Kinshasa : un mort et plus de 11 blessés, bilan d’un affrontement ce jeudi entre les agents de l’ACCO et ACHACO au Rond-point Ngaba

Un mort et plus de 11 blessés, c’est le bilan d’un affrontement, survenu ce jeudi 9 janvier entre les membres de l’association des Chauffeurs du Congo, ACCO et de l’association des chargeurs du Congo, ACHACO au niveau du Rond-point Ngaba.

 

Cette information est livrée par le président provincial de l’ACCO de la ville de Kinshasa qui a été joint au téléphone par la rédaction de LeQuotidienrdc.com.

 

Bienvenu Kakule renseigne que le corps sans vie de la victime est actuellement gardé aux cliniques universitaires de Kinshasa alors que les blessés sont pris en charge dans les cliniques de proximité.

 

“Il y a nos amis de l’ACHACO qui étaient partis faire un complot avec nos amis des FARDC qui sont en train de garder la commune de Makala, en leur demandant de venir les faire entrer au Rond-point, de chasser l’ACCO afin que ça soient eux qui travaillent (…) Quand les tiraillements ont eu lieu, les amis de FARDC ont commencé à tirer à balles réelles et c’est comme cela, il y a eu des balles qui ont atteint nos membres, au point où il y a eu même mort d’homme. Celui qui avait reçu la balle là, est mort et est aux cliniques universitaires” explique Bienvenu Kakuke.

 

Signalons qu’un conflit oppose depuis plusieurs mois les membres de l’association des chauffeurs du Congo à ceux de l’association des chargeurs du Congo au sujet de la gestion des parkings dans la capitale. Après intervention de l’hôtel de ville de Kinshasa, les membres de l’ACHACO avaient été sommés de gérer les parkings des biens et laisser l’ACCO gérer les parkings des personnes. Une décision qui souffre d’application à ces jours.

 

Loup solitaire




Le conseil supérieur de la défense enjoint de prendre des dispositions contre tout comportement qui a un caractère subversif

Ce mercredi à la Cité de l’Union africaine, le Chef de l’État, Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), a présidé une réunion du Conseil supérieur de la défense élargi, où la situation opérationnelle dans toute la RDC, spécifiquement dans l’Est a été passée en revue.

Cette réunion, qui a connu la participation de la Première ministre Judith Suminwa, des officiers supérieurs, responsables de principales branches de l’armée, de la PNC ainsi que des services de sécurité, était la première avec le nouveau Chef d’État-major général, Jules Banza Mwilambwe. Ce dernier a profité de l’occasion pour donner les grands axes de sa vision concernant notamment la montée en puissance des FARDC.

« Comme vous l’avez suivi à travers les médias ce matin, dans le rapport qui a été fait par le chef d’État-major général, nos troupes ont repris l’initiative et, vous allez voir que dans les jours qui viennent, la montée en puissance des FARDC va se poursuivre et les pans du territoire qui sont occupés par les forces d’agression seront tous récupérés un par un », a déclaré le porte-parole du Gouvernement, le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya.

« Au-delà de la question opérationnelle qui a été abordée dans toute sa dimension, nous avons aussi abordé les aspects diplomatiques de ces questions où vous avez noté avec nous l’isolation de plus en plus constatée du Rwanda qui montre que ce n’est pas le pays qui veut la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

À cet effet, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères a reçu des orientations précises sur ce qui doit être fait à ce niveau.

Par ailleurs, le Conseil a décidé que, dans le même esprit, les aspects judiciaires doivent se poursuivre à l’encontre des comportements, des attitudes qui sont suspects, qui ne sont pas de nature à renforcer l’unité nationale ou l’union derrière les FARDC.

« Pour mettre fin à cette situation d’agression, le ministre de la Justice, mais aussi l’Auditeur général des FARDC qui participaient à la réunion, vont tous prendre des dispositions à leur niveau pour s’assurer que tout comportement qui a un caractère subversif, qui ne rentre pas dans l’objectif premier, qui est celui de la reprise de l’intégrité territoriale de notre pays, ce sont les comportements qui pourront être sanctionnés », a annoncé Patrick Muyaya.

Au sujet des informations propagandistes contre l’armée congolaise relayées dans certains médias, le ministre Muyaya a informé que « des mesures seront prises dans les jours à venir contre tous les médias qui travailleraient dans le sens d’accompagner l’œuvre terroriste qui s’est faite en RDC pour l’impératif de la paix ».

Au terme de cette réunion, le Président de la République a, à nouveau, loué la bravoure et les sacrifices des FARDC. Il a lancé un appel à tous les Congolais à faire confiance aux efforts soutenus du gouvernement engagé sur les fronts militaires, diplomatiques, judiciaires, économiques et médiatiques, pour restaurer la paix dans l’Est du pays.




Assignations budgétaires à la DGRAD : Etienne Utshudi dépasse la barre de 100 % pour réaliser 103 %, soit 4.422.419.000.972 CDF CDF pour les assignations fixées à 4.264.676.130.539 CDF

2024 s’est clôturé sur une très bonne note à la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participations, DGRAD en sigle, en ce qui concerne la réalisation des assignations budgétaires adoptées par l’autorité budgétaire qui n’est autre que le Parlement.

Sous le bon coaching de Doudou Fwamba Lusinde, ancien DGA de la DGRAD et actuel Ministre des Finances, qui a reçu la mission de la part du Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de mobiliser les recettes pour donner les moyens de sa politique au Gouvernement congolais, la nouvelle équipe dirigeante de la DGRAD, conduite par les technocrates fils-maison de cette régie financière sous la direction de Me Etienne Utshudi Lutula, vient de réaliser les prouesses en dépassant la barre des 100%.

