L’Asbl « face à l’enfant » indignée suite au décès des élèves Rayan Badila Soki de l’école Sévigné et Russel Elongo du collège Boboto

L’Asbl pour la promotion et la défense des droits de l’enfant, « face à l’enfant », tient à exprimer son indignation à la suite des décès des élèves Rayan Badila Soki de l’école Sévigné et Elongo Russel du collège Boboto, survenu à Kinshasa, respectivement le 11 septembre 2024 à la suite d’un meurtre commis par son camarade et par auto pendaison , le lundi 30 septembre 2024.

Dans un communiqué signé par Michael Manzambi, Coordonnateur de l’Asbl, tout en reconnaissant le caractère pénible de ces pertes, interpelle les parents autant que les enseignants au contrôle systématique des enfants, lorsqu’ils sont à l’école ou à la maison, de leurs jeux, de ceux avec lesquels ils sont et de leurs activités. Beaucoup plus celui de leurs sacs afin de savoir ce qu’ils apportent à l’école ou emporte de l’école.

En outre, l’accent doit être mis aussi sur le quotidien de la famille : les actes, les paroles, les commentaires, les programmes télévisés, l’usage du numérique, les attitudes, …. Ainsi que la moralité des enseignants qui sont appelés à être des exemples autant que les parents, par leurs faits et gestes.

Face à l’enfant saisit cette occasion pour solliciter des ministères de l’Epst, du Genre, famille et enfants ainsi que des affaires sociales, l’organisation des états généraux des comités des parents et des responsables des écoles du Congo, autour de la question de la question de l’éducation de l’enfant pris dans son ensemble, tout en considérant bien évidemment celle de la responsabilité civile des parents et enseignants ainsi que la sécurité des enfants à l’école, à la maison et sur le parcours entre l’école et la mais

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L’EFCHESP a réuni plusieurs scientifiques en colloque sur « l’épidémie de Mpox 

L’Ecole Franco-Congolaise des Hautes Etudes en Santé Publique (EFCHESP) a réuni plusieurs scientifiques congolais et internationaux en colloque international, organisé le vendredi 4 octobre 2024, sur « la problématique de l’épidémie de Mpox ».

Ce  colloque a offert une bonne opportunité d’échanges scientifiques aux experts de diverses disciplines médicales de la République démocratique du Congo, ainsi qu’aux décideurs autorités politiques autour des défis actuels et futurs posés par les maladies émergentes avec un focus sur le Monkeypox.

C’est ce qu’avait dit le professeur Bobette Matshiohanga, Coordinatrice de l’Ecole Franco-Congolaise des Hautes Etudes en Santé Publique. C’était en ces termes : «  (…) On s’est senti obligé de tenir ce colloque, parce que notre modèle d’enseignement  est basé sur la recherche mais également sur les échanges scientifiques. Cette année, nous avons un sujet d’actualité, la Mpox.  Et donc, nous avons voulu mettre ensemble les scientifiques, parce que vous devez savoir que la Mpox, pour l’instant les médiaux sociaux en parlent, mais nous les scientifiques, nous sommes dans nos bureaux (…) Et donc pour ne pas rencontrer la population de façon éparse, nous avons pensé organiser ce colloque ».

5 sessions thématiques avaient constitué ce colloque afin de circonscrire la situation épidémiologique d’abord au niveau mondial avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS),  ensuite au niveau du continent avec Cdc Africa, et enfin au niveau pays  avec l’apport de l’Institut national de Santé publique (INSP), aussi des différents chercheurs invités, dont l’Institut pasteur de Paris… Cet exercice avait permis aux participants d’avoir une nette idée sur la maladie, et de partager les connaissances entre eux, avant de formuler  des recommandations.

A l’issue de la plénière, les participants étaient répartis en sessions thématiques ou encore en tables rondes,  autour desquelles, il fallait réfléchir et dégager des résolutions, coulées en formes de recommandation. Il s’agissait par exemple, a dit la Coordinatrice de l’Ecole Franco-Congolaise des Hautes Etudes en Santé Publique, de la Table ronde Communication et gestion des risques. Ici, il était question de dire aux professionnels de santé comment communiquer pour mieux faire accepter la vaccination par exemple…

A l’issue de cette rencontre d’une journée, organisée à la Maison de France, des recommandations ont été formulées à l’endroit de la populations, aux politiques, mais aussi aux scientifiques afin de mieux communiquer  entre eux.

Rappelons que ce colloque international sur le M-Pox avait pour thème : « Mieux connaitre pour mieux agir face au Mpox : Les scientifiques de la Rdc et du monde se mobilisent».

L’Ecole Franco-Congolaise des Hautes Etudes en Santé Publique (EFCHESP) est le fruit du partenariat entre l’Université Paris Saclay et l’Université protestante au Congo (UPC).

Prince Yassa




Lutte contre Mpox: Dieudonné Mwamba exhorte toutes les catégories concernées à participer massivement à la vaccination

« J’invite toutes les catégories concernées à une participation massive pour qu’ensemble avec les concours des autres, nous sauvons notre population de la maladie Mpox (…) car, la vaccination contre la Mpox contribue à prévenir la maladie et réduit la gravité de celle-ci ». C’est ce qu’a exhorté le Directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP) hier lors du lancement de la campagne de vaccination contre cette épidémie dans la zone de santé de Miti-Murhesa dans la province du Sud Kivu.

