Furaha Kathungu appelle des partenaires privés et publics à appuyer la 3ème édition du « Trophée M.T Kasalu, Femme d’honneur »

La ministre de la Culture, Arts et Patrimoines Catherine Furaha Kathungu a échangé avec les potentiels partenaires publics et privés ce mardi 24 janvier au Musée National à Kinshasa. Et ce, pour solliciter un accompagnement multiforme dans le sens de contribuer à la réussite de la troisième édition du « Trophée M.T Kasalu, Femme d’honneur » prévue le 24 mars prochain à Kinshasa.

A en croire Catherine Furaha Kathungu, ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, cette récompense initiée par la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des droits des Enfants et des Élèves (LIZADEEL) est une partie de l’identité des congolais.

« Nous vous avons invité pour vous sensibiliser sur cet événement qui est à sa troisième édition. Nous vous parlons de ceci car nous avons besoin de votre accompagnement et l’appui par rapport aux activités à poursuivre. Mais aussi l’ampleur que nous voulons donner à ce trophée. Nous avons voulu toucher à vos cœurs sur la valeur symbolique de notre trophée, qui puise dans notre patrimoine culturel congolais. Le gouvernement congolais s’est impliqué, car il a considéré qu’il était temps de mettre des patrimoines qui vont perdurer des générations en générations. Nous avons signé un protocole avec la LIZADEEL qui a été sanctionné par un Arrêté reconnaissant ce trophée comme un patrimoine culturel national. Donc, ce trophée qui est une richesse pour nous doit être vulgarisé et accompagné par tous “, a expliqué la ministre Catherine Furaha Kathungu.

Dans le même ordre d’idées, ce membre du gouvernement a informé à ses invités également que le ” Trophée M.T Kasalu, Femme d’honneur ” valorise l’institution mariage.

« Lorsque la femme est primée, c’est une reconnaissance de ses efforts et peines endurées aux côtés de son mari dans le mariage.  Aujourd’hui, on a besoin des moyens nécessaires notamment humains, financiers, matériels, logistiques et techniques pour que l’action puisse porter. C’est une occasion pour nous de remercier l’UNESCO pour son accompagnement. La LIZADEEL va s’occuper des modalités de souscription pour l’appui des partenaires privés et publics ».

Au cours de ce rendez-vous, Joseph Godé Kayembe, président du Conseil d’administration de la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des droits des Enfants et des Élèves (LIZADEEL), initiatrice du trophée, a expliqué à l’assistance le bien-fondé de la création de ce prix.  Selon lui, le ” Trophée M.T Kasalu, Femme d’honneur”,  doit avoir la même ampleur que le prix Nobel.

Parmi des invités présents à cet échange, il y avait notamment les représentants de l’ambassade des États-Unis, la SONAS, du FPI, de l’UNESCO et tant d’autres institutions privées et publiques.

Jean-Luc Lukanda




Nord-Kivu : La Rdc lance une vaste campagne de vaccination contre le choléra

La République démocratique du Congo a lancé aujourd’hui une vaste campagne de vaccination réactive contre le choléra visant à protéger plus de 364 137 personnes âgées d’un an et plus, réparties dans les différents sites des déplacés internes de la zone de santé de Nyiragongo, ainsi qu’une aire de santé également touchée de la zone de Karisimbi. Depuis le 14 décembre 2022, les autorités provinciales du Nord-Kivu ont officiellement déclaré l’épidémie de choléra dans la zone de santé de Nyiragongo, abritant des camps des déplacés internes, poussés à l’exode à la suite des violents affrontements armés dans le territoire de Rutshuru, plus au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

« Se faire vacciner contre le choléra, c’est vraiment efficace, mais nous devons également renforcer les mesures d’hygiène individuelle et collective dans tous les sites qui hébergent nos frères et sœurs déplacés afin de leur permettre d’y vivre en toute sécurité et en bonne santé », a déclaré M. Modeste Mutinga Mutuishayi, ministre des Affaires sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale.

