Crise sécuritaire en RDC : Le sommet conjoint EAC-SADC convoqué pour ce lundi 

Les chefs d’État et des gouvernements seront en sommet conjoint EAC-SADC ce lundi 24 Mars 2025. Ils vont examiner la situation sécuritaire critique en République démocratique du Congo.

Ce sommet conjoint en virtuel sera coprésidé par William Samoei Ruto, président de la République du Kenya et président de la EAC et Emmerson Dambudzo Mnangagwa, président de la République du Zimbabwe et président de la SADC.

La SADC sera représentée par ses États membres de la “double troïka”, notamment, la République du Zimbabwe (président), la République d’Angola (ancien président) et la République de Madagascar (nouveau président), ainsi que par les trois pays qui dirigent l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et des affaires de sécurité : la République-Unie de Tanzanie (président), la République du Malawi (nouveau président) et la République de Zambie (ancien président). La République d’Afrique du Sud (pays contributeur des troupes à la mission de la SADC en RDC) et la République démocratique du Congo font également partie des participants.

Ce deuxième sommet conjoint examinera également le rapport présenté lors de la réunion ministérielle conjointe EAC-SADC qui s’est tenue le 17 mars 2025 à Harare, au Zimbabwe.

 

 

Mboshi




Congolais Telema à Kenge: Judith Suminwa décèle les atouts et défis du Kwango pour un développement durable 

La Première Ministre Judith Suminwa a clôturé, ce dimanche, sa visite à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango, dans le cadre de la campagne “Congolais Telema”. Avant de quitter le sol kwangolais, la Cheffe du Gouvernement a pris le temps de s’imprégner des réalités sociales de cette province.

Sa tournée à Kenge lui a permis notamment de mettre en lumière à la fois les atouts et défis de la province du Kwango, tout en soulignant la nécessité d’encourager un développement durable et inclusif dans cette région. Elle a également pris connaissance des enjeux locaux et exprimé son engagement à apporter des solutions concrètes pour l’amélioration des conditions de vie de la population.

Judith Suminwa a communié avec les Kwangolais à la cathédrale Mwense Anuarite

C’est aux premières heures de la matinée que la Cheffe du Gouvernement a débuté sa journée par une communion avec les chrétiens catholiques à la cathédrale Mwense Anuarite. Ce moment de prière, empreint de spiritualité, a été un signe fort d’unité, de partage et de solidarité avec les habitants de la province.

Pour Monseigneur Jean-Pierre Kwambamba, la participation de la Première Ministre à cette célébration eucharistique représente un geste louable et significatif.

« La Première Ministre est venue partager nos joies et nos peines. Cette attention à la population est essentielle. C’est ce que nous attendons d’un gouvernement proche de ses citoyens. Ce geste est un pas en avant dans la recherche de la paix durable, d’unité et de véritable fraternité au sein de notre nation. Il nous inspire l’espoir, malgré les épreuves. Nous devons tous nous engager à construire notre pays dans la paix et dans une fraternité sincère », a déclaré l’évêque de Kenge.

Des actions pour lutter contre les érosions menaçant la ville

À la suite de la messe, Judith Suminwa s’est rendue sur le terrain pour observer de près les érosions qui menacent la ville de Kenge, en particulier dans le quartier Camp Kikwit. À ce jour, plusieurs maisons ont été englouties par ces érosions, tandis que d’autres sont sous une menace constante.

 

Les têtes d’érosions, qui progressent vers la route nationale numéro 2, représentent un danger majeur pour la population locale. La Première Ministre a annoncé des actions concrètes et urgentes en vue de stopper leur avancée et protéger les habitations et infrastructures essentielles.

Visite à l’Hôpital Général de Référence de Kenge

Poursuivant sa tournée dans la ville, la Cheffe du Gouvernement s’est rendue à l’Hôpital Général de Référence de Kenge Conventionné Catholique (HGRCC), où elle a pris connaissance de l’état de cet établissement de santé. La visite a permis de souligner les efforts fournis par l’hôpital dans la prise en charge sanitaire de la population, tout en mettant en perspective les besoins urgents en termes de ressources et d’équipements médicaux.

Judith Suminwa a également rendu une visite symbolique à la maternité de l’hôpital, où elle a échangé avec les femmes mères, leur apportant un message d’espoir et de réconfort. Les femmes présentes, bénéficiaires de la gratuité de la maternité, ont exprimé leur gratitude pour la visite et l’attention portée à leurs préoccupations.

HGRCC est l’unique institution de santé d’une grande capacité et qui a des médecins dans cette région.

Des échanges avec toutes les couches sociales du Kwango

La Cheffe du Gouvernement a multiplié les échanges avec les différentes couches sociales du Kwango, abordant avec elles les problèmes spécifiques de la province, notamment l’accès à l’éducation, la santé, les infrastructures, la sécurité et les défis environnementaux. Ces discussions ont permis de mieux cerner les attentes des habitants et de poser les bases de solutions durables.

Vers d’autres provinces

Après sa visite dans le Kwango, Judith Suminwa poursuivra la campagne “Congolais Telema” dans d’autres provinces du pays, afin de promouvoir l’unité nationale, la paix et la prospérité du Congo. La Première Ministre continue de prêcher les valeurs d’une nation solidaire, debout et tournée vers un avenir prospère.




Avec Luanda et Doha, Félix Tshisekedi face à 3 dialogues incontournables !