 

Selon le Docteur Dieudonné Mwamba, plus le vaccin est administré rapidement après l’exposition, plus sa protection contre le virus sera efficace.

 

L’efficacité du vaccin est évaluée à 85%. Son administration se fait en 2 injections en sous cutané avec intervalle de 28 jours, soit 4 semaines.

 

A en croire, le Directeur général de l’INSP, cette vaccination réactive contre la Mpox en République démocratique du Congo sera organisée en 2 blocs et utilisera 2 vaccins MVA pour adulte et LC 16 pour enfants de moins de 18 ans.

 

Le premier bloc qui vient de commencer concernera 11 Zones de santé réparties dans 6 provinces notamment Sud-Kivu, l’Equateur, le Sankuru, le Sud-Ubangi, la Tshopo et le Nord Kivu. Tandis que le deuxième bloc concernera 19 Zones de santé et est reparti dans 9 provinces Hot spots. Au total 30 Zones de santé sont concernées par cette vaccination, 82 452 personnes seront vaccinées pour le vaccin MVA et 2 842 343 personnes seront vaccinées prochainement pour le vaccin LC 16 en attendant l’arrivée du vaccin au pays.

 

Et donc, pour cette phase les enfants de moins de 18 ans ne sont pas concernés. « Sont concernés les personnes faisant partie des catégories ci-après et ayant au moins 18 ans : le personnel de santé de première ligne dans les zones de santé touchées, les populations-clés, les professionnels de sexe, les hommes ayant rapport sexuel avec les hommes et les transgenres, les vétérinaires, les chasseurs, les écogardes, les commerçants de gibier dans les Zones de santé touchées et les commerçants voyageurs, les personnes contacts des cas suspects ou confirmés 10 autour d’un cas », a fait savoir le Docteur Dieudonnée Mwamba.

 

La Zs de Miti-Murhesa épicentre de Mpox en Rdc

 

Miti-Murhesa est la « Zone de santé hot spots » pour le Mpox au pays. C’est ce qui a justifié la présence d’une forte délégation lors du lancement de cette campagne de vaccination à Lwiro. Ici comme ailleurs, la vaccination est la solution ultime pour se sauver et sauver ceux qui le peuvent encore.

 

Comme à Goma dans la province voisine du Nord-Kivu, le coup d’envoi du lancement de cette campagne a été donné par le Directeur de cabinet du Ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Romain Muboyayi.

Soulignons qu’en décembre 2023, le pays a vu l’apparition d’une nouvelle souche virale : le clade 1b. Sa propagation est rapide et semble passer avant tout par les contacts sexuels et sa détection dans les pays voisins, selon l’INSP, constituent l’une des principales raisons de la déclaration de l’USPPI.

 

« Pour ce faire, rapidement, l’INSP que je dirige a renforcé à travers le COUSP le système de gestion d’Incident Mpox en RDC. Six piliers ont été activé parmi eux le pilier vaccination, étant donné que la diminution de l’incidence des cas de Mpox en 2022, était due entre autre à la vaccination », a indiqué le Directeur général de l’INSP, le Docteur Dieudonné Mwamba.

 

Rappelons que la Mpox est une maladie virale, qui peut déclencher une éruption cutanée douloureuse, un gonflement des ganglions lymphatiques et de la fièvre. Le virus se transmet d’une personne à l’autre par contact étroit. Et en Rdc, elle vit depuis 1970 de manière endémique. Cependant depuis l’année 2021 jusqu’à ce jour, le cas n’a cessé d’augmenter, et au début de cette année, jusqu’à la semaine épidémiologique 39 un cumul de 30.596 cas suspect et 5602 cas confirmés ont été notifiés dans le pays.

 

La Mpox a été déclaré comme une urgence santé publique pays, Urgence africaine de santé publique par Africa CDC et en Aout 2024, l’épidémie de Mpox a été de nouveau déclarée une urgence de santé publique de portée internationale par le Directeur général de l’OMS.

Prince Yassa




François Mutombo appelle les Kinois à adhérer dans l’armée spirituelle GIBB

Le siège de l’Eglise la Communauté des Assemblées Chrétiennes Voici l’homme (CAC/VH) a vibré ce samedi 5 octobre 2024 au rythme de la rencontre du Groupe de l’Intercession Babuki Bikeko (GIBB). Un mouvement de prière qui réunit toutes les personnes qui suivent les enseignements du pasteur François Mutombo sur les réalités du combat spirituel et la délivrance. Ce cadre mis en place par son initiateur permet à tout le monde de venir prier pour sa vie et vivre la délivrance face à toutes ces réalités spirituelles.

Cette deuxième rencontre annuelle a réuni des milliers des personnes au siège de la CAC/VH qui a refoulé du monde. Une satisfaction totale pour l’initiateur de ce mouvement de prière qui dit avoir atteint l’objectif de cette intercession générale qui est de permettre à tout le monde de prier pour sa vie.