Depuis début mi-décembre 2022, le choléra a coûté la vie à 16 personnes parmi les déplacés internes et dans la communauté, tandis que le nombre total de cas enregistrés s’élève à 3 706.  Cette campagne de vaccination à dose unique, qui durera jusqu’au 30 janvier, bénéficie du soutien technique et financier de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de Gavi, l’Alliance du vaccin et du Groupe international de coordination (ICG). « Notre priorité est de protéger toutes les personnes déplacées en situation de vulnérabilité. Cette campagne cible essentiellement les communautés de déplacés qui vivent déjà dans des conditions difficiles dans le territoire de Nyiragongo », a indiqué le Lieutenant-Général Constant Ndima Kongba, Gouverneur militaire du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Nous sommes très heureux aujourd’hui de constater que la RDC a pu bénéficier de ces vaccins oraux qui sont une composante majeure dans notre lutte contre le choléra, en dépit du contexte actuel des pénuries mondiales de ces vaccins », a déclaré le Dr Amédée Prosper Djiguimdé, Chargé du Bureau de l’OMS en RDC. Il a ajouté : « les vaccins oraux sont une mesure d’urgence vitale pour sauver des vies, mais ils ne suffiront pas à eux seuls pour enrayer l’épidémie en cours ; l’aspect le plus important consiste en l’amélioration de la situation en matière d’eau potable pour tous et au renforcement de l’engagement communautaire, pour permettre un accès aux services de santé aux plus vulnérables, afin de leur éviter le choléra ou d’autres maladies d’origine hydrique ».

Environ 614 agents de la vaccination – trois pour chaque équipe dont deux vaccinateurs et un mobilisateur social – sillonneront les différents sites abritant les déplacés internes pour leur administrer le vaccin oral jusqu’au 30 janvier.

Grâce au financement rendu disponible par le Fonds central pour les interventions d’urgence des Nations unies (UNCERF), et en coordination avec les autorités nationales et provinciales, l’OMS a intensifié ses efforts pour contrôler le choléra à Nyiragongo et une partie de la zone de santé de Karisimbi, en fournissant trois structures sanitaires d’urgence (unités de traitement du choléra) à MEDAIR pour la prise en charge médicale des patients atteints par le choléra ou d’autres maladies d’origine hydrique. Ces unités de traitement de choléra ont été érigées au site de Bushagara, permettant de désengorger les autres sites comme Kanyaruchinya, en surpeuplement.

Le choléra est endémique dans les provinces orientales de la RDC (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika etc.), avec des flambées épidémiques régulières. En 2022, la RDC avait enregistré un total de 17 355 cas suspects dont 285 décès (létalité de 1,6 %) dans 98 zones de santé appartenant à 17 divisions provinciales de la santé (DPS).




Beni : deux civils condamnés à 20 ans de SPP pour détention illégale d’arme et munitions de guerre

Le Tribunal militaire de garnison de Beni a prononcé sept jugements dans l’audience tenue ce mercredi 25 janvier 2023 à l’Auditorat militaire de garnison de Beni. Parmi les prévenus, deux civils  ont été condamnés chacun à 20 ans de servitude pénale principale pour détention illégale d’arme et munitions de guerre. Pendant ce temps, le Tribunal a aussi rejeté la demande de la mise en liberté provisoire formulée par le conseil du prévenu Kasongo Mwana Kasongo Adan, chef de bureau au Tripaix poursuivi pour évasion de détenu, outrage à l’armée et trahison.

Les prévenus qui ont écopé la peine la plus lourde, soit chacun 20 ans de prison, il s’agit de Kambale Mupini Moïse et Muhindo Mbafumoja Jean-Pierre, déclarés coupables de détention illégale des munitions de guerre et détention illégale d’arme de guerre.  Ces civils ont été également sommés à payer chacun 300.000 francs congolais des frais d’instance.

Dans d’autres dossiers, le soldat de première classe Kasereka Sondrire Sylvain a écopé 10 ans de Servitude pénale principale pour tentative de désertion à l’étranger. Ce militaire FARDC devra aussi payer 300.000 FC des frais d’instance.

Quant au soldat de première classe Kangela Ngumba Asumani, le Tribunal militaire l’a condamné à 3 ans de prison et au payement de 400.000 FC des frais d’instance pour violation des consignes.

