Alors que la communauté internationale condamne ses attaques : Le M23 fait pression sur la ville de Goma

Située à 27 Km de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord -Kivu, la cité de Sake a été secouée, hier mardi par les affrontements entre la coalition RDF- M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo soutenus par les groupes de volontaires pour la défense de la patrie, communément appelés « Wazalendu ». Ces violents combats se sont déroulés dans les collines surplombant cette cité du territoire de Masisi situé à l’entrée de la ville de Goma.

A travers ces attaques, la coalition RDF-M23, tiennent coûte que coûte à marcher sur la ville de Goma après la conquête de Masisi centre le week-end dernier. Cette agglomération est très stratégique tombée sous le contrôle de M23 et ses allies le week-end dernier car elle se trouve au carrefour des routes qui mènent vers les provinces du Sud Kivu, Maniema et de la Tshopo.

Selon la société civile, ce sont les rebelles du M23 qui ont qui ont attaqué les positions des forces loyalistes dans l’objectif de s’emparer de Sake. Toutefois, ils ont été repoussés par les forces loyalistes. Le bilan fait état de 4 morts dont une femme et son enfant tués par des bombes larguées par le M23 et leurs alliés, sans compter le déplacement massif de la population civile qui afflue à Sake et d’autres ont pris la direction de la ville de Goma.

Cette dernière fait déjà face à de nombreux déplacés de guerre ayant fui les combats entre les belligérants avec comme conséquence la crise humanitaire.

 

Des morts parmi les civils

Ces nouvelles explosions rappellent celle intervenues le 3 mai dernier dans un site des déplacés dans la périphérie de Goma et qui avait fait une trentaine de morts de morts. Et le week-end dernier, des bombes larguées par les éléments du M23 sur la cité de Bweremana toujours dans le territoire de Masisi, ont causé au moins trois morts et des blessés.

 

L’union européenne et les Usa et la Monusco condamnent…

Dans une déclaration publiée le 6 janvier 2025, Matthew Muller, porte-parole du Département d’État américain, a dénoncé les « flagrantes violations du cessez-le-feu » par le M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda et sanctionné par Washington et les Nations Unies. Selon le diplomate américain, l’avancée du M23, marquée par la conquête de la ville stratégique de Masisi le week-end, compromet gravement les efforts pour parvenir à une paix négociée, tout en aggravant des souffrances et des déplacements massifs de civils.

« Le M23 doit immédiatement cesser les hostilités et respecter le cessez-le-feu », a déclaré Matthew Miller, avant dap également le Rwanda à retirer immédiatement ses troupes et son équipement militaire de la RDC. Les États-Unis ont donc insisté sur la nécessité pour la RDC et le Rwanda de respecter leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda et d’activer pleinement le mécanisme de vérification renforcé. « Il est essentiel que les deux pays prennent leurs responsabilités pour mettre fin à ce conflit dévastateur », a conclu Matthew Miller.

Bien avant, c’est l’Union européenne qui a condamné le lundi dernier avec fermeté l’occupation récente de la cité de Masisi et des zones environnantes dans le Nord-Kivu par les rebelles du M23, tout en qualifiant cette avancée « d’atteinte flagrante au cessez-le-feu établi dans le cadre du processus de Luanda ».

« L’avancée continue du M23 constitue une violation flagrante du cessez-le-feu convenu (…) Ces derniers développements compromettent gravement les efforts pour parvenir à une résolution pacifique du conflit », a déclaré l’UE dans son communiqué. L’organisation européenne appelle ainsi le M23 à un retrait immédiat et exhorte le Rwanda à cesser toute coopération avec ce groupe armé, tout en demandant le retrait de ses forces militaires du territoire congolais.

Elle appelle également la RDC à mettre fin à toute collaboration avec les FDLR et autres groupes armés. Face à la détérioration de la situation humanitaire, l’UE a souligné l’importance de la mise en œuvre rapide des engagements pris dans le cadre du processus de Luanda et s’est dite prête à envisager de nouvelles sanctions contre les responsables de la perpétuation du conflit et des violations des droits humains.

