Gestion de la ville de Kinshasa : Gentiny Ngobila un bon élève avec une grande distinction (Tribune d’Osée Ngolo)

Quand le Chef de l’État mentionne : « Mboka esi ekufa kala [NDLR : Le pays a été détruit il y a de nombreuses années] », celà signifie que l’ensemble des vingt-six (26) provinces ont été ruinées. Parce que ce sont les régions qui composent le pays. Parmi ces provinces figure Kinshasa, que l’actuel sénateur Gentiny Ngobila Mbaka a dirigé de 2020 à 2024.

De la même manière que d’autres provinces sont confrontées à plusieurs difficultés liées à leur développement, de la même manière que Kinshasa fait également face à d’énormes défis pour pouvoir décoller. Nous comprenons que la gestion de cette ville n’est pas une affaire à confier à tout le monde. Au-delà de toutes les confrontations politiques, l’honnêteté intellectuelle impose de reconnaître que l’ancien gouverneur était le remède nécessaire au décollage de la ville capitale.

 

Dès son arrivée à la tête de la ville-province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka a exprimé une réelle volonté de tout arranger. Même si les défis étaient immenses. En peu de temps, malgré les deux années vécues avec la pandémie de Covid 19, toute la capitale s’est mise au rythme de l’exécution de plusieurs travaux, considérés comme des solutions palliatives au défi du développement.

De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, toute la population de Kinshasa s’est félicitée de la construction des routes et de plusieurs autres infrastructures. Ce qui, il y a quelques décennies, était encore une utopie aux yeux des Kinoises et Kinois.

Des réalisations très vérifiables et des grandes envergures, notamment, la construction d’une toute première route dans la commune de Makala (route Félix Tshisekedi, ex-Elengesa), la construction des ponts Bongolo et Lubudi avec routes, l’asphaltage et la réhabilitation des avenues Gentiny Ngobila (ex-Kikwit), Lwaza, Assossa, Victoire, Mpozo, Mongala, Nlandu, Kinsaku, Cecomaf, De la Paix, la réhabilitation de la route Birmanie, Boulevard Biangala et Salongo, les constructions de l’école primaire de Makelele à Bandalungwa, du bâtiment administratif de la circonscription foncière de Bandalungwa, du Stadium omnisports Gentiny Ngobila à Lemba Salongo, des terrains de Football et de Basket à Limete, Kalamu/Kauka et Lingwala, la réhabilitation des centres de santé de Maluku et Kimbasenke, et la liste n’est pas exhaustive.

Ces réalisations ont eu un impact très positif sur l’ensemble de la capitale congolaise. Ils ont rapidement commencé à résoudre les différents problèmes de Kinshasa, notamment les embouteillages, l’enclavement, etc.

Il convient de noter que le gouverneur Gentiny Ngobila a réalisé tous ces travaux avec mille difficultés, la rétrocession n’ayant eu lieu que huit fois au cours des cinq années qu’il a passées à la tête de la Ville-Province de Kinshasa. Alors que la rétrocession, on le sait, est une des ressources que les provinces utilisent aussi pour fonctionner.

Mais ce n’était en aucun cas le cas des gouverneurs des autres provinces. Une bonne lecture de la situation permettra de comprendre que ce sont là les obstacles mis dans les rouages de l’ex-gouverneur pour le contraindre à l’échec à tout prix. Puisque, quasiment à la même période, indiquent nos sources, l’Hôtel de ville de Kinshasa a vu ses différents comptes « bloqués sans raison » treize fois de suite. Il y a même eu le blocage des comptes privés du gouverneur lui-même.

En effet, travailler dans ces conditions et parvenir à fournir des résultats satisfaisants comme Gentiny Ngobila Mbaka, c’est faire preuve à la fois d’une grande capacité managériale et de gestion.

 

Évincé Ngobila, était une grosse erreur politique

 

Sous d’autres cieux, Gentiny Ngobila continuerait à gérer la capitale. Il a commencé à reconstruire rapidement Kinshasa, étant lui-même son natif. D’aucuns ont considéré qu’il était animé non seulement par un esprit patriotique, mais aussi et surtout par le souci de ramener à cette ère nouvelle ce qu’il avait lui-même vécu avec admiration dans le passé, ce qu’on appelait « KIN LA BELLE ».

 

Gentiny Ngobila a voulu faire en sorte que les Kinoises et Kinois puissent être fiers de vivre dans leur Kinshasa, comme un Français à Paris ou un Américain à New-York.

 

On verra d’autres projets comme la création des parcs attractifs le long des grandes artères, dans la commune de Limete par exemple, la grande roue du tourisme sur la place de la gare à Gombe. Sans oublier la construction d’un nouveau grand marché « Zando », le plus grand d’Afrique centrale.