En effet, au dernier jour de l’année 2024, la DGRAD affiche un montant de 4.422.419.000.972 CDF, soit 103 % pour les assignations fixées à 4.264.676.130.539 CDF.

Lorsqu’il a pris le pouvoir, Etienne Utshudi Lutula a trouvé les réalisations budgétaires à 42%. Au bout des deux semaines, il a caracolé en dépassant 100%, pour réaliser 113% au mois de novembre. Et pendant le mois de décembre où le travail est au ralenti, avec une délocalisation des bureaux du siège et de l’Administration centrale, après l’incendie enregistré le 30 novembre dernier, l’équipe dirigeante de la DGRAD vient de prouver à la face du monde que le choix opéré par le Chef de l’Etat, sous l’impulsion du Ministre des Finances n’a pas été vain, parce qu’elle vient de dépasser également la barre des assignations budgétaires du mois de décembre pour réaliser 387.366.806.519 CDF, soit 135% comme taux d’exécution pour les assignations fixées à 285.680.444.399 CDF par l’autorité budgétaire.

Il est possible de comprendre le combat acharné entamé par les adversaires de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui ont tenté de jeter des pierres sur cette nouvelle équipe, parce que déjà, ils avaient saisi qu’avec cette nomination, la DGRAD allait quitter l’enfer où elle a été placée pour prendre la tête des régies financières en termes des réalisations budgétaires. Et aujourd’hui, c’est chose faite. Ce qui augure de jours meilleurs pour cette régie financière dont les bureaux ont été déplacés vers la gare centrale toujours dans la commune de la Gombe.




RDC : Les Journalistes du Haut-Katanga dénoncent le meurtre de leur confrère Adonis Patrick Numbi

Plusieurs journalistes de la province du Haut-Katanga ont organisé une marche pacifique ce mercredi 8 janvier 2025 pour protester contre le meurtre de leur confère Adonis-Patrick Numbi.

 

Ces professionnels des médias ont fustigé l’attitude des autorités provinciales qui ont refusé de recevoir le mémo leur destiné à cette occasion.

 

Adonis-Patrick Numbi aurait été victime d’une agression à l’arme blanche par des

bandits non autrement identifiés, indique un communiqué de l’UNPC publié ce mercredi.

 

Kamanda wa Kamanda Muzembe, président national de l’UNPC, appelle les autorités « à faire la lumière sur cet acte pour retrouver et réprimer les auteurs conformément à la loi.

Il appelle aussi les journalistes au calme en attendant les conclusions des enquêtes.

 

 

 

 

 

 

 

Mboshi




Kinshasa : Un réseau des voleurs des motos démantelé par la police dans la commune de Limete

Les éléments de la Police Nationale Congolaise ont mis la main sur des présumés voleurs des motos ce mercredi 8 janvier 2025.

Selon la victime, les malfrats sont tombés dans le filet des forces de l’ordre après avoir commis à deux reprises leur forfaits chez un pasteur habitant sur Dilandos, à la première rue, commune de Limeté.

« Ces voleurs avaient volés ma première moto au mois de décembre. Aujourd’hui ils ont volé une autre. Suis étonné de constater qu’ils opèrent pendant la journée. J’ai déposé une plainte au poste de notre Police qui se trouve à quelques mètres de l’église. C’est après la descente des éléments sur terrain, qu’ils sont tombés sur ces malfrats », témoigne la victime qui ne veut pas être dépendant de ses fidèles à Cent pour Cent.

Tout en Félicitant la police pour ce travail abattu, ce pasteur encourage par ailleurs la population à collaborer avec les services afin de dénicher les malfaiteurs.

Il souhaite cependant que les présumés voleurs restituent ses engins et qu’ils subissent la rigueur de la loi.

 

 

Jonsard Mikanda




RDC: Le tueur de deux sujets Chinois à Mwene-ditu arrêté par les services de sécurité 

L’assassin de deux chinois à Mwene-Ditu, le policier Mutombo Kanyemesha, alias “méchant méchant”, a finalement été arrêté ce mercredi 8 janvier 2025 à Ngandanjika, dans la province de Lomami alors qu’il s’apprêtait à se rendre au Grand Katanga.

L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice, qui avait appelé à son arrestation, à l’instar du gouvernement Congolais, félicite les autorités de la province de Lomami pour cette prouesse et plaide pour un procès juste et équitable.

Signalons que cet homme en uniforme avait abattu, le mercredi 1er janvier, ces deux ingénieurs chinois de l’entreprise CREC-6 qui construit la RN1, axe Mwénéditu-Lupata, suite à un conflit lié à la viande de bœuf.

 

Loup solitaire




RDC : Les administrateurs des territoires du Kasaï-Central et Kasaï-Oriental dotés des véhicules Land Cruiser 

C’est un don du président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi qui a remi aux administrateurs des territoires des provinces du Kasaï-Central et Kasaï-Oriental. Ce don est composé des véhicules Land Cruiser 4×4 destinés aux cinq territoires par chacun.

 

A Kananga tout comme à Mbuji-mayi, les cérémonies de réception de cette dotation par les administrateurs des territoires se sont déroulées le lundi 06 janvier 2024.

 

Ce don vise à faciliter la mobilité de ces administrateurs des territoires afin d’améliorer leurs services vis-à-vis des administrés dans le cadre des itinérances.

