Campagne électorale : Des acteurs de la société civile fustigent les discours divisionnistes
En République Démocratique du Congo, les ambitieux politiques sont dans leurs bases électorales en vue de décrocher la confiance de la population, pour qu’ils soient élus le 20 décembre 2023, le jour retenu par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), pour l’organisation des élections générales en Rdc.
La période accordée par la Centrale électorale aux candidats a été marquée par une fièvre des discours divisionnistes, de haine entre les ambitieux politiques, voir les Etats-majors des candidats. Les candidats s’insultent dans les meetings profitant de l’absence de l’un ou de l’autre. Les militants déchirent les photos des uns. Les autres n’acceptent pas le passage des véhicules de campagne aux alentours de leurs quartiers généraux.
Le professeur Paluku Ndavaro Jean-Baptiste, Docteur en Communication sociale et enseignant des Universités en Rdc craint que les discours utilisés par certains militants ne laissent place au règlement de compte à la période post-électorale.
« J’ai malheureusement une mauvaise impression, que c’est plus les militants ou la population elle-même, qui est divisée entre les politiciens, parce qu’ils sont en faveur de l’un ou l’autre en diffusant les messages de haine contre l’un ou l’autre. Moi je craints que dans l’avenir, ces genres de choses risquent d’avoir des conséquences néfastes du point de vue de l’exécutif. Ceux qui sont ciblés par les messages divisionnistes peuvent en faire un jeu de règlement de compte dans l’avenir, une fois au pouvoir. Sinon la population aura perdu », s’est-t-il exprimé.
La Société civile déplore les cas qui se répercutent dans la communauté. Les photos sur les panneaux publicitaires en ville de Butembo sont déchirées par les groupes de jeunes utilisées par certains candidats. John Kameta, président de la Société civile Bulengera informe que les civils eux-mêmes sont devenus à couteaux tirés sur les réseaux sociaux.
« Sur les réseaux sociaux, comme aux terrains de campagne, les fans ou électeurs se sont faits une adversité que nous ne savons plus comprendre. Hier soir, les injures ont inondé le groupe WhatsApp de la commune. Actuellement, il n’est pas facile qu’un militant de Katumbi assiste au meeting de Tshisekedi. Nous craignons que ces élections nous plongent dans la guerre civile», regrette l’acteur de la société civile.
A titre illustratif, le président congolais Felix Tshisekedi a affirmé dans un meeting populaire à Butembo, le 11 décembre, que parmi les candidats à la présidence, il existe ceux de l’étranger. Un discours qui semble semer des doutes aux travaux de la CENI et de la Cour constitutionnelle qui analysent les candidatures avant de les valider en Rdc.
En fin, il y a les rivalités communautaires, poursuit sur la même lancée, le professeur Paluku Ndavaro Recteur de l’Université officielle de Semuliki, et enseignant de l’Université officielle de Ruwenzori reste encore opposés contre les discours de haine. Il conseille les ambitieux politiques de privilégier les exposés sur les projets de société que de s’insulter aux longueurs des journées.
A Kinshasa, les médias en ligne ont initié un programme de la lutte contre les discours de haine et la désinformation. Parmi ces médias on cite actualité.cd, 7sur 7, Lokuta Mabe, Congo check. Ils produisent un bulletin qui surveillent la haine et la désinformation.
A la veille de la date électorale à Butembo, le Boulevard président de la République a abrité 3 meetings ce lundi 18 décembre. Aucun cas de rivalité dû à la couleur politique n’a été enregistré. Ceux qui ont pris part à ces activités politiques félicitent les ambitieux qui ont su maitriser les troupes. Certains se sont assurés qu’après la campagne électorale, une nouvelle vie sans adversité pourra commencer.
Lyriciste Fabrice