Malgré l’interdiction de la Police nationale congolaise:  Les taxi motos encore très visibles à la Gombe

Les manifestations survenues au centre ville de Kinshasa devant quelques représentations diplomatiques en signe de protestation contre leur implication dans la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC a poussé l’ancien ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi d’instruire les autorités de la Police nationale congolaise d’interdire aux motocyclistes d’accéder dans la commune de la Gombe, siège de plusieurs institutions du pays.

Au cours de cette réunion avec les autorités de la Police Nationale Congolaise, il a été démontré que ce sont les « Wewa » qui ont envahi ces missions diplomatiques violant ainsi le caractère inviolable de ces dernières. En effet, pour l’exécution et le suivi de cette mesure parue impopulaire dans l’opinion publique, les éléments de la police ont été déployés dans tous les coins du centre ville de Kinshasa pour interpeller les récalcitrants.

Ainsi, les premières semaines qui ont suivi cette mesure ont été riches quant à la moisson. Plus de 300 motocyclistes et leurs engins ont été interpellés au camp Lufungula. Et voire, les passagers ont été aussi interpellés et sommés de payer des amendes avant d’être relaxés. Et du coup, les motos se sont faits rares au centre ville de Kinshasa et pourtant avec ces moyens de transport, la population circulait aisément, sans difficulté et arrivait même dans les lieux où les taxis et bus n’accédaient pas.

Face à la résistance de certains motocyclistes, la police a mis à contribution d’autres motocyclistes comme eux pour les dénoncer afin qu’ils soient arrêtés. Cependant trois mois après cette mesure, les choses sont rentrées à la case départ. Que des motos ont envahi le centre ville comme si aucune interdiction n’a été faite dans ce sens. Bien plus, le nombre des motos qui exploitent le centre-ville a doublé.

Interrogés sur leurs présences au centre ville malgré l’interdiction des autorités de la police, un motocycliste a déclaré : «  l’exploitation de la ligne de centre ville nous rapporte une bonne recette, car une course varie entre 2000 Fc et 4000 FC. A la fin de la journée je rentre avec pas moins de 200 000FC à la maison. Ce qui me permet de couvrir les besoins de ma famille ».

Un autre motocycliste explique : «  Nous n’avons pas peur des policiers qui sont déployés pour nous traquer. Une fois interpellé, je préfère régler le problème avec eux sur terrain. Car si on m’amène au bureau, je serai contraint de payer des fortes amendes et peut être ma moto sera confisquée. Et c’est comme ça que nous collaborons avec eux pour circuler aisément au centre ville ».

C’est ainsi que les motos deviennent de plus en plus nombreuses à la Gombe et circulent « sous l’encadrement des éléments de la police « moyennant paiement d’une somme. Une fois interpellé, certains motards appellent carrément leurs « protecteurs policiers » qui viennent à leur secours. Une chose est de prendre des mesures, une autre est d’en faire le suivi de manière permanente pour son application. C’est ce que les autorités de la Police nationale congolaise devraient faire en ce qui concerne l’interdiction aux « Wewa » d’accès dans la commune de la Gombe.

RSK




L’ONUSIDA se tient aux côtés des communautés LGBTQ+ du monde entier alors que les Marches des Fiertés débutent

Alors que les communautés LGBTQ+ et leurs allié‧es descendent dans la rue pour célébrer le mois des Fiertés, le Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA) se montre solidaire et rejette ouvertement la criminalisation, la discrimination et la stigmatisation des personnes LGBTQ+ tout en mettant l’accent sur le respect de tous et toutes.

« Les évènements organisés autour des Fiertés sont une preuve du potentiel de l’inclusion », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La Marche des Fiertés a permis à l’humanité de faire un grand pas en avant dans la lutte pour protéger les droits humains des personnes LGBTQ+. Tant de victoires ont été remportées. Mais les progrès réalisés sont menacés. Aujourd’hui, l’humanité a plus que jamais besoin de l’esprit de la Marche des Fiertés : pour protéger la santé de chacune et chacun, nous devons protéger les droits de tout le monde. »

Les raisons de faire la fête ne manquent pas. Les données de l’ONUSIDA montrent que 123 pays ne pénalisent pas les relations entre personnes du même sexe. Ils n’ont jamais été aussi nombreux à rejeter la criminalisation.