Quant à la Monusco, la représentante spéciale du secrétaire général des nations unies en Rdc, Bintou Keita a condamné avec fermeté la récente offensive lancée par le M23 le 2 janvier dernier qui a coûté la vie à 7 civils et entraînant le déplacement des dizaines des milliers des personnes et exacerbant la crise humanitaire dans l’Est de la RDC. Bintou Keita a insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de la RDC avant de réitérer l’engagement de son organisation à soutenir ce principe fondamental.

« Cette escalade de violence qui affecte cruellement les populations civiles, constitue un tournant tragique en ce début de l’année 2025 et doit cesser immédiatement », a déclaré Bintou Keita dans son communiqué publié hier mardi 7 janvier 2025. Elle appelle toutes les parties à soutenir pleinement le processus de Luanda, en cours, sous l’égide du Président angolais, Joao Lourenço.

 

L’Angola qualifie les avancées de M23 d’irresponsables

Les récentes offensives lancées par le M23 avec la conquête de certaines agglomérations n’ont pas laissé indifférent l’Angola dont le chef de l’Etat est le facilitateur désigné par l’union Africaine dans la crise sécuritaire dans l’Est de le RDC.

Ainsi dans un communiqué, Luanda a qualifié cette action d’« irresponsable » et d’atteinte grave à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la République démocratique du Congo.

« Le Gouvernement de la République d’Angola, au nom de Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Facilitateur de la Normalisation des Relations Politiques et Diplomatiques, de la Coopération et des Tensions entre la RDC et le Rwanda, condamne vigoureusement la prise de contrôle de la cité de Masisi-centre, dans la province du Nord-Kivu, par le groupe Mouvement du 23 mars (M23), survenue le 4 janvier 2025. Cette action irresponsable compromet gravement les efforts de pacification en cours dans la région de l’Est de la RDC et constitue une violation flagrante et inacceptable du cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août 2024 », indique le communiqué.

Par ailleurs, Luanda a exprimé sa « profonde préoccupation » face à l’escalade du conflit et dénoncé la « conquête illégale de territoire », qui viole les engagements pris dans le cadre du processus de Luanda, ainsi que les principes de l’Acte constitutif de l’Union africaine et de la Charte des Nations Unies.

RSK




Face à l’association momentanée Kabila-Katumbi: Atundu appelle à faire bloc derrière Tshisekedi

Face à cette vaste conspiration tentaculaire, l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo, Président National de la CDR lance un vibrant appel patriotique à la population et à la Diaspora congolaises à faire bloc et chorus derrière le Président Tshisekedi, Garant de la Nation, dans la conduite de cette guerre asymétrique et polygonale. En effet, la cohésion nationale, sous le leadership du Président Tshisekedi, est et reste la seule arme fatale dont dispose le Peuple congolais pour faire efficacement barrage et pour mettre fin, de façon durable, aux aventures néocolonialistes du Jaloux de Kigali.

 

Le dessous des cartes

 

La rencontre à Addis-Abeba entre l’ancien Président de la République et l’ancien Gouverneur du Katanga aurait pu être un fait banal de mondanité politique dû au hasard des calendriers.

Mais l’analyse critique du communiqué publié à cette occasion laisse à penser qu’il s’agit d’un rendez-vous expressément négocié, avec une symbolique minutieusement étudiée, aux objectifs déterminés tant sur le plan national c’est-à-dire interne que sur le plan externe c’est-à-dire avec des partenaires internationaux.

 

Les termes choisis et utilisés dans le communiqué révèlent une réalité lugubre dont la raison profonde et l’objet réel ont fait préalablement l’objet d’une concertation stratégique.

 

Il appert que cette rencontre insolite au siège de l’Union Africaine a été, selon toute vraisemblance, l’occasion, pour cette association momentanée, de sceller un pacte de soutien stratégique en faveur de ses activités de déstabilisation et de prédation de Kagame en vue d’aboutir à l’éviction du Président Tshisekedi et à l’avènement à Kinshasa d’un pouvoir autocratique de type FPR par des personnages fondamentalement aigris, frustrés et revanchards ; et ce, sans respecter la voie démocratique préconisée par la Constitution qu’ils prétendent défendre et protéger.