 

 

Celui qui a raison n’a pas peur

 

 

Jamais un gouverneur n’a fait autant l’objet d’attaques politiques au cours de son mandat que Gentiny Ngobila Mbaka. Nous faisons notamment référence à une suspension intervenue vers la fin de son mandat.

 

Cependant, en légaliste, l’ancien gouverneur a travaillé jusqu’au bout, sans prendre la poudre d’escampette, ni abandonner son bureau, ne se sentant pas impliqué dans des dossiers que d’aucuns ont qualifié de « simple montage ». Et, finalement, le temps lui-même a tranché en sa faveur, aucun tort ne lui a été donné ou n’a été retenu contre lui par les instances judiciaires du pays.




AGL Bénin et Bénin Terminal se mobilisent pour lutter contre le cancer du sein 

Le 30 octobre 2024, les différentes filiales de AGL au Bénin se sont mobilisées afin d’organiser un atelier d’information et de sensibilisation, accompagné d’un dépistage volontaire en vue de susciter un suivi médical régulier auprès de leurs employés.

Dans le cadre de l’initiative mondiale « octobre rose », AGL au Bénin s’est engagé à lutter contre le cancer du sein, et à soutenir les actions de sensibilisation à travers ces différentes actions.

Le personnel de AGL Bénin et Bénin Terminal, a participé avec un grand intérêt, à la séance d’information et de sensibilisation animée par Docteur Alvic U.M. SODJIEDO, Gynécologue Obstétricien à la Clinique POSAM assisté de Mme Nicole AGBOTA, Maîtresse Sage-femme sur le thème : « Le Cancer du sein ».

Cette séance d’information a permis de souligner l’importance du dépistage précoce comme moyen de prévention, et de porter un message fort et inclusif, essentiel dans la lutte contre le cancer du sein.

« À travers ces actions de mobilisation contre le cancer du sein, AGL au Bénin réaffirme son attachement en faveur de la santé de ses collaborateurs qui constitue une priorité essentielle. Cette journée de sensibilisation traduit notre volonté en tant qu’entreprise citoyenne d’informer et d’engager nos collaborateurs pour lutter efficacement contre le cancer du sein. », souligne Arnaud BOUHIER, Directeur Général Cluster Bénin-Niger de AGL.

Pour l’édition 2024 d’Octobre Rose, AGL au Bénin a répondu favorablement à la demande de l’Association des Guides du Bénin, désireuse de faire bénéficier ses membres du programme spécialement conçu pour l’occasion.

Ainsi, dix femmes ont pu participer aux ateliers organisés, offrant un espace d’échange enrichissant entre les scouts féminins et les employés d’AGL.

A propos d’AGL au Bénin

AGL est l’opérateur logistique multimodal de référence en Afrique, réunissant plus de 23 000 collaborateurs dans 49 pays. Au Bénin, AGL emploie près de 1 000 personnes à travers ses filiales Bénin Terminal et AGL Bénin qui déploient leurs activités dans les secteurs logistique et maritime (consignation, manutention, transit). Confiante dans le potentiel de développement du pays, AGL investit sur le long terme au Bénin et multiplie les efforts pour accélérer son intégration dans la région et sur l’ensemble du continent africain

www.benin-terminal.com www.aglgroup.com




Elections législatives et provinciales à Masi-Manimba: La CENI a sensibilisé la population à Masamuna, à Kinzenga et à la paroisse Saint-Paul

Le Directeur de la Communication de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Jean-Baptiste ITIPO, accompagné de l’Administrateur du territoire, Emery Kanguma, et du Secrétaire Exécutif Provincial (SEP) de Kwilu, Géorgine Vandame, a effectué, samedi 2 novembre 2024, le déplacement à Masamuna (36 km) et dans le secteur de Kinzenga (69 km) pour sensibiliser la population en vue de la reprise des élections législatives nationales et provinciales à Masi-Manimba.

Ayant été informés de l’arrivée de la délégation de la CENI, les résidents de ces localités ont pris d’assaut le lieu du rassemblement dans le but de s’informer sur les contours de ces scrutins reprogrammés pour le 15 décembre 2024.

D’entrée de jeu, l’Administrateur du territoire a appelé les uns et les autres à faire preuve du civisme, afin de favoriser la réussite de ces opérations électorales et voir Masi-Manimba être représenté, comme d’autres localités du pays, au sein des institutions.

Pour le SEP du Kwilu, la reprise de ces élections permettra d’effacer le sombre tableau qui a caractérisé les scrutins du 20 décembre dernier que personne ne veut revivre, marqués par la fraude et les violences ayant débouché sur leur annulation pure et simple.