La priorité, toutefois, est à réserver au Dialogue interne, celui de la Cohésion nationale ! Puisse les déclarations rassurantes de Mgrs Fulgence Muteba et André Bakundowa sur RFI le jeudi 20 mars 2025 convaincre les radicaux qui gravitent autour de Félix Tshisekedi du bien-fondé du Dialogue comme unique voie de solution aux crises multiformes et multisectorielles actuelles. Surtout quand leurs causes et conséquences ressemblent à celles des fora précédents. Le prélat protestant déclare à ce sujet :« … demander le départ de quelqu’un qui a un mandat, nous croyons que ce n’est pas une bonne chose».

Il refaisait le vase mal façonné

En effet, à quelques exceptions près, ce qui arrive aujourd’hui ressemble à ce qui s’était passé entre 1999 et 2003 avec, précisément les Accords de Lusaka entre belligérants, les Accords de Luanda entre la RDC respectivement avec le Rwanda et l’Ouganda ainsi que le Dialogue intercongolais. Il y en avait eu trois à l’époque et, comme par coïncidence, il y en a trois aujourd’hui, à savoir :

-le Dialogue avec les groupes armés congolais. C’est le Processus de Nairobi ;

-le Dialogue avec les États soutenant ces groupes armés. C’est le Processus de Luanda intégrant désormais Doha, et

-le Dialogue avec les forces politiques et sociales rdcongolaises. C’est l’initiative de la synergie CENCO-ECC dénommée Pacte Social.

Si l’on y revient, c’est qu’à l’époque tout n’avait pas été dit, tout n’a pas été fait.

En d’autres termes – sans nécessairement se livrer à la prophétie de malheur – rater le coche aujourd’hui avec une solution bâclée revient à condamner la RDC à vivre le fameux «Jamais deux sans trois». Quand ? Dans 20 ans ? 30 ans ?

Pour l’instant, il y a lieu de s’inspirer de l’exemple du potier de la Bible. Il refaisait chaque vase «mal façonné». C’était de sa part un acte de responsabilité.

C’est à pareil acte que le peuple est appelé dès lors que l’objectif est de façonner le «Congo du Centenaire de l’Indépendance». Dans 35 ans à dater de cette année.

Poser les bases d’une paix durable

Pour l’heure, retenons de la même interview du 20 mars 2025 à RFI les propos tout aussi rassurants de Mgr Fulgence Muteba. Du rendez-vous du 18 mars 2025 à Luanda pour lequel il a salué la bonne volonté manifestée par le Chef de État, il déclare : « …ça fait des semaines que nous demandons qu’il y ait ce dialogue parce que nous ne croyons pas du tout à une solution militaire à notre problème. Vous savez, la violence engendre la violence, comme on dit. Et pour nous, il faut que les Congolais puissent se retrouver autour d’une table, qu’ils puissent retrouver le consensus national, la cohésion nationale. Et ça, ça demande que chacun puisse se dépasser. C’est pourquoi nous saluons la décision du président Félix Tshisekedi et il s’est dépassé, même si autour de lui, il y a des gens qui ne sont pas d’accord. Mais là, il a pris ses responsabilités et nous l’encourageons à aller plus loin».

Le prélat poursuit sur la même lancée : «le dialogue ne doit pas seulement se limiter entre une délégation du gouvernement et ceux qui ont pris les armes, mais il faut que ça soit, comme le révérend l’a dit tout à l’heure, un dialogue entre les Congolais, qui soit le plus inclusif possible, le plus transparent, et qu’on puisse aborder tous les problèmes qui fâchent de telle manière que, fort de cette cohésion au plan interne, nous puissions aller au niveau de la sous-région pour poser les problèmes qui nous divisent avec les pays de la sous-région». Et il conclut : «De cette manière, nous pensons qu’on peut poser les bases d’une paix durable».

Ceci après l’audience accordée à la synergie le 19 mars 2025 par Emmanuel Macron à Paris.

Le 20 mars, cette fois à Bruxelles, après le même exercice, le ministre belge des Affaires étrangères Prevot Maxime s’exprime sur son compte X.com : «Après leur rencontre avec le Président @EmmanuelMacron, j’ai reçu ce matin une délégation des églises engagées pour la paix en RDC et dans la région. C’est une initiative de dialogue à saisir pour renforcer la cohésion et aborder les causes profondes du conflit dans l’Est de la RDC. Je leur souhaite plein succès dans leurs démarches ouvertes et inclusives qui s’inscrivent dans l’ordre constitutionnel». Londres et Washington probablement pour bientôt.

L’axe Bruxelles-Paris, on le sait, pèse sérieusement dans les enjeux des Grands Lacs aux côtés de l’axe Washington-Londres.

Jouer le jeu de l’ennemi consiste justement à rejeter tout face-à-face

A ceux qui s’inquiètent du sort de Félix Tshisekedi, Mgr André Bakundowa donne la réponse espérée : «Je crois que nos bien- aimés vont revenir dans le bon sens de voir comment nous pouvons aller jusqu’à la fin de son mandat et organiser des bonnes élections pour l’avenir de notre pays».

