Etats-Unis : un mort et 16 blessés dans une fusillade sur un campus en Alabama

Au moins une personne a été tuée et 16 autres, dont des étudiants, ont été blessées tôt dimanche matin lors d’une fusillade sur le campus de l’Université de Tuskegee dans l’Etat américain d’Alabama (sud), ont annoncé les autorités.

Un jeune de 18 ans est décédé sur place, tandis que douze des blessés ont été atteints par balle, selon le bureau d’enquête des forces de l’ordre de l’Alabama.

Selon un communiqué de l’université, la personne tuée n’était pas un étudiant de l’université. “Plusieurs autres personnes, dont des étudiants de l’université de Tuskegee, ont été blessées et sont soignées au East Alabama Medical Center à Opelika et au Baptist South Hospital à Montgomery”.

L’Université de Tuskegee célébrait samedi sa 100e fête des anciens étudiants, alors qu’un match de football entre Tuskegee et le Miles College d’Alabama était en train de se terminer, selon les autorités.

Selon un reportage d’ABC News, les autorités soupçonnent l’implication de plusieurs tireurs. “Il y aurait deux tireurs, voire plus”, a déclaré un officier lors d’un appel radio, selon des transmissions fournies par Broadcastify. Toutefois, dimanche après-midi, aucune arrestation n’avait été effectuée, selon un communiqué des forces de l’ordre de l’Alabama.

Cet incident tragique est le dernier en date d’une série de fusillades survenues sur des campus à l’occasion d’événements d’anciens étudiants dans le sud des Etats-Unis.

Le 19 octobre, une fusillade survenue après un match de retour à l’Université d’Etat d’Albany, en Géorgie, a fait un mort et plusieurs blessés. Par ailleurs, un événement d’anciens étudiants à Lexington, au Mississippi, a tourné au drame lorsque des coups de feu ont coûté la vie à trois personnes et en ont blessé huit autres. Le 12 octobre, une autre fusillade près de l’Université d’Etat du Tennessee à Nashville a fait un mort et neuf blessés.




Chine : visitons la Tour de Shanghai, le troisième gratte-ciel le plus long du monde Situé dans le quartier financier de Lujiazui, district de Pudong en plein centre de Shanghai, la Tour de Shanghai est un chef-d’œuvre architectural. Du haut de ses 632 mètres, cette édifice est le plus haut bâtiment de la Chine et se pointe à la troisième position des gratte-ciel les plus longs du monde après la Burj Khalifa à Dubaï (828 m) et la Merdeka 118 en Malaisie (678,9 m). Au-delà de sa gigantesque forme, la Tour de Shanghai détient de loin le record du plus long observatoire du monde loin devant tous les autres gratte-ciels. Ce bâtiment compte 127 étages sur le sol et 5 autres dans le sous-sol. Ce monument en béton se caractérise par une tour enveloppée d’une façade en verre et dont la structure forme une spirale ascendante. Construit pendant sept ans soit de 2008 à 2015, la Tour de Shanghai a été bâtie sur base de la conception du design chinois ressemblant à un « dragon », un emblème de puissance et d’abondance ancré dans la société chinoise. Sa conception avait aussi tenu compte des défis environnementaux auxquels fait face la ville de Shanghai, à savoir les typhons et les séismes de basse magnitude. La Tour de Shanghai est l’un des gratte-ciels les plus écoénergétiques au monde. Ceci s’explique par sa façade à double peau. L’espace intermédiaire entre ses deux couches de verre, agit comme une isolation thermique, réduisant ainsi considérablement les besoins énergétiques pour le chauffage et la climatisation. Elle intègre aussi un système de récupération des eaux pluviales pour alimenter les sanitaires et pour irriguer les nombreux jardins internes, contribuant à l’efficacité environnementale de l’édifice. Il n’y a pas que des bureaux, un hôtel 5 étoiles, des salles de conférence dans ce gigantesque bâtiment. On y retrouve également des jardins intérieurs offrent des espaces verts suspendus, créant des microclimats et améliorant la qualité de l’air intérieur. La Tour de Shanghai a d’ailleurs obtenu la certification « Leadership in Energy and Environmental Design Or », une récompense qui témoigne de son respect des standards les plus élevés en matière de construction durable. Cette certification reconnaît les efforts considérables déployés dans la conception et la construction de la tour pour minimiser son impact environnemental. Près de seize mille (16.000) visiteurs par jour prennent d’assaut cette tour. Ce tourisme rapporte presque près de 4 milliards de Yuans par an. Sachez que la Chine compte dix (10) bâtiments les plus longs sur les 20 que compte le monde. Derick Katola depuis la Ville de Shanghai

Situé dans le quartier financier de Lujiazui, district de Pudong en plein centre de Shanghai, la Tour de Shanghai est un chef-d’œuvre architectural. Du haut de ses 632 mètres, cette édifice est le plus haut bâtiment de la Chine et se pointe à la troisième position des gratte-ciel les plus longs du monde après la Burj Khalifa à Dubaï (828 m) et la Merdeka 118 en Malaisie (678,9 m).

Au-delà de sa gigantesque forme, la Tour de Shanghai détient de loin le record du plus long observatoire du monde loin devant tous les autres gratte-ciels.

Ce bâtiment compte 127 étages sur le sol et 5 autres dans le sous-sol. Ce monument en béton se caractérise par une tour enveloppée d’une façade en verre et dont la structure forme une spirale ascendante.

Construit pendant sept ans soit de 2008 à 2015, la Tour de Shanghai a été bâtie sur base de la conception du design chinois ressemblant à un « dragon », un emblème de puissance et d’abondance ancré dans la société chinoise.