 

Au Kasaï-Central, c’est le Vice-gouverneur de province qui a procédé à cette remise des véhicules. Il a appelé les bénéficiaires à une utilisation rationnelle de ces engins.

 

“Ces véhicules ne vous sont pas donnés pour l’usage commercial. On vous croise avec ces engins avec des passagers commerciaux à bord vous allez rencontrer la province sur votre chemin”, a averti Job Kuyindama Kandende.

 

Ces engins viennent ainsi pallier à la difficulté qu’éprouvaient il y a un moment, les administrateurs des territoires pour se déplacer dans les coins reculés du siège du territoire.

 

 

 

 

 

Fabrice Kabamba




S’adressant aux membres de L’UDS : Kabasele Tshimanga plaide pour la formation d’un gouvernement de gauche 

Le Président National de l’UDS, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, répondant à la presse à l’issue de son discours prononcé à la Matinée Politique de son parti, le 04 Janvier 2025 au Centre Bondeko de Kinshasa.

Le samedi 04 janvier 2025 dernier au Centre Bondeko de Kinshasa, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, a tenu une matinée politique ayant pour thème “L’édification de l’État socialiste en RD Congo ” dans le cadre de la commémoration de la Journée Nationale des Martyrs de l’Indépendance. À cette occasion, le Président National de l’UDS, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, s’est adressé aux membres de son parti dans un discours axé sur l’état de la Nation congolaise depuis l’Indépendance à ce jour. Il a également abordé les questions d’actualité notamment le remaniement gouvernemental déjà annoncé. Pour lui, le Président de la République devrait former, cette fois-ci, un gouvernement exclusivement de gauche. Voici l’intégralité dudit discours.

DISCOURS DU PRESIDENT NATIONAL DE L’UDS

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Ce jour du 04 Janvier 2025, notre Vaillant Peuple célèbre le soixante-sixième anniversaire des émeutes du 04 Janvier 1959. Ces tristes événements avaient été occasionnés par l’interdiction du meeting de l’Alliance des Bakongo, ABAKO, par les autorités coloniales de l’époque.

La colère provoquée par cette annulation injustifiée s’était mêlée à la rage des fanatiques déçus de l’AS Victoria Club qui venait de courber l’échine devant le FC Mikado, équipe supposée soutenue par les colons.

Le bilan de ces émeutes demeure inconnu à ce jour. Des chiffres sont contradictoires. Tantôt, on parle de 49 morts, tantôt on cite plus de 500 victimes. Quel que soit le nombre de morts, la mèche de la libération de notre Peuple a été ainsi allumée par les colonisateurs belges eux-mêmes.

De fil en aiguille, les événements s’étaient vite enchaînés. Dépassé et déstabilisé, le pouvoir colonial consentit à convoquer, à contrecœur, la fameuse Table Ronde belgo-congolaise qui s’était tenue du 20 janvier au 20 février 1960 à Bruxelles (Belgique) et qui fixa la date de notre indépendance au 30 Juin 1960.

Le sang de ces glorieux Congolais libéra enfin tout notre Peuple ! Le sang d’une infime minorité coula pour la liberté de la majorité des Congolais. La page de la libération des Congolais fut ainsi écrite avec le sang dans la douleur.

En jetant un coup d’œil furtif en arrière, il convient de constater que la situation de notre Peuple n’a guère évolué en soixante-six ans d’indépendance. Tous les différents gouvernements qui se sont succédés n’ont rien fait pour le développement du pays. Leurs animateurs ont seulement assouvi leurs intérêts égoïstes. Le Peuple Congolais vit une situation semblable à celle qui était la sienne sous la colonisation, les conditions de vie s’étant sérieusement dégradées au point où de méchantes langues peignent un tableau sombre qui nous renvoie aux années du début du vingtième siècle.

 

Qu’a fait le Peuple Congolais pour connaître un tel sort ?

L’indépendance de notre pays, notre indépendance, obtenue dans des circonstances qui restent à élucider, ressemble aujourd’hui à un cadeau empoisonné, à un piège bien tendu aux pauvres politiciens congolais sans culture ni expérience politiques connues à l’époque.

Tout a été fait selon les règles de l’art par les colonisateurs belges pour que les Congolais soient incapables de se gérer, soient continuellement dépendants de leurs anciens maîtres, soient toujours à leur service.

La colonisation belge avait bien planifié les choses. Car, les Congolais avaient été divisés, vers les années 1945, en deux blocs antagonistes, l’un majoritaire composé des indigènes appelés « primitifs » contre l’autre minoritaire constitué des célèbres « évolués », ces « mundele ndombe », préparés à servir servilement et aveuglement l’ancienne métropole, même après notre indépendance nominale.

Les conséquences néfastes de cette division créée de toutes pièces se remarquent même aujourd’hui. Les multiples crises politiques congolaises sont fomentées par les anciens colonisateurs à travers leurs solides réseaux des « collabos », ces ex-évolués, qui leur obéissent au doigt et à l’œil.

Effectivement, ce plan sordide a été minutieusement mis au point pour que les Congolais soient « éternellement » dominés et corvéables à souhait. Curieusement, notre classe politique coupée des réalités et de la base ne fait aucun effort pour se libérer et reste toujours enchaînée. Elle n’arrive pas à briser, même au vingt-unième siècle, ces chaînes de l’esclavagisme, du néocolonialisme et de l’exploitation.