De plus en plus de pays abandonnent les lois punitives anti-LGBTQ+ souvent héritées de l’ère coloniale. Rien que depuis 2019, le Botswana, le Gabon, l’Angola, le Bhoutan, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, Singapour, Saint-Christophe-et-Niévès, les îles Cook, l’île Maurice et la Dominique ont abrogé les lois qui criminalisaient les personnes LGBTQ+.

Cependant, les droits humains de la communauté LGBTQ+ sont menacés par un réseau mondial coordonné et bien financé d’extrémistes qui les cible. Ces personnes dépensent des millions pour promouvoir la haine et la division sociale et proposent des lois de plus en plus draconiennes pour punir les personnes LGBTQ+. Les attaques contre les personnes LGBTQ+ violent les droits humains et portent atteinte à la santé publique.

Alors que nous traversons une période dangereuse, nous avons besoin du courage et de la solidarité de la part de tous et toutes. La Marche des Fiertés a toujours été autant une occasion de manifester et de se souvenir que de faire la fête. Il y a plus de 50 ans, les premières personnes à avoir participé à la Marche des Fiertés à New York savaient qu’elle était l’antidote à la stigmatisation et à la discrimination. Elles rejetaient la honte que d’autres cherchaient à leur imposer.

Les mouvements dirigés par les activistes LGBTQ+ ont été le moteur d’une multitude de progrès accomplis dans la protection des droits humains et de la santé de chacun et chacune.

Cette décennie représente un moment charnière, car nous sommes en mesure de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique, mais le recul des droits humains entrave les progrès.

À une époque où le soutien aux défenseuses et défenseurs des droits humains est vital et urgent, le soutien financier aux organisations de la société civile diminue à mesure que les pays donateurs réduisent leurs budgets.

Pourtant, une chose est sûre : la stigmatisation tue, la solidarité sauve des vies.

L’heure est à la solidarité. L’heure est à la FIERTÉ.

Prince Yassa




Le professeure Tia Mélanie plaide pour l’adoption des lois sur la Santé sexuelle et reproductive  

Intervenant le mercredi 22 mai dernier lors d’un webinaire, organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), la présidente de l’Ong Women in global health, a plaidé pour l’adoption par le gouvernement ivoirien des lois sur la Santé sexuelle et reproductive (Ssr) relativement au Partenariat de Ouagadougou.

Selon le professeur Tia Melanie, la Côte d’Ivoire est le seul pays de l’Afrique de l’Ouest du Partenariat de Ouagadougou ne disposant pas des lois sur la Santé sexuelle et de la reproduction. Alors que sur place, le pays compte 21% des femmes qui ont accès à la planification familiale et 33% des filles mariées avant l’âge légal de mariage.

« Le Gouvernement ivoirien doit se hâter d’adopter cette loi. Pour cela, l’accent doit être mis sur la sensibilisation des acteurs impliqués dans l’adoption de cette loi. Il faut également renforcer la mutualisation des acquis, car il ressort que cela s’explique par la méconnaissance de cette loi. Nous devons donc impliquer les guides religieux, coutumiers, la population », avait-elle déclaré lors de ce wébinaire, qui avait eu pour thème : «  L’adoption et l’application des lois sur la santé sexuelle/ la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre où en sommes-nous ? ».

A cet effet, la présidente de l’Ong Women in global health estime que les médias seront absolument impliqués afin d’aider dans la promotion et diffusion de cette loi sur la Ssr.

