Ce vendredi à l’Université Simon Kimbangu : Prof Nicot Omeonga devant les étudiants de médecine en conférence sur l’entrepreneuriat médical

Professeur des universités et Docteur en Economie, Nicot Omeonga  sera parmi les orateurs d’une conférence-débat prévue ce vendredi 22/09/2023 devant les étudiants de la Faculté de Médecine de l’Université Simon Kimbangu, sise Avenue Bongolo dans le quartier Kauka, commune de Kalamu. La conférence que va animer le Prof Nicot Omeonga porte sur l’étudiant en Médecine, mais lui planchera sur l’entrepreneuriat médical.

Antoine Bolia  




Le PNLS publie le rapport de l’enquête sur la cartographie et estimations de la taille des populations clés

Le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) a procédé le vendredi dernier à la présentation du rapport d’enquête sur la « Cartographie programmatique et estimations de la taille des populations clés exposées aux risques d’infection à VIH et des Ist dans 9 provinces de la République démocratique du Congo ».

Il a fallu à peu près une année pour aboutir à ces résultats couchés sur ce document de 251 pages renfermant ainsi tous les éléments d’informations sur les populations clés, qui sont les professionnels des sexes, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les utilisateurs des drogues injectables, et les transgenres ( …).

S’exprimant à cet effet, le Docteur Felly Ekofo de la Division de la surveillance épidémiologique du PNLS, s’est réjoui de l’aboutissement de ce travail, qui met à la disponibilité de la communauté des évidences sur cette catégorie des populations.

« (…) L’enquête nous a permis qu’à ce stade, nous  puissions nous renseigner par rapport au pays et par rapport aux villes visitées.  Est-ce que nous pouvons avoir ces populations-là ? Parce que ces populations ont comme caractéristiques, elles utilisent encore  les facteurs de risque par rapport  à la propagation du VIH  et ces facteurs  font qu’elles soient beaucoup plus exposées à la maladie, et d’elles nous avons une propagation nouvelle au niveau de la population générale, qui est le client de ces professionnels des sexes. Si nous laissons  à leur merci les professionnels des sexes, ce sont les mêmes professionnels des sexes qui vont encore contaminer  les autres membres de la population et l’épidémie va encore surgir. Donc la question que nous nous sommes posés lors de cette enquête est de savoir d’abord, où sont ces populations clés ? Qui et combien elles sont ? Il fallait d’abord estimer leur taille dans chaque ville que nous avons visitée et nous avons des éléments  présentement par rapport à  ces populations clés.  Là, nous avons fait des estimations directes dans les villes où nous étions, mais aussi des estimations indirectes dans les villes où nous n’avons pas pu nous rendre mais que nous avons visitées lors de la première session.  L’autre question posée est celle de savoir leurs besoins. A l’heure qu’il est, nous avons tous les éléments. Ce qui nous permettra à ce que quand nous allons faire des planification pour mener des actions  en leur faveur , nous puissions utiliser ce rapport pour être plus concrets », a indiqué le Docteur Felly Ekofo.

Prêt à être consommé, ce rapport a dit le délégué de l’Ecole de santé publique (Esp), est très utile pour le pays dans la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA et d’autres maladies à l’occurrence l’hépatite, qui tue à petit feu. Et donc même si la prévalence du VIH/SIDA est faible, il faut dire que la Rdc se trouve à une phase cruciale de cette épidémie ou les populations clés constituent les véritables moteurs sur lesquels il faudra s’appuyer afin de mettre barrière  à cette maladie.

« C’est un très grand plaisir d’avoir ce document  aujourd’hui qui est très important et très utile pour la planification. Vous savez, la réalité avec les populations clés est une nouvelle approche qui était longtemps négligée  sinon pas considérée (…) les populations clés sont  vraiment la catégorie de la population qui garde en son sein le VIH. Et donc travailler  sur l’élimination du VIH sans avoir  les interventions sur les populations clés, c’est vraiment travailler  en vain (…) nous avions travaillé longtemps sans avoir les chiffres  réels sur  les nombres exacts  des populations clés dans notre pays.  Ces chiffres réels sont très importants parce que  ça nous aide justement à savoir quelle est la quantité des intras que nous devrons apporter pour les  interventions auprès des populations clés, savoir effectivement les fonds  que nous devrons rendre disponibles pour atteindre  toutes ces populations clés (…) Ce comme ça que nous accueillons à bras ouverts ce document  que nous pensons être très utile pour nous afin d’avoir les interventions  très efficaces sur toute l’étendue du pays », s’était exprimé le docteur Jonathan Fumunguwa de Cordaid.

Même son de cloche pour la présidente de l’Ong «  Entre nous Plus», Daniela Karhini, qui au nom de la communauté transgenre, a remercié le PNLS pour ce grand travail accompli, et a dit espérer que ces données vont aider dans l’éradication du VIH/SIDA. C’était avant de saluer la contribution de sa structure dans la réalisation de cette enquête, qui a bénéficié de l’apport du Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), du PNMLS, CDC et du Fonds mondial.

Par ces évidences, il est prouvé noir sur blanc que les populations clés sont bel et bien présentes dans les provinces de Kinshasa, Maniema,  Sud Ubangi, Kasai, Tanganyika, Kasai central, Nord Kivu, Mongala, Equateur.

«  Les évidences sont là. Essayons de nous en servir pour ajuster nos interventions ». C’était en ces mots que le Directeur du PNLS, le Docteur Aimé Mboyo, s’était adressé à l’assistance, partenaires mais aussi aux autorités provinciales, invitées à s’approprier de ces données afin de permettre au pays d’éradiquer cette pandémie d’ici 2030.

Prince Yassa

 




Journée Portes-ouvertes de l’Ecole régionale de l’eau de l’UNIKIN, RDC : nécessité d’investir pour l’amélioration et la commercialisation des ressources en eau

La nécessité d’investir pour l’amélioration et la commercialisation des ressources en eau  en République démocratique du Congo a été soulevée lors de la journée Portes-ouvertes de l’Ecole régionale de l’Université de Kinshasa (UNIKIN).

‘’A l’issue de cette journée Portes-ouvertes de notre École régionale de l’eau sur le thème :’’Investir dans la formation et la recherche pour un accès amélioré aux services des ressources en eau dans le Bassin du Congo’’, je suis impressionné pour les capacités développées au sein de cette école en peu de temps’’, a déclaré le recteur de l’UNIKIN le Pr Jean-Marie Kayembe Ntumba (ph. à g). C’était lors de la visite des résultats  exposés sur le site universitaire, jeudi dernier.