Occasion est donnée à nouveau à tous ceux qui iront aux urnes, a-t-elle souligné, de privilégier le vivre-ensemble en éloignant le sceptre de la division.

Dans son intervention, Jean-Baptiste Itipo a rappelé les conditions essentielles pour y participer. Il faut impérativement détenir sa carte d’électeur, au besoin aller se faire établir un duplicata à l’antenne locale de la Centrale électorale, pour ceux qui l’ont égarée ou d’autres dont la carte s’est détériorée et surtout consulter les listes électorales où elles seront affichées pour savoir si son nom y figure, avant de connaître celui du candidat de son choix.

Évoquant entre autres les questions liées à l’accréditation des témoins, des observateurs et des journalistes en plus de la possibilité d’être recruté, du 2 au 6 novembre 2024, comme techniciens informatiques des centres de vote (TICV).

A ce jour, a-t-il indiqué, la CENI a déjà enregistré plus de 200 dossiers de candidature pour ces postes où on attend beaucoup de jeunes.

Au matin du dimanche, le Directeur de la Communication et le SEP du Kwilu se sont rendus à la paroisse Saint Paul de Masi-Manimba pour la même cause.

Avec le concours du curé de la paroisse, la messe de ce jour s’est achevée sur une note de sensibilisation. Jean-Baptiste Itipo s’est employé, comme la veille, à rappeler les conditions requises pour participer à ces élections dont la carte d’électeur constitue le sésame.

Pour sa part, l’homme d’église a élevé son âme vers Dieu par la prière pour que les élections à venir

se déroulent dans la paix et la sérénité. Avant d’annoncer pouvoir mobiliser, à son niveau, le plus grand nombre de fidèles de sa paroisse et a pris l’engagement de poursuivre la sensibilisation dans son rayon.




Révision ou changement de la Constitution : l’Udps à la base de la confusion actuelle !

Et dès lors qu’Augustin Kabuya ne fait que ce que Félix Tshisekedi lui dit de faire, il ne sert à rien d’aller chercher ailleurs le responsable de la communication chaotique…

Un mois et quatre jours après la confirmation de la position de son parti de revisiter la Constitution de 2006 – texte révisé en 2011 sans cependant toucher aux dispositions verrouillées de l’article 220 – l’Udps n’a toujours pas publié la liste des articles à éluder ni à amender. Il se contente d’en attribuer l’initiative à feu Étienne Tshisekedi sans se préoccuper d’en produire la moindre preuve matérielle (papier, audio ou vidéo) et se souvenir du fait que l’intéressé y avait prêté serment lors de son auto-investiture en 2011. Ayant largué ses communicateurs dans les médias en ne les équipant pas suffisamment en arguments, Augustin Kabuya assiste impuissant à leur descente en enfer devant tous les “Alain Bolodjwa” vent debout. Résultat : on cherche à couvrir désormais la catastrophe avec le recours au discours mperien (mobutiste) genre _”olinga, olinga te, ekozala bongo_” (_”Qu’on le veuille ou pas, il en sera ainsi_”) ! Personne n’est dupe. Avec les moyens de l’Etat, l’Udps est capable d’atteindre son but. Il y a toutefois un mais majeur à intégrer dans la partition…

…En Rdc, s’installe une étrange culture

Il faut admettre qu’au départ, il y a Félix Tshisekedi lui-même. Qu’on veuille bien l’admettre ou non, la vérité est qu’il a manqué le courage de prendre sur lui la responsabilité du changement de la Constitution vers lequel on chemine sous couvert de la révision.

Pour preuve, ces quatre dates entre août et octobre 2024 :

6 août 2024. En séjour médical à Bruxelles, il accorde une interview à la presse. Se voulant rassurant par rapport à la re-visitation de la Constitution, il déclare non concernées les dispositions verrouillées (article 220). Sont par contre concernées, laisse-t-il entendre, d’autres dispositions. Comme d’habitude, il a le temps de distribuer des mauvais points à l’opposition.

1er octobre. Son parti choisit la voie fétichiste de justifier la re-visitation de la loi fondamentale : héritage laissé à l’Udps par Étienne Tshisekedi (voir ci-dessus).

23 octobre. Félix Tshisekedi laisse entrevoir la possibilité du déverrouillage de l’article 220, arguant que la dernière décision appartenant au peuple. (Lisez consultation référendaire).

Bien sûr, il sait comment convaincre son peuple. Il suffit de dénoncer l’ombre de l’étranger.

Ainsi, après avoir dressé en décembre 2023 le peuple contre les candidats de l’étranger, le voici jetant l’opprobre sur la Constitution de l’étranger rédigée par des étrangers.