Le Tribunal de séant a aussi condamné Mumbere Masimengo Asifiwe à 2 ans de prison pour vol qualifié. Il devra aussi payer 300.000 Fc de frais d’instance. Deux autres prévenus ont été acquittés au motif d’insuffisance des preuves sur les faits mis en leur charge. Il s’agit de Kasereka Kilaho Kulutu prévenu d’homicide preterintensionnel et Kambale Kisutshira Kahambu poursuivi pour meurtre. Les condamnés ont été mis à la disposition du Ministère public.

Le juge président les a toutefois rappelés qu’ils ont quelques jours pour interjeter appel, s’ils ne sont pas satisfaits du présent jugement. Par ailleurs mardi dernier, le Tribunal militaire a rejeté la demande de mise en liberté provisoire pour le prévenu Kasongo Mwana Kasongo Adan, chef de bureau au Tribunal de paix de Beni poursuivi pour évasion de détenu, outrage à l’armée et trahison.

Milan Kayenga




Vulgarisation de la nouvelle politique de défense de la Rdc : Gilbert Kabanda communie avec ses homologues du Burundi, de la RCA et du Cameroun

Docteur Gilbert Kabanda Kurhenga, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, se déploie, lui-même, sur le terrain, dans le cadre de la campagne de vulgarisation de la nouvelle politique de défense de la RDC. A chaque rencontre avec différentes personnalités nationales et étrangères, responsables dans les instances de prise des décisions au sein des armées comme aussi dans les administrations civiles, le numéro un de la Défense nationale ne rate aucune occasion de mettre en valeur les différents enjeux de ce document.

Dans le même élan et dans le même ordre d’idées, le patron de la Défense congolaise a partagé ses préoccupations de l’heure avec ses homologues de la République du Burundi, de la RCA et du Cameroun.

L’immeuble intelligent a servi de cadre pour ces différents échanges, et cela en marge de la 10eme session extraordinaire des travaux des ministres de la Défense et des experts sectoriels ; travaux préparatoires au sommet des chefs d’Etat des pays membres de la CEEAC.

Tour à tour, d’abord avec le ministre camerounais délégué à la présidence de la République Unie du Cameroun en charge de la Défense, Joseph Bati Assomo. Pour lui, la RDC et le Cameroun vivent une situation sécuritaire similaire.

En outre, Gilbert Kabanda a échangé avec le ministre burundais de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, honorable Niteretse Martin. Les deux hommes ont échangé sur l’évaluation des avancées du projet de partenariat pour la sécurisation des frontières de deux pays.

Enfin, c’était le tour du ministre centrafricain de la Défense, Rameau Claude Bireau d’être reçu par le docteur Gilbert Kabanda. A en croire le ministre centrafricain de la Défense, leurs échanges ont tourné autour de la mutualisation des efforts des deux États afin de relever les défis auxquels ces deux pays sont confrontés.

A l’intention de ces trois hôtes de marque, le ministre de la Défense nationale et anciens combattants a mis l’accent sur fond de la nouvelle politique de défense, sur cette autre initiative qui lui tient à coeur à savoir, la mutualisation des forces armées entre les différents pays de la CEEAC, rapporte sa cellule de communication.

De même, pour l’installation des industries militaires dans tous ces pays selon la stratégie initiée par la RDC qui regorge suffisamment des matières premières conséquentes et très compétitives ; histoire de réduire sensiblement sinon de mettre fin à la dépendance extra africaine dans ce domaine.

BM




Lubumbashi : Sama Lukonde s’enrôle et invite la population à faire de même

Comme annoncé, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a procédé, ce jeudi 25 janvier 2023 à Lubumbashi, au lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs pour la deuxième aire opérationnelle. C’était en présence des membres du Gouvernement, des autorités locales, des officiels de la CENI et de la délégation venue de Kinshasa.

Pour montrer l’exemple, le chef du Gouvernement s’est fait enrôler tout en invitant la population à lui emboîter le pas.