Et de renchérir : ‘’il est tout à fait normal que le Congo, pays-solution,  dans la lutte contre le réchauffement climatique, le soit à cause de l’eau et de la forêt’’, a-t-il relevé. Et de souligner l’importance de cette École créée l’année dernière pour réfléchir sur l’eau dans toutes ses formes en vue de tirer d’elle tout ce qui est possible en termes notamment de la navigation, de l’assainissement de l’eau, de l’énergie .

Pour le directeur de l’Ecole régionale de l’eau de l’UNIKIN, le Pr Raphaël Tshimanga, il a été question d’exposer au public les différents programmes disposés pour contribuer au développement du pays en récupérant les milliards de dollars que nous perdons en ressources d’eau.

Il a souligné la nécessité d’un travail de synergie entre les scientifiques, les décideurs politiques et les différents partenaires pour un grand investissement dans ce secteur en RDC, en commercialisant l’eau.

Il a salué les acteurs étatiques et non étatiques ainsi que les diplomates qui ont participé à cette journée portes ouvertes.

 

Le pari de faire de la RDC une puissance verte

Par ailleurs, le recteur Kayembe a établi un rapprochement entre la création de cette École régionale de l’eau la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. ‘’L’Université de Kinshasa en conformité veut faire du pays une puissance verte’’, a-t-il mobilisé.

‘’Des efforts importants en matière de recherche sont fournis dans le domaine de gestion durable des ressources en eau, à travers le Centre de recherche en ressources en eau du Bassin du Congo (CRREBAC) et l’Ecole régionale de l’eau de l’UNIKIN’’, a noté le recteur.

Il est question , a-t-il poursuivi, de mettre à la disposition du pays des ressources humaines qualifiées et motivées pour la recherche des solutions pratiques pouvant permettre aux décideurs et partenaires bilatéraux du secteur vert en RDC d’améliorer la qualité de service à rendre à la communauté.

La RDC est à ce jour signataire de plusieurs conventions internationales et environnementales dont la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques , la Convention africaine sur la conservation de la nature, la Convention sur la diversité biologique, la Convention de Ramsar, l’accord de Paris ainsi que d’autres engagements sous régionaux relatifs à la gestion durable des écosystèmes du Bassin du Congo. La RDC représente 62%  Bassin du Congo. Elle a souscrit pour le respect et l’application de ces accords et conventions, rappelle-t- on.

Godé, Cp




Liberté de la Presse : Le journaliste Onassis Mutombo au Tribunal de paix de Ngaliema

Décidément les élections qui se pointent à l’horizon risquent d’être un calvaire pour les journalistes congolais. La communauté nationale et internationale n’a pas encore fini avec le dossier du journaliste Stanis Bujakera, selon les informations en notre possession le Journaliste Onassis Mutombo serait notifié de date d’audience ce 18 septembre 2022 au Tribunal de Paix de Kinshasa/Ngaliema.

Cette notification appelle le confrère à comparaitre par devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema, siégeant en matière répressive au premier degré, dans les locaux ordinaires de ses audiences publiques, situés au numéro 7 de l’avenue des Ecuries, commune de Ngaliema, entre la maison communale de Ngaliema et le bureau de la poste, Kinshasa, dans son audience publique du 18 septembre 2023 à 9h00.

La note souligne que pour , “entendre statuer sur les mérites de la cause enrôlé sous RP 33.746 pendante devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema après décision de renvoi rendue par le Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe dessaisissant le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe de connaitre de cette affaire inscrite autrefois sous le RP 30520 devant le Tripaix Gombe; y présenter les moyens de défense et entendre le jugement à intervenir.

Contacté, le confrère Onassis Mutombo qui ne reconnait pas avoir été saisi à domicile, regrette dans le même ordre d’idée, que le motif de l’invitation ne lui ait pas été indiqué.

Lepa




Du 26 au 29 septembre 2023: L’Eglise la Compassion organise The watchmen’s convention

L’Eglise La Compassion que dirige l’homme de Dieu, l’Apôtre Marcello Tunasi, sera dans “l’expectatif” du 26 au 29 septembre 2023. Au programme “THE WATCHMEN’S CONVENTION”, entendez la Convention des “Sentinelles”, avec comme orateur invité l’Apôtre Narcisse Majila, de “Rama Full Gospel Church” de Prétoria en Afrique du Sud.

Cette dixième édition aura le privilège de se tenir pendant 4 jours du 26 au 29 septembre 2023 dont les 3 premiers jours iront de 17h à 19h30 au temple de l’Eglise La Compassion Limete au n° 9b, 2ème rue au quartier Industriel.

Contrairement aux précédentes éditions, la particularité de cette dixième édition est qu’elle va se clôturer par une nuit de prière dénommée: «veillée des sentinelles qui ira de 00h à 5h du matin toujours au temple de l’Eglise La Compassion Limete; nuit au cours de laquelle les amoureux et les assoiffés de la présence de Dieu auront l’occasion de Le chercher ardemment jusqu’à ce qu’IL se révèlera à eux.

Pour ce qui est du thème, les orateurs de cette dixième edition, à savoir l’Apôtre Narcisse Majila et l’homme de Dieu Alex Mubiayi, hôte de l’activité, articuleront autour de : “Et Dieu accorda ce qu’il avait demandé”; thème tiré du livre de 1 Chroniques 4,10. Ce texte relate l’histoire de Jaebets qui, bien qu’il soit le plus considéré de ses frères, vivait des limitations à cause de la signification de son nom qui renvoyait à la:”SOUFFRANCE”. Conscient de sa situation et de l’impact que peut avoir la prière dans la vie d’une personne, IL invoqua l’Eternel et sa prière fut exaucée.

Pour ce faire, cette dixième édition poursuit les objectifs spécifiques suivants: former une armée des intercesseurs au sein de l’Eglise ; Conduire le peuple de Dieu dans de forts moments des prières intenses ; Pousser le peuple de Dieu à s’attendre à l’exaucement ; et Vivre la manifestation de la puissance de Dieu au travers de la prière.

Cette convention n’est pas qu’organisée pour les fidèles de l’Eglise la Compassion en particulier; mais pour les fidèles de l’Eglise Corps du Christ en general. “Nous sommes convaincus que les enseignements  que nous recevrons pendant cette convention sont d’une importance capitale dans notre marche et croyons qu’ils contribueront à la croissance spirituelle du peuple de Dieu et le poussera à chercher la face du Seigneur afin de vivre un changement total dans sa vie.”, souligne un des organisateurs.

La Convention des Sentinelles est une activité du département d’intercession de l’Eglise La Compassion Limete qui a pour but principal de communiquer la vie de prière au peuple de Dieu et de contribuer à sa croissance spirituelle.