A ce propos, il est indiqué de rappeler à la conscience collective les faits suivants :

1.à l’avènement de la Transition en 1990, le discours d’Étienne Tshisekedi était la démission à tout pris du maréchal ;

2.à l’enclenchement de sa guerre en 1996, l’Afdl avait pour discours la démission à tout prix du maréchal ;

3.à l’enclenchement de leur guerre en 1998, le Rcd et le Mlc avaient pour discours la démission à tout prix de L-D. Kabila ;

4.à l’avènement de Joseph Kabila en 2001 jusqu’à son départ en 2019, le discours de l’opposition armée et de l’opposition politique était sa démission à tout prix.

Finalement, à l’exception de Laurent-Désiré Kabila assassiné en pleine fonction, seuls les prédécesseurs de Félix Tshisekedi à se montrer coopératifs ont survécu à l’ouragan.

C’est pour dire que la volonté du chef de l’État l’emporte sur toutes autres considérations.

Le Congo étant alors à l’heure de la vérité, jouer le jeu de l’ennemi pourrait consister aussi à rejeter tout face-à-face jusqu’à indisposer même les Etats voisins qui veulent du bien du Congo.

Ne le perdons pas de vue : quelle que soit la nature des sanctions infligées et à infliger au Rwanda, ce pays continuera de jouir du soutien de la communauté internationale, Occident en particulier, du fait que la sous-région stratégique des Grands Lacs n’est pas utile rapport à l’accès à l’océan Atlantique. Elle l’est par rapport à l’accès à l’ océan Indien. Océan de tous les enjeux. Américains, Européens et Asiatiques qui s’intéressent aux richesses minières de la RDC concentrées à l’Est et qui doivent absolument être présentes dans cet océan ont pour passage obligé le Soudan du Sud, l’Ouganda, le Burundi et, bien entendu, le Rwanda, pays tampons avec le Kenya maritime !

Ceux qui rêvent d’écraser le Rwanda doivent avoir une lecture pragmatique de la géopolitique.

Voilà pourquoi, s’il y a un ordre de priorité à établir pour les 3 Dialogues s’avérant inéluctables, Kinshasa gagnerait plus à privilégier le Dialogue Intercongolais. Ce qui lui permettrait de consolider l’unité nationale au travers de la Cohésion nationale. C’est la condition sine qua non pour affronter le Rwanda certes, mais aussi le Soudan du Sud, l’Ouganda et le Burundi.

Faut-il encore disposer du plan B !

Encore 3 ans, Félix Tshisekedi consomme son second et dernier mandat. Va-t-il les passer dans les tiraillements allant crescendo ?

Lee Iacocca le lui rappelle : “Toute bonne décision prise trop tard devient une mauvaise décision».

Omer Nsongo die Lema




Contre toute attente: Une actrice de théâtre à la tête du CA de l’APROCEM

Nommer Mme Gisèle Kayembe Fontaine, sa chargée des missions au cabinet, actrice de théâtre de profession pour diriger le Conseil d’Administration d’un établissement public chargé de promouvoir la classe moyenne congolaise, c’est la nouvelle stratégie du ministre de l’Industrie et Petites Moyennes Entreprises, Louis Watum Kabamba, en vue de concrétiser la vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Concrétiser ou saboter ? C’est la question que tout le monde se pose en analysant objectivement le comportement de ce membre du gouvernement.

Pour les spécialistes de la question, le mot sabotage de la vision du président de la République est bien à sa place ici, car cette nomination n’a rien à voir avec la promotion des classes moyennes, étant donné que la personne désignée n’a aucune expérience ni expertise dans le monde de l’entrepreneuriat. C’est une animatrice, qui a fait son temps à la Radio Okapi entre 2004 et 2010 avant d’aller apprendre le théâtre et la cinématographie et devenir par la suite une comédienne professionnelle.

À voir de près ce dossier, Il y a plutôt d’autres critères qui ont milité en faveur de sa nomination. Étant la chargée des missions personnelle du ministre, ce sont ses liens de coterie qui ont joué en faveur de la nomination de Gisèle Kayembe Fontaine pendant que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi Tshilombo s’acharne à trouver les stratégies pour booster le monde de l’entrepreneuriat en vue de la création des millions d’emplois promis aux Congolais lors de son élection en 2023.

Même le site de la Radio Okapi où elle a commencé sa carrière professionnelle présente Gisèle Kayembe comme une comédienne. Il faut donc se poser la question de savoir comment le ministre qui prétend promouvoir la vision du président de la République sur les classes moyennes peut confier un établissement public aussi important comme celui-là à une personne inexperte dont le seul critère de recrutement à ce poste est le fait d’être très proche de lui ?

Pour plusieurs analystes, la nomination de Gisèle Kayembe comme la suspension précipitée du Directeur général de l’ANADEC ont pour seul dénominateur commun, la gourmandise du ministre Louis Watum déterminé à positionner les siens dans tous les services publics sous tutelles au mépris de la vision du chef de l’Etat, de la cohésion nationale et ainsi que des règles administratives.

Poussé par le même appétit glouton, le ministre Louis Watum Kabamba dont le parti politique est sans député et par voie de conséquence, n’a aucun poids politique pour avoir de grands postes dans l’administration publique ou à la tête des établissements sous tutelle, ambitionne désormais les autres grands services publics de son ministère qu’il considère comme un butin de guerre pour son parti mallette.

Il est important que sa hiérarchie, notamment la Primature puisse lever cette suspension qui n’honore pas la fonction d’Etat que le ministre de l’Industrie Louis Watum occupe, car il s’agit d’une mesure basée sur des faits politiques cachés.

