RDC : L’abbé Théodore Kanyiki plaide pour la réparation des victimes de démolition des maisons à  Mbuji-may 

Le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a reçu mardi à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, l’Abbé Théodore Kanyiki, délégué des victimes de la démolition des maisons dans l’emprise de l’aéroport national de Bipemba, à Mbuji-Mayi, au centre de la République Démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi de la Présidence congolaise.

 

«Il y a eu des dérapages dans la réalisation de ce beau projet. Il y a eu des destructions méchantes et cela n’a pas plu aux habitants. C’est pourquoi en ma qualité de Pasteur, j’ai pris la décision de venir rencontrer le Chef de l’État pour lui transmettre les desiderata de cette population», a expliqué l’Abbé Théodore cité par la source, précisant que “le Chef de l’État a promis de dépêcher la ministre des Affaires sociales à Mbuji-Mayi pour rencontrer cette population”.

L’abbé Kanyiki a aussi déclaré que “sur instruction du Président de la République, une commission chargée d’indemniser les victimes sera bientôt constituée”.

800 maisons situées sur les avenues Dodoma et Zaïre au quartier de la Plaine, dans la commune de Bipemba, le 28 octobre, avaient été démolies pour faciliter la poursuite des travaux de modernisation de l’aéroport de Mbuji-Mayi amorcés en 2022.

 

 

 

Mboshi




Forêt : Bientôt une résolution sur la décennie africaine et mondiale sur l’afforestation et le reboisement au Nation Unies

La prochaine assemblée générale des Nations Unies adoptera la résolution sur le décennie africaine et mondiale sur l’afforestation et de reboisement. L’assurance a été donnée par Denis Sassou N’Guesso, au cours de la cérémonie de planting relative à la célébration de la 38ème journée nationale de l’arbre placée sous le thème : « : « Mobilisons-nous : 2 millions d’arbres pour des villes vertes et durables. »

Après avoir accompli son devoir civique consistant à planter un arbre, Denis Sassou N’Guesso s’est confié à la Presse. S’exprimant sur l’initiative de la décennie africaine et mondiale sur l’afforestation et de reboisement, Denis Sassou N’Guesso a dit que, celle-ci a été endossé par l’Union Africaine. Il a relevé que « Au cours du sommet d’Addis-Abeba, l’UA a adopté des résolutions qui confirment la justesse de ce projet. »

Le président Denis Sassou N’Guesso a rassuré la presse que, la prochaine assemblée générale des Nations Unies adoptera la résolution sur le décennie africaine et mondiale de l’afforestation et de reboisement. Il aussi rappelé que, lors du sommet des BRICS plus où il a pris part, l’initiative a été appuyée par l’ensemble des pays.

« On est bien entendu, et bientôt nous serons à Bakou, à la COP 29. Nous sommes un groupe de 15 pays africains à Bakou. Nous allons nous réunir avec le soutien de la BAD. Protéger les forêts pour le bien de l’humanité, c’est notre mission. Mais, il faut qu’i y ait des retours… », a insisté Denis Sassou N’Guesso.

Pour Denis Sassou N’Guesso, la prochaine bataille consistera à comptabiliser les richesses forestières pour qu’elles intègrent le PIB des états. « Nous allons demander à la communauté internationale pour que la valeur financière des forêts intègre le PIB des états. Nous sommes très entendus et nous le serons prochainement à la COP 29 à Bakou. » A conclu le chef de l’état congolais.

Un mot d’ordre très suivi

Chaque congolais a entendu l’appel du Chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso lancé à l’occasion de la célébration de la 38 è édition de la journée nationale de l’arbre. « Toutes les autorités, sans exception, ont suivi votre mot d’ordre. Elles ont mobilisé les habitants de leurs quartiers, de leurs localités afin que chaque citoyen participe activement et accompli son devoir civique de verdir sa ruelle, son avenue ou sa localité. » A souligné la ministre de l’économie forestière.

Dévoilant les limites géographiques du site officiel retenu pour ce planting, Rosalie Matondo a déclaré : « Nous avons retenu la boucle qui va du rond-point Tchitchelle en longeant le boulevard Denis Sassou N’Guesso et l’avenue Edith Lucie Bongo jusqu’à l’intersection des avenues des trois martyrs et de l’intendance. L’avenue des trois martyrs étant encore en travaux, nous compléterons le planting à l’issue des travaux. »

Pour les espèces plantées sur ce site officiel, Rosalie Matondo a parlé d’une centaine de flamboyant qui vont fleurir la devanture du pavillon présidentiel de l’aéroport international Maya-Maya où le président Denis Sassou N’Guesso a accompli son devoir civique consistant à planter un arbre.

