TPM – Us Panda ce mercredi: Lamine Ndiaye : “Rester sur notre lancée

Le TPM termine le mois d’octobre avec la réception, ce mercredi 30 octobre, de l’US Panda de Likasi au Temple de Kamalondo. Une occasion pour les Corbeaux d’enchaîner avec un nouveau succès après celui face au CS Don Bosco.

L’entraîneur Lamine Ndiaye s’est exprimé avant ce 5ème match du championnat national :

“C’est une équipe qui nous a causé beaucoup de problèmes l’année passée. Une victoire difficile ici et un nul chez eux. Ils ont fait rapprocher la date du match… Nous allons essayer de rester sur notre lancée par rapport au match précédent malgré les petits soucis qu’il y a encore.

J’aimerais avoir qu’on ait une programmation fixée et non qu’on change à chaque fois, parce que ça nous pose problème dans la préparation de l’équipe.

C’est un problème de confiance et donc de mental.

Nous n’avons pas fait un bon début de saison. Avec deux matchs nuls et une défaite. Forcément, la tête n’était pas à l’endroit mais le plus dur était de se qualifier en phase des groupes de Ligue des Champions, c’était l’objectif premier. Peut-être, inconsciemment, avons-nous négligé le championnat. Il faut rebondir et les joueurs sont prêts à montrer ce qu’ils valent.

Les équipes qui jouent Mazembe n’ont rien à perdre et tout à gagner. C’est nous qui avons beaucoup à perdre. Il faudra faire un bon match pour essayer de s’en sortir.”




Colloque des Officiers Nationaux de Sûreté et de Sécurité : La CAF renforce ses efforts pour promouvoir une culture de sécurité dans les stades à travers l’Afrique

La Confédération Africaine de Football (CAF) organise le Colloque des Officiers Nationaux de Sûreté et de Sécurité (ONSS) du 29 au 31 octobre 2024 au Caire, en Égypte. Cet événement majeur, qui rassemblera 54 Officiers Nationaux de Sûreté et de Sécurité venant de toute l’Afrique, a pour objectif de promouvoir une culture de stades sûrs à travers le continent.

La direction de ce colloque sera assurée par Dr. Christian Emeruwa, Chef du Département de Sûreté et de Sécurité de la CAF. Dr Emeruwa mettra l’accent sur la nécessité de garantir la sécurité des stades afin de protéger les joueurs, les officiels, les supporters et les personnalités VIP.

”Le Colloque des Officiers Nationaux de Sûreté et de Sécurité a pour but d’équiper tous les OSS nationaux avec des perspectives modernes sur la gestion et l’exécution des matches de football au sein de leurs associations. La formation initiale des OSS nationaux par la CAF a eu lieu en novembre 2019, et depuis lors, nous avons collaboré avec les officiers nationaux de sûreté et de sécurité pour stimuler leurs compétences à travers le continent’’, a -t-il rappelé.

‘’Nous pensons que le moment est opportun pour les convoquer à nouveau au Caire pour un atelier intensif de trois jours couvrant les aspects essentiels de l’organisation réussie de matches de football dans leurs pays respectifs. Des représentants de l’UEFA, de la FIFA, du NFIP et du Groupe Européen de la Police du Football se joindront à nous. Ensemble, nous pourrons partager nos expériences et nos meilleures pratiques afin de renforcer les normes que nous visons à atteindre dans toute l’Afrique et surtout dans chaque pays”, a ajouté Dr Emeruwa.

Le colloque est destiné à explorer différents aspects de la sûreté et de la sécurité lors des événements footballistiques en Afrique. Des intervenants de renom partageront leur expertise et leurs perspectives sur la sécurité dans le domaine du football. Parmi les participants, on compte Helmut Spahn, Directeur de la Sûreté, de la Sécurité et de l’Accès à la FIFA, ainsi que Dr. Adrian Dinca, Président du Groupe Européen de Police du Football et expert au National Football Information Point (NFIP). De plus, d’autres experts internationaux, venant de l’UEFA et de la Fédération Allemande de Football (DFB), contribueront aux sessions avec leurs points de vue sur la sécurité dans le football.

Le programme de ces trois jours couvrira les sujets suivants, illustrés par des études de cas et des exemples concrets :

Théorie et partage de connaissances :

Les défis de la sécurité en Afrique

Règlements de sécurité de la CAF

Rôle des ONSS

Théorie et collaboration :

Accréditation et contrôle d’accès

Billetterie et capacité maximale

Préparation des missions et inspections de sites

Pratique et application :

Accès au stade et systèmes de barrières

Exercice de placement des accessoires d’accès

Exercice de conception des barrières et de gestion des files d’attente

Cérémonie de clôture avec remise de certificats

Importance de la sécurité dans les événements footballistiques

La sécurité des stades est essentielle pour le développement du sport en Afrique, qui attire des foules nombreuses et potentiellement dangereuses. Il est crucial que les agents soient bien formés aux dernières pratiques de sécurité.

Des formations comme le colloque des ONSS renforcent les compétences des professionnels et favorisent la collaboration entre nations, contribuant à une culture solide de la sécurité sur le continent.

Ce colloque réunit experts et praticiens pour améliorer la sécurité dans les stades et renforcer les relations interafricaines. Après trois jours de travail, les participants auront acquis des connaissances précieuses pour instaurer des mesures efficaces lors d’événements sportifs futurs dans leurs pays respectifs.

Le succès dépendra de l’application des recommandations partagées afin de maintenir un environnement sûr pour tous les acteurs du football en Afrique.




Déclaration relative au « partenariat d’exception renforcé » entre le Royaume du Maroc et la République française 

1. – Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, et Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française, ont décidé, à l’occasion de la visite d’Etat que celui–ci effectue au Maroc du 28 au 30 octobre 2024, d’écrire un nouveau chapitre dans la longue histoire entre la France et le Maroc, en portant la relation entre les deux pays au niveau d’un « partenariat d’exception renforcé ».