Cependant, elle reconnait que plusieurs points du projet de loi freinent sa finalisation en Côte d’Ivoire. Ces points sont essentiellement, l’avortement sécurisé, les violences basées sur le genre, et l’âge minimum pour bénéficier de la planification familiale. Pourtant, souligne-t-elle, les statistiques militent pour son adoption, car la mortalité maternelle est de 347 décès sur 100 000 naissances.

Pour la coordinatrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO), le Docteur Djénébou Diallo, qui était l’un des invités de cet échange avec la presse, des efforts sont faits par sa structure pour augmenter le nombre d’utilisatrices additionnelles de la planification familiale (PF) dans les neuf pays membres.

Parmi les pays sont : Burkina Faso, Togo, Benin, Mali, Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Mauritanie et Niger.

S’exprimant à son tour, le conseiller régional chargé de programme et politique de planification familiale au bureau régional du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a déploré le fait que sur 44 pays qui ont adopté le Protocole de Maputo relatif aux droits de l’homme et des peuples, certains n’ont pas encore adopté des lois dans le cadre de la Santé sexuelle de la Reproduction. Ceux qui ont des lois n’ont pas encore pris des décrets d’application de ces lois. Ce qui pose problème. Il l’avait dit en ces termes : « « (…) la plupart de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont adhéré et quand on regarde le Protocole de Maputo il y a 44 pays qui ont souscrit. Et entre les 44 pays y compris les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ça veut qu’avec ce Protocole de Maputo, il fallait maintenant s’assurer qu’il y a des lois, des politiques et des règles au niveau de chaque pays qui puissent assurer la mise en œuvre (…) Quand on regarde les neuf pays du Partenariat de Ouagadougou, on voit quand terme d’existence des lois de santé sexuelle et reproductive, huit ont ces lois mais la Côte d’Ivoire n’a pas encore ces lois. (…)On peut avoir les lois mais c’est très important d’avoir les décrets d’application de ces lois (…) Ce qui veut dire qu’il y a toujours des efforts à faire ». C’était lors de ce webinaire, qui avait réuni une cinquantaine de journalistes, spécialisés dans les questions de la santé et de l’environnement.

Prince Yassa

 




Situation humanitaire catastrophique au Nord-Kivu : MSF tire la sonnette d’alarme

Depuis le début de l’année, la province du Nord-Kivu est en proie à de violents affrontements entre groupes armés, dont le M23, et les forces armées congolaises. Cette situation engendre une crise humanitaire catastrophique, comme le dénonce Marie Brun, coordinatrice d’urgence pour Médecins Sans Frontières (MSF) à Goma.

 

Les combats ont provoqué des déplacements massifs de populations, forçant des milliers de familles à fuir vers des camps de réfugiés autour de Goma.

 

“L’insécurité touche de plus en plus les personnes déplacées des Kivus, en particulier dans les environs de Goma”, déplore Marie Brun.

 

La concentration croissante de personnes dans ces camps, fragilisée par la recrudescence des combats ces dernières semaines, entrave gravement l’accès à la nourriture et à l’eau potable.

 

“Nos équipes ont recensé 24 incidents impliquant des tirs d’obus à l’intérieur ou à proximité des camps où nous intervenons. Les équipes MSF ont pris en charge 101 blessés légers, dont 70% de civils, à l’hôpital de Kyeshero. Ces patients, parmi les plus gravement atteints, ont été transférés par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR)” rapporte la coordinatrice d’urgence pour Médecins Sans Frontières à Goma

 

Malgré les obstacles logistiques, les dangers liés aux déplacements et les difficultés d’acheminement de l’aide, les équipes de MSF continuent de mobiliser tous leurs efforts pour fournir une assistance humanitaire vitale aux populations touchées.

 

Le MSF lance également un appel urgent à la communauté internationale pour qu’elle intensifie son soutien aux efforts humanitaires dans la région et condamne fermement les violences qui continuent de plonger la population du Nord-Kivu dans une détresse sans nom.