Les politiciens congolais sont presque les seuls au monde à parcourir l’ancienne métropole et les Etats-Unis d’Amérique à la recherche des parrainages politiques comme de petits enfants, oubliant que le pouvoir émane de notre Peuple. Pauvres traîtres !

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

S’opposant à cette liberté « surveillée » et déterminé à jouer courageusement sa partition dans l’affermissement de notre indépendance, même fictive, notre Parti Politique prend, ce jour, ses responsabilités pour sonner le tocsin de la liberté, le tocsin de la libération. Le Peuple Congolais doit enfin se libérer du joug impérialiste.

En 66 ans d’indépendance, la vie du Peuple Congolais se détériore chaque jour. Tous les clignotants sont au rouge. La gestion est catastrophique. Notre Peuple ne sent aucun changement dans sa vie tandis que l’horizon du bonheur se noircit davantage. Et les politiciens de toutes tendances sans vision ne font que se remplir les poches dans l’insouciance la plus totale au moment où la population broie du noir.

De l’indépendance à ce jour, ce sont les mêmes politiques, libérales et néolibérales, imposées directement par les impérialistes ou indirectement par leurs instruments, notamment la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et autres Banque Africaine de Développement, qui sont régulièrement appliquées sans résultats escomptés. Ces politiques inhumaines ont littéralement échoué et aggravé la misère de notre Peuple.

 

Les impérialistes nous dictent tout, placent leurs marionnettes dans nos institutions, inspirent nos actions et contrôlent nos décisions sans une quelconque réaction de notre classe politique.

Oui, les impérialistes nous dictent tout et tout. Leurs agents sont placés dans l’appareil de l’Etat et dans les rouages de notre système économique. Rien n’échappe à leur vigilance ni à leur contrôle.

La destruction de notre tissu économique et social hérité de la colonisation a été faite à dessein. En effet, la zaïrianisation de triste mémoire inspirée au Président Mobutu, le plus grand agent de l’impérialisme dans notre pays, comme les pillages de 1991 et 1993 ont été commis dans l’unique but de mettre notre pays à genoux.

La corruption qui bat son plein en République Démocratique du Congo est voulue, pensée, encouragée et entretenue par les impérialistes. Il en est de même des détournements chroniques des deniers publics dont les fruits délictueux sont planqués dans la plupart des banques impérialistes.

Face à cette descente aux enfers imputable aux caisses de résonance des impérialistes et à l’échec de toutes les politiques néocoloniales pratiquées dans notre pays, notre Parti Politique a décidé, fort de son engagement idéologique, de s’opposer, de toutes ses forces et par voie démocratique, à l’exploitation du Peuple Congolais.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Le sang des Martyrs de notre Indépendance a été versé pour la liberté et la souveraineté du Peuple Congolais. Ce sang nous interpelle et place l’UDS face à ses responsabilités historiques. D’où le choix du socialisme qui se présente comme une alternative crédible par rapport au capitalisme prédateur qui sévit dans notre pays.

Certes, le capitalisme a toujours dénigré le socialisme. Mais, la réalité est tout autre. Il sied de rappeler que la première puissance mondiale actuellement c’est la Chine socialiste. Partie de rien et bravant les difficultés de toutes sortes, la Chine a surpris et surprendra encore l’humanité. C’est la fierté des socialistes que nous sommes.

La Fédération de Russie, digne héritière de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, ex-URSS, a rebondi et démystifié tous les prophètes des malheurs. Son redressement a confondu ses détracteurs. Les milliards des dollars américains engloutis par le gouvernement américain pour la disparition de l’ex-URSS afin de mieux dominer seul le monde ont été un gâchis énorme. La Russie a infligé un formidable camouflet à ses adversaires occidentaux en dépit de plus de 15 000 sanctions prises contre elle dans le cadre de l’opération de démilitarisation et de dénazification en cours en Ukraine. Coup de chapeau à la Russie qui avait énormément contribué à la décolonisation des pays africains, asiatiques et latino-américains.

La République Populaire Démocratique de Corée sort aussi sa tête de l’eau et ses griffes. Marginalisée, mise au ban de l’Occident minoritaire, elle a déjoué tous les pronostics défavorables. Elle a démontré que les sanctions ne sont pas une fatalité mais un stimulant pour relever les défis.

 

Et le Cuba socialiste ? Quelle résilience ! Malgré le blocus illégal, criminel et inhumain qui date des décennies, le Cuba socialiste tient debout. Quelle résistance ! Le Peuple cubain nous inspire respect et admiration.

La République Bolivarienne du Venezuela, pour sa part, se maintient contre vents et marées. Elle réalise des prouesses économiques et sociales inattendues. Avec le pays de Bolivar, Chavez et Maduro, nous avons appris qu’il faut prendre les sanctions du bon côté.

Sans oublier le Vietnam.

Ces quelques cas de réussite du socialisme confondent tous ses adversaires

Notre choix c’est le socialisme ! Nous l’assumons pleinement. Oui, il faut un régime socialiste en République Démocratique du Congo ! Seul l’Etat socialiste sauvera notre pays de l’abîme, de la déroute, de la déliquescence !

Avec le socialisme, la République Démocratique du Congo sortira définitivement des ténèbres. C’est le bonheur du Peuple Congolais tant recherché qui sera au rendez-vous. Un régime socialiste s’occupera de tous les citoyens congolais sans discrimination, sans exception, améliorera les conditions de vie de notre Peuple, contribuera à cimenter l’unité nationale et à renforcer la cohésion nationale.