Sa conception avait aussi tenu compte des défis environnementaux auxquels fait face la ville de Shanghai, à savoir les typhons et les séismes de basse magnitude.

La Tour de Shanghai est l’un des gratte-ciels les plus écoénergétiques au monde. Ceci s’explique par sa façade à double peau. L’espace intermédiaire entre ses deux couches de verre, agit comme une isolation thermique, réduisant ainsi considérablement les besoins énergétiques pour le chauffage et la climatisation. Elle intègre aussi un système de récupération des eaux pluviales pour alimenter les sanitaires et pour irriguer les nombreux jardins internes, contribuant à l’efficacité environnementale de l’édifice.

Il n’y a pas que des bureaux, un hôtel 5 étoiles, des salles de conférence dans ce gigantesque bâtiment. On y retrouve également des jardins intérieurs offrent des espaces verts suspendus, créant des microclimats et améliorant la qualité de l’air intérieur.

La Tour de Shanghai a d’ailleurs obtenu la certification « Leadership in Energy and Environmental Design Or », une récompense qui témoigne de son respect des standards les plus élevés en matière de construction durable. Cette certification reconnaît les efforts considérables déployés dans la conception et la construction de la tour pour minimiser son impact environnemental.

Près de seize mille (16.000) visiteurs par jour prennent d’assaut cette tour. Ce tourisme rapporte presque près de 4 milliards de Yuans par an.

Sachez que la Chine compte dix (10) bâtiments les plus longs sur les 20 que compte le monde.

Derick Katola depuis la Ville de Shanghai




Rigueur des encadreurs et du système académique chinois : Les étudiants africains inscrits à l’Université Jiao Tong de Shanghai satisfaits 

Une délégation des journalistes internationaux a visité la semaine qui s’est achevé la prestigieuse université Jiao Tong de Shanghai, l’un des meilleurs établissements universitaires au monde.

Au cours de cette visite, le directeur du département de la publicité de cet établissement, le professeur Hu Hao, a indiqué que l’université émet le vœu de collaborer avec le reste du monde afin de partager afin de trouver des solutions aux problèmes auxquels fait face l’humanité.

A cette occasion, une entrevue sans langue de bois a été organisée entre ces professionnels des médias et quelques étudiants africains. Il a été question pour ces apprenants de partager leurs expériences vécues sur le sol Chinois mais aussi leurs commentaires le système éducatif chinois.

La majorité, si ce n’est tous, estime que la barrière linguistique ne constitue pas un frein à leur intégration une fois arrivé sur le sol Chinois.

Si pour les uns, le défi alimentaire est difficile à surmonter, d’autres parlent d’un problème d’adaptation à la culture Chinoise. L’autre défi pour les étudiants Africains, c’est de trouver un logement à l’arrivée.

Ils indiquent que même si leurs premières heures en Chine n’ont pas été faciles à vivre, suite notamment au problème de connectivité à internet, leurs rêves d’obtenir un diplôme au sein de cette université, l’une des meilleurs en Chine, n’étaient pas entamés.

Qualité du travail

En ce qui concerne les études proprement dites, ces étudiants africains dont un RD-Congolais disent n’avoir pas connus de complications académiques. Ils évoquent néanmoins une forte rigueur de la part du corps scientifique et professoral qui, au-delà de la qualité du travail présenté, martèle encore plus sur le « forme ».

« Au début ça me décourageait mais je m’étais rendu compte que c’était pour mon bien aussi parce que, parfois on ne se rend pas compte de l’impact qu’ont ces petites choses. Mon encadreur a l’habitude de me dire que si ton travail n’est pas vraiment bien fait, les gens n’ont pas le temps de te comprendre, n’ont pas le temps d’entendre tes explications » nous a expliqué Trésor Kantu, étudiant en Master.

Cet étudiant congolais conseille ses frères africains et Congolais en particulier qui désirent poursuivre leurs études en Chine, à opter pour les universités du Top 5 pour une formation encore plus qualitative.

Trésor Kantu qui fait montre d’un amour incommensurable pour sa patrie, la République Démocratique du Congo affirme ne pas pouvoir hésiter de rentrer dans son pays afin de partager ses connaissances apprises pour le développement de la Nation congolaise.

Fondée en 1896, l’Université Jiao Tong de Shanghai (SJTU) figure parmi les 100 meilleures universités du monde. Elle comprend à ces jours 6 campus répartis dans les districts de Xuhui, Pudong, Minhang, Huangpu, Chongming et Changning à Shanghai.

De nos jours, la SJTU regroupe 34 écoles/départements, 12 hôpitaux affiliés, 13 instituts de recherche affiliés, 23 unités directement affiliées et 5 entreprises directement affiliées, avec 1.858 étudiants étrangers.

Derick Katola depuis la ville de Shanghai




Agora 1ère édition: Judith Sumwina à l’écoute des plaidoyers des femmes 

Près de 500 femmes, provenant de différentes couches sociales de la République Démocratique du Congo, se sont réunies autour de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, samedi 09 octobre 2024, à l’occasion de la 1ère édition d’AGORA. Cette journée a été dédiée à la réflexion stratégique sur la bonne gouvernance et l’émergence socio-économique de la RDC.

Vers une gouvernance inclusive et participative : Un appel à l’action !

Cette première édition vise des objectifs ambitieux : discuter des stratégies durables pour une gouvernance inclusive et participative, sensibiliser divers acteurs sur la lutte contre les violences basées sur le genre, et réfléchir aux mécanismes à créer pour combattre efficacement tant les violences que l’exclusion des femmes dans les espaces décisionnels.

