Tarifs douaniers de Trump : le secteur financier africain entre résilience et vigilance

L’instauration des nouveaux tarifs douaniers par l’administration Trump provoque des turbulences sur les marchés financiers mondiaux. Ces taxes, entrées en vigueur le 5 avril 2025, imposent un tarif de base de 10% sur pratiquement toutes les importations aux États-Unis, avec des taux allant jusqu’à 50% pour certains pays africains. Face à cette nouvelle donne économique, comment se positionne le secteur financier africain?

Une actualité financière africaine encore dynamique

Au début de cette période d’incertitude, l’actualité financière africaine reste étonnamment vibrante. Afreximbank vient de réussir une première émission obligataire sur le marché chinois, levant 2,2 milliards de yuans (environ 303 millions de dollars) avec un taux d’intérêt annuel de 2,99%. Cette opération témoigne de la capacité des institutions africaines à diversifier leurs sources de financement au-delà des marchés occidentaux traditionnels.

Parallèlement, la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) a approuvé 230 millions d’euros et 10 millions de dollars pour financer des projets d’infrastructure et soutenir le secteur privé en Afrique de l’Ouest. Ces fonds profiteront notamment au Nigeria, au Bénin et au Niger, illustrant la continuité des investissements intrarégionaux malgré le contexte mondial tendu.

Le secteur de la finance numérique poursuit également sa croissance remarquable. Selon un récent rapport de la GSMA, la valeur des transactions de mobile money en Afrique a augmenté de 15% en 2024, atteignant 1 105 milliards de dollars. Cette progression, supérieure à la moyenne mondiale, démontre la vitalité de l’innovation financière sur le continent et son potentiel d’inclusion financière.

D’autres signaux positifs incluent l’accord de garantie de 7,5 millions de dollars entre la BAD et Bank of Africa Tanzanie pour stimuler le financement du commerce, ainsi que l’investissement de 28,3 millions de dollars de Swedfund dans le fonds Financial Inclusion Vehicle (FIVE) géré par AfricInvest pour améliorer l’accès aux services financiers.

Les leçons de l’histoire : mécanismes de contagion des crises

Cette effervescence actuelle ne doit cependant pas faire oublier les leçons de l’histoire économique. Les crises mondiales, qu’elles soient d’origine financière comme en 2008 ou commerciale comme aujourd’hui, finissent invariablement par affecter les économies africaines selon un modèle de propagation bien identifié.

La première phase se manifeste généralement par une contraction des échanges commerciaux. Pour des pays comme l’Afrique du Sud, taxée désormais à 30%, ou la Côte d’Ivoire à 21%, l’impact pourrait être immédiat sur les volumes d’exportation vers les États-Unis. Cette baisse des exportations entraîne une réduction des recettes en devises, fragilisant les équilibres extérieurs.

Dans un second temps, l’incertitude mondiale provoque habituellement un repli des investissements étrangers directs et des flux de capitaux vers les économies considérées comme plus risquées. Ce mouvement, connu sous le nom de « flight to quality », peut assécher les sources de financement externe dont dépendent de nombreux projets de développement africains.

La troisième phase se caractérise souvent par une chute des prix des matières premières, conséquence directe du ralentissement de l’activité économique mondiale. Pour les économies africaines fortement dépendantes de l’exportation de ces produits, l’impact sur les recettes publiques et la croissance peut être considérable.

Enfin, la dernière phase voit généralement une contraction du crédit international, rendant plus difficile et plus coûteux l’accès aux financements pour les Etats comme pour les entreprises. Cette situation peut déclencher des crises de liquidité et mettre en péril la stabilité du secteur financier local.

La ZLECAF : un rempart stratégique pour le secteur financier africain

Face à ces risques, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) représente une opportunité historique pour le secteur financier africain. Cet accord, entré progressivement en vigueur depuis 2021, vise à créer un marché unifié de 1,3 milliard de consommateurs avec un PIB cumulé de plus de 3 500 milliards de dollars.

Pour le secteur financier, la ZLECAF offre des perspectives de croissance considérables. L’intégration commerciale nécessite des services financiers transfrontaliers efficaces pour faciliter les paiements, le financement du commerce et la gestion des risques. Les banques et institutions financières africaines pourront ainsi développer de nouveaux produits adaptés à ce marché continental en expansion.