2. – Les deux Chefs d’Etat ont marqué leur ambition commune que ce partenariat entre la France et le Maroc reflète :

– la profondeur des relations entre les deux pays, qui sont ancrées dans l’histoire et des liens humains et culturels d’une exceptionnelle richesse et qui forment le socle de leur amitié et de leur coopération depuis plusieurs décennies ;

– leur volonté partagée de construire sur les acquis et les complémentarités du partenariat pour le projeter de manière irréversible vers une nouvelle phase, dans des secteurs stratégiques répondant aux transformations des deux pays comme aux bouleversements du contexte régional et international ;

– leur souhait de doter les relations franco–marocaines d’un cadre stratégique global, stable et pérenne, à travers un partenariat robuste et tourné vers l’avenir, porté au plus haut niveau de chacun des deux Etats, impliquant toutes leurs composantes et se déployant de manière concrète, dynamique et innovante, pour répondre aux aspirations des générations présentes et à venir ;

– leur résolution à agir en tant que partenaires stratégiques dans tous les domaines, notamment le dialogue politique, le partenariat économique et les échanges humains ;

– leur reconnaissance de l’apport précieux des collectivités territoriales, des institutions représentatives, des opérateurs économiques, de la jeunesse et de la société civile, ainsi que des Marocains établis en France et des Français établis au Maroc, et leur volonté de renforcer encore leur contribution au partenariat ;

– leur désir que ce « partenariat d’exception renforcé » entre le Maroc et la France permette aux deux pays de mieux répondre à l’ensemble des défis auxquels tous deux sont confrontés, en mobilisant tous les secteurs pertinents de la coopération bilatérale, régionale et internationale.

3. – Les deux Chefs d’Etat ont également réaffirmé que l’action conjointe de leurs pays sur les plans bilatéral et international resterait fondée sur les principes suivants : la relation d’Etat à Etat, l’égalité souveraine, la non–ingérence dans les affaires intérieures et les choix de politique étrangère, le respect des engagements pris, la confiance, la transparence, la consultation précoce, la solidarité et la responsabilité de chacun envers l’autre. 4.– Ils ont souligné leur attachement à ce que le « partenariat d’exception renforcé » soit mis au service de trois grands objectifs :

– la consolidation de la convergence politique et stratégique entre le Maroc et la France pour leur permettre de mieux faire face ensemble aux grands défis de notre temps ;

 

– l’approfondissement et la modernisation de leur partenariat au bénéfice du développement économique, de la cohésion sociale et de leur autonomie stratégique ;

– la poursuite du renforcement de leur coopération privilégiée en matière de liens humains, de capital humain et de culture, ancrée dans une francophonie de valeurs et d’ouverture.

5. – Ils ont, en particulier, identifié plusieurs secteurs stratégiques susceptibles de faire l’objet d’une attention renforcée et d’un effort plus important : la sécurité sanitaire et la production de vaccins ; l’eau et la gestion des ressources hydriques ; l’agriculture, la gestion forestière et la sécurité alimentaire ; le renforcement des infrastructures routières, ferroviaires et maritimes et la mobilité urbaine ; la connectivité, la transition énergétique et les énergies renouvelables ; l’intelligence artificielle ; la coopération sécuritaire et de défense; la coopération en matière d’éducation, de recherche scientifique et de formation universitaire ; la coopération culturelle, notamment en matière d’industries culturelles et créatives et de patrimoine ; la coopération en matière de sport et d’organisation de grands événements, dans le sillage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et dans la perspective de la Coupe du monde de football en 2030.

Les deux Chefs d’Etat se félicitent de la coopération ambitieuse qu’ils ont établie et renforcée en matière de migrations et appellent à la construction d’un agenda global dans ce domaine, incluant à la fois la facilitation des mobilités légales, la lutte contre l’immigration irrégulière et la coopération en matière de réadmission et de prévention des départs, ainsi que le renforcement de la coordination entre les pays d’origine, de transit et de destination, sur la base du principe de la responsabilité partagée. Sur le plan régional, les deux Chefs d’Etat ont souligné l’importance centrale, dans leur dialogue stratégique bilatéral, de l’Afrique et de l’Atlantique, des relations euro–méditerranéennes et du Proche et Moyen–Orient. Ils sont convenus de développer leur concertation, en vue de promouvoir des initiatives communes visant à contribuer ensemble, en lien avec les pays concernés, à la sécurité, à la stabilité et au développement de ces régions. Le Président de la République salue les actions importantes menées par Sa Majesté Le Roi pour la stabilité et le développement de l’Afrique et les Initiatives Royales lancées à cet effet. Sa Majesté Le Roi suit de près les efforts importants de la France pour renouveler le partenariat entre la France, l’Europe et les pays africains et l’adapter aux défis du 21ème siècle dans un esprit de respect et d’intérêt mutuels. Sur le plan international, les deux Chefs d’Etat ont affirmé avec force leur volonté de contribuer ensemble au règlement des crises qui traversent la communauté internationale, qu’il s’agisse de répondre à l’aggravation de la conflictualité et à l’affaiblissement de la règle de droit ou de mieux protéger les biens publics mondiaux (climat, environnement, biodiversité, océans), en particulier en Afrique et dans l’espace euro–méditerranéen.

6. – Les deux Chefs d’Etat sont convenus de superviser directement le suivi du « partenariat d’exception renforcé » entre le Maroc et la France. Ils en fixeront les priorités et donneront les impulsions nécessaires à son plein déploiement. Ils suivront régulièrement, y compris en se réunissant en tant que de besoin, les progrès du « partenariat d’exception renforcé ». Ils sont convenus de désigner un comité stratégique de suivi, paritaire et restreint, chargé de formuler toute proposition de nature à permettre l’approfondissement continu du « partenariat d’exception renforcé ». Le comité complètera, sans les remplacer, les instances préexistantes de pilotage des coopérations bilatérales.