 

Aux âmes dubitatives et aux esprits sceptiques, les communiqués du FCC et de la délégation conduite par Lubaya donnent sens et consistance à mes propos.

 

Cette rencontre apparaît, par ailleurs, comme un message fort adressé à la Communauté katangaise par deux figures emblématiques apparemment unies par une désormais relation apaisée pour une cause politique commune.

 

Cette rencontre est aussi un message sans équivoque destiné à Kagame, à l’Union Européenne et aux USA.

C’est pourquoi le communiqué en question a omis à dessein :

 

De désigner le Rwanda comme Pays agresseur et Kagame comme instigateur des atrocités subies par les populations congolaises de l’Est ;

 

De dénoncer vigoureusement, à défaut de condamner expressément, au nom du patriotisme, l’acte de haute trahison perpétré contre la Mère-Patrie par des compatriotes bien connus, allant jusqu’à justifier sans vergogne ce crime imprescriptible ;

 

D’une part, de participer à la mobilisation des populations congolaises, d’autre part de mobiliser leurs relations internationales contre le Rwanda et l’ambition dévorante de Kagame de piller gloutonnement les ressources du Pays et d’instaurer son hégémonie sur la RDC.

 

Toutes ces omissions volontaires et voulues visent à légitimer l’agression rwandaise et à justifier le pillage éhonté des ressources nationales par Kagame et l’abominable trahison par des fils indignes ; bref, elles visent à soutenir par tous les moyens l’entreprise criminelle et prédatrice du Président Kagame.

 

Face à cette vaste conspiration tentaculaire, je lance un vibrant appel patriotique à la population et à la Diaspora congolaises à :

Faire bloc et chorus derrière le Président TSHISEKEDI, Garant de la Nation, dans la conduite de cette guerre asymétrique et polygonale ;

 

Accroitre le niveau de vigilance sur tous les cas d’actes internes et extérieurs de nature à porter atteinte à l’intégrité du territoire national et des citoyens, à la pratique démocratique et à la cohésion nationale dans notre Pays bien aimé.

 

En effet, la cohésion nationale, sous le leadership du Président Tshisekedi, est et reste la seule arme fatale dont dispose le Peuple congolais pour faire efficacement barrage et pour mettre fin, de façon durable, aux aventures néocolonialistes du Jaloux de Kigali.

 

Bref, le communiqué d’Addis-Abeba est un acte infâme et ignominieux qui fait usage de négationnisme pour se revaloriser au détriment de la vérité. Le Peuple congolais a besoin de l’espoir qu’incarne le Président Tshisekedi plutôt que d’une nostalgie anesthésiante agissant comme un gaz hilarant.

 

Il est donc impérieux, en ce début d’année, que se réunisse sans exclusive et sans atermoiement le Peuple congolais tout entier, c’est-à-dire l’Union Sacrée, l’Opposition démocratique, les acteurs de la vie sociale et la population pour la dignité de notre Peuple et la survie de notre Etat-Nation.

 

 

Fait à Kinshasa, le 08 Janvier 2025

Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO

Président National de la CDR




Lutte contre la vie chère: Un carton de poisson de « Mpiodi » 18+ passe de 220 000 à 180.000 Fc à Kinshasa   

Dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la vie chère et dans le souci d’alléger le panier de la ménagère, une ronde à travers les chambres froides de Kinshasa, mardi 7 janvier 2025, a permis de constater qu’un carton de poisson 18+ chinchards est passé de 220 000 à 180.000 Francs congolais. La grille tarifaire indique une baisse significative des prix de cette denrée dans la ville province de Kinshasa.

