La Banque mondiale fait l’éloge de « Maman Gogo », une entrepreneure de Goma lauréate du PADMPME

C’est Albert Zeufack en personne qui signe la lettre adressée à la patronne de « la Briqueterie de la ville », une PME de Goma, spécialisée dans la production des matériaux de construction. Le Directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC délivre ce témoignage de gratitude à la suite de la visite que la vice-présidente de son institution a effectuée dans cette partie de la RDC, en fin juin dernier.

A l’occasion de cette sortie de terrain, Mme Victoria Kwakwa, en séjour de travail à Goma, avait été conviée à découvrir les installations de la petite industrie de Mme Lukonge Musafiri alias « Maman Gogo », dans le quartier Virunga. Elle en est sortie toute retournée d’émotion après avoir découvert les exploits d’une entreprise qui se démarque par la résilience de ses animateurs qui sont en fait des … « animatrices », essentiellement. Ce qui fait écrire à Albert Zeufack : « Nous avons été profondément touchés par votre esprit entrepreneurial, votre leadership et votre impact dans la communauté. Vous avez changé des vies et créé des opportunités pour des nombreuses personnes, notamment les femmes et les jeunes ».

L’entreprise de « Maman Gogo » a été accompagnée par le Projet d’Appui au Développement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (PADMPME), grâce au programme de croissance des PME établies dénommée « COPA » (Concours des plans d’affaires). En 2022, elle a fait partie des 430 PME sélectionnées par le projet à Kinshasa, Matadi, Lubumbashi et Goma, pour bénéficier d’un encadrement technique et d’une subvention financière afin de développer leurs affaires. Grâce à cette subvention financée par la Banque mondiale, Briqueterie de la Ville a acquis des équipements pour professionnaliser sa production. Dès lors, elle produit dans les conditions professionnelles et modernes des pavés autobloquants, des tuiles, des parpaings de tous calibres, des bornes en béton sec, des carreaux et quantité d’autres matériaux de construction à partir du ciment. Cette subvention a permis ainsi à « Maman Gogo » de générer plus de 150 emplois, massivement occupés par des femmes issues des milieux défavorisées.

Désormais, le marché de la construction de Goma est inondé des produits de BDV, et ce sigle devient la marque la plus reconnaissable et la plus recommandée de la ville dans le domaine de la construction. Avant, il fallait traverser la frontière au Ruanda voisin pour acheter des matériaux de qualité.

La lettre du patron de la Banque mondiale en RDC confirme que cette entreprise sera encore accompagnée dans le cadre du Projet d’autonomisation des femmes entrepreneures et de mise à niveau des PME pour la transformation économique et l’emploi en RDC, « TRANSFORME ». Ceci rencontre la demande de Mme Lukonge qui espérait une telle rallonge après le PADMPME pour lui permettre de réaliser d’autres investissements, notamment pour la production des carrelages en ciment. Sans nul doute qu’il y aura encore à la clé des nouveaux emplois comme le dispose ce projet, fruit de la collaboration entre le gouvernement congolais et la Banque mondiale.

Source : padmpme.cd




Selon le FMI : L’économie mondiale est en voie de redressement, mais toujours pas sortie d’affaire

La croissance économique se révèle résiliente à court terme, mais se heurte à des difficultés persistantes. La reprise mondiale qui a suivi la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit peu à peu. À court terme, les améliorations sont indéniables.