 

 

Orchidée




Au rond-point Yolo médical: Des sorciers de Kauka, Yolo et Mombele viennent danser la nuit

Des couche-tard des quartiers Kauka, Yolo dans la commune de Kalamu et Mombele dans commune de Limete racontent de bouche à oreille qu’il se passe désormais des scènes insolites tard la nuit au rond-point Yolo médical joignant les avenues de l’Université et celle de Bongolo.

A la suite de marécages, des tas d’immondices et des tracas d’ordures qui ont élu domicile à cet endroit, des sorciers des quartiers Kauka, Yolo et Mombele assiègent très tard dans la nuit ce rond-point pour leurs cérémonies funestes; à l’issue de laquelle ils se déhanchent sous une musique au son diabolique et lugubre.

Selon ce qui se raconte sans que les esprits avertis n’en fassent cas, ces sorciers sont à la base de la détérioration continue et perpétuelle des avenues Bongolo et de l’Université, pourtant réhabilitées tous les ans.

Selon des commérages glanés dans les milieux de couche-tard, cet endroit doit subir une “ bénédiction” pour mettre un terme au calvaire enduré par les usagers sur ce tronçon. Sans cela, le pouvoir public déboursera autant de millions de dollars pour la réhabilitation de cet espace qu’aucune durable solution ne serait trouvée.

Dans l’entretemps, les sorciers de ce quartiers y ont installé leur Q.G. Ils viennent se concerter, préparer leurs plans et assouvir leurs désirs diaboliques, non sans avoir exhibé quelques pas de danses peu avant le troisième chant du coq, murmurent ces couches-tard qui assiègent “ Kapela ” déjà ivres tôt le matin.

WK




325 « Kuluna » transférés à Kanyama Kasese

La traque et la neutralisation des gangs et autres bandits urbains qui sèment la terreur et désolation dans la population se poursuivent sans relâche sur toute l’étendue du territoire national congolais. Et l’opération «  Panthère «  donne déjà des résultats probants sur terrain après avoir mis hors d’état de nuire plusieurs gangs communément appelés «  Kuluna ».

Si certains sont transférés au Parquet pour répondre de leurs actes, d’autres par contre sont confiés entre les mains du Service national pour leur resocialisation en leur apprenant des petits métiers. C’est dans ce cadre que 325 Kulunas dont 319 hommes 6 femmes ont été transférés le week-end dernier au centre de formation de Kanyama Kasese dans la province de Haut Lomami en passant par la ville de Mbiji-Mayi au Kasaï-Oriental.

Parmi eux, il y avait un jeune homme volontaire que son père a accompagné pour faire partie de ce groupe. Selon son père, c’est l’esprit de patriotisme qui l’a poussé à confier son fils au Service National. L’opération a été conjointement organisée par le Commissariat provincial de la Police nationale congolaise représentée par le Commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba et le Service National représenté par le Général de brigade Jean-Pierre Kasongo Kabwik.

Il s’agit de la quatrième vague de cette opération dont l’objectif est de dispenser une formation paramilitaire à ces jeunes suivi d’un apprentissage des métiers. A la fin de la formation, ils seront appelés « des   Bâtisseurs de la République ». Contrairement aux vagues dernières, ces nouveaux pensionnaires de centre de formation Félix Tshisekedi à Kanyama Kasese avaient des visages joyeux de faire partie désormais des corps des bâtisseurs après la formation qu’ils devront suivre. Ils sont convaincus qu’on ne les envoie pas dans un mouroir, mais plutôt une occasion d’être utile dans la société. C’est d’ailleurs cela le souci qui anime le patron de service national qui doit faire le suivi de l’encadrement de ces jeunes. Pour le commandant de la police nationale congolaise/ ville de Kinshasa, la traque des Kuluna se poursuit sans désemparée pour extraire de la société kinoise « les mauvais fruits ».