Le développement des échanges intrarégionaux, actuellement limités à environ 15% du commerce total africain contre 60% en Europe, stimulera la demande de services financiers en monnaie locale, réduisant la dépendance excessive aux devises étrangères. Cette évolution pourrait constituer un puissant facteur de résilience face aux turbulences des marchés internationaux.

La ZLECAF encourage également l’harmonisation des réglementations financières à travers le continent. Cette convergence réglementaire facilitera les opérations transfrontalières des institutions financières africaines et pourrait stimuler le développement de marchés de capitaux régionaux plus profonds et plus liquides. Des bourses régionales comme la BRVM en Afrique de l’Ouest pourraient voir leur rôle renforcé dans la mobilisation de l’épargne locale pour financer le développement.

En favorisant la circulation des talents et des compétences, l’accord contribuera aussi au renforcement des capacités du secteur financier africain. L’échange de savoir-faire et les collaborations entre institutions financières de différents pays permettront de développer des solutions innovantes adaptées aux défis spécifiques du continent.

Une transformation du secteur financier africain qui ne peut attendre

Pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par la ZLECAF et renforcer sa résilience face aux chocs externes, le secteur financier africain doit accélérer sa transformation. Les institutions financières doivent investir davantage dans les technologies numériques pour réduire les coûts opérationnels et étendre leur portée au-delà des centres urbains.

Le développement de systèmes de paiement panafricains, à l’image du Système de Paiement et de Règlement Panafricain (PAPSS) lancé par Afreximbank, constitue une priorité pour faciliter les transactions commerciales sur l’ensemble du continent. Ces infrastructures permettront de réduire la dépendance aux devises étrangères et d’accélérer les règlements transfrontaliers.

L’innovation en matière de financement des PME, qui représentent plus de 90% des entreprises africaines, mais souffrent d’un accès limité au crédit, reste un défi majeur. De nouveaux modèles d’évaluation du risque, adaptés aux réalités africaines et s’appuyant sur les technologies numériques, doivent être développés pour combler ce déficit de financement estimé à plus de 300 milliards de dollars par an.

Enfin, le renforcement des capacités de gestion des risques des institutions financières africaines apparaît indispensable dans un contexte de volatilité accrue. Une meilleure anticipation des chocs externes et la mise en place de stratégies de couverture efficaces permettront d’atténuer l’impact des crises internationales sur les économies du continent.

Conclusion : une épreuve qui peut devenir opportunité

Les nouveaux tarifs douaniers américains représentent un défi indéniable pour les économies africaines, mais ils peuvent aussi catalyser une transformation positive du secteur financier continental. L’histoire nous enseigne que les crises sont souvent des accélérateurs de changement.

En renforçant l’intégration financière régionale, en développant des solutions innovantes adaptées aux besoins locaux et en s’appuyant sur les opportunités offertes par la ZLECAF, le secteur financier africain peut non seulement traverser la tempête actuelle, mais aussi poser les fondations d’un système plus résilient et plus autonome.

La voie est tracée par des initiatives comme celles d’Afreximbank ou de la BIDC, qui démontrent la capacité des institutions africaines à mobiliser des ressources et à financer le développement du continent malgré les turbulences extérieures. C’est en poursuivant et en amplifiant ces efforts que l’Afrique transformera progressivement sa vulnérabilité historique aux chocs externes en une résilience durable.

Idriss Linge




RDC : 42 736 tonnes de concentré de zinc pour la mine de Kipushi au 1er trimestre 2025 (+31,5%)

Si les perspectives de production sont ainsi prometteuses pour cette mine de zinc en République démocratique du Congo, il faudra néanmoins attendre les chiffres du 2e trimestre pour faire une estimation raisonnable des chances d’atteindre les objectifs de 2025.

Selon le rapport publié le lundi 7 avril par Ivanhoe Mines pour le premier trimestre 2025, la mine de zinc de Kipushi en RD Congo a produit 42 736 tonnes de concentré de zinc. Cette performance reflète la montée en puissance progressive du site, qui avait respectivement livré 18 946 et 32 490 t aux troisième et quatrième trimestres de 2024.

La société canadienne explique ce résultat par une dynamique opérationnelle soutenue au niveau du concentrateur de la mine, dont les taux de récupération ont atteint en moyenne 88 %. L’installation a broyé un volume record de 151 403 tonnes de minerai au cours de la période, avec une teneur moyenne de 53% de zinc dans le concentré produit.