Dans son message du jour qui avait pour thème : « Les systèmes des familles », François Mutombo Voici l’homme a invité le peuple de Dieu à quitter les systèmes établis dans les familles, qui ne leur permettent pas d’avancer. Dans son message, il avait évoqué l’exemple du patriarche Jacob qui vivait sous le toit de son oncle qui l’aurait donné sa fille ainée à la place de la deuxième comme convenue. Laban son oncle avait justifié son acte pour dire qu’il avait seulement respecté un ordre établi, une coutume de sa tribu. Partant de cet exemple, il a déclaré que personne ne peut changer ta bénédiction en malheur et personne ne peut te faire subir un ordre établi dans la sorcellerie et l’envoûtement.

Devant les médias après le culte du jour, le pasteur et initiateur du Groupe d’Intercession Babuki Bikeko a invité les Kinois de venir adhérer à ce mouvement de prière qui n’est pas une église, mais juste un cadre de prière pour vivre une délivrance sur les forces du mal.

« Je suis très flatté et ça m’a interpellé, j’ai même compris que les gens avaient besoin de GIBB, mais ils ne savaient pas comment s’exprimer. Beaucoup attendaient ce grand jour. Ils se sont exprimés par leur présence et nous comprenons que GIBB doit reprendre ses activités et dans un premier temps, nous allons commencer à le faire régulièrement avant d’établir un autre programme ».

Concernant le thème exploité ce jour qui est « les systèmes des familles », l’homme de Dieu a dit utiliser ce thème sous l’inspiration du Saint Esprit.

« Les systèmes des familles, c’est là où on voit tout le monde vivre la même chose, un même système, une conformité de vie. Alors le mouvement GIBB qui est un groupe révolutionnaire, une armée spirituelle, nous sommes appelés à détruire tout ce qui n’est pas bon et favorable pour la vie des enfants de Dieu ».

Ainsi donc le prochain rendez-vous est fixé dans un bref délai pour d’autres rencontres avant le grand rassemblement attendu après 3 mois au stade de Vélodrome de Kintambo.

Osk




Un nouveau rapport met en évidence les progrès et les défis de la lutte contre les MTN dans les pays francophones

Un nouveau rapport publié ce jour dévoile la toute première évaluation du fardeau des maladies tropicales négligées (MTN) dans les pays francophones soulignant les progrès significatifs accomplis ainsi que les défis qui restent à relever. Ce rapport appelle à un engagement politique renouvelé, à une collaboration transfrontalière renforcée et à une mobilisation accrue des ressources pour accélérer les progrès dans la lutte contre ces maladies.

Lancé en marge du XIXè  Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le rapport vise à renforcer les efforts de plaidoyer au sein des pays francophones et à sensibiliser au fardeau considérable que représentent les MTN pour ces États. Il dresse également un bilan des progrès et des défis depuis l’adoption de la résolution de 2018 de l’OIF sur les MTN, exhortant les pays francophones à renouveler leurs engagements en vue d’éliminer ces maladies.

Les MTN sont un groupe de maladies évitables et traitables qui causent des souffrances incommensurables à certaines des populations les plus vulnérables de la planète. Elles peuvent provoquer des handicaps sévères, des malformations et des décès, entraver la croissance économique et coûter des milliards de dollars en perte de productivité chaque année. Parmi plus de 1,6 milliard de personnes exposées au risque de MTN à travers le monde, un pourcentage important réside dans les pays francophones, en particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est.

« Aujourd’hui, il est plus qu’essentiel que nous travaillons ensemble dans une approche intersectorielle et dans le cadre du concept ‘one health – une seule santé’ », a déclaré le Professeur Benjamin I. B. Hounkpatin, Ministre de la Santé du Bénin.

« En unissant nos forces, nous pouvons écrire le chapitre final de l’histoire des maladies tropicales négligées d’ici à 2030, et le monde francophone a l’opportunité de montrer la voie, car notre diversité et notre solidarité sont nos atouts. Agissons maintenant pour un avenir libéré des MTN », a t-il ajouté.

Le rapport fait état des progrès réalisés depuis la résolution de 2018 de l’OIF sur les MTN, où 57 États membres se sont engagés à promouvoir et à renforcer la lutte pour l’élimination des MTN dans les pays francophones. Il met en lumière les réussites, notamment des études de cas sur plusieurs pays ayant récemment éliminé une MTN, et souligne la nécessité d’un financement accru et innovant pour soutenir les programmes de contrôle et d’élimination, ainsi que l’intégration des activités liées aux MTN dans d’autres stratégies en matière de santé.

Le rapport, lancé en marge du 19e Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), estime que 211 millions de personnes dans les pays francophones ont besoin d’interventions contre les MTN, soit une baisse de 23,3 % par rapport à 2010, année où 275 millions de personnes avaient besoin  d’interventions. Ce chiffre est à comparer aux 1,62 milliard de personnes dans le monde qui en avait besoin en 2022, soit une baisse de 26 % par rapport aux 2,19 millions de personnes en 2010. La feuille de route 2021-2030 de l’Organisation mondiale de la santé pour les MTN vise à réduire de 90 % le nombre de personnes nécessitant une intervention d’ici à 2030 et à faire en sorte que 100 pays aient éliminé au moins une MTN.

Les défis émergents sont également abordés, entre autres la manière dont le changement climatique expose de nouvelles régions au risque de MTN et modifie les schémas de  transmission, rendant ainsi les maladies plus difficiles à combattre. Le rapport insiste sur l’importance d’adapter les stratégies pour faire face à ces menaces en constante évolution.