7. – Les deux Chefs d’Etat ont souligné que le « partenariat d’exception renforcé » entre le Maroc et la France avait vocation à être mis en œuvre dans le champ d’application territorial le plus large possible, à la lumière de la position française exprimée à l’occasion du 25ème anniversaire de l’accession au trône de Sa Majesté, dans laquelle le Président de la République a souligné : « je considère que le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. […] Pour la France, l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue. Notre soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Pour la France, celui–ci constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. »

Le Président de la République a, en particulier, réitéré son attachement à ce que la France continue d’accompagner les efforts du Maroc en faveur du développement économique et social de cette région, au bénéfice des populations locales.




Exercice du petit commerce en Rdc: Vers un règlement définitif de la grogne entre grossistes et détaillants 

Une équipe exploratoire du Ministère de l’Economie nationale a effectué, lundi 28 octobre 2024, une visite de contrôle aux marchés de Gambela et de Masina, sous la conduite de Albert Kasongo, Directeur de Cabinet du Vice-Premier ministre, Ministre de l’Economie, Daniel Mukoko Samba.

Cette descente augure un contrôle systématique dans les prochaines semaines, avec les inspecteurs permanents et attitrés du Ministère de l’Economie nationale.

Au cours de la descente exploratoire, la délégation du Cabinet Mukoko Samba a échangé notamment avec les distributeurs et exploitants des chambres froides de ces marchés qui se sont dits satisfaits, dans leur sphère d’activités commerciales, depuis l’annonce des récentes mesures du gouvernement relatives à la baisse des prix des denrées de première nécessité. Des mesures auxquelles ils avaient déjà, du reste, marqué leur adhésion en attendant l’opportunité de la mise en œuvre et de leur collaboration active.

Dans ces entrefaites, Kaninda Djo Balard, président de l’Association des distributeurs et exploitants des chambres froides, a notamment fustigé le fait que, sur le terrain, « ce sont les commerçants étrangers qui prennent le relais des gros importateurs, qui bénéficient maintenant des exonérations en amont de la part des pouvoirs publics », a-t-il déploré, estimant que ces exploitants de chambres froides, grossistes, « sont soutenus dans cette fraude par certains fils du pays alors que le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, tient à la formalisation de l’économie informelle, combat mené sur terrain par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba ».

De nombreux autres commerçants contactés par l’équipe de contrôle confirment verbalement ou par écrit le non-respect de l’ordonnance-loi n°79-021 du 2 août 1979 qui stipule que le petit commerce est réservé aux nationaux. Le constat est donc qu’il s’est installé une filière illicite qui permet aux étrangers d’exercer le commerce de détail en défaveur des opérateurs nationaux.

 

Satisfaction du reste

Tout en déplorant ce qu’ils ont qualifié de « filière illicite qui fricote avec les étrangers », les distributeurs et exploitants des chambres froides de ces marchés ont, toutefois, exprimé une grande satisfaction, à la dimension de leurs attentes et de leur impatience, depuis l’annonce des récentes mesures du gouvernement relatives à la baisse des prix des denrées de première nécessité.

Leur adhésion avait déjà été exprimée et ils attendent l’opportunité de la mise en œuvre et de leur collaboration active. Ainsi, plusieurs importateurs se sont mis à installer des chambres froides pour la distribution en semi-gros ou en détails des produits alimentaires. Cette pratique est pourtant une infraction à la loi n° 18/020 relative à la liberté des prix et à la saine concurrence. Les syndicats des vendeurs des vivres frais ont affirmé avoir documenté ces faits illicites, qu’ils se préparent à soumettre à l’autorité ainsi qu’à la sanction des inspecteurs qui seront prochainement déployés dans les marchés de la capitale.

Par ailleurs, la mission exploratoire de contrôle a également constaté la présence d’autres opérateurs étrangers sur le marché de certains biens spécifiques, tels le mobilier, les appareils électro-ménagers ou la vaisselle.

Les vendeurs locaux dénoncent notamment des étrangers, spécialisés dans le commerce ambulant à travers la cité, allant de porte à porte grâce au transport par motos. Ils écoulent leurs produits par la vente à crédit, sans respect d’aucune règle en la matière. « Cette impunité effraie les commerçants nationaux, qui redoutent que les mesures prises par le gouvernement ne soient en fin de compte détournées au profit des hommes d’affaires étrangers et malhonnêtes ».

A l’issue de cette mission exploratoire, l’équipe du Ministère de l’Economie nationale a annoncé la mise en œuvre à bref délai d’un contrôle, plus étendu et plus systématique, pour infliger les sanctions que méritent ceux qui commentent les infractions aux lois et règles sur le commence dans notre pays.

On rappelle que cette mission a été conduite par le Directeur de cabinet du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, Albert Kasongo.

Willy Kilapi




Les pays émergents sur la scène mondiale

Les pays émergents tiennent à la fois les rênes de la croissance future et les clés de l’avenir du multilatéralisme.

Avec le repli sur soi de plus en plus prononcé des pays avancés, les pays émergents ont un grand rôle à jouer dans la lutte contre la fragmentation économique mondiale.

Après avoir gagné à la fois en taille et en stature économique dans le monde, grâce à une intégration de plus en plus poussée et à des réformes atteintes de haute lutte, les pays émergents sont non seulement un élément incontournable de la scène économique mondiale, mais devraient également être les défenseurs naturels de l’approche multilatérale.

Compte tenu du développement de leur empreinte mondiale, il peut paraître étrange de parler encore du concept de « marchés émergents ». Jusqu’en 1980, le FMI répartissait les pays en deux groupes : une petite poignée de « pays industrialisés » riches en capital, aisés et « adultes », et une majorité de « pays en développement » riches en main-d’œuvre, plus pauvres et « encore en croissance ». En 1981, un audacieux membre des services de la Société financière internationale, Antoine van Agtmael, a inventé l’expression « marché émergent » pour susciter l’intérêt dans un nouveau fonds d’investissement rassemblant 10 pays en développement prometteurs.