Entrée en production en juin 2024, la mine de Kipushi connaîtra en 2025 sa première année complète d’exploitation. Ivanhoe anticipe une production annuelle comprise entre 180 000 et 240 000 tonnes de concentré de zinc, contre 50 307 t enregistrées en 2024. Mais à rythme constant, la production annuelle projetée atteindrait 170 944 t, un niveau inférieur à la fourchette basse de l’objectif. Il faudra donc accélérer la cadence pour tenir les projections.

Les résultats du deuxième trimestre seront déterminants pour évaluer les chances d’atteindre les objectifs annuels. Bankable rappelle que des problèmes opérationnels survenus en 2024 avaient déjà contraint Ivanhoe à revoir ses prévisions, les ramenant à 50 000 – 70 000 tonnes, contre une estimation initiale de 100 000 à 140 000 t de concentré de zinc.




L’ancien président Joseph Kabila annonce son retour en RDC (Rfi)

Officiellement installé depuis l’an dernier en Afrique du Sud, l’ancien président congolais est à nouveau sorti, mardi 8 avril, du silence dans lequel il s’était muré ces dernières années. Dans une déclaration écrite, celui-ci annonce son prochain retour en RDC, justifiant sa décision par la gravité de la situation sécuritaire et institutionnelle sur place et par sa volonté de contribuer à la recherche d’une solution à la crise que le pays traverse actuellement.

Mardi 8 avril, Joseph Kabila est une nouvelle fois sorti du long silence qu’il respecte depuis plusieurs années, cette fois par une déclaration écrite consultée par RFI. Dans ce document, l’ancien président annonce son prochain retour en République démocratique du Congo (RDC) et justifie sa décision par la situation dans laquelle se trouve le pays actuellement. La qualifiant d’« hors de contrôle », il juge qu’après six années d’absence et une année d’exil, l’heure est venue pour lui de « rentrer sans délai », « compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire à travers [toute la RDC], ainsi que de la déliquescence qui gangrène tous les secteurs de la vie nationale ».

Si ce dernier ne donne aucune date précise pour son retour, l’un de ses proches croit savoir qu’il pourrait intervenir « dans les prochains jours » par l’est du pays, sans que l’on sache dans quelle province exactement. « J’ai décidé de commencer par la partie orientale [de la RDC], parce que c’est là qu’il y a péril en la demeure », poursuit Joseph Kabila dans sa déclaration, affirmant en outre avoir consulté plusieurs dirigeants ou ex-dirigeants de la région, ainsi que des acteurs politiques et sociaux congolais ou étrangers, avant de prendre sa décision.

Un retour avec quelles intentions ?

Officiellement installé depuis un an en Afrique du Sud pour travailler sur une thèse consacrée aux relations entre la Chine et la RDC, Joseph Kabila semble donc avoir mis l’exécution de ce projet entre parenthèses. Reste que son retour annoncé en RDC, à un moment où le climat politique est particulièrement tendu à Kinshasa, soulève plusieurs questions, notamment celle de ses intentions. Joseph Kabila pourrait-il, par exemple, faire éventuellement cause commune avec l’AFC/M23 de Corneille Nangaa, qui tente de consolider ses positions dans le conflit qui l’oppose à l’armée congolaise dans l’est du pays ? Interrogé sur ce point, l’entourage de l’ancien chef de l’État n’exclut pas cette hypothèse mais se contente d’une réponse laconique : « Participer à l’action de l’AFC ? C’est possible… »

L’initiative intervient en tout cas alors que son parti, le PPRD, a fait sa rentrée politique la veille, lundi 7 avril, et qu’il avait un peu plus tôt rejeté l’appel du président Félix Tshisekedi à rejoindre les consultations pour la composition d’un gouvernement d’union nationale.




À Casablanca, les arbitres de la CAN U-17 se préparent pour l’avenir

Au cœur de la Coupe d’Afrique des Nations U-17 CAF TotalEnergies Maroc 2025, une initiative particulière a illuminé les coulisses de la compétition : les portes ouvertes de l’arbitrage organisées au Centre Kahrama de Casablanca. Pendant deux heures d’entraînement, les arbitres présents pour cette CAN cadette ont eu l’opportunité de répéter leurs gammes sous le regard attentif de Souleymane Waberi, Vice-président de la CAF et président de la Commission du football des jeunes.