« Tandis que nous nous efforçons d’atteindre les cibles définies dans la feuille de route de l’OMS pour les MTN 2021-2030 et l’objectif de développement durable 3, nous devons impérativement intensifier nos efforts », indique le Dr Isatou Touray, directrice exécutive de Uniting to Combat NTDs. Avant d’ajouter ceci: « Renforcer la collaboration transfrontalière et intensifier la mobilisation des ressources sont des éléments indispensables pour lutter plus efficacement contre les MTN».

Ce rapport constitue une ressource essentielle pour les décideurs politiques, les partenaires, les donateurs et les communautés francophones, afin de garantir que les MTN restent une priorité dans l’agenda mondial. En travaillant ensemble et en engageant les ressources nécessaires, les pays francophones peuvent mener une action collective pour améliorer la santé et la qualité de vie de millions de personnes dans le monde.

« En finir avec le fardeau des maladies tropicales négligées est primordial pour réduire la pauvreté et les inégalités dans le monde, ce qui profite à la fois aux pays francophones et à la communauté mondiale dans son ensemble », déclare le Dr Ibrahima Socé Fall, directeur du programme mondial de l’OMS visant à éliminer les maladies tropicales négligées. C’était avant d’interpeller dans ce sens: « Ce rapport souligne l’urgence d’un engagement politique renouvelé et d’une action collaborative. Il est temps de s’unir, d’agir et d’éliminer les MTN ».

Prince Yassa




La Rdc a lancé sa campagne de vaccination contre l’épidémie de Mpox

La République démocratique du Congo a lancé ce samedi, 05 octobre 2024, à Goma dans la province du Nord-Kivu, la campagne de vaccination contre l’épidémie de Mpox, qui touche malheureusement 23 de ses 26 provinces.

D’après le Directeur de cabinet du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Romain Muboyayi, qui a lancé cette campagne, depuis l’année 2021 jusqu’à ce jour, le cas n’a cessé d’augmenter.

« Depuis le début de l’année 2024 jusqu’à la semaine épidémiologique 39 un cumul de 30.596 cas suspect et 5602 cas confirmés ont été notifiés dans le pays et 1365 suspects ; 369 cas confirmée et 2 décès, soit une létalité de 0.5% ont été notifié au Nord-Kivu. Dans la stratégie de réponse aux flambées des cas de Mpox mise en place, il est prévu la vaccination réactive pour contribuer à la réduction de la morbidité et mortalité liées à cette maladie », a-t-il indiqué en présence du Directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP), le docteur Dieudonné Mwamba, du Coordonnateur du Centre d’opération d’urgence de santé publique (COUSP), le professeur Christian Ngandu, et de plusieurs partenaires nationaux, et internationaux, représentés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Selon le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, il s’agira d’utiliser deux doses de MVA-BN chez les adultes, et une dose de LC16 chez les enfants âgés de moins de 18 ans.

Cette riposte vaccinale se déroulera pendant dix jours durant ce mois d’octobre et novembre 2024 dans toutes les zones du bloc 1 ainsi qu’en janvier et février 2025 pour celles du bloc 2.

Le Directeur de cabinet s’est réjoui de la mise en place par l’Institut national de Santé publique (INSP) du Centre des opérations d’urgences de santé publique (COUSP)  et du Système de gestion des incidents Mpox (SGI), qui permettent aujourd’hui de coordonner toutes les interventions de la riposte.

Le médecin Directeur de la Zone de santé de la ville de Goma, le Docteur Jeanine Muhindo, a ouvert la balle en recevant sa première dose de ce vaccin. Elle était suivie de la déléguée du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF).

Hier lors de son point de presse, animé conjointement avec le Directeur général de l’Institut national de Santé publique, le Docteur Dieudonné Mwamba, le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Roger Kamba avait fait savoir que cette campagne va privilégier d’abord les adultes. Il s’agira d’abord de ceux qui sont en contact direct avec les malades, les prestataires des soins et ceux souffrant des maladies chroniques.

Rappelons que le pays dispose déjà de 265.000 doses de vaccin, données par l’Union européenne et le Gouvernement des Etats unis d’Amérique, et attend une promesse ferme du royaume du Japon ainsi que de plusieurs autres partenaires. «  Parce qu’il en faudra encore plus par rapport au nombre de la population. Parce que les besoins sont beaucoup plus importants », avait indiqué le ministre de la Santé publique, le Docteur Roger Kamba. C’était avant de rappeler qu’à ce jour, le pays a déjà enregistré plus ou moins 31.000 cas de Mpox et 988 décès depuis le début de l’année.

Enfin, soulignons que la  République démocratique du Congo connait deux types de virus qui circulent. Il s’agit du virus de type 1 A présent dans les zones péri-forestières, et le type 1 B évoluant dans la partie Est du pays.

Prince Yassa




Dégradation de la situation humanitaire au Nord Kivu: Me Jean Paul Lumbulumbu préconise un plan de sortie 

Dans un entretien accordé à votre rédaction le week-end, ce notable du Nord-Kivu se dit profondément inquiet de cette dégradation de la situation qu’il traite ou qu’il qualifie de paradoxe à l’Est. L’ancien vice-président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu lors de la législature précédente précise que cette situation se heurte à la faiblesse de la mobilisation financière qui ne dépasse pas même le 1/3 des besoins exprimés, d’où la nécessité pour le gouvernement congolais et la communauté humanitaire à se mobiliser davantage.