Loin d’être d’origine humaine, cette convention est le fruit d’une inspiration divine communiquée par Dieu à son serviteur le Pasteur Marcello Jérémie Tunasi, vers les années 2012-2013; qui la partagea à son tour au président du département d’intercession de l’époque, à savoir le Pasteur John Mamba, actuellement responsable de l’église La Compassion extension de Bandalungwa. IL lui confia la lourde responsabilité de prier le Seigneur afin d’avoir des directives pour la concrétisation de ladite vision.

Après ses moments de prières intenses, Dieu lui révéla qu’il cherchait des hommes qui devraient se tenir à la brèche afin d’intercéder en faveur de son peuple, de l’Eglise, de son serviteur, la Nation, etc. conformément au texte biblique du trentième verset du chapitre vingt-deux du livre d’Ezéchiel, d’où l’intitulé: “THE WATCHMEN’S CONVENTION”, convention des Sentinelles, en français.

De ce fait, la vision de cette convention est de rendre le peuple de Dieu très efficace dans la prière par des enseignements y compris des moments de prières intenses lesquels conduiront à l’exaucement. Elle s’inscrit donc dans les valeurs centrales des églises La Compassion qui sont: l’amour, la sainteté, la puissance et l’équilibre.

Par ailleurs, les objectifs principaux de cette convention sont: Communiquer la vie de prière et la foi au peuple de Dieu ; Amener la conversion du peuple de Dieu et des Nations ; Maximiser dans la prière pour soutenir l’Eglise et le peuple de Dieu ; Prier pour le salut des âmes ; et Faire du peuple de Dieu des sentinelles.

Il convient de signaler que, les neuf précédentes éditions renfermaient en elles-mêmes des objectifs bien spécifiques en fonction des différents thèmes exploités.

F.I




Xi adresse ses félicitations pour le 75e anniversaire de la fondation de la RPDC

Le secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président chinois, Xi Jinping, a adressé samedi un message de félicitations à Kim Jong Un, secrétaire général du Parti des travailleurs de Corée (PTC) et président de la Commission des affaires d’Etat de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), à l’occasion du 75e anniversaire de la fondation de la RPDC.

 

Sous la direction forte du PTC et avec les efforts inlassables du peuple de la RPDC, de nouvelles réalisations ont été accomplies dans la construction socialiste de la RPDC au cours de ces 75 dernières années, a-t-il dit.

 

M. Xi a indiqué que ces dernières années, le camarade secrétaire général Kim a dirigé le PTC et le peuple de la RPDC en appliquant pleinement l’esprit du 8e Congrès du PTC et des sessions plénières du 8e Comité central, en se concentrant sur le développement économique et l’amélioration des moyens de subsistance du peuple, obtenant d’importants résultats.

 

M. Xi s’est dit convaincu que, sous la direction du camarade secrétaire général Kim et du PTC, le peuple frère de la RPDC ne cessera de faire progresser la cause socialiste du pays en vue d’un nouveau développement et le portera à un nouveau niveau.

 

La Chine et la RPDC sont des voisins amicaux liés par la même montagne et le même fleuve, a souligné M. Xi, ajoutant que l’amitié traditionnelle entre Beijing et Pyongyang, établie et cultivée par les anciennes générations de dirigeants des deux partis et des deux pays, était profondément enracinée dans le cœur des deux peuples et s’était renforcée avec le temps.

 

M. Xi a rappelé que Kim Jong Un et lui-même s’étaient rencontrés cinq fois ces dernières années, qu’ils avaient maintenu une communication étroite sous diverses formes et qu’ils avaient conjointement fait entrer les relations traditionnelles d’amitié et de coopération entre la Chine et la RPDC dans une nouvelle ère.

 

Notant que des changements considérables, inédits en un siècle, s’accéléraient dans le monde, il a dit que la position inébranlable du PCC et du gouvernement chinois a toujours été de maintenir, de consolider et de développer les relations traditionnelles d’amitié et de coopération entre la Chine et la RPDC, quelle que soit l’évolution de la situation internationale et régionale.

 

Dans ces nouvelles circonstances, la Chine est disposée à travailler avec la RPDC pour renforcer la communication stratégique et approfondir la coopération pratique, faire en sorte que les relations entre la Chine et la RPDC évoluent avec le temps en réalisant un plus grand développement, pour mieux bénéficier aux deux peuples et contribuer davantage à la paix, à la stabilité, au développement et à la prospérité de la région, a conclu M. Xi. Fin




Gratuité d’accouchement dans les hôpitaux publics : Satisfecit des femmes kinoises

Depuis mardi dernier, jour du lancement de la gratuité d’accouchement dans plus de 300 hôpitaux et centres de santé dans la capitale, des vives réactions ne cessent de vibrer aux lèvres de la population.

C’est le cas des mamans de la province de Kinshasa qui ont réagi, ce vendredi 08 septembre 2023, sur la décision prise par le Chef de l’État, Felix Tshisekedi, mardi 7 septembre 2023, concernant la gratuité des accouchements dans les hôpitaux publics.

Elles ont exprimé leur gratitude envers le Président Félix Tshisekedi pour l’initiative de la gratuité de la maternité.

« Nous sommes contents de l’idée du Président Félix sur la gratuité de la maternité, car cela nous a aidés. Cependant, j’aimerais soulever un point très important concernant les hôpitaux publics et les médecins qui vont nous aider à accoucher. Le Président a dit que la maternité est gratuite, mais lorsque nous arrivons dans ces hôpitaux, on commence à nous demander de l’argent », a-t-elle réagi.

En effet, certaines inquiétudes persistent quant aux capacités des hôpitaux publics à faire face à cet afflux accru des patientes. Les mamans craignent que cela ne conduise à une surcharge du système hospitalier déjà sous pression. Elles appellent donc les autorités compétentes à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir un bon fonctionnement des services obstétriques et veiller au respect strict des normes sanitaires.

« Dans cette optique, nous demandons au Président de la République, Félix Tshisekedi, de mettre en place des mesures rigoureuses afin d’éviter que cette situation ne soit boycottée par les hôpitaux publics et les médecins », a-t-elle martelé.

Les mamans lancent des éloges au Président Félix Tshisekedi pour sa préoccupation et son engagement à aider la population congolaise.

« Nous lançons des fleurs de bonheur au Président Félix Tshisekedi pour sa préoccupation d’aider la population congolaise », a-t-il conclu.