Sur un terrain ultra-équipé de huit caméras et d’une régie dédiée à la VAR, cette session a permis de plonger au cœur du travail d’orfèvre réalisé par les officiels avant les quarts de finale, mais aussi de mettre en lumière les nouvelles dynamiques de l’arbitrage africain, résolument tourné vers l’inclusion, la formation continue et l’excellence.

C’est dans un contexte technique de haut niveau, à l’image des infrastructures offertes par le Maroc, que les arbitres de la compétition, au nombre de 45 (dont 10 pour la VAR), se sont retrouvés pour un moment d’échange, de démonstration et de perfectionnement. La séance a été minutieusement divisée en zones : l’une dédiée à la récupération physique pour les arbitres ayant officié la veille, une autre pour les assistants, et une dernière pour le travail spécifique avec la VAR.

Les objectifs étaient clairs : affiner les positionnements, perfectionner les réactions en situation de surface de réparation — zone de tous les dangers selon les mots de Désiré Noumandiez Doué, président de la Commission des Arbitres de la CAF — et améliorer les délais de vérification VAR, encore jugés parfois trop longs. Le tout dans une atmosphère de rigueur mais aussi de passion, où les jeunes officiels africains, âgés pour la plupart de 25 à 35 ans, s’entraînaient avec l’enthousiasme propre à leur génération.

Préparer la relève dès aujourd’hui

Pour Souleymane Waberi, cette session incarne pleinement la philosophie de la CAF en matière de football des jeunes : créer un environnement propice à l’apprentissage, à l’expression du talent, et à la préparation aux compétitions internationales. « Quand les jeunes ont des belles pelouses comme ça, il y a la fête », confiait-il à l’issue de la première phase de la compétition, en référence à la qualité du spectacle offert. « Il y a beaucoup de buts marqués, de beaux buts. C’est bon pour les jeunes et pour le développement de notre football en Afrique. »

L’enjeu est d’autant plus important que cette CAN U-17 est qualificative pour la Coupe du Monde, avec pour la première fois 10 équipes africaines attendues sur la scène mondiale. D’où l’importance de s’assurer que le corps arbitral soit aussi à la hauteur de cette ambition. Pour Désiré Noumandiez Doué, cela passe par une sélection rigoureuse basée à la fois sur la technique, la jeunesse, et la capacité à s’adapter à des matchs rythmés et imprévisibles : « Nous préférons avoir des jeunes arbitres dans un milieu de jeunes. Cela favorise leur compréhension du jeu, leur réactivité, leur proximité avec les joueurs. »

Lors de cette session, l’intégration d’un match d’entraînement avec une équipe locale a permis de recréer les conditions du direct, d’ajuster les angles de vue des assistants, de travailler les procédures VAR en temps réel, et de renforcer la communication entre les différentes composantes du corps arbitral. « Nous avons remarqué quelques insuffisances au niveau de la concentration et du positionnement. C’est précisément cela que nous sommes en train de corriger », a expliqué Doué, très impliqué dans la supervision de l’atelier.

Femmes arbitres : l’affirmation d’une nouvelle ère

Parmi les 45 officiels mobilisés pour cette compétition, 13 sont des femmes. Une première qui symbolise la transformation profonde du paysage arbitral africain. « C’est un signal fort envoyé au football féminin », affirme Désiré Noumandiez Doué. « Vous avez tous vu l’expression des dames sur les différents stades. Elles arrivent à tirer leur épingle du jeu. Je leur dis chapeau. » Leur présence est le fruit d’une volonté claire d’approche genre, mais aussi d’un travail de longue haleine pour leur donner la confiance, les outils, et les responsabilités nécessaires. « Cela permet aux dames de mieux s’épanouir, de ne pas avoir de retenue, surtout dans un environnement traditionnellement masculin », poursuit Doué.

Parmi ces figures inspirantes, l’arbitre sénégalaise Tabara Mbodji incarne cette génération montante. Présente à Casablanca, elle partage l’impact de cette expérience sur sa carrière : « La Coupe d’Afrique des Nations U-17 est une compétition bien structurée, où nous avons la possibilité d’utiliser la VAR dans un cadre pratique. On sent que la CAF mise sur nous. Cela nous pousse à aller plus loin, à viser les plus grandes compétitions. » Pour Tabara, l’objectif est clair : « Je veux prouver que nous avons notre place, pas seulement en Afrique mais dans le monde entier. »

La participation féminine n’est plus un simple quota, elle devient un levier de transformation. Dans les ateliers de Casablanca, les femmes arbitres ont reçu les mêmes feedbacks, ont officié les mêmes exercices, ont analysé les mêmes séquences VAR que leurs homologues masculins. Une égalité de traitement qui laisse entrevoir une génération future d’arbitres africaines capables de s’imposer dans les plus grandes compétitions de la FIFA.