« Ils sont plusieurs millions les Congolais aujourd’hui qui sont involontairement victimes des déplacements de guerre. Nous avons dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Nyiragongo, dans le territoire de Lubero, dans les villes de Butembo et Beni, mais par rapport aux besoins exprimés pour la survie de ces déplacés de guerre au premier rang de quel des femmes qui ont des besoins spécifiques, le rapport que nous avons des organisations nous renseignent qu’il n’y a que le 1/3 des besoins et couvert par une mobilisation.

Toutes ces personnes-là, ces femmes, ces enfants, ces vieillards qui se retrouvent dans les camps des déplacés et familles d’accueil ne sont pas là par leur volonté, mais par contrainte. Il est donc urgent que la communauté humanitaire internationale se mobilise davantage avec l’appui du gouvernement congolais pour qu’on soit en mesure de couvrir ces besoins-là », a laissé entendre Me Jean-Paul Lumbulumbu.

Par ailleurs, il a révélé le taux inquiétant et élevé des actes de violence et des abus sexuels dus à cette situation, lesquels sont régulièrement rapportés par certaines organisations internationales.

« Le plaidoyer pour le retour rapide de la paix et la mobilisation des partenaires internationaux en faveur des déplacés demeurent une priorité. Selon le rapport de certaines organisations internationales notamment MSF, l’on signale malheureusement des cas des viols de femmes dont le taux inquiète actuellement. Nous pensons que tous, députés, leaders d’opinions et notables puissent se liguer pour que nos frères et sœurs puissent quitter cette misère en revenant dans leurs milieux respectifs », a insisté Me Lumbulumbu.

Pour rappel, c’est depuis plusieurs décennies que le Nord-Kivu demeure sous le joug d’une insécurité grandissante perpétrée par les ADF dans la partie nord de la province et le Rwanda sous le label du M23-AFC, détériorant ainsi la situation humanitaire dans la région.

Marty Dacruz Olemba




Naufrage à Goma : Jean-Claude Baende présente ses condoléances

Ce vendredi 4 octobre 2024, le cabinet de l’Honorable Rapporteur Adjoint du Sénat, Jean-Claude Baende, a publié un communiqué dans lequel l’acteur politique, membre du bureau du Sénat, a adressé ses sincères condoléances aux familles des victimes du naufrage tragique survenu sur le Lac Kivu.

Dans ce message, Jean-Claude Baende a exprimé sa profonde compassion envers les familles endeuillées et toutes les personnes touchées par cette catastrophe. Il a également exhorté les autorités compétentes à mener des enquêtes afin d’établir les responsabilités liées à cet incident dramatique.

Didier Mbongomingi




AGL présente ses solutions logistiques pour le développement et l’industrailisation de la filière cacao aux JNCC 2024 

Africa Global Logistics (AGL), leader dans la logistique des produits agricoles en Côte d’Ivoire a participé, du 28 au 30 septembre 2024, au parc des expositions d’Abidjan, à la 9ème édition des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC) autour du thème : « Pas de producteurs, pas de cacao ».

Ces journées organisées chaque année en prélude à l’ouverture de la campagne, visent à valoriser le rôle et l’importance du cacao dans l’économie ivoirienne, à honorer les producteurs et les acteurs de la chaine de valeur de ce produit et à promouvoir les innovations et opportunités du secteur, en matière de transformation du cacao.

AGL a saisi cette opportunité pour présenter ses services, ses infrastructures, ses innovations et ses équipements dédiés au cacao, à travers des rencontres B To B, des panels et des discussions informelles avec des acteurs de la filière, des institutions financières et des ONG engagées dans la promotion du cacao durable.

Grâce à ses solutions de logistiques multimodales, AGL propose aux producteurs, exportateurs et industriels du cacao, une offre de services logistiques diversifiée et intégrée, à travers le transport, l’entreposage, le traitement des fèves, l’empotage en vrac et en conteurs, ainsi que la gestion du processus d’exportation du cacao et de ses produits dérivés. AGL met aussi un accent particulier sur l’innovation en proposant, au sein de ses entrepôts, des solutions digitales sur-mesure, qui optimisent la coordination des opérations logistiques et permettent une estimation en temps réel des stocks de produits, pour faciliter le traitement et la gestion des marchandises.

L’entreprise dispose également de 350.000 m² d’entrepôts modernes, de 7 stations d’empotage et d’un savoir-faire reconnu dans la gestion de la logistique du cacao. En outre, grâce à ses synergies opérationnelles, AGL réalise à travers ses filiales Abidjan Terminal et Côte d’Ivoire Terminal, la manutention portuaire pour l’exportation du cacao et de ses produits dérivés.

« Le savoir-faire de nos équipes, nos infrastructures et nos équipements nous permettent d’apporter des réponses concrètes aux problématiques logistiques de nos clients exportateurs et industriels du cacao. Notre participation aux JNCC 2024 est donc le témoignage de notre engagement à contribuer au développement et à l’industrialisation de la filière cacao en Côte d’Ivoire. », a déclaré Asta-Rosa Cissé, Directrice Régionale d’AGL Côte d’Ivoire-Burkina Faso.