“Je voudrais d’abord dire que c’est fait. J’ai ma carte et je demande à tous de faire comme moi, comme il nous a été demandé dans notre rôle civique de nous enrôler. Ici je suis venu, au nom du Président de la République, lancer l’opération d’enrôlement dans la deuxième aire de la République, comme on l’a dit ça concerne 9 provinces. La province particulière où je suis c’est la province du Haut-Katanga. Tout à l’heure, moi j’ai pu me faire enrôler. C’est une indication aussi en termes d’identification parce qu’après la CENI, l’ONIP prendra le relais dans le but de délivrer la carte d’identité. Alors ici, je voudrais aussi inviter ceux qui pourront, dans les grands centres urbains, pouvoir procéder à un préenregistrement, parce que ça permet de gagner du temps mais ceux qui ne le peuvent pas, ils peuvent toujours venir remplir les fiches normalement », a dit à la presse le Premier Ministre Sama Lukonde.

Et pour le reste, ajoute-t-il, c’était juste cette invitation, cette sensibilisation à faire pas seulement à notre niveau, mais aussi au niveau des autorités provinciales qui nous ont accompagné dans cette opération pour inviter toute la population congolaise, du moins ceux qui sont en âge de voter, de s’enrôler massivement pour choisir les dirigeants qu’ils voulaient avoir demain.

A noter qu’une foule immense a accompagné le chef du Gouvernement ce mercredi au collège Imara pour le lancement de cette importante opération d’enrôlement.




Début de l’enrôlement dans le Haut Katanga : Sama Lukonde obtient sa carte d’électeur à Lubumbashi

La ville de Lubumbashi a constitué ce mercredi 25 janvier 2023, le fief du démarrage laborieux de l’opération de l’enrôlement des électeurs pour le compte de l’aire opérationnelle 2, en vue des élections de décembre 2023. Cette opération concerne 9 provinces du pays et a été lancée par le Premier ministre et chef du gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde, arrivé à Lubumbashi depuis mardi 24 janvier 2023.

La cérémonie s’est déroulée au collège Imara à Lubumbashi, à laquelle quelques ministres nationaux, le gouverneur de province Jacques Kyabula Katwe, le président de l’Assemblée provinciale du Haut Katanga Michel Katebe, le vice-gouverneur Jean-Claude Kamfwa Kimimba, les députés et ministres provinciaux ainsi que d’autres invités ont pris part active.

Moment idéal pour la responsable de la Ceni/Haut Katanga Fabienne Mukulumoya de reconnaître l’implication des autorités de la province dans l’appui sécuritaire du processus qui démarre ce jour.

Quant à l’autorité provinciale, le début de cette opération dans sa juridiction, est une preuve éloquente de la détermination du chef de l’Etat de faire respecter la voie démocratique pour accéder au pouvoir, l’organisation des élections conformément à la loi.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) par le biais de Monsieur Mabiku Totokani, le Secrétaire exécutif national, a affirmé avoir prévu une estimation d’environ 3 millions 10 mille 238 électeurs pour 551 centres d’inscriptions pour la province du Haut Katanga. Cela, dans 2 villes dont Likasi et Lubumbashi ainsi que 6 territoires. Notamment : Kambove, Kasenga, Pweto, Sakania, Mitwaba et Kipushi. 19 communes, 13 secteurs, 7 chefferies et 82 groupements sont aussi concernés.

Cérémonie terminée, le chef du gouvernement s’est enrôlé et a eu sa nouvelle carte d’électeur sous des applaudissements de l’assistance. Il en a profité pour appeler tous les Hauts Katangais à lui emboîter les pas dans l’ordre et la discipline pour la réussite du processus électoral en cours en RDC.

Rappelons que l’enrôlement des électeurs ira du 25 janvier au 23 février 2023, dans les provinces du Kasaï, Kasaï Central, Kasaï-Oriental, Lomami, Sankuru, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba et Tanganyika.

Roger Ngandu wa Mitaba




Mai-Ndombe : Reproché d’atteinte à la sûreté de l’État, le Général Christian Paypay mis aux arrêts

Le commissaire provincial de la police nationale congolaise (PNC) du Mai-Ndombe, le Général Christian Paypay  a été mis aux arrêts depuis le dimanche 22 janvier dernier.

