Simplice Mathieu Sarandji : La République centrafricaine va bénéficier de la Route de la Soie pour asseoir véritablement son développement

À l’occasion de la célébration du dixième anniversaire du lancement de l’initiative « la Ceinture et la Route », Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale centrafricaine, a accordé une interview exclusive à CGTN Français. Selon lui, la République centrafricaine va bénéficier de la Route de la Soie pour asseoir véritablement son développement.

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’interviewé et pas nécessairement celui de CGTN.)

Voici l’interview :

La solution que la Chine est en train d’entreprendre par la Route de la Soie m’exalte en ce que cela va contribuer aussi au désenclavement véritable de mon pays, la République centrafricaine. Ce sont tous les pays du monde qui seront avancés, qui seront concernés par la Route de la Soie, qui vont se sentir à l’aise pour asseoir véritablement leur développement dans l’intérêt bien compris de leurs populations. Mon pays, la République centrafricaine, fait partie de ces pays enclavés, fort heureusement, va bénéficier aussi de ce tracé de la Route de la Soie pour asseoir véritablement son développement. Et que l’on ne puisse plus dire que la République centrafricaine est un pays qui est condamné au sous-développement parce qu’il est enclavé.

Et nous qui n’avons pas de ports parce qu’enclavés, on pourra éventuellement en bénéficier, j’en suis convaincu, de la Route de la Soie pour que demain, quand on parle de l’enclavement, c’est derrière nous, parce que nous avons la possibilité d’écouler nos produits dans les ports qui nous sont proches, même les ports lointains, pourquoi pas, pour amener notre population à vivre mieux.

(Interview réalisée par : Yemengali Schella Claudicia, journaliste de Radio Centrafrique)




Enseignement supérieur : nécessité d’une formation des incubateurs d’entreprises à l’UCC-DON AKAM

Kins-L’e comité de gestion de l’Université chrétienne catholique Don Akam (UCC-DON AKAM) en République démocratique du Congo a réaffirmé son engagement à former des incubateurs d’entreprises et des apprenants dotés des capacités de pédagogie de réussite lors du lancement des inscriptions de l’année académique 2023-2024,a appris lundi le Journal Avenir.
<<La formation intégrale de la jeunesse congolaise, l’organisation des filières innovantes et de pédagogie de réussite , constituent notre cheval de bataille pour mettre à la disposition du pays les incubateurs d’entreprises>>, a fait le président du conseil d’administration de l’UCC -DON AKAM Alexis Kaluwa Mwangala lors d’un point de presse au sein de cette Université privée dans la commune de Mont Ngafula à Kinshasa.
<<Nous nous sommes engagés depuis deux ans dans le système éducatif de Licence-Master-Doctorat) LMD) et nous donnons beaucoup de temps aux travaux pratiques pour amener les étudiants à développer des compétences dans son domaine de formation pour être compétitif et utile dans le marché d’emploi>>,a-t-il poursuivi.
Il a évoqué la collaboration universitaire entre l’UCC -DON AKAM ,d’autres universités du pays et les entreprises ainsi les outils de recherche pour susciter aux apprenants l’esprit entrepreneurial et de créativité.

UCC-DON AKAM ouvre ses portes à Lubumbashi

Par ailleurs, le président du conseil d’administration Alexis Kaluwa, a signifié que son université vient d’être implantée à Lubumbashi dans la province de Katanga,
<<L’ UCC DON AKAM focalisée sur des filières innovantes et de pédagogie de la réussite, ouvre ses portes pour la première fois à Lubumbashi ,la capitale du cuivre, au cours de l’année académique 2023-2024>>. a -t-il indiqué.
Il a poursuivi que <<l’UCC-DON AKAM, après avoir fait ses preuves à Kinshasa durant ses cinq dernières années avec à la clé plusieurs diplômés universitaires déversés sur le marché de l’emploi, vient d’adopter la stratégie d’extension de ses activités en Province>>.
Elle organise les Facultés des Sciences de la santé, des sciences informatiques, des sciences de l’information et de la communication, des Sciences sociales ,administratives et politiques, des Sciences économiques et de gestion ainsi que de Droit.
Comme à Kinshasa, les frais académiques dans cette institution universitaire privée à Lubumbashi, restent très faibles pour favoriser l’accès, l’équité et la qualité, axes majeurs de la Stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation adoptée par le Gouvernement et endossée par les Partenaires techniques financiers.