La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur de cacao au monde avec de plus 2 millions de tonnes de fèves, soit 40% de la production mondiale. Le secteur du cacao représente environ 15% du Produit intérieur Brut (PIB), et offre près de 6 millions d’emplois dans le pays.

À propos d’Africa Global Logistics (AGL) en Côte d’Ivoire

AGL est l’opérateur logistique multimodal de référence en Afrique, offrant des solutions logistiques globales, sur mesure et innovantes à ses clients africains et internationaux. L’entreprise fait désormais partie du Groupe MSC, 1er armateur mondial. Présent en Côte d’Ivoire dans la logistique et le transport (AGL Côte d’Ivoire), le transport ferroviaire (Sitarail), la réparation navale (Carena) et la manutention portuaire à travers Abidjan Terminal et Côte d’Ivoire Terminal, AGL emploie aujourd’hui plus de 8 000 collaborateurs ivoiriens à travers notamment ses agences à Abidjan, San Pedro, Bouaké, Noé, Ferkessédougou et Ouangolodougou. L’entreprise participe activement au développement de la Côte d’Ivoire et s’investit dans le développement des compétences de ses collaborateurs et de la jeunesse, à travers son centre de formation portuaire panafricain (CFPP). AGL mène également des actions en faveur des populations en partenariat avec des associations, par exemple pour l’aide à la scolarisation et à la réinsertion sociale des jeunes et pour leur sensibilisation à la préservation de l’environnement.

aglgroup.com




Maladie à virus de Marburg – Rwanda : La situation en un coup d’œil

Le 27 septembre 2024, le ministère rwandais de la Santé a annoncé la confirmation de la maladie à virus Marburg (MVD). Des échantillons de sang prélevés sur des personnes présentant des symptômes ont été analysés par réaction en chaîne par polymérase à transcription inverse en temps réel (RT-PCR) au Laboratoire national de référence du Centre biomédical du Rwanda et se sont révélés positifs pour le virus Marburg. Au 29 septembre 2024, un total de 26 cas confirmés, dont huit mortels, avaient été signalés. Les cas sont signalés dans sept des 30 districts du pays. Parmi les cas confirmés, plus de 70 % sont des agents de santé de deux établissements de santé de Kigali. Les patients sont pris en charge dans les hôpitaux. La recherche des contacts est en cours, et 300 contacts font l’objet d’un suivi. C’est la première fois qu’une MVD est signalée au Rwanda. Le gouvernement du Rwanda coordonne la riposte avec l’appui de l’OMS et de ses partenaires. Il n’existe actuellement aucun traitement ou vaccin contre la MVD. C’est pourquoi il est important pour les personnes présentant des symptômes de type Marburg de se faire soigner tôt pour un traitement de soutien qui peut améliorer la survie du patient. L’OMS estime que le risque de cette flambée est très élevé au niveau national, élevé au niveau régional et faible au niveau mondial.

Description de la situation

Le 27 septembre 2024, le ministère rwandais de la Santé a annoncé la confirmation de la MVD chez les patients dans les établissements de santé du pays. Le 26 septembre 2024, des échantillons de sang prélevés sur des cas suspects ont été envoyés au Laboratoire national de référence du Centre biomédical du Rwanda pour analyse et se sont révélés positifs pour le virus Marburg par RT-PCR. Les échantillons sont envoyés à un laboratoire de référence régional pour confirmation supplémentaire.

Au 29 septembre 2024, un total de 26 cas confirmés, dont huit décès (taux de létalité : 31 %), avaient été signalés. Les cas sont signalés dans sept des 30 districts du comté, à savoir : Gasabo, Gatsibo, Kamonyi, Kicukiro, Nyagatare, Nyarugenge et Rubavu. Les agents de santé de deux établissements de santé de Kigali représentent plus de 70 % des cas confirmés. Les patients sont pris en charge dans les hôpitaux.

La recherche des contacts est en cours, avec environ 300 contacts sous suivi au 29 septembre 2024. Un contact a voyagé à l’étranger. Ils sont restés en bonne santé, ont terminé la période de surveillance et n’ont présenté aucun symptôme.

La source de l’infection fait toujours l’objet d’une enquête et des informations supplémentaires seront fournies dès qu’elles seront disponibles.

Il s’agit du premier rapport sur le MVD au Rwanda.

Épidémiologie

La MVD est une maladie très virulente qui peut provoquer une fièvre hémorragique et est cliniquement similaire aux maladies Ebola. Les virus Marburg et Ebola font tous deux partie de la famille des Filoviridae (filovirus). Les gens sont initialement infectés par le virus Marburg lorsqu’ils entrent en contact étroit avec des chauves-souris Rousettus, un type de chauve-souris frugivore, qui peuvent être porteuses du virus Marburg et que l’on trouve souvent dans les mines ou les grottes.

Le virus de Marburg se propage d’une personne à l’autre par contact direct (par une lésion de la peau ou des muqueuses) avec le sang, les sécrétions, les organes ou d’autres fluides corporels de personnes infectées, ainsi qu’avec des surfaces et des matériaux (p. ex. literie, vêtements) contaminés par ces fluides. Des travailleurs de la santé ont déjà été infectés alors qu’ils traitaient des patients atteints d’une MVD suspectée ou confirmée. Les cérémonies funéraires qui impliquent un contact direct avec le corps du défunt peuvent également contribuer à la transmission du virus de Marburg.