Soulignons que cette décision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, d’introduire la gratuité des accouchements dans les hôpitaux publics a été chaleureusement accueillie par les mamans de la capitale kinoise. Elles espèrent que cette mesure permettra d’améliorer l’accès aux soins de santé maternelle et contribuera à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile en République Démocratique du Congo.

Jean-Luc Lukanda




Interpellation de Stanis Bujakera : MILRDC exige sa libération immédiate et dit non à ce qui s’apparente à un harcèlement

L’Association des médias d’informations en ligne de la RDC (MILRDC) exprime sa profonde consternation suite à l’interpellation du journaliste Stanis Bujakera, le vendredi 8 septembre 2023. Alors qu’il se dirigeait vers Lubumbashi, M. Bujakera a été arrêté vers 20h30 à l’aéroport de Ndjili par des individus se présentant comme des officiers de police judiciaire, puis conduit au commissariat provincial de Kinshasa.

Selon Israël Mutala, président de MILRDC qui a élaboré ce communiqué de presse, il a pu le rencontrer le samedi matin et s’est assuré qu’il soit assisté par un avocat. Selon l’avocat, il a été auditionné par la commission chargée d’enquêter sur le dossier du meurtre du député Chérubin Okende Senga. Les faits lui reprochés sont la “propagation de faux bruits” et la “diffusion de fausses informations”, en relation avec un rapport attribué à l’Agence nationale de Renseignements (ANR) sur la disparition du député, exploité dans un article du journal Jeune Afrique.

Il est essentiel de rappeler que Stanis Bujakera n’est pas l’auteur de cet article, d’après son avocat. De plus, selon la loi, en l’absence d’une signature, c’est le directeur de publication qui est tenu responsable de tout contenu publié. L’absence d’interpellation ou de contact avec le média concerné, dans ce cas, est pour le moins surprenante.

Stanis Bujakera est un journaliste de renommée internationale. Outre ses responsabilités à ACTUALITE.CD, il collabore également avec Jeune Afrique et Reuters.

Face à cette situation, MILRDC exige des autorités compétentes de libérer immédiatement Stanis Bujakera et de mettre fin à ce qui s’apparente désormais à un harcèlement. « Nous réclamons instamment que les droits de Stanis Bujakera, y compris son droit fondamental d’informer et sa liberté d’aller et venir, soient respectés », insiste MILRDC qui reste mobilisée et vigilante, prête à défendre les droits de ses membres, y compris leurs journalistes, et la liberté de la presse en RDC.




L’initiative « Une ceinture, une route » au centre du mécanisme de coopération des pays BRICS

 

Par Dr Prof Antoine Roger LOKONGO

Nom Chinois : 龙刚 (Long Gang) ou « Dragon Congolais »

Professeur Associé à l’Université Président Joseph Kasa-Vubu (UKV) à Boma; Attaché Supérieur de Recherche au Centre de Recherche pour les Echanges entre les Peuples, Université de Pékin; Chercheur Invité à l’Institut pour la Coopération Mondiale et la Compréhension Mutuelle entre les Peuples, Université de Pékin.

Résumé:

Cet article souligne que «l’Initiative Une Ceinture, Une Route», lancée par la Chine en 2013, est effectivement au centre du mécanisme de coopération entre les pays BRICS, servant d’agenda collectif ou de position commune, voire même d’une force motrice car elle stimule déjà le développement dans les pays du Sud.

Mots-clés: Pays BRICS, «l’Initiative Une Ceinture, Une Route», pays du Sud.

Introduction:

Le thème du Sommet des Pays BRICS 2023 qui vient de se tenir à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 22 au 24 août, « Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif », fait exactement écho à la raison d’être de « l’Initiative Une ceinture, une Route», lancée par la Chine en 2013: Une coopération stratégique gagnant-gagnant dans le domaine de la construction d’infrastructures entre la Chine et les pays du Sud en général et les pays africains en particulier ; fondée précisément sur une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif.

Cette nouvelle Route de la soie fait référence à l’ancienne route de la Chine à la Méditerranée il y a 2000 ans ((Paul Nantulya, 2019). C’est pourquoi, parfois, «l’Initiative Une Ceinture, Une Route» ou « l’initiative la Ceinture et la Route » est tout simplement appelée «Route de la Soie ».

L’option a été levée lors du sommet des BRICS. Dès le début de l’année prochaine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, l’Argentine, les Émirats Arabes Unis et l’Éthiopie rejoindront les cinq membres actuels – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

C’est ainsi que les pays BRICS – dont l’expansion est susceptible de contrecarrer la domination occidentale en général et celle des États-Unis en particulier dans les affaires mondiales – sont déjà en train de recalibrer ou de rééquilibrer la gouvernance économique mondiale, selon les données et analyses fournies par l’agence de presse mondiale russe Sputnik le 24 août 2023:

Après leur expansion, les BRICS sont désormais quatre fois plus peuplés que le G7 (avec une population totale d’environ 3,6 milliards, soit 45 % de la population mondiale) et deux fois plus grands en superficie. Leur PIB total à parité de pouvoir d’achat s’élève à 37 %, contre 29,9 % pour le Groupe de Sept. Lorsque l’Argentine, l’Égypte, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Éthiopie et les Émirats Arabes Unis rejoindront officiellement les BRICS en janvier 2024, le bloc représentera 48,5 millions de kilomètres carrés, soit 36 % de la superficie mondiale. En comparaison, cela représente plus de deux fois la taille du G7 (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Canada, France, Japon).

Selon le Président Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le PIB total des BRICS représentera 37 % par rapport à celui du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat. Alors que le PIB des BRICS avant l’élargissement s’élevait à 32,1 % en 2023, l’entrée de nouveaux membres leur rapportera 5 % du PIB mondial (données du Fonds Monétaire International (FMI).

Les BRICS représenteront également 44,35 % des réserves mondiales de pétrole ainsi que près de la moitié de la production alimentaire mondiale – en 2021, la récolte de blé dans ces 11 pays représentait 49 % de la récolte mondiale (dans le G7 c’était – 19,1 %) et la récolte de riz représentait 55 % de la récolte mondiale (dans les pays du G7 c’était – 2,6 %).

Les BRICS ont également un avantage en termes de part de la production mondiale de métaux importants pour la haute technologie : ils représentent 79 % de la production mondiale d’aluminium (celle de G7 c’est – 1,3 %) et 77 % de la production de palladium (6,9 %). De plus, après leur expansion, les BRICS représenteront 38,3% de toute la production industrielle mondiale (celle de G7 c’est – 30,5%), l’avantage en termes de part d’exportation restera au Groupe de Sept soit 28,8% contre 23,4% pour les pays BRICS (Sputnik Africa, 24 août 2023). Par conséquent, les BRICS détiennent désormais plus d’influence économique qu’auparavant.