En rapport avec le thème de cette journée, la ministre de l’économie forestière a expliqué que « l’objectif de planter 2 millions d’arbres décidé par le premier ministre, chef du gouvernement, illustre notre ambition collective d’agir concrètement pour la décennie africaine et mondiale de l’afforestation et de reboisement pour des villes plus durables et un Congo plus vert encore. » A-t-elle relevé.

Cette journée nationale de l’arbre a été instituée, il y a quarante ans d’année, a reconnu à son tour, Denis Sassou N’Guesso répondant à la presse. « Cette année, nous avons décidé de verdir l’ensemble des villes du Congo pour le bien-être des populations », a-t-il soutenu.

Pour lui, « Il ne s’agit pas seulement de planter aujourd’hui, il faut les entretenir. » A cet effet, le chef de l’Etat a invité les autorités municipales à plus de responsabilités. « Les autorités municipales doivent veiller à ce que cet effort d’aujourd’hui ne soit pas vain », a-t-il martelé.

A noter que, la journée nationale de l’arbre a été instituée par la loi n° 062-84 du 11 septembre 1984.

Par Roch Bouka/ correspondant de la RTGA World au Congo Brazzaville.




Donald Trump remercie les Américains de l’avoir élu 47ème président des Etats-Unis

Donald Trump a remercié mercredi les Américains de l’avoir porté à la présidence des Etats-Unis, promettant d’inaugurer un «âge d’or» pour son pays.

S’exprimant devant un ressemelant de ses partisans à Palm Beach en Floride, le candidat républicain a revendiqué “une victoire politique jamais vue” aux Etats-Unis.

«Chaque jour, je me battrai pour vous», a-t-il déclaré, en promettant de mener une série de réformes notamment en matière de politique migratoire.

Sur scène, Donald Trump était entouré par des membres de sa famille ainsi que par son colistier, JD Vance, et le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson.

Trump a été projeté vainqueur par la chaîne Fox News alors que l’Associated Press indique qu’il s’est assuré 267 des 270 grands électeurs nécessaires pour accéder à la Maison Blanche, et arrive en tête dans les Etats clés qui restent à pourvoir, notamment le Michigan et le Wisconsin.

Plus tôt dans la nuit de mardi à mercredi, les républicains ont pris le contrôle du Sénat américain, jusqu’ici aux mains des démocrates, en remportant 51 sièges, contre 49 pour les démocrates.




L’AFDC décide de fêter son 14ème anniversaire dans la méditation 

L’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC), un des partis phares de l’Union Sacrée de la Nation, informe l’opinion nationale et internationale qu’elle a totalisé 14 ans d’existence, le dimanche 3 novembre 2024.

Compte tenu de la situation particulière que traverse le pays, indique un communiqué parvenu à notre rédaction, le Parti cher à l’Honorable Professeur Modeste Bahati Lukwebo a décidé de célébrer cet anniversaire dans la méditation.

Pour rappel, le parti AFDC a été créé et enregistré par l’arrêté ministériel numéro 151/2010 du 03 novembre 2010, à l’initiative du Professeur Modeste Bahati Lukwebo, avec une centaine de ses compatriotes.

« Grâce à son organisation et au dynamisme de ses dirigeants, l’AFDC a été la grande révélation lors des élections de 2011, au terme desquelles elle a obtenu 25 sièges à l’Assemblée Nationale », indique le même texte, avant d’ajouter qu’en mars 2018, le Parti s’est mué en Regroupement Politique AFDC-A.

Jimmy Mulumba Mukelenge, Secrétaire national en charge de la Communication et médias de rappeler que lors des élections de décembre 2018, I’AFDC-A a encore crevé l’écran en obtenant 41 députés nationaux, 7 sénateurs et 70 députés provinciaux.

A ce jour, le Regroupement Politique cher à l’Honorable Professeur Modeste Bahati Lukwebo est la deuxième force politique du pays, avec 40 députés nationaux, 13 sénateurs, 77 députés provinciaux et 94 conseillers communaux.

L’AFDC-A est une des rares formations politiques à être réellement implantées dans tous les territoires de la RDC et à l’étranger.

