Les subventions aux combustibles fossiles ont atteint le niveau record de 7.000 milliards de dollars

Réduire ces subventions permettrait d’améliorer la qualité de l’air, de générer des recettes et de contribuer de manière décisive à ralentir le changement climatique.
En accordant des aides aux consommateurs et aux entreprises pour leur permettre de faire face à la flambée mondiale des prix de l’énergie qu’a entraînée l’invasion de l’Ukraine par la Russie et pour favoriser le redressement de l’activité économique au lendemain de la pandémie, les pouvoirs publics ont fait fortement augmenter les subventions aux combustibles fossiles, qui ont atteint l’an passé le niveau record de 7 000 milliards de dollars.
Alors que le monde s’emploie difficilement à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius et que des régions entières d’Asie, d’Europe et des États-Unis sont en proie à des épisodes d’extrême chaleur, les subventions au pétrole, au charbon et au gaz naturel coûtent l’équivalent de 7,1 % du produit intérieur brut mondial. C’est davantage que les dépenses publiques annuelles d’éducation (4,3 % du revenu mondial), et environ deux tiers des dépenses publiques annuelles de santé (10,9 %).
Nous publions les conclusions de nos travaux au moment même où l’Organisation météorologique mondiale nous apprend que juillet était le mois le plus chaud jamais enregistré, ce qui souligne l’urgente nécessité de limiter le changement climatique d’origine anthropique.
Comme le montre notre graphique de la semaine, les subventions aux combustibles fossiles ont augmenté de 2 000 milliards de dollars ces deux dernières années, notamment parce que les subventions explicites (c’est-à-dire la sous-tarification des coûts d’approvisionnement) ont plus que doublé, pour s’établir à 1 300 milliards de dollars. C’est ce que révèlent nos derniers travaux, qui portent sur 170 pays et présentent de nouvelles estimations des montants des subventions explicites, mais aussi des subventions implicites, qui correspondent à la sous-tarification des coûts environnementaux et au manque à gagner pour la fiscalité de la consommation. Vous pouvez télécharger ici des données détaillées se rapportant à différents pays et différents types de combustible.
La consommation de combustibles fossiles suppose d’énormes coûts environnementaux, qui tiennent principalement à la pollution atmosphérique locale et aux dégâts causés par le réchauffement mondial. La plus grande part des subventions est implicite, dans la mesure où les coûts environnementaux sont rarement répercutés sur les prix des combustibles fossiles, en particulier dans le cas du charbon et du diesel.
L’an dernier, d’après nos analyses, plus de 5 000 milliards de dollars de coûts environnementaux n’ont pas été répercutés sur les prix à la consommation. Ce chiffre serait presque deux fois plus élevé si les dégâts climatiques étaient évalués selon la méthode employée par les auteurs d’une étude récemment publiée dans la revue scientifique Nature. Pour notre part, notre hypothèse de référence consiste à considérer que les coûts liés au réchauffement mondial correspondent au prix à appliquer aux émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs de température de l’Accord de Paris.
Les projections indiquent que ces subventions implicites devraient augmenter à mesure que les pays en développement — dont les centrales électriques, les usines et les véhicules sont généralement plus polluants, et où la densité des populations vivant à proximité de ces sources de pollution est élevée — feront progresser leur consommation de combustibles fossiles vers les niveaux observés dans les pays avancés.
Si les pouvoirs publics éliminaient les subventions explicites et mettaient en place une fiscalité corrective, les prix des combustibles augmenteraient. Ce renchérissement inciterait les entreprises et les ménages à prendre en compte les coûts environnementaux de leurs choix en matière d’investissement et de consommation. Il en résulterait une baisse notable des émissions de dioxyde de carbone, une amélioration de la qualité de l’air, une diminution des cas de maladie cardio-pulmonaire, et un surcroît d’espace budgétaire pour les pouvoirs publics.
D’après nos estimations, l’élimination des subventions explicites et implicites aux combustibles fossiles préviendrait 1,6 million de décès prématurés chaque année, augmenterait les recettes publiques de 4 400 milliards de dollars, et permettrait de faire baisser les émissions de façon à atteindre les objectifs de limitation du réchauffement mondial. Elle contribuerait également à une redistribution des revenus, dans la mesure où ces subventions profitent davantage aux ménages aisés qu’aux ménages pauvres.

Cependant, l’élimination des subventions aux combustibles peut se révéler délicate. Les pouvoirs publics doivent faire preuve de clarté et de prudence dans la conception, la présentation et la mise en œuvre de ces réformes, qui doivent s’inscrire dans une politique globale dont les bienfaits apparaissent clairement. Une part du surcroît de recettes engendré par ces réformes doit servir à aider les ménages vulnérables à faire face à la hausse des prix de l’énergie. Le restant pourrait financer une baisse de la fiscalité du travail et de l’investissement et être consacré à des biens publics comme l’éducation, la santé et l’énergie propre.
À l’heure où les prix de l’énergie sont en baisse et les émissions en hausse, le moment est venu d’éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles, explicites comme implicites, pour une planète plus durable et plus vivable.




En relevant le taux directeur à 25% : La BCC renforce son efficacité dans la gestion de la liquidité

Depuis le début de l’année, il y a un certain nombre des mesures qui ont été prises pour la conduite de la politique monétaire de manière générale, mais aussi pour contenir les pressions qui amenaient la dépréciation du taux  de change. Il y a d’abord l’augmentation du coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vie en monnaies nationales, qui est passé de 0 à 10% au mois de juin ; les Bons BCC ; la vente de la devise, soit 300 millions de dollars Us depuis le début de l’année, sans oublier l’augmentation du taux directeur pour renforcer  ses autres actions du point de vue de la liquidité excédentaire. Pour Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), toutes ces actions prises par la Banque centrale ont besoin  d’être complétées, de façon que notre pays puisse s’engager pour longtemps dans une période où il y a stabilité des prix, stabilité du taux de change, appréciation du taux de change, très importante pour réduire le niveau de dollarisation de l’économie. Elle pense qu’il faut compléter ces mesures par des actions à court terme, à moyen et long terme.

Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), a accordé une interview à trois journalistes triés à la volée de la Rtnc, L’Avenir et Zoomeco. C’était une occasion pour permettre à la n°1 de la BCC de donner des précisions sur les dernières conclusions de la réunion du Comité de politique monétaire qu’elle a présidée, le 08 août 2023.