Ce qualificatif, qui évoque dynamisme, potentiel et promesses, s’est maintenu. Et il a donné naissance à une catégorie d’actifs bien précise et à nombre d’indices, notamment l’indice boursier MSCI des marchés émergents, apparu en 1988, et l’indice obligataire des marchés émergents de JP Morgan, créé en 1991. Ces indices ont permis aux investisseurs de se familiariser avec ces cadets de l’économie mondiale, à mesure qu’ils ont traversé des difficultés de croissance, subi des chocs extérieurs et fait face à des crises monétaires, à la contagion financière, à des arrêts soudains et à des accélérations de croissance.

Nombre de pays émergents, toutefois, sont en train de dépasser à la fois l’expression et le stéréotype, compte tenu de leur influence mondiale et de la crédibilité et sophistication croissantes de leurs politiques publiques, ce qui soulève plusieurs questions : que faut-il à ces pays pour qu’ils finissent par émerger ? Et cela a-t-il un effet sur leur place dans l’économie mondiale ?

Une influence croissante au niveau mondial

La façon dont sont perçus les pays émergents repose inévitablement sur l’histoire de leurs origines économiques et politiques, qui sont non seulement assez turbulentes, mais aussi plus récentes. Après les troubles des années 70 et 80, l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce, en 2001, a ouvert la porte à une période de formidable croissance des pays émergents, jusqu’à la crise financière mondiale. Le développement de la Chine a accéléré la mondialisation et déclenché un super-cycle des produits de base, qui a stimulé l’activité mondiale et enrichi les pays émergents exportateurs de ces produits.

Après 2010, la situation a changé du tout au tout pour les pays émergents, en particulier pour les pays exportateurs de produits de base. Rien qu’en Chine, la croissance annuelle du PIB a ralenti de 4,6 points de pourcentage entre 2010 et 2019 et devrait s’établir juste au-dessus de 3 % d’ici 2029. À cela s’ajoutent les répercussions mondiales de la pandémie, les nouveaux conflits, les chocs sur les produits de base, le repli des capitaux mondiaux et l’escalade des tensions géopolitiques.

Toutefois, les pays émergents ne sont pas les otages involontaires des évolutions mondiales comme ils l’ont été à une époque. Au contraire, une récente étude du FMI démontre que les pays émergents ont désormais une influence croissante tant sur le plan local que mondial. Les retombées des chocs intérieurs sur la croissance dans ces pays se sont non seulement intensifiées ces 20 dernières années, mais sont désormais comparables à celles des pays avancés.

Les pays émergents ne sont pas les otages des évolutions mondiales comme ils l’ont été à une époque.

En conséquence, les pays émergents tiennent vraiment les rênes en matière de croissance mondiale, qu’il s’agisse des hauts ou des bas. Les résultats des pays émergents membres du Groupe des Vingt (G20) représentaient près des deux tiers de la croissance mondiale l’an dernier. Le repli des perspectives dans ces mêmes pays a également été à l’origine de plus de la moitié de la baisse de près de 2 points de pourcentage des perspectives de croissance à moyen terme depuis la crise financière mondiale. Ce poids ne va vraisemblablement qu’augmenter.

En outre, bien que la Chine continue d’avoir une grande influence sur l’économie mondiale, les pays émergents sont de moins en moins tributaires des perspectives de ce pays. La résilience dont ils font preuve récemment peut aussi s’expliquer par une amélioration générale des fondamentaux (amélioration des soldes des transactions courantes, baisse de la dette libellée en dollars et hausse des réserves, par exemple) et par un renforcement des dispositifs de politiques monétaire et budgétaire. Avec la transition climatique qui met en évidence l’écart entre l’offre et la demande de minéraux critiques tels que le cuivre et le nickel, la fragmentation des échanges et la diversification au lendemain de la pandémie signifient que l’importance des marchés émergents sur les chaînes d’approvisionnement mondiales est appelée à s’amplifier.

Convergence vers le statut de pays avancés

Malgré leur influence croissante au niveau mondial et les augmentations de revenus et de richesse qu’ils ont obtenues pour leurs populations, tous ces pays émergents ont vu le passage à la liste A (pays avancés) rester inaccessible, à l’exception d’une poignée d’entre eux. Être un pays émergent revient à être laissé dans l’expectative sans voir clairement la fin du processus (d’émergence) et quelque peu négligé sur la scène mondiale.

Le FMI a ajouté le concept de « pays avancé » à son lexique dans son édition de mai 1997 des Perspectives de l’économie mondiale, en regroupant les quatre pays nouvellement industrialisés d’Asie de l’Est et Israël avec les 23 « pays industrialisés » de l’époque, en fonction plus ou moins de niveaux de revenus par habitant comparables, d’un bon développement des marchés financiers, d’un niveau élevé d’intermédiation financière, d’une diversification des structures économiques avec un secteur des services relativement important et en croissance rapide, et d’une baisse de l’emploi dans le secteur manufacturier. Depuis lors, seuls 13 autres pays ont rejoint leurs rangs, tous d’Europe, à l’exception de la Région administrative spéciale de Macao et Puerto Rico — tandis que le groupe dans son ensemble a vu sa part de l’activité mondiale diminuer de 75 à 60 %.

Comment ces pays ont-ils réussi ? Deux modèles se dégagent : premièrement, celui des « tigres asiatiques », qui ont connu une industrialisation rapide axée sur les exportations (comme au Japon) grâce à l’intervention de l’État pour développer des avantages comparatifs dans certains secteurs (tels que le textile dans la Région administrative spéciale de Hong Kong, et les industries lourdes et chimiques en Corée). Deuxièmement, l’exemple des pays d’Europe centrale et orientale qui ont mené de vastes réformes institutionnelles fondées sur l’adhésion à l’Union européenne et connu des entrées de capitaux extérieurs. Dans ce contexte, l’étape suivante consistant à rejoindre la zone euro en répondant aux quatre critères de convergence économique a garanti également l’accès automatique à la liste A, celle des pays avancés.