La période d’incubation varie de deux à 21 jours. La maladie causée par le virus Marburg commence brusquement, avec une forte fièvre, des maux de tête sévères et un malaise sévère. Une diarrhée aqueuse sévère, des douleurs et des crampes abdominales, des nausées et des vomissements peuvent commencer le troisième jour. Bien que tous les cas ne présentent pas de signes hémorragiques, des manifestations hémorragiques graves peuvent apparaître entre cinq et sept jours après l’apparition des symptômes, et les cas mortels présentent généralement une forme de saignement, souvent dans plusieurs zones. Dans les cas mortels, la mort survient le plus souvent entre huit et neuf jours après l’apparition des symptômes, généralement précédée d’une perte de sang sévère et d’un choc. Il n’existe actuellement aucun traitement ou vaccin contre la MVD. Certains candidats vaccins sont actuellement en cours de développement.

Plusieurs flambées de MVD ont déjà été signalées dans des pays voisins du Rwanda, notamment en République démocratique du Congo, en Ouganda et en République-Unie de Tanzanie. Les flambées épidémiques les plus récentes ont été signalées en Guinée équatoriale et en République-Unie de Tanzanie entre février et juin 2023. La région touchée de la République-Unie de Tanzanie est la région de Kagera, qui borde le Rwanda. L’Angola, le Ghana, la Guinée, le Kenya et l’Afrique du Sud ont déjà signalé des flambées de MVM dans la Région africaine.

Réponse de santé publique

· Le gouvernement du Rwanda coordonne la riposte avec l’appui de l’OMS et de ses partenaires.

· Pour soutenir la détection précoce des cas, le ministère de la Santé a partagé le numéro de la hotline du Rwanda Biomedical Center avec le public pour signaler les symptômes.

· Une enquête épidémiologique approfondie, la recherche des contacts et le suivi sont en cours, et les cas suspects sont isolés pour être testés et traités.

· Des mesures de prévention et de contrôle des infections (IPC) et d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) sont mises en œuvre dans tous les établissements de santé.

· Les stratégies de communication sur les risques et d’engagement communautaire (RCCE) visant à informer et à mobiliser les communautés, y compris les stratégies de gestion des rumeurs et de la désinformation, sont renforcées.

· À la suite de la confirmation initiale dans le pays, l’OMS soutient le transport des échantillons vers un laboratoire de référence régional pour confirmation.

· L’OMS s’emploie à livrer des fournitures, notamment à expédier et à prépositionner des kits de test de laboratoire et des équipements de protection individuelle.

· L’OMS et ses partenaires travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement pour fournir des informations et un accès aux vaccins et traitements candidats contre la MVD disponibles en vue d’un éventuel essai clinique. Le ministère de la Santé a identifié deux chercheurs principaux expérimentés pour diriger les essais.

· L’OMS collabore avec les pays voisins, à savoir la République démocratique du Congo, le Burundi, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, pour examiner leurs capacités de préparation opérationnelle afin de répondre à Marburg. L’OMS procède actuellement à une évaluation du risque pour le Soudan du Sud en raison des routes commerciales entre les pays. On s’assure également que les districts non touchés du Rwanda sont prêts à atténuer la propagation et à identifier rapidement tout débordement.

Évaluation des risques par l’OMS

La maladie à virus Marburg (MVD) est causée par la même famille de virus (Filoviridae) que celle qui cause la maladie Ebola. La MVD est une maladie à tendance épidémique associée à un taux de létalité élevé (24-88 %). Au début de la maladie, le diagnostic clinique de MVD est difficile à distinguer d’autres maladies infectieuses telles que le paludisme, la fièvre typhoïde, la shigellose, la méningite et d’autres fièvres hémorragiques virales. Les caractéristiques épidémiologiques peuvent aider à différencier les fièvres hémorragiques virales (y compris les antécédents d’exposition aux chauves-souris, aux grottes ou à l’exploitation minière) et les tests de laboratoire sont importants pour confirmer le diagnostic.

La notification de 26 cas confirmés, dont plus de 70 % sont des agents de santé de deux établissements de santé différents dans le pays, est très préoccupante. Les infections nosocomiales associées aux soins de santé (également appelées infections nosocomiales) de cette maladie peuvent entraîner une propagation supplémentaire si elles ne sont pas contrôlées tôt. On ne saurait trop insister sur l’importance du dépistage de toutes les personnes entrant dans les établissements de santé ainsi que de la surveillance des patients hospitalisés afin de les identifier, de les isoler et de les informer rapidement. Cela s’ajoute à l’importance de l’identification des contacts et du suivi de tous les cas probables et confirmés. La source de l’éclosion, l’étendue géographique, la date probable d’apparition et des renseignements épidémiologiques supplémentaires sur les cas sont toujours en attente d’une enquête plus approfondie sur l’éclosion.