Regard tourné vers l’avenir

Cette journée de portes ouvertes à Casablanca a permis de prendre la mesure de l’évolution en cours dans l’arbitrage africain. Un arbitrage qui n’a plus peur d’innover, qui fait confiance à la jeunesse, qui intègre les femmes comme actrices clés du développement, et qui se prépare rigoureusement pour affronter les exigences du haut niveau. Avec la qualité des infrastructures marocaines, saluées par Souleymane Waberi — « Le Maroc est un des pays qui a cette année développé des infrastructures de haute qualité » — la CAN U-17 devient un laboratoire d’excellence à ciel ouvert.

Dans cette dynamique, l’arbitrage africain se donne les moyens d’accompagner la montée en puissance du football de jeunes sur le continent, et de poser les jalons d’une présence plus affirmée lors des rendez-vous mondiaux. Comme le résume Souleymane Waberi : « Cette année, l’Afrique voit loin, très loin. Et l’arbitrage doit l’

y accompagner. »




Coupe de la Confédération : Simba renverse Al Masry et rejoint les demi-finales

Mené 2-0 après le match aller disputé à Suez, Simba SC a renversé la situation mercredi à Dar es Salaam en s’imposant sur le même score face à Al Masry, avant de s’imposer 4 tirs au but à 1. Les Tanzaniens valident ainsi leur billet pour les demi-finales de la Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies.

Porté par un public acquis à sa cause au stade Benjamin Mkapa, Simba a rapidement pris l’ascendant. Élie Mpanzu a ouvert le score à la 22e minute, après une action individuelle conclue d’un tir croisé. Dix minutes plus tard, Steven Mukwala doublait la mise de la tête, relançant totalement la double confrontation (2-2 sur l’ensemble des deux matches).

Malgré une nette domination tanzanienne en première période, la seconde fut plus équilibrée. Les Égyptiens tentaient de réagir, notamment après les entrées en jeu de Mido Gaber et Mohamed Hashem. Un penalty un temps accordé à Simba fut annulé après consultation de la VAR. Le gardien égyptien Mahmoud Gad, en vue durant cette seconde période, retarda l’échéance à plusieurs reprises.

Mais aux tirs au but, Simba se montrait implacable. Jean Ahoua, Mukwala, Kibu Dennis et Shomari Kapombetransformaient leurs tentatives avec autorité. En face, seul Fakhreddine Ben Youssef parvenait à marquer. Mido Gaberet Mahmoud Hamada manquaient leur tir, scellant l’élimination d’Al Masry.

Finaliste en 2018, le club égyptien voit son parcours s’arrêter brutalement en quarts. Pour Simba, cette qualification représente un accomplissement majeur. Le club tanzanien disputera les demi-finales face au vainqueur du match entre Zamalek et Stellenbosch.




Ligue des Champions : Orlando Pirates verrouille sa place en demi-finales

Victorieux 1-0 à l’aller à Alger, Orlando Pirates a validé son billet pour les demi-finales de la Ligue des champions CAF TotalEnergies en concédant un match nul sans but (0-0) face au MC Alger, mercredi soir à Soweto. Le club sud-africain affrontera les Égyptiens de Pyramids FC au prochain tour.

Dans un Orlando Stadium comble et bruyant, les Pirates ont livré un match maîtrisé, dans un registre prudent. Jose Riveiro, leur entraîneur, avait choisi de verrouiller le jeu afin de protéger l’avantage acquis à l’extérieur, grâce au but de Mohau Nkota au stade du 5-Juillet.

Dominés en première période par une équipe algérienne entreprenante, les Sud-Africains se sont appuyés sur une défense solide, bien dirigée par le capitaine Tapelo Xoki, pour contenir les assauts adverses.

