En RDC, des milliers de déplacés de guerre survivent et meurent dans les camps aux abords de la ville de Goma (Par Thérèse Di Campo)

Ils sont des milliers à fuir les groupes armés dans l’Est du Congo, entassé·es dans des camps insalubres autour de la ville de Goma, la capitale du Nord Kivu. Dans cette région gangrénée par la présence d’une centaine de milices, depuis plus de 30 ans, les souffrances imposées aux civils sont devenus la norme.

Au creux des collines verdoyantes de la ville de Goma, des rangées anarchiques de cabanes aux bâches blanches déchirées s’étirent à perte de vue. Nous sommes dans le bloc 159 du camp de déplacés de Rego en périphérie de la ville. Dans une allée surpeuplée, un petit groupe s’amasse autour d’Espérance et de son mari Kihundi. Regards tournés vers le sol, le jeune couple est figé dans le silence. Derrière eux, une petite main dépasse d’un minuscule abri de fortune. Sur un simple tas de feuilles, le corps de leur fils Efreime repose dans sa dernière posture. Un homme immobile tient un carnet, les mains croisées derrière le dos et jette un regard pudique sur la tente. « Ce petit est mort de malnutrition sévère, il avait un an et demi », lâche-t-il d’une voix calme. Hahadi Mwamba est le secrétaire du camp de déplacés de Rego. Il est venu constater le décès et l’inscrire à son rapport journalier. « L’enfant sera enterré au cimetière de Makao, si les services de la ville daignent envoyer une ambulance pour le transporter », ajoute-t-il , en griffonnant quelques phrases sur un carnet. « Et s’ils ne viennent pas, ce sera la fosse commune. »

A quelques mètres de cette scène insoutenable, une dizaine d’hommes s’activent. Ils creusent un trou dans la terre, dégageant de lourdes pierres noires à mains nues, pour créer des latrines. La vie quotidienne, rythmée par la sidération et l’attente bat son plein dans le camp de Rego. En contrebas, sous un soleil de plomb, des nuées d’enfants en haillons traînent dans les artères irrespirables de monde tandis que des femmes tentent de construire un abri en assemblant de maigres brindilles de bois avec des sacs de riz vides. Plus de 54 000 personnes vivent ici. 9000 ménages répartis en 250 blocs. Tous sont des déplacé·es de guerre. Tous ont fui des groupes armés et attendent une assistance humanitaire qui ne vient pas.

Entassés comme des animaux

En février, des milliers de personnes sont arrivées à pied aux abords de la ville de Goma, la capitale du Nord Kivu, fuyant les affrontements entre les miliciens du M23 et l’armée congolaise dans la ville voisine de Saké. Depuis, sur le sol abimé recouvert de la lave noire issue de l’imposant volcan Nyiragongo, la population ne cesse d’affluer et de s’entasser dans des petites huttes. « On a fui et abandonné nos champs et nous sommes là en train de mourir de faim », lâche Yvette, au milieu de ce morne paysage de lave figée. « Ou est l’aide internationale ? »

Comme beaucoup de ses compagnons d’infortune, la jeune agricultrice de 28 ans s’est enfui à pied alors qu’« une pluie de bombes » s’abattait sur la ville de Saké. Quand les miliciens du M23 ont pris sa maison, Yvette était déjà sur la route avec son fils Rodriguez, âgé de 5 ans. Son matelas ficelé sur le dos – le seul bien qu’elle ait pu transporter-, elle a parcouru dans la terreur, les 20 kilomètres à pied qui la séparait de la ville de Goma. Yvette n’en est pas à sa première migration. David, son mari, est mort, il y a deux ans déjà. « Fusillé par des hommes en tenue militaire avec sa fille aînée », alors qu’ils dormaient paisiblement à Shasha. « Je n’ai plus rien ici », se désole-t-elle, les yeux pleins de tristesse. Le champ de haricot qu’elle cultivait au pied de la colline luxuriante de Ndumba s’est transformé en ligne de front. Son seul gagne-pain est désormais aux mains des rebelles.