Nombreux sont ceux-là qui ont voulu savoir le pourquoi de cette réunion extraordinaire. En réponse à cette préoccupation, le Gouverneur de la BCC a expliqué que les réunions du Comité de politique monétaire se font avec une cadence trimestrielle avec un calendrier qui est d’ailleurs publié sur le site de la Banque centrale du Congo (BCC). Mais, la conduite de la politique monétaire  est basée sur l’observation des évolutions aussi bien de l’économie nationale  qu’au niveau de l’économie internationale. Bien que la dernière réunion avait eu lieu le 19 juin et la prochaine devait  avoir lieu en septembre, l’évolution de la situation macroéconomique, particulièrement en ce qui concerne l’inflation et le taux de changes appelait une rencontre au niveau du Comité de politique monétaire pour discuter de cette évolution et voir les mesures éventuelles à prendre. Voilà pourquoi c’était une réunion qui se faisait  en dehors du calendrier trimestriel de la Banque centrale.

Trois facteurs importants

A la question de savoir, quelle est la lecture de la BCC de l’évolution de la conjoncture économique nationale ? Mme le Gouverneur a expliqué que le taux directeur, c’est un instrument que la Banque centrale utilise pour renforcer l’efficacité  de ses actions de gestion  de la liquidité excédentaire. Mais un instrument  important par rapport à ça, ce sont les Bons BCC qui sont émis par la BCC et souscrits par les banques commerciales. Et donc, un relèvement du taux directeur permet de rendre les Bons BCC plus attractifs, parce que c’est la rémunération que les banques touchent sur les bons BCC qu’ils vont souscrire. Ça permet aussi de rendre les Bons du trésor en monnaie nationale plus attractifs, parce que le taux d’intérêt payés sur les Bons du trésor en monnaie nationale sont basés sur le taux directeur de la Banque centrale. Ce relèvement a été plus important que  celui que nous avons eu à faire dans le passé, sur base de trois facteurs importants.

Parlant du premier facteur, la Gouv’ dit avoir constaté que les mesures mises en place depuis le début de l’année nous ont permis bien sûr de renforcer la gestion  de la liquidité dans le système bancaire, mais l’inflation reste quand même élevé. « Nous avons sur cette base-là décidé de relever le taux directeur à 25%. Lorsque le Comité de politique monétaire  s’est réuni les 19 juin et qu’on regardait les attentes par rapport à l’inflation, on voyait qu’en glissement annuel, l’inflation pouvait arriver à 19%. Mais avec les accélérations qu’il y a eu au mois de juillet, on a constaté que l’inflation en  glissement annuel serait plus importante que le 20%. En relevant le taux directeur à 25%, cela nous permet de renforcer l’efficacité  de la Banque centrale  dans la gestion de la liquidité excédentaire.

Au sujet du 2ème facteur, retenons que lorsque nous analysons les perspectives d’ici la fin de l’année au niveau  de l’économie internationale, on  voir qu’il y a beaucoup d’incertitude, mais également d’inquiétude par rapport à ce qui pourrait arriver aux prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux. Si jamais il y a une augmentation de ces prix, ça va nous amener une inflation additionnelle. Donc, il  vaut mieux qu’au niveau de la politique monétaire, une préparation soit faite.

De 3, « lorsque nous analysons les perspectives macroéconomiques dans notre pays, nous constatons que nous sommes à quelques semaines du dernier trimestre de l’année qui est un trimestre qui est généralement marqué par une augmentation de la liquidité dans l’économie en relation  avec les festivités de fin d’année. Mais aussi, d’ici la fin de l’année, il y aura des activités liées aux élections qui, comme dans tous les pays du monde, se traduisent  par des dépenses liées à ces activités, dit-elle.

Et d’ajouter qu’en relevant le taux directeur  jusqu’à 25%, ça nous permet d’avoir le taux d’intérêt et le taux directeur lui-même dans une zone positive par rapport à l’inflation que nous  projetons actuellement en glissement annuel. L’objectif visé, c’est de renforcer l’action de la Banque centrale  dans la gestion de la liquidité excédentaire dans le but de contenir la pression sur le marché des changes qui à leur tour amènent des pressions au niveau des prix. « Si je dois résumer ça, c’est pour être efficace dans l’action de la Banque centrale pour la stabilité des prix », martèle-t-elle.

Qu’est-ce qui expliquent les fluctuations de l’inflation et du taux de change ?

Mme Malangu Kabedi Mbuyi souligne que les fluctuations de l’inflation et du taux de change à la base, on peut dire dans la mesure où et le taux de change et l’inflation sont des prix, à la base, c’est toujours la relation qu’il y a entre l’offre et la demande du Franc congolais ; l’offre et la demande de dollar, en ce qui concerne le taux des changes ; l’offre et la demande des biens et services en ce qui concerne l’inflation.

« Lorsqu’on est dans une situation  où il y a une très forte augmentation de la demande des biens et services ou des dollars par rapport à une offre  qui est restée la même, ou même lorsqu’il y a une forte augmentation de la demande, cela se traduit par une dépréciation plus ou moins importante et au niveau des biens et services par une accélération  de l’inflation », explique-t-elle. En prenant le taux de change, et comme nous sommes dans une économie dollarisé, la demande de dollar est très élevée.

A l’en croire, les données disponibles au niveau de la BCC montrent que de manière structurelle, la demande des devises  est beaucoup plus élevée que l’offre des devises. Donc, pendant des périodes où il  y une forte augmentation de la demande, l’offre est restée la même. L’offre ne pouvant pas suivre, on arrive à une dépréciation du taux de change. C’est ici qu’elle a rappelé que la Rdc a un système de change flottant. Et lorsqu’on regarde l’évolution du taux de change du jour le jour, comme le fait la Banque centrale, on voit bien qu’il y a des moments où il y appréciation, après la première moitié du mois de juillet.

Mais aussi de manière générale, on observe qu’on peut avoir trois à quatre jours de suite où il y a une appréciation et lorsque nous faisons le suivi au niveau du marché parallèle, on nous dit que les Francs congolais sont rares ces jours-ci, on voit que le marché réagit, il y a une appréciation du Franc congolais. C’est vrai qu’en général on constate plutôt une dépréciation, c’est toujours par rapport à l’indisponibilité des Francs congolais et des dollars.