La crise sanitaire provoquée par la COVID-19 est bel et bien terminée, et les chaînes d’approvisionnement fonctionnent à nouveau comme avant la pandémie. L’activité économique a bien tenu le choc au premier trimestre de l’année, malgré une conjoncture difficile, et les marchés du travail sont étonnamment solides. Après avoir atteint des pics en raison de la guerre, les prix de l’énergie et des denrées alimentaires ont très nettement baissé, grâce à quoi les pressions inflationnistes au niveau mondial se sont atténuées plus rapidement que prévu. Par ailleurs, les interventions énergiques des autorités américaines et suisses ont permis de contenir l’instabilité financière consécutive aux turbulences bancaires du mois de mars.
Il ne faudrait pourtant pas se réjouir trop tôt, car de nombreuses difficultés assombrissent encore l’horizon.
Selon nos prévisions de référence, la croissance ralentira, en passant de 3,5 % l’an dernier à 3 % cette année et l’année prochaine, soit une amélioration de 0,2 point de pourcentage pour 2023 par rapport à nos projections d’avril. L’inflation mondiale devrait passer de 8,7 % l’an dernier à 6,8 % cette année – soit une révision à la baisse de 0,2 point de pourcentage – et à 5,2 % en 2024.
Le ralentissement est surtout le fait des pays avancés, où la croissance passera de 2,7 % en 2022 à 1,5 % cette année et 1,4 % l’an prochain. L’activité économique en zone euro, encore sous le choc de la forte flambée des prix du gaz provoquée par la guerre l’année dernière, devrait fortement ralentir.


En revanche, on s’attend toujours à ce que la croissance s’accélère dans les pays émergents et les pays en développement : la croissance d’une année sur l’autre devrait passer de 3,1 % en 2022 à 4,1 % cette année et l’année prochaine.
Cette moyenne masque toutefois des différences considérables d’un pays à l’autre : les pays émergents et les pays en développement d’Asie devraient enregistrer une forte croissance de 5,3 % cette année, tandis que de nombreux pays producteurs de produits de base verront baisser leurs recettes d’exportation.
Risques
Il est heureux que la croissance augmente et que l’inflation baisse plus que prévu, ce qui laisse penser que l’économie mondiale est sur la bonne voie. Or si certains risques semblent s’être atténués, les tendances à l’œuvre sont défavorables, dans l’ensemble.
Premièrement, l’activité mondiale semble de plus en plus en perte de vitesse. Le durcissement de la politique monétaire au niveau mondial se traduit par un relèvement des taux directeurs de nature à provoquer une contraction de l’économie. L’activité économique s’en ressent déjà : la croissance du crédit au secteur non financier ralentit, ce qui fait augmenter les paiements d’intérêts des ménages et des entreprises et entraîne des tensions sur le marché immobilier. Aux États-Unis, l’excédent d’épargne alimenté par les aides financières accordées par les pouvoirs publics pendant la pandémie, qui ont permis aux ménages de surmonter la crise du coût de la vie et la raréfaction du crédit, est presque épuisé. En Chine, la reprise consécutive à la réouverture de l’économie semble en perte de vitesse et le secteur immobilier continue de susciter des inquiétudes, ce qui a des répercussions sur l’ensemble de l’économie mondiale.
Deuxièmement, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) reste bien supérieure aux objectifs des banques centrales, et devrait passer progressivement de 6 % cette année à 4,7 % en 2024, soit une révision à la hausse de 0,4 point de pourcentage. Plus préoccupant, le taux moyen annuel d’inflation sous-jacente devrait se maintenir à 5,1 % en moyenne cette année dans les pays avancés, avant de baisser à 3,1 % en 2024. Dans ces conditions, il est clair que les autorités n’ont pas encore gagné la bataille contre l’inflation.