Les participantes se sont ainsi organisées en plusieurs groupes thématiques, notamment : les femmes de la santé, les femmes maraîchères, les femmes enseignantes, les femmes politiques, les femmes journalistes, et les femmes actives dans le secteur de la sécurité, entre autres, afin d’exprimer leurs attentes à la cheffe de l’exécutif central.

Accès au Financement : Un lien essentiel pour le développement

Lors des discussions, les femmes maraîchères, pêcheuses, commerçantes, coiffeuses et artisanes ont plaidé pour une attention accrue sur les nombreuses difficultés auxquelles elles font face, comme les conditions de travail précaires et le manque d’infrastructures. Elles ont recommandé que le Gouvernement facilite leur accès au financement et assure un accompagnement technique, notamment via la Banque mondiale, pour soutenir les microfinances et les projets innovants portés par ces femmes.

Ensemble pour l’éducation : Création d’un futur meilleur

Les femmes enseignantes ont sollicité le soutien du Gouvernement Suminwa pour la création d’une banque de développement dédiée à l’éducation. Elles demandent également l’octroi de bourses aux personnels académiques de l’enseignement supérieur et la mise en place d’un fonds de promotion pour l’enseignement supérieur, afin d’enrichir le système éducatif et assurer un avenir meilleur pour la jeunesse congolaise.

Santé des femmes : Priorité à la vie et au bien-être

Les professionnelles de la santé ont fait entendre leur voix concernant la mortalité prénatale et la santé mentale des femmes. Elles recommandent le renforcement des capacités des prestataires de soins, en intégrant une approche psychologique et psychosociale touchant à la santé mentale, afin que la politique de gratuité de la maternité porte réellement ses fruits et contribue au bien-être de la population.

La Première Ministre s’est engagée à promouvoir un leadership participatif incluant les femmes. Elle a affirmé que son Gouvernement prend en compte tous ces enjeux et mettra en place des solutions durables.

Au-delà des mémos qui lui ont été présentés, la Première Ministre Judith Suminwa a eu un échange constructif avec les membres de 13 groupes thématiques, afin de recueillir les propositions cruciales retenues par ces femmes engagées.

Un condensé de JMNK




COP 29: Judith Suminwa va porter haut la voix de la RDC, pays-solution aux changements climatiques

La République Démocratique du Congo affûte ses armes en vue de sa participation à la 29ème Conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29), qui se tient à Baku, capitale de l’Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024.

La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a reçu mandat de représenter le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à cet événement mondial qui vise à « stimuler l’action internationale pour limiter le changement climatique, et à engager la transition énergétique », selon les Nations Unies.

Le Sommet de Baku va pencher sur des enjeux cruciaux sur l’avenir de la planète Terre, notamment, la mise à jour des engagements nationaux relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’engagement à définir un objectif mondial de financement de la lutte contre le réchauffement climatique, la mise en œuvre opérationnelle du Fonds pour les pertes et dommages pour le soutien des communautés vulnérables, et le renforcement de la coopération internationale, en matière de marché de carbone.

RDC, pays-solution au réchauffement climatique

La République démocratique du Congo, avec son immense potentiel en réserves d’eau douce, en massifs de forêts tropicales humides, et en tourbières, apparaît comme un des pays-solution, dans la préservation du climat, et en matière de transition énergétique, grâce notamment à ses réserves des minéraux stratégiques, nécessaires à cette mutation.

Au sommet de Baku, Judith Suminwa Tuluka va porter haut la voix de la RDC, unanimement reconnue comme le 2ème poumon climatique du monde.

Tout récemment à la Conférence de Hambourg en Allemagne, tenue au mois d’octobre dernier, la Première Ministre Judith Suminwa avait fait le plaidoyer pour une compensation financière équitable de crédit carbone en faveur de pays riches en massifs forestiers comme la République démocratique du Congo.

Droite dans ses bottes, la Cheffe du Gouvernement congolais avait rappelé au monde, à travers cet auditoire, que la RDC ne “préserve pas la nature par gentillesse”, et de surcroît, elle doit être rétribuée à juste titre pour son grand rôle dans le maintien de l’équilibre de l’écosystème mondial et la réduction de la déforestation.

La Première Ministre mène également le combat pour le respect du prix de crédit carbone. Elle se bat pour inverser la tendance dans ce secteur.

Quant au programme des activités, il se présente comme suit:

– 11 novembre : Ouverture de la COP 29 ;

– 12 novembre : Sommet des dirigeants mondiaux pour l’action climatique ;

– 13 novembre : Sommet des dirigeants mondiaux sur l’action climatique ;

– 14 novembre : Finance, investissement et commerce ;

– 15 novembre : Énergie/Paix, secours et redressement ;

– 16 novembre : Science, technologie et innovation / Numérisation ;

– 17 novembre : Journée de repos et pas de programmation thématique ;

– 18 novembre : Capital humain/ Enfants et jeunes/ Santé/Éducation ;

– 19 novembre : Alimentation, agriculture et eau ;

– 20 novembre : Urbanisation/ Transport/Tourisme ;

–21 novembre : Nature et biodiversité/ Peuples autochtones/Égalité des genres/Océans et zones côtières ;

– 22 novembre

: Négociations finales.




Situation actuelle à la Réserve de Faune à Okapis: Un appel à la préservation lancé

Le village Epulu est l’un des joyaux dispersés au cœur de la Réserve de Faune à Okapis (RFO). C’est dans ce village que l’Américain Patrick Putnam, hôtelier de profession, s’était consacré à capturer et à étudier la faune exceptionnelle de la région, incluant l’Okapi et d’autres espèces rares telles que le chimpanzé et divers singes. Depuis lors, Epulu est devenu un symbole de la riche biodiversité de la région et de la fascinante interaction entre l’homme et la nature.