Lorsque nous regardons les situations au niveau de l’inflation, les analyses de la Banque centrale montrent que dans l’indice des prix à la consommation, c’est la composante produits alimentaires et boissons non alcoolisées comme catégorie des biens qui a le pourcentage le plus élevé dans ce panier. C’est lorsqu’il y a une augmentation des prix au niveau des produits alimentaires qu’on voit une accélération de l’inflation. Il faut aussi noter que nous importons  beaucoup de ces produits alimentaires.

« Si je prends les chiffres de la balance des paiements  en 2022, c’était les produits les plus importés en termes de valeur et les biens d’équipement. Lorsque nous sommes dans une période comme celle-ci où l’inflation est prévalence dans tous les pays qui sont nos partenaires commerciaux, ça veut dire, lorsque nos importations augmentent, nous importons aussi cette inflation. Et ce ne pas seulement au niveau des produits alimentaires, les produits pétroliers, les produits d’équipements, lorsqu’il y a une augmentation des investissements publics ou privés, le contenu  en importation de telles dépenses est très élevé. Donc, c’est quelque chose qui amène à des fluctuations au niveau de l’inflation », note la Gouverneur de la Banque centrale du Congo.

Que fait la BCC dont la mission principale est la stabilité des prix ?

« C’est vrai que la mission principale de la BCC comme dans la majorité des banques centrales du monde, c’est la stabilité  des prix et la BCC est toujours aux  aguets par rapport à cet objectif. Depuis le début de l’année, il y a un certain nombre des mesures qui ont été prises pour la conduite de la politique monétaire de manière générale, mais aussi pour contenir les pressions lorsque  la BCC a réalisé qu’il y avait ces pressions qui amenaient la dépréciation du taux  des changes qui à son tour amenait beaucoup de pressions au niveau de l’inflation », souligne Mme Malangu Kabedi Mbuyi.

Parmi ces mesures, explique-t-elle, il y a d’abord l’augmentation du coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vie en monnaies nationales, qui est passé de 0 à 10% au mois de juin, qui  est un élément très important du point de vue gestion de la liquidité excédentaire. Et ça c’est une mesure au niveau de la demande pour contenir la pression de la demande  sur les marchés des changes et sur le marché des biens et services.

Une deuxième mesure qui est d’une utilisation permanente, c’est le Bon BCC. Mais l’élément qu’il faut souligner ici est qu’au niveau de l’évolution de la liquidité dans l’économie, la Banque centrale  a progressivement augmenté les montants offerts  aux banques comme une alternative à l’utilisation de la liquidité  oisives. Plutôt que cette liquidité aille se porter sur l’achat  des devises, la BCC offre la possibilité aux banques commerciales de venir acheter les Bons BCC. Et ces Bons, les banques les achètent pour leur propre compte et celui de leurs clients.

« Si je peux donner un exemple pour  montrer l’importance de cet instrument du point de vue de la stérilisation  de la liquidité  excédentaire, en 2021, le volume des Bons BCC était inférieur à 10 milliards des Francs congolais. Mais si on prend une période plus récente, juin et juillet de cette année, nous sommes  allés jusqu’au-delà de 300 milliards des Francs congolais. Ça veut dire que c’est autant qu’il est stérilisé par la Banque centrale pendant la durée de ces Bons, parce que nous avons les Bons à 7 jours, à 28 jours et 84 jours », pense-t-elle.

Et de préciser que pendant  cette période-là, le volume qui  est investi par les banques dans les Bons BCC, ne va pas se retrouver en tout ou en partie sur les marchés de change pour chercher une rémunération par rapport à cette liquidité excédentaire. C’est un instrument que la BCC utilise en permanence. Mais par  rapport à l’évolution de la liquidité, la banque offre des volumes beaucoup plus élevés.

D’ailleurs, pour les banques, le volume élevé  à un taux directeur élevé, c’est une rémunération intéressante  qui est une bonne alternative par rapport  à l’acquisition des dollars. C’est la deuxième mesure que la banque a utilisé  du côté de la demande pour contenir les pressions de la demande sur le marché  des changes et sur l’inflation.

La BCC est intervenue du côté de l’offre

De l’avis de la patronne de la Banque centrale du Congo, son institution a eu aussi à intervenir du côté de l’offre. Lorsqu’elle s’est rendue compte que l’offre était inférieure au niveau du marché de change, elle a vendu des devises. Depuis le début de l’année, le montant vendu s’est situé à 300 millions de dollars Us. Et ce montant est vendu pour ajouter à ce qui est disponible au niveau des banques, pour satisfaire à la demande de leurs clients qui en ont besoin pour leurs dépenses locales : payer les frais de scolarité, payer le loyer, … mais aussi pour ajouter  les moyens des banques à financer les importations.

Elle a précisé que la Banque centrale  est intervenue pour vendre la devise, pour ainsi éviter qu’il y ait des pressions  que l’offre insuffisante par rapport à la demande ne se traduise par une dépréciation additionnelle du taux de change.

Et le dernier élément, c’est le taux directeur que la Banque centrale a utilisé pour renforcer  ses autres actions du point de vue de la liquidité excédentaire. Pour l’Institut d’émission, il faudrait dire que toutes ces actions prises par la Banque centrale ont besoin  d’être complétées, de façon que notre pays puisse s’engager pour longtemps dans une période où il y a stabilité des prix, stabilité du taux des changes, appréciation du taux de change, très important pour réduire le niveau de dollarisation de l’économie.

Il faut compléter avec des actions à court terme, à moyen et long terme. A court terme, c’est la mise en œuvre des actions prises récemment au niveau de la politique budgétaire et monétaire. Mais aussi le renforcement continue des actions au niveau de la politique monétaire et budgétaire. Ces mesures  prises récemment, ajouté à cela les mesures prises par la Banque depuis le début, ont  déjà produit des effets.

Et cette coordination, cette mise en œuvre continue permettra de pérenniser la stabilité que nous constatons  depuis trois semaines au niveau du taux des changes, ou même d’aller vers la possibilité  d’une appréciation.

« Aujourd’hui, je peux vous dire que le taux de change sur les grandes places, le marché parallèle est à 2430 à l’achat, 2460 à la vente et le marché interbancaire a commencé aujourd’hui avec 2472 Fc. Donc, les mesures prises ont eu de l’effet », constate-t-elle.

Pourquoi l’utilisation des taux élevés par certains opérateurs ?

Par rapport au taux très élevé que nous avons constaté au mois de juillet, c’est pour dire qu’aujourd’hui, il n’y a rien. Les données sur le marché ne peuvent pas permettre de comprendre que certains opérateurs économiques soient justifiés d’utiliser le taux  le plus élevé au-dessus de 2500 ou encore moins à 2600.

