Est de la RDC: l’ONU réitère sa volonté de trouver une solution politique au conflit avec le M23 (Rfi)

Un mois après le cessez-le-feu immédiat à l’est de la RDC et le retrait des forces rwandaises, réclamé par l’ONU avec le vote de la résolution 27-73, le Conseil de sécurité s’est à nouveau réuni hier jeudi pour constater les évolutions grâce au rapport de l’envoyée spéciale du secrétaire général et cheffe de la Monusco. Les situations sécuritaire et humanitaire s’étant aggravées, le Conseil a réitéré sa volonté de voir se dégager une solution politique. À New York, le ministre des Affaires étrangères rwandais a nié l’implication active des soldats rwandais, et a violemment attaqué la Monusco.

Depuis un mois, l’Alliance Fleuve Congo et le M23 se sont emparés de larges portions du Nord et du Sud-Kivu. La cheffe de la Monusco pense que les régions de Maniema et Tshopo sont leurs prochaines cibles. Elle a aussi décrit une situation humanitaire qui empire à cause du système bancaire hors service, ou des mauvaises infrastructures qui ne permettent pas l’acheminement de denrées. Elle a demandé la réouverture des aéroports de Goma et de Kavumu.

Les ambassadeurs de RDC, de l’Angola et du Burundi, comme l’ensemble du Conseil, ont réclamé un règlement politique. Le chef de la diplomatie rwandaise, Olivier Nduhungirehe a refusé de confirmer à la presse le nombre de soldats rwandais déployés.

« Au Rwanda, nous avons déployé des mesures défensives le long de notre frontière, pour nous défendre, contre les menaces émanant ces 30 dernières années de l’est de la RDC. Les milices et les groupes qui travaillent pour le gouvernement de Kinshasa et ne veulent que renverser le gouvernement rwandais », a-t-il affirmé.

Le ministre des Affaires étrangères rwandais a aussi attaqué à charge la Monusco, l’accusant de « tordre les faits », de ne pas être neutre et d’avoir failli à sa mission de démanteler les groupes armés congolais, malgré le soutien unanime du Conseil pour la force onusienne.

Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten




RDC: fin de la trêve à Walikale-centre, l’armée congolaise accuse l’AFC/M23 de se renforcer en hommes et en matériels (Rfi)

C’est la fin d’une trêve qui n’aura duré que quelques jours. En République démocratique du Congo, les forces armées congolaises (FARDC) accusent désormais le groupe AFC/M23, soutenu par le Rwanda, de renforcer ses positions militaires à Walikale-centre et dans le Sud-Kivu.

Le 22 mars 2025, l’AFC/M23 avait annoncé son retrait de Walikale-centre, dans la province du Nord-Kivu, afin de « laisser une chance aux initiatives de paix ». L’annonce avait été prise au sérieux. Kinshasa, les FARDC et même Kigali avaient pris acte de cette déclaration. Mais le retrait ne s’est jamais matérialisé.

Trois jours après cette annonce, des signaux contraires apparaissent : les combattants de l’AFC/M23 restent sur place. Les tensions persistent, notamment à Walikale-centre et sur la route menant à Kisangani, à plus de 400 kilomètres à l’ouest. Et ce jeudi 28 mars, l’armée congolaise est sortie du silence, accusant le mouvement rebelle de renforcer ses effectifs et son arsenal dans les zones qu’il occupe.

Une attaque aérienne sur l’aérodrome de Walikale

Ce 27 mars, une intervention aérienne ciblée a été menée par l’aviation congolaise à Walikale-centre. Selon plusieurs témoins, le seul aérodrome de la ville a été visé. Cette frappe est intervenue peu après l’atterrissage d’un aéronef, qui, selon des habitants, atterrissait et décollait régulièrement depuis plusieurs jours sur cette piste, sous contrôle du M23.

Des colonnes de fumée ont été observées dans la matinée. Des dégâts matériels sont évoqués, notamment un véhicule touché. Dans le même temps, une forte explosion a été entendue dans le centre-ville, sans qu’on puisse en déterminer immédiatement la cause.