Le Quotidien




Retrait de l’AFC-M23 de Walikale: Les Fardc prennent acte et s’interdisent des offensives contre l’ennemi 

La nouvelle a surpris plus d’une personne de voir l’ AFC-M23 décider contre toute attente de repositionner ses forces de la ville de Walikale et des environs conformément au cessez-le-feu le feu unilatérale déclaré le 22 février 2025. Une décision sans précédent et qui est intervenue au lendemain de la conquête de cette zone riche en minerais dont l’étain et qui a une position géostratégique située au carrefour entre la province de la Tshopo et celle de Maniema. Et surtout depuis le début des affrontements entre les forces loyalistes appuyées par les Wazalendo et la coalition AFC-M23 appuyée par l’armée rwandaise une telle décision n’a jamais été prise du côté des forces d’agression de la RDC.

Selon un communiqué de AFC-M23, la décision a été prise «  dans le souci de favoriser des conditions propices aux initiatives de paix et à un dialogue politique traitant des causes profondes du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo ».Et consécutivement à cette décision, l’AFC- M23 a invité les leaders communautaires et la population de Walikale à prendre des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la protection de la population civile et de leurs biens pendant cette intermission qualifiée de bonne foi.

Les Fardc prennent acte et s’abstiennent des actions offensives contre AFC – M23

La réaction des forces armées de la République démocratique du Congo ne s’est pas fait attendre face à la décision de la coalition AFC-M23 de repositionner leurs troupes hors de la ville de Walikale. En effet, dans un communiqué lu par le porte- parole de l’armée congolaise, le général major Sylvain Ekenge, à la télévision nationale, les Fardc disent «  prendre acte de la décision annoncée par l’alliance Fleuve Congo et le mouvement du 23 mars  de se retirer de la localité de Walikale dans la province du Nord- Kivu ». Pour l’armée congolaise, il s’agit là de l’exécution de la déclaration conjointe entre l’Etat du Quatar, la RDC et le Rwanda du 18  mars 2025 en présence de l’Emir du Quatar cheik Tammin bin Hamad Al Thani , le président congolais, Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame. Et en conséquence, les forces armées de la RDC décident « d’observer avec vigilance le retrait des forces hostiles de Walikale jusqu’à l’Est de la cité de Kibati ».

Et le porte-parole de l’armée congolaise d’ajouter : «  Les Fardc vont s’abstenir de mener toute action offensive contre les forces ennemies tout en enjoignant les forces d’auto-défenses en en faire autant afin d’encourager la désescalade et la poursuite du processus de Luanda et de Nairobi et privilégier l’aboutissement des discussions récemment entamées récemment au Quatar et à Washington DC aux USA dans l’intérêt de la Paix « .Toutefois, autant pour l’AFC- M23, les forces armées de la RDC , tout en restant mobilisées, se réservent le droit d’intervenir à l’observance de tout mouvement hostile qui s’avérerait être de nature à compromettre la pose des combats ainsi qu’à menacer la sécurité des populations et de leurs biens tout comme l’intégrité du territoire national.

Retrait oui mais la prudence aussi

En dépit de l’annonce de AFC- M23 de se retirer de la localité de Walikale, certains observateurs doutent de «  cette bonne foi » manifestée à travers cette décision. Des sources militaires affirment que les troupes de AFC- M23  n’ont pas l’intention de se retirer de cette zone . Au contraire, pensent elles, ce sont des manœuvres pour gagner du temps et préparer une avancée vers la ville de Kisangani située à 400 km de Walikale.

RSK




Gouvernement d’Union nationale : Le PPRD dit non !

Le conseiller spécial du président de la République Démocratique du Congo en matière de sécurité, Pr. Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, a annoncé le lancement ce lundi, des consultations politiques en vue de la formation du prochain gouvernement dit d’Union nationale. Ces consultations concernent quatre catégories dont : “la majorité parlementaire issue de l’Union sacrée de la nation ; les partis d’opposition parlementaires et extraparlementaires ; la société civile dans toute sa diversité, notamment les confessions religieuses ; ainsi que des personnalités indépendantes, incluant anciens candidats à la présidentielle, responsables publics ou encore figures marquantes de divers secteurs”.

Saisi, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) dit recevoir cette proposition de Félix Tshisekedi, mais refuse de rejoindre le futur gouvernement.

“Le gouvernement d’union nationale est une bonne idée, malheureusement l’actuelle classe politique n’est pas en mesure d’assumer une telle responsabilité”, a indiqué Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD.

Pour lui, “Joseph Kabila ne fait pas confiance à Félix Tshisekedi qui est surtout connu pour son manque de sérieux envers ses engagements, son ambivalence et surtout son manque de maturité”.

“Le langage de Félix Tshisekedi a toujours été comme celui d’un enfant de la rue qui a grandi loin de ses parents et qui a manqué d’éducation, par contre Joseph Kabila est un homme sage qui ne parle que lorsque c’est nécessaire…”, a-t-il livré à la presse.

Et d’ajouter : “Je dois rappeler qu’il n’y a pas si longtemps que Monsieur Fél Félix Tshisekedi avait désigné Kabila comme responsable de tous ses malheurs, pourquoi chercher encore une alliance politique avec lui aujourd’hui ? Le PPRD reçoit l’offre de Mr Tshisekedi mais le déclare non fondé. Nous ne sommes pas intéressés, nous n’avons pas besoin de postes et nous ne partagerons pas l’échec du règne de Mr Tshisekedi, par contre tout ce que nous attendons, c’est son départ du pouvoir”.