Une population traumatisée par les massacres

Cette offensive rebelle, lancée sur la ville de Saké n’est pas la première blessure infligée au Nord Kivu, symbole tragique des attaques sanglantes qui ravagent l’Est du pays depuis plus de 30 ans. Mais depuis 2022, le chaos s’est généralisé. Les hommes armés du M23 ont étendu leur emprise sur toute la province. Perpétrant des massacres sur les civils. Ils ont installé leur propre administration dans des centaines de villages, infligeant une défaite cinglante à l’armée congolaise. Mais que veut cette milice hors de contrôle que le président Felix Thsishekedi avait promis d’éradiquer, dès le début de son premier mandat en 2019 ? Selon le dernier rapport des experts des Nations Unies, les hommes armés du M23 – pour la plupart issus du génocide des Tutsi de 1994 – ont des revendications opaques. Ils seraient soutenus militairement par le Rwanda, qui nie jusqu’à maintenant toute implication sur le territoire congolais. Frontalière au Rwanda et à l’Ouganda pauvres en minerais, l’Est du Congo, épicentre d’un pillage mondialisé, regorge de richesses tels que l’or, le cobalt et le coltan, convoités par les milices et extraits par de nombreuses multinationales occidentales. L’Union Européenne qui s’indigne et condamne publiquement le soutien armé apporté par le Rwanda aux rebelles vient pourtant de signer un protocole commercial scandaleux légitimant la position du Rwanda, comme premier exportateur de minerais, alors que ce dernier n’en possède pas.

La normalisation de la guerre

Entre les collines de Goma, à mille lieux de ces enjeux géostratégiques, les destins violentés se ressemblent. Pour Louise, accroupie devant sa petite hutte, berçant son bébé anxieusement, il n’y pas de mots pour exprimer le traumatisme. Le 6 avril dernier, deux bombes en provenance de la ligne de front ont été larguées près de son bloc, tuant 7 personnes. Depuis, son « esprit troublé » ne cesse de revoir « les enfants éventrés par des éclats d’obus ». Un drame qui n’a fait l’objet d’aucune visite officielle. « Le gouvernement n’a pas encore maîtrisé l’ennemi, nous le comprenons, j’ai foi en mon pays », insiste Kahundi. « Mais face à l’insécurité, nous demandons une assistance et un minimum de dignité. L’eau, la nourriture et des médicaments pour ne pas mourir de la malaria. »

A Rego, chaque jour est une lutte pour la survie. Ibrahim Cissé, médecin pour l’ONG française Première Urgence fait quotidiennement la navette entre les centaines de blocs pour recenser les cas de malnutrition sévères. L’homme peine à évaluer la situation : « Nous sommes dans un contexte d’épidémie de choléra dramatique comme j’en ai rarement vu. Notre ONG vient en appui à l’Etat, avec 5 infirmiers et un médecin sur le terrain, mais c’est insuffisant ». Le kit d’urgence stocké dans sa tente est minimaliste : de la pâte d’arachide et un mélange multivitaminés destinés seulement aux cas les plus urgents, souffrant de la faim.

Depuis 30 ans, la population congolaise est traumatisée par les maux interminables qui ravagent l’Est du pays. Et tandis que le Nord Kivu s’enfonce un peu plus chaque jour dans le chaos, ils seraient aujourd’hui plus de 135 000 déplacés de guerre dans ces camps de l’infamie à espérer une paix durable.




Joseph Itongwa interpelle les Etats du Bassin du Congo sur la sécurisation des espaces

Le Président du Réseau des Peuples autochtones et Communautés locales d’Afrique Centrale (Repaleac), a interpelé les Etats du Bassin du Congo sur la sécurisation des espaces de plus en plus menacés. C’était hier lors de la clôture du 20è réunion des Parties du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, tenue du 03 au 5 juin 2024 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo

D’après Joseph Itongwa, la question sur la sécurisation des espaces revient d’abord aux politiques, de mettre en place des lois et des programmes qui permettent à ce que l’on reconnaisse les efforts et les valeurs des peuples autochtones dans la protection de l’environnement et de la biodiversité.