Et c’est bien là le problème (dans les deux cas) : le fait d’avoir émergé signifie avoir convergé. Pour y parvenir — même en créant un avantage comparatif dans un seul maillon des chaînes de valeur mondiales —, il faut de grandes quantités de capitaux provenant de l’épargne intérieure ou extérieure, et reposant sur une structure cohérente de politiques publiques, capable de survivre au cycle politique. En théorie, les pays émergents et les pays en développement devraient attirer les capitaux extérieurs comme des aimants, car leur assise financière plus limitée et leur fort potentiel de croissance donnent lieu à des rendements réels attrayants. Dans la pratique, nous sommes face au paradoxe de Lucas : l’observation que les capitaux ne circulent pas des pays riches vers les pays pauvres. Au contraire, la convergence a besoin d’un financement intérieur, à moins que ne soient disponibles des injections de capitaux de l’ampleur de celles du plan Marshall. Dans la mesure où cela est assez difficile à obtenir, nombre de pays émergents et de pays en développement se retrouvent à la merci de mouvements de capitaux internationaux volatiles, dans un contexte marqué par une gouvernance fragile et des systèmes financiers peu développés.

L’enveloppe du multilatéralisme

Or même si les pays émergents n’atteignent toujours pas les normes des pays avancés, cette répartition dans ces deux catégories de pays semble de moins en moins pertinente ces dernières années. L’intégration de plus en plus poussée des pays émergents dans l’économie mondiale et rien que leur taille, aussi bien en matière de PIB que de population, ainsi que leur diversité signifient qu’ils sont désormais tout aussi importants et tout aussi systémiques que la plupart des pays avancés. Le fait que plusieurs pays avancés reviennent à des politiques de repli sur soi renforce cette idée : les pays émergents ne sont plus des spectateurs, mais ont tout intérêt à ce que réussisse l’approche multilatérale. Après tout, la mondialisation, la coopération et les mouvements ininterrompus de biens, de services, de capitaux et de savoir-faire ont été et resteront indispensables à leur croissance, leur productivité, leur innovation et leur lutte contre la pauvreté.

Bien entendu, un certain nombre des plus grands pays émergents exercent déjà leurs droits économiques mondiaux dans le cadre du G20, seul groupe de pays avec un G majuscule indifférent à la dichotomie entre pays émergents et pays avancés. Dans la mesure où sur les 10 présidences récentes du groupe, sept ont été occupées par des pays émergents, et avec l’Afrique du Sud sur le point de reprendre le flambeau en 2025, ces pays ont réussi à promouvoir des enjeux qu’ils considèrent comme des priorités d’une importance macroéconomique tant nationale que mondiale : par exemple, inclusion et investissement (Türkiye, 2015) ; innovation et diffusion des technologies (Chine, 2016) ; avenir du travail, des infrastructures et de l’alimentation durable (Argentine, 2018) ; autonomisation des femmes et des jeunes (Arabie saoudite, 2020) ; productivité et résilience (Indonésie, 2022) ; développement vert et infrastructures publiques numériques (Inde, 2023) ; et inégalités, accroissement des recettes, et gouvernance mondiale (Brésil, 2024).

Cependant, tout comme le font les pays émergents qui s’impliquent de plus en plus, les organisations internationales aussi doivent s’impliquer davantage auprès d’eux dans l’intérêt du monde entier. Le FMI, par exemple, doit continuer d’adapter ses conseils en politiques publiques aux circonstances de chaque pays. Il faut pour cela mieux comprendre les pays émergents et mieux connaître leurs problématiques. Le FMI doit également revoir ses ressources et ses instruments de prêts — actifs et de précaution, financiers et non financiers — pour assurer que le dispositif mondial de protection financière soit correctement financé et proposer une série d’outils adaptés aux pays émergents d’une importance systémique. Et leur place croissante doit être légitimée dans la gouvernance mondiale.

Malgré leur qualificatif, les pays émergents sont désormais au cœur de l’élaboration des politiques publiques et de la croissance mondiales. À un moment où la conjoncture économique du monde est de plus en plus incertaine et où les politiques publiques sont de plus en plus sélectives, les organisations internationales peuvent se reposer davantage sur ces alliés naturels, qui ont de plus en plus intérêt à entretenir la flamme du multilatéralisme, afin de relever les considérables défis auxquels nous sommes confrontés dans le monde.




Kigali accueille la 3è édition de l’Africa HealthTech Summit

Kigali, capitale de la République du Rwanda accueille la 3è édition de l’Africa HealthTech Summit, organisée avec l’appui de plusieurs partenaires, dont Africa CDC, le Speak Up Africa.

Sous le thème : « Innover pour la santé communautaire en libérant la puissance de l’IA », ce sommet se tiendra pendant trois jours, soit du 29 au 31 octobre 2024. Il se concentrera sur des questions cruciales telles que la réalisation du potentiel des innovations telles que l’intelligence artificielle, l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, la robotique, les drones, la blockchain et bien d’autres encore pour s’attaquer aux problèmes les plus graves d’Afrique.

Plusieurs sous thèmes et séances tableront sur les stratégies et les solutions visant à renforcer les infrastructures de santé, à améliorer la prévention et la surveillance des maladies. Aussi, à améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement, à élargir l’accès aux diagnostics et aux soins, à renforcer les capacités des agents de santé et à favoriser les progrès vers une couverture sanitaire universelle sur tout le continent.

A un jour de ce grand rendez-vous continental, soulignons que Africa HealthTech Summit 2024 regorge un programme rempli de sessions, de discussions axées sur la transformation des soins de santé à travers l’Afrique…

Des ministres de la Santé et des TIC, des instituts nationaux de santé publique, des régulateurs, des innovateurs technologiques de premier plan, des professionnels de la santé, des partenaires de développement, des investisseurs et des universitaires, seront présents pour explorer comment les technologies émergentes peuvent être exploitées pour renforcer la résilience et améliorer la résilience, les systèmes de santé et le bien-être individuel dans les communautés africaines.

Le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) prendra aussi part à ce sommet où des leaders des domaines de la santé, de la technologie et des politiques vont se rencontrer.