C’est vrai que dans la “rwandophobie” ambiante institutionnalisée à la suite de l’agression rwandaise, la “révélation” fait tilt !

Malheureusement pour l’Udps, les Congolais ayant participé à la rédaction de la Constitution ne s’en laissent pas conter. Ils envahissent tous les médias à leur portée pour dénoncer le mensonge du Chef de l’Etat, acceptant le risque d’être, eux aussi, versés dans le camp des anti-patrie ! Car, en RDC, s’installe une étrange culture : quand on n’est pas d’accord avec Félix Tshisekedi même pour le mauvais état des routes, on est vite catégorisé pro-Kagame.

35 jours après l’annonce de la re-visitation de la Constitution, l’Udps tarde à publier ne serait qu’un projet de chronogramme indiquant les étapes à franchir.

Aussi, au regard de ces quelques exemples, a-t-on l’impression que dans un premier temps, il n’y a pas eu assez de concertation entre l’Udps (en tant que parti au Pouvoir) et Félix Tshisekedi (chef de l’État) dans cette affaire. C’est à croire que sans le vouloir ni le savoir, les deux se livrent au jeu malsain de se lancer se la patate chaude…

Son adversaire a un nom : panier de la ménagère

En vérité, le problème avec l’Udps est d’avoir eu pour source d’informations des manipulateurs pour la plupart actifs dans les médias. Des manipulateurs se recrutant parmi des professeurs d’université, des serviteurs de Dieu, des activistes des droits de l’homme, des syndicalistes, des animateurs des mouvements citoyens. Des hommes et des femmes sans morale ayant réduit la lutte politique à distiller au mieux des demi-vérités, au pire de gros mensonges.

C’est ainsi qu’ils ont promu la thèse de l’existence de l’Accord de Lemera sans souligner ce que représente en Droit international un arrangement du genre, à supposer seulement qu’il ait été conclu. Il est sans valeur.

De la même manière, ils ont convaincu l’opinion de l’existence d’un Accord entre Gouvernement et M23 pendant qu’il n’y en a pas.

C’est ainsi qu’ils en sont arrivés à déformer la lettre et l’esprit de l’article 217 de la Constitution actuelle, lui trouvant des origines rwandaises pendant que les mêmes dispositions sont dans toutes les Constitutions de la RDC depuis 1967. Elles figurent d’ailleurs dans plusieurs Constitutions d’Etats africains !

Au moment où Félix Tshisekedi est rattrapé par la vérité au sujet du mensonge d’une Constitution rédigée à l’étranger par les étrangers, ces manipulateurs se taisent, se terrent, s’enterrent. Ils ne sont d’aucuns secours à la tshisekedie.

Au Pouvoir, l’Udps oublie que les mensonges qui lui profitaient à l’époque de l’Opposition sont de nature à le desservir maintenant.

Son problème, aujourd’hui, est de chercher comment se dédire sans y laisser des plumes ! D’où cette recette insolite : passer plus le temps à tirer sur les adversaires pendant que son adversaire principal n’est ni Kabila avec sa Résistance, ni Katumbi avec son Opposition parlementaire, moins encore Fayulu et Muzito avec leur Opposition extraparlementaire, voire Nangaa avec son Opposition armée, bref l’Opposition ya nzala, ya pete.

Son adversaire – à l’instar de tous les partis au pouvoir partout au monde – a un nom : panier de la ménagère ! Cet adversaire-là a un défaut congénital : avoir une mémoire d’éléphant.

Résultat : l’Udps fait face à ses propres démons qui sont effectivement en train le dévorer.

Là où il accuse la Constitution de bloquer Félix Tshisekedi, la repartie populaire est cinglante : on lui signifie que la Constitution n’est pas à la base des embouteillages, de l’insécurité entretenue par les Kuluna, du cumul des arriérés de salaires pour les fonctionnaires, de la hausse des prix des produits de première nécessité, des inondations dans la ville !

Aucun des communicateurs Udps n’a d’argument contraire. En boxe, ça s’appelle K.O. debout !

C’est si évident que la meilleure, Augustin Kabuya va la livrer par sa déclaration du 31 octobre dernier selon laquelle : _”Si le peuple décide que Félix Tshisekedi reste à la tête du pays, personne ne va s’y opposer_”.

Belle façon pour lui de reconnaître aussi que dans le cas contraire, Félix Tshisekedi va devoir rendre le tablier aussitôt le verdict des urnes publié !

Et là, reste à savoir si le “référendum” suggestionné aura lieu avant ou après 2027.

