Avec ses 93 ans d’âge: Jonas Mukamba revendique la présidence du bureau d’âge au Sénat
Alors que le Sénat de la quatrième législature de la troisième République en Rdc s’attèle déjà à clôturer la session inaugurale et extraordinaire avec l’élection et l’installation de son bureau définitif sous le leadership de Pascal Kinduelo, 86 ans et doyen d’âge, et voilà un autre sénateur vient de lever le ton et revendiquer cette qualité.
En effet, à l’issue de scrutin sénatorial organisé le 26 mai dernier dans quatre provinces dont l’Equateur, Jonas Mukamba, âgé de 93 ans, a été élu sénateur dans cette province sur la liste de forces politiques et alliés de l’Union pour la démocratie et le progrès social, FPAU/ Tshisekedi. Du coup, il est devenu le plus âgé de tous les élus des et de facto deviendra le président de bureau d’âge à la chambre haute du Parlement.
Cependant, jusqu’à présent, le patriarche nonagénaire Jonas Mukamba n’a jamais été rétabli dans ses droits légitimes et occuper le poste de président de bureau d’âge, conformément à l’article 114 de la constitution de la République. Et voyant que l’on s’achemine vers la fin de la session inaugurale sans que son client ne soit rentré dans ses droits, le collectif des avocats de Jonas Mukamba est monté au créneau pour le revendiquer. Dans une mise au point dont une copie nous est parvenue, le collectif des avocats du patriarche précise que son client n’a jamais renoncé à son droit de diriger le bureau provisoire du Sénat.
Par ailleurs, il informe l’opinion nationale et internationale qu’incessamment que son client va saisir la plénière pour des matières restantes à traiter notamment la rédaction de règlement intérieur et l’élection des membres du bureau définitif. Dans cette mise au point les avocats de Jonas Mukamba s’insurge contre les propos tenus par l’actuel président du bureau d’âge de Sénat lors de l’audience lui accordée par le Président de la République au cours de laquelle il s’est dit préoccupée par l’organisation de l’élection du bureau définitif avant le 15 juin prochain. Des propos interprétés par ces avocats comme un alibi de se maintenir à ce poste sans tenir compte de la présence de leur client.
Selon eux, si Pascal Kinduelo s’obstine à se maintenir à la présidence du bureau provisoire, tout le travail qu’il aura réalisé ne sera pas pris en compte. « Face à toute tentative à la violation des dispositions constitutionnelles ici décriée et manifestée par le non-respect des dispositions constitutionnelles pré-rappelées , ce qui précède, persister sur cette voie, c’est exposer tout le travail que ferait la plénière dirigée par un moins âgé à la censure d’inconstitutionnalité sur le plan interne et aux critiques sur le plan international », ont fait savoir les avocats de Jonas Mukamba. Face aux menaces que brandissent les avocats de ce dernier, que ferait Pascal Kinduelo, l’actuel président du bureau provisoire du Sénat ? Se dirige- t- on vers une crise au bureau d’âge de Sénat ? Voilà autant des questions que l’opinion nationale se pose. Les jours qui suivent nous en diront davantage.
RSK