À compter d’aujourd’hui, le prix d’un carton du poisson chinchard, communément appelé Mpiodi de 18+ est désormais vendu à 180.000 FC, contre 222.000 FC le mois dernier. De même, le prix du carton chinchards 20+ a été réduit de 231.000 FC à 210.000 FC. Ces baisses de prix sont appliquées dans plusieurs chambres froides de la capitale, rendant ainsi ce produit plus accessible à la population.

L’un des gérants des chambres froides situées sur l’avenue Lopori, dans la commune de Kasa-Vubu, témoigne que la baisse des prix est bien réelle. Sur place, il explique qu’un carton de poisson chinchard 20+ de 30 kg, qui se vendait à 78 $ il y a une semaine, coûte actuellement 68 $. De même, le prix du carton 18+ est passé de 68 $ à 58 $, représentant une réduction de 10 $. Selon lui, cette tendance s’explique par les mesures mises en place par le Gouvernement.

Curieusement, ajoute ce tenancier, cette baisse de prix a été observée après les fêtes, alors qu’on s’y attendait plutôt pendant cette période. « Pour notre part, en tant que revendeurs au détail, nous appliquons une réduction de 30.000 FC sur chaque carton. Par le passé, une rame de 20+ se vendait à 78.000 FC, tandis qu’elle est actuellement vendue à 68.000 FC. De même, la rame de 18+ est passée de 68 000 FC à 58.000 FC », a-t-il fait savoir.

 

Mme Safi, actrice de première heure

Dans la commune de Selembao, une tenancière d’une chambre froide située sur l’avenue de la Libération, Mme Safi, connue avec sa chambre froide safi, a exhorté le Gouvernement à se pencher aussi sur d’autres produits alimentaires, à l’instar de poisson chinchards dont le prix de vente d’un carton a connu une baisse significative. « Pour alléger le fardeau économique qui pesait sur les Congolais, Félix-Antoine Tshisekedi et son Gouvernement sont appelés à préserver le pouvoir d’achat de la population. Nous en appelons à la vigilance tous azimuts, ainsi qu’à la contribution de tous les intervenants pour que cette baisse soit pérenne », a-t-elle plaidé devant la presse.

Actrice dans ce domaine de première heure, elle a remercié le chef de l’Etat, Fémix-Antoine Tshisekedi, ainsi que Daniel Mukoko Samba, Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, estimant qu’ils ne peuvent plus reculer devant les réformes courageuses qu’ils entreprennent.

Il sied de rappeler que le Gouvernement Judith Suminwa Tuluka a suspendu la TVA et réduit les taux des droits, taxes et redevances sur 8 produits alimentaires de première nécessité. Il s’agit notamment du poisson frais, du poisson salé, le lait, du sucre, de la viande, du poulet et du riz et de la farine de maïs.

Par cette action, l’État a choisi de renoncer à une part de ses revenus afin de soutenir directement des millions de Congolais qui consomment ces denrées chaque jour et, d’autre part, alléger le coût de la vie et de favoriser le bien-être des concitoyens.

 

Comme effets d’entraînement de toutes ces réformes entreprises, via le Ministère de l’Economie Nationale piloté de mains de maître, par Daniel Mukoko Samba, le Gouvernement avait procédé à la signature, lundi 9 décembre, avec les principaux importateurs, en collaboration avec la FEC, des accords pour la baisse des biens de première nécessité sur tout le territoire national, avec des taux de diminution prévus entre 5 et 11 %.

Ces accords avaient pris effets mardi 10 décembre avec la baisse de la grille tarifaire des prix de biens de consommation de première nécessité sur l’ensemble du territoire national.

Ainsi, au terme de sa ronde qui l’avait conduit dans les entrepôts et chambres froides de Kinshasa, le VPM, Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba avait appelé à une vigilance collective pour garantir la pérennité de ces avancées, avec un suivi rigoureux, ainsi que l’implication de la Société civile.