« Après avoir élaboré ces politiques et lois qui intègrent tous ces aspects des droits et des priorités des peuples autochtones dans la conservation, il faut passer dans la mise en œuvre. Nous avons les espaces traditionnels des peuples autochtones qui ont des évidences vraiment dans la conservation et qui constituent pour nous un patrimoine. Nous avons besoin que ces espaces soient identifiés, photographiés cartographiés et que cela puisse être sécurisé et valorisé même…  Aussi de doter les peuples de toutes les capacités possibles pour pouvoir accéder à des moyens qui les permettent de les pérenniser, parce que, sécuriser ces espaces n’est pas seulement un intérêt pour les peuples autochtones mais aussi pour toute l’humanité », a plaidé le Président du Réseau des Peuples autochtones et Communautés locales d’Afrique centrale. C’était avant qu’il martèle sur la bonne gestion de la biodiversité.

Les peuples autochtones victimes de la dégradation de l’écosystème

C’est une réalité malheureuse que ces peuples qui n’ont que ça comme ressources. Ils n’ont pas d’autres alternatives de survie. Et donc, les faire sortir de leur contexte naturel, c’est les tuer à petit feu.

«Le bassin du Congo n’a pas que des personnes. Le Bassin du Congo a aussi des écosystèmes qui constituent les moyens de survie des peuples autochtones mais aussi des communautés locales. Ce qui veut dire que nos communautés sont directement liées, attachées à ce patrimoine naturel et culturel. La dégradation de l’écosystème, de la biodiversité impacte directement la vie des peuples autochtones sur tous les plans (…) sur les moyens de substances, parce que tout ce qu’ils tirent, ils le tirent de ces forêt. Et quand il y a la dégradation, l’exploitation de la biodiversité il y a un impact », a fait savoir le Président du Réseau des Peuples autochtones et Communautés locales d’Afrique Centrale (Repaleac).

A l’en croire, cette dégradation entraine aussi un impact culturel, parce qu’au-delà de la considération économique, aussi écologique, il y a aussi les valeurs culturelles de ces forêts du bassin du Congo par rapport aux peuples autochtones. Et d’ajouter : « les peuples autochtones sont les victimes les plus connues qui ont les plus de problèmes, parce que les alternatives par rapport à la perte de ces moyens de substances ne sont toujours pas faciles.  (…) les autres peuvent chercher d’autres alternatives. Ils peuvent migrer pour vivre, trouver les moyens pour compenser, pour acheter d’autres choses. Mais pour les peuples autochtones, ce sont les moyens de substance primaires qui partent et qui constituent aussi leur habitat naturel. Donc, ils sont vraiment victimes à plusieurs niveaux habitat, moyens de substances, les valeurs culturelles. Ce qui veut dire que c’est important que l’on arrive à trouver des solutions, parce qu’ils n’ont pas que ces forêt pour survivre », a souligné le Joseph Itongwa.

Et parmi ces solutions, il a préconisé la restauration des certains espaces et leur sécurité.

« Sécuriser les territoires traditionnels (…), parce que nous avons besoin de ces ressources pour les générations futures. Mais aussi quand on sécurise les espaces, les peuples autochtones sont capables de pérenniser et revitaliser leurs cultures, parce que la perte de la culture est conséquente de la perte de la biodiversité. Le manque d’un endroit sécurisé donne aussi l’ouverture à la perte de ses espaces y compris la perte de la culture. Parce que les peuples ne peuvent pas mieux utiliser leur culture dans un espace dégradé. Ce qui veut que les espaces qu’ils occupent maintenant doivent être sécurisés », a conclu le Président du Réseau des Peuples autochtones et Communautés locales d’Afrique Centrale.

Soulignons que cette 20ème réunion des parties du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, a coïncidé avec la célébration de la journée mondiale de l’Environnement, célébrée le 05 juin de chaque année.

Prince Yassa

 

 




Basuabu Iris et l’ABSL Bomoko Unity plaident pour la désignation d’un ministre en charge de la Décentralisation et réformes institutionnelles

Tout en saluant la publication du Gouvernement Suminwa, M. Basuabu Iris, Coordonnateur national de l’ABSL Bomoko Unity pense que l’omission du Ministère en charge de la Décentralisation et Réformes institutionnelles pourrait être un handicap à la mise en œuvre des réformes tel que promis par le Président de la République afin de concrétiser sa vision pour le développement de la RDC.