Plus offensifs après la pause, les Pirates ont été proches de prendre l’avantage. Patrick Maswanganyi, entré en jeu, a forcé Abdelatif Ramdan à une belle parade après une frappe lourde (72e). Puis, à la 90e minute, Tshegofatso Mabasatrouvait la barre sur une frappe puissante, manquant de peu le but du K.-O.

Le MC Alger, volontaire mais trop imprécis dans les derniers mètres, n’a jamais trouvé l’ouverture et voit son parcours s’arrêter en quarts.

Orlando Pirates, sacré en 1995, se hisse dans le dernier carré de la compétition pour la première fois depuis 2013.




État de santé «stationnaire» du Pape avec de légères améliorations  

En ce mardi 8 avril, la Salle de presse du Saint-Siège informe que le Saint-Père continue à travailler et est en contact avec les différents dicastères. Ces derniers jours, il a repris progressivement certaines réunions et les thérapies se poursuivent, en particulier celles motrice et respiratoire.

L’état de santé du Pape François connait de «légères améliorations», a indiqué dans la matinée de ce 8 avril la Salle de presse du Saint-Siège. Le Souverain pontife convalescent à la Maison Sainte-Marthe, se trouve dans un état «stationnaire» avec de «légers progrès constatés» dimanche dernier sur le plan respiratoire, et en ce qui concerne l’usage de la voix. Le tableau clinique reste également «stationnaire», du point de vue des examens effectués, rapporte la Salle de presse du Saint-Siège.

Parlant de l’oxygénation déjà évoquée, elle souligne que le Saint-Père est soumis à «une utilisation à haut débit seulement la nuit lorsque cela est nécessaire. Les thérapies se poursuivent, en particulier celles motrice et respiratoire».

Activités du Pape

Des indications précises concernant la Semaine sainte n’ont jusqu’ici pas été données. À l’approche de la célébration de la fête Pâques, le Pape François qui continue de travailler, est en contact avec les différents dicastères.

Selon la Salle de presse du Saint-Siège, il reçoit de la documentation, et hier lundi 7 avril, une rencontre a eu lieu avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège.

Comme d’habitude, le Saint-Père consacre ses journées aux thérapies, au travail, à la prière, aux messes quotidiennes, et au repos. Demain mercredi 9 avril, rappelle la Salle de presse du Saint-Siège, le texte de la catéchèse de l’audience générale sera publié comme les semaines précédentes.

Le Saint-Père sur la place Saint-Pierre

Dimanche 6 avril, au terme de la messe du jubilé des malades et des travailleurs de la santé, l’évêque de Rome avait fait une apparition surprise sur la place Saint-Pierre, saluant et bénissant les fidèles et pèlerins rassemblés: «Passez un bon dimanche et merci beaucoup», leur a dit François avant de rentrer à Sainte-Marthe.




Decision-CN_003.03.2025-relative-a-la-Suspension-des-EC




Dossier Bukanga Lonzo: La prochaine audience fixée au 14 Avril ‎

‎Initialement prévue lundi 03 mars, l’audience publique de l’affaire Bukanga Lonzo avait effectivement eu lieu à la Cour Constitutionnelle qui a siégé en matière répressive. Les trois prévenus ont comparu par leurs avocats conseils. La prochaine audience aura lieu le 14 Avril sur demande d’une remise formulée par les avocats de trois prévenus : Augustin Matata Ponyo, Deogratias Mutombo et Christo Grobler.

‎Il s’agit d’une audience de relance après une longue trêve motivée par trois raisons notamment :

‎1. La période électorale avec un des prévenus qui était candidat à la présidentielle. Et la Cour Constitutionnelle avait respecté ses droits civiques et fondamentaux.

‎2. La deuxième raison : les contentieux électoraux. La Cour Constitutionnelle était dans l’impossibilité de siéger en matière répressive ; deux membres de sa composition avaient épuisé leur mandat de 9 ans à la haute Cour ; leur remplacement a eu lieu en février dernier. En plus, il y a eu nomination et prestation de serment d’un nouveau Procureur Général près cette juridiction.

‎3. La troisième et dernière raison : les trois prévenus : Augustin Matata Ponyo, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo et Christo Grobler, ont par leurs conseils, sollicité une remise prétendant n’avoir pas reçu d’exploits, c’est-à-dire, les invitations de justice, pour l’audience de lundi 03 mars 2025 ; un argument vite balayé par le Procureur Général, Ministère public dans son intervention ; ensuite par la Cour Constitutionnelle qui a rappelé qu’on était en matière répressive et que la seule remise qui pouvait être accordée est d’un mois afin de permettre à toutes les parties de vider le fond.