L’AFDC-A, qui place l’homme au centre de son action, prône la démocratie participative, les droits de l’homme, la justice sociale, le développement durable et l’économie sociale d

u marché.




Reprise des scrutins législatifs et provinciaux à Masi-Manimba : Le chef d’antenne de la CENI/Masi-Manimba participe à la formation des moniteurs électoraux assurée par la CENCO

A la paroisse Saint Maurice placée sous la direction de l’abbé curé Guillaume Mukwanga, 50 personnes dont 28 femmes participent, du 5 au 6 novembre 2024, à une session de formation des moniteurs électoraux assurée par Alain KIPA de la Commission épiscopale Justice et Paix de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) venu de Kinshasa.

L’intervention du point focal, chef d’antenne de la CENI/ Masi-Manimba, Aimé Makoso, a porté sur les conditions d’accréditation des observateurs nationaux. Les participants seront déployés, le moment venu, après avoir obtenu l’accréditation, en raison de 5 par secteur repartis sur les 10 que compte le territoire de Masi-Manimba.

La mission de ces moniteurs électoraux, également présente à Yakoma, au Sud-Ubangi, consiste à observer les faits pour dresser, au bout du compte, un rapport final.

Pendant ce temps, sur le terrain, les résidents de Masi-Manimba semblent visiblement déterminés à effacer le sombre tableau qui a caractérisé les dernières élections législatives et provinciales dans ce territoire.

Celles-ci ont débouché sur leur annulation pure et simple au sortir des violences et des cas de fraude massifs constatés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) entérinés par la Cour constitutionnelle.

Ici et là, nombreux parmi ses habitants disent avoir souffert de cet état de fait créé par une horde de compatriotes ayant privilégié le désordre en faisant un pied de nez à l’autorité, dans leur propre intérêt. Mais sans jamais assouvir leur soif du pouvoir.

Aujourd’hui à Masi-Manimba, avec le concours de l’Administrateur du territoire Emery Kanguma, les citoyens ont pris la résolution de ne pas prêter le flanc en répondant à l’appel de la Centrale électorale. Celui d’aller choisir leurs députés pour le plus grand bien de cette cité. Même son de cloche à Yakoma, au Sud-Ubangi, logé à la même enseigne ayant connu les affres similaires le 20 décembre 2023.

L’administration électorale a dépêché ici et là son personnel pour préparer les électeurs à cet exercice qui consiste à reprendre le vote là où il ne s’est pas déroulé dans les normes.

Ainsi donc, des délégations venues à Kinshasa sont descendues sur le terrain pour ce faire.

A la suite du séjour du 2e Vice-Président Didi Manara Linga, qui est venu préparer les esprits à cette tâche, le tour est revenu au Directeur de la Communication, Jean-Baptiste ITIPO, de lui emboîter le pas.

Au lendemain de son arrivée dans cette localité, le 1er novembre dernier, il s’est activé, accompagné du Secrétaire Exécutif Provincial (SEP) du Kwilu, Géorgine Vandame Ikwampofia, à pousser à la roue de la sensibilisation en demandant aux uns et aux autres de disposer de leur carte d’électeur, à défaut, pour certains, d’aller se faire établir un duplicata. Au cas où celle-ci serait devenue illisible ou égarée moyennant, le cas échéant, une attestation de perte de pièces.

 

Avant bien évidemment d’aller consulter, sur les sites de vote, les listes électorales pour s’assurer si son nom y figure.

 

A l’instar de l’EP Moday dirigée par Cyprien Sindani Kambuy qui a constaté que les électeurs y arrivent encore au compte-gouttes, car beaucoup sont occupés à se mettre à jour par rapport à leur carte d’électeur pour laquelle ils font le pied de grue à l’antenne de la CENI.

 

Jean-Baptiste ITIPO a sensibilisé à Masamuna à 36 Km de Masi-Manimba, à Kinzenga (69 Km), à la paroisse Saint Paul, lors de la messe du dimanche) ainsi qu’ au marché Mosango (à une quarantaine de Km) sur la route de Kikwit.

A tout prendre, l’engouement qui s’observe, du matin au soir, sur le site où l’antenne locale de la CENI a été délocalisée pour un accès facile pouvant recevoir un plus grand nombre démontre à suffisance l’intérêt manifesté par les habitants de Masi-Manimba.