Remise des 500 bancs à l’Institut Mokengeli par le service national

Conscients du rôle qu’ils sont appelés à jouer dans la société, les jeunes Bâtisseurs prennent au sérieux leur formation au centre. C’est ainsi que 1000 d’entre eux ayant suivi une formation des différents métiers parmi lequel la menuiserie, la construction, la plomberie pour ne citer que ceux-là ont été déployés à Kinshasa pour la mise en pratique. Ceux qui ont appris la menuiserie ont fabriqué des bancs que le service national distribue dans les écoles et universités de la capitale.

L’institut Mokengeli situé dans la commune de Lemba était la première école bénéficiaire des fruits de la formation des Bâtisseurs. C’est un lot de 500 bancs d’une capacité de 3 places à chacun que le général de brigade Jean-Claude Kasongo Kabwik, patron de Service National a remis aux autorités de cette école. La communauté écolière de Mokengeli a accueilli avec satisfaction ce don de président de la République, Félix Tshisekedi qui a relancé les activités de Service National après un long moment de léthargie. Il faut souligner que le Service National envisage fabriquer 2000 bancs par mois afin de les distribuer dans les écoles, institutions supérieures et universitaires de la capitale. Il prévoit également de doter chaque province d’un atelier de menuiserie dans les jours à venir.

RSK

 




Elimination des fistules obstétricales : Plusieurs goulots étranglent encore la Rdc

La République démocratique du Congo est encre confrontée à plusieurs goulots d’étranglements, dont le manque des ressources financières, matérielles et humaines afin d’éliminer les fistules obstétricales. C’est ce qu’a fait savoir le Docteur Bapitani Basuana Josué Désiré, représentant le ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention, lors de la commémoration de la Journée internationale de l’élimination des «  Fistules obstétricales ».

A l’en croire, les fistules obstétricales constituent un problème de santé publique en Afrique subsaharienne en général et en République démocratique du Congo ne déroge pas malheureusement à cette règle. Ce fléau, a-t-il dit, touche souvent les femmes jeunes, sans informations, ni de formation, et survient le plus souvent à la suite d’un travail d’accouchement trop prolongé et mal conduit.

« En réponse à ce fléau, le ministère de la Santé a doté le pays à travers le Programme national de la Santé de la reproduction (Pnsr) de la stratégie nationale de l’élimination des fistules obstétricales et a mis en place le comité national de pilotage pour l’élimination de cette maladie. Cependant, malgré ces efforts, le bilan actuel du Pnsr indique encore beaucoup de goulots d’étranglement en termes de ressources financières, matérielle et humaines. Ce qui fait qu’à ce jour, le taux annuel de réparation de la fistule obstétricale demeure inférieur au taux d’incidence annuelle », a fait savoir le Dr. Bapitani Basuana Josué Désiré, en ce 23 mai, journée internationale pour l’élimination des fistules, célébrée sous le thème : «  Rompre le cycle : Prévenir les fistules obstétricales dans le monde ».

Ainsi, souligne-t-il : « Ce thème de l’année est plus interpellateur pour nous ministère de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention que pour tous les partenaires qui travaillent dans le domaine de l’élimination des fistules obstétricales ainsi que les bailleurs de fonds ». C’était avant de lancer les activités commémoratives de cette journée internationale pour l’élimination des fistules obstétricales.

S’exprimant à cet effet, le Directeur Pays adjoint du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), le Docteur Kenneth EHOUZOU estime que la Rdc a enregistré des progrès remarquable mais beaucoup reste à faire pour atteindre l’objectif de zéro fistule obstétricale dans une génération. Et pour cela, il faut un leadership politique fort pour relever ce défi. Il l’a préconisé en ces termes : «  Avec un leadership politique fort, ainsi que des investissements et des mesures prouvées fortes, nous pouvons mettre fin à ce fléau. Intégrons davantage la lutte contre les fistules obstétricales dans le plan national de développement sanitaire, le plan stratégique de la couverture sanitaire universelle entres autres et accordons l’attention particulière pour sa mise en œuvre effective ».