Des actions qui sont prises au niveau de la Banque centrale, au niveau du Gouvernement, au niveau des finances publiques sont mises en œuvre de manière déterminée pour arriver à l’objectif de la stabilité des prix, et combattre l’inflation. Maintenant, lorsqu’on regarde au niveau de l’inflation, on a vu une certaine décélération. Au début du mois  de juillet, l’inflation hebdomadaire était de 1,4% sur  une semaine. Mais la dernière semaine, l’inflation, était à 0,15%. C’est-à-dire qu’on commence à voir l’effet au niveau de l’inflation aussi.

Il faut reconnaitre que de manière  générale, les prix restent encore élevés. La décélération  qu’on a vu, l’appréciation et la stabilisation du taux des changes, ne s’est pas encore traduite par une baisse de l’inflation. Ceci est dû au fait que la transmission de la dépréciation sur les prix se fait de manière asymétrique. Lorsqu’il y a une dépréciation, surtout lorsqu’elle est forte, les agents économiques s’attendent à ce qu’il y ait hausse des prix et ils augmentent les prix. Mais lorsqu’il y a appréciation, les agents économiques craignent  de connaitre la perte au niveau de leur profit et ils ont une attitude d’attentisme avant de traduire l’appréciation du taux des changes au niveau de leurs prix.

Avec la poursuite des mesures qui sont en cours, indiqué Mme Malangu Kabedi Mbuyi, le marché va arriver à intégrer le fait que les politiques mises en œuvre en ce moment visent à réduire l’inflation. Et on devrait arriver à avoir des résultats. Selon elle, se sont des actions de court terme qui devaient compléter les mesures mises en œuvre au niveau de la politique monétaire. Il y a aussi  les actions à moyen terme.

Mais la plus importante, c’est l’augmentation de l’offre des biens et services. Si on constate que il y a eu appréciation  de la monnaie, mais l’inflation est restée élevée, c’est parce que  la dépréciation est un élément important qui mène à la hausse des prix. Ce ne pas le seul. S’il y a une offre insuffisante, même s’il y a eu appréciation de la monnaie pendant longtemps, ça ne pourra pas régler le problème de l’inflation.

A moyen terme, martèle-t-elle, il faut qu’il y ait des actions mises en  œuvre pour augmenter l’offre des services. Il y a enfin des actions à long terme, tout ce qui peut être  fait au niveau des politiques sectorielles, des réformes structurelles, au niveau de la politique monétaire qui accompagne les actions au niveau de la politique budgétaire, de manière à ce qu’on puisse diversifier la base de production, qu’on puisse mettre en œuvre les mesures qui vont stimuler le développement du secteur privé, de manière à ce que notre économie dépende de moins en moins des importations, d’un  seul secteur minier par rapport à sa croissance, qu’il développe aussi les exportations.

Mme Malangu kabedi Mbuyi pense que c’est avec tous ces éléments à court, moyen et long terme qui vont permettre d’amorcer et de rester dans une période longue d’appréciation du taux de change, d’une inflation faible. Soulignons que la BCC maintient l’objectif de l’inflation à 7% à moyen terme. Avec cet accompagnement, avec des actions à court, moyen et long terme, nous dévons construire une économie résilience, mais nous avons les moyens de faire face aux chocs pour une croissance diversifiée, gage de la réduction sensible de la dollarisation er de la pauvreté dans notre pays.

Propos recueillis et rendus par Jean-Marie Nkambua




DGRK : Les assujettis aux impôts provinciaux et locaux sont priés de payer uniquement dans les comptes receveurs fiscal et non fiscal logés dans les banques partenaires

Dans un communiqué signé par M. Eddy Mfumumpoko Monsempo, la Direction générale des Recettes de Kinshasa (DGRK), rappelle les contribuables, personnes physiques et morales, assujettis aux Impôts Provinciaux et Locaux, la stricte observance des dispositions du Décret n°20/019 du 21 août 2020 modifiant et complétant le Décret n°007/2002 du 02 février 2002 relatif au mode de paiement des dettes envers l’Etat.
A cet effet, indique la même source, elle les invite à déclarer leurs impôts, taxes, redevances, droits dus à la ville de Kinshasa et à payer uniquement dans les comptes receveurs fiscal et non fiscal logés dans les banques partenaires de la ville.
Et ce, parce que celui qui paie mal, paie deux fois.




Un économiste analyse la décision de la BCC dans ‘Maloba na base’ sur la Rtga: Relèvement du taux directeur de la BCC de 11 à 25%