Dix ans après son lancement, « l’Initiative Une Ceinture, Une Route» est effectivement au centre du mécanisme de coopération entre les pays BRICS, servant d’agenda collectif ou de position commune, voire même d’une force motrice car elle stimule déjà le développement dans les pays du Sud. Le Docteur Somen Banerjee, chercheur principal au Centre de Recherche Maritime en Inde soutient même que le bloc BRICS a besoin d’un thème unificateur comme « l’Initiative la Ceinture et la Route » (Somen Banerjee, South China Morning Post, 10 août 2023).

2. L’impact de « l’initiative Une ceinture, une Route » dans les pays BRICS:

2.1. En Amérique du Sud:

2.1.1. Argentine:

En ce qui concerne les six nouveaux membres du bloc BRICS, l’Argentine était le 20eme des 33 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes à adhérer à « l’Initiative Une Ceinture, Une Route »; ce qui a permis à Buenos Aires d’obtenir plus facilement des financements de la Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AIIB) dirigée par la Chine et de la nouvelle Banque de Développement des BRICS (Scott Foster, 15 février 2022).

 

 

2.1.2. Brésil:

Au cours de la dernière décennie, le Brésil a reçu 47 % des investissements chinois en Amérique du Sud. Depuis 2009, la Chine est le principal partenaire commercial du Brésil, succédant à la position occupée par les États-Unis depuis 1929. En 2022, les exportations du Brésil vers la Chine ont atteint un montant record de 89 milliards de dollars et sa balance commerciale avec la Chine affiche un excédent important.

Lors de la récente visite de Lula en Chine, les deux dirigeants Brésilien et Chinois ont signé 15 nouveaux accords gouvernementaux bilatéraux et 20 autres contrats commerciaux entre entreprises et agences publiques des deux pays. Le Brésil est le seul membre fondateur latino-américain de la Banque Asiatique d’investissement dans les Infrastructures (AIIB) et construit également conjointement avec la Chine les BRICS et la nouvelle Banque de Développement (dont l’ancienne présidente brésilienne Dilma Rousseff est récemment devenue présidente).

Cependant, même si plus de 20 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes ont officiellement rejoint « l’Initiative la Ceinture et la Route », le Brésil (l’un des principaux partenaires politiques et commerciaux de la Chine dans la région) ne l’a pas fait. L’adhésion du Brésil à « l’Initiative la Ceinture et la Route », l’un des principaux projets de coopération lancés par la Chine, doit encore se concrétiser.

L’une des principales raisons réside dans la prudence du Brésil face aux réactions américaines. Elle est également influencée par les perceptions erronées de certaines élites brésiliennes sur la nature des relations du Brésil avec la Chine. Cependant, les infrastructures constituent précisément l’un des principaux goulots d’étranglement économiques du Brésil, qui investit chaque année environ 2 % de son PIB dans les infrastructures.

Il est clair et raisonnable qu’il est temps pour le Brésil de rejoindre de manière décisive « l’Initiative la Ceinture et la Route », et de réitérer son alignement historique sur les principes de défense d’un monde multipolaire marqué par la primauté de la paix, du développement économique et de la justice sociale; pour ainsi renforcer l’option bénigne de construire une communauté de destin pour l’humanité (Tiago Nogara, China Focus, 7 juin 2023).

2.2. Au Moyen-Orient:

Sarah Hsu, professeure agrégée d’économie à l’Université d’État de New York à New Paltz, explique que le programme chinois « l’Initiative la Ceinture et la Route », a été bien accueilli au Moyen-Orient. Les routes de la soie terrestres et maritimes «, deux volets de « l’Initiative la Ceinture et la Route », traversent la région. La route terrestre traverse Istanbul et Téhéran, ainsi que Gwadar, tandis que la route maritime traverse la Méditerranée et la mer Rouge jusqu’au golfe d’Aden (Sarah Hsu, 2018).

 

 

2.2.1. Arabie Saoudite:

L’initiative chinoise «La Ceinture et la Route» est considérée comme un élément important de la Vision 2030 de l’Arabie Saoudite. Le plan de l’Arabie Saoudite consiste à diversifier son économie en s’éloignant du pétrole (Sara Hsu, 2018). En fait, en matière de coopération énergétique, la Chine, deuxième économie mondiale, a cimenté ses liens avec le plus grand exportateur mondial de pétrole dans le cadre de «l’Initiative la Ceinture et la Route» chinoise.

Par exemple, la «China North Industries Group Corp » a signé un accord-cadre avec Saudi Aramco pour gérer une raffinerie et un complexe pétrochimique dans le nord-est de la Chine, ce qui constitue l’un des accords très médiatisés signés lors du Forum Chinois de la Ceinture et de la Route en 2017. Le Royaume d’Arabie Saoudite, une plaque tournante centrale reliant l’Asie, l’Afrique et l’Europe, constitue un élément important de « l’Initiative la Ceinture et la Route » chinoise.

Par ailleurs, l’Arabie Saoudite est l’un des premiers pays à avoir répondu positivement à «l’Initiative la Ceinture et la Route» qui rapproche beaucoup la Chine de l’Arabie Saoudite. «L’Initiative la Ceinture et la Route» offre de grandes opportunités potentielles à l’Arabie Saoudite, en tant que pilier de la dite Initiative au Moyen-Orient; en termes de construction d’infrastructures, de coopération énergétique, de technologie et de finance, d’échange culturel, de sécurité et de défense pour le Royaume Wahhabite (Khaled Mohammed Alqahtan, 2020).

2.2.2. Émirats Arabes Unis (EAU):

Quant aux Émirats Arabes Unis (EAU), une fédération de sept Émirats situés au sud-est de la péninsule arabique, limitrophe d’Oman et de l’Arabie Saoudite, depuis qu’ils ont rejoint «l’Initiative la Ceinture et de la Route » proposée par la Chine, les deux pays ont vu leur partenariat s’étendre à de nombreux domaines, allant du commerce et des services financiers à l’éducation et à la culture; et maintenant à la coopération spatiale. Ces dernières années, les Émirats Arabes Unis ont lancé une série d’initiatives susceptibles de renforcer leur position de partenaire global et leur statut de pôle économique attractif et influent. Parmi celles-ci se trouve le «Nous, les Émirats Arabes Unis 2031», un plan national qui guidera la voie de développement des Émirats Arabes Unis au cours de la prochaine décennie, en se concentrant sur les aspects sociaux, économiques, d’investissement et de développement. Certains des indicateurs clés de cette vision incluent le doublement du PIB du pays de 1,49 mille milliards de dirhams à 3 000 mille milliards de dirhams (816 milliards de dollars), la génération de 217 milliards de dollars d’exportations non pétrolières et l’augmentation de la valeur du commerce extérieur des Émirats Arabes Unis à 1.8 mille milliards de dollars.