Le patron provincial de la police de Mai-Ndombe, est accusé d’avoir procédé à la libération de certains détenus avec des « ordres manifestement illégaux » à Inongo, alors que certains d’entre eux étaient déjà à la disposition du Tribunal de Grande Instance.

Ce haut gradé a été arrêté juste après son audition de plusieurs heures par le Conseil national de la sécurité (CNS). En effet, il s ‘observe un bras de fer qui s’engage entre le pouvoir judiciaire et la Police Nationale Congolaise (PNC) dans la province du Maï-Ndombe.

Selon le Procureur général du Parquet près la Cour d’Appel de Maï-Ndombe, rapporte Mai-ndombenews.net, les détenus libérés par le Gouverneur ad intérim étaient considérés comme « dangereux » et leur libération n’aurait respecté aucune procédure.

Le Gouverneur a.i et le commissaire provincial de la PNC se sont permis d’aller libérer, je dirais faire évader les détenus dangereux qui se trouvaient au niveau des cellules aménagées au camp Léopold 2 à Inongo pour accueillir ces genres de prévenus.

Parmi ces détenus, 3 sont déjà à la disposition du Tribunal de Grande Instance. Ils les ont libérés sans se référer à ma personne, donc le Procureur général », déclare Willy Ndjoko, Procureur général de Maï-Ndombe.

Jean-Luc Lukanda Mutombo




Le Colonel Mavinga n’est plus !

C’est confirmé. Le Colonel Mavinga est mort. C’est de ses mains que le M23 avait récupéré la cité de Ntamugenga sans une forte résistance. Étant tenu au devoir de réserve sur certains dossiers à caractère sécuritaire à un moment aussi sensible, beaucoup de choses qu’il connaissait ne seront peut-être jamais dévoilées quant à la chute Ntamugenga.

Toutefois, un codétenu qui a passé des longs moments ensemble avec lui, qui ménageait ensemble avec lui, avec qui ils se faisaient certaines confidences, celles qui existent toujours entre prisonniers ou détenus a pu expliquer sa version des faits par rapport à ce qu’on l’accusait. Le témoignage d’un acteur du premier plan du front contre le M23, il a été à la tête du tout premier bataillon jungle du Congo, formé par les français.

Contrairement à la nouvelle répandue sur les réseaux sociaux, son compagnon d’infortune nous précise que le Colonel Mavinga n’est pas mort en prison. Il était certes en détention, mais pas à la prison de Ndolo. Récemment il était tombé malade en détention et pour sa prise en charge, il fut évacué dans un centre médical géré par un service de renseignement. C’est là qu’il est mort !

Ce compagnon « dément les rumeurs qui disent qu’il est mort de torture. Là où nous étions avec le Colonel Mavinga, on ne torture pas/ plus les gens. Ces vieilles pratiques ne sont plus d’actualité. Nos services de renseignement sont de plus en plus humanisés ! “, recadre ce dernier.

Il est donc conseillé aux gens d’éviter de sombrer dans des accusations gratuites. “Ne pas pouvoir opposer une farouche résistance à l’ennemi au front ou perdre une bataille n’est pas nécessairement synonyme de la traîtrise ou de la collaboration avec l’ennemi.  Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation”, écrira son compagnon d’infortune.

En plus, être arrêté et détenu, n’est pas synonyme de la culpabilité.  Des innocents remplissent nos prisons et cachots. “Je suis mieux placé pour vous le confirmer ! “, souligne t-il

Tout en s’inscrivant en faux contre cette attitude de jeter de l’opprobre à la mémoire de cet officier, larmes aux yeux, ce compagnon de conclure :” lorsqu’on n’a pas accès aux informations suffisantes, il est sage de se taire au lieu de se précipiter à condamner une personne ou lui jeter les fleurs”.

Willy Makumi Motosia




RDC-Rwanda : c’était le 22 janvier 2023

Le Jour J+60 prévu dans la feuille de route du mini-sommet de Luanda du 23 novembre dernier devait intervenir le *dimanche 22 novembre 2023. En effet, au point 8.l, est indiquée la « Reprise du dialogue bilatéral entre la RDC et le Rwanda en vue de la normalisation des relations diplomatiques et de la reprise de la coopération (Jour J+60) ».