Willy Kilapi




Lutte contre les “Kuluna”: Mutamba droit dans ses bottes

Dans un briefing presse organisé par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, Constant Mutamba, ministre d’Etat en charge de la Justice est resté égal à lui-même. Rejetant l’accusation de ceux qui pensent qu’il ressuscite la peine de mort, Mutamba rétorque que la peine de mort existe dans le Code pénal congolais depuis 1941. Elle a été reprise dans le Code pénal militaire, avant que le Gouvernement ne prenne un moratoire, qui a du reste été levé en 2024. A ce jour, le taux du banditisme urbain a sensiblement baissé à Kinshasa où plus de 300 Kulunas viennent d’être condamnés après des procès publics durant lesquels tous les droits des justiciables ont été garantis. Aujourd’hui, près de 127 ont été transférés dans plusieurs prisons de haute sécurité du pays, notamment à Angenga, Luzumu.

Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, ont présenté hier lundi 6 janvier, lors d’un briefing spécial diffusé en direct à la Radiotélévision nationale, le bilan des actions en cours contre les gangs urbains communément appelés “Kuluna”. Les résultats, marqués par des condamnations fermes de ces bandits par la justice, satisfont les autorités.

Selon le patron de la Justice Rd congolaise, les premiers résultats sont engageants : “Il y a une diminution notable des cas de banditisme urbain à Kinshasa.” Cette note positive est due à l’efficacité des mesures prises, mais également à l’effet psychologique des audiences foraines, qui traduisent la détermination des autorités de protéger les citoyens.

Selon Constant Mutamba, les premiers résultats sont encourageants : “Il y a une diminution notable des cas de banditisme urbain à Kinshasa.” Cette amélioration reflète non seulement l’efficacité des mesures prises, mais aussi l’impact psychologique des audiences foraines, qui réaffirment la volonté des autorités de protéger les citoyens.

Pour montrer que ce banditisme urbain peut amener à une situation aussi grave que l’on ne l’imagine, le ministre Mutamba a évoqué ce qui s’est passé en Haïti, où les gangs urbains ont paralysé le pays, allant jusqu’à empêcher l’avion du Premier ministre d’atterrir. “Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise en RDC. La fermeté est de mise pour prévenir une escalade incontrôlable.”

C’est ainsi qu’il appelle les citoyens à coopérer avec les services de sécurité en dénonçant les individus aux comportements louches. “La lutte contre le banditisme urbain ne se gagnera qu’avec l’implication de tous”, a-t-il déclaré.

Les résultats engrangés indiquent que la stratégie adoptée par le gouvernement commence à payer.

Lors de ce face-à-face avec les médias, Constant Mutamba a expliqué que le dispositif de lutte contre le banditisme urbain repose sur une opération en deux phases: l’opération “Ndobo”, pilotée par le ministère de l’Intérieur, vise à arrêter les individus impliqués dans des activités criminelles et à les transférer à la justice, et l’opération “Zéro Kuluna”, conduite par le ministère de la Justice. Ce dernier organise en temps réel des procès rapides pour juger les suspects dans le respect des procédures légales.

Plus de 11 audiences foraines ont été organisées. “Ces procès, basés sur la répression des infractions flagrantes, ont conduit à la condamnation de plus de 300 Kuluna. Cela montre l’engagement ferme des autorités pour sécuriser la ville”, a déclaré le ministre d’Etat en charge de la Justice.

 

“Respecter les lois du pays, c’est appliquer les sanctions prévues par les codes pénal et militaire.” Le ministre Mutamba explique que la peine de mort figure dans la législation nationale et qu’un moratoire sur son exécution, instauré en 2000, avait été levé en 2024 pour faire respecter l’autorité de l’Etat.

Libération dans trois semaines des détenus graciés

Au cours de ce briefing, le ministre Mutamba a également fait l’économie de l’ordonnance présidentielle du 31 décembre dernier. Cette mesure, qui accorde des grâces collectives à certains détenus, est saluée comme une avancée dans la politique pénitentiaire congolaise. Le ministre a cependant souligné la nécessité d’une exécution transparente et exempte de tout abus.

Pour ce faire, des commissions nationales et provinciales ont été mises en place. Ces équipes mixtes ont trois semaines pour examiner les dossiers des détenus éligibles et procéder aux libérations.