Le plan s’inscrit dans la vision du « Centenaire des Émirats Arabes Unis 2071 » lancée par le Cabinet des Émirats Arabes Unis en 2017 pour faire progresser l’éducation, l’économie, le développement du gouvernement et la cohésion communautaire du pays, et «inculquer un système de valeurs morales émiraties aux générations futures», selon le gouvernement. Un pilier clé de « Nous, les Émirats Arabes Unis 2031 » est son écosystème avancé qui améliorerait les performances du gouvernement ainsi que les infrastructures et le développement des Émirats Arabes Unis, y compris le développement de l’infrastructure numérique.

Le partenariat majeur entre la Chine et les Émirats Arabes Unis vise à développer la zone de démonstration de coopération en matière de capacité industrielle Chine-EAU («China-UAE Industrial Capacity Cooperation Demonstration Zone », or ICCDZ), qui vise à développer la base des industries chinoises aux Émirats Arabes Unis. La zone abrite cinq secteurs industriels: les métaux et la fabrication de pointe, les équipements pétroliers et les services techniques, les matériaux de construction et l’ameublement, les énergies renouvelables et les technologies environnementales, ainsi que les véhicules électriques et les machines lourdes (China Daily, 31 juillet 2023).

2.2.3. Iran:

La situation stratégique de l’Iran en fait un élément essentiel dans le cadre mondial de «l’Initiative la Ceinture et de la Route », car il est situé dans la partie centrale du Moyen-Orient, en tant que pont entre la Chine et l’Europe. En effet, l’Iran est situé dans un endroit qui peut relier les couloirs nord et sud, ainsi que les couloirs ouest et est. Il existe déjà un train de marchandises direct entre la Chine et l’Iran. La route ferroviaire, également connue sous le nom de « Nouvelle Route de la Soie », s’étend sur 2 300 kilomètres d’Urumqi, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, à Téhéran, reliant le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan en cours de route, réduisant le transport à 14 à 15 jours, contre 45 jours à 50 jours par mer.

Déterminée d’en faire un volet important de la « Nouvelle Route de la Soie mondiale», la Chine construit également un chemin de fer de 926 km reliant Téhéran à la ville orientale de Mashhad, le principal lieu de pèlerinage d’Iran qui attire des dizaines de millions de visiteurs chaque année. La construction du chemin de fer électrifié par la « China National Machinery Import and Export Corporation », également une entreprise d’État, devrait prendre jusqu’à quatre ans. Une fois terminé, il réduira le trajet de 12 heures à 6 heures et augmentera la capacité de transport à 25 millions de passagers et 10 millions de tonnes de marchandises par an.

Pour l’Iran, le projet d’électrification Téhéran-Mashhad fait partie d’un plan plus large de développement ferroviaire visant à électrifier toutes les voies ferrées d’ici 2025. Le gouvernement a placé l’expansion du réseau ferroviaire du pays en tête de son agenda. Dans son sixième plan de développement quinquennal (2017-22), l’Iran s’est engagé à augmenter la part du rail dans le transport de marchandises et de passagers à au moins 30 % et 20 % respectivement. L’ambitieux programme iranien de construction et de modernisation du réseau ferroviaire a attiré de nombreuses entreprises chinoises, en particulier les grandes entreprises publiques. La société publique « China Railway Engineering Corp » a construit une ligne ferroviaire à grande vitesse de 415 km entre Téhéran et Ispahan via Qom. En janvier 2018, une filiale de la «China Railway Construction Corp » a remporté un contrat de 3,53 milliards de yuans (513 millions de dollars) pour la construction d’une voie ferrée de 263 km dans l’ouest de l’Iran, entre Kermanshah et Khosravi. En mars 2018, la China National Machinery Industry Corp a signé un contrat pour la construction d’un chemin de fer de 845 millions de dollars reliant les villes iraniennes de Téhéran, Hamedan et Sanandaj (Li Tianyang, China Daily, 25 janvier 2019).

2.3. Inde:

La participation de l’Inde à la Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AIIB), à l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et aux BRICS a eu relativement peu d’impact sur la perception qu’a New Delhi de « l’Initiative Une Ceinture, une Route » (Gulshan Sachdeva et Jean Monnet, 2019), l’enjeu géopolitique entre l’Inde et le Pakistan oblige. C’est parce qu’une partie clé de « l’initiative Une Ceinture, une Route » appelée « Corridor Economique Chine-Pakistan » (« China Pakistan Economic Corridor » ou CPEC), visant à promouvoir la coopération économique et la connectivité, traverse ce que l’Inde considère comme le « Cachemire occupé par le Pakistan (la « Pakistan Occupied Kashmir » ou PoK). La PoK est à l’origine du conflit entre l’Inde et le Pakistan depuis 1947. Cependant, comme l’a dit Luo Zhaohui, alors ambassadeur de Chine en Inde en 2017, la Chine n’a pas l’intention de s’impliquer dans les conflits de souveraineté et territoriaux entre l’Inde et le Pakistan. Il a reconnu les préoccupations de l’Inde en matière de souveraineté et a ajouté que la Chine est apparemment ouverte à renommer le corridor économique Chine-Pakistan pour en faire une initiative multilatérale. En outre, la Chine soutient la solution des différends par le biais de négociations bilatérales (Ananth Krishnan, India Today, 8 mai 2017).

2.4. Afrique

2.4.1. Ethiopie:

La coopération économique Chine-Ethiopie au cours de la période 2000-2020 a été marquée par la convergence entre la politique industrielle de l’Éthiopie, les orientations du Forum sur la Coopération Chine-Afrique (« Forum on China-Africa Cooperation » ou FOCAC) et la stratégie de développement des infrastructures qui constitue la pierre angulaire de « l’Initiative Une Ceinture, Une Route » chinoise.