 

Tout porte à croire que collectivement personne ne veut revivre l’atmosphère de troubles ayant caractérisé les dernières élections législatives et provinciales dans cette entité.

La page est complètement tournée, au regard des avis recueillis au sein de la population qui attend fiévreusement la date du 15 décembre 2024 pour repartir aux urnes et exprimer leurs choix.

Par ce vote, dans un climat serein et apaisé, on veut chasser ces vieux démons en tordant le cou à leur funeste dessein.

Le territoire de Masi-Manimba est une entité décentralisée de la province du Kwilu qui compte entre autres Bagata, Bulungu, Idiofa et Gungu (tous des territoires) et les villes de Bandundu et Kikwit.

Situé entre Kinshasa séparé d’environ 382 Km et Kikwit distant de 125 Km, il était appelé auparavant Lukula, avec une superficie de 14 327 Km2.




Observation des élections présidentielles aux États-Unis : Didi Manara conduit une délégation de la CENI

Le 2ᵉ Vice-Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Dr Didi Manara Linga, participe au Programme Électoral Américain (USEP 2024), initié par la Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux (IFES). Aux côtés de sa délégation, il prend part à une mission d’observation organisée par les autorités américaines, composée de près de 200 représentants d’organes de gestion électorale, de la société civile et des médias.

Après la visite de plusieurs bureaux de vote dans le cadre de cette mission, Dr Manara a partagé ses impressions : « Ici, aux États-Unis, le système électoral est fortement décentralisé. Chaque État gère ses propres règles électorales, et le mode de scrutin varie d’un État à l’autre. De plus, avec un registre de population en place, les électeurs peuvent s’inscrire même le jour du vote. En RDC, nous devons passer par un processus coûteux d’enrôlement des électeurs. À titre d’exemple, dans l’État de Virginie, des électeurs ont pu s’enregistrer le jour même. »

Il a également noté l’atmosphère calme observée sur les lieux de vote : « Il n’y a pas d’engouement. Tout est calme et serein, en partie grâce au désengorgement des files d’attente, puisque de nombreux électeurs ont déjà voté par anticipation. Sur les 240 millions d’électeurs attendus, 75 millions ont voté avant le jour J, à partir du 11 octobre. Ainsi, le jour de l’élection, il y avait un flux de votants sans affluence excessive. »

Le 2ᵉ Vice-Président a aussi observé certaines similitudes avec le processus électoral en RDC. En matière de leçons apprises, Dr Manara a souligné l’importance d’un registre national de la population : « À Washington DC, le vote est semi-électronique : l’électeur vote avec un bulletin papier, puis scanne son vote pour un comptage automatisé, un processus similaire à celui que nous utilisons en RDC. Cependant, dans certains autres États, il n’existe presque pas de bureaux de vote ; tous les électeurs votent par correspondance. »

Au cours de ce programme, Dr Manara a participé à diverses sessions de formation portant notamment sur le système électoral américain, les enjeux de l’intégrité de l’information, le rôle de l’intelligence artificielle dans la liberté d’expression, la confiance dans les élections, l’usage de la technologie électorale (machines à voter), ainsi que les mécanismes de vote à l’étranger, par correspondance, et l’engagement des citoyens, particulièrement des jeunes, en politique.




Kinshasa : Le chef de l’Etat a reçu l’Abbé Kanyiki, délégué des victimes du chantier de l’aéroport DE Mbuji-Mayi 

Le Président Félix Tshisekedi a reçu, mardi soir à la Cité de l’Union africaine, l’Abbé Théodore Kanyiki, membre de la Voix des sans voix (VSV) et délégué des victimes de la démolition des maisons dans l’emprise de l’aéroport national de Bipemba, à Mbuji-Mayi.

800 maisons situées sur les avenues Dodoma et Zaïre au quartier de la Plaine, dans la commune de Bipemba, le 28 octobre dernier, avaient été démolies pour faciliter la poursuite des travaux de modernisation de l’aéroport de Mbuji-Mayi amorcés en 2022.

« Il y a eu des dérapages dans la réalisation de ce beau projet. Il y a eu des destructions méchantes et cela n’a pas plu aux habitants. C’est pourquoi en ma qualité de Pasteur, j’ai pris la décision de venir rencontrer le Chef de l’État pour lui transmettre les desiderata de cette population », a expliqué l’Abbé Théodore.

Selon le prélat catholique, « le Chef de l’État a promis de dépêcher la ministre des Affaires sociales à Mbuji-Mayi pour rencontrer cette population ».

