Avec des engagements plus importants, la diplomatie chinoise donnera une nouvelle dynamique au développement des relations sino-congolaises
« L’année 2023 a été pour la diplomatie chinoise une année d’actions et surtout de récoltes », a résumé M. Wang Yi, Membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et Ministre chinois des Affaires étrangères devant la presse le 7 mars dernier. Effectivement, grâce aux engagements des deux Chefs d’État, en 2023, les relations sino-congolaises ont été élevées au niveau de coopération globale et de partenariat stratégique et la coopération sino-congolaise a porté des fruits abondants. Tout au long de l’année passée, on a constaté des efforts conjoints dans les diplomaties de part et d’autre à travers la visite d’État en Chine du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, la mise en service de plusieurs projets majeurs de coopération sino-congolaise, la participation d’une délégation congolaise de haut niveau au 3e Forum « la Ceinture et la Route » pour la Coopération internationale…Des moments forts ont marqué les relations sino-congolaises, avec la participation et la contribution de nombre de nos amis congolais.
De plus, M. Wang Yi a clairement indiqué que, désormais, la diplomatie de grand pays aux caractéristiques chinoises entrerait dans une nouvelle phase d’engagement plus important. À mon avis, il s’agit d’une politique étrangère qui est en faveur des intérêts des pays en développement dont la RDC et signifie l’engagement de la Chine de promouvoir des liens plus étroits et une coopération de plus haute qualité avec ses partenaires. Alors, comment la diplomatie chinoise favorisera-t-elle le développement des relations sino-congolaises, au plus grand bénéfice des peuples chinois et congolais ?
Tout d’abord, la Chine a déclaré sans équivoque que sa diplomatie vise l’objectif noble de construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, au lieu de chercher à établir l’hégémonie ou à pratiquer le jeu à somme nulle. En 2013, en lançant la vision de construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, le Président chinois XI Jinping a répondu à la question d’importance mondiale et historique de notre temps, « Où ira l’humanité ? ». Au cours de 11 ans écoulés, la Chine a bâti avec des dizaines de pays et régions des communautés d’avenir partagé sous différentes formes et dans différents domaines. L’évolution de la situation internationale de ces dernières années n’a cessé de démontrer que l’interdépendance étroite de tous les pays du monde est la plus grande réalité d’aujourd’hui et que la solidarité et la coopération gagnant-gagnant sont une voie obligée pour relever les défis. La Chine entend travailler avec les autres pays, y compris la RDC, à construire ensemble un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité commune, ouvert, inclusif, propre et beau.
Ensuite, la Chine a appelé à œuvrer pour un monde multipolaire égal et ordonné et une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous. Ces propositions constituent la réponse chinoise à la question de savoir de quel genre de multipolarisation et de mondialisation avons nous besoin.
Plus précisément, pour bâtir un monde multipolaire égal, il est nécessaire de permettre à tous les pays, grands ou petits, puissants ou faibles, d’avoir une participation égale, de jouir de leurs pleins droits et de jouer leur rôle dans le processus de multipolarisation. Il ne faut pas que certains pays soient automatiquement à la table alors que d’autres ne puissent que rester sur le menu. Pour bâtir un monde multipolaire ordonné, il faut respecter ensemble les buts et principes de la Charte des Nations Unies et défendre ensemble les normes fondamentales régissant les relations internationales universellement reconnues. Pour réaliser une mondialisation bénéfique pour tous, il faut agrandir et bien répartir le gâteau du développement économique, pour que tous les pays, toutes les couches sociales et toutes les communautés puissent participer au développement économique et social et en tirer bénéfice. Pour réaliser une mondialisation inclusive, il faut soutenir les efforts de chaque pays dans la recherche d’une voie de développement adaptée à ses réalités nationales, sans jamais imposer l’uniformisation des modèles de développement, et préserver la stabilité et la fluidité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales. Les propositions chinoises ci-dessus sont parfaitement conformes à l’aspiration commune et aux intérêts fondamentaux des pays en développement, y compris la RDC.