Situation humanitaire à l’hôpital de Walikale-centre

Sur le plan humanitaire, la situation à Walikale-centre devient de plus en plus critique. La ville est quasiment vide, la majorité de la population ayant fui vers la brousse ou vers d’autres localités. Ceux qui restent, environ une quarantaine de patients, se trouvent à l’hôpital local, où seule une équipe médicale réduite continue d’assurer une présence.

Médecins sans frontières (MSF), présent dans la région, explique que ses équipes restent confinées à leur base, en raison d’une situation sécuritaire toujours tendue. L’hôpital fonctionne encore, mais dans des conditions de plus en plus précaires. Tous les mouvements en ambulatoire sont limités, les lignes de ravitaillement sont coupées et l’accès au matériel médical, comme aux médicaments, est fortement compromis. L’utilisation des stocks de médicaments est strictement rationnée, selon MSF. « On ne sait pas combien de temps on pourra tenir dans cette situation », confie un médecin sur place.

Dans les zones environnantes, notamment à Lubutu, à environ 200 km au sud de Walikale, MSF a renforcé sa présence. Une équipe est arrivée de Kisangani pour évaluer la situation et envisager une possible intervention d’urgence, en réponse à l’arrivée de déplacés venus de Walikale-centre.

Un nœud stratégique en pleine tourmente

Walikale-centre est un carrefour routier stratégique dans l’est de la RDC. C’est un point de passage essentiel pour rejoindre Kisangani, à l’ouest, où les FARDC ont relocalisé leur quartier général, après la prise de Goma et Bukavu par l’AFC/M23.

Entre Walikale et Kisangani se trouve Biruwe, à 70 kilomètres au nord-ouest. Ce poste avancé des FARDC abrite le commandement de la 34ᵉ région militaire, un point névralgique pour les opérations de l’armée congolaise dans cette région instable.

Par : Patient Ligodi




La Chine et la France conviennent de renforcer le dialogue dans tous les domaines et à tous les niveaux

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s’est entretenu jeudi à Beijing avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

M. Wang, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a déclaré que la Chine était prête à travailler avec la France pour suivre les orientations du consensus atteint par les deux chefs d’Etat, renforcer le dialogue dans tous les domaines et à tous les niveaux, transcender les différences et approfondir la coopération.

Il a indiqué que, dans la situation internationale actuelle, la Chine et la France devaient assumer la responsabilité de grands pays, renforcer la coordination stratégique et soutenir mutuellement les propositions et initiatives multilatérales importantes.

Notant que la Chine considère la France comme un partenaire prioritaire dans la réalisation d’un développement de haute qualité, M. Wang a déclaré que la Chine était prête à approfondir la coopération avec la France dans les secteurs traditionnels, à encourager les investissements mutuels et à élargir la coopération dans les domaines émergents afin d’insuffler un nouvel élan à la coopération bilatérale.

Il a également appelé les deux parties à approfondir la compréhension mutuelle et l’amitié afin de consolider les bases du soutien de l’opinion publique.

M. Barrot a salué les résultats de la coopération pragmatique entre la France et la Chine. Il a fait remarquer que la situation internationale actuelle était marquée par une incertitude croissante et une montée du protectionnisme, ce qui rend encore plus importantes les relations entre la France et la Chine.

La France considère la Chine comme un partenaire important, adhère fermement à la politique d’une seule Chine et s’engage à développer une relation stable à long terme et tournée vers l’avenir avec la Chine. La France soutient le libre-échange, s’oppose au découplage et aux guerres commerciales, a-t-il ajouté.

Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur les relations Chine-UE. Notant que la coopération sino-européenne l’emporte sur la concurrence et que le consensus surpasse les différences, M. Wang a affirmé que les conditions étaient amplement réunies pour porter les relations entre les deux parties à un niveau supérieur.

M. Barrot a souligné que la France soutenait le dialogue entre l’UE et la Chine afin de résoudre leurs différends commerciaux.

A l’issue des entretiens, la Chine et la France ont publié une déclaration commune sur le changement climatique.




Le Roi Mohammed VI Nomme Mme Rahma Bourqia, présidente du Conseil Supérieur de l’Education

Voici un communiqué du Cabinet Royal :

“Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a bien voulu, ce vendredi 28 mars 2025 :

-Nommer Madame Rahma Bourqia, présidente du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique.

-Renouveler la nomination de Madame Amina Bouayach, présidente du Conseil National des Droits de l’Homme.