La RFO, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses trésors biologiques incomparables, est surtout renommée pour l’Okapi, une créature énigmatique et emblématique.

Créée par arrêté ministériel n°045/CM/ECN/92 le 2 mai 1992, cette réserve couvre une étendue impressionnante de 1 372 625 hectares, s’étirant sur les provinces de l’Ituri et du Haut-Uélé, et traversant les territoires de Mambasa, Watsa et Wamba. Autrefois, cette terre était un sanctuaire où des voyageurs du monde entier se pressaient pour admirer les Okapis en captivité, convaincus que cette réserve incarnait l’un des plus beaux sites touristiques d’Afrique. Hélas, le 24 juin 2012, ce havre de paix fut brisé par l’attaque sanglante d’un groupe armé, mené par le tristement célèbre Morgan, qui massacra les quatorze Okapis présents dans le zoo d’Epulu, plongeant le monde de la conservation dans une stupeur tragique.

Si la RFO demeure une terre de vie et de diversité, elle recèle aussi des richesses minérales telles que l’or, le diamant, et le coltan. Elle se trouve au cœur d’une forêt tropicale dense, un écosystème vital qui contribue à la lutte contre le réchauffement climatique.

Mais, ironie du sort, l’abondance de ces ressources est devenue une malédiction pour la réserve. Malgré la loi n°014/003 du 11 février 2014, qui interdit toute activité autre que la conservation et la recherche scientifique, les communautés locales exercent une pression continue sur la réserve, revendiquant un accès aux ressources qu’elle abrite.

 

Spoliation des terres

Ce désir insatiable a attisé des tensions récurrentes et des conflits, exacerbés par la spoliation des terres pour l’exploitation minière, avec la complicité de certaines autorités politico-militaires et la présence de compagnies étrangères, notamment chinoises, qui ont installé des dragues et entrepris des activités dévastatrices pour extraire ces trésors.

La récente crise, initiée par le licenciement d’un directeur de site de WCS, partenaire de l’ICCN, a ravivé ces tensions.

Dans un effort de médiation, le directeur général adjoint de l’ICCN, Théophile Ngombo Difuma, est arrivé sur place, à la tête d’une délégation comprenant des hauts responsables de la protection des parcs et des réserves, ainsi que le directeur national de WCS. Initialement venus pour clôturer la formation des nouveaux membres du Corps pour la Protection des Parcs Nationaux (CORPPN), ils ont décidé de retarder cette cérémonie afin de rencontrer les communautés locales, d’écouter leurs doléances et de chercher des solutions durables.

Les représentants communautaires, incluant chefs coutumiers, jeunes, mères, pasteurs, autorités politico-administratives et leaders d’opinion, se sont exprimés sans détour. Ils reprochaient à WCS de ne pas assez investir dans le développement local et exigeaient le retour de l’agent licencié, symbolisant selon eux un lien vital avec la communauté. Après des échanges passionnés, des compromis ont été trouvés, accompagnés de recommandations destinées à favoriser un dialogue constant et constructif entre les parties.

Lorsque le calme a enfin été restauré, la cérémonie de clôture de la formation des membres du CORPPN a pu se dérouler le lendemain, marquant ainsi un moment de réconciliation et de renouvellement. Ce travail de titan fait sous la conduite du Directeur Général Adjoint de l’ICCN, Ngombo Difuma Théophile a permis la réouverture des bureaux de WCS pour permettre à son personnel de reprendre le travail.

Ce dénouement, bien que fragile, représente un triomphe pour la cause de la conservation, car à travers chaque voix, chaque échange, transparaissait un désir profond de préserver la Réserve de Faune à Okapis, ce trésor partagé. C’est la nature elle-même qui, en silence, semble appeler à notre respect et à notre vigilance pour qu’un tel sanctuaire continue de prospérer, en harmonie avec ceux qui y vivent et ceux qui l

’admirent.

JMNK




Climat au FPI: Pas de malaise entre Louis Watum Kabamba et Bertin Mudimu Tshisekedi

Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction du Journal Le Quotidien, le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) porte à la connaissance de l’opinion que certaines vidéos qui circulent cette semaine dans les réseaux sociaux font état d’un malaise entre le ministre de l’Industrie et Développement des PME/PMI, M. Louis Watum Kabamba et le Directeur général Bertin Mudimu Tshisekedi. Il n’en est rien.

Le Fonds de Promotion de l’Industrie dénonce cette campagne de diabolisation et d’intoxication menée par des anonymes pour opposer un mandataire public à son ministre de tutelle. Le Directeur Général Bertin Mudimu Tshisekedi n’est concerné, ni de près ni de loin par des affabulations et des canulars dont les auteurs restent inconnus.

Le FPI met en garde tous ceux qui propagent de fausses informations autour d’un conflit imaginaire entre le Ministre Louis Watum Kabamba et le Directeur général Bertin Mudimu Tshisekedi, deux personnalités qui travaillent en parfaite harmonie pour le développement du secteur industriel en République Démocratique du Congo




En attendant la loi sur le contenu local: L’ARSP et la FEC signent le guide sectoriel de la sous-traitance 

La signature du Guide sectoriel de la sous-traitance ouvre la voie à la Loi sur le contenu local en pleine élaboration. Un pas de plus important vers la meilleure compréhension des textes juridiques applicables dans ce secteur clé de l’économie nationale.