Rappelons que quelques cadres du PPRD, dont Aubin Minaku, Emmanuel Ramazani Shadary, Ferdinand Kambere étaient auditionnés il y a de cela quelques semaines passées par la justice militaire pour collusion avec les rebelles de l’AFC/M23. Ils étaient alors appelés à éclairer la justice quant à ce. A ce jour, seul Aubin Minaku est convoqué pour une seconde fois par la justice militaire congolaise en début de cette semaine.

Bernetel Makambo




Gouvernement d’union nationale : Les consultations démarrent aujourd’hui 

Un mois après s’être vu confier la lourde charge de mener des consultations en vue de la formation du « Gouvernement d’union nationale », tel que voulu par le Président de la République, le nouveau conseiller spécial du Président de la République de la République, Désiré Cashimir Eberande Kolongele se met au travail dès ce lundi 24 mars 2025. Son directeur de cabinet, le professeur Espoir Masamaki l’a annoncé le week-end à la presse au cours d’une conférence de presse tenue à Pullman en fixant les contours de ces consultations. Il s’agit de profil des participants et de la durée de ces travaux.

En ce qui concerne la qualité des personnes qui devront être consultées, le professeur Espoir Masamaki les a réparties en cinq catégories. Il s’agit notamment des partis et regroupements politiques réunis au sein de l’Union sacrée de la nation, les partis et regroupements politiques de l’opposition tant parlementaires qu’extra parlementaires, la société civile dans toutes sa diversité (les confessions religieuses y compris), les personnalités (anciens chefs de corps, les anciens candidats président de la République) et les femmes et hommes qui se sont distinguées dans leurs catégories respectives.

Cependant, ceux qui ne retrouvent pas dans aucune catégorie citées ci- haut, le dircab a laissé entendre que la porte ne leur est pas fermée du tout. » la porte ne leur est pas fermée. « Ils peuvent toujours contacter le bureau d’enregistrement mis en place par le conseiller Spécial », a fait savoir le professeur Mansamanki. Pour ce faire, les invitations seront adressées aux personnes qui seront consultées.

Des opposants sont les bienvenus

Au nom de la cohésion et de l’unité nationale, le néo sécurocrate de Félix Tshisekedi a précisé que personne ne sera exclu ou mis de côté. Ainsi, les opposants comme Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Franck Diongo, Jean Claude Vuemba, Claudel Lubaya, etc…sont les bienvenus dans ces consultations.

Des consultations axées sur la consolidation de l’unité nationale

Les thèmes qui seront abordées durant les consultations nationales tourneront autour de la consolidation de l’unité nationale a indiqué le professeur Espoir Masamaki. Il s’agira de forger l’esprit républicain de tous les Congolais afin de préserver l’intégrité territoriale et l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.

« Le président Félix Tshisekedi appelle tout le monde pour qu’on parle du Congo. Ceux qui viendront sont ceux qui veulent que le Congo soit un et indivisible, s’ils refusent, c’est-à-dire ils ne s’inscrivent pas dans la voie du chef de l’État, celle d’un Congo uni, prospère et fort », a déclaré l’orateur devant la presse nationale et internationale.

En ce qui concerne les mouvements rebelles, AFC- M23, l’orateur a précisé qu’ils sont concernés par les consultations mais à condition d’adhérer aux principes de respect d’intangibilité des frontières héritées de la colonisation et de la préservation de l’intégrité territoriale, deux principes sur lesquels sont fondées les consultations nationales.

Quant à la durée des consultations, le directeur de cabinet de conseiller spécial en matière de sécurité de Félix Tshisekedi a parlé d’une durée ne dépassant pas deux semaines sans toutefois donné d’autres précisions.

RSK




Empressons-nous !

L’annonce du début des consultations en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, est tombée comme un couperet, samedi 22 mars.

Après le Pullman Hôtel où le gotha médiatique s’est fait inviter pour avoir cette nouvelle, l’opinion s’est déjà fait une idée, quelques heures seulement après cette annonce des consultations dont le démarrage est prévu ce lundi 24 mars. Pas par n’importe qui. Mais par le premier sbire de la sécurité du Président de la République ; son Conseiller spécial en matière de sécurité. Qui va renifler, «  tamiser » le cursus et le tempérament politiques, les us et coutumes, lesfréquentations, en public qu’en privé des candidats avant de les soumettreà Félix Tshisekedi.

En procédant de la sorte, pensons-nous, le Chef de l’Etat veut, cette fois-ci, se débarrasser de charognardset avortons politiques, traîtres patentés ; braillards aux discours indigestes, moines dormeurs, traîtres, charlatans et autres fumistes financiers qui viendront liquéfier les acquis déjà engrangés par la barque Judith Suminwa. En désignant son «  Spécial » , « Félix-Antoine Tshisekedi veut du réel béton, formé dans l’art de délicatesse et de bon sens, prêts et répondre positivement aux aspirations du commun des mortels.

Si, de notre côté, nous analystes, osons croire que la chance va sourire aux plus méritants, anciens comme parvenus, il n’en est pas moins pour la Plèbe. Malheureusement qui de avec amertume, en même temps que nous, que la nouvelle fait déjà grand remue- ménage dans les états- majors de certains partis politiques. Conséquence est que lever bien d’acteurs politiques congolais n’arrivent plus à fermer l’œil.