Ce mercredi 09 août 2023, sur les antennes de la radio RTGA (88.1MHz), au cours de l’émission “Maloba na base” sous le thème : “Comment expliquer la brusque appréciation du franc congolais face au dollar durant le mois de juillet suivie de la tendance à sa dépréciation en août 2023? Quels peuvent en être des impacts sur social du congolais?”, un auditeur a estimé que la décision du nouveau relèvement du taux directeur de la BCC de 11% à 25%, était une erreur.
Se réunissant en séance extraordinaire mardi 8 août 2023 sous la présidence de la Gouverneure Malangu Kabedi Mbuyi, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque Centrale du Congo (BCC) a décidé d’un nouveau relèvement du taux directeur de la BCC de 11% à 25%.
Les taux directeurs sont le prix (ou le coût) que doivent payer les agents économiques qui bénéficient d’un emprunt (ou crédit), taux d’intérêt à court terme fixés par les banques centrales. Ces dernières les utilisent pour piloter leur politique monétaire et par conséquent contrôler la masse monétaire et réguler l’activité économique de leur pays
De ces prérogatives légales, “Considérant la persistance des chocs et des risques internes et externes auxquels l’économie nationale continue de faire face, le CPM a recommandé le maintien de la vigilance dans la conduite de la politique monétaire, et appelé au renforcement de la coordination des actions de politiques budgétaire et monétaire. Dans ce contexte, et au vu des perspectives incertaines au niveau de l’économie mondiale, le CPM a décidé de relever le taux directeur de la BCC de 11% à 25% afin de resserrer davantage la politique monétaire, neutraliser tout excès de liquidité, et mieux soutenir la stabilité macroéconomique”, peut-on lire dans le communiqué du Comité de politique monétaire du 8 août 2023. Cette décision n’est pas bien accueillie par l’un des auditeurs de l’émission ‘Maloba na base’ de la Rtga.
S’agit-t-il d’une erreur stratégique ?
Selon cet auditeur de l’émission Maloba na base se présentant simplement comme économiste, “il y a erreur quand le CPM croit pouvoir juguler un comportement non monétaire en utilisant les instruments de politique monétaire”.
Dans une étude intitulée “Expansion monétaire et Inflation au Congo” dont l’auditeur affirme être l’auteur, ce dernier prétend dans son étude pour vérifier s’il y a vraiment expansion des liquidités, qu’aucun multiplicateur monétaire n’en est responsable (…) les résultats scientifiques se sont avérés incroyables”. Il estime plutôt qu’il y a confusion, dans le chef de la BCC, entre expansion des liquidités avec financement du trésor. Et, d’affirmer qu’aucun multiplicateur monétaire n’en est responsable. Par conséquent, l’utilisation par la BCC, de son taux directeur, n’aura aucun impact sur les cibles visées, à savoir, le taux d’inflation et le taux de change.
Le seul résultat à en tirer, pense-t-il, sera la contraction de l’activité économique consécutive au renchérissement du crédit. Et, donc, davantage de chômage et de rareté des produits qui pousseront, à terme précis, vers de nouvelles embardées de l’inflation et de la dépréciation monétaire.
Le taux de liquidité de l’économie congolaise se situe généralement autour de 5%, contre une moyenne acceptable de 35% dans les pays pauvres. Dans les pays émergents, on est autour de 80%.
Selon l’auditeur, “les résultats de l’étude ont démontré que le financement du trésor réduit simplement le poids de la base monétaire exogène dans le processus de création monétaire par la BCC, ce qui réduit l’efficacité des instruments de sa politique monétaire par rapport aux objectifs visés”.
De ce fait, l”effet possible de cette décision c’est simplement la réduction d’avantage de la part de la BCC dans l’exploitation des économies d’échelle liées à la création monétaire avec pour conséquences : l’accentuation de la dollarisation, la destruction des fonctions monétaires du FC ainsi que la marginalisation de l’Etat dans sa fonction de production des biens publics,…
En définitive, selon économiste, faute de modèle d’une fonction d’offre de la monnaie centrale, «la BCC a opté pour le placebos à la place d’une thérapie adéquate».
Willy Makumi Motosia




SICOMINES : l’ODEP exige la levée de l’opacité qui couvre ce grand dossier scandaleux qui a privé notre peuple de plus de 17 milliards de dollars

Dans ce même communiqué de presse dont le titre est : « Révisitation du contrat chinois, la société civile exige des autorités la transparence et la rédévabilité sur les résultats de la révisitation. L’importance du secteur minier pour la Rdc et l’intérêt lui porte par la société civile », le Florimond Muteba Tshitenge, président du Conseil d’Administration de l’observatoire de la Dépense Publique (ODEP), rappelle que le 1er mars 2023, la société civile avait recommandé la nationalisation de la SICOMINES, mais elle a obtenu la révisitation du contrat.
Une commission des experts a été mise en place pour préparer les dossiers techniques qui ont été remis à une commission stratégique, composée uniquement des membres du gouvernement et des collaborateurs directs du Président de la République pour faciliter la négociation avec la partie chinoise.
Six experts de la société civile avaient été invités à participer à cette commission des experts dont le PCA de l’ODEP qui avait décliné ladite invitation.
A la fin des travaux de la commission des experts, l’opacité s’est totalement installée. Le contenu des rencontres en Chine est totalement inconnu de la population congolaise. Les derniers travaux de négociations Présidence de la République et la Partie chinoise sont totalement opaques. Dix-sept milliards perdus !
le professeur Florimond Muteba Tshitenge, président du Conseil d’Administration de l’observatoire de la Dépense Publique (ODEP), note que l’IGF, tout en soulignant que les circonstances de l’époque et les termes de la signature de ce contrat étaient défavorables à la RDC, en février 2023, aligne les exigences ci-après : La Renégociation de la Convention pour réajuster ou rééquilibrer les obligations et les gains de deux parties et les faire correspondre aux valeurs des apports respectifs ;
La Révision de la répartition du capital social de la SICOMINES, notamment par la prise en compte de la valeur réelle des gisements cédés par la GECAMINES S.A conformément à l’article 182, al 4 du Code minier. Ceci implique la modification des statuts de SICOMINES par l’augmentation de son capital social ; La Réévaluation de la hauteur des infrastructures à réaliser à charge de la partie chinoise de USD 3 milliards à au moins USD 20 milliards, et ce, au regard de la valeur des gisements cédés.
Le déblocage immédiat par la SICOMINES en 2023 d’au moins USD 1 milliards pour les infrastructures ; L’attribution aux entreprises Congolaises d’au moins 50% des projets des travaux d’infrastructures conformément à l’article 11.2 de la Convention ; L’obligation pour le GEC de se constituer en personne juridique en prenant l’une des formes juridiques prévues à cet effet, afin de mettre fin à la confusion entretenue entre le GEC et la SICOMINES ;
Le paiement par la SICOMINES de l’impôt mobilier non reversé (USD 5.424.698,36), de l’amende de 5% (USD 100.280.374,46) pour défaut de rapatriement conformément à l’article 15 de la loi n° 14/005 du 11/02/2014 ; La résolution du contentieux opposant la SICOMINES à la GECAMINES S.A, au sujet de KAMIROMBE et autres empiètements de SICOMINES sur les périmètres de la GECAMINES S.A ;
La subordination des importations des biens et services en exonération des droits et taxes par la SICOMINES au contrôle préalable de l’IGF et ce, à la lumière de la liste des matériels et équipements signée par les Ministres des Mines et des Finances ; L’installation aux frais de la GECAMINES S.A, d’un pont bascule à la sortie des usines de production de la SICOMINES, pour le pesage des camions transportant les produits à exporter et l’enregistrement des statistiques d’export ;
La communication à la Mission de l’IGF diligentée depuis janvier 2023, de toute la documentation requise, notamment de tous les comptes bancaires de la SICOMINES à l’étranger et au pays et de leurs extraits, de la documentation allégée et complète pour les prix de transfert, des états financiers et leurs notes annexes ;
Le contrôle de la qualité et de la quantité des travaux d’infrastructures réalisés en commençant par ceux de l’Hôpital du cinquantenaire qui ont coûté USD 114 millions en rapport avec l’exécution financière ; La dissociation de la SICOMINES et de SYCOHYDRO, dans la mesure où cette dernière n’est pas régie par la Convention du 22 avril 2008 qui ne concernait que les projets miniers et d’infrastructures ;
Faire participer la GECAMINES S.A dans l’élaboration du budget général de la SICOMINES en détail, et dans la gestion des exportations ; La commercialisation par la GECAMINES S.A elle-même de 32% de la production reconnue à la RDC ; L’arrêt de dumping pratiqué au moyen des ventes exclusives de la production à la société actionnaire majoritaire et à des conditions qui ne respectent pas le principe de pleine concurrence.
De leur part, les Organisations de la Société civile, signataires du communiqué du 1er mars 2023, s’appuyant sur le décret n°22/37 du 29 octobre portant gouvernance budgétaire, chapitre 2 portant sur la participation citoyenne et la rédevabilité, articles 163, 164 et 165 ; exerçant le droit de regard que leur donne l’article 58 de la Constitution, qui reconnait la jouissance des richesses nationales à tous les Congolais avaient exprimé ce qui suit :
Fustigent la complaisance avec laquelle nos autorités publiques de l’époque ont négocié cette convention qui brade manifestement nos ressources ; Constatent que la partie chinoise a gagné au moins plus de cinq fois les revenus espérés au départ du projet, sans aucune contrepartie à la hauteur des profits engrangés ;
Disent engagée, la responsabilité respective de toutes les autorités publiques qui étaient impliquées dans la conclusion et la gestion de la susdite Convention : du Président de la République aux exécutants, en passant par les Premiers Ministres, les Ministres dont les secteurs sont concernés, les Négociateurs congolais, le Coordonnateur du projet ainsi que les responsables de l’Agence Congolaise de Grands Travaux et ceux de la GECAMINES ;
Estiment inacceptable que les Congolais puissent continuer à croupir dans la misère, alors que leurs ressources profitent à des entreprises étrangères ; Trouvent normal, en cas de responsabilité établie que les coupables répondent de leurs actes devant la justice ;
Reconnaissent le pouvoir de l’IGF de contrôler toutes les entreprises, publiques ou privées, qui manipulent les ressources de l’Etat et du peuple congolais, la soutiennent et appuient, par conséquent son rapport, qui met en lumière le pillage de nos ressources et les crimes économiques qui les accompagnent : Dénoncent toute politisation de ce dossier, qui est technique et susceptible de recours devant les cours et tribunaux compétents.
Aujourd’hui, l’ODEP campe sur les positions et recommandations de la société civile du 1er mars 2023 et exige la levée de l’opacité qui couvre ce grand dossier scandaleux qui a privé notre peuple de plus de 17 milliards de dollars qui auraient pu permettre l’éradication de la pauvreté absolue dans le pays.