La Chine, le plus grand investisseur étranger en Éthiopie au cours de cette période, a joué un rôle majeur en termes d’investissement et de financement dans le secteur de l’énergie et des infrastructures de transport : Aéroport d’Addis-Abeba, routes, chemins de fer, terminal portuaire et gazoduc. Le projet phare – le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti – reliant Addis-Abeba à la ville de Djibouti et au terminal à conteneurs Doraleh de Djibouti, inauguré en 2018, a fourni à l’Éthiopie enclavée une bonne connexion entre l’arrière-pays et le port maritime: le corridor économique représente plus de 95 % du commerce extérieur de l’Éthiopie. Le développement des parcs industriels éthiopiens sur le modèle des zones économiques spéciales (ZES) chinoises était le deuxième pilier de la stratégie de développement d’un secteur manufacturier orienté vers l’exportation. Les entreprises chinoises opérant dans les parcs industriels éthiopiens dans les secteurs du textile et du cuir ont été pionnières dans cette activité, contribuant ainsi à la participation de l’Éthiopie aux chaînes de valeur mondiales (CVM).

Le gouvernement éthiopien prévoit également le développement des parcs agro-industriels spécialisés dans les produits agricoles à valeur ajoutée comme le café ou les fleurs coupées exportées vers l’Europe via l’Aéroport d’Addis-Abeba et Ethiopian Airlines Cargo. L’Éthiopie est considérée comme le pays « modèle » de « l’Initiative Une Ceinture, Une Route » chinoise en Afrique. Les investissements chinois sont devenus encore plus importants en Éthiopie avec « l’Initiative Une Ceinture, Une Route » et ni la COVID-19 ni la guerre civile en Éthiopie n’ont inversé cette tendance (Jean-Paul Larçon et Corinne Vadcar, 2021).

2.2.4. Egypte:

Le Professeur Mordechai Chaziza confirme que « l’Initiative Chinoise de la Route Maritime de la Soie » (« China’s Maritime Silk Road Initiative » ou MSRI) – c’est l’aspect maritime de l’Initiative – se manifeste en Égypte dans des projets portuaires, des trains à grande vitesse et d’autres initiatives de transport, des projets de production et de transmission d’électricité, l’immense Zone Economique du Canal de Suez (« Suez Canal Economic Zone » ou SCEZ), et les investissements manufacturiers à l’intérieur et à l’extérieur de la Zone Economique du Canal de Suez ainsi que les programmes de financement de tels projets. Les besoins économiques et politiques du côté égyptien, tels que la nécessité d’obtenir des capitaux supplémentaires, de développer les infrastructures et de diversifier les partenaires politiques, favorisent le progrès de « l’Initiative Chinoise de la Route Maritime de la Soie » en Égypte (Mordechai Chaziza, 2021).

2.4.2. Afrique du Sud:

La base de données de l’agence de presse chinoise Xinhua sur la Route de la Soie atteste que l’Afrique du Sud a participé activement à l’exécution ou à la construction de « l’Initiative Une Ceinture, Une Route » et a été l’un des premiers pays africains à signer des documents de coopération relatifs à cette Initiative avec la Chine (Service d’information sur la Route de la Soie de Xinhua, pays de la Ceinture et de la Route — Afrique du Sud, 16 janvier 2020).

A l’occasion du Sommet des BRICS qui vient de se tenir à Johannesburg, la Chine et l’Afrique du Sud ont signé ou approuvé 25 documents de coopération au total. Ces documents couvrent des domaines tels que « l’Initiative Une Ceinture, Une Route », les nouvelles énergies et l’électricité, les produits agricoles, les zones économiques spéciales et les parcs industriels, l’économie maritime, l’innovation scientifique et technologique et l’enseignement supérieur. Les signataires de ces documents vont des ministères gouvernementaux des deux pays aux entreprises publiques du secteur de l’énergie, en passant par les médias, les banques et les universités… (Agence de presse Xinhua, 24 août 2023).

2.5. Quid de la République Démocratique du Congo ?

A la même occasion du Sommet des BRICS qui vient de se tenir à Johannesburg, la République Démocratique du Congo (RDC), notre pays, a été invitée à y assister. Cependant, le Président Congolais Félix Tshisekedi, un voyageur passionné qui ne raterait généralement pas de telles occasions, ne s’est pas présenté. Il s’est laissé représenter par Sama Lukonde, son Premier Ministre. Ce dernier a affirmé que la RDC, « un pays solution » pour la planète compte tenu de son immense forêt tropicale qui est un lieu d’expérimentation pour lutter contre le changement climatique ainsi que pour la transition globale vers une énergie propre grâce à ses minerais stratégiques comme le cobalt et le lithium, nécessaires à la fabrication de batteries et de véhicules électriques, est en passe de s’industrialiser. Pour ce faire, la RDC place ses espoirs dans l’obtention des fonds ou des investissements des pays BRICS.

C’était difficile pour l’opinion congolaise à avaler ça. Si la RDC possède un potentiel aussi immense, pourquoi ne pas tout simplement rejoindre les BRICS ? Quant est ce que les BRICS vont-ils devenir les BRICCS, un « C » de plus pour représenter la RDC ? Il est également aberrant que l’accord de partenariat Chine-RDC sur «l’Initiative Une Ceinture, Une Route » n’ait jamais franchi le seuil du protocole d’accord («Memorandum of understanding» or MOU) signé en 2021, mais en même temps le gouvernement congolais a accepté que l’Ouganda et la Tanzanie qui ont modernisé leurs infrastructures grâce à la même «Initiative Une Ceinture, Une Route » chinoise viennent construire des routes en RDC. Le gouvernement congolais ne peut-il pas traiter directement avec la Chine pour faire le ménage dans sa propre demeure?

3. Conclusion:

L’expansion des BRICS a inauguré une nouvelle ère d’un véritable multilatéralisme menée par les pays du Sud sous l’égide du leadership non hégémonique de la Chine, deuxième superpuissance mondiale. Ce multilatéralisme s’appuie sur l’initiative multilatérale et à grande échelle lancée par la Chine et dénommée « l’Initiative Une ceinture, une Route» ou la « Nouvelle Route de la Soie ». Cette initiative est susceptible de désenclaver les pays africains y compris à l’intérieur de leurs territoires respectifs, d’assurer la connectivité et ainsi faire sauter le goulot d’étranglement infrastructurel qui freine leur développement sur tous les plans, y compris le développement de leurs industries de transformation – c’est un rappel à la réalité pour la République Démocratique du Congo en particulier.

Au lieu de donner des nuits blanches à ceux qui continuent d’afficher la mentalité de la guerre froide ou le jeu à somme nulle dans les relations internationales, « l’Initiative la Ceinture et la Route » devrait plutôt être accueillie comme un pilier d’une coopération gagnant-gagnant susceptible de faciliter le développement commun mondial de l’humanité, sur lequel dépendent la paix mondiale et une communauté de destin commun pour l’humanité. Le résultat sera une prospérité commune, une sécurité ou une stabilité commune, un bonheur partagé et un progrès pour l’humanité fondé sur la solidarité et la coopération gagnant-gagnant.