Posez du reste la question à Augustin Kabuya ou même à Félix Tshisekedi, la réponse se devine : on n’en est pas encore là.

Preuve qu’au travers de sa présidence statutaire véritable (suivez mon regard), l’Udps est à la base de la confusion en cours.

Pour un enjeu de si haute portée politique qu’est la re-visitation de la Constitution, il devrait faire mieux que se contenter de jeter une bouteille à la mer !

PROCHAINEMENT : _”‘Félix Tshisekedi aurait pu être le Mandela de la RDC… Hélas, c’est raté !_”

Omer Nsongo die Lema




Forum de l’AFRACA à Kinshasa: Nécessité d’augmenter le financement alloué à l’agriculture par l’exploration de nouvelles approches innovantes

C’est M. Muhindo Nzangi Butondo, ministre d’Etat, ministre du Développement rural, qui a lancé ce lundi à Kinshasa le forum de l’Association africaine pour le crédit rural et agricole (AFRACA). C’était en présence d’un représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, de M. Thomas T. Essel, Secrétaire général de l’AFRACA et de Dieudonné Fikiri Alimasi, 1er vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et président de l’AFRACA.

« La revisitation de l’économie rurale et du secteur agricole de la Rdc », c’est le thème de ce forum de trois jours, soit du 04 au 06 novembre 2024, qui se veut un cadre dynamique d’échanges des informations, de partage d’expérience et de renforcement des capacités sur les enjeux liés au financement agricole et au développement du monde rural.

« Nous espérons tracer ensemble un avenir agricole plus prometteur en phase avec la vision de M. Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République, à savoir, que désormais dans notre plan de développement, il faudrait que le sol prenne la revanche sur le sous-sol. C’est dans ce cadre que la Banque centrale du Congo s’active à trouver les voies et moyens pour améliorer le financement de l’agriculture, contrainte majeur à la revisitation de ce secteur dont le financement ne représente que moins de 1% des prêts accordés par le secteur financier », indique Dieudonné Fikiri Alimasi.

Et d’ajouter que l’activité qui commence aujourd’hui n’est pas un fait isolé. Elle s’inscrit dans une démarche beaucoup plus larde de réforme en Rdc visant à promouvoir l’agriculture et le développement rural comme véritable axes en soutien à une croissance inclusive pour le bien-être de la population. Aussi à ce jour, les conditions de stabilité macroéconomique durable semblent s’installer en Rdc et ce, au regard de l’évolution des indicateurs économiques au point de créer des conditions nécessaires pour la relance et la diversification de l’économie.

Pour le 1er vice-gouverneur de la BCC et président de l’AFRACA, les résolutions de ces assises devraient constituer une niche importante d’enrichissement de notre stratégie du secteur agricole.

En effet, le contexte économique de la Rdc demeure très résiliant avec un taux de croissance de 5,3% en 2024 largement supérieur à la moyenne de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Le taux d’inflation en glissement annuel et en annualisé s’établit à 15.20% et à 13.37% au 30 septembre 2024 contre 21.86% et 24.84% à la période correspondante de 2023. La dépréciation de la monnaie nationale quant à elle, n’est que de 5.89% au 30 septembre 2024 contre 19.9% à la même période de 2023. Et les réserves internationales ce jour permettent de couvrir 14 semaines d’importations des biens et services contre 10 semaines à fin septembre 2023.

Un environnement propice

M. Fikiri a affirmé que l’environnement décrit ci-haut est propice pour l’organisation de ce forum pour la Rdc dont 70% de la population vit en milieu urbain, donc de l’agriculture. Aussi, l’économie reste fortement dépendante des exportations des matières premières, principalement le cuivre et des importations des produits alimentaires de base en contradiction avec les potentialités du pays dans le secteur agricole.

En plus, la Rdc dispose de 80.000.000 des terres arables, dont seulement 10% sont actuellement exploités. Des conditions climatiques et économiques favorables, caractérisés par l’abondance et la régularité des précipitations en sus des vastes zones disponibles des pâturages pour des millions des cheptels.

Au regard de ce potentiel, il est crucial que la promotion de l’agriculture et du développement rural soit considérée comme un enjeu stratégique pour l’avenir de la Rdc. Redynamiser ce secteur contribuera à coup sûr à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté, à la diversification économique et à la résolution de certains problèmes sociaux liés à l’exode rural et à l’urbanisation croissante.

Pour atteindre ces objectifs, il devient impératif d’augmenter le financement alloué à l’agriculture par l’exploration de nouvelles approches innovantes intégrant la digitalisation et les assurances de l’ensemble des activités agricoles. « L’AFRACA nous offre un cadre propice pour aborder de manière concrète et sereine cette question de financement de l’économie rurale et du secteur agricole. La Rdc tirera surement produit des expériences d’autres pays qui ont mené avec succès des réformes dans ce secteur pour bâtir une stratégie cohérente de financement agricole beaucoup plus ambitieuse et réaliste », rassure-t-il.