‎La Cour Constitutionnelle rappelle que la remise est contradictoire à l’égard de ces trois prévenus; donc pas d’invitation, la date étant connue, ne soulevant aucun prétexte.

OSK




Xi Jinping appelle à la construction d’une communauté d’avenir partagé avec les pays voisins

Le président chinois Xi Jinping a appelé à la construction d’une communauté d’avenir partagé avec les pays voisins et aux efforts pour créer un nouveau contexte en faveur du travail de voisinage de la Chine.

M. Xi, également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président de la Commission militaire centrale, a fait ces remarques lors d’une conférence centrale sur le travail lié aux pays voisins, qui s’est tenue à Beijing de mardi à mercredi.

 

Li Qiang, Zhao Leji, Wang Huning, Cai Qi, Ding Xuexiang et Li Xi, membres du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC, ainsi que le vice-président Han Zheng ont également participé à la conférence.

 

Dans son discours, M. Xi a systématiquement résumé les réalisations et l’expérience du travail de voisinage de la Chine dans la nouvelle ère, analysé scientifiquement la situation actuelle et exposé les objectifs, les tâches, les idées et les mesures pour la prochaine phase du travail de voisinage.

 

Alors qu’il présidait la réunion, le Premier ministre Li Qiang a souligné la nécessité de mettre en œuvre de manière rigoureuse l’esprit de l’important discours de M. Xi et d’accomplir avec sérieux les diverses tâches du travail lié aux pays voisins.

 

Les participants à la conférence ont souligné que le vaste territoire de la Chine et ses longues frontières faisaient de son voisinage une base vitale pour le développement et la prospérité du pays, un front essentiel pour la sauvegarde de la sécurité nationale, un aspect prioritaire dans la diplomatie globale du pays et un lien crucial dans la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

 

Ils ont appelé à considérer les régions voisines dans une perspective mondiale et à renforcer le sens de la responsabilité et de la mission dans la promotion du travail de voisinage de la Chine.

 

Selon la conférence, après le 18e Congrès national du PCC, la Chine a mis en avant les principes d’amitié, de sincérité, de réciprocité et d’inclusivité dans sa diplomatie de voisinage, plaidant pour la construction d’une communauté d’avenir partagé avec les pays voisins.

 

Guidée par la diplomatie de chef d’État, la Chine a travaillé avec les pays voisins pour approfondir la coopération globale, renforcer les échanges dans divers domaines et maintenir la paix et la stabilité, assurant ainsi des réalisations et des transformations historiques dans le travail de voisinage, selon la conférence.

 

Les relations de la Chine avec ses pays voisins sont actuellement à leur meilleur niveau des temps modernes, et entrent également dans une phase critique où les dynamiques régionales et les transformations mondiales sont profondément imbriquées, ont noté les participants à la conférence, appelant à prendre en compte à la fois les situations nationale et internationale et à coordonner les deux grandes priorités que sont le développement et la sécurité.

 

Pour construire un avenir meilleur avec ses voisins, la Chine restera déterminée à favoriser un voisinage amical, sûr et prospère. Elle soutiendra les valeurs asiatiques de paix, de coopération, d’ouverture et d’inclusivité, utilisera la coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative “la Ceinture et la Route” comme plateforme principale, et poursuivra le modèle de sécurité asiatique caractérisé par le partage du bonheur et la solidarité dans l’adversité, la recherche d’un terrain d’entente par-delà les divergences, et la priorité au dialogue et à la consultation, selon la conférence.

 

Il a été souligné lors de la conférence que, pour construire une communauté d’avenir partagé avec les pays voisins, la Chine travaillerait avec ses voisins pour consolider la confiance stratégique mutuelle, soutenir les pays régionaux dans la poursuite de voies de développement adaptées à leurs conditions respectives, et gérer correctement les divergences.

 

La Chine approfondira également l’intégration du développement avec ses voisins, construira un réseau de connectivité de haut niveau, renforcera la coopération dans les chaînes industrielles et d’approvisionnement, fera progresser la coopération en matière de sécurité et d’application de la loi, et élargira les échanges entre les peuples, selon la conférence.

 

(Source : Xinhua / Photo : VCG)