L’évolution des marchés du travail et la dynamique salaire-bénéfices influeront de manière décisive sur l’inflation. L’état des marchés du travail reste un élément particulièrement positif : dans de nombreux pays, les taux de chômage sont inférieurs et les chiffres de l’emploi supérieurs aux niveaux qui prévalaient avant la pandémie. L’inflation globale des salaires a augmenté, mais reste inférieure à celle des prix dans la plupart des pays. La raison en est simple et n’a pas grand-chose à voir avec la prétendue cupidité des entreprises : lorsque la demande nominale dépasse de loin ce que l’économie est capable de produire, les prix s’ajustent à la hausse plus rapidement que les salaires. En conséquence, les salaires réels ont baissé d’environ 3,8 % entre le premier trimestre de 2022 et 2023 dans les pays avancés et les grands pays émergents.
La baisse des salaires réels se traduit par une réduction des coûts de la main-d’œuvre. Cela peut expliquer en partie la vigueur des marchés du travail malgré le ralentissement de la croissance. Mais dans de nombreux pays, la hausse observée des chiffres de l’emploi va au-delà de ce que la baisse des coûts de main-d’œuvre pourrait laisser supposer. À vrai dire, les raisons de ce phénomène ne sont pas tout à fait connues.
Si les marchés du travail restent solides, les salaires réels devraient rattraper les prix, ce qui serait une très bonne nouvelle. Dans cette hypothèse, les salaires nominaux devraient continuer d’augmenter fortement pendant un certain temps, alors même que l’inflation diminue. De fait, l’écart existant entre la croissance des salaires nominaux et l’inflation a commencé à se combler. Étant donné que les marges bénéficiaires moyennes des entreprises ont fortement augmenté au cours des deux dernières années, je continue de penser que le redressement des salaires réels ne déclenchera pas nécessairement une boucle prix-salaires. Comme les anticipations d’inflation dans les grandes puissances économiques sont bien ancrées et que l’activité ralentit, les pressions du marché devraient contribuer à limiter la répercussion des coûts de main-d’œuvre sur les prix.
Ces évolutions du marché du travail sont extrêmement importantes. À court terme, si les conditions économiques se détériorent, le risque est que les entreprises fassent marche arrière et réduisent fortement l’emploi. Par ailleurs, la forte reprise de l’emploi, conjuguée à des augmentations modestes de la production, indique que la productivité du travail – la quantité de production par heure travaillée – a diminué. Cette tendance, si elle devait se maintenir, ne serait pas de bon augure pour la croissance à moyen terme.
Malgré le resserrement de la politique monétaire et le ralentissement du crédit bancaire, les conditions financières se sont assouplies depuis les tensions bancaires du mois de mars. Les valorisations boursières ont bondi, en particulier dans le segment de l’intelligence artificielle du secteur technologique. Le dollar s’est encore déprécié, sous l’effet des anticipations du marché, qui envisagent une trajectoire plus favorable des taux d’intérêt américains, et en raison du surcroît d’appétit pour le risque de la part des investisseurs, ce qui a apporté un certain soulagement aux pays émergents et aux pays en développement. À l’avenir, il y a un risque de forte réévaluation – si l’inflation repart à la hausse ou si l’appétit pour le risque diminue au niveau mondial – qui pourrait entraîner une fuite des capitaux vers des actifs sûrs en dollars, une hausse des coûts d’emprunt et une augmentation des cas de surendettement.
Mesures