Des salons de réseautage offrant l’occasion de dialoguer avec les plus grands esprits et explorer des collaborations potentielles qui stimuleront la transformation de la santé à travers l’Afrique, seront érigés dans la mission de construire une Afrique plus saine et plus résiliente.

Prince Yassa




Polémique autour du changement de la constitution: Les chefs des confessions religieuses appellent les acteurs politiques à dépassionner le débat

Les chefs des confessions religieuses de la Rdc ont appelé, mardi 29 octobre les acteurs politiques de tous bords, de dépassionner le débat qui défraie la chronique ces derniers jours autour du changement ou encore révision de la constitution.

Ils réagissent ainsi après avoir constaté que ce débat coloré selon les penchants politiques, commence à diviser les Congolais mettant en mal la cohésion nationale déjà fragile. Au terme d’une plénière présidée ce mardi 29 octobre à Kinshasa par l’archevêque Evariste Ejiba Ya MAPIA, les leaders religieux ont annoncé la tenue prochaine d’un forum qui aura pour but d’analyser la question.

« Après avoir examiné les différents points de vue sur la question, la plénière de la plateforme de confession religieuse a décidé d’organiser un forum qui va rassembler les intelligences des confessions religieuses afin de mieux éclairer sa religion sur la question de la révision ou du changement de la constitution », ont-ils déclaré.

Dans leur message, les chefs des confessions religieuses ont également appelé l’opinion nationale au calme tout en invitant le gouvernement congolais à améliorer le social du peuple.

« Dans l’entre-temps, la plénière de la plateforme de confession religieuses invite les acteurs politiques et de la société civile à la responsabilité et dépassionner le débat afin de préserver la cohésion et l’unité nationale. La plénière de la plateforme appelle aussi le gouvernement à doubler d’effort pour améliorer le social des congolais », ont-ils ajouté.

Les chefs des confessions religieuses réagissent après que la CENCO s’est ouvertement opposée à toute éventualité de la révision ou changement de la constitution.

En RDC, le débat autour de la révision ou changement de la constitution n’est plus tabou depuis l’adresse du Chef de l’Etat à Kisangani. Félix Tshisekedi a clairement exprimé ses intentions de modifier la constitution. Il a même annoncé la mise en plan l’an prochain d’une commission nationale devant réfléchir pour voir dans quelle mesure doter le pays d’une nouvelle constitution.

OSK




Le rapport de l’ECOFIN sur le projet de loi portant reddition des comptes 2023 et le projet de loi de finances rectificative du budget 2024 adoptés par la plénière

A la suite de près de deux semaines d’intenses travaux, la Commission Économique, Financière et de Contrôle Budgétaire de la chambre basse du Parlement a présenté à la plénière le mardi 29 Octobre 2024, le rapport issu des analyses approfondies de deux projets de lois à savoir, le projet de loi portant reddition des comptes exercice 2023 et le projet de loi de finances rectificative du budget 2024.

S’agissant du projet de la loi rectificative du budget 2024, le rapport de la Commission Ecofin que préside l’Honorable Guy Mafuta, a indiqué qu’il

ressort une augmentation du Budget de 44.410.000.000fc par rapport au budget initial prévu en équilibre de 40.986.000.000 fc, soit une augmentation de 8,4%. Cela est principalement dû a fait savoir ce rapport, à la renégociation du contrat minier entre la République Démocratique du Congo et le Sicomines, dont l’essentiel des ressources sont affectées aux investissements et aux infrastructures.

Les questions liées à l’éducation, la santé, les investissements, l’agriculture et les infrastructures, ont elles aussi reçu un regard particulier au cours de ces travaux de l’Ecofin auxquels ont pris part les syndicalistes de certains secteurs publics du Pays sur demande du Président de la Chambre basse du parlement.

Les recommandations formulées par l’Ecofin tant à l’endroit de l’Assemblée Nationale et du Gouvernement gravitent autour de :

1. Poursuivre les réformes entreprises depuis quelques années en matière de lutte contre le coulage des recettes de l’Etat;

2. Renforcer l’encadrement du secteur minier en tant que grand pourvoyeur des recettes de l’Etat par la lutte contre toute forme de fraude minière en vue de s’assurer de la traçabilité de tous les produits miniers sortant du Territoire national;

3. Poursuivre les efforts visant à certifier les gisements afin de leur donner la valeur marchande qui leur convient dans la perspective de pouvoir lever des capitaux frais auprès des Institutions Financières Internationales.

En matière des dépenses :

1. Veiller scrupuleusement au respect des dispositions légales en matière des procédures d’exécution des dépenses de l’Etat, en l’occurrence la Loi relative aux finances publiques notamment en limitant strictement le recours aux décaissements en procédure d’urgence;

2. Changer la dénomination du poste budgétaire « Investissements sur Transferts aux Provinces et ETD » en « Transferts aux Provinces et ETD pour Investissements »;

3. S’abstenir de la tendance de concocter les projets des Provinces au niveau du e Gouvernement Central sans tenir compte des besoins réels des Provinces et ETD;

4. Les ressources supplémentaires engrangées suite aux retombés de négociations du contrat SICOMINE doivent être orientées vers les investissements porteurs de croissance ou productifs;

5. Prioriser les projets d’investissements porteurs de croissance économique

En ce qui concerne le rapport du projet de loi portant reddition des comptes 2023, c’est un total de 43 recommandations qui a été fait à l’endroit de l’exécutif national, témoignant ainsi du travail minutieux et finement réalisé par la commission Ecofin.

L’Ecofin de l’Assemblée Nationale recommande ce qui suit à l’exécutif national en matière des Recettes:

– Mettre fin aux exonérations dérogatoires

– Renforcer la collaboration et la synergie entre les écrives du Ministère des Finances et les établissements publics qui interviennent dans la mobilisation de recettes afin d’harmoniser et de consolider les données des comptes spéciaux et budgets annexes

– Signer en temps réel les arrêtés interministériels susceptibles d’accroître les Recettes de l’état

– Financer les imprimés des valeurs

En matière de dépenses :

– Exécuter équitablement les crédits liés aux rémunérations du personnel tant au niveau du traitement de base qu’au niveau des dépenses accessoires de personnel constatées et ce, de manière inclusive et non discriminatoire afin de réparer les injustices

– Mettre fin aux dépassements des crédits lors de l’exécution du budget en matière salariale.