Vue de l’UCC -DON AKAM




COMMUNIQUE NECROLOGIQUE

Le Bureau de la Mutuelle de fraternité C’est Notre Famille (CNF) en sigle a la profonde douleur d’annoncer à tous ses membres le décès inopiné de leur membre Zizine Lomaliza, épouse de leur membre Pathy Mangufu, ce samedi 14 octobre 2023, de suite d’une courte maladie.

En attendant le programme des obsèques, le deuil se tient sur rue Permanence numéro 5, quartier Kauka, Commune de Kalamu.

Toutes nos sincères condoléances à notre frère Pathy, à toute la famille biologique de l’illustre disparue ainsi qu’à tous les membres de la CNF.




JMA : Quelque 345 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et le système humanitaire peine à répondre aux besoins 

Pour progresser davantage dans la lutte contre la faim, le monde doit rendre les communautés à risque moins vulnérables aux chocs climatiques et autres situations d’urgence, a déclaré aujourd’hui le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies.

“Si nous voulons sortir du cycle sans fin des crises et des réponses, nous devons nous attaquer aux causes profondes de la faim par des projets pluriannuels et à long terme qui protègent les communautés des impacts de la crise climatique”, a déclaré Volli Carucci, responsable de la résilience et des systèmes alimentaires au PAM.

Cette année, indique le PAM dans un communiqué, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, quelque 345 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et le système humanitaire peine à répondre aux besoins.

Il est tout aussi important de réduire les besoins humanitaires en rendant les communautés vulnérables plus résilientes que de répondre aux crises lorsqu’elles surviennent.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) travaille en étroite collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans le cadre d’un programme novateur visant à renforcer la résilience des populations marginalisées dans les provinces congolaises du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, touchées par le conflit.

Le financement du projet a été assuré par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) par l’intermédiaire de la Banque allemande de développement (KfW).

”Travailler avec l’UNICEF et la FAO dans la même zone et fournir un paquet intégré aux mêmes communautés sur une période raisonnable signifie que nous pouvons renforcer la sécurité des moyens de subsistance des communautés et des ménages vulnérables et renforcer les capacités du gouvernement – en particulier les ménages dirigés par des femmes – en les aidant à améliorer la production et la productivité agricoles, à obtenir un meilleur accès au marché tout en diversifiant leurs revenus, en augmentant l’accès aux services de base tout en améliorant la dynamique communautaire et en renforçant la cohésion sociale et en assurant le leadership du gouvernement.” Peter Musoko, directeur et représentant du PAM dans le pays en RDC.

Selon la même source, le partenariat a débuté en 2018 avec le PAM et la FAO, et l’UNICEF l’a rejoint en 2020 dans le but de fournir aux communautés vulnérables un meilleur accès aux services sociaux de base (nutrition, éducation, protection et eau, assainissement et hygiène (WASH). En renforçant l’organisation collective des agriculteurs, en créant des opportunités d’emploi dans les systèmes alimentaires et en promouvant la sensibilisation à la cohésion sociale au niveau communautaire, le projet aide ces communautés à accéder à de meilleurs moyens de subsistance dans les zones touchées par le conflit.

D’autres programmes de résilience aident les habitants des communautés rurales à restaurer la fertilité des sols, à reconstruire les infrastructures de marché et à réduire les pertes après récolte. La réhabilitation des terres et la conservation de l’eau sont également essentielles.

“Nous devons recâbler les systèmes alimentaires là où les gens ont faim et régénérer les fondements de ces systèmes : la terre. Nous devons aider les petits agriculteurs à réintroduire de la nourriture dans les terres dégradées et à créer des emplois au sein des systèmes alimentaires. À long terme, cela contribuera à réduire les besoins humanitaires et le nombre d’opérations d’urgence coûteuses nécessaires”, a déclaré M. Carucci.