Afin de parer à toute forme de corruption voire manipulation, le patron de la Justice a promis une surveillance soutenue du processus. “Toute tentative de malversation sera sanctionnée avec la plus grande fermeté”, a-t-il prévenu, témoignant la volonté du gouvernement de respecter la transparence et l’intégrité.

Le Quotidien




L’ODEP recommande à Félix Tshisekedi de réinstaurer la patrouille financière

Dans un communiqué publié lundi, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a recommandé au président Félix Tshisekedi de réhabiliter la patrouille financière, instaurée par l’Inspection générale des finances (IGF) pour lutter contre le détournement des deniers publics dans les institutions, entreprises et autres services de l’État.

Selon l’ODEP, ce dispositif a été supprimé sur décision du président Félix Tshisekedi. Sa suppression, estime cette organisation de la société civile, a facilité les agissements de nombreux prédateurs des finances publiques.

L’ODEP fonde son plaidoyer en faveur de la réinstauration de la patrouille financière sur des résultats remarquables sous divers aspects, produits par ce mécanisme de contrôle a priori.

« Ce dispositif avait contribué à prévenir la corruption et les détournements, tout en optimisant la mobilisation des recettes publiques, passant de 4 milliards de dollars sous le régime du Président Joseph Kabila à 9,6 milliards en 2023 », a souligné l’organisation dirigée par Florimond Muteba, tout en demandant au président Tshisekedi de renforcer cette dynamique.

La patrouille financière est l’œuvre de Jules Alingete, Inspecteur général des finances et chef de service à l’Inspection générale des finances (IGF). Alingete dirige l’IGF, un service rattaché à la présidence de la République, depuis juillet 2020.

Par Didier Mbongomingi




Un casse-tête kinois

Le phénomène des embouteillages à Kinshasa, dû à l’impraticabilité des artères et autres voies de circulation, a atteint une telle ampleur et un tel retentissement que son évocation par le Président de la République dans son discours sur l’état de la Nation lui a donné une dimension nationale.

Pour parer au plus pressé, le Ministère du Transport a instauré un sens unique en alternance, selon le moment de la journée, sur certains tronçons, dans le but d’améliorer la fluidité de la circulation routière au moment de grande affluence.

 

A l’observation et à la pratique, force est de constater que cette recette n’a pas amélioré la situation.

Faute d’indiquer les voies de déviation susceptibles d’absorber le trafic, cette disposition n’a abouti qu’à déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul, c’est-à-dire à déplacer le problème sur les voies secondaires sans y apporter une vraie solution.

 

Pour résoudre efficacement et de façon durable la problématique des embouteillages à Kinshasa, les autorités urbaines en concertation avec les autorités nationales devraient carrément saisir le taureau par les cornes, c’est-à-dire s’attaquer de front aux causes fondamentales.

Parmi les causes fondamentales, il y a lieu de citer :

L’état des chaussées, c’est-à-dire l’inadéquation au flux actuel des motos et des véhicules, l’impraticabilité à la suite des dégradations, l’absence de marquage et de signalisation ;

 

 

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L’indiscipline des usagers ;

 

Le laxisme, l’absence de l’autorité et les tracasseries des éléments de la Police ;

 

Les méthodes archaïques de surveillance de la circulation routière ;

 

Le non-respect de destination et d’usage des quartiers ;

 

L’implantation anarchique des lieux de culte, des échoppes, des supermarchés, de petits marchés de fortune et le manque de parking ;

 

La structure et l’aménagement polarisé de la capitale ;

 

La croissance asymétrique de Kinshasa.

Cet état des choses a engendré les causes ponctuelles des embouteillages à savoir :

L’encombrement aux lieux et moment de la sortie des écoles et des églises ;

La présence des garages anarchiques le long des rues et avenues dans l’indifférence des autorités urbaines, souvent complices ;

Le mouvement des populations sous forme de balancier, c’est-à-dire le matin dans un sens et à la fin de la journée dans un autre sens ;

Même la présence nombreuse et autoritaire des éléments de l’armée ne parvient pas à endiguer cet encombrement des voies de circulation.