L’inflation commence à marquer le pas, aussi peut-on espérer que nous soyons entrés dans la dernière étape du cycle inflationniste qui a débuté en 2021. Mais l’espoir ne fait pas une politique, et cette sortie de cycle peut s’avérer assez difficile à négocier. Les facteurs influant sur l’inflation sont maintenant plus équilibrés et la plupart des grandes puissances économiques sont moins susceptibles de recourir à de nouveaux relèvements majeurs de leurs taux directeurs. Les taux ont déjà atteint leur pic dans certains pays d’Amérique latine. Pour autant, les autorités doivent absolument s’abstenir d’abaisser les taux de manière prématurée, c’est-à-dire tant que l’inflation sous-jacente n’aura pas clairement entamé sa décrue. Nous n’en sommes pas encore là. En attendant, les banques centrales doivent continuer de surveiller le système financier et se tenir prêtes à faire usage des autres instruments à leur disposition pour garantir sa stabilité.
Après des années de soutien budgétaire important dans de nombreux pays, il est temps de rétablir progressivement les marges de manœuvre budgétaires et de placer la dette publique sur une trajectoire plus viable. Cela contribuera à préserver la stabilité financière et à renforcer la crédibilité globale de la stratégie de désinflation. Il ne s’agit pas d’un appel à une austérité généralisée : le rythme et les modalités de ce rééquilibrage budgétaire doivent tenir compte du niveau de dynamisme de la demande privée, tout en protégeant les couches les plus vulnérables de la population. Quoiqu’il en soit, certaines mesures de rééquilibrage des finances publiques semblent tout à fait appropriées. Par exemple, les prix de l’énergie ayant retrouvé leurs niveaux d’avant la pandémie, il conviendrait d’éliminer progressivement de nombreuses mesures budgétaires telles que les subventions à l’énergie.
La constitution d’une marge de manœuvre budgétaire est également essentielle pour mettre en œuvre les nombreuses réformes structurelles qui s’imposent, en particulier dans les pays émergents et les pays en développement. Cela est d’autant plus important que les perspectives de croissance à moyen terme du revenu par habitant se sont assombries au cours de la dernière décennie. Le ralentissement est plus marqué pour les pays à revenu faible ou intermédiaire que pour les pays à revenu élevé. En d’autres termes, les perspectives de rattrapage du niveau de vie ont nettement diminué. Dans le même temps, les niveaux d’endettement élevés empêchent de nombreux pays préémergents et pays à faible revenu de réaliser les investissements nécessaires pour croître plus rapidement, et beaucoup d’entre courent un risque de surendettement élevé. Le règlement de la dette de la Zambie connaît des avancées encourageantes, mais il importe que d’autres pays très endettés voient leur situation s’améliorer plus rapidement.

Une partie du ralentissement de la croissance tient au contrecoup de politiques néfastes. Ce sont les pays émergents et les pays en développement qui ont le plus à perdre à l’aggravation de la fragmentation géoéconomique, c’est-à-dire au morcellement de l’économie mondiale en blocs rivaux, dans la mesure où ils dépendent davantage de l’intégration de l’économie mondiale, des investissements directs et des transferts de technologie. Une transition écologique trop lente exposera les pays les plus pauvres à des chocs climatiques de plus en plus graves et à la hausse des températures, alors même qu’ils ne sont responsables que d’une petite part des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans tous ces domaines, la coopération multilatérale demeure le meilleur moyen d’assurer une économie sûre et prospère pour tous.




Les pays émergents sont les plus pénalisés par le raffermissement du dollar

Des taux de change flexibles et un ancrage des anticipations d’inflation peuvent atténuer les effets de la vigueur du dollar. Le raffermissement du dollar l’an dernier, qui a atteint un plus haut niveau depuis 20 ans, a eu des répercussions majeures sur l’économie mondiale. Nous nous penchons sur les conséquences de l’appréciation du billet vert dans notre dernier Rapport sur le secteur extérieur. En nous appuyant sur une étude récente de Maurice Obstfeld et Haonan Zhou, nous observons que les pays émergents subissent de manière disproportionnée les retombées négatives de l’appréciation du dollar par rapport aux petits pays avancés.
Dans les pays émergents, une appréciation de 10 % du dollar, liée aux mécanismes des marchés financiers internationaux, réduit la production économique de 1,9 % après un an, et cet impact négatif se fait sentir pendant deux ans et demi. En revanche, dans les pays avancés, les effets négatifs sont nettement moindres : ils plafonnent à 0,6 % après un trimestre et s’estompent presque totalement dans un délai d’un an.

Dans les pays émergents, les effets de la vigueur du dollar se propagent par les circuits commerciaux et financiers. Les volumes des échanges réels de ces pays diminuent plus fortement, le recul des importations étant deux fois plus marqué que celui des exportations. Les pays émergents ont aussi tendance à subir de manière disproportionnée d’autres conséquences mesurées par des indicateurs clés : dégradation de l’accès au crédit, diminution des entrées de capitaux, resserrement de la politique monétaire et replis plus prononcés des marchés des actions.
Conséquences sur le secteur extérieur

En outre, l’appréciation du dollar se répercute sur le compte des transactions courantes, qui illustre l’évolution du solde épargne-investissement des pays.
En pourcentage du produit intérieur brut, les soldes des transactions courantes (épargne moins investissement) augmentent dans les pays émergents comme dans les petits pays avancés en raison d’une baisse du taux d’investissement (il n’y a pas de réaction explicite systématique pour l’épargne). Cependant, l’impact est plus prononcé et plus durable pour les pays émergents.