Après lecture de ces deux rapports accueillis avec acclamations, 343 élus Nationaux ont voté pour l’adoption de ces deux projets de lois, 2 ont voté contre, aucune abstention n’a été manifestée, par conséquent l’Assemblée Nationale a voté ces deux projets de loi, l’heure est donc maintenant à la préparation de l’examen du budget 2025, essence même de c

ette session budgétaire.




Débat autour de la révision ou changement constitutionnel: Que cache le silence de Kamerhe, Bahati et Bemba ?

Le débat autour de la révision ou changement de la Constitution, lancé par l’Union pour l’UDPS et réaffirmé par le Président de la République, Félix Tshisekedi lors de son séjour à Kisangani, continue son bonhomme de chemin dans l’opinion publique et dans la classe politique congolaise. Chaque jour qui passe, des déclarations sont enregistrées pour se prononcer en faveur ou en défaveur de cette question qui divise la majorité, l’opposition et la société civile. Chacun, dans son camp, démontre soit le bien-fondé, soit les méfaits de cette démarche.

Pour sa part, à l’UDPS où le ton a été lancé, on poursuit la campagne de sensibilisation auprès des combattants pour la modification, si pas le changement de la loi fondamentale.

Augustin Kabuya, secrétaire général d’une aile de cette formation politique, proche de Félix Tshisekedi, n’entend pas reculer face aux diverses critiques de l’Opposition et d’une frange de le Société civile.

Dans une note circulaire aux présidents fédéraux, présidents sectionnaires et aux présidents cellulaires, il les a invités chacun dans son ressort, à mobiliser et à conscientiser la base du parti, afin d’imprégner aux militants, le bien-fondé de la mise en œuvre du processus de révision de la constitution en vigueur, selon les normes prévues par cette dernière. Comme un bon entraineur, Augustin Kabuya ne s’arrête pas là. Il a annoncé l’organisation d’une série des manifestations de grande envergure à travers toute la République démocratique du Congo pour soutenir le projet de révision de la Constitution initié par le Président Félix Tshisekedi. Dans une série de déclarations publiées sur les réseaux sociaux, M. Kabuya a critiqué les tentatives de l’Opposition de semer « la confusion » autour de ce projet et a affirmé la volonté de son parti de mobiliser le peuple congolais en faveur de cette démarche.

« En dépit de la confusion que certains hommes politiques veulent entretenir autour du projet de révision ou de changement de la Constitution, nous allons nous déployer pour conscientiser notre peuple sur le bien-fondé de notre démarche et soutenir la position du Chef de l’État, vivement exprimée à Kisangani », a-t-il écrit sur son compte X. Une véritable démarche va- t- en guerre à l’image de dicton : « le chien aboie, la caravane passe ».

Kamerhe, Bahati et Bemba devant un dilemme ?

Au moment où l’Udps mobilise sans désemparer ses combattants pour la révision ou modification constitutionnelle, à l’Union Sacrée de la Nation, certains gabarits gardent un silence de carpe. Presque un silence radio dans le chef des certains sociétaires.

Si les réactions de quelques formations politiques et certaines initiatives personnelles des sociétaires de l’USN sont enregistrées çà et là, mais de manière pas coordonnées, dans le sens de soutenir cette démarche, du côté de partis politiques membres de son présidium, rien n’est fait jusque-là. La question n’est pas encore à l’ordre du jour. Dans les états-majors de l’UNC de Vital Kamerhe, de l’AFDC de Modeste Bahati et du MLC de Jean-Pierre Bemba, la question ne semble pas à l’ordre du jour. Personne ne pipe mot. Les déclarations intempestives et tonitruantes d’Augustin Kabuya les mettent très mal à l’aise pour s’y prononcer, dès lors que la question n’a pas encore été discutée au sein de la plate-forme politique. Même si la question aurait été discutée au sein du groupe, ce n’est pas évident que tout le monde serait d’accord avec cette démarche de portée hautement politique.

Ayant accepté d’accompagner Félix Tshisekedi pour ses deux mandats constitutionnels à la tête du pays, Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Jean-Pierre Bemba sont des potentiels candidats pour 2028.

Selon un analyste politique averti, dans un deal politique, Félix Tshisekedi aurait accepté de ne pas se représenter à la prochaine présidentielle, en respectant les prescrits de la Constitution et apporter son soutien à l’un des candidats que l’Union Sacrée de la Nation présentera à la présidentielle de 2028. Et il s’étonne de volte- face de Félix Tshisekedi en voulant changer la Constitution pour obtenir un autre mandat à la tête du pays. Ce qui pourrait être à la base d’un discorde au sein de l’USN, prévient l’analyste politique.

Si l’Udps et ses alliés de l’Union sacrée de la nation ne se mettent pas d’accord sur le changement de la Constitution, le parti politique de Félix Tshisekedi va, sans doute, faire cavalier solitaire.

Quant à Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Jean Pierre Bemba, ils n’auront d’autres choix que de tirer les conséquences de leurs refus. Il s’agit de quitter la plate-forme politique et de quitter les fonctions occupées au sein des institutions et bénéfices au nom de la même plate-forme politique.

En attendant, c’est la loyauté au Président qui règne encore au sein de l’USN où les sociétaires sont en rude épreuve. Bien plus, le débat n’étant pas encore porté au niveau institutionnel, Augustin Kabuya et l’Udps sont seul au front pour ce projet qu’ils décrivent comme étant le testament politique d’Étienne Tshisekedi Wa Mulumba.