Après plusieurs mois des travaux avec la contribution des experts de l’ARSP et ceux de la FEC, les deux structures ont finalement signé le procès-verbal de validation du guide sectoriel des activités de la sous-traitance en RDC. La cérémonie qui s’est déroulée au siège national de la FEC a été rehaussée par la présence du représentant du ministre de l’Industrie et développement des PME ainsi que de plusieurs opérateurs économiques.

Pour le président de la Fédération des Entreprises du Congo, Robert Malumba Kalombo, la mise sur pied de ce guide sectoriel répond aux exigences d’adaptation des textes légaux et réglementaires aux réalités du terrain.

“Le problème se posait par rapport à l’application de la Loi. Et puis, les opérateurs économiques et l’Arsp s’étaient convenus qu’il fallait qu’on se réunissent en commission mixte paritaire pour chercher un document qui pouvait appuyer les textes légaux de façon à ce que l’application ne pose aucun problème. C’est ainsi que la commission s’était réunie et a travaillé. Et nous avons réuni les experts de deux côtés, du côté du secteur privé représenté par la FEC et du côté aussi de l’Arsp et ils ont travaillé pendant plusieurs mois pour donner les détails de façon que l’application soit beaucoup plus clair et ne pose aucun problème. Et maintenant nous parlons le même langage par rapport à tout ce qu’on a fait “, a conclu le Président national de la FEC.

Un outil essentiel

De son côté, le DG de l’Arsp Miguel Kashal Katemb a souligné que cet outil essentiel vient optimiser l’application sans faille de la loi sur la sous-traitance.

“Aujourd’hui, tout le monde est éclairé au travers ce guide sectoriel et nous avons défini le champ d’application de chaque secteur en Rdc et tout est dans l’intérêt du bon climat des affaires, car qui dit climat des affaires, ce que les opérateurs économiques doivent bien comprendre la loi en question et son champs d’application. C’est ce qui vient d’être fait aujourd’hui, et ceci renforce le lien entre l’Arsp et les opérateurs économiques au travers la FEC. Nous tenons à saluer et féliciter nos partenaires de la FEC qui tiennent à accompagner cette vision chère au Chef de l’Etat en tenant compte du bon climat des affaires. Le Chef de l’État étant le garant du bon climat des affaires, veille à ce que tout se passe dans la conformité et dans les normes “, a précisé le Directeur général Miguel Kashal.

Il faut souligner que les experts de la FEC et ceux de l’Arsp ont salué l’aboutissement avec succès de ce travail qui vient résoudre un problème majeur lié à l’interprétation des textes juridiques qui réglementent les activités de la sous-traitance dans tous les secteurs confondus de la vie économique nationale.

” On a eu beaucoup de difficultés à un certain moment. Le Dg de l’ARSP avait fait des contrôles en 2023. Certains entrepreneurs ne comprenaient pas. Nous avons plusieurs fois reçu la visite de plusieurs entreprises qui sont venues vers nous pour se plaindre. Il a fallu que et du côté de l’Arsp et de la FEC qu’on puisse tenir pour que ce guide sectoriel soit mis en place. C’est une étape et la prochaine sera la revisitation de la loi sur la sous-traitance et la loi sur l’entrepreneuriat congolais. Quand on aura mis cette dernière en place en ce moment on aura une loi qui va permettre aux entrepreneurs congolais d’avoir des marchés auprès des grandes entreprises minières, brassicoles etc.”, a déclaré Bruno Mononge, Administrateur Délégué de la FEC.

Il faut noter que les guides sectoriels ont été conçus dans une démarche de clarification de résolution des difficultés d’interprétation qui avaient, secteur par secteur, en vue d’élucider la conformité de l’application de la loi sur la sous-traitance.

Le Quotidien




Révision de la Constitution en Rdc: Un choix délicat pour l’avenir politique et institutionnel du pays

Depuis plusieurs mois, un débat intense secoue la scène politique de la République Démocratique du Congo (RDC) concernant la révision ou l’amendement de la Constitution. Ce débat occupe une place prépondérante dans les discussions des partis politiques, des organisations de la société civile, des intellectuels, et des représentants des différentes confessions religieuses. Malgré son importance, les discussions manquent souvent de précision quant aux articles de la Constitution jugés problématiques et nécessitant une réforme.

Alors que certains politiciens lancent des déclarations publiques, souvent par le biais des réseaux sociaux, sans propositions concrètes, l’Église catholique, notamment à travers la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), exprime une opposition générale à toute révision constitutionnelle sans pour autant clarifier les bases légales ou les articles concernés.

En tant qu’expert en administration publique et acteur politique de terrain, je me propose d’analyser de manière objective les enjeux de cette révision constitutionnelle, tout en fournissant des pistes de réflexion sur les articles en question, et en exposant les critiques formulées par ceux qui s’opposent à la réforme. L’objectif de cette analyse est d’éclairer l’opinion publique et d’aider les décideurs politiques à prendre des décisions éclairées, dans l’intérêt supérieur de la nation congolaise, sans partis pris ni ambiguïtés.

1. Les raisons du débat : Pourquoi réviser la Constitution ?

La Constitution de la République Démocratique du Congo, adoptée en 2006 à la suite des accords de Sun City, a joué un rôle crucial dans la stabilisation du pays après des décennies de guerre et de conflits.

Elle a été conçue comme un compromis, intégrant les aspirations des différentes forces politiques et sociales du pays, et a permis d’initier une transition vers un régime démocratique. Cependant, près de deux décennies plus tard, plusieurs défis de taille persistent, et les réalités socio-politiques de la RDC ont évolué de manière significative, ce qui soulève des questions sur la capacité de cette Constitution à répondre aux enjeux contemporains du pays.