Evidemment, il y a des préalables, notamment :

– pour le *Jour J*, la « _Cessation des hostilités en général, et en particulier les attaques du M23 contre les Fardc et la MONUSCO à compter de vendredi, 25 novembre 2022 à 18h00_ » ;

– pour le *Jour J+2*, le « _Retrait du M23 des zones occupées et retour à ses positions initiales à Sabinio côté RDC, sous le contrôle des FARDC, de la Force Régionale et du Mécanisme Ad Hoc en collaboration avec la MONUSCO_» ainsi que la « _Création d’une zone tampon avec l’appui de la MONUSCO, du Mécanisme de vérification ad hoc et de la Force régionale de l’EAC, comme prévu dans le cadre de la réunion des chefs d’état-major général de l’EAC tenue à Bujumbura, le 8 novembre 2022_» ;

– pour le *Jour J+5*, « _Les FDLR-FOCA, RED-TAMARA, ADF et les autres groupes armés opérant sur le territoire congolais doivent immédiatement déposer les armes et entamer leur rapatriement inconditionnel conformément aux termes du Processus de Nairobi, avec le soutien de la MONUSCO, du Mécanisme ad hoc de vérification et du Force Régionale EAC_» et le « _Désarmement et cantonnement du M23 en territoire congolais sous contrôle des FARDC, de la Force Régionale et du Mécanisme Ad Hoc de Vérification, avec la collaboration de la MONUSCO_» ;

– pour le *Jour J+7*, le « _Retour des Personnes Déplacées Internes (PDI) dans leurs foyers_» et

– pour le *Jour J+10*, la « _Reprise et poursuite des consultations politiques entre le Gouvernement de la RDC et les groupes armés locaux_».

Les faits sur le terrain ne se déroulant pas conformément à la feuille de route, le Gouvernement congolais, par l’entremise du ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères Christophe Lutundula, a tiré la sonnette d’alarme au travers de son communiqué du *17 janvier 2023* fondé sur le mini-sommet de Luanda. Il a fait observer qu’« …. _après avoir saboté les résolutions de ce mini-sommet et tourné en dérision les Chefs d’Etat signataires du Communiqué final sus évoqué par des manœuvres dilatoires répétées et des simulacres de retrait du territoire Kibumba ainsi que du camp militaire de Rumangabo, dont ils contrôlent toujours les localités périphériques et les voies d’accès, le M23 et les Forces de défense du Rwanda (RDF) ont massacré 227 civils congolais innocents dans les localités de Kishishe et Pambo, dans la nuit du 29 au 30 novembre 2022. Ils ont poursuivi leur offensive militaire vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo, côté RDC… ».

Aussi, pour la RDC, « _les terroristes du M23 et les autorités rwandaises qui les soutiennent n’ont pas, une fois de plus, respecté leur engagement, au mépris total de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), de l’Union Africaine (UA), du Conseil de sécurité de l’ONU et des partenaires bilatéraux_».

Le *19 janvier 2023*, par le canal de son porte-parole Yolande Makolo, le Rwanda va fait croire à l’opinion que la RDC a l’intention de se retirer et du Processus de Luanda et du Processus de Nairobi. Il va même plus loin en accusant la RDC de procéder au recrutement des mercenaires étrangers et plus de la poursuite de l’encadrement des Fdlr. Il est vrai que la RDC se dit « _prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du Chef de l’État le 20 septembre 2022, à la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU_ ». Pour le moins surprenante, la tonalité de cette prise de position de Kinshasa convainc Kigali que « _Les tentatives de la RDC de saboter ou d’abandonner ces accords régionaux ne peuvent être considérées que comme un choix de perpétuer le conflit et l’insécurité_”.

Bref, le bras de fer étant sérieusement engagé, et la *date-butoir du 22 janvier 2023 étant dépassée*, c’est le Processus de Luanda qui en prend un coup.

La question est maintenant de savoir qui en est à la base, qui en est la cause.