Le président de l’AFRACA reste conscient que l’objectif ultime de ce forum, qui est celui de formuler des recommandations objectives et réalistes afin d’élaborer une feuille de route sur les meilleures stratégies à mettre en place en Rdc afin de revitaliser le secteur agricole, est plus ambitieuse. « Je reste convaincu que nous pouvons relever ce défi grâce à l’implication de toutes les parties prenantes. Ce forum est une opportunité unique de poser les bases d’une réforme agricole durable et ambitieuse », mentionne-t-il.

Après les interventions du représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, du Secrétaire général de l’AFRACA, le ministre Muhindo Nzangi Butondo, ministre d’Etat, ministre du Développement rural a précisé que dans les projets que nous faisons, nous insistons sur le financement de la production locale. A l’en croire, ces échanges vont nous aider à dégager des recommandations qui vont aider l’expérience pour financer notre économie agricole. Vous direz aussi que la Rdc a sa propre architecture sur l’encadrement du monde rural.




Procès des forages : Audience reportée au 18 novembre, Kasenga et Rubota à la barre

Le procès tant attendu sur les détournements de fonds liés aux forages s’est ouvert avec près de deux heures de retard, à 11h20, à la Prison Centrale de Makala. À la barre se trouvaient l’entrepreneur Mike Kasenga, patron de Stever Construct, la société ayant remporté le marché de construction des forages, et François Rubota, ancien ministre d’État au Développement rural et autorité contractante.

Les avocats de François Rubota ont contesté la validité de la notification de leur client, arguant qu’il avait été informé via les réseaux sociaux et donc ne pouvait pas comparaître ce jour. La Cour a accepté cette exception. Mike Kasenga, quant à lui, a accepté de couvrir les vices de procédure et de comparaître volontairement, mais a sollicité un délai d’un mois pour examiner les 1 840 pièces du dossier. La Cour a réduit ce délai à deux semaines, estimant qu’il n’y avait que 195 pièces pertinentes.

L’audience, qui n’a duré que 13 minutes, a été reportée au 18 novembre prochain.

Des innocents à la barre, les vrais coupables épargnés ?

Outre Mike Kasenga et François Rubota, trois autres personnalités sont impliquées dans ce dossier. Il s’agit de l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui avait la prérogative de débloquer les fonds, et des sous-traitants Bathily Samba et Amadou Diaby, recommandés par Kazadi à Stever Construct. À la surprise générale, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Monde, a épargné ces trois personnes des poursuites et du procès. Cette décision a été décriée par les prévenus, qui ont souligné que les sous-traitants avaient perçu près de 21 millions USD sur les 71,8 millions USD sortis du Trésor public.

Il se murmure dans les milieux judiciaires que Firmin Monde aurait reçu 1 million USD pour fermer les yeux sur ce dossier, bien que cette information soit difficile à vérifier. Avec la demande de comparution de Nicolas Kazadi, Bathily Samba et Amadou Diaby, la question reste de savoir si la Cour décidera de les convoquer. Wait and see, comme disent les Anglais.

Didier Mbongomingi




Kasaï : Le Général Masudi Espérant commandant secteur opérationnel Grand Kasaï reçu par le gouverneur Crispin Mukendi.

Vers une restauration d’une paix efficace dans la province du Kasaï. Voilà qui justifie l’échange entre le patron de l’exécutif provincial, maître Crispin Mukendi Bukasa et le général Masudi Espérant, ce lundi 04 Novembre au bâtiment administratif du gouvernorat. A la tête d’une forte délégation des officiers militaires, le général Masudi Espérant a fait voir au numéro un de la province, le pourquoi de son passage dans son entité.

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Outre la présentation des civilités à l’autorité provinciale, l’équipe conduite par le général Masudi a aussi discuté de la situation sécuritaire sur l’ensemble de la province du Kasaï.

 

Le Commandant secteur opérationnel Grand Kasaï a réitéré son engagement d’éradiquer l’insécurité dans la province, promettant de travailler dans une collaboration avec le patron de l’exécutif à Tshikapa.

 

Selon la cellule de communication de maître crispin Mukendi, le troisième gouverneur de Kasaï reste ouvert à toutes les actions qui mènent à mettre fin à l’insécurité dans sa Province.