A travers leurs discours mensongers, ils n’hésitent plus à pérorer à ceux qui veulent les entendre qu’ils vont faire mieux que les équipes précédentes, hélant sur tous les toits que «  l’heure est venue, pour eux aussi, de faire partie du Gouvernement d’union nationale ».

Mais une fois portés, certains caciques de l’USN à la maffia facile, des charognards battant aujourd’hui pavillon opposition parlementaire et extra parlementaire et autres mammouths de la société civile vont étonner par leur manière de conduire les affaires de l’état. Ils seront là pour des m’as-tuvismes, des discours haineux et autres longs bras que pour gérer les affaires de l’Etat avec parcimonie et délicatesse.

Tout compte fait, maintenant que Eberande va mener la barque consultation, la Plèbe piaffe de patience. Elle n’attend plus voir leur Nation se faire liquéfier, tant les souffrances ont trop duré ; la vie devenue aléatoire pour certains.

En lieu et place, l’opinion veut que cette fois-ci, les choses aillent dans le sens à mettre du baume dans les cœurs de plus démunis, l’heure n’étant plus aux miracles du genre Capharnaüm ou Cana.

Résorber cette crise qui mine dangereusement la République Démocratique du Congo, est le seul espoir de tout un Peuple. Qui n’à que faire de discours mielleux d’une certaine classe politique ayant habitué les Congolais aux anti-périodes du genre : «  empressons-nous ». Tout ça, dans le but de faire partie du gouvernement. D’union nationale soit- il.

Willy Kilapi




Le gel du financement américain risque de paralyser la lutte contre la tuberculose en RDC (Alerte LNAC)

Le gel du financement de l’Agence américaine pour le développement (USAID) risque de paralyser la lutte contre la tuberculose en République démocratique du Congo, alerte la Ligue nationale Antituberculeuses et Antilépreuse du Congo (LNAC).

Selon sa Directrice nationale, qui s’exprimait en marge de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre cette maladie, le 24 mars prochain, le gel de financement de l’USAID et de Pepfar est une question qui préoccupe beaucoup et touche au point de tout anéantir si le Gouvernement congolais ne se ressaisit pas.

Le projet Tb TB LON arrêté. 199 personnes touchées par la mesure ou forcées au chômage

A Kinshasa comme dans l’arrière du pays, la LNAC se dit fortement touchée par l’arrêt brutal de ce noble projet mis en œuvre dans la province du Kasai oriental depuis 2020 et tendait à s’enraciner dans les communautés à la grande satisfaction des bénéficiaires, mais aussi des bailleurs de Fonds.

« Nous sommes vraiment affectés puisque nous avions depuis près de cinq ans un projet avec l’Usaid via Sanru, appelé TB LON. Avec plusieurs acteurs, ce projet que nous étions en train de mettre en œuvre, couvrait toutes les 19 zones de santé de la province du Kasai oriental. Nous avons là-bas un grand bureau avec une équipe de près de 6 personnes au total dont 4 personnes clés et 2 gardiens ainsi que des acteurs de terrain pour la collecte des données, la recherche et le suivi des cas dans la communauté, l’orientation des présumés vers les structures des soins, la recherche des enfants de moins de 5 ans présentant des signes pour une prise en charge préventive…et les autres activités du projet. Le projet avait prévu 10 acteurs communautaires par zone de santé dans les 19 zones de santé. Au total, 190 acteurs de terrain, recevaient ne fut-ce-qu’ une petite motivation mensuelle à travers ce projet sans compter les 6 personnes du bureau de Mbuji Mayi et 3 du niveau central de Kinshasa . Tout est fini », a déclaré Madame Ghislaine Mabeluanga Diakiese visiblement abattue.

Le malheur ne vient jamais seul. Dit-on. « En dehors de ça, nous avions gagné un projet avec le Pepfar dans les 3 provinces. A savoir Kinshasa, le Haut Katanga et le Lualaba. Nous avions aussi aménagé nos bureaux pour ce projet et mis en place des équipes. Malheureusement, 61personnes sont touchées par l’arrêt et ne reçoivent plus rien de ce projet financé par le Pepfar. Pourtant, il y avait des personnes clés et aussi des acteurs de terrain, notamment des superviseurs, des collecteurs des données ; des Datas, des experts d’universités pour la qualité des données … Et si je prends en compte aussi les acteurs de terrain dans le cadre du Projet TB LON, nous sommes au-delà de 260 personnes qui n’auront plus rien à la fin du mois à travers ces deux projets financés d’un côté par l’Usaid dans le cadre de la Tuberculose b et du Pepfar pour le VIH. C’est une catastrophe parce que nous ne recevons aucune subvention du Gouvernement congolais. 260 personnes se retrouvent en congé technique ou au chômage, c’est énorme », s’est exclamée la Directrice nationale de la LNAC, parce que ces projets soulageaient beaucoup de Congolais, engagés dans la lutte contre la tuberculose et le VIH à travers la LNAC .

 

Ce gel de financement a été brutal

 

C’est le constat qui est fait. Beaucoup de pays et de gouvernements à travers le monde surtout africains malheureusement à la main tendue, se sont vus surpris par cette décision. Ce qui n’est pas le cas pour les pays prévoyants.

Ainsi, s’exprimant à cet effet, la Directrice nationale de la LNAC reconnait que ce gel fait qu’aujourd’hui il n’y a plus de financement, parce que, dit-elle; « Ca été brutal (…) en trainant des conséquences graves pour les patients atteints de la TB et les organisations de la société civile qui soutiennent la lutte».