Soulignons que le Programme alimentaire mondial des Nations unies est la plus grande organisation humanitaire au monde. Il sauve des vies dans les situations d’urgence et utilise l’aide alimentaire pour construire un chemin vers la paix, la stabilité et la prospérité pour les personnes qui se remettent d’un conflit, d’une catastrophe ou de l’impact du changement climatique.




Naufrage de la baleinière MB Mapamboli : Le ministre Marc Ekila saisi le gouverneur Boloko pour des enquêtes

A la suite du naufrage survenu dans la nuit de vendredi 13 au samedi 14 octobre 2023 dans la province de l’Equateur en ville de Mbandaka, cause la mort d’une centaine de personnes et des disparus, dans une lettre adressée au gouverneur de la province de l’Equateur, le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement qui a fait part de ses regrets et lui a proposé la mise en place d’une commission d’enquête.

Dans sa correspondance, signée en date de samedi 14 octobre 2023, Me Marc Ekila Likombo a d’abord fait part des informations en sa possession. « Les informations en ma possession indiquent qu’une baleinière qui quittait le port de Bankita à Mbandaka en partance du territoire de Bolomba et ce, après les heures conventionnelles de navigation pour ce genre d’embarcation de fortune, a coulé, causant plusieurs dizaines de décès, sans compter les disparus qui dépasseraient la centaine », peut-on lire dans cette correspondance.

En effet, le ministre des Transports qui a fait savoir avoir invité son collègue, le ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, mentionné en ampliation, le convie à obtenir un accompagnement en faveur des familles des victimes, demande au gouverneur Boloko, de mettre en place une commission d’enquête pluripartite, composée de la Direction Générale de Migration , les services des renseignements, la Région militaire, la Police, le Parquet et bien d’autres afin de clarifier les circonstances de ce malheureux incident et d’établir les responsabilités afin d’envisager. Dans sa lettre le ministre Ekila, n’a pas hésité de soulever, le cas échéant, des sanctions aussi bien punitives que dissuasives.

Dans l’entre-temps, il informe qu’il va réunir , ce lundi 16 octobre 2023, l’association des exploitants concernés ainsi que l’administration de mon secteur pour rappeler, à nouveau, les mesures de lutte contre les accidents et incidents de navigation par voie d’eau en RDC.




Insécurité à l’Est de la Rdc: Un autre civil tué par des inconnus à Butembo 

Découverte macabre d’un corps sans vie dans les heures d’avant midi ce vendredi 14 octobre 2023, au quartier Kimbulu, cellule base près de l’Ibtp en commune de Bulengera, ville de Butembo.

L’information nous a été reportée par la société civile de la commune précité qui renseigne qu’il s’agit d’un homme âgé d’une vingtaine d’années et qui serait conducteur de moto taxi qui a été tué par les inconnus .

M. John Kameta, alors président de cette structure citoyenne condamne cet acte criminel et plaide pour l’ouverture des enquêtes sérieuses afin de mettre la mains sur les auteurs de ce crime qui restent dans une destination inconnue

“Un corps sans vie a été retrouvé au niveau de la cellule Saba, quartier Kimbulu, commune de Bulengera en ville. C’est un enfant qui a retrouvé ce corps emballé dans un décalons et mis dans sac. Mais grâce l’un de ses pieds été visible. Selon le constat, l’acte a été bien préparé par les criminels. Il faut le dire, la victime âgée d’une vingtaine d’années et qui serait un conducteur de moto taxi grâce l’identification de son gilet portant mention du numéro 1858 de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO).

Nous condamnons cet acte criminel, tout à présentant nos condoléances à sa famille biologique et professionnelle. Néanmoins, la société civile de Bulengera exige les enquêtes sérieuses et approfondies par les services de sécurité afin de mettre la main sur les auteurs de ce crime et qu’ils soient condamnés conformément aux lois du pays. C’est difficile de comprendre que des tels actes se commettent en pleine ville, alors que les services de sécurité sont là “, regrette John Kameta.