Sa Majesté le Roi, que Dieu Le glorifie, a bien voulu également nommer Monsieur Mohammed El Habib Belkouch au poste de Délégué Interministériel aux Droits de l’Homme.

La décision Royale relative à la nomination des présidentes du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique et du Conseil National des Droits de l’Homme témoigne de la Volonté Royale de doter ces deux institutions des compétences et des expertises à même de garantir la poursuite de la promotion de leurs missions constitutionnelles, eu égard à la centralité des attributions qui leur sont conférées par la Constitution et aux enjeux y afférents sur les plans national et international.

Ces nominations s’inscrivent en droite ligne de l’attention particulière que Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, n’a eu de cesse d’accorder à la poursuite de la réforme du système national de l’éducation et de la formation, en tant que l’une des priorités nationales visant la qualification du capital humain, qui constitue la véritable richesse devant accompagner le modèle de développement mené, avec sagesse et clairvoyance, par SM le Roi, ainsi que de l’intérêt accordé par le Souverain à la promotion des droits de l’Homme et leur protection en termes de culture et de pratique, et à la consolidation des acquis réalisés par notre pays dans ce domaine et qui sont reconnus à l’échelle mondiale”.




Addis-Abeba: Le président de la CUA reçoit l’Ambassadeur Représentant Permanent du Maroc auprès de l’UA

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Mahmoud Ali Youssouf, a reçu vendredi au siège l’organisation panafricaine à Addis-Abeba, l’Ambassadeur Représentant Permanent du Maroc auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.

Lors de cette entrevue qui intervient au terme de la présidence par le Maroc du Conseil de Paix et de sécurité (CPS) durant le mois de mars, M. Ali Youssouf a mis en avant la précieuse contribution du Maroc à l’avancement du programme de l’UA en matière de paix, de sécurité et de gouvernance, et réaffirmé sa volonté de continuer à travailler avec le Royaume en faveur d’une Afrique pacifique.

Le président de la CUA a salué à cette occasion la vision et l’engagement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de la paix, de la sécurité et du développement du continent africaine.

Pour sa part, M. Arrouchi a donné un aperçu sur les principales activités organisées durant la présidence marocaine du CPS, insistant sur le rôle statutaire du président de la CUA en matière de promotion des efforts et initiatives de consolidation de la paix dans le continent.

Le diplomate a par ailleurs rappelé que la présidence marocaine a été marquée par l’organisation de plusieurs activités dont des consultations informelles avec les pays en transition politique, soulignant que le Royaume insiste sur l’impératif d’accélérer le retour de ces pays au sein de l’UA.

Il a aussi rappelé la tenue, sous présidence marocaine, d’une réunion ministérielle du CPS sur “L’intelligence artificielle et son impact sur la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique”, ainsi que d’une réunion d’initiation des nouveaux membres du CPS à Arusha en Tanzanie qui a été sanctionnée par des recommandations pour améliorer l’efficacité du Conseil.

A cet égard, M. Arrouchi a mis l’accent sur l’importance de renforcer le rôle du CPS en matière de prévention des conflits dans le continent.

Le CPS a en outre organisé, sous présidence marocaine, des réunions sur d’autres thématiques dont l’agenda Femmes, Paix et Sécurité et la déradicalisation comme levier de lutte contre l’extrémisme violent, outre une réunion sur la situation au Soudan du sud, a ajouté M. Arrouchi.




Morgane Belkhiter (Algérie) : “J’assume mon rôle de cadre avec fierté”

Elle a le vert dans la peau, que ce soit avec l’AS Saint-Étienne, où elle défend les couleurs en Division 1 française, ou avec l’Algérie, où elle est devenue l’une des joueuses clés depuis ses débuts en 2018. À 29 ans, elle se prépare à vivre sa deuxième Coupe d’Afrique des Nations Féminine CAF TotalEnergies, après une première expérience au Ghana qui l’a marquée à vie. Alors âgée de 22 ans, Morgane n’avait pas pu éviter l’élimination prématurée avec son équipe dans un groupe extrêmement relevé, comprenant des équipes comme le Cameroun, le Ghana et le Mali.

Ce premier contact avec le football africain a été difficile, mais il lui a offert des enseignements précieux sur les exigences de cette compétition, les différents styles de jeu et l’atmosphère unique de la CAN Féminine.