Au vu des perspectives incertaines au niveau de l’économie mondiale : Le CPM relève le taux directeur de la BCC de 11% à 25%

Au regard des perspectives économiques mondiales pour le reste de l’année marquées par des incertitudes importantes, dues à l’intensification des fragmentations géopolitiques et aux répercussions de la poursuite de la guerre en Ukraine, le CPM a décidé de relever le taux directeur de la BCC de 11% à 25% afin de resserrer davantage la politique monétaire, neutraliser tout excès de liquidité, et mieux soutenir la stabilité macroéconomique.

Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) a présidé ce 08 août la réunion extraordinaire du Comité de Politique Monétaire (CPM).

A en croire un communiqué de presse publié à cet effet, le CPM a consacré cette réunion à l’évolution récente sur les marchés des changes et des biens et services, dans le contexte économique général actuel, au niveau national et international.

« Au regard de la persistance des tensions inflationnistes externes et internes, le CPM a convenu de resserrer davantage la politique monétaire, et décidé de procéder à un nouveau relèvement du taux directeur de la BCC », indique le même document.

Le CPM a noté qu’au cours de ce troisième trimestre de l’année 2023, l’environnement économique national a été marqué par une accentuation des pressions sur le taux de change et l’inflation. Dans un contexte plutôt tendu, l’inflation et la dépréciation du franc congolais se sont accélérées, particulièrement à mi-juillet.

Aussi, le CPM a relevé qu’à l’instar de la situation dans les autres pays de la sous-région, ces perturbations continuent d’être tirées par l’impact sur les partenaires commerciaux de la RDC, des chocs extérieurs liés notamment à la guerre en Ukraine.

L’économie nationale étant très dépendante des importations, elle est fortement affectée par ces développements extérieurs négatifs dont l’impact est renforcé par celui d’importants chocs internes qui affectent la RDC, y compris la guerre à l’Est du pays qui continue d’exercer des fortes pressions sur le budget de l’Etat.

Le CPM a relevé que les pressions inflationnistes et celles sur le taux de change se sont atténuées au cours des deux dernières semaines, à la faveur des nouvelles mesures correctives mises en œuvre dans la seconde moitié de juillet dans les domaines monétaire et budgétaire. L’amélioration de la coordination entre les politiques monétaire et budgétaire a, en effet, permis de mieux contenir et absorber la liquidité excédentaire dans l’économie, réduisant ainsi les pressions sur le marché des changes et sur celui des biens et services.

Le CPM a noté que les perspectives économiques mondiales pour le reste de l’année sont marquées par des incertitudes importantes, dues à l’intensification des fragmentations géopolitiques et aux répercussions de la poursuite de la guerre en Ukraine, qui pourraient affecter négativement l’activité économique mondiale, et se traduire par une inflation importée plus importante.

Ainsi, considérant la persistance des chocs et des risques internes et externes auxquels l’économie nationale continue de faire face, le CPM a recommandé le maintien de la vigilance dans la conduite de la politique monétaire, et appelé au renforcement de la coordination des actions de politiques budgétaire et monétaire.

C’est dans ce contexte, et au vu des perspectives incertaines au niveau de l’économie mondiale, que le CPM a décidé de relever le taux directeur de la BCC de 11% à 25% afin de resserrer davantage la politique monétaire, neutraliser tout excès de liquidité, et mieux soutenir la stabilité macroéconomique.

 




OCC: Le Dr Etienne Tshimanga dote le détachement de Kasindi d’une infrastructure ultra-moderne

C’est dans le cadre de la matérialisation de l’axe « Beton» de la vision du Chef de l’Etat, le Docteur Etienne Tshimanga Mutombo a inauguré le weekend dernier le splendide bâtiment de deux niveaux abritant quarante locaux construit sur fonds propres de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) à Kasindi/Lubirha, dans le Nord-Kivu.