D’abord, les défis de gouvernance restent omniprésents, avec des institutions faibles, une corruption endémique, et une gestion inefficace des ressources naturelles, qui empêchent la RDC de réaliser son potentiel de développement.

La Constitution actuelle, bien que visionnaire dans son intention de restaurer la paix et d’instaurer un système démocratique, semble aujourd’hui inadaptée aux nécessités de renforcement de l’État de droit et de la bonne gouvernance.

Certains observateurs estiment que, dans sa forme actuelle, elle ne garantit pas suffisamment la séparation des pouvoirs, ni l’indépendance des institutions, ce qui engendre une concentration excessive de pouvoir entre les mains de l’exécutif. De plus, l’échec à traduire en pratique les principes de décentralisation et de gestion locale prévues dans la Constitution a renforcé les critiques sur son applicabilité.

En outre, la situation socio-économique du pays a considérablement évolué. Alors que la RDC bénéficie d’une richesse naturelle impressionnante, le pays reste un des plus pauvres au monde, en grande partie à cause de la mauvaise gestion de ses ressources. Dans un tel contexte, la révision constitutionnelle apparaît comme une nécessité pour adapter le cadre juridique aux réalités économiques et sociales contemporaines.

Le pays a besoin d’une Constitution qui favorise non seulement la paix et la stabilité politique, mais aussi la justice sociale et la redistribution des richesses. Les principes de décentralisation, qui étaient censés rapprocher l’administration des citoyens, ont été mal appliqués et nécessitent une révision pour permettre une gouvernance plus équitable et plus proche des besoins locaux.

Enfin, le débat sur la révision de la Constitution s’inscrit dans un contexte où la stabilité politique est toujours fragile. Les tensions politiques, la question de la gestion des élections, et le manque de confiance dans les institutions rendent essentielle une révision qui puisse renforcer la démocratie. Certaines parties prenantes estiment que des modifications dans la Constitution, en particulier concernant la limitation des mandats présidentiels, pourraient contribuer à stabiliser le pays et à éviter les crises politiques qui surviennent en période de transition.

Toutefois, il est crucial que cette révision soit menée dans un esprit de consensus et qu’elle soit conforme aux principes démocratiques, afin d’éviter qu’elle ne soit instrumentalisée à des fins partisanes ou autoritaires. Ce débat nécessite donc une réflexion approfondie et des propositions concrètes pour garantir que la révision constitutionnelle serve avant tout l’intérêt général.

a. La question de la limitation des mandats présidentiels

L’article 220 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, qui limite le nombre de mandats présidentiels consécutifs à deux, suscite un débat récurrent depuis plusieurs années. Cette disposition, introduite dans le cadre de l’accord de Sun City, a été perçue comme un progrès majeur pour la démocratie congolaise, en permettant d’éviter les risques d’un régime autoritaire et en assurant une alternance pacifique au sommet de l’État.

Cependant, à mesure que le pays avance dans son processus démocratique, cette limitation suscite également des critiques, notamment de la part de certains acteurs politiques et analystes, qui considèrent qu’elle pourrait constituer un frein à la stabilité politique de la RDC, particulièrement dans un contexte de reconstruction fragile de ses institutions.

D’un point de vue politique, l’argument principal des partisans de la révision de cette limitation est que, dans un pays en transition démocratique comme la RDC, la stabilité politique dépend en grande partie de la continuité du leadership et de la vision à long terme.

Dans un contexte où les institutions demeurent relativement faibles et où la gouvernance est marquée par une lutte constante contre la corruption et l’instabilité sécuritaire, certains estiment qu’une limitation stricte du nombre de mandats présidentiels pourrait créer des crises de succession qui nuiraient davantage à la stabilité politique qu’elle ne la préserverait.

En effet, la question de la gouvernance post-présidentielle reste un défi majeur en RDC, où le manque de structures solides et la faiblesse des partis politiques risquent de conduire à un vide de pouvoir en cas de changement de leadership. Une révision de l’article 220 pourrait donc être perçue comme un moyen de renforcer la stabilité en permettant une continuité du leadership, tout en évitant les transitions chaotiques qui ont caractérisé l’histoire politique récente du pays.

Sur le plan juridique, la limitation des mandats présidentiels est une mesure qui s’inscrit dans une logique de séparation des pouvoirs et de préservation de l’équilibre institutionnel. En théorie, cette disposition vise à éviter la concentration excessive du pouvoir exécutif entre les mains d’une seule personne, ce qui pourrait conduire à des dérives autoritaires.

Or, un des principaux arguments contre la révision de cette limitation est précisément le risque de voir une telle révision être instrumentalisée pour prolonger indéfiniment le pouvoir d’un président en place, ce qui serait contraire à l’esprit démocratique de la Constitution.

Il convient de souligner que des exemples historiques, tant en Afrique qu’ailleurs, ont montré que la modification de la limitation des mandats a souvent été utilisée comme un outil pour renforcer des régimes autoritaires, au détriment des principes démocratiques.

Néanmoins, il est possible d’envisager une réforme de cet article qui tienne compte des spécificités du contexte congolais, sans pour autant risquer de compromettre les acquis démocratiques. Une révision équilibrée pourrait inclure des mécanismes de contrôle plus rigoureux, tels que l’introduction de conditions strictes pour la réélection, ou encore l’instauration d’un cadre juridique qui assure une transition pacifique du pouvoir, en renforçant la stabilité des institutions et en consolidant la séparation des pouvoirs.