L’abbé Kanyiki a aussi déclaré que “sur instruction du Président de la République, une commission chargée d’indemniser les victimes sera bientôt constituée. »




Etats généraux de la justice : « Notre justice sera purgée de ses fléaux » (Félix Tshisekedi)

Ce mercredi au Centre financier de Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi, en sa qualité de Magistrat Suprême, a procédé à l’ouverture des travaux des États Généraux de la Justice congolaise organisés par le ministère de la Justice et Garde des Sceaux sous le thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ».

Durant huit jours, soit du 6 au 13 novembre 2024, près de 3 500 acteurs du secteur judiciaire, de la magistrature, des experts nationaux et internationaux, des activistes des droits de l’homme et des universitaires venus de divers horizons vont poser un diagnostic sérieux et réaliser une autopsie réelle de l’état de santé de la justice congolaise.

« Cet événement crucial nous offre l’opportunité de scruter avec lucidité et honnêteté l’état de notre système judiciaire, d’identifier les défis qui entravent son fonctionnement et de tracer ensemble les voies de sa renaissance », a déclaré le Chef de l’État dans son discours d’ouverture.

« Ma présence en ce lieu n’est pas un simple acte protocolaire ; elle est plutôt le symbole de mon engagement ferme à restaurer la justice de notre pays », a indiqué le Président Tshisekedi.

Dans cette logique, le Chef de l’État a pris un engagement solennel et inflexible devant toute l’assistance : « notre justice sera purgée de ses fléaux pour que le salut du peuple congolais ne soit plus compromis par les intérêts égoïstes et corrompus », a-t-il assuré.

Pour sa part, le ministre d’État, ministre de la Justice Constant Mutamba a énuméré les différentes faiblesses que connait la justice congolaise et a proposé des solutions en indiquant que « les présentes assises sont loin d’être un lieu de confrontation entre les parties prenantes mais plutôt un cadre de conscience politique. »




La mauvaise gestion : C’est quoi en finance d’entreprise ou d’une communauté ? 

La gestion se définit comme la mise à disposition des ressources pour réaliser les objectifs assignés suivant une politique définie. Ces ressources doivent permettre un changement de niveau de vie, de la société ou de l’activité. Il ne s’agit pas de voir seulement la régularité de la paie car une régularité de paie ne garantit en rien la bonne gestion. Elle peut plutôt cacher une gestion calamiteuse. C’est pour cela deux disciplines sont associées à savoir le contrôle de gestion et l’audit.

Contrôle de gestion et l’audit interne et externe

Le contrôle de gestion apparaît ainsi comme une discipline qui aide le gestionnaire à disposer de tableaux de bord pour analyser ses décisions au travers des coûts (centre d’analyse des coûts) et les charges imputables (vérification des charges importantes d’exploitation) en vue d’améliorer sa gestion ou de réaliser une performance. Elle vise la profitabilité en précisant le seuil de rentabilité de l’entreprise. Elle doit impérativement déterminer les charges inhérentes à l’exploitation dont le niveau de charges du personnel et les coûts de dépenses devant favoriser la rentabilité.

L’audit en revanche vise le respect de règles de bonne gestion. Il aide à voir si les principes de gouvernance, de transparence et de profitabilité ont été respectés. Sachant auparavant que tout résultat positif ne traduit pas nécessairement une bonne gestion.

Cet effort étant celui de toute une équipe, la transparence est donc de mise pour permettre à chaque maillon de réussir sa part dans la chaîne de responsabilité. Il est important de souligner que les premiers responsables sont de directeurs qui doivent prendre toutes leurs responsabilités et orienter les actions de leurs équipes. Ils sont de chevronnés et de connaisseurs à côté de la direction générale. C’est pour cela que le directeur n’est pas un grade mais une fonction. Il est réservé à ceux qui ont l’esprit de l’entreprise, maîtrisent son histoire et détiennent une expertise avérée dans sa croissance et sa rentabilité. Il leur est reconnu toute une compétence pour relever le niveau de l’exploitation.

A quel moment, parle-t-on de la mauvaise gestion ?