« À l’heure où l’on tend vers la nomination d’un ministre des Relations avec le parlement issu du Maniema, l’ABSL Bomoko Unity demande au Chef de l’Etat de profiter de l’occasion pour désigner également un ministre en charge de la Décentralisation et réformes institutionnelles, également oublié au sein du cabinet Suminwa », indique un message parvenu au Journal Le Quotidien.




Kwilu: Masa Bunkete, ce projet vital d’Amanda Masudi qui met mal à l’aise ses adversaires politiques à Masi-manimba 

Le projet MASA BUNKETE, d’Amanda Masudi qui a construit plusieurs sources d’eau dans le but de desservir la population du territoire de Masi-Manimba en eau potable met en mal les adversaires politiques de celle qu’on appelle “la reine de Masi-Manimba”.

La source d’eau située au quartier 7 à Masamuna qui a été remise à la population il y a trois (3) jours a été méchamment détruite par quelques jeunes instrumentalisés par ceux qu’Amanda Masudi qualifie ” d’ennemis du développement durable”.

” Il y a des politiciens qui essaient de me mettre les bâtons sous les roues sur mon projet d’eau potable” a lancé Amanda Masudi visiblement agacée par cette attitude.

Qui est l’acteur de cet acte inhumain ? L’avenir nous en dira plus.

Signalons que la présidente de l’association AMAT et ABM avait lancé le projet de construction des sources d’eau dans les villages du territoire de Masi-manimba sur demande de la population.

À travers ce projet, Amanda Masudi lutte contre le chômage en recrutant également des maçons et des ingénieurs dans le but de donner du travail aux fils et filles du territoire de Masi-Manimba, au Kwilu.

 

Loup solitaire




Le CICR suspend ses activités de distribution d’aide alimentaire aux déplacés à Lubero

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a suspendu, le 30 mai 2024, sa distribution d’aide alimentaire lancée le 24 mai dernier en faveur des personnes déplacées installées sur l’axe Kanyabayonga – Burangiza et Bulindi dans la chefferie Bwito-Rutshuru (territoire de Lubero), au nord de la province du Nord-Kivu. L’activité, d’une durée prévisionnelle de 10 jours, a été interrompue. C’est ce qu’indique un communiqué parvenu hier à la rédaction du journal Le Quotidien.

En effet, le rapprochement des affrontements armés entre les forces gouvernementales de la République Démocratique du Congo et le groupe armé M23 (Mouvement du 23 mars) autour de Kanyabayonga a entraîné le déplacement de nombreux civils.

« Sur les 58 000 personnes ciblées par cette assistance, nous avons pu servir 29.046 personnes. En collaboration avec les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, nous avons pu donner des rations composées de farine de maïs, de haricots, de l’huile raffinée et du sel iodé. Le but était de les aider à répondre à leurs besoins urgents en termes de nourriture », indique Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma, au Nord-Kivu.

Les populations visées par l’aide ont quitté, entre le mois de janvier et mars 2024, leurs localités de la province du Nord-Kivu, notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, afin d’échapper aux affrontements armés dans la zone. C’est la première assistance que la plupart de ces familles reçoivent depuis janvier 2024. La majorité d’entre elles se sont déplacées à plusieurs reprises pour fuir la violence et ont perdu leurs moyens de subsistance. Face à des combats qui se rapprochent, de nombreux ménages se sont de nouveau déplacés.

« Nous sommes inquiets pour ces populations. A chaque nouveau déplacement, elles sont rendues encore plus vulnérables. Nous restons également préoccupés par le fait que les affrontements ont lieu à proximité de zones densément peuplées, que ce soit autour de Kanyabayonga, mais aussi à Sake dans le territoire de Masisi et autour de Goma », affirme Myriam Favier. Et d’ajouter ceci : « Le CICR rappelle que les parties au conflit doivent prendre toutes les précautions pratiquement possibles afin de minimiser les conséquences humanitaires des affrontements sur les civils ».