Alors que c’est depuis 2008 que la LNAC menait des actions de plaidoyer faisant comprendre aux décideurs et aux parlementaires congolais de penser à l’après appui des partenaires. « Nous étions très outillés, engagés dans le plaidoyer auprès de gouverneurs des provinces comme ici auprès des députés nationaux avec le Caucus TB/Vih au niveau du Parlement. Nous leur avions toujours dit qu’un jour les partenaires vont se retirer. Hélas, ils ont toujours pris nos propos à la légère », a déploré la Directrice nationale de la LNAC, qui estime qu’en « principe on ne devrait même pas être surpris parce que nous avons suffisamment eu le temps de nous préparer et nous en avons les moyens (…) ».

 

Les promesses non tenues risquent de couter plusieurs vies

 

Ce rappel vaut la peine d’être fait. Car, un geste, si petit soit-il, peut sauver de nombreuses vies. C’est ce dont ces nombreux patients TB congolais alités, refoulés des Centres de prise en charge, ont besoin parce que pour le moment il n’y a plus des médicaments anti TB pour se faire soigner, et les listes d’attente voient leur nombre augmenter dans plusieurs province exemple à Kinshasa, la capitale, 1470 patients sont sur la file d’attente.

En effet, a expliqué la Directrice nationale, le Ministre de la Santé avait annoncé en septembre 2023 au nom du chef de l’Etat lors de l’ AG de l’ONU sur la Tuberculose qu’il prenait un engagement pour que le pays puisse verser un million de dollars dans les 26 provinces durant 7ans afin de soutenir la lutte contre la tuberculose. Deux ans après, la concrétisation de cette la promesse se fait toujours attendre alors que plusieurs vies sont en danger et que la contamination risque d’anéantir tous les efforts de sensibilisation dans la communauté par manque des médicaments.

« Jusque-là, nous sommes en train d’attendre. Je ne sais pas si nos voix ne portent pas suffisamment ? Ou est ce un problème de priorité ?. En dehors de ça, plusieurs autres engagements ont été pris même par des autorités des provinces mais qui se sont arrêtés en cours de route », a regretté le numéro 1 de la LNAC.

Créée à l’initiative des médecins belges et congolais, la LNAC existe depuis 1963. Elle est parmi les premières institutions d’utilité publique de la société civile en RDC, et a été à la base de la création du Programme de lutte contre la tuberculose (PNLT). Elle vit grâce aux ressources mobilisées à l’extérieur. Ce qui lui permet de mener ses actions communautaires.

La LNAC continue à mener sa lutte contre la TB et le VIH ainsi que toutes autres maladies endémiques pour pouvoir contribuer à la CSU et s’appuie sur 3 stratégies de communication qui sont le Plaidoyer auprès de décideurs, la communication sociale pour le changement de comportement et la Mobilisation sociale à travers son réseau d’ organisations à assisse communautaires formées dans 16 provinces du Pays.

Prince Yassa

 

Près de 100.000 personnes déplacées par des violences en Ituri

Alors que la poursuite des combats entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise contraignent des milliers de civils à fuir leur foyer dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, dans la province voisine de l’Ituri, des violences armées ont également déplacé des dizaines de milliers de personnes depuis le début de l’année, signale ONU Info.

Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU, l’OCHA, environ 100.000 personnes ont dû fuir des violences armées dans les territoires de Djugu, Irumu et Mambasa, en Ituri.

 

Au cours du mois de février, des sources locales et humanitaires rapportent une intensification de ces violences contre les populations civiles.

Série d’attaques des Forces démocratiques alliées

Des affrontements entre groupes armés et des attaques contre la population ont causé la mort de 205 civils dans les territoires de Djugu, d’Irumu et de Mambasa durant les deux premiers mois de l’année, dont la moitié en février, y compris des femmes et des enfants, précise l’OCHA dans son dernier rapport de situation.

Au cours du mois de février, au moins 45 civils auraient été tués dans le territoire d’Irumu à la suite d’une série d’attaques perpétrées par des combattants des Forces démocratiques alliées (en anglais Allied Democratic Forces, ou ADF) dans plusieurs villages sur l’axe Komanda – Luna.

En raison de la détérioration persistante de la situation sécuritaire, plusieurs écoles ont dû suspendre leurs activités. Entre janvier et février, 78 établissements scolaires ont fermé leurs portes dans les zones de santé de Fataki et Drodro, affectant l’éducation de près de 30.000 enfants.

Plus de 40.000 enfants privés d’éducation dans les sites de déplacés

Depuis le 27 février 2025, une trentaine d’écoles ont été fermées dans des localités du littoral du lac Albert, en raison d’affrontements entre l’armée congolaise et un groupe armé dans la localité de Nyamamba.

Dans le territoire de Mahagi, les violences ont affecté les activités scolaires de plus de 3.000 enfants. A Fataki et Drodro, des zones fortement affectées par les violences armées, plusieurs activités ont été suspendues.

Par ailleurs, l’insécurité persistante perturbe la livraison des services humanitaires à près de 92.000 personnes dans les sites de déplacement et au sein des communautés hôtes dans la zone de santé de Drodro.

Ces derniers développements au nord-est de la RDC interviennent alors que l’Est du pays est également confronté à une nouvelle escalade de violences.