 

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Pour espérer décanter la situation, de façon durable et efficace, les autorités urbaines et de l’aménagement de la ville doivent prendre des mesures rigoureuses et structurelles notamment :

La construction d’infrastructures urbaines adéquates et appropriées ;

La mise en circulation des moyens de transport de masse comme le métro, le train urbain voire la navigation sur le fleuve pour relier le centre-ville à Kinkole, N’sele, Maluku avec comme conséquence attendue la diminution des minibus et des motos en circulation.

A titre d’hypothèse, une rame de métro ou de train urbain d’une capacité de 500 personnes représente au moins 10 bus 207 et signifie à terme l’élimination des motos dites « WEWA ».

 

En complément, il faudrait moderniser la surveillance de la circulation par l’installation d’un centre de monitoring couvrant les caméras installées dans des points névralgiques et par hélicoptère.

Subsidiairement, mais important, la ville devrait disposer d’un service d’évacuation rapide des véhicules accidentés ou en panne.

 

Cette présentation sommaire de la problématique des embouteillages à Kinshasa montre, d’une part, la profondeur et la complexité de la question, d’autre part, la nécessité urgente d’une solution globale, totale et à long terme.

Celle-ci devrait impliquer tous les services techniques concernés comme l’urbanisme, l’Hôtel de ville, les Affaires Foncières, l’OVD,

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l’Office des Routes, les différents services d’aménagement, la Régideso, la SNEL ainsi que les services d’appui comme le

 

Ministère de l’Intérieur, le Ministère de Transport, le Ministère de la Justice, le Ministère du Budget, des Finances et la Police Nationale.

 

Seule la synergie entre les différents intervenants peut garantir le résultat escompté en termes de solution durable et efficace, au-delà des recettes que relèveraient plutôt d’une opération de communication.

 

Dans ces conditions, la Présidence de la République et le Gouvernement devraient exercer et assurer une veille stratégique pour accompagner cet effort multisectoriel et multidimensionnel afin d’en garantir la bonne fin.

 

 

Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO

 

 

 

 




« La Constitution ne bloque pas le développement du pays, mais c’est la mauvaise foi des gens » (Trésor Mutiki)

Face à la presse ce mardi 7 janvier à Sultani Hôtel, le député national Trésor Mutiki Lutala a eu à s’exprimer sur le dossier brûlant de l’heure à savoir le changement ou la modification de la Constitution comme annoncé par le Président Félix Tshisekedi.

Aux yeux de l’élu de Mwenga, la Constitution ne bloque pas le développement du pays, mais c’est la mauvaise foi des gens. Cependant, constate-t-il, le Chef de l’État a déjà parlé, donc il faut s’aligner. « Nous allons entendre la population sur ce dossier », a-t-il confié à la presse.

Très actif par son implication dans le contrôle parlementaire, puisqu’auteur de plusieurs questions orales et même écrite particulièrement aux Ministres des Mines et des Infrastructures, Trésor Mutiki Lutala a livré à la presse sa détermination à ne pas à baisser les bras.

Réhabilitation de la RN2 dans des tronçons Bukavu-Walungu-Mwenga-Kamituga-Kitutu-Kasongo ; Réhabilitation de l’aéroport de Kavumu par l’entreprise SODERIKO ; Lutte contre l’exploitation illicite des minerais par des expatriés de manière illégale à Mwenga. Et bien d’autres dossiers. Trésor Mutiki ne désarme pas.

Député épris de la cause des Congolais, en général, de ses électeurs de Mwenga, en particulier, Trésor Mutiki qui est déjà très actif sur terrain avec sa Fondation apportant le sourire à la population.

Soulignons que Trésor Mutiki était devant la presse nationale et internationale à l’occasion de l’an 1 de la Législature actuelle afin de parler du bilan de son exercice parlementaire, mais encore tracer les perspectives de son engagement pour les prochaines années.