Cet acteur de la société civile indique par ailleurs que la moto de la victime reste jusqu’à présent introuvable, chose qui laisse croire qu’elle serait emportée par les bandits.

Notons que ce cas intervient dans cette partie après un moment d’accalmie observée dans cette ville les jours passés.

Alain Wayire/Beni




Retour des œuvres d’art et politique culturelle : Catherine Katungu parle des préalables et des fondamentaux

Mme Catherine Katungu Furaha, ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine, invitée, le 12 octobre dernier à un Briefing Presse par M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement et dont le thème central était : « Mise en œuvre de la Politique culturelle : réalisations et perspectives pour la République Démocratique du Congo ». A l’occasion, la presse a voulu savoir où est-ce qu’on en est avec la récupération des œuvres d’art se trouvant à l’étranger, surtout en Belgique. De même qu’est-ce qui manque à la ministre de doter d’une politique culturelle ?

A l’occasion, la ministre a répondu que nous partons toujours de la procédure. « Nous avons reçu le roi des Belges en 2022 et un protocole d’accord a été signé et sanctionné par la remise du masque Suku à la Rdc, marquant le début de la dynamique de cette démarche », explique-t-elle.

Et d’ajouter que ne pouvons pas y aller sans épuiser les préalables. Ainsi, il faut constituer le comité juridique, avoir un cadre légal, le comité scientifique et la coordination. C’est sur base de ça qu’un comité mixte va être mis en place. Ceci va aboutir sur des visites pour décider quelles œuvres vont revenir au pays. Une fois les préalables épuisés, vous verrez ce qui va se passer, rassure-t-elle, avant d’informer qu’elle a signé un grand contrat avec l’Institut français du patrimoine.

Au sujet de l’absence de la politique culturelle, Mme Catherine Katungu Furaha, ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine souligne que nous ne pouvons pas mettre en place une politique culturelle sans les fondamentaux, sans cadre légal. « Nous avons fait des consultations qui nous ont donné des éléments de mise à jour. Nous devons organiser un forum qui va réunir tous les artistes. Nous ne pouvons pas parler de la politique culturelle comme quelque chose extraordinaire. C’est question de planifier. La meilleure façon de les organiser, c’est de mettre en place la loi », tranche-t-elle.




Le risque de rupture d’approvisionnement en produits pétroliers plane sur la RDC (Conseil des ministres)

La République Démocratique du Congo risque de faire face à une rupture d’approvisionnement en produits pétroliers suite au non-paiement des créances des sociétés pétrolières.

L’alerte a été lancée par le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, lors du conseil des ministres présidé vendredi 13 octobre par le chef de l’État Félix Tshisekedi.

Cette situation devrait rendre difficile la capacité de ces sociétés à renouveler leurs stocks, indique Didier Budimbu.

Le Gouvernement promet de trouver une solution dans un bref délai avec les banques commerciales.

Derick Katola




Journée mondiale de l’oeuf : Voici pourquoi sa consommation doit être modérée  

La journée mondiale de l’oeuf se célèbre chaque 13 octobre de l’année.

À cette occasion, il est important de rappeler le rôle que l’oeuf dans organisme humain.

Mme Mbuko Dessange, spécialiste en nutrition dans la région a souligné que les vertus des œufs en matière de nutrition offrent des protéines d’une qualité supérieure pour la croissance normale d’une personne.

Elle a indiqué par ailleurs que la consommation des œufs doit faire partie d’un repas intégrant, équilibré ou responsable pour en éviter des conséquences.

Toutefois, cette spécialiste en ration alimentaire révèle que l’oeuf naturel est plus riche en vitamine que cette catégorie des œufs venus de l’étranger.

Il sied de préciser que l’oeuf constitue un réel atout pour la santé en respectant les règles relatives à sa consommation.

Alain Wayire/Beni




Réunion des exorcistes à Rome du 25 au 30 septembre derniers

Ils ont également élu un nouveau président. Aujourd’hui, les chiffres sont encourageants : de 250 membres en juillet 2012, ils sont désormais 900 membres.