Aujourd’hui, avec l’expérience et les années de travail acharné, elle aborde cette deuxième édition avec une vision plus claire et une confiance nouvelle, prête à faire profiter l’équipe de tout ce qu’elle a appris depuis.

Dans une interview accordée à CAFOnline.com, Morgane Belkhiter se confie sur les progrès réalisés par l’équipe depuis son dernier tournoi, notamment grâce à l’arrivée de l’entraîneur Farid Benstiti. Sous sa direction, l’Algérie a su créer une identité de jeu unique, mêlant un équilibre entre puissance physique et technique. Avec un groupe soudé et une dynamique de compétitivité accrue, les Vertes se sentent prêtes à affronter les cadors du Groupe B, notamment le Nigeria, le Botswana et la Tunisie.

Avec une équipe jeune, mais ambitieuse, la défenseure est optimiste sur les chances de l’Algérie, rêvant d’aller le plus loin possible et de décrocher un titre continental, un objectif qu’elle considère comme l’ultime consécration.

CAFOnline.com : L’Algérie évoluera dans le groupe B aux côtés du Nigeria, de la Tunisie et du Botswana. Quelles sont vos impressions ?

Nous sommes dans une poule très relevée, notamment avec le Nigeria, l’une des plus grandes nations du football africain. Nous les avons récemment affrontées en amical, un match qui s’est soldé par une défaite 4-1. La Tunisie fait également partie du groupe ; nous les avions rencontrées l’an dernier dans un match qui s’était terminé sur un score de 2-2. Certes, leur effectif a évolué depuis, mais cela reste une équipe de grande qualité, avec de nombreuses joueuses évoluant en France. Quant au Botswana, c’est une formation que nous connaissons moins. Personnellement, je ne les ai jamais affrontées. C’est un groupe qui réunit de belles équipes et beaucoup de talent, ce qui promet des rencontres passionnantes.

La dernière participation de l’Algérie à la CAN féminine remonte à 2018, au Ghana, avec une élimination au premier tour. Quels souvenirs en gardez-vous ? Et surtout, quelles leçons en avez-vous tirées ?

2018, cela remonte à loin… J’avais 22 ans et c’était ma première sélection. Nous avons été éliminées dès le premier tour, dans une poule très relevée, qualifiée de « groupe de la mort », avec le Cameroun, le Ghana et le Mali. Pour moi, en tant que jeune joueuse, cette première expérience a été très difficile, mais elle m’a aussi beaucoup appris. Jouer en Afrique, c’est particulier. On découvre un autre football, un autre environnement.

Avec le recul, je réalise combien cette CAN m’a fait grandir. Aujourd’hui, je connais mieux cette compétition, les styles de jeu, l’atmosphère. J’espère pouvoir disputer cette deuxième CAN en juillet et y mettre à profit tout ce que j’ai appris. Le tournoi se déroulera au Maroc, ce qui signifie des conditions différentes de celles du Ghana, mais nous savons à quoi nous attendre : une compétition exigeante, une ambiance survoltée, des conditions climatiques parfois difficiles. C’était une belle expérience et j’ai hâte d’en vivre une nouvelle avec l’Algérie.

Comment avez-vous vécu ces sept années sans participer à une CAN féminine ?

C’était très, très long. En 2022, nous avons affronté l’Afrique du Sud au second tour des qualifications. Nous avons perdu 2-0 à l’aller et fait match nul au retour. Nous avons nourri beaucoup de regrets, car nous avions les moyens de renverser la situation à domicile. Cette élimination a été douloureuse, car nous étions si proches d’une qualification.

Sept ans, c’est une éternité. En Afrique, les compétitions féminines sont rares : il y a la CAN et les qualifications pour les Jeux Olympiques, mais c’est à peu près tout. Aujourd’hui, nous avons enfin l’opportunité de jouer cette CAN au Maroc, et nous avons hâte d’y être.

D’après vous, en quoi l’équipe a-t-elle progressé ?

L’équipe a beaucoup évolué sous la direction du coach Farid Benstiti, un grand nom du football féminin. Depuis son arrivée, il a intégré de nombreuses joueuses au groupe et apporté une approche différente. Cela fait trois ans qu’il est en place, et on ressent vraiment son impact.