Le Directeur-Pays adjoint de l’UNFPA, a réitéré l’engagement de son agence dans la poursuite de son appui pour améliorer la couverture sanitaire universelle en matière de la Santé Reproductive, Maternelle, Néonatale, des Enfants et des Adolescentes en général et en particulier dans la poursuite de la campagne de l’élimination de la fistule obstétricale. Car, il estime qu’il n’y’aura pas de développement durable tant que des milliers de femmes et filles vivent dans l’exclusion et le non-respect de la dignité humaine.

Plusieurs activités seront organisées dans le cadre de la commémoration de cette journée de l’élimination des fistules obstétricales. Car, le pays est appelé à relever le défi de la couverture sanitaire universelle dans la perspective d’atteindre la cible de tout au plus un cas de fistule pour 1000 naissances à l’horizon 2030.

Prince Yassa

 




Au rond point Yolo médical: Des sorciers de Kauka, Yolo et Mombele viennent danser la nuit

Des couche-tard des quartiers Kauka et Yolo dans la commune de Kalamu et Mombele dans commune de Limete racontent de bouche à oreille qu’il se passe désormais des scènes insolites tard la nuit au rond point Yolo médical joignant les avenues de l’Université et celle de Bongolo.

A la suite de marécages, des tas d’immondices et des tracas d’ordures qui ont élu domicile à cet endroit, des sorciers des quartiers Kauka, Yolo et Mombele assiègent très tard dans la nuit ce rond point pour leurs cérémonies funestes; à l’issue de laquelle ils se déhanchent sous une musique au son diabolique et lugubre.

Selon ce qui se raconte sans que les esprits avertis n’en fassent cas, ces sorciers sont à la base de la déterioration continue et perpétuelle des avenues Bongolo et de l’Université, pourtant réhabilitées tous les ans.

Selon des commérages glanés dans les milieux de couches-tard, cet endroit doit subir une “ bénédiction” pour mettre un terme au calvaire enduré par les usagers sur ce tronçon. Sans cela, le pouvoir public déboursera autant de millions de dollars pour la réhabilitation de cet espace qu’aucune durable solution ne serait trouvée.

Dans l’entretemps, les sorciers de ce quartiers y ont installés leur Q.G. Ils viennent se concerter, préparer leurs plans et assouvir leurs désirs diaboliques, non sans avoir exhibé quelques pas de danses peu avant le troisième chant du coq, murmurent ces couches-tard qui assiègent “ Kapela ” déjà ivres tôt le matin.




Mois de sensibilisation au cancer de la peau:  Une maladie fatale dont l’incidence ne cesse d’augmenter au niveau mondial 

Annuellement, le mois de mai est consacré à la sensibilisation au cancer de la peau dont l’incidence ne cesse d’augmenter au niveau mondiale, à en croire des spécialistes et chercheurs en la matière.

En effet, le cancer de la peau est l’un des cancers les plus faciles à prévenir d’autant plus que les facteurs de risque sont bien connus. De plus, il est visible et généralement repérable à un stade précoce en la faveur d’un auto-examen de sa peau.

Pour ce faire, des campagnes sont mises en place pour sensibiliser la population générale et mieux prévenir ce type de cancer à travers le monde. Cette action consiste surtout à fournir à la population un certain nombre d’informations simples de prévention et de dépistage précoce. Aussi à proposer des examens de dépistage gratuit gratuit.

Les différents types de cancers de la peau

Il existe plusieurs types de cancers cutanés dont les 5 principaux sont la kératose actinique; le carcinome basocellulaire; le carcinome spinocellulaire; le carcinome de Merkel; le mélanome.

Sous d’autres cieux, il est des structures servant des campagnes qui agissent à différents niveaux (public, scientifique et politique) pour : sensibiliser et éduquer la population sur la prévention, le dépistage précoce et le traitement du cancer de la peau; partager les connaissances et règles de bonne pratique à la communauté scientifique; s’assurer de la reconnaissance et de la prise en charge des traitements par les systèmes de santé.

Prévention du cancer de la peau

Des dermatologues font état que l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) est un facteur de risque majeur de développement d’un cancer de la peau.