L’Association internationale des exorcistes (AIE) a publié un communiqué de presse informant qu’elle a tenu sa 14e Convention internationale du 25 au 30 septembre 2023 à la Maison de la spiritualité « Fraterna Domus » à Sacrofano, dans la province de Rome. Cette rencontre a réuni 203 prêtres exorcistes de tous les continents et une centaine d’exorcistes auxiliaires.

Dans son discours d’ouverture, le P. Francesco Bamonte, président sortant de l’Association, a rappelé les origines de l’AIE : la fondation et la première rencontre en 1991, la première Convention internationale en 1994, toutes deux organisées par le président de l’époque, le P. Gabriele Amorth. En trente ans, de nombreux pas ont été accomplis et, grâce à l’AIE, la sensibilité pastorale à l’égard du ministère de l’exorcisme, dont le Christ Jésus est la source et le modèle, s’est fortement accrue dans l’Église universelle. Les cours de formation et de recyclage pour exorcistes, en Italie et à l’étranger, la publication des lignes directrices pour le ministère de l’exorcisme (2019), ainsi que les Actes des Conférences nationales et internationales, de même que la diffusion de la bourse de formation interne Quaderni AIE (depuis 2015), représentent quelques-unes des réalisations de l’Association, atteintes ou consolidées au cours de la dernière décennie. Il convient de mentionner en 2014 l’érection canonique par le Saint-Siège de l’Association internationale des exorcistes en tant qu’association internationale privée de fidèles, puis l’approbation de ses statuts.

Aujourd’hui, les chiffres sont encourageants : de 250 membres en juillet 2012, on compte désormais environ 900 membres. Le père Bamonte a ensuite annoncé que, à la veille de la Convention, le Conseil d’administration de l’Association avait décidé de déclarer saint Michel archange saint patron de l’Association internationale des exorcistes, au même titre que la Vierge Marie. Le père Bamonte, président depuis 2012, a été chaleureusement remercié par l’Assemblée pour son travail au cours de ses deux mandats consécutifs.

Robert-Joel Cruz, exorciste américain, a parlé des bénédictions et des sacramentaux : de véritables armes spirituelles « à la fois défensives et offensives ». Le Seigneur offre à travers les sacrements et les sacramentaux le don de la communion avec lui. En même temps, chacun est appelé à être vigilant, surtout face aux formes dangereuses de spiritualité alternative que le temps de la pandémie a favorisées : pensons à l’exagération du thème écologique, qui conduit à des cultes panthéistes, sans parler des cultes tels que la Wicca, le druidisme, le chamanisme.

Bamonte a ensuite illustré l’histoire de sœur Tomasina Pozzi (1910-1944), originaire de la province de Sondrio (Italie), qui a subi de graves harcèlements diaboliques pendant sa vie de religieuse : un témoignage émouvant de souffrance.

Mgr Karel Orlita, exorciste et canoniste de la République tchèque, a présenté un rapport sur la délégation par l’évêque du pouvoir d’exorciser, en soulignant certains aspects de ce pouvoir liés au territoire, tant du point de vue de la région dans laquelle l’exorciste peut et doit exercer son ministère, que du point de vue des personnes qui ont besoin de son apostolat.

Piermario Burgo, également exorciste et canoniste, a parlé de la possibilité de prononcer des exorcismes sur des non-catholiques, qu’ils soient chrétiens d’autres confessions, croyants d’autres religions ou athées. Une fois qu’ils en ont fait la libre demande et que le besoin réel a été constaté, l’Église, à travers le ministère de l’exorciste, offre son aide, tout en évitant résolument toute attitude de prosélytisme à l’égard des victimes du malin. Dans ces cas qui, en raison du phénomène de l’émigration, se multiplient en Europe et sur le continent américain, l’exorciste doit toujours suivre les indications de l’évêque dont il dépend.