Pour acheminer son assistance de Goma à Kanyabayonga, le CICR avait mobilisé 14 camions qui sont passés par les axes Rutshuru – Kiwanja – Mabenga et Rwindi, traversant des lignes de front, après un dialogue avec les parties au conflit, et ce afin d’obtenir les garanties de sécurité nécessaires à ce type de mouvement et d’opération.

« Qu’elles soient au sein des familles d’accueil ou dans des sites de déplacement et centres de regroupement collectif, les déplacés vivent dans des conditions de grande précarité, avec des besoins prioritaires notamment en termes de nourriture, d’accès à l’eau ou aux soins de santé. Nous suivons l’évolution de la situation et analysons la possibilité de terminer la distribution de vivres dont les populations ont tant besoin à Kanyabayonga».

Le CICR a lancé, au mois d’avril dernier, deux projets de soutien régulier au Centre de Santé de Référence (CSR) de Kanyabayonga et au CSR Cepromi, à cheval entre les territoires de Lubero et Rutshuru. L’objectif est de fournir, pendant 6 mois, un accès gratuit aux soins de santé primaire et secondaire, ainsi qu’aux soins de santé mentale et de soutien psychosocial à plus de 64 720 personnes habitant la zone dont plus de 17 110 déplacées. Par ailleurs, 1 848 personnes déplacées et membres de familles d’accueil bénéficient d’un accès à l’eau potable grâce à un réservoir d’eau de 10 m³ et des bornes fontaines installées à Kanyabayonga.

La multiplication de zones de combats rend la crise au Nord-Kivu de plus en plus complexe, avec des niveaux de souffrance élevés pour les populations civiles. Pour le CICR il est essentiel que les parties aux conflits continuent de donner aux organisations humanitaires un accès rapide pour apporter de l’aide aux personnes dans le besoin.

Prince Yassa




ENAFEP à Kwilu 1: 24.864 élèves finalistes du primaire prennent part à ces épreuves nationales 

Début ce lundi 03 Juin 2024 sur toute l’étendue du territoire national, de l’examen national de fin d’études primaires. Dans la province éducationnelle du Kwilu 1, cet examen est organisé dans 149 centres avec la participation de 24.864 élèves, dont, 12.470 filles, soit une participation féminine de 49,7%.

A en croire le ministère de l’éducation nationale, 2.217.456 élèves prennent part à l’ENAFEP, édition 2024, avec

1.081.288 des filles

à travers toute la République Démocratique du Congo.

Ces épreuves certificatives de l’Examen National de Fin d’Etudes Primaires (ENAFEP) va se clôturer le mardi 04 Juin.

De son côté, le Ministre sortant de l’EPST Tony Mwaba Kazadi a fait respecter le principe de la gratuité de l’enseignement aux finalistes des écoles publiques, d’autant plus qu’aucun récipiendaire des écoles publiques n’a payé les frais de participation.

 

Mboshi




Kongo Central : Bientôt la réouverture du trafic entre Matadi et Noki 

Après plus d’une semaine de coupure dûe à l’effondrement du pont Caricom situé au quartier Ango -Ango dans la ville de Matadi, les travaux de reconstruction de cet ouvrage exécutés par l’Office des Routes avec du matériel métallique sont fins prêts. Le Maire de la ville de Matadi Dominique Nkodia Mbete qui s’est rendu ce lundi sur le lieu rassure que dans les heures qui suivent, la voie sera réouverte aux véhicules remorques dont la plupart des garages sont situés dans la partie Sud- Ouest de la ville de Matadi, faisant frontière avec la province Angolaise de Dozaire.

A noter que cette route facilite le passage des véhicules poids lourds des Angolais en provenance de Luanda pour l’Enclave de Cabinda. La fermeture de cette route nationale au trafic occasionne un manque à gagner à la frontière de Ango-Ango.

 

 

Mboshi




Clôture du mois dédié à la liberté de la presse : plus de 50 journalistes édifiés sur la lutte contre la desinformation à Béni

clôture du mois de mai, mois dédié à la liberté de la presse, les journalistes de la ville de Béni ont organisé une journée de réflexion réflexion ce vendredi 31 mai 2024 .