 

Notons qu’un militaire venait de mettre fin à la vie d’un citoyen congolais dans le territoire de Dekese par balle réelle, à cause d’un échange des paroles. Depuis, le climat sécuritaire n’est pas au beau fixe. D’où les assurances des officiers à veiller sur le rétablissement de cette situation sécuritaire dans la province en général.

 

 

Jean-Luc Bakampenda




Liberté de la presse en RDC: JED présente son rapport annuel 2024

La tradition a été respectée cette année par l’Ong de défense des droits des journalistes, Journaliste en Danger, qui a publié le week-end dernier, son rapport annuel 2024 sur l’exercice de la liberté de la presse en République démocratique du Congo, intitulé : « Nouvelle loi sur la presse : abus contre les journalistes, les nouveaux visages de la censure en RDC ». C’était à l’occasion de la journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.

Devant les professionnels des médias et autres invités, le secrétaire général de Journaliste en Danger, Tshivis Tshivuadi, a d’emblée a fait un constat selon lequel les vieilles méthodes de musèlement de la presse se conjuguent désormais au passé en RDC. Les bourreaux de la presse ont changé des tactiques. Il s’agit de la censure.

Cette méthode consiste à empêcher les journalistes et les médias à traiter certains sujets. Ainsi, contrairement aux années antérieures, JED est allé au-delà des simples statistiques pour parler de l’environnement global du travail des journalistes caractérisé, cette année, par des faits politiques et sécuritaires.

Selon cette Ong, la guerre dans l’Est du pays aura été accompagnée d’une recrudescence des attaques contre la presse.

Des médias ont été pris pour cibles, de violentes attaques dans certaines provinces de l’Est, où les combats opposent des milices de la rébellion aux forces gouvernementales.

Ces affrontements ont largement exposé les journalistes, pris entre les feux de l’armée et des rebelles, poussant plusieurs d’entre eux à arrêter leurs émissions et à abandonner leurs localités pour se réfugier dans des lieux plus sûrs.

 

Museler la presse

C’est ainsi qu’en dépit de la promulgation de l’ordonnance-Loi n° 23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités d’exercice de la liberté de la presse, de la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication, en RD Congo, JED constate que la situation générale après les États généraux de la presse, tenus en 2022, se caractérise par des tentatives répétées de museler la presse ou d’imposer une ligne de conduite aux organes de presse, et de réduire au silence les voix discordantes.

Pour preuve, JED cite les graves décisions prises en février 2024, par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC).

JED et les nouveaux visages de la censure en RDC

Dans son rapport 2024, JED relève aussi plusieurs tentatives de contrôle politique sur les médias ou d’assujettissement de l’information ainsi que les visages des responsables de ceux qu’il qualifie de « nouveaux prédateurs » qui incarnent désormais la censure et la volonté de museler la presse au Congo.

On les retrouve à Kinshasa et en provinces, dans les institutions ou dans les services de sécurité, dans les zones sous occupation des rebelles à l’Est ou sous contrôle du gouvernement.

Il s’agit par exemple de Bobo Boloko Bolumbu, Gouverneur de la Province de l’Equateur ; Rita Bola, Gouverneure de Mai-Ndombe ; Firmin Nvonde, Procureur général près la Cour de Cassation ; Christian Bosembe, Président du CSAC ; Sylvie Elenge, DG de la RTNC ; Corneille Nangaa, Président de AFC ; Laurence Kanyaka, Porte-parole politique du M23, Willy Ngoma, Porte-parole militaire du M23 ; FARDC ; l’ANR, etc…

Cependant, le secrétaire général de JED a reconnu qu’en dépit de nouveaux visages de la censure, la nouvelle loi sur la presse comporte des avancées vers la dépénalisation de délits presse tel que souhaité par toute la corporation des journalistes.

Pour conclure son rapport, JED considère que la situationsécuritaire fragile du pays, ne doit pas servir de prétexte aux autorités pour entraver le travail normal de la presse et imposer un régime de censure sur les médias.

 

Recommandations

Parmi les recommandations faites au Gouvernement, JED lui demande notamment : De lever toutes les mesures et décisions visant à restreindre la couverture médiatique du conflit armé à l’Est du pays ; De respecter ses engagements nationaux et internationaux en matière de droits de l’homme et au respect des fondamentaux d’un État de droit ; La poursuite devant la justice de tous ceux qui se livrent à des agressions, menaces et détentions arbitraires de journalistes ; De retirer des lois toutes les sanctions pénales liées à des délits de presse ; Que la critique contre le Gouvernement ou les méthodes de gestion ne soit plus vue comme démobilisatrice ou contraire aux intérêts du pays.

