Avalanche de messages sur les réseaux sociaux suite à la disparition de Chérubin Okende : Fuite en avant ou trouble de conscience ?

Des spéculations vont bon train, de part et d’autres, l’on se jette la patate chaude s’accusant de  l’assassinat de Chérubin Okende. Certains affirment que le ministre honoraire  “Chérubin Okende ne s’est pas présenté à la Cour Constitutionnelle comme l’est véhiculé par la rumeur. Il avait délégué son collaborateur pour répondre à l’invitation du PG sur le contrôle de la déclaration de ces patrimoine et n’a pas conséquent pas été enlevé à la cour constitutionnelle”. Cette opinion affirme que c’est “la piste d’un règlement de compte qui est privilégiée ou pire un complot visant à éliminer un témoin gênant”.

Ce que réfute l’autre tendance qui persiste à dire que le ministre honoraire s’était présenté personnellement à la Cour Constitutionnelle où il a été enlevé.

Dans ce flou de perte en  conjectures, des messages contradictoires, sur les réseaux sociaux des audios circulent, attribuant tantôt au garde du corps de Chérubin Okende, Nicolas Kabunda confirmant l’enlèvement du ministre honoraire pendant que lui, le garde du corps, tirait la copie de l’invitation de la justice sur le Boulevard 30juin au cyber café Batetela. De l’autre côté, un autre audio, attribué à une fille d’Okende, déplorant le fait que ‘Ensemble balingaki papa te’ (entendez, le parti Ensemble pour la République n’aimait pas Papa), ce qui, implicitement, charge ce regroupement politique.  Pour ce dernier élément sonore, une source journalistique affirme plutôt que la personne se présentant comme fille de l’opposant serait plutôt une prénommée Maguy,  agent aux bureaux de l’Ensemble sous sanction depuis plus d’un mois. Ce qui fait que  « le parti ‘ Ensemble pour la République dénonce des ‘Faux audios ‘ manipulés et attribués faussement à la Fille de Chérubin Okende par les ennemis du Congo afin de salir la réputation de l’ancien ministre des Transports», comme le déclare un message du regroupement politique de l’opposition.

Face à toutes ces pertes en conjectures, Patrick Muyaya,  Porte-Parole du gouvernement, qui annonce l’ouverture d’une enquête minutieuse, insiste sur le respect des institutions et du mémoire de l’illustre disparu. Pour le Ministre de la communication et des Médias. « Au-delà du message de condamnation et de condoléance qui a été fait, parce qu’il faut faire diligence pour qu’une enquête minutieuse puisse être faite. Dans cet ordre d’idées, il y a une enquête préliminaire qui a déjà commencé au niveau de la police nationale. Mais, il a été convenu, au niveau de cette réunion, que ça sera une commission d’enquête plus large qui impliquera tous les services. Nous avons convenu que nous allons associer à cette enquête des services étrangers des pays amis pour qu’en toute transparence et très rapidement, nous puissions faire la lumière sur ce crime odieux qui arrive dans un contexte où nous étions déjà sous vigilance ».

Et de préciser, « C’est aujourd’hui que notre collègue est décédé. L’heure est plutôt au recueillement. C’est dans cet ordre d’ailleurs que le président de la République a annulé une visite qu’il devait faire sur le terrain. Et, le Premier ministre a réduit au maximum les activités qu’il devait avoir ce jour. Parce qu’il faut observer une pensée pieuse pour celui qui a été des nôtres. On peut diverger sur le plan de la politique, mais ici, il s’agit d’une vie humaine. C’est aussi le lieu d’interpeller les uns et les autres que ce n’est pas le moment de venir vouloir faire de spéculations. C’est un homme politique, évidemment qui est décédé. Il y aura évidemment des implications politiques, on le comprend. Mais c’est prématuré de vouloir aujourd’hui commencer à se positionner, à faire des déclarations, alors qu’il y a une enquête qui a commencé au niveau de la police et, il y a une enquête pluridisciplinaire qui va commencer, que nous voulons transparente que nous voulons ouvrir à des services étrangers parce qu’il est question d’établir tous les faits. Peut-être faudrait-il attendre la fin de l’enquête pour aller dans ces différentes conclusions. Nous, nous sommes gouvernement. Nous allons travailler à rassurer nos populations sur les mesures que nous prenons pour les sécuriser. Les autres font la politique, mais nous, nous veillons sur le pays »

Willy Makumi Motosia