Au point qu’il est très important de se protéger du soleil en adoptant des mesures de photoprotection adéquate : porter un chapeau, des lunettes de soleil et des vêtements couvrants, en appliquer une protection solaire (crème, lait, etc.) ou en rester à l’ombre, notamment pendant les heures les plus chaudes, entre 12h à 16h. Et de faire attention à certaines pratiques au solaire tel que le bronzage en cabine.

Dépistage du cancer de la peau

S’il est détecté suffisamment tôt, le cancer de la peau peut se soigner, d’où l’importance du dépistage ! En plus de consultations annuelles chez un dermatologue, il est recommandé de réaliser un auto-examen régulier de sa peau, surtout si vous êtes considéré comme une personne à risque.

« Les signes du mélanome »

Le mélanome est le type de cancer de la peau le moins fréquent alors qu’il est le plus dangereux. Mais, des progrès ont été réalisés ces dernières décennies tant au niveau de la prévention du public qu’au niveau du diagnostic précoce

Albinisme et cancer de la peau en RDC

Le cancer de la peau est la première cause de la mortalité chez les personnes atteintes d’albinisme en Afrique subsaharienne en général et en République Démocratique du Congo en particulier.

Le manque d’informations et l’ignorance des mesures de protection solaire à prendre sont parmi les principaux facteurs favorisant cette maladie fatale chez ces êtres humains.

Il va de soi que l’état congolais s’implique pour permettre aux personnes atteintes d’albinisme de jouir pleinement de leurs droits à la santé en accédant aux soins de qualité et en bénéficiant des crèmes et des crèmes solaires de haute protection.

Mamie Ngondo




La fistule, une maladie considérée comme honteuse alors qu’elle se prévient et se guérit 

Célébration ce 23 mai 2024 de la journée internationale de la fistule. La fistule obstétricale constitue, en effet, un problème de santé publique en République démocratique du Congo. Elle est considérée comme honteuse et pourtant, elle se prévient et se guérit. Selon les autorités sanitaires congolaises, au moins 4000 femmes en souffrent chaque année à travers le pays. Cette maladie est causée à 90% par l’accouchement sans assistance médicale professionnelle. La blessure dévastatrice que cause la fistule crée l’incontinence urinaire chez les femmes d’une façon permanente. Seules les interventions chirurgicales qui peuvent guérir redonner la joie à la porteuse de la fistule. A l’occasion de la célébration de cette journée, les reporters de l’Agence Congolaise de Presse sont allés à la rencontre de quelques femmes porteuses des fistules opérées à Fistula clinic dans l’enceinte de l’hôpital Saint Joseph dans la commune de Limete.

La fistule est une maladie très peu connue du grand public. Elle survient au moment de l’accouchement, lorsque la tête du bébé exerce une pression de longue durée sur les parois du canal pelvi génital de la mère, occasionnant ainsi une ouverture entre le vagin et la vessie ou encore le rectum. Dolores Nembunzu est gynécologue. Elle opère les femmes porteuses de fistule depuis 21 ans déjà.

« La fistule obstétricale comme son nom l’indique, obstétricale donc ça arrive après un accouchement, mais un accouchement qui ne s’est pas bien passé. Un travail d’accouchement difficile et la femme a mis au monde un enfant qui la plupart de temps est mort et après ça, parce que l’enfant était bloqué au niveau du corps de la maman, il va y avoir un trou anormal entre la vessie de la maman où les urines sont fabriquées et les voies génitales donc, une communication anormale entre les voies génitales et la vessie de la femme qui en souffre », explique le Dr Dolores Nembunzu, Directrice de Fistula Clinic.

La fistule touche dans la plupart des cas des femmes vulnérables de la société. Cette communication anormale entre la vessie et le vagin est également due à plusieurs autres causes.

