Catastrophe naturelle ou crise : la Banque mondiale veut évoluer tant sur le plan opérationnel qu’au niveau de son modèle financier
Nous vivons dans un monde où l’instabilité chronique, les guerres civiles, le choc de la pandémie et la succession ininterrompue de catastrophes climatiques entraînent une imbrication complexe de menaces qui accentue les fragilités. Les pays ont besoin d’aide pour faire face aux crises tout en gardant le cap sur leurs objectifs de développement. En ces temps difficiles, la Banque mondiale évolue pour mieux venir en aide aux personnes les plus vulnérables du monde.
À l’occasion des Assemblées annuelles entre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, sa Directrice générale est revenue sur les facteurs qui conduisent la Banque mondiale à se doter d’un nouveau modèle stratégique : des crises dont la fréquence s’intensifie et le coût humain s’alourdit, et qui viennent s’ajouter au changement climatique, à l’insécurité alimentaire et à la montée de la fragilité.
Face à cette réalité, a expliqué Anna Bjerde, la Banque mondiale cherche à agir autrement, à évoluer tant sur le plan opérationnel qu’au niveau de son modèle financier pour intervenir rapidement lorsque les pays sont confrontés à une catastrophe naturelle ou à une crise.
De leur côté, les pays en développement s’efforcent aussi de répondre aux crises. Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, a ainsi évoqué toute l’utilité du programme national d’électrification rurale après le séisme récent qui a frappé son pays.
Et parce que les crises induites par le changement climatique sont appelées à durer, le Malawi a entrepris de réformer sa législation sur la gestion des catastrophes afin de renforcer les capacités des institutions locales, a indiqué Sosten Gwengwe, ministre du Commerce et de l’Industrie.
Comme l’ont souligné Catherine Russell (UNICEF), Gwen Hines (Save the Children Royaume-Uni) et Jordan Schwartz (Banque interaméricaine de développement), ONG et organisations internationales s’emploient aussi à faire face aux situations de crise, en s’associant notamment à la Banque mondiale et à d’autres partenaires pour répondre aux besoins des populations vulnérables dans les contextes fragiles.