La gouvernance de l’Etat sera différente et réellement au service du Peuple Congolais. Dans la foulée, l’Etat sera réformé et la gestion de ses divisions administratives sera améliorée pour le grand bien des administrés.

Le système politique actuel mérite d’être repensé et modernisé. Archaïque, il est copié sur les modèles impérialistes. La participation du Peuple Congolais à la gestion n’est pas évidente. Mis à l’écart, le Peuple Congolais n’est pas acteur de son propre destin. On s’en sert seulement quand il s’agit des élections.

Quant au système électoral, il est très mal organisé, pensé en termes de conservation de pouvoir par ceux qui sont aux affaires. L’expérience électorale vécue est décevante. Les différents scrutins passés ont été émaillés des cas de corruption, d’achat des bulletins de vote, de manipulation des résultats de vote, de bourrage des urnes. Dans ces circonstances, il est osé de parler des élections libres, démocratiques et transparentes. C’est une comédie électorale qui vaut la peine d’être dépoussiérée de fond en comble.

Le paysage politique est le plus burlesque. Car, il est difficile de voir les partis respecter leurs idéologies, offrir au Peuple des programmes électoraux en phase avec leurs engagements idéologiques. D’ailleurs, la plupart sont des partis bourgeois, néocoloniaux, qui ont trahi notre Peuple. Ce qui compte pour ces partis c’est le pouvoir pour le pouvoir. D’où l’inaction politique actuelle.

En matière sécuritaire, nos services de défense et de sécurité n’ont connu aucune évolution palpable. Ils fonctionnent sur le modèle colonial. Ils ne sont pas façonnés pour un Etat indépendant qui fait l’objet des convoitises à cause de ses ressources naturelles. La doctrine, les méthodes de formation et d’encadrement demeurent les mêmes et sous le contrôle des forces impérialistes.

En diplomatie, la République Démocratique du Congo a cessé d’être un membre actif du Mouvement des Non-Alignés prônant la neutralité pour être maintenant ravalée au niveau de marchepied des impérialistes. On sent l’absence de volonté d’influencer la politique internationale.

D’ailleurs, la présence de la MONUSCO sur notre sol ne se justifie pas. Cet instrument impérialiste de balkanisation de notre pays qui a lamentablement échoué, devra partir. Son maintien illustre bien sûr notre faiblesse.

A quoi servent les entreprises publiques ? A rien. Mal gérées et saignées à blanc, elles n’apportent que des miettes au Trésor Public. Ce bas de laine de notre grand-mère commune a été dévalisé. Par ailleurs, les réformes de la COPIREP avec la bénédiction de la Banque Mondiale se sont avérées inutiles.

Qui songe au logement de notre Peuple dans un système capitaliste où l’individualisme et l’égoïsme règnent en maîtres ? Personne. Mais, sous le socialisme, le logement des citoyens sera prioritaire parce qu’il contribue à la sauvegarde de la dignité de l’homme. Chaque citoyen congolais aura son toit.

L’enseignement actuellement au rabais et à l’abandon aussi sera revalorisé. Il ne peut être nullement laissé dans les mains des aventuriers et des commerçants de tous poils. Car, l’enseignement n’est pas une marchandise. L’instruction de l’homme fait partie de ses droits inaliénables.

Notre agriculture qui a nourri le monde par le passé, a été complètement détruite afin de favoriser l’importation des produits agricoles étrangers. Ce sont là des méthodes propres aux impérialistes.

La santé c’est pire. Le capitalisme a aussi détruit notre système de santé qui figurait parmi les meilleurs en Afrique. Le Peuple Congolais ne sait plus se faire soigner convenablement ou se faire prendre en charge par l’Etat. Par exemple, le ticket tiers-payant dans le secteur de la santé est devenu un vieux souvenir. Quant au personnel médical congolais, il fait la honte. Tout se vend, tout s’achète dans les milieux médicaux de notre pays. A l’instar d’autres secteurs de la vie nationale gangrenés par la corruption.

La culture congolaise, diversifiée et riche, est également délaissée. Seul le socialisme qui connaît l’importance de la culture dans la vie du citoyen, saura faire sa promotion afin de valoriser notre identité nationale.

La protection de nos valeurs traditionnelles passe avant toute chose. Un Peuple qui ne sait pas défendre et sauvegarder ses valeurs traditionnelles, est fait pour subir la domination des autres. La domination culturelle est la plus dangereuse. Elle acculture l’homme, le coupe de ses racines et origines. Le système socialiste qui connaît l’importance de la culture, s’érigera en bouclier.

Quant à notre diaspora, elle a été dans l’ensemble incapable de contribuer à la défense de notre indépendance. Formatée pour servir les intérêts de l’impérialisme, la diaspora congolaise ne s’est pas inspirée des exemples d’autres communautés étrangères éparpillées à travers le monde qui contribuent au développement de leurs pays.

Tout ça ne date pas d’aujourd’hui et ne peut être imputé au régime du Camarade Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a trouvé ce pays dans un état de putréfaction très avancée. Actuellement, il se démène tant bien que mal pour redresser la situation.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Le socialisme est l’antidote du capitalisme, devons-nous le souligner. Mais, il est le mieux indiqué pour l’instauration d’un monde juste, meilleur, solidaire, épris de justice et d’équité. Et ce, dans le strict respect de la souveraineté de chaque Etat. Est-il besoin de rappeler que le socialisme s’adapte aux réalités du milieu où il s’applique ?