Enfin, la Chine a clairement réitéré un point constant, d’ailleurs très important de sa diplomatie, c’est qu’elle est et sera toujours un membre déterminé des pays en développement et du Sud global. Regroupant les marchés émergents et pays en développement, le Sud global, y compris la Chine et l’Afrique, représente aujourd’hui plus de 40% du PIB mondial et transforme profondément le paysage de l’économie mondiale. L’Afrique et la Chine ont toutes les deux compris que les modèles qui leur ont été imposés de l’extérieur n’avaient apporté ni stabilité ni prospérité. Elles ont besoin d’explorer une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales et de prendre fermement en main leurs avenir et destin. Dans ce nouveau processus historique, la Chine continuera de se tenir fermement aux côtés de ses frères africains, de soutenir l’Afrique pour qu’elle acquiert une véritable indépendance de pensée, de l’accompagner dans le renforcement de sa capacité de développement autonome, et d’appuyer l’accélération de la modernisation du continent.
Actuellement, la Chine voit son économie s’établir dans une bonne dynamique et les forces productives de nouvelle qualité se développer à un rythme accéléré sur son territoire. La Chine est d’autant plus déterminée à élargir son ouverture vers l’extérieur et à renforcer sa coopération amicale avec les partenaires internationaux. La RDC, quant à elle, occupe une place de plus en plus importante dans la mondialisation et s’engage d’une manière de plus en plus active dans la coopération internationale et la division internationale du travail. Le peuple congolais aspire à une vie meilleure. Il est dans les intérêts communs de nos deux pays d’avancer côte à côte, main dans la main, comme nous enseigne un proverbe africain, « Plusieurs pagaies font avancer plus vite la pirogue ». La Chine soutient fermement la RDC dans ses efforts visant à rechercher une voie de développement adaptée à ses conditions nationales et entend adopter avec la RDC un nouveau modèle de développement partagé marqué par la sincérité, l’appui mutuel et la complémentarité.
Récemment, la cérémonie officielle de signature de l’avenant à la Convention de coopération « ressources contre projets » entre le Groupe d’entreprises chinoises (GEC) et le Gouvernement congolais a eu lieu en présence du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Un ami du GEC m’a dit que la partie chinoise, toujours attachée aux principes fixés par le Président chinois XI Jinping sur les politiques chinoises envers l’Afrique, ceux de sincérité, de résultats effectifs, d’amitié et de bonne foi et celui de la recherche du plus grand bien et des intérêts partagés, avait pris la décision d’améliorer le contrat en faveur de la partie congolaise en vue d’une coopération mutuellement bénéfique. Mes amis congolais, eux aussi, ont affirmé avec satisfaction que c’était une convention gagnant-gagnant qui favoriserait largement le développement de la RDC, notamment en matière de construction des infrastructures. Ces derniers jours, en tant que représentant du Gouvernement chinois, j’ai signé avec le représentant du Gouvernement congolais le Procès verbal de remise et de réception d’une aide humanitaire d’urgence apportée par la Chine à la RDC. Voilà un nouvel exemple des actions concrètes menées dans le droit ligne de la vision diplomatique chinoise et des accomplissements de la coopération solidaire entre la Chine et la RDC.
Cette année, les travaux de construction du Centre culturel et artistique pour les pays de l’Afrique centrale, don du Gouvernement chinois à la RDC, vont s’achever. D’autres projets, y compris ceux dans le cadre de la coopération « ressources contre projets », enregistreront de nouvelles avancées. La prochaine conférence du Forum sur la Coopération sino-africaine se tiendra cet automne à Beijing en Chine. Je suis convaincu que ce sommet écrira une nouvelle page de la communauté d’avenir partagé Chine-Afrique et donnera une forte impulsion au développement en profondeur de la coopération globale et le partenariat stratégique Chine-RDC. Nous pouvons placer toute notre confiance sur l’avenir des relations sino-congolaises. La partie chinoise entend travailler avec la partie congolaise à concrétiser les consensus importants parvenus entre les deux Chefs d’État, à renforcer la solidarité et la coopération, à préserver les règles fondamentales régissant les relations internationales et à se soutenir dans la poursuite de leur développement et redressement de la nation pour construire ensemble la communauté d’avenir partagé Chine-Afrique dans la
nouvelle ère.