Les problèmes mondiaux tels que le changement climatique et la santé mondiale récemment menacée par le COVID-19 nous rappellent que nous devons nous efforcer de travailler ensemble, en tenant compte des particularités de chaque pays en termes de voie de développement politique et économique choisie, de culture et de civilisation. Nous tombons ou nous nous relevons tous ensemble.

La Chine soutient sincèrement et positivement les pays du Sud en général et les pays africains en particulier ; et à travers des initiatives comme la « Nouvelle Route de la Soie » contribue à réduire l’écart entre les pays avancés et les pays en développement. C’est pourquoi la majorité des Africains sont convaincus que la Chine n’est pas là pour les exploiter ou pour recoloniser leur pays comme la rhétorique occidentale veut nous le faire croire. Comme nous l’avons souligné plus haut, le thème du Sommet des BRICS qui vient de se tenir en Afrique du Sud, « BRICS et Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif » [à travers « l’Initiative Une ceinture, une Route», faut-il ajouter] en témoigne.

4. References:

Ananth Krishnan, Beijing open to renaming China-Pakistan Economic Corridor, says envoy heeding India’s concerns, India Today, 8 May 2017. https://www.indiatoday.in/world/story/china-open-to-renaming-china-pakistan-economic-corridor-975779-2017-05-08. Date de consultation: 7 septembre 2023.

 

Chaziza, M. (2021). Egypt in China’s Maritime Silk Road Initiative: Relations Cannot Surmount Realities. In: Blanchard, JM.F. (eds) China’s Maritime Silk Road Initiative, Africa, and the Middle East. Palgrave Studies in Asia-Pacific Political Economy. Palgrave Macmillan, Singapore. https://doi.org/10.1007/978-981-33-4013-8_9).

 

China Daily, UAE reaps fruit of Belt and Road, 31 July 2023. https://www.chinadaily.com.cn/a/202307/28/WS64c319daa31035260b81905b.html. Date de consultation: 7 septembre 2023.

 

Hairong Yan and Barry Sautman (2023). China, Ethiopia and the Significance of the Belt and Road Initiative. The China Quarterly, 1-26. doi:10.1017/S0305741023000966).

 

Gulshan Sachdeva and Jean Monnet, Indian Perceptions of the Chinese Belt and Road Initiative, Hong Kong Trade Development Research Council, 19 Sept 2019. https://research.hktdc.com/en/article/MzYzMDM2MTMy. Date de consultation: 7 septembre 2023.

 

Larçon Jean-Paul and Corinne Vadcar, Belt and Road in Ethiopia and China’s African Ambition, China and the WorldVol. 04, No. 02, 2150007 (2021).

 

Li Tianyang, Belt & Road Initiative expands China-Iran cooperation, China Daily, 25 January 2019. https://www.chinadaily.com.cn/a/201901/25/WS5c4aa81da3106c65c34e6912.html. Date de consultation: 7 septembre 2023.

 

Hsu, Sara. ‘China’s One Belt, One Road initiative’ The Middle East in London 14, no. 4 (June–July 2018); 5-6.

 

Scott Foster, Argentina joins China’s Belt and Road Initiative, Asia Times, 10 February 2022. https://asiatimes.com/2022/02/argentina-joins-chinas-belt-and-road-initiative/. Date de consultation: 7 septembre 2023.

 

Schuman, Michael, What Xi Jinping’s third term means for the world, Atlantic Council, 7 October 2022. https://www.atlanticcouncil.org/in-depth-research-reports/issue-brief/what-xi-jinpings-third-term-means-for-the-world/. Consulted on 28 August 2023.

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Somen Banerjee, BRICS bloc needs a unifying theme like the Belt and Road Initiative, South China Morning Post. Scmp.com, Comments/Letters, published10 August 2023. https://www.scmp.com/comment/letters/article/3230432/brics-bloc-needs-unifying-theme-belt-and-road-initiative. Date de consultation: 28 août 2023.

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Paul Nantulya, Les enjeux du projet chinois « Une ceinture une route » pour l’Afrique, Centre d’Etudes Strategiques poir l’Afrique, 3 avril 2019. https://africacenter.org/fr/spotlight/les-enjeux-du-projet-chinois-une-ceinture-une-route-pour-lafrique/. Date de consultation: 28 août 2023.

 

Tiago Nogara, It Is Time for Brazil to Join the Belt and Road Initiative, China Focus, 7 Juin 2023. http://www.cnfocus.com/it-is-time-for-brazil-to-join-the-belt-and-road-initiative/. Date de consultation: 7 août 2023.

 

Xinhua News Agency, China brings Global South’s common interests to the fore, 25 August 2023. https://www.chinadaily.com.cn/a/202308/23/WS64e5a5a2a31035260b81dc6e.html. Date de consultation: 28 août 2023.

 

Xinhua Silk Road Information Service, Belt and Road countries — South Africa, 16 January 2020. https://en.imsilkroad.com/p/310608.html. Date de consultation: 28 août 2023.

 

Xinhua News Agency, Les accords entre la Chine et l’Afrique du Sud témoignent de la maturité et de la croissance des liens bilatéraux, french.china.org, http://french.china.org.cn/foreign/txt/2023-08/24/content_107066933.htm, Date de consultation: 27 août 2023.




Beni : La grève des enseignants du Syeco/Oicha levée

Les enseignants réunis au sein de leur mouvement syndical (Syeco) ont décidé de lever leur grève décrétée en sous-division de l’EPST/Oicha depuis environ une semaine.

Cette décision a été prise dans une Assemblée générale extraordinaire tenue ce vendredi 08 septembre 2023, à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, province du Nord-Kivu.

Au terme d’une longue discussion d’environ deus heures, ces professionnels de la craie blanche ont opté en grand nombre pour la reprise des activités scolaires dès ce samedi. Ils indiquent être motivés par l’esprit patriotique avers ces écoliers et élèves victimes des arrêts brusques des cours suite à l’activisme de rebelles ADF dans la région. Profitant de cette accalmie observée déjà dans la région, ces enseignants vont s’activer pour encadrer ces écoliers et élèves.

Toutefois, les revendications persistent notent-t-ils. C’est pourquoi ils invitent le gouvernement central de vite trouver une solution aux revendications dans un bref délai, de peur qu’ils reviennent à leur décision de sécher avec les cours.
Rappelons que parmi leurs revendications majeurs figurent la prise en charge des nouvelles unités, l’amélioration de leurs conditions de vie, mais également des explications claires de retrait mensuel d’un montant des 10.000 Fc sur le salaire de chaque enseignant.

Alain Wayire/Beni