«Il y a la chirurgie gynécologique. La femme qui est allée se faire opérer d’une intervention gynécologique, un accident peut arriver et la femme va se mettre à perdre aussi les urines. Il y a des causes traumatiques. Dans le traumatique, il y a les accidents, le trafic routier, il y a le viol aggravé, il y a les balles perdues, il y a la chute sur les objets contendants des accidents des trafics routiers etc… Ça c’est le traumatique. Il y a les causes dues au cancer. Lorsque la femme souffre d’un cancer du col à un stade avancé, le cancer peut évoluer vers la vessie et provoquer ce trou anormal. Et, quelques fois il y a aussi les infections aggravées dues aux champignons spécifiques ou la tuberculose vésicale qui peut entraîner une fistule», poursuit le Dr Dolores Nembunzu, Directrice de Fistula Clinic

Estimées à 4000 femmes porteuses de fistules chaque année en RDC, la plupart des cas de cette maladie vivent dans la clandestinité par manque d’informations, aussi parce qu’elles ont honte de leur maladie. Et la province la plus touchée reste l’ancien Équateur.

«Je dirais que les provinces les plus touchées, là où les gens ne vont pas beaucoup. Je peux dire le Grand Equateur mais dans d’autres provinces il y a beaucoup d’équipes qui y vont et à l’Equateur parce qu’il y a eu les guerres, il y a aussi le fait que les femmes accouchent très jeunes là-bas, les petites filles. Le travail d’accouchement est difficile. Et quand ils sont devant les personnes qui ne sont pas qualifiées pour les aider à bien accoucher ou à décider de la césarienne, en ce moment-là, ça se passe mal. Il y en a presque partout mais les conditions-là des grossesses jeunes et les conditions de déplacement quand il n’y en a pas de quitter un lieu à l’autre vers un centre de santé ou bien un hôpital, ça aggrave la situation des femmes dans la communauté», mentionne-t-elle.

La prise en charge médicale de la fistule commence passe par l’intervention chirurgicale qui peut se faire près de 3 fois. Une fois opérée la femme porteuse de fistules peut encore donner la vie.

«Ça dépend des dégâts, il y a des femmes qui ont à part la vessie, tout le reste est normal, elle peut aussi accoucher. Il y en a qui ne peuvent pas par exemple si on a fait la stéréotomie elle ne peut pas. Mais, si toutes choses étant égales par ailleurs et que c’est possible, c’est possible d’accoucher. Il y en a qui ont eu mais elles doivent accoucher par césarienne parce que si on a réparé là il ne faut pas que l’enfant vienne repasser de nouveau parce que généralement, c’est parce qu’elles ont un petit bassin que l’enfant ne passe pas. Donc, la prochaine grossesse, il faut qu’elle accouche par césarienne pour préserver ce qu’on a fait et puis pour éviter les dégâts qu’elle a connus par l’accouchement qui a amené la fistule», note la même source.

Les femmes qui ont reçu les soins appropriés contre la fistule retrouvent leur joie de vivre alors qu’elles étaient autrefois stigmatisées par leur entourage à cause de l’incontinence urinaire. Christelle MENGI a subi une intervention chirurgicale qui lui a redonné le sourire.

«Je suis venu accoucher et j’ai été prise en charge pour le cas de la césarienne. Quand j’ai subi la césarienne cela m’a compliqué et j’ai constaté que les urines sortaient de soi, même lorsque les médecins ont enlevé les sondes, les urines continuaient à couler. Ils m’ont transféré à l’hôpital Saint Joseph en nous informant que cette maladie est incurable et que personne n’en guérissait car la vessie est fragile. Mais, quand j’ai été opéré, j’ai retrouvé le sourire car je n’arrivais plus à rire. Ici les interventions sont gratuites», indique pour sa part Christelle Mengi, Porteuse de la fistule obstétricale.

Cette question de santé doit être prise très au sérieux par les autorités sanitaires congolaises qui doivent y consacrer des moyens conséquents. Les interventions chirurgicales sont gratuites pour les femmes bénéficiaires puisqu’elles ont prises en charge par les partenaires du gouvernement congolais.