Une dépréciation du taux de change et une politique monétaire accommodante facilitent l’ajustement du secteur extérieur pour les pays avancés. Dans les pays émergents, la crainte de laisser le taux de change fluctuer et l’absence d’une politique monétaire accommodante amplifient l’augmentation du solde courant.
Dans ces pays, le phénomène de compression des revenus, à savoir que la baisse des revenus se traduit par une diminution des achats de produits importés, joue un rôle comparativement plus important. L’ajustement du secteur extérieur dans les pays émergents est de plus entravé par leur exposition accrue au dollar via la facturation des échanges et le libellé des engagements.
Mesures
Les pays émergents qui se caractérisent par des anticipations d’inflation mieux ancrées ou par des régimes de change plus souples s’en sortent mieux.
Un meilleur ancrage des anticipations d’inflation est utile puisqu’il confère une plus grande marge de manœuvre pour la riposte de la politique monétaire. Après une dépréciation, un pays peut mener une politique monétaire plus accommodante si les anticipations sont ancrées. Il en résulte une diminution de la production réelle moins prononcée au départ. Pour leur part, les pays émergents dotés d’un régime de change plus flexible ont tendance à enregistrer une reprise économique plus rapide grâce à une dépréciation du taux de change immédiate assez marquée.

Effets mondiaux
Les soldes courants mondiaux se calculent en additionnant les soldes courants absolus des différents pays. Il s’agit d’un indicateur phare du Rapport sur le secteur extérieur du FMI puisqu’il peut mettre en évidence un accroissement de la vulnérabilité financière et une exacerbation des tensions commerciales.
Il ressort de notre étude qu’une appréciation de 10 % est corrélée avec une diminution des soldes courants mondiaux de 0,4 % du PIB mondial après un an. L’ampleur de la diminution est économiquement significative, sachant que les soldes mondiaux moyens ces vingt dernières années ont représenté environ 3,5 % du PIB mondial, avec un écart-type de 0,7 %.
La diminution des soldes mondiaux s’explique par une contraction généralisée des échanges commerciaux dans le contexte d’une tarification en devise dominante (dominant currency pricing), facilitée par une réduction des soldes des échanges de produits de base, compte tenu de la baisse des cours de ces produits qui est allée de pair avec une appréciation du dollar par le passé.
L’étude souligne l’importance d’aller au-delà des caractéristiques typiques des pays et des politiques macroéconomiques. Des instruments de précaution, par exemple des dispositifs mondiaux de sécurité, sont importants pour faire face aux cycles des marchés financiers internationaux et à leurs répercussions.
Dans les pays émergents en proie à de vives tensions financières et dont la situation financière est fragile, des mesures macro prudentielles et de gestion des flux de capitaux pourraient contribuer à atténuer les retombées négatives à l’échelle internationale.




Julien Paluku pense que dans 20 ans, la Rdc peut rattraper son retard en s’inspirant du modèle chinois

Avec ses plus de ses 20 mille types de câbles, la société chinoise Quifan Cable basée à Shanghai va faire bénéficier son expertise à la République Démocratique du Congo qui consolide davantage la transformation de son cuivre avec les entreprises Proton à Kinshasa et MES à Lubumbashi dans le Haut-Katanga qui produisent déjà plus de 4 mille types de câbles made in congo, et cela, en installant ses usines au pays.

Quifan Cable a été visitée par le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku, et ce, avant de boucler sa mission économique en République populaire de Chine qui lui a permis de vivre le miracle chinois.