Le style de jeu africain est très différent de celui que l’on trouve en D1 ou D2 en France. Il n’est pas facile d’intégrer de nouvelles joueuses à ce contexte, mais aujourd’hui, l’Algérie est une équipe qui suscite du respect. Nous avons notre propre identité de jeu, distincte de celle du Nigeria ou de l’Afrique du Sud, qui évoluent dans un style plus direct. Comparé au Maroc ou à la Tunisie, qui jouent de manière plus technique, nous avons notre propre approche. L’Algérie peut devenir une grande nation du football féminin africain, j’en suis convaincue.

Quel est l’état d’esprit avant cette CAN féminine ?

Depuis notre qualification, nous sommes impatientes. À chaque stage, de nouvelles joueuses rejoignent le groupe, ce qui renforce la dynamique et la compétitivité. L’ambiance est excellente, nous avons un collectif soudé. Nous avons toutes hâte d’arriver au Maroc, de disputer notre premier match et de vivre pleinement cette compétition. Une CAN, ce n’est pas une expérience que l’on vit tous les jours, alors nous comptons en profiter à fond.

Aujourd’hui, vous êtes une cadre de l’équipe. Comment votre rôle a-t-il évolué au sein des Vertes ?

Lorsque j’ai intégré la sélection, j’avais 22 ans et je disputais ma première CAN. Depuis, les années ont passé, j’ai accumulé de l’expérience, disputé des matchs importants, et cela m’a permis de grandir en tant que joueuse. Aujourd’hui, je fais partie des cadres de l’équipe nationale, et j’en suis fière. Ce statut implique des responsabilités, ce n’est pas toujours simple, mais je pense avoir les épaules pour assumer ce rôle avec fierté.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette nouvelle génération de joueuses algériennes ?

Avant tout, l’ambiance au sein du groupe est exceptionnelle. Nous avons une vraie cohésion, un état d’esprit collectif fort. Chacune sait pourquoi elle est là et nous partageons toutes un même objectif.

Avec les autres cadres, nous avons mis en place certaines règles pour maintenir notre concentration et préserver notre motivation. Nous savons que la CAN est une compétition exigeante et nous voulons donner le meilleur de nous-mêmes. Le niveau est aussi très élevé, ce qui rend chaque entraînement et chaque match intéressant. Chaque rassemblement est un moment que j’attends avec impatience, tant pour retrouver mes coéquipières que pour continuer à progresser ensemble.

En tant que défenseure, comment analysez-vous l’évolution du football féminin en Afrique, notamment en termes de tactique défensive ?

Le football féminin évolue rapidement, notamment grâce aux analyses vidéo, qui nous permettent de mieux comprendre nos erreurs et de les corriger. De plus en plus de joueuses talentueuses rejoignent les équipes nationales, ce qui élève le niveau général. L’approche tactique devient plus pointue, et nous devons sans cesse nous adapter pour rester compétitives.

Quel serait votre rêve ultime avec l’équipe nationale algérienne ?

Mon rêve serait de remporter un titre, de gagner la CAN. Ce serait une immense fierté et un immense honneur. Je pense que c’est le rêve de toute joueuse qui porte les couleurs de son pays. Nous allons tout donner pour atteindre cet objectif.




Le développement de la Tshuapa au centre du face-à-face Jacques Djoli-Jean Mabi   

Depuis le découpage territorial de 2015, la province de la Tshuapa peine à décoller à cause d’énormes défis auxquels elle fait face. C’est dans le souci du développement de la Tshuapa, que les élus de cette province se sont engagés à mener des plaidoyers auprès des autorités compétentes.

Aujourd’hui, les cris des représentants de la Tshuapa viennent, enfin, de transpercer la boucle auditive des personnalités politiques de bonne volonté. Voilà qui justifie l’audience que le Rapporteur de l’Assemblée nationale, le Professeur Jacques Djoli Esenge’ekeli, a accordée, ce vendredi 28 mars 2025, au directeur général du BCECO -Bureau Central de Coordination-, Jean Mabi Mulumba, en présence du Caucus des députés nationaux de la province de la Tshuapa.