Le socialisme prôné par l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, ne sera jamais une pâle copie d’un autre modèle socialiste importé d’ailleurs. Non ! Il s’agira du socialisme à la sauce congolaise, conçu par les Congolais pour les Congolais. Il ne sera pas comparable à aucun autre modèle existant.

Les valeurs universelles du socialisme seront d’autre part sauvegardées. Autrement dit, la solidarité entre Camarades sera toujours agissante. Le Grand Maître Karl MARX nous avait légué un testament immuable : « Prolétaires du monde entier, unissez-vous ! ». C’est le fondement même de l’internationalisme révolutionnaire.

Ainsi, nous mettons à profit cette opportunité pour remercier très vivement le Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, le Parti du Travail de Corée, PTC, le Parti Communiste Cubain, PCC, et d’autres organisations étrangères amies pour leur contribution combien précieuse à notre lutte. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.

L’opinion congolaise devrait le savoir. Ce qui touche le PSUV, le PTC, le PCC, par exemple, touche également l’UDS. En conséquence, notre Parti Politique ne restera jamais insensible aux attaques dirigées contre les forces progressistes partout où elles se trouvent. Car, les socialistes, nous formons un seul corps dont les organes sont éparpillés à travers le monde.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Cette occasion nous permet de fixer l’opinion nationale congolaise sur certains sujets d’actualité.

De prime abord, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, soutient inconditionnellement le Camarade Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat. L’UDS lui apporte tout son appui, lui témoigne de son indéfectible attachement et renouvelle son engagement à L’accompagner.

La position de l’UDS est claire sur la question de la nouvelle Constitution. L’Union des Démocrates Socialistes, UDS, s’étonne du débat archaïque engagé par les forces rétrogrades et impérialistes de notre pays à ce sujet. Toute Constitution étant changeable par principe par le Peuple, il n’appartient exclusivement qu’au Peuple Congolais de décider souverainement du sort de l’actuelle Constitution. Dans ce cas, il n’existe pas des dispositions verrouillées d’une part et des dispositions non-verrouillées d’autre part. Aucun individu n’a le droit de bloquer ou d’empêcher ce processus. Ainsi, toute démarche contre le changement de Constitution est antidémocratique sur toute la ligne.

Par ailleurs, notre Parti Politique émet le vœu de voir les représentants des forces progressistes congolaises faire partie de la Commission qui sera mise en place pour examiner la réforme constitutionnelle. D’habitude, ce sont des agents de l’impérialisme qui se retrouvent régulièrement dans de telles commissions pour veiller aux intérêts de leurs maîtres.

L’annonce du remaniement gouvernemental dans les prochains jours nous pousse à donner notre avis. Depuis son arrivée au pouvoir, le Camarade Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, homme de gauche, n’a pas encore mis en place un gouvernement constitué exclusivement des femmes et des hommes de gauche. D’ailleurs, il travaille avec les résidus des régimes de Mobutu, de Kabila Père et de Joseph Kabila venus se recycler au sein de l’Union Sacrée de la Nation, ce regroupement des politiciens sans foi ni loi. Or, il est établi que les gouvernements de coalition contre nature sont les plus inactifs et marqués du sceau de l’immobilisme.

Cette fois-ci, il est souhaitable de donner au Peuple Congolais un gouvernement de gauche en commençant par le Chef de gouvernement. Seuls les femmes et les hommes de gauche idéologiquement outillé sont capables de mieux appliquer son programme gouvernemental « Le Peuple d’abord ».

Ainsi, l’UDS ne souhaite pas que les Institutions de Bretton Woods parachutent encore leurs pions dans le gouvernement de la République ni dans d’autres institutions nationales.

S’agissant de l’agression du Rwanda contre notre pays, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, défend l’unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays. De ce fait, elle condamne donc les atermoiements indignes et hypocrites de la fameuse Communauté Internationale qui souffle le chaud et le froid, qui joue le double jeu. Le Rwanda est au service des Etats-Unis d’Amérique qui pillent nos ressources par son biais.

En vue de mettre fin à cette guerre qui a trop duré, l’UDS s’oppose à tout cessez-le-feu et encourage nos vaillantes FARDC à utiliser tous les moyens, possibles et impossibles, mis à leur disposition pour le retour d’une paix durable à l’Est, y compris l’utilisation de l’aviation militaire.

Dans le même ordre d’idées et pour des raisons de sécurité, l’UDS préconise l’interdiction de toutes les ONGs internationales à l’Est de notre pays.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Force antifasciste nationale, l’UDS lance un appel patriotique à l’unité des forces progressistes congolaises. Elle invite toutes les forces sociales et ouvrières congolaises de gauche à s’unir pour engager ensemble un ultime combat contre l’impérialisme dans notre pays.

Ce combat exige aussi la participation des femmes et de la jeunesse congolaises. Ces couches importantes de notre population ne doivent pas être laissées sur le bord du chemin. Rien ne peut se faire sur cette terre des hommes sans l’implication des femmes et de la jeunesse.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

La nouvelle aube socialiste baigne la République Démocratique du Congo de ses rayons libérateurs. Dans l’intérêt supérieur de notre Peuple.

A nous de saisir cette opportunité.

Ce combat de libération de notre Peuple, l’UDS le mène au nom des Martyrs de l’Indépendance, au nom de Patrice-Emery Lumumba, au nom de Pierre Mulele, au nom de M’Zee Laurent-Désiré Kabila, au nom d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba et, enfin, au nom de notre Vaillant Peuple, victime de l’impérialisme et du fascisme.