RSK




Les réformes courageuses de Daniel Mukoko Samba: La baisse des prix des produits pétroliers en Rdc

Dans le débat autour de la baisse des prix des produits pétroliers, certains économistes ont émis des réserves, soulignant des risques pour l’approvisionnement et les pertes potentielles pour les sociétés pétrolières. Toutefois, cette vision ne tient pas pleinement compte des réalités macroéconomiques et des efforts du gouvernement, notamment du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, le Professeur Daniel Mukoko Samba, qui mène une lutte acharnée contre la vie chère, tout en cherchant à améliorer le pouvoir d’achat des Congolais. Cet article vise à réfuter certaines théories économiques déconnectées des priorités nationales, en soulignant les résultats positifs des réformes entreprises dans le secteur pétrolier.

Une Vision pragmatique, cohérente et axée sur le pouvoir d’achat

L’un des objectifs principaux du gouvernement congolais, sous l’impulsion du Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est de protéger le pouvoir d’achat des ménages. En ce sens, la baisse des prix des carburants à la pompe n’est pas une mesure arbitraire, mais une réponse directe à cette priorité nationale. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, a appliqué une politique audacieuse pour faire face aux pressions inflationnistes et au coût de la vie, dans un contexte de forte demande sociale.

Certains critiques se sont concentrés sur les effets immédiats des ajustements de prix, sans considérer les bénéfices à long terme pour la population. En effet, la baisse du prix du carburant représente une économie significative pour les consommateurs, tant privés que ceux du transport en commun. Cette mesure impacte directement le quotidien des Congolais, en particulier dans une économie où les coûts de transport influencent fortement les prix des autres biens et services.

Une Gestion rigoureuse du secteur pétrolier

Les détracteurs de la baisse des prix avancent que cette décision pourrait engendrer des pertes pour les entreprises pétrolières en raison de la différence entre le prix moyen frontière (PMF) et les prix pratiqués. Pourtant, cette analyse omet de souligner les mécanismes de compensation financière mis en place par le gouvernement pour atténuer ces écarts. L’État congolais, conscient des fluctuations des marchés internationaux et des défis logistiques, a adopté des mesures pour réviser les charges et les coûts logistiques, tout en protégeant les intérêts nationaux.

Le Vice-Premier Ministre, Daniel Mukoko Samba, a également initié des réformes structurelles dans la gestion des produits pétroliers, notamment à travers le Comité de Suivi des Prix des Produits Pétroliers (CSPPP), afin d’assurer une régulation stricte du secteur. Par ailleurs, la loi n°18/020 du 9 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence permet expressément au Ministre de l’Économie de fixer les prix des hydrocarbures pour répondre à des impératifs économiques et sociaux majeurs. Il est donc infondé de prétendre que la réglementation aurait été ignorée dans le processus décisionnel. Ces réformes visent à stabiliser l’approvisionnement national tout en réduisant les pertes pour les sociétés pétrolières, garantissant ainsi un équilibre entre le soutien aux consommateurs et la viabilité économique des entreprises.

Impact sur le taux de Change et défis Inflationnistes

Il est vrai que le taux de change et l’inflation restent des défis majeurs pour l’économie congolaise. Cependant, accuser la baisse des prix des carburants de tous les maux relève d’une simplification. Le gouvernement congolais lutte activement pour stabiliser le taux de change, en dépit des pressions sur le franc congolais. Cette gestion, dans un environnement global de dévaluation monétaire, est loin d’être facile, mais elle est assurée avec une vision claire : maintenir le pouvoir d’achat de la population.

Les ajustements de prix des carburants à la pompe sont, dans ce contexte, une tentative de réduire l’impact direct de la dépréciation monétaire sur les ménages. Ces efforts, bien que perfectibles, démontrent une détermination à atténuer les effets des fluctuations monétaires tout en limitant les hausses excessives de prix dans les secteurs les plus vulnérables.

Les gains pour la population et la lutte contre la vie chère

Les avantages directs pour la population, bien que critiqués par certains comme étant limités, sont loin d’être négligeables. La baisse des prix du carburant entraîne une amélioration du pouvoir d’achat pour plusieurs catégories de la population, en particulier les transporteurs urbains et les ménages qui utilisent quotidiennement leurs véhicules personnels.

Contrairement aux prédictions pessimistes, cette mesure peut également entraîner, à moyen terme, une stabilisation des prix des denrées alimentaires et des services de transport. Bien que l’indexation des prix sur le taux de change soit un défi, il ne faut pas oublier que les entreprises privées et les acteurs économiques peuvent ajuster leurs marges en fonction des fluctuations.

Une vision responsable face aux défis sécuritaires

Dans le contexte actuel de l’agression injustifiée que subit la RDC à l’est, il est capital de reconnaître que les ressources publiques doivent être mobilisées pour la défense nationale. Les critiques, focalisées uniquement sur la viabilité des entreprises pétrolières, négligent cet impératif national. Selon Nico MINGA, Conseiller en charge de la Coopération économique, ‘‘la baisse des prix des carburants ne doit pas être vue comme une perte pour l’État, mais comme une redistribution nécessaire pour soutenir le tissu social et renforcer la résilience économique. En poursuivant cette politique, le Vice-Premier Ministre montre sa capacité à équilibrer les besoins économiques immédiats avec les priorités stratégiques à long terme, telles que la sécurité nationale et la préservation du pouvoir d’achat.’’

En définitive, il est clair que les réformes entreprises par le Vice-Premier Ministre Mukoko Samba sont audacieuses, pragmatiques et avant tout orientées vers la protection des ménages congolais. Loin d’être une simple décision économique, la baisse des prix des carburants s’inscrit dans une stratégie globale pour réduire le coût de la vie et améliorer le bien-être de la population. Les critiques qui se concentrent uniquement sur les pertes à court terme pour les entreprises pétrolières passent à côté de l’enjeu fondamental : la nécessité de soutenir les ménages congolais dans un contexte économique difficile, tout en assurant un avenir stable et prospère pour la RDC.

Nico Minga

Conseiller chargé de la Coopération économique

Ministère de l’Économie nationale