Cette activité organisée par la mutuelle des journalistes de Beni en collaboration avec la section de l’information publique de la Monusco était centrée sur le rôle des médias dans la lutte contre la desinformation.

Monsieur ADA SALAM, coordinateur des affaires civiles de la Monusco a rappelé aux professionnels des médias, certains principes journalistiques pour éviter de tomber dans la désinformation. Il a insisté sur la vérification de toute information avant sa publication ou sa diffusion.

Présent à la cérémonie, le Colonel Mak Hazukay, directeur du département de communication et sensibilisation au secteur opérationnel 1, a fait savoir que la mauvaise utilisation des réseaux sociaux impacte négativement sur les opérations militaires, car la plupart des personnes de mauvaise foi ont tendance de diviser l’armée de la population.

Cet officier de l’armée congolaise a rassuré sur la détermination de l’armée pour mettre hors d’état de nuire, tous ceux qui prennent les réseaux sociaux pour désorienter les services de sécurité et de défense.

 

Avis également partagé par Josua Obate, chef du bureau de la Monusco Béni – Lubero qui soutient par ailleurs que l’utilisation abusive des réseaux sociaux caractérisée par des messages de haine et intox nui sur les interventions de la Mission Onusienne sur terrain, avec pour mission, de déranger le maintien de la paix.

Le numéro 1 de la Monusco dans le Lubero et Béni appelle la population à soutenir la Monusco qui est dans un processus de desangement avec la RDC .

En rappel, chaque le 03 mai de l’année le monde célèbre la journée dédiée à la liberté de la presse.

Alain Wayire / Beni




Lutte contre le VIH/SIDA: Un observatoire en gestation pour l’implication effective des jeunes dans les décisions

Construire une réponse dans laquelle l’engagement des adolescents et des jeunes est assuré et reconnu. Tel est l’objectif poursuivi à travers l’atelier de « Mise en place d’un observatoire régional de suivi de la participation et des indicateurs de prise en charge pédiatrique ».

Alors que les nouvelles infections au Vih touchent de plus en plus les adolescents (es) et les jeunes en Afrique de l’Ouest et du Centre, ces derniers ne sont pas suffisamment impliqués dans la prise des décisions, en particulier dans celles orientant les politiques et programmes relatifs au Vih/Sida. « Leurs droits de participer à ces décisions n’est pas respecté, leurs contributions potentielles sont ainsi perdues, ainsi que leurs leaderships et leurs opinions sur l’épidémie », lit-on dans les termes de référence de l’atelier de « Mise en place d’un observatoire régional de suivi de la participation et des indicateurs de prise en charge pédiatrique ». Cette rencontre, qui se tient, à Dakar, du 28 au 30 mai 2024, est à l’initiative du Réseau des adolescents et jeunes vivant avec le Vih d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Raj+ Aoc), avec le soutien de l’ONUSIDA et de l’UNICEF. L’objectif poursuivi est de « mettre en place un mécanisme de suivi communautaire spécifique aux adolescents (es) et jeunes affectés et ceux vivant avec le Vih : ‘’le Youth Clm’’ ».

« Une ambition que nous ne pouvons qu’accompagner et saluer », s’est réjouie, dans son allocution d’ouverture, Hélène Badini, Conseillère régionale pour l’égalité et les droits pour tous au Bureau régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. D’ailleurs, elle a fait remarquer que « c’est une première qui marque une étape importante dans l’engagement des adolescents et des jeunes vivant avec le Vih dans la réponse au Vih dans la région ».

Persistance des inégalités

Rappelant les progrès accomplis ces dernières années dans la riposte au Vih en Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Badini a, toutefois, regretté la persistance des inégalités qui affectent les adolescents (es) et les jeunes. Pourtant, c’est une priorité, si l’on se réfère aux nouvelles infections qui touchent cette cible, « mais aussi aux difficultés d’accès aux services de prise en charge et plus généralement à des services de santé sexuelle, santé de la reproduction centrés sur les personnes », a-t-elle souligné.