Cristian Cabrini, originaire d’Argentine, a retracé les étapes de sa vocation de prêtre et d’exorciste. Le démoniaque, a-t-il rappelé, est un pauvre parmi les pauvres, souvent abandonné, pas toujours reconnu et accepté. À la lumière de son expérience, il a déclaré qu’un discernement interdisciplinaire minutieux de chaque cas est toujours souhaitable.

Le Dr Richard Gallagher, assistant du ministère des exorcismes et psychiatre américain, a rappelé l’importance du discernement spirituel du prêtre exorciste, confronté à un phénomène – celui de la souffrance causée par l’action extraordinaire du malin – qui présente souvent un tableau clinique complexe, dans un contexte singulier. Le médecin collaborant avec le prêtre exorciste doit également veiller à ce que la personne tourmentée par le malin ne développe pas de pathologies secondaires.

Mgr Rubens Miraglia Zani, exorciste brésilien, a illustré l’approche psychothérapeutique de l’Allemand Bert Hellinger (1925-2019), théoricien des « constellations familiales ». Le psychologue Hellinger, ancien prêtre et missionnaire catholique, réduit ensuite à l’état laïc, a proposé une « recette » thérapeutique à contenu syncrétique, tirée de son expérience en Afrique et exposée aux dangers du spiritisme, où le lien supposé avec les générations passées, pour guérir la relation avec les ancêtres, se prête à des dérives avec des médiums alimentées par des implications théosophiques. Les hommes, observe Mgr Miraglia, n’ont certainement pas besoin de ces croyances « intergénérationnelles », imprégnées de déterminismes obscurs, mais plutôt d’une « catéchèse correcte fondée sur la Parole de Dieu authentiquement libératrice ».

Le professeur Alberto Castaldini, assistant et professeur universitaire de philosophie, a traité de la singulière concomitance, à l’époque moderne, des cas de conversion à la foi catholique et de possession. Un phénomène qui a généré des souffrances individuelles et des divisions sociales entre les groupes, où – comme en Italie et en France – il y a eu des situations d’opposition religieuse et des confrontations politiques.

Le père Burgo est revenu sur la question de savoir s’il est licite ou non de commander aux démons sans être exorciste. Partant d’un fait d’anthropologie théologique, l’orateur a rappelé que tout être humain, par la grâce de Dieu, est hiérarchiquement supérieur à tous les démons, sans exception. Il est donc interdit aux chrétiens d’avoir peur du diable, qu’ils doivent au contraire mépriser. Par conséquent, en cas de nécessité et dans des situations d’urgence, en sachant ce que l’on fait, il n’est pas inopportun et en soi dangereux d’ordonner au démon de cesser son action perturbatrice, et l’Église ne l’interdit pas non plus. Cela n’autorise pas quelqu’un qui n’est pas exorciste à utiliser le Rituel des exorcismes ou même l’exorcisme de Léon XIII, tel qu’il a été établi à l’époque par la Congrégation pour la doctrine de la foi, alors que pour soulager la souffrance il est licite, par exemple, qu’un époux ou un parent, en priant, en se confiant au Seigneur et avec la certitude de faire son devoir, ordonne au démon de cesser son action néfaste.

Benigno Palilla, exorciste et formateur, a rappelé la primauté de l’amour divin miséricordieux dans la pastorale de l’exorcisme. Comme l’attestent certains épisodes de l’Évangile, la personne libérée par Jésus, auparavant intimement blessée et accablée dans sa dignité, semble renaître.

L’exorciste mexicain, le père Andrés López Ruiz, a parlé du phénomène de la médiumnité, en montrant comment la personne, séduite par la possession de « pouvoirs », devient un instrument, un sujet passif et habituel de l’action du malin, ce qui génère progressivement une sujétion démoniaque, conduisant, entre autres, à une forte détérioration psychologique. Le discernement et l’accompagnement de ces personnes sont nécessaires, avec une catéchèse et un renoncement explicites et renouvelés de leur part, visant à favoriser un changement de mentalité.

Le père Paolo Morocutti, exorciste et professeur universitaire de psychologie, a présenté les effets secondaires et les dépendances générés par les pratiques occultes, y compris leur cadre pornographique fréquent et de plus en plus répandu, dont la personne sort détruite, brisée dans son identité et dans ses relations.