RDC : Pour avoir relayé des prétendues avancées des terroristes sur le sol Congolais, RFI, TV5MONDE et France 24 menacées de suspension par le CSAC

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) menace de suspendre certains médias comme la Radio France International (RFI), TV5MONDE et France 24 pour avoir relayé des prétendues avancées des terroristes à Masisi situé dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Dans une publication faite ce mardi 07 janvier 2025, le président du CSAC s’insurge contre cette fausse information relayée par ces médias internationaux ce qui prouve selon lui, l’apologie du terrorisme en occultant les exploits des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui sont au front contre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

“Je constate avec amertume que certains médias, comme RFI, TV5MONDE et FRANCE24 , relaient les prétendues avancées des terroristes tout en occultant les exploit des FARDC. Nous respectons la liberté d’expression et d’information, mais nous fustigeons fermement toute apologie du terrorisme. Les terroristes n’ont pas droit à la parole chez nous, comme partout ailleurs dans le monde. Il s’agit des vies humaines et de l’intégrité de notre territoire, des principes non négociables”, a-t-il écrit sur son compte X.

Et d’ajouter “J’exige que les médias, nationaux et étrangers, respectent ces valeurs fondamentales. En ma qualité de Président du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, je n’hésiterai pas à soumettre à la plénière la question de leur suspension sur le territoire congolais si ces dérives persistent. Nous ne transigerons pas”.

Pour rappel, plusieurs médias ont relayé lundi 06 janvier 2024, une prétendue attaque des rebelles du M23 à Masisi dans la province du Nord-Kivu.

 

 

Fabrice Kabamba




Nord-Kivu : une bombe fait 4 morts à Sake

4 personnes tuées et quatre autres blessées, tel est le bilan de l’explosion d’une bombe larguée ce mardi 7 janvier 2025 au quartier Birere 2, dans la cité de Sake, en territoire de Masisi, au Nord-Kivu.

Selon les sources locales, l’engin explosif provenait de Kihuli (3 Antennes), sur des collines surplombant cette cité où de violents combats se sont poursuivis depuis le matin de ce mardi entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC.

Les mêmes sources précisent que la plupart des victimes sont des déplacés des camps situés aux alentours de la cité.

A noter que les affrontements qui ont eu lieu ce matin ont créé une psychose au sein de la population civile de la cité de Sake et ses environs. Cependant l’armée congolaise et les patriotes résistants Wazalendo ont réussi à contenir la coalition des rebelles qui tentaient d’avancer vers l’axe Saké, le dernier verrou pour atteindre Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

 

Osée kalombo




Chute de Masisi : la Monusco dénonce la violation du cessez-le-feu par le M23

Après la prise de Masisi, la Monusco lève le ton et condamne la poursuite de l’expansion territoriale du M23 dans le Nord-Kivu et la violation de l’accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet 2024 entre la RDC et le Rwanda.

Dans une déclaration faite ce mardi 7 janvier 2025, l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), dénonce les attaques tragiques perpétrées par la coalition M23 soutenue par l’armée rwandaise qui ont causé, la mort des sept civils, tout en entraînant le déplacement de dizaines de milliers de personnes, exacerbant ainsi la crise humanitaire déjà sévère dans l’Est de la RDC.

 

« Cette escalade de violence, qui affecte cruellement les populations civiles, constitue un tournant tragique en ce début d’année 2025 et doit cesser immédiatement . J’exprime mes plus sincères condoléances aux familles des victimes de ces atrocités. Je déplore la reprise des offensives militaires au Nord-Kivu et appelle toutes les parties à soutenir pleinement le processus de paix de Luanda, en cours, sous l’égide du Président João Lourenço. » a déclaré Bintou Keita Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC Monusco.

 

Bintou Keita a, en outre, réaffirmé l’engagement inébranlable de la Monusco à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en RDC.

 

Elle appelle toutes les parties prenantes à œuvrer de manière constructive pour mettre fin aux violences et parvenir à une solution pacifique et durable au conflit dans la région.

 

Osée kalombo