Par exemple, des dispositions pourraient être ajoutées pour garantir qu’aucune réélection ne puisse avoir lieu sans un contrôle démocratique rigoureux (par exemple, via un référendum populaire ou une consultation nationale), afin de prévenir les dérives potentielles.

Il est également important de rappeler que la question de la limitation des mandats présidentiels doit être abordée dans un cadre plus large, qui tienne compte de l’ensemble du système politique et des structures de pouvoir.

Une révision de cet article ne devrait pas être perçue isolément, mais comme une partie d’une réforme plus globale de la gouvernance, visant à renforcer les institutions et à établir un équilibre des pouvoirs plus harmonieux.

L’une des principales préoccupations doit être de veiller à ce que tout changement dans la Constitution ne serve pas à accroitre le pouvoir personnel au détriment des mécanismes de contrôle démocratique, de transparence et de responsabilisation des élites politiques.

En définitive, la question de la limitation des mandats présidentiels en RDC représente un dilemme complexe : d’un côté, il s’agit de préserver l’alternance démocratique et de prévenir les risques d’autoritarisme, mais de l’autre, il est essentiel de garantir la stabilité politique, nécessaire à la reconstruction du pays.

Une révision de cet article, si elle se fait, doit impérativement être encadrée par des garde-fous institutionnels et s’accompagner de réformes profondes visant à renforcer l’État de droit, la séparation des pouvoirs, et la participation citoyenne, afin d’éviter toute dérive. La clé réside dans la capacité des décideurs à trouver un équilibre entre flexibilité et respect des principes fondamentaux de la démocratie.

b. Les faiblesses dans l’application des principes constitutionnels

L’une des critiques majeures adressées à la Constitution de la République Démocratique du Congo réside dans les difficultés pratiques d’application de ses principes, malgré son caractère progressiste. En théorie, la Constitution de 2006 vise à instaurer un système démocratique fondé sur la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, la gestion transparente des ressources naturelles et la lutte contre la corruption.

Cependant, dans la réalité, plusieurs de ces principes sont restés largement inappliqués, ce qui a entravé le fonctionnement effectif de l’État de droit en RDC. Cette incohérence entre la lettre et l’esprit de la Constitution soulève des questions sur l’efficacité des mécanismes de gouvernance existants et appelle une réflexion sur des réformes constitutionnelles pour corriger ces dysfonctionnements.

Sur le plan politique, la séparation des pouvoirs, qui constitue un pilier fondamental de toute démocratie, reste théorique en RDC. En pratique, le pouvoir exécutif détient une influence disproportionnée sur les autres institutions, y compris le législatif et le judiciaire. Cette concentration du pouvoir entre les mains du président et de ses alliés au sein de l’exécutif a conduit à une érosion des contre-pouvoirs, empêchant ainsi un contrôle effectif de l’action publique. Les parlementaires, souvent dépendants de l’exécutif pour des raisons économiques ou politiques, manquent de l’indépendance nécessaire pour exercer une véritable fonction de contrôle. De même, les institutions telles que la Cour constitutionnelle, chargée de garantir la conformité de la législation aux principes constitutionnels, sont fréquemment accusées d’être politisées, ce qui réduit leur efficacité et leur légitimité aux yeux de la population. Cette situation de dépendance institutionnelle renforce la défiance de la population envers les mécanismes de contrôle et de gouvernance, contribuant ainsi à la fragilité du système démocratique.

Un autre domaine où la Constitution peine à se traduire en actions concrètes est la gestion des ressources naturelles. Bien que la RDC dispose d’une richesse en ressources naturelles inégalée, ces dernières sont mal gérées et sont souvent au cœur de conflits politiques et économiques. La Constitution prévoit théoriquement la gestion transparente de ces ressources, mais en pratique, les mécanismes permettant une gestion équitable et responsable sont largement insuffisants. Le secteur minier, par exemple, reste marquée par une gouvernance opaque, où les grandes entreprises et certains groupes politiques s’octroient des parts disproportionnées des bénéfices, au détriment des populations locales et de l’environnement.

Les promesses de redistribution des richesses naturelles et de développement durable, qui figuraient dans la Constitution, n’ont pas été réalisées de manière satisfaisante, exacerbant ainsi les inégalités et la pauvreté. Une révision de la Constitution, notamment en renforçant les mécanismes de gouvernance des ressources naturelles et en introduisant des instruments plus rigoureux pour leur gestion, serait un pas vers une meilleure gestion économique du pays.

Le troisième aspect critique est l’indépendance de la justice, qui est un principe fondamental de l’État de droit. Bien que la Constitution garantisse cette indépendance, en pratique, les institutions judiciaires sont souvent soumises à des pressions politiques et économiques, ce qui compromet leur impartialité et leur efficacité.

La corruption au sein du système judiciaire reste un problème majeur, et les citoyens manquent de confiance dans un système censé protéger leurs droits. De nombreux cas de violation des droits humains, notamment pendant les périodes électorales, n’ont pas été suivis de sanctions appropriées, illustrant l’incapacité du système judiciaire à exercer un rôle de régulation et de contrôle.

Le manque d’autonomie des magistrats et la politisation de la nomination des juges sont des obstacles majeurs à l’indépendance judiciaire. Une réforme de la Constitution, qui renforcerait les garanties d’indépendance de la justice, constituerait une étape cruciale pour restaurer la confiance des Congolais dans leur système judiciaire et améliorer la gouvernance dans le pays.