Au terme de cette rencontre, le président du Caucus, Célestin Ingelemba, a expliqué pourquoi les élus de la Tshuapa doivent être informés sur tout ce qui concerne leur province et associés à tout projet ou toute initiative visant le développement de leur entité territoriale.

“La Tshuapa se recherche, s’il y a des ressources de l’État orientées vers la province, nous devons être informés, parce que la Tshuapa a besoin de son développement. C’est-à-dire, toute mobilisation qui se fait pour la Tshuapa doit être vue et contrôlée, pour des résultats escomptés”, a déclaré Célestin Ingelemba.

Le DG du BCECO s’est dit satisfait de ces échanges, qui entrent dans le cadre de l’exercice de redevabilité. Une occasion pour lui de faire part, aux membres du Caucus, du protocole d’accord que le BCECO a signé en 2023 avec la province de la Tshuapa, dans le but d’accompagner les autorités gouvernementales dans la modernisation et la réhabilitation des infrastructures. Parmi ces infrastructures figurent, notamment, la voirie urbaine et les bâtiments publics.

“C’est à ce titre que nous avons signé un contrat avec une entreprise de droit congolais, qui s’est déjà déployée sur terrain”, a rassuré le DG du BCECO.

L’occasion faisant le larron, Jean Mabi Mulumba a sollicité l’appui des élus nationaux membres du Caucus de la Tshuapa, pour le suivi et le succès de tous ces travaux dans leur exécution. Signalons que la population de cette province compte palper du doigt les différentes réalisations de ces projets, même ceux dans le cadre du PDL-145T -Programme pour le Développement local de 145 territoires-.




Comment des politiques économiques avisées peuvent contribuer à prévenir les conflits  

Les simulations qui intègrent des conflits anticipés grâce à l’apprentissage automatique montrent que des politiques préventives, notamment celles visant à promouvoir la stabilité macroéconomique et la croissance, peuvent être très bénéfiques.

La politique macroéconomique peut jouer un rôle essentiel dans la prévention des conflits armés, ce qui permettrait de sauver des vies, d’éviter les souffrances, les déplacements et les migrations forcés ainsi que les larges dégâts sur l’économie.

C’est ce qu’indique une nouvelle étude du FMI qui met en avant des simulations reposant sur des politiques publiques qui intègrent des conflits anticipés grâce à l’apprentissage automatique. L’étude montre que chaque dollar investi dans la prévention (dans des mesures visant à promouvoir la stabilité macroéconomique et la croissance, à renforcer les institutions et à soutenir le développement des communautés locales) peut permettre d’économiser entre 26 et 103 dollars des coûts potentiels liés à un conflit. Il s’agit notamment du coût lié aux vastes besoins humanitaires ainsi qu’à la baisse de la production économique.

Comme le montre le graphique de la semaine, ces économies sont particulièrement notables dans les pays à haut risque affectés par des violences récentes.

Il est plus urgent que jamais de créer des leviers économiques susceptibles de favoriser la paix et la stabilité. L’année dernière, les conflits impliquant des forces étatiques ont atteint leur plus haut niveau en un demi-siècle, selon le programme de données sur les conflits de l’université d’Uppsala en Suède. Le niveau de violence non étatique est également élevé. Dans ce contexte, le FMI accorde une plus grande attention aux pays fragiles ou touchés par un conflit, notamment par l’intermédiaire d’une stratégie spécifique.

De récentes études du FMI montrent que trois aspects des politiques macroéconomiques nationales sont particulièrement importants pour réduire efficacement le risque de conflit, moyennant un coût raisonnable :

-Rééquilibrer la situation budgétaire et améliorer les capacités de l’État. Le risque de conflit est réduit lorsque les pouvoirs publics collectent plus d’argent qu’ils n’en dépensent et qu’ils dépensent plus pour fournir de meilleurs services et développer l’économie.

-Améliorer la résilience du marché du travail et les autres secteurs d’une économie forte. Lorsque le chômage est élevé, la probabilité que surviennent des violences, ainsi que leur intensité, augmentent. Lorsque les gens ont un emploi, ils sont moins susceptibles de prendre les armes.

-Soutenir la coopération internationale pour améliorer les capacités de l’État. L’analyse montre que l’aide financière qu’apporte le FMI aux pays dans le besoin est associée à une réduction de 1,5 à 4,0 points de pourcentage du risque de violence. En d’autres termes, l’appui macroéconomique peut consolider les efforts de maintien de la paix.