Mettre en lumière les réussites

Le mécanisme qui sera mis en place (Le Youth Clm), souligne-t-on doit pouvoir s’appuyer sur une plateforme structurée et sur un suivi par des pairs rigoureusement formés, avec pour objectif principal de générer les données sur la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la qualité des services liés au Vih offerts aux Adolescents(e)s et jeunes vivant avec le Vih (AJvVih). Ces données devront inclure, mais de façon non exhaustive, la disponibilité des intrants ».

L’approche par les pairs pour collecter les données

S’exprimant, au nom des jeunes, lors de l’ouverture de  cet atelier, Sitsope Adjovi Husunukpe, a déclaré que la mise en place de l’observatoire régional (Youth Clm) sur les questions de la prévention, de l’accès aux services de qualité et de prise en charge des adolescents et jeunes vivant avec le Vih est importante à plusieurs égards. Elle a d’abord relevé la complexité de la cible adolescents et jeunes. « Ce qui induit la nécessité d’une approche pair à pair dans la collecte des données ». Elle a ensuite évoqué le besoin de disposer « de données probantes pour alimenter le plaidoyer au niveau national/régional, au niveau district et des formations sanitaires ou structures de prise en charge ». A ce titre, elle a indiqué que cet atelier offre l’occasion pour le Réseau des adolescents et jeunes vivant avec le Vih d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Raj+ Aoc) de s’accorder, avec les différents acteurs présents, sur les indicateurs clés sur lesquels le mécanisme « Youth Clm doit se pencher, selon les besoins de leur communauté. « Soyons alors attentifs et participatifs pour une meilleure prise en compte de nos réels besoins », a affirmé Sitsope Adjovi Husunukpe.

Prince Yassa




Pour sa deuxième campagne de « chirurgie gratuite de cataracte et rétine »: La Fondation VI-Zion a pris en charge 262 patients

Deux cent soixante-deux patients ont été retenus pour la deuxième campagne de « chirurgie gratuite de cataracte et de rétine », organisée du 27 au 30 mai 2024 par la Fondation Vi-Zion de la République démocratique du Congo.

Selon le Docteur Anabel Kufuana, assistant du médecin directeur et propriétaire de la clinique Vi-Zion, le Docteur Anick Mwilambwe, le but de la campagne st de redonner la vue et le sourire aux gens.

« Le but de cette deuxième campagne est de donner la vue et le sourire aux gens , parce que nous nous sommes rendus compte qu’il y a beaucoup de gens qui ont des problèmes de vision liée à la cataracte ou à un problème de rétine, mais qui malheureusement n’ont pas l’information et n’ont pas accès aux soins par rapport à la précarité financière. Alors, nous nous sommes décidés d’aider toutes ces personnes de manière gratuite, à les aider à retrouver la vue (…) et le sourire de vivre », a-t-il dit.

A l’en croire, tout commence par la sensibilisation, ensuite vient la deuxième étape, c’est-à-dire, le dépistage des patients avant qu’ils soient listés et programmés pour les chirurgies, qui se font avec l’apport des partenaires qui sont venus des Etats-Unis et du Paraguay.

«  Ces partenaires viennent en appui pour nous aider à accomplir cette mission que nous nous sommes fixée », a-t-il ajouté.

Soulignons que cette deuxième campagne organisée par la Fondation Vi-Zion de la Rdc s’est faite en collaboration avec Chosen Eye Mission des Etats unis d’Amérique et de Mexique ainsi que de la Fondation Vision du Paraguay.

Rappelons qu’àla première campagne, déroulée du 19 juin au 1er juillet 2023, 170 personnes avaient été dépistées et opérées gratuitement.

Depuis sa création en 2019, la Fondation Vi-Zion mène des actions en faveur des patients défavorisés à travers l’organisation des campagnes de masse gratuites.

La Fondation Vi-Zion a pour mission d’offrir à la République démocratique du Congo les meilleures connaissances et informations en soins oculaires (optométrie, ophtalmologie, chirurgie) à la fine pointe de la technologie et pour vision de développer un réseau de cliniques d’ophtalmologie modernes à l’échelle nationale et de renforcer les capacités des spécialistes compétents aux standards internationaux.

Selon l’OMS près de 5 millions de personnes sont atteintes de déficience visuelle, dont 500 000 sont aveugles en RDC.

Prince Yassa