Kinshasa/Tshangu: Tony Mwaba recadre certains chefs d’établissements scolaires publics et privés
Le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le professeur Tony Mwaba Kazadi a poursuivi sa tournée en provinces pour s’entretenir directement avec les Chefs d’établissements scolaires privés et publics. Cette fois, c’est la Province éducationnelle de Kinshasa/Tshangu. Cadre choisi, le Collège Bonsomi, quartier Quatre, dans la commune de Ndjili.
Premier à prendre la parole, c’est le Directeur de la Province éducationnelle de Kinshasa/Tshangu, qui a souhaité la bienvenue à la délégation du Ministre.
Très vite, il a présenté sa province qui couvre les Communes de Ndjili, Masina et Kimbanseke avec 10 Sous-Divisions, 10 Pools secondaires et et 10 Pools primaires.
Elle a 2552 écoles réparties comme suit: 685 écoles publiques, 1867 écoles privées; soit 73% des écoles privées et 27% des écoles publiques.
La Province éducationnelle de Kinshasa/Tshangu dispose des 22.023 classes dont 7385 publiques et 14.640 privées avec un effectif de 22.373 dont 9002 femmes et 7464 dont 1882 femmes; 4294 ouvriers dont 1382 femmes, avec un nombre d’élèves de 594.258 élèves dont 292.514.
Profitant de la parole, le PROVED a fait son mea-culpa, révélant ainsi un nombre important d’antivaleurs qui rongent cette entité. Le Proved a indiqué que la majorité des écoles sont locataires, avec un personnel sous qualifié, des ateliers et laboratoires non équipés et inexistants, une gestion financière très opaque et une formation des classes insolites et tant d’autres.
Prenant la parole à son tour, le Ministre de l’EPST, le professeur Tony Mwaba a donné l’objet de sa mission en provinces qui consiste à briser la rupture entre lui et les chefs d’établissements scolaires à la base. Par cette initiative, le patron de l’EPST veut résoudre le manque d’informations ainsi que la mauvaise transmission des instructions de la hiérarchie.
Sur un ton ferme, le Ministre a d’abord rappelé aux chefs d’établissements leurs prérogatives avant d’énumérer un certain nombre d’antivaleurs dont les informations lui sont parvenues.
” Le chef d’établissements qui on fait des établissements scolaires de mauvaises pratiques, le manque de latrines, le non-respect des directives dans la fixation des frais de participation aux évaluations certificatives, le monnayage des fournitures scolaires, le manque des visites pédagogiques, le non-respect des directives par les gestionnaires, l’insuffisance des bancs dans les écoles, la non-utilisation des manuels destinés aux élèves, pourtant stockés dans des bureaux, l’utilisation abusive des frais de fonctionnement, des arrêtés sans écoles”, a déclaré le Ministre
Avant de clôturer son propos, le Ministre a accordé la parole à Mme le Secrétaire général de l’EPST, pour la lecture du vadmecum reprenant les documents essentiels à l’exercice de gestion d’établissements scolaires, question de faciliter le travail aux chefs d’établissements. A ce propos, le Ministre a instruit a Madame le SG et au Directeur national de la DINACOPE pour la mise en ligne de ces documents pour raison d’accessibilité.
L’étape Tshangu clôturée, le Ministre et sa délégation sont attendus dans la province éducationnelle de Kinshasa/Mont-Amba ce mercredi 05 juillet pour le même exercice, celui de moraliser et réarmer moralement les chefs d’établissements scolaires dans la poursuite de la consolidation et la pérennisation de la gratuité de l’enseignement primaire public.