Enfin, la lutte contre la corruption reste un défi majeur en RDC, en dépit des engagements constitutionnels en faveur de la transparence et de la bonne gouvernance. Les mécanismes de lutte contre la corruption, bien que présents sur le papier, manquent souvent de moyens, d’indépendance et d’efficacité. Les institutions chargées de cette mission, telles que l’Inspection générale des finances ou la Cour des comptes, sont souvent sous-financées et sujettes à des interférences politiques. La corruption systémique dans les secteurs publics et privés empêche la RDC d’atteindre ses objectifs de développement, d’améliorer les services publics et de garantir un environnement propice à l’investissement et à la croissance économique. Une révision constitutionnelle pourrait inclure des réformes pour renforcer les agences anti-corruption, garantir leur indépendance, et assurer une meilleure traçabilité des fonds publics, afin d’encourager la transparence et la responsabilité à tous les niveaux de la gouvernance.

En conclusion, bien que la Constitution de la RDC ait introduit des principes démocratiques importants, son application reste entravée par des faiblesses structurelles et institutionnelles profondes. Pour que ces principes prennent véritablement forme, des réformes doivent être engagées pour renforcer la séparation des pouvoirs, garantir l’indépendance de la justice, améliorer la gestion des ressources naturelles et combattre plus efficacement la corruption. Ces réformes sont essentielles pour la consolidation de la démocratie en RDC et la restauration de la confiance des citoyens dans les institutions. Une révision constitutionnelle bien pensée, visant à renforcer les mécanismes de contrôle et de gouvernance, pourrait constituer un pas décisif vers un État de droit véritablement fonctionnel et une démocratie plus stable et inclusive.

c. La nécessité d’adapter le cadre légal aux réalités contemporaines

La Constitution de 2006, bien qu’adaptée aux réalités du moment, se trouve aujourd’hui confrontée aux défis contemporains d’un pays en pleine transition démocratique. Les enjeux économiques, sécuritaires et sociaux du XXIe siècle nécessitent une révision pour mieux gérer les enjeux de la décentralisation, de la gestion des ressources naturelles et des droits économiques et sociaux. La RDC, riche en ressources naturelles mais souvent perçue comme mal gouvernée, pourrait tirer parti d’une réforme constitutionnelle qui mettrait davantage l’accent sur la justice sociale, la répartition des richesses et la gestion transparente des ressources.

Un autre aspect crucial est la nécessité d’une Constitution qui puisse répondre aux défis sécuritaires. Les zones de conflits persistants et l’ampleur des défis liés à la gouvernance locale exigent que la Constitution soit revue pour renforcer les capacités des autorités locales et régionales. Cela pourrait favoriser une gouvernance plus proche des réalités de terrain et plus réactive aux besoins des populations locales.

2. Les critiques : Pourquoi l’opposition à la révision ?

Malgré l’ampleur du débat sur la révision constitutionnelle, plusieurs voix s’élèvent contre cette démarche. L’opposition à la révision de la Constitution ne provient pas seulement des partis politiques rivaux, mais aussi d’autres acteurs de la société, comme l’Église catholique et certaines organisations de la société civile. Ces critiques mettent en évidence des préoccupations concernant la stabilité politique et la préservation des acquis démocratiques.

a. L’Église catholique et la révision constitutionnelle

L’Église catholique, à travers la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a exprimé une position de prudence quant à la révision de la Constitution. Bien qu’elle ne soit pas opposée à une révision en soi, elle souligne que toute réforme devrait se faire dans un cadre qui préserve l’unité nationale et la paix. L’argument principal avancé par l’Église est que la Constitution actuelle, fruit de longues négociations après des années de guerre, a permis de poser les bases de la réconciliation nationale. Une modification trop rapide ou mal encadrée pourrait raviver des tensions politiques et communautaires, notamment sur la question de la limitation des mandats présidentiels.

L’Église appelle à une approche réfléchie et inclusive, qui prenne en compte les préoccupations de toutes les parties prenantes, y compris celles de la société civile et des groupes politiques. Cette position trouve un écho chez certains chercheurs en sciences politiques, comme le professeur Antoine Lomongos, qui souligne la nécessité d’une révision constitutionnelle qui ne soit pas motivée par des ambitions personnelles ou partisanes, mais qui cherche à renforcer les principes démocratiques et la stabilité du pays.

b. Les préoccupations de la société civile : risques de dérives autoritaires

Les organisations de la société civile, bien que parfois partagées, partagent une inquiétude commune : celle de voir la révision constitutionnelle être utilisée comme un prétexte pour accroître l’autoritarisme. Nombre d’entre elles soulignent que, dans le passé, certaines révisions constitutionnelles en Afrique ont souvent été perçues comme des manœuvres pour maintenir au pouvoir des dirigeants à vie.

Les préoccupations concernent principalement le risque de voir les révisions renforçant le pouvoir exécutif, au détriment des contre-pouvoirs, ce qui pourrait nuire à l’équilibre institutionnel. Selon le professeur Jean Omasombo, expert en gouvernance et en droits humains, toute révision constitutionnelle devrait




Médias : Le journaliste Soleil Ntumba, correspondant Rtga à Kananga aux arrêts

Soleil Ntumba Mufika, journaliste à la radio Malandi et correspondant de la chaîne de télévision RTGA à Kananga est aux arrêts depuis dimanche midi. Il serait interpelé par un groupe des gens non identifié selon son épouse et la rédaction groupe l’avenir qui a depuis hier alerté sur l’interpellation injuste du confrère.

 

Selon plusieurs sources, il serait au cachot de l’ANR et sur plainte du Vice-gouverneur du Kasaï Central. La RTGA tout comme plusieurs structures de défense des droits et libertés de la presse, appellent à la libération de Soleil Ntumba, qui a passé déjà une nuit au cachot dans des très mauvaises conditions.

 

 

Jean-Luc Bakampenda