RSK




Commissions permanentes et du Comité de Conciliation et Arbitrage: Le Sénat procède à leur installation

Sous la conduite de Jean-Michel Sama Lukonde, Président de la chambre haute du Parlement, les Sénateurs, réunis en plénière, ce vendredi 1er novembre, ont procédé à la mise en place définitive et à l’installation officielle des membres des bureaux des commissions permanentes et du Comité de conciliation et Arbitrage du Sénat pour cette 4ème législature.

Cette installation officielle intervient après la validation par la plénière de l’arbitrage opéré par le Bureau Sama Lukonde qui a veillé à la répartition équilibrée des responsabilités en fonction des forces politiques en présence, de la représentation provinciale ainsi que de la représentativité des femmes.

À cet effet, après éclatement en commissions ayant eu chacune des échanges et discussions approfondies en son sein et entre ses membres, la plénière a pris acte de la composition de chacune et a adopté l’occupation des postes de direction des commissions permanentes du Sénat comme suit : 1. L’UDPS Lodi Emongo Jules chapeaute la Commission politique, administrative, juridique et Droits humains.

2. La Commission des relations avec les institutions provinciales et entités territoriales décentralisées, est présidée par “Les rénovateurs” Vangu Kisongo Baby

3. La présidence de la Commission économique, financière et de la bonne gouvernance est assurée par ” l’Alternative républicaine” avec Vunabandi Kanyamiyigo Célestin

4. La Commission des relations extérieures porte à sa tête un membre de “Bâtissons le Congo” en la personne de Christophe Lutundula Apala Pen’Apala

5. L’opposition s’est vue attribuer la présidence de la Commission socioculturelle, genre, famille et enfants qui est assurée par Christine Mwando Katepa

6. La Commission Défense, sécurité et frontières, passe sous la présidence de A7 avec Mpanda Kabangu José

7. Bahati Tito Arlette, l’AFDC et Alliés prend la présidence de la Commission Environnement, Développement durable, Ressources naturelles et Tourisme.

8. La Commission Infrastructures et Aménagement du Territoire est, quant à elle, présidée par la “Dynamique Agissons” à travers Nikomba Sabangu Madeleine

9. La Commission suivie et évaluation de l’exécution des lois, des résolutions, des recommandations et des politiques publiques passe sous la houlette de ” Consolidons les acquis” avec Lwanga Munkela Faustin.

10. Enfin, le Comité de Conciliation et Arbitrage est présidé par ” Le Peuple d’abord” à travers le doyen Mukamba Kadiata Nzemba Jonas.

Signalons qu’avec cette mise en place, la Chambre haute du parlement peut désormais fonctionner en plein régime étant donné que son bureau peut convoquer la conférence des présidents et proposer le calendrier des matières de la session parlementaire.

Une conférence des présidents que le président Jean-Michel Sama Lukonde promet de convoquer dès la semaine prochaine déjà.




Sécurité sociale des professeurs d’universités : Marie-Thérèse Sombo marque les points 

Le gouvernement Judith Suminwa a décidé de passer à la vitesse supérieure dans le secteur de l’éducation en général et singulièrement de l’enseignement supérieur et universitaire. L’objectif étant d’améliorer les conditions sociales des professeurs, et ce, dans un climat apaisé.

Après les accords de Bibwa 1 et 2, la ministre de l’ESU, Prof Marie-Thérèse Sombo, s’est encore lancée dans la conquête des nouvelles mesures qui mettront les personnels de son secteur dans des conditions sociales stables et adaptées à rendre des bons et loyaux services.

C’est dans ce cadre que s’est tenu, samedi 2 novembre à l’hôtel du fleuve, la cérémonie de signature des polices des assurances santé, invalidité et obsèques des professeurs d’universités et instituts supérieurs de la République Démocratique du Congo. C’était en présence du ministre des finances Doudou Fwamba, avec à ses côtés sa vice-ministre, et la ministre de l’enseignement Supérieur et Universitaire Marie-Thérèse Sombo.

Tour à tour les responsables de l’Apukin et Rapuco, grandes structures regroupant les professeurs des universités et instituts supérieurs de la RDC, ont remercié le chef de l’État pour cet acte salutaire, leur Ministre de tutelle pour le suivi et la mise en exécution de cette mesure, mais aussi les ministres des finances pour la matérialisation des assurances santé, invalidité et obsèques des professeurs d’université et instituts supérieurs via les sociétés SFA et Activa.

C’est inédit dans le secteur de l’ESU ont-ils souligné, cet accomplissement n’existait plus depuis un demi-siècle.

Tour à tour, les deux ministres présents ont salué la bravoure du chef de l’État qui place l’être humain au centre de ses préoccupations et le secteur de l’éducation comme son cheval de bataille pour aller de l’avant.

Bernetel Makambo