A dire vrai, ce n’est pas Kinshasa. Car, dans cette insécurité qui règne à l’Est de la RDC, c’est l’avenir des Congolais qui est en jeu. Pas celui des Ougandais ou des Burundais, des Rwandais ou des Soudanais du Sud, les voisins de l’Eac.

En faisant les frais des effets des millions de morts, de blessés, d’exilés, de déplacés de guerre et ceux des pillages des biens publics et privés, la RDC a besoin de paix plus que tous ses voisins réunis. Cela est de la logique élémentaire.

Par conséquent, elle n’a nullement besoin d’être belliqueuse. A moins de l’y pousser, et qu’à son corps défendant, elle en vienne à dire : « *_Assez_* !». Ce à quoi s’attend le Rwanda pour réactiver sa fameuse carte de *victimisation*.

Omer Nsongo die Lema




Dans un meeting à la grande place de la poste à Lubumbashi : Sama Lukonde invite la population à s’approprier le processus en s’enrôlant massivement

Arrivé en début d’après-midi, ce mardi 24 janvier 2023, à Lubumbashi, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a baigné dans une marée humaine depuis l’aéroport de la Luano jusqu’à la grande place de la poste dénommé Moïse Tshombe où une foule innombrable l’attendait en liesse depuis tôt le matin, bravant le soleil caniculaire de cette journée. Entonnant des chansons et scandant des slogans sur la victoire de “Fatshi béton” aux élections de 2023, dans un élan d’une véritable démonstration de force capable de tout écraser sur leur passage aux élections de 2023. Telle a été l’ambiance autour de ce grand meeting de sensibilisation.

Sama Lukonde a appelé à l’unité des forces politiques et sociales autour de la vision salvatrice du Président Félix Tshisekedi et à s’approprier du processus en cours d’enrôlement des électeurs et d’identification de la population.

Le chef du gouvernement a invité la population du Haut-Katanga à s’approprier de ce processus, en s’enrôlant massivement, en vue d’offrir une victoire, haut la main, au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour son second mandat.

Jean-Michel Sama Lukonde a promis de prêcher par l’exemple et se rendre à l’Institut Imara de Lubumbashi demain, dès le lancement officiel de l’opération dans cette aire opérationnelle, pour s’enrôler et obtenir sa carte d’électeur.

“Je suis très heureux pour l’accueil que vous m’avez réservé, moi, le Premier Ministre ainsi que la délégation venue de Kinshasa. Je dis merci à tous les fils et toutes les filles de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de Baba Kyungu wa Kumwaza. Aujourd’hui, c’est un jour joyeux et nous sommes dans une nouvelle année, 2023. Et, c’est pour la première fois que je vienne chez mes parents dans le Haut-Katanga. Donc, je vous souhaite une bonne année. Que Dieu vous bénisse. Aujourd’hui est le jour que nous montrons notre force, notre Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a la vision d’unifier le pays. Il avait voulu passer le message sur “l’union sacrée”. Et, c’est la raison pour laquelle les leaders politiques avaient accepté de le suivre dans sa vision de l’Union sacrée. Et aujourd’hui, nous disons à tous les partis membres de l’Union sacrée, ceux qui nous ont reçu aujourd’hui, nous leur disons merci pour cet accueil, et pour avoir démontré notre force. Chez nous un adage dit un “seul doigt ne peut pas tuer le pou”. Il faut que nous nous unissions comme on le dit “l’union fait la force”, a fait savoir Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre.

Concernant la bonne tenue des élections en décembre prochain, le Chef du Gouvernement Sama Lukonde a rassuré encore une fois de plus de l’accompagnement du Gouvernement à la CENI pour des élections de qualité en décembre prochain.

Comme les bonnes choses ne durent pas, comme on le dit, juste au moment où Jean-Michel Sama Lukonde a terminé son message une fine pluie interprétée comme signe de bénédiction divine a, en quelques minutes, arrosé l’espace, sans pour autant entamer la détermination de la population qui a repris paisiblement le chemin de retour.

Après ce meeting, le chef du gouvernement est allé présider la réunion du Conseil de sécurité au gouvernorat à Lubumbashi.