Je termine par présenter mes meilleurs vœux de Nouvel An 2025 à tous les Camarades de l’UDS, à tous nos invités, au Peuple Congolais pour que 2025 soit différent des années écoulées ainsi qu’aux forces progressistes mondiales.

Je vous remercie !

Fait à Kinshasa, le 04 Janvier 2025.

Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI

Président National

Sénateur honoraire




Les défis qui attendent le Lieutenant général Jules Banza, nouveau chef d’état-major général des Fardc 

Nommé récemment par le Président de la République, Félix Tshisekedi, commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo, le Lieutenant général Jules Banza a pris officiellement ses fonctions le lundi 6 janvier 2025 au cours d’une cérémonie organisée au camp Lieutenant-Colonel Kokolo et présidée par le Président de la République. Le nouveau chef de l’armée de la RDC a à cette occasion reçu du Président de la République l’étendard de commandement, marquant ainsi le début de sa mission avec des objectifs visant à renforcer la capacité opérationnelle des forces armées de la République démocratique du Congo et de défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême comme il l’a juré lors de sa prise de pouvoir.

La nomination de lieutenant général Jules Banza à la tête des armées de la République démocratique du Congo intervient à un moment où le Président de la République s’est engagé à la restructuration en son sein.

Situation sécuritaire très tendue dans l’Est de la RDC

Un des défis à relever par le nouveau patron des Fardc, c’est la gestion de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo au moment où les troupes congolaises sont engagées au front contre la coalition M23-RDF–AFC. Les dernières avancées de cette dernière sur la ligne de front avec la conquête de certaines agglomérations stratégiques à l’instar de Masisi-centre le week-end dernier est un véritable défi pour le lieutenant général Jules Banza qui est appelé à renverser la tendance pour repousser loin l’armée rwandaise avec leurs supplétifs de M23 et de AFC. Aussi la neutralisation des groupes armés locaux et les différents groupes armés locaux et étrangers comme les Maï-Maï et les ADF dont l’activisme n’est plus à démontrer dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.

Bien que la RDC bénéficie du soutien de la mission des Nations unies (MONUSCO) et d’autres forces armées étrangères telle que l’Updf, armée ougandaise, le rôle des FARDC dans la gestion de cette crise reste important. Les FARDC doivent être, comme toujours, à la première ligne de défense, jusqu’au sacrifice suprême comme l’indique bien leur serment. Tout en améliorant la collaboration avec les forces de l’ONU, les forces étrangères et les autorités locales, le patron de l’armée congolaise devra également renforcer la collaboration avec les jeunes volontaires dits les patriotes, Wazalendo. Un groupe armé qui vient en appui aux FARDC contre le M23, mais parfois des tensions surviennent entre les deux parties.

La modernisation de l’armée congolaise

Un autre défi majeur pour le lieutenant général Jules Banza sera la modernisation des FARDC. L’armée congolaise souffre encore de nombreuses lacunes en matière d’équipement moderne à même de faire face devant l’ennemi. Bien que des efforts aient été faits ces dernières années pour moderniser les infrastructures et les armements, le processus reste insuffisant face aux besoins croissants d’une armée moderne et réactive, surtout en ayant en face des groupes armés très mobiles et qui bénéficient de l’exploitation minière des minerais dans l’Est de la RDC pour se renforcer. Le lieutenant général Banza devra donc convaincre le Gouvernement d’accélérer la modernisation de l’armée, et en optimisant l’utilisation des ressources disponibles pour améliorer les capacités opérationnelles, techniques et stratégiques des FARDC.

Lutte contre la corruption

La corruption est une gangrène au sein de nombreuses institutions congolaises, y compris l’armée. Les FARDC ne font pas exception. Le manque de transparence dans la gestion des fonds, des équipements et des ressources humaines nuit à l’efficacité de ce corps pour la défense de la patrie. Ainsi, Jules Banza devra aussi lutter contre cette corruption endémique, en mettant en place des mécanismes de contrôle rigoureux et en assurant une gestion plus transparente des ressources de l’armée. L’amélioration des conditions de vie des militaires engagés au front, en supplément de ce qui est déjà fait figure aussi parmi les défis qui attendent le lieutenant général Jules Banza.

Si les défis sont nombreux et complexes, les atouts de Banza, notamment son expertise en gestion des ressources humaines et sa vision pragmatique, pourraient jouer un rôle déterminant dans l’évolution de l’armée congolaise. Au regard de tous ces défis, seul un leadership éclairé, une gestion efficace des ressources et une coordination renforcée avec les acteurs permettront de relever les défis sécuritaires et institutionnels qui attendent la RDC.

RS

K




Alors que la communauté internationale condamne ses attaques : Le M23 fait pression sur la ville de Goma

Située à 27 Km de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord -Kivu, la cité de Sake a été secouée, hier mardi par les affrontements entre la coalition RDF- M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo soutenus par les groupes de volontaires pour la défense de la patrie, communément appelés « Wazalendu ». Ces violents combats se sont déroulés dans les collines surplombant cette cité du territoire de Masisi situé à l’entrée de la ville de Goma.

A travers ces attaques, la coalition RDF-M23, tiennent coûte que coûte à marcher sur la ville de Goma après la conquête de Masisi centre le week-end dernier. Cette agglomération est très stratégique tombée sous le contrôle de M23 et ses allies le week-end dernier car elle se trouve au carrefour des routes qui mènent vers les provinces du Sud Kivu, Maniema et de la Tshopo.