Étant donné que les bienfaits de la prévention sont les plus élevés là où la violence n’a pas encore complètement éclaté, il est primordial que les décideurs parviennent à mettre au point des systèmes d’alerte précoce. Cet aspect est particulièrement important dans les pays fragiles où les tensions sociales et les risques pourraient être en hausse sans que cela soit clairement visible.

Ces conclusions soulignent l’importance de disposer de politiques économiques bien adaptées et de renforcer les capacités, non seulement pour surmonter la fragilité, mais aussi potentiellement pour réduire le risque de conflit armé dans les États fragiles.

—Cet article de blog s’appuie sur un document de travail du FMI rédigé par Raphael Espinoza du département Hémisphère occidental du FMI, Hannes Mueller de la Barcelona School of Economics, Christopher Rauh de l’Université de Cambridge et Benjamin Seimon de la Fundació d’Economia Analítica de Barcelone.




Construction de la zone économique spéciale de Musompo : Un pas important vers l’industrialisation de la RDC

La cérémonie de la pose de la première pierre pour la construction de la Zone économique spéciale de Musompo, a été présidée le mercredi 26 mars dans la province du Lualaba, par le ministre de l’industrie et du Développement des Petites et Moyennes entreprises.

Cet événement qui matérialise la vision du chef de l’État, Félix Tshisekedi, marque un tournant majeur dans le processus de l’industrialisation de la République démocratique du Congo.

Louis Watum Kabamba, a, dans sa prise de parole, rendu hommage au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, pour sa vision et son engagement à accélérer la transformation locale des matières premières critiques et stratégiques du pays.

Le début d’une nouvelle ère industrielle pour la RDC

Le patron de l’Industrie congolaise a souligné que la création de la zone économique spéciale de Musompo marque le début d’une nouvelle ère pour la RDC.

Selon lui, grâce à ses abondantes ressources en cobalt, lithium, manganèse, nickel et autres minerais stratégiques, la République démocratique du Congo ne sera plus seulement un fournisseur de matières premières, mais aussi un acteur clé dans l’industrie mondiale des batteries et des véhicules électriques.

Signalons que la zone économique spéciale de Musompo, qui s’étendra sur une superficie de plus de 900 hectares, sera dédiée à la fabrication de batteries et de véhicules électriques. Elle permettra la transformation locale des matières premières et devrait créer plus de 25 000 emplois directs ainsi que plus de 40 000 emplois indirects.

Elle devrait également favoriser la création de petites et moyennes industries locales et attirer des investissements estimés à hauteur de 2 milliards de dollars.

 

Loup solitaire




Lutte contre le banditisme urbain : Des scientifiques proposent à Jacquemain Shabani une méthode qui combine prévention, répression ciblée et respect des droits humains

Une équipe de professeurs, experts en criminologie de l’Université de Kinshasa, a présenté le jeudi 27 mars, au vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, une stratégie innovante pour éradiquer l’insécurité urbaine.

 

Ces scientifiques proposent une gouvernance sécuritaire structurée, basée sur des comités locaux et provinciaux de sécurité, soutenus par un guide pratique élaboré après des recherches approfondies. Leur méthode combine prévention, répression ciblée et respect des droits humains, conformément à la Constitution du pays.

 

“Nous avons travaillé depuis dix ans sur la question des kuluna. Nous avons produit beaucoup d’ouvrages. Nous avons même mis en place une approche de sortie de violence des jeunes. Nous avons expérimenté cette approche qui a permis de faire sortir de la violence, les jeunes qui ont participé à l’expérience”, a indiqué le professeur Raoul Kienge Kienge, directeur de l’école de criminologie de l’UNIKIN.

 

L’école de criminologie de l’Université de Kinshasa se dit par ailleurs, disposée à offrir des formations de remise à niveau aux éléments de la Police nationale congolaise.

 

Cette initiative a été saluée par Jacquemain Shabani. Le patron de l’Intérieur a par ailleurs, promis de créer une commission mixte pour concrétiser ce projet, avec comme objectif, associer chercheurs et forces de sécurité afin de bâtir un État à la fois sécurisé et protecteur des citoyens.

 

D.K