Une des crises humanitaires « les plus complexes au monde »

Depuis le début de l’année, les rebelles du M23 mènent une offensive militaire dans l’est de la RDC, avec le soutien de l’armée rwandaise, et ont pris le contrôle de pans entiers des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Ces vagues de violences font que ce pays riche en minerais de la région des Grands Lacs traverse l’une des crises humanitaires les plus complexes au monde, alors que plus de 21 millions de personnes en RDC ont besoin d’aide.

Les affrontements violents ont provoqué le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes et ont eu un impact sur la fourniture de services de base, aggravant les risques de propagation des maladies liées à l’eau, comme le choléra.

Entre janvier et début mars 2025, la ville de Goma est devenue le nouvel épicentre de la flambée du choléra, avec 68 % des 1.846 cas enregistrés sur la période dans toute la province du Nord-Kivu. Déjà endémique dans plusieurs provinces du pays, la propagation rapide est favorisée par les conditions précaires des communautés vulnérables, confrontées à la violence et à l’extrême pauvreté.

Prince Yassa




Encore un sommet conjoint EAC-SADC aujourd’hui sur la situation sécuritaire en RDC 

La situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la République démocratique du Congo sera une fois de plus au cœur des travaux du sommet conjoint Communauté des États de l’Afrique de l’Est – Communauté économique pour le développement des États de l’Afrique australe ce lundi 24 mars 2025. Ce sommet virtuel sera Co- présidé par William Ruto, président du Kenya en sa qualité de président en exercice de EAC et son homologue zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa , président en exercice de la SADC, selon un communiqué de cette dernière organisation régionale. Les chefs d’Etat et des Gouvernements de ces deux organisations régionales africaines vont, au cours de ces assises, délibérer sur le rapport de la réunion ministérielle conjointe SADC-EAC tenue lundi 17 mars dernier à Harare au Zimbabwe.

Une feuille de route comportant des mesures prises

L’on se rappellera que la réunion ministérielle de la communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) et de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) tenue lundi 17 mars à Harare (Zimbabwe), avait adopté une feuille de route détaillant les mesures de mise en œuvre des résolutions à l’immédiat, à moyen et à long termes pour résoudre le conflit dans l’est de la RDC où la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda mène la guerre contre l’armée congolaise.

Le communiqué final avait précisé que ces mesures immédiates devraient être exécutées endéans 30 jours. Il s’agit notamment d’entraîner un dialogue direct avec les parties au conflit au niveau militaire afin qu’elles s’engagent à un cessez-le-feu inconditionnel, à la cessation des hostilités et à l’arrêt de toute expansion territoriale afin de permettre la liberté de mouvement des agences humanitaires, l’ouverture des aéroports (Goma et Kavumu) et l’évacuation ininterrompue de la zone de conflit.

Aussi, un mécanisme de vérification conjoint SADC-EAC sera mis en place pour surveiller la cessation des hostilités et le cessez-le-feu inconditionnel. Compte tenu de la présence sur le terrain du Mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la MONUSCO, la réunion avait recommandé que la CIRGL s’engage à examiner la possibilité pour la SADC et la CAE de renforcer le mécanisme conjoint de vérification des opérations (MCVE) en détachant du personnel supplémentaire pour servir d’outil principal de surveillance de la cessation des hostilités, du cessez-le-feu et de la situation humanitaire.

Il est également prévu qu’une équipe conjointe d’évaluation technique de terrain SADC-EAC, composée de 12 à 16 experts issus de l’armée et d’autres agences gouvernementales, soit constituée pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi que l’état des infrastructures critiques (aéroports et autres infrastructures clés). Cette équipe sera composée d’experts en opérations, en renseignement, en logistique, en travaux publics et en aviation.

Des mesures à moyen terme et à long terme

En ce qui concerne les mesures à moyen terme (soit 30 à 120 jours), il sera question de mettre en œuvre des mesures de confiance aux niveaux politique et militaire, parallèlement à la négociation et à la médiation. Le dialogue avec les parties au conflit sera assuré par les représentants conjoints de l’EAC et de la SADC dans le cadre fusionné Luanda-Nairobi ; la déclaration d’un cessez-le-feu permanent ; l’appel à l’ONU à élaborer des mesures/un mandat appropriés pour renforcer la capacité de la MONUSCO à soutenir les efforts de sécurisation des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Pour les mesures à long terme (au-delà de 120 jours), la feuille de route renseigne que l’EAC et la SADC doivent explorer les moyens de renforcer les capacités des forces gouvernementales de la RDC afin qu’elles puissent assurer la sécurisation de Goma, Bukavu et des zones environnantes ; s’attaquer aux causes profondes du conflit ; rétablir les autorités étatiques et civiles du gouvernement de la RDC (pour la souveraineté du pays et le respect de l’intégrité territoriale) dans les zones occupées par le M23 ; et soutenir les efforts de stabilisation et de consolidation de la paix.

Il faut souligner que ce sommet se tient à un moment crucial de la crise de l’Est de la RDC où l’Afc et le M23 ont décidé de se retirer de la cité du territoire de Walikale qu’ils avait investi en milieu de la semaine passée, question de donner la chance aux initiatives de paix engagées dans ce sens. Et aussi, le Gouvernement congolais a finalement accepté d’ouvrir un dialogue direct avec le l’Afc- M23 pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est de l

a RDC.

RSK