Bravant l’insécurité qui sévit dans cette partie de la République Démocratique du Congo avec les incursions intempestives des ennemis de la République notamment les ADF et les M23, le Docteur Etienne Tshimanga Mutombo et la délégation qui l’a accompagné ont foulé le sol de Kasindi à la frontière congolo-ougandaise, le samedi 26 juillet 2023 aux environs de 10heures, après un parcours de plus de 673 km par route.

Accueilli à son arrivée par le Directeur Provincial de l’OCC/Nord-Kivu, M. Albert Nzinga, par le Chef de détachement, Paulin Kasereka, les cadres et agents de l’OCC, les autorités politiques locales, les membres de la Société Civile ainsi que les opérateurs économiques de Beni. Le Directeur Général et sa suite ont entrepris leur séjour par la visite de certains services de l’Etat érigés à la frontière congolo-ougandaise, question de s’imprégner du fonctionnement de ces différents services.

Ensuite, s’en suivra une propension sur l’artère principale de Kasindi, qui conduira le Dr Etienne Tshimanga Mutombo et sa suite jusqu’au niveau du nouveau bâtiment de l’Office Congolais de Contrôle qui va abriter les laboratoires modernes de l’Office.

Le nœud de la cérémonie a été l’inauguration de ce beau bâtiment de l’OCC qui domine toute la cité de Kasindi. L’objet social de l’OCC, étant l’ l’évaluation de conformité entant que tierce partie, la protection sanitaire de la population congolaise par, en l’occurrence l’inspection, la certification, les essais ou analyses et la métrologie, en se référant aux standards nationaux, régionaux et/ou internationaux.

Ce joyau abritera les laboratoires des essais physico-chimique et microbiologiques pour la sécurité alimentaire, les essais techniques des matériaux de construction à utiliser par les congolais et les congolaises dans les différents chantiers en construction et les contrôles techniques des véhicules importés par cet axe de la République afin de s’assurer de la bonne qualité des engins entrant dans notre pays.

Un atout majeur dans le développement socio-économique

Le DG de l’OCC a souligné que les laboratoires de Kasindi inaugurés un atout majeur dans le développement socio-économique du territoire de Beni et spécialement Kasindi. Ils répondront à trois exigences principales à savoir : la main d’œuvre qualifiée à travers un personnel formé conformément aux exigences requises; l’infrastructure adéquate et moderne; les équipements modernes, dont une partie est déjà installée et le dernier; les équipements modernes, dont une partie est déjà installée et le dernier lot, le plus conséquent, sera livré à Kasindi le 25 août prochain.

Le Dr Etienne Tshisekedi s’est félicité de la matérialisation de la vision du chef de l’Etat qui vise le développement de la RDC. Selon lui, ces laboratoires vont permettre à l’office de bien protéger la population au travers le contrôle des produits destinés à l’importation et à l’exportation, à la certification, à la qualité des produits et d’autres missions régaliennes dévolues à l’Office Congolais de Contrôle.

Le Directeur provincial de l’OCC/Nord-Kivu, Albert Nzinga est quant à lui, revenu sur les objectifs assignés à l’office et a profité de l’occasion pour remercier tous ceux qui ont accompagné ce projet notamment le Directeur Général Etienne Tshimanga dont la bravoure n’est plus à démontrer et qui n’a pas hésité à venir inaugurer cette infrastructure malgré l’insécurité qui règne dans cette partie de la République Démocratique du Congo et le Chef d’Agence;

L’homme le plus heureux du jour a été le Chef de détachement de Kasindi, Paulin Kasereka. Ce dernier a remercié la Direction Générale pour avoir mis tous les moyens possibles afin que son Détachement se dote d’un cadre de travail digne et répondant aux standards internationaux et Son Excellence M. le Président de la République pour tous les efforts entrepris pour bouter hors d’état de nuire les ennemis de la République.

Après l’étape de Kasindi, le Directeur Général de l’OCC et sa suite ont repris le bâton de pèlerin pour Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu. A sa descente d’avion, il a été accueilli par les agents et cadres de l’OCC/Goma. Après ses formalités d’accueil, la délégation a pris le chemin du gouvernorat où le Dr Etienne Tshimanga Mutombo est allé présenter ses civilités au Gouverneur Militaire, le Général Constant Ndima.

Le N°1 de l’Office Congolais de Contrôle s’est ensuite rendu au siège de la Direction Provinciale du Nord-Kivu pour une causerie morale avec les agents et cadres, suivi d’une visite des locaux, question de palper du doigt les conditions de travail des agents de cette direction provinciale.

Au lendemain de sa visite de travail à Goma, le Dr Etienne Tshimanga s’est entretenu avec le staff dirigeant de l’OCC/Nord-Kivu, la Délégation Syndicale, le Comité des femmes, les veuves et orphelins des agents décédés, l’association des déclarants en douane et d’autres personnalités politico-administratives.

C’est au terme de ces échanges que le Dr Etienne Tshimanga a pris son avion pour regagner Kinshasa satisfait d’avoir donné à l’OCC/Kasindi ses lettres de Noblesses.

Avec l’OCC




Taux de change : Vital Kamerhe sensibilise les opérateurs économiques

Dans son rôle de régulation économique, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe a échangé, ce jeudi 3 août à son cabinet de travail, avec les opérateurs économiques œuvrant dans le secteur des télécommunications et dans l’importation des produits de première nécessité.

Le patron de l’Économie Nationale voulait avoir des explications claires sur le maintien, dans la tarification de leurs offres et services, du taux de change supérieur à celui officiel et dont la tendance est à la baisse sur le marché, grâce aux différentes mesures d’encadrement prises par le gouvernement central.

Au cours de ce dialogue franc, indique une dépêche de la Cellule de communication du ministère de l’Economie, les opérateurs œuvrant dans le secteur des télécommunications ont déploré la chute de leurs chiffres d’affaires au cours du mois de juin et juillet à cause de la fluctuation du taux de change. Ils ont sollicité l’implication du Gouvernement pour sensibiliser les banques commerciales à se conformer aussi au taux de change actuel fixé par la Banque Centrale du Congo. Ils ont justifié les abus décriés par le Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe par le souci de ne pas vendre à perte.

D’autre part, ils sollicitent l’appui du Ministère de l’Économie Nationale pour discipliner les revendeurs des services offerts par les sociétés de télécommunications, car ils vendent à un taux de change supérieur au taux convenu avec les opérateurs. Leur troisième sollicitation est d’uniformiser la taxation en Franc Congolais à toutes les régies fiscales.