Mario Mingardi, exorciste et assistant spirituel de la communauté d’enfants « Domus Familiae Padre Daniele », a présenté une analyse actualisée des offres musicales pour la jeunesse, en soulignant ses contenus occultes et sataniques (et certainement pas l’élan vers la beauté et la joie), qui favorisent la destruction de l’identité chez les plus jeunes auditeurs. Il faut être vigilant « comme des sentinelles », a-t-il souligné, « et être capables de signaler là où il y a des dangers ».

Dans son discours de clôture de la conférence, Don Aldo Buonaiuto, de l’Associazione Comunità Papa Giovanni XXIII et exorciste, animateur du service Anti-sectes, a expliqué que le phénomène des sectes dans le monde globalisé devient de plus en plus structuré et complexe. La secte occultiste et sataniste est une véritable « galaxie » (de plus en plus répandue sur le web) et chaque secte est un contexte dont il est souvent impossible de sortir. Le fait de commettre crimes et meurtres (même d’enfants) consolide l’appartenance au groupe, dans une dimension d’omertà et de coopération secrète dont il est très difficile de sortir. Ceux qui s’y opposent, consacrés et laïcs, représentent une minorité au sein de la minorité qui, avec un dévouement héroïque, apporte du réconfort à ceux qui souffrent. Le monde des sectes avec ses dynamiques, y compris politiques et économiques, est un monde qui asservit, emprisonne et introduit dans une expérience faite de magiciens, de gourous et de prêcheurs. Enfin, le père Buonaiuto s’est attardé sur la tragédie sociale des soi-disant « enfants sorciers » en Afrique, soumis à une violence indicible lors de pseudo-exorcismes tribaux ou abandonnés à leur sort dans les bidonvilles, dans les rues et souvent contraints de vivre dans des décharges.

Certaines des célébrations eucharistiques de la semaine de la Conférence ont été présidées par les évêques Mgr Baldo Reina (Vice-président du diocèse de Rome), Mgr Marco Salvi (Ordinaire du diocèse de Civita Castellana) et Mgr Andres Gabriele Ferrada Moreira (Secrétaire du Dicastère pour le clergé).

Le jeudi 28 septembre, au cours de la conférence – que le pape François a décrite dans son message aux participants comme un « moment d’approfondissement du ministère de l’exorcisme, délicat et plus nécessaire que jamais » – les nouveaux dirigeants de l’Association internationale des exorcistes ont été élus. Karel Orlita, exorciste du diocèse de Brno (République tchèque) a été élu président, tandis que le père Francesco Bamonte, exorciste du diocèse de Rome dans ses salutations finales, par le secrétaire du Dicastère pour le clergé, Mgr Andrés Gabriel Ferrada Moreira, comme « le cœur de l’Association internationale des exorcistes », en a été élu vice-président.

 

L’AIE est à son tour confirmée comme un cœur fort et battant, étroitement uni aux Cœurs du Christ et de la Vierge Marie, un cœur qui bat à l’unisson dans le partage fraternel de ses membres et qui est confirmé comme un moyen valable et efficace dans la lutte contre Satan et le monde des ténèbres, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut de tous ses enfants.

À cette occasion, le pape François a envoyé un télégramme de vœux et de bénédictions :

« À l’occasion du Congrès international de l’Association des exorcistes, le Saint-Père adresse ses vœux aux organisateurs, aux intervenants et à tous les participants.

Il souhaite que ces moments d’approfondissement du ministère de l’exorcisme, délicats et indispensables, favorisent l’engagement à accompagner avec sagesse les fidèles qui ont particulièrement besoin de guérison et de libération spirituelle. Le souverain pontife, en vous encourageant à placer la parole de Dieu au centre de votre mission et à proclamer le message du salut avec une ardeur renouvelée, a le plaisir de vous accorder sa bénédiction apostolique. »

Cardinal Pietro Parolin, secrét

aire d’État de Sa Sainteté