Les actions et les décisions en management doivent respecter les critères SMART. Cela veut dire qu’elles doivent être Spécifiques pas de confusion, clairement définies et transparentes pour toute la communauté ou l’entreprise. Tout le monde sait où on va. Mesurables avec des indicateurs de suivi et évaluation déterminés; Atteignables: pas d’équivoque, qui respectent les capacités de l’entreprise; Réalisables: ne doivent pas être de chiffres imaginaires ou irréfléchis qui reflètent le changement garanti et tiennent compte de l’historique et du passé. Temporel : respecter le temps et de délais non erratiques.

Ces qualités ne sont possibles que dans la transparence.

Le premier élément de la mauvaise gestion est le manque de transparence. Quand les décisions commencent à se limiter à une catégorie de personnes, cela sous-entend déjà un problème.

La mauvaise gestion est aussi stigmatisée par le niveau de manque de motivation des employés. Si le travail se limite à une présence physique au bureau, cela dénote de manque de travail. Il y a aussi la montée de sanctions, de congé et de demande de sortie au niveau de la DRH. Ce taux de demande de congé ou de sortie dénote d’un problème de motivation et de manque de travail. C’est l’absence de motivation. Il y a aussi la persistance de contrôle. Il y a manque d’écoute des idées qui peuvent conduire à une mauvaise culture de travail global. Il y a beaucoup de suspicions et le favoritisme. Surtout quand le commandement n’a pas le niveau voulu. Très souvent, la mauvaise gestion se traduit par une hiérarchie tronquée. Ceux qui sont favorisés se croient plus proches des dirigeants et ceux ui méritent se voient sucer leur connaissance. Alors que la bonne gestion mise sur le mérite et l’expérience.

Mais avant de voir les signes de mauvaise gestion, il y a lieu de voir d’abord le problème d’affectation des ressources qui définisse une gestion. Où vont les ressources de l’entreprise ou de la Communauté ? Une bonne entreprise doit veiller à sa liquidité et à sa solvabilité.

Liquidité veut dire qu’elle doit être à mesure de disposer d’une finance capable de faire face aux besoins à court terme. L’entreprise étant financée en grade partie par les fonds propres. Cette liquidité est affectée à des actifs courants liquides. Elle a la possibilité de transformer ces actifs courants pour avoir du liquide. Solvable veut dire qu’à long terme, l’entreprise a la capacité de couvrir, au moyen de ses avoirs, les dettes et faire face à ses responsabilités financières. Chaque année, la bonne gestion doit construire ces éléments. Rendre ou garder l’entreprise liquide et solvable. Et il y a mauvaise gestion si les ratios de rentabilité économique et financière et le ratio de solvabilité ne répondent plus aux critères d’être supérieur à 0,5.

Au niveau financier, c’est la gestion inefficace des ressources d’une entreprise. On va remarquer une multiplicité des charges qui n’affectent pas l’activité ni le travailleur mais la classe dirigeante et quelques particuliers.

La mauvaise gestion est aussi remarquée dans l’inadéquation entre le besoin en personnel et le personnel actif. On a l’impression de vivre le principe de Pareto. 20-80. 20 % de travailleurs supportent 80 % de jouisseurs.

La mauvaise gestion est aussi la hiérarchie de la gestion. Vous aurez l’impression que c’est du bas de l’échelle que réalise le travail et non la direction. Ce n’est pas le directeur qui signe qui montre qu’il travaille mais qui sait défendre et orienter le travail. Faire parler tout le monde dans une réunion pour vérifier le travail d’équipe est un moyen qui cache les insuffisances de cadres. C’est l’indice du clientélisme en gestion du personnel. La pyramide est renversée en termes de compétences. Mais les avantages se conservent en haut. C’est un signe que la direction de l’entreprise est livrée entre les mains de parvenus. Ces derniers dirigent de mains de maître pour tirer le meilleur des travailleurs afin de couvrir leurs incapacités managériales. Un de signe majeur reste le budget. Le budget peut offrir les premiers signes de la mauvaise gestion par l’analyse de charges et des dépenses courantes, audible la nature des produits. C’est pour cette raison que dans les assemblées et le Conseil d’administration, le refus d’un budget suppose aussi le rejet de l’équipe dirigeante ou du gouvernement.

Un autre indicateur de mauvaise gestion est la masse salariale. Elle indique le ratio de rendement par rapport à la valeur ajoutée ou à l’excédent brut d’exploitation. En principe ce ratio indique la capacité productive de chaque agent. Plus il est faible plus il y a trop d’agents inutiles ou une main d’œuvre payée inutilement. C’est donc la mauvaise gestion qui dénote une mauvaise administration sur les finances.