Les mêmes raisons ont été soutenues par les opérateurs œuvrant dans l’importation des produits de première nécessité. Tous, à l’unanimité, disent suivre le taux appliqué par les banques commerciales pour ne pas vendre à perte.

Les opérateurs économiques se sont dit toute fois disposés à soutenir les mesures prises par le gouvernement pour baisser le taux de change sur le marché. Mais ils martèlent sur la nécessité du respect du taux de change actuel au niveau des banques commerciales.

Les Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale a promis toute son implication pour que les banques commerciales puissent désormais appliquer le taux fixé par la banque centrale dans toutes les transactions avec les opérateurs économiques.

Rappelons qu’il y a près de deux semaines, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait réuni les membres du gouvernement, le président du Conseil économique et social, l’Inspection générale des finances, la Fédération des entreprises du Congo, l’Association congolaise des banques et la Banque centrale du Congo, pour une séance de travail visant à remédier à la dépréciation du franc congolais face à la devise étrangère.

Depuis la mise en application de ces différentes mesures, le dollar continue sa décente et se négociait ce mercredi entre 2200 CDF et 2300 CDF.

JMNK




Julien Paluku tient une réunion de derniers réglages avant l’inauguration des usines de la société Chrisnovic

En prévision de l’inauguration d’ici quelques semaines des usines de production d’huile de palme brute, huile palmiste, huile raffinée et de biodiesel de la société Chrisnovic à Vanga dans la province du Kwilu par le Président de la République, Félix Tshisekedi, le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a présidé ce jeudi à Kinshasa la réunion des derniers réglages.

Réunion à laquelle ont pris part le Directeur général du Fonds de Promotion de l’industrie-FPI entouré de ses experts mais aussi les experts de l’Agence Nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en Milieux Rural et Périurbain (ANSER) qui va mettre en contribution son expertise en mobilisant ses ressources pour la construction d’une centrale photovoltaïque ainsi que les experts du cabinet du Ministre.

A l’issue de la projection de la vidéo qui retrace les travaux déjà réalisés grâce aux subventions et financements du Gouvernement par l’entremise du FPI; le promoteur de Chrisnovic, Hyacinthe Kabamba a rassuré le Ministre de l’Industrie que tout est fin prêt pour inaugurer ces usines

« En date du 02 juin de cette année, le conseil des ministres avait pris l’option qu’un autre usine doit être inaugurée au mois de septembre. Et par rapport à l’évolution des travaux, il fallait qu’on se rencontre autour du ministre, non seulement Chrisnovic, mais aussi le FPI qui nous soutient et ANSER par rapport à l’énergie du milieu. Il a fallu que l’on puisse faire de façon que cette inauguration puisse se dérouler dans des bonnes conditions », dit-il.

Et d’ajouter qu’avant c’était un rêve, mais aujourd’hui c’est une réalité. Je crois qu’on pourra le voir à travers les images et que tout est quasiment fin prêt. « Vous le savez bien que par rapport à la population du Kwilu qui a connu PLZ, ils vont vivre les souvenirs de cette firme. Donc, c’est l’affaire de tout le monde et ça va donner des activités dans la province et que le volume des transactions va augmenter aussi », précise M. Hyacinthe Kabamba.

A l’en croire, le ministre ne devait être content. Et de poursuivre que vous savez que dans ce projet, il y a cinq produits que l’on devait produire : l’huile brute, l’huile palmiste, l’huile raffinée et le biodiesel, en dernier lieu, l’huile des tourteaux, soit les déchets de l’huile palmiste. Dans ces 5 produits, 3 sont déjà opérationnels et il ne reste que le biodiesel et l’huile palmiste dont le test va commencer la semaine prochaine.

Il a terminé par dire que quand on conçoit un enfant, c’est pour vous, mais dès qu’il est né, c’est pour tout le monde. Donc, c’est un projet qui ne concerne pas que Chrisnovic, mais toute la population. Les activités vont reprendre et les activités secondaires vont se créer.

Soulignons que grâce à ce grand projet qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation, des richesses et d’emplois seront créés dans l’ex-Grand Bandundu, a fait entendre le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, qui consolide davantage la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi qui consiste à transformer localement les ressources naturelles congolaises.

JMNK




Pam : « Des problèmes de liquidités avec le partenaire bancaire ont entravé le début des distributions d’argent »

Depuis le début de l’année, le PAM a aidé 1,9 million de personnes dans l’Est de la RDC dans le cadre de toutes ses activités (dont 1,5 million de personnes ont reçu une aide alimentaire d’urgence et une aide en espèces). En juillet, le PAM s’est focalisé sur l’intensification de l’aide en espèces, alors que les produits alimentaires font défaut, avec pour objectif de fournir une aide en espèces à 1,1 million de personnes chaque mois au cours des trois prochains mois, tandis que 500 000 personnes continueront à recevoir des denrées alimentaires.

Jusqu’à présent, plus de 500.000 personnes ont déjà reçu leur aide en juillet, un nombre qui devrait augmenter, et 766 000 personnes ont été enregistrées. Parmi elles, 231 000 ont été nouvellement enregistrées en juillet dans le cadre du nouveau processus d’enregistrement séquentiel et simultané destiné à rationaliser et à accélérer la distribution de l’aide. Des problèmes de liquidités avec le partenaire bancaire ont entravé le début des distributions d’argent, qui sont maintenant bien avancées.

Le PAM et ses partenaires ont également intensifié leurs efforts de suivi et de soutien sur le terrain à la lumière du nouveau processus d’enregistrement qui a exigé du personnel une formation supplémentaire. À partir d’octobre, le PAM augmentera ses activités de distribution d’aliments en nature dans les trois provinces de l’Est touchées par le conflit, avec l’arrivée d’une plus grande quantité de nourriture. Les commodités seront progressivement livrées pour plusieurs séries de distributions.

En raison d’une grave pénurie de fonds, les ressources disponibles limitent la portée de l’action du PAM. En outre, le plan du PAM fondé sur les besoins dans le cadre de l’intensification de l’aide estime que 3,6 millions de personnes ont besoin de l’aide alimentaire du PAM chaque mois, au moins jusqu’à la fin de l’année. Le PAM s’efforce de conserver une certaine souplesse programmatique afin d’alterner les modalités d’assistance en espèces et en nature en fonction des ressources disponibles et de ce qui est approprié selon les évaluations de faisabilité et les préférences.