Sur place, Julien Paluku Kahongya a eu droit aux explications techniques du processus de production des câbles électriques

« Comme tout le monde le sait, le président de la République avait instruit de commencer à transformer le cuivre localement. On a commencé par Kinshasa, avec l’entreprise Proton, on est descendu à Lubumbashi, maintenant on est à l’étape de câbles électriques. La spécificité que nous voyons ici à Shangaï, c’est que l’entreprise produit près de 20.000 différents types des câbles. Il s’agit des câbles à basse tension, moyenne tension, haute tension, etc. Ce que nous avons noté, c’est la volonté de venir accompagner la Rdc dans sa politique de transformation du cuivre au Congo, pour que nous ayons autant d’emplois et de richesses qui sont créés », a expliqué Julien Paluku.

Et de souligner que les Chinois sont heureux de venir au Congo, parce qu’ils ont compris que le fait d’importer les cathodes qui viennent de la Rdc coûte très cher. S’ils le font en Rdc, ça va réduire le coût d’investissement et ça va rendre nos câbles électriques beaucoup plus compétitifs. La mission ici c’est une grande mission qui puise les miracles chinois pour les dupliquer en Rdc. Et d’ici 20 ans au maximum, nous pourrions sortir de cet immobilisme, car la Chine a fait 40 ans pour arriver à ce stade. Mais nous, avec les nouvelles technologies, nous sommes sûrs qu’en 20 ans, nous pouvons rattraper le retard que nous avons enregistré.

Signalons que le ministre de l’Industrie était accompagné de Kakule Vuko Ndondo et de Jean-Dieudonné Kavese, respectivement Directeur général adjoint du Conseil Congolais de la Batterie (CCB) et son Directeur de Cabinet mais aussi des experts.




Lindiwe Zulu félicite les avancées engrangées par la Rdc sous le leadership de Félix Tshisekedi

” La République Démocratique du Congo est un pays qui est passé par des longues périodes d’instabilité politique et sécuritaire. J’ai eu la chance de travailler avec M. Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi durant tous les processus de paix qu’a connue la RDC, depuis le Maréchal Mobutu jusqu’au Président Felix Antoine Tshisekedi, en passant par les présidents Kabila père et fils. Vital Kamerhe s’est investi corps et âme dans la recherche de la paix et le retour de la stabilité dans la région des grands lacs.

Faire la transition d’un Président à l’autre n’était pas chose facile pour nous les acteurs du processus de paix. Moi qui ai vécu tous ces moments critiques je vous témoigne aujourd’hui que la RDC est un pays à féliciter. J’ai voyagé plusieurs fois dans ce pays et mon constat aujourd’hui est qu’il y a beaucoup de progrès en matière de développement. Les efforts fournis par le gouvernement congolais sont louables. Et, je suis contente aujourd’hui de savoir que Vital Kamerhe est dans un rôle clé dans le gouvernement. Je connais l’homme depuis des années, Il travaille avec abnégation. J’affirme qu’avoir quelqu’un de son rang et de sa compétence à la tête de l’Économie Nationale est un atout pour la RDC, car il connait d’où nous sommes partis, par où nous sommes passés et sûrement il sait comment nous conduire où on veut arriver, dans la recherche de la paix et du développement en RDC”, telle est la déclaration faite par madame Lindiwe Zulu, ministre Sud-africaine du développement sociale, après l’audience lui accordée par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale le docteur Vital KAMERHE, ce jeudi 06 juillet, à Kinshasa, en marge de la visite officielle du Président du pays de Mandela, SEM Cyril Ramaphosa.

Le numéro un de l’Économie Nationale, Vital Kamerhe s’est dit heureux de recevoir la ministre Sud-africaine du développement social, une femme battante avec qui il a œuvré depuis des décennies dans la recherche de la paix en République Démocratique du Congo, sous le leadership du Président Nelson Mandela, Thabo Mbeki, Jacob Zuma et aujourd’hui Cyril Ramaphosa.

” La République Démocratique du Congo a toujours eu un grand soutien de