Selon la société civile, ce sont les rebelles du M23 qui ont qui ont attaqué les positions des forces loyalistes dans l’objectif de s’emparer de Sake. Toutefois, ils ont été repoussés par les forces loyalistes. Le bilan fait état de 4 morts dont une femme et son enfant tués par des bombes larguées par le M23 et leurs alliés, sans compter le déplacement massif de la population civile qui afflue à Sake et d’autres ont pris la direction de la ville de Goma.

Cette dernière fait déjà face à de nombreux déplacés de guerre ayant fui les combats entre les belligérants avec comme conséquence la crise humanitaire.

 

Des morts parmi les civils

Ces nouvelles explosions rappellent celle intervenues le 3 mai dernier dans un site des déplacés dans la périphérie de Goma et qui avait fait une trentaine de morts de morts. Et le week-end dernier, des bombes larguées par les éléments du M23 sur la cité de Bweremana toujours dans le territoire de Masisi, ont causé au moins trois morts et des blessés.

 

L’union européenne et les Usa et la Monusco condamnent…

Dans une déclaration publiée le 6 janvier 2025, Matthew Muller, porte-parole du Département d’État américain, a dénoncé les « flagrantes violations du cessez-le-feu » par le M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda et sanctionné par Washington et les Nations Unies. Selon le diplomate américain, l’avancée du M23, marquée par la conquête de la ville stratégique de Masisi le week-end, compromet gravement les efforts pour parvenir à une paix négociée, tout en aggravant des souffrances et des déplacements massifs de civils.

« Le M23 doit immédiatement cesser les hostilités et respecter le cessez-le-feu », a déclaré Matthew Miller, avant dap également le Rwanda à retirer immédiatement ses troupes et son équipement militaire de la RDC. Les États-Unis ont donc insisté sur la nécessité pour la RDC et le Rwanda de respecter leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda et d’activer pleinement le mécanisme de vérification renforcé. « Il est essentiel que les deux pays prennent leurs responsabilités pour mettre fin à ce conflit dévastateur », a conclu Matthew Miller.

Bien avant, c’est l’Union européenne qui a condamné le lundi dernier avec fermeté l’occupation récente de la cité de Masisi et des zones environnantes dans le Nord-Kivu par les rebelles du M23, tout en qualifiant cette avancée « d’atteinte flagrante au cessez-le-feu établi dans le cadre du processus de Luanda ».

« L’avancée continue du M23 constitue une violation flagrante du cessez-le-feu convenu (…) Ces derniers développements compromettent gravement les efforts pour parvenir à une résolution pacifique du conflit », a déclaré l’UE dans son communiqué. L’organisation européenne appelle ainsi le M23 à un retrait immédiat et exhorte le Rwanda à cesser toute coopération avec ce groupe armé, tout en demandant le retrait de ses forces militaires du territoire congolais.

Elle appelle également la RDC à mettre fin à toute collaboration avec les FDLR et autres groupes armés. Face à la détérioration de la situation humanitaire, l’UE a souligné l’importance de la mise en œuvre rapide des engagements pris dans le cadre du processus de Luanda et s’est dite prête à envisager de nouvelles sanctions contre les responsables de la perpétuation du conflit et des violations des droits humains.

Quant à la Monusco, la représentante spéciale du secrétaire général des nations unies en Rdc, Bintou Keita a condamné avec fermeté la récente offensive lancée par le M23 le 2 janvier dernier qui a coûté la vie à 7 civils et entraînant le déplacement des dizaines des milliers des personnes et exacerbant la crise humanitaire dans l’Est de la RDC. Bintou Keita a insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de la RDC avant de réitérer l’engagement de son organisation à soutenir ce principe fondamental.

« Cette escalade de violence qui affecte cruellement les populations civiles, constitue un tournant tragique en ce début de l’année 2025 et doit cesser immédiatement », a déclaré Bintou Keita dans son communiqué publié hier mardi 7 janvier 2025. Elle appelle toutes les parties à soutenir pleinement le processus de Luanda, en cours, sous l’égide du Président angolais, Joao Lourenço.

 

L’Angola qualifie les avancées de M23 d’irresponsables

Les récentes offensives lancées par le M23 avec la conquête de certaines agglomérations n’ont pas laissé indifférent l’Angola dont le chef de l’Etat est le facilitateur désigné par l’union Africaine dans la crise sécuritaire dans l’Est de le RDC.

Ainsi dans un communiqué, Luanda a qualifié cette action d’« irresponsable » et d’atteinte grave à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la République démocratique du Congo.

« Le Gouvernement de la République d’Angola, au nom de Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Facilitateur de la Normalisation des Relations Politiques et Diplomatiques, de la Coopération et des Tensions entre la RDC et le Rwanda, condamne vigoureusement la prise de contrôle de la cité de Masisi-centre, dans la province du Nord-Kivu, par le groupe Mouvement du 23 mars (M23), survenue le 4 janvier 2025. Cette action irresponsable compromet gravement les efforts de pacification en cours dans la région de l’Est de la RDC et constitue une violation flagrante et inacceptable du cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août 2024 », indique le communiqué.

Par ailleurs, Luanda a exprimé sa « profonde préoccupation » face à l’escalade du conflit et dénoncé la « conquête illégale de territoire », qui viole les engagements pris dans le cadre du processus de Luanda, ainsi que les principes de l’Acte constitutif de l’Union africaine et de la Charte des Nations Unies.

RSK