fait savoir au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale que les agents du secteur agricole congolais manquent non seulement les outils de travail, mais aussi les moyens de transport pour le ramassage des produits agricoles des centres de production pour les acheminer vers les centres de consommation.
La DYSYFEC n’a pas oublié de mettre un accent particulier sur la nécessité de la reprise d’activités dans les plantations abandonnées par l’état, à l’image des plantations du cacao, du coton, du café et de Caoutchouc dont l’inactivité fait perdre au pays des milliards de dollars chaque année.
Expert en économie de développement, Vital Kamerhe a salué la démarche de la DYSYFEC qui montre à suffisance que « le gouvernement congolais a des ressources humaines qualifiées sur lesquelles compter dans le cadre du développement du secteur agricole. »