Il existe un risque que cette flambée se propage aux pays voisins, car des cas ont été signalés dans des districts situés à la frontière avec la République démocratique du Congo, la République-Unie de Tanzanie et l’Ouganda. Le risque de propagation internationale est également élevé, car des cas confirmés ont été signalés dans la capitale, dotée d’un aéroport international et d’un réseau routier desservant plusieurs villes d’Afrique de l’Est. On sait qu’un contact a voyagé à l’étranger, et des mesures d’intervention appropriées ont été mises en œuvre. L’optimisation des soins de soutien pour les patients, qui comprend une surveillance attentive, un liquide intraveineux et un traitement précoce des complications, peut améliorer la survie des patients. Il existe des vaccins prometteurs et des candidats thérapeutiques pour la MVD, mais ceux-ci doivent être prouvés dans des essais cliniques. L’OMS a fourni des orientations au ministère de la Santé sur la manière de gérer les cas.

L’OMS estime que le risque de cette flambée est très élevé au niveau national, élevé au niveau régional et faible au niveau mondial. Des enquêtes sont en cours pour déterminer l’étendue réelle de l’éclosion, et cette évaluation des risques sera mise à jour au fur et à mesure que de plus amples renseignements seront reçus.

Conseils de l’OMS

Le contrôle de l’épidémie de MVD repose sur l’utilisation d’une gamme d’interventions, notamment l’isolement rapide et la gestion des cas ; la surveillance, y compris la recherche active des cas, les enquêtes sur les cas et la recherche des contacts ; un service de laboratoire optimal ; la prévention et le contrôle des infections, y compris un enterrement rapide, sûr et digne ; et la mobilisation sociale – l’engagement communautaire est essentiel pour contrôler avec succès les épidémies de MVD. La sensibilisation aux facteurs de risque d’infection par le virus Marburg et aux mesures de protection que les individus peuvent prendre est un moyen efficace de réduire la transmission humaine. L’OMS recommande les mesures de réduction des risques suivantes comme moyen efficace de réduire la transmission des MVD dans les établissements de santé et dans les communautés :

· Pour réduire le nombre d’infections et de décès humains, il est essentiel de sensibiliser la communauté aux facteurs de risque d’infection par le virus Marburg et aux mesures de protection que les individus peuvent prendre pour minimiser l’exposition au virus. Il s’agit notamment d’encourager toute personne présentant des symptômes à se faire soigner immédiatement dans un établissement de santé ou un centre de traitement désigné afin de réduire le risque de transmission communautaire et d’améliorer ses chances de guérison.

· Les activités de surveillance, y compris la diffusion plus large de la détection des cas de MVD, devraient être renforcées dans toutes les provinces touchées, y compris la recherche des contacts et la recherche active des cas.

· Les mesures essentielles de prévention et de contrôle des infections dans les établissements de santé doivent être renforcées ou mises en œuvre, notamment :

o Mettre en place un système de dépistage, d’orientation et d’isolement des cas suspects de MVD. Les établissements de santé doivent veiller à ce que toutes les personnes entrant dans l’établissement soient contrôlées activement, conformément à la définition du cas suspect de MVD, et à ce que les cas suspects et confirmés soient isolés rapidement.

o Les établissements de santé doivent s’assurer que les programmes de PCI et les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) sont en place, établir/activer leurs comités de PCI à des fins de coordination et s’assurer que les lignes directrices, le protocole, les procédures opérationnelles standard pour la MVD sont disponibles (par exemple, le nettoyage et la désinfection de l’environnement, l’évaluation des risques pour les agents de santé exposés) et que des fournitures suffisantes de PCI / équipements de protection individuelle (EPI) sont suffisantes.

o Les agents de santé qui s’occupent de patients atteints d’une MVD confirmée ou suspectée doivent appliquer des précautions basées sur la transmission en plus de : Précautions standard, y compris l’utilisation appropriée de l’EPI et l’hygiène des mains selon l’OMS 5 moments pour éviter tout contact avec le sang et d’autres fluides corporels du patient et avec des surfaces et objets contaminés.

o Les établissements de santé doivent veiller à ce que les agents de santé aient accès à des EPI, à ce que le nettoyage et la désinfection de l’environnement soient effectués, à ce que des processus de décontamination appropriés des dispositifs médicaux, à la sécurité du linge et à la gestion des déchets soient mis en place. Cela comprend la formation et le recyclage des agents de santé sur la PCI et l’eau, l’assainissement et l’hygiène.

o Des évaluations rapides de la PCI et de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène dans les établissements de santé devraient être entreprises pour identifier et combler les lacunes.

· Tout aussi important, l’identification des patients décédés doit être mise en œuvre dans les communautés et les enterrements doivent être sûrs et dignes, ce qui nécessite un engagement fort avec les communautés.

· La confirmation en laboratoire en temps opportun de tous les patients suspects doit être en place et appuyée par un système de transport d’échantillons en place.

L’OMS encourage tous les pays à envoyer des échantillons (positifs ou négatifs) à un centre collaborateur de l’OMS ou à un laboratoire régional de référence pour confirmation. L’OMS recommande que les données cliniques des cas suspects et confirmés de maladie de Marburg soient systématiquement collectées afin d’améliorer la compréhension limitée de l’évolution clinique et des causes directes et des facteurs de risque de mauvais résultats. Cela peut se faire en fournissant des données anonymisées à la Plateforme clinique mondiale de l’OMS pour les fièvres hémorragiques virales.

Sur la base de l’évaluation actuelle des risques, l’OMS déconseille toute restriction aux voyages et au commerce avec le Rwanda.