Ayant perçu une prime inférieure à celle perçue par les athletes médaillés: Les staffs techniques désemparés s’en remettent au président Fatshi

Le dossier relatif à la modicité de la prime remise aux membres des staffs techniques comparée à celle remise aux athlètes médaillés à l’issue des 9èmes jeux de la francophonie, continue à soulever des vagues. Le mécontement, nous l’avons perçu du côté du staff technique de l’athlétisme, Lutte, judo, Luttes africaines et handisports. Tous réclament la majoration et ce, comparé à ce qu’avaient pu tirer les athlètes médaillés.

Une injustice à abolir à tout prix

Suivant l’habitude instaurée, les membres des staffs techniques autres que le football demeurent toujours marginalisés. Ils n’ont droit à rien quel que soit les performances sportives réalisées. Et comble de malheur, on continue de penser que c’est normal. Mais à l’opposé, le staff technique de football est choyé malgré les performances sportives médiocres comparées aux autres (sports de combat surtout). Ce fut pareil aux 9èmes jeux de la francophonie. Le football n’a rien gagné, mais il y a eu de nombreuses médailles en Luttes, judo et athlétisme. Mais curieusement, une fois de plus, les staffs techniques de ces disciplines ont été terriblement marginalisés. La prime remise aux médaillés de la RDC à ces jeux comparée à eux, il n’y a pas match.

Pour ceux qui l’ignorent, les médaillés des 9è jeux de la francophonie ont perçu ce qui suit :

Les médaillés d’or : chacun a pu percevoir 10.000 dollars

Les médaillés d’argent : chacun a pu percevoir 7.000 dollars

Les médaillés de bronze : chacun a pu percevoir 5000 dollars.

Mais aussi curieux qu’invraisemblable, on a remis à chaque member des staffs techniques de ces disciplines la modique somme de 2000 dollars.

En termes clairs, ils ont été tout simplement humiliés, marginalisés, déconsidérés et leur travail banalisé. Une manière de dire que les DT et entraineurs n’ont pas de valeur aux yeux des autorités congolaises. Ils sont mis au bas de l’échelle, sans valeur et sans considération.

Le traitement reservé aux staffs techniques est vraiment inconcevable et inimaginable. Comment croire que les formés (athlètes) aient été bien traités au détriment de leurs formateurs (membres du staff technique)? Comment celui qui forme au prix de mille sacrifices perçoit 2000 dollars et l’élève qu’il a formé 10000 dollars? Nous le répétons une fois de plus que c’est du jamais vu. Cet état des choses révolte et interpelle les bonnes consciences. Le coach, ce n’est pas n’importe qui. C’est lui qui transmet le savoir à l’apprenant qu’est l’athlète. Ce qu’arrive à reproduire ou faire l’athlète lui vient du maitre ou coach. Sans ce dernier, imaginer la suite. D’aucuns s’interrogent. Comment peut-on négliger les coaches de cette manière ? L’Etat congolais qui se révèle défaillant dans l’encadrement des athletes n’est souvent là que pour récolter les dividendes (médailles) qu’il n’a même pas préparées dans la majeure partie de cas. C’est donc inadmissible que ceux qui se donnent dans l’encadrement des jeunes soient payés en monnaie de singe. Nous interpellons le president Fatshi pour qu’il s’implique personnement dans ce dossier afin que les staffs techniques aient droit à une prime en rapport au bon sens.

Respect et dignité aux DT et coachs

Le métier d’entraineur ou d’encadreur technique, si l’on y prend pas garde, risque de perdre toute sa saveur et prestige en République Démocratique du Congo au regard du traitement réservé à ce corps. Et d’ailleurs, comment en douter lorsque dans ce pays on a des yeux que pour le staff technique de football. Le staff technique de football, soulignons-le, est toujours payé par le gouvernement congolais. Mais jamais ce dernier ne pense rémunérer les staffs techniques des autres disciplines sportives. C’est une situation qui nous a toujours révoltés. Le football non seulement est trop budgétivore, en plus moins performant que les autres. On en a eu la prevue aux 9èmes Jeux de la francophonie. Que les staffs techniques soient rétablis dans leur droit, ça sera justice. Dossier à suivre.

Antoine Bolia