Un dernier indice de cette liste non exhaustive est le niveau de trésorerie et le résultat de l’exploitation. Plus l’entreprise est liquide avec un ratio de rentabilité économique faible ou inférieur à 0 et 1, cela montre que l’argent est affecté à autre chose que l’activité et cela traduit la mauvaise gestion. A contrario, si ce ratio est positif avec un ratio économique plus élevé, cela traduit l’impact de l’activité sur le résultat.

Si le résultat de l’activité est erratique par rapport aux finances de l’entreprise, cela dénote d’une mauvaise gestion aussi. Cette liste n’est pas exhaustive mais montre seulement que les indices de mauvaise gestion sont à chercher dans le comportement des dirigeants surtout dans la transparence de la gestion au moyen des indicateurs obtenus par l’analyse financière. Tout gros chiffre ne dit pas une bonne gestion. Toute entreprise qui livre les informations financières sans l’analyse financière démontre déjà une mauvaise gestion et un tripotage des chiffres. Une opacité de gestion cache déjà une mauvaise gestion.




« 80% de plaintes sont liées aux spoliations de biens des paisibles citoyens » (Constant Mutamba)  

Le ministre de la justice congolaise et de Garde des Sceaux, Me Constant Mutamba, tient à la protection des biens des citoyens congolais ! Il l’a affirmé le mercredi 6 novembre 2024, en ouverture des états généraux de la justice congolaise. Il affirme que 80% des plaintes déjà enregistrées depuis qu’il est nommé ministre, sont liées aux spoliations des biens des citoyens congolais. Plusieurs acteurs entre autres, hauts officiers, colonels, généraux, magistrats, avocats… sont à la base de cette pratique maffieuse.

Le Président de la République démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a procédé à l’ouverture des États généraux de la justice, le mercredi 06 novembre 2024 au Centre financier de Kinshasa. L’objectif dans cet exercice est de restaurer à tout prix une justice qualifiée de malade par le Chef de l’Etat depuis sa prise du pouvoir.

Ayant pour mission d’éradiquer la corruption et le trafic d’influence à grande échelle devenue monnaie courante en RDC, le ministre de la justice Me Constant Mutamba, a révélé les véritables maux qui rongent la justice congolaise. Il affirme ce qui suit : « 80% des plaintes liées aux spoliations de biens des paisibles citoyens ».

C’est presque chaque semaine que le ministre de la justice apprend que les populations sont victimes de l’histoire des spoliations des biens et plus particulièrement des maisons des paisibles citoyens. Très souvent, ce sont des hauts officiers, colonels, généraux, des politiciens hauts placés qui sont à la base de cette pratique, en parfaite collaboration avec la justice congolaise.

Les magistrats et avocats sont fréquemment cités dans cette affaire de spoliation des biens des citoyens. Pour le ministre de la justice, les états généraux permettront de tout fixer et de mettre en place des mesures pour traquer des spoliateurs, quelle que soit leurs rangs.

« 7 congolais sur 10 sont insatisfaits de la justice qui est administrée; des arrestations arbitraires, la surpopulation carcérale, des saisies intempestives des comptes et des avoirs des sociétés privées et publiques », a déclaré le ministre de la justice Me Constant Mutamba.

Dans son adresse, le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, a fait savoir que l’appareil judiciaire de la RDC sera restauré. Il a rassuré à l’assistance que sa présence n’était pas qu’un simple acte protocolaire, mais plutôt un symbole de son engagement ferme de pouvoir restaurer la justice de la RDC. « Ces États généraux doivent être le socle d’une justice respectée et respectueuse des droits de chaque citoyen. Je vous exhorte donc à formuler les recommandations concrètes et applicables », a-t-il fait mention.

Les mesures nécessaires seront prises à l’issu de ces états généraux de la justice. Le ministre Constant Mutamba tient à l’œil tous ceux qui ont pour travail principal ‘’la spoliation des biens immobiliers des citoyens congolais’’. Les populations ne cessent de se plaindre et estiment que le gouvernement central et particulièrement le ministère de la Justice n’ont pas encore proposé des bons plans de sortie de crise de cette affaire de spoliation. Avec les résolutions qui seront prises lors de ces États généraux de la justice qui prendront fin le 13 novembre prochain, au Palais du peuple, l’heure sera à la traque des spoliateurs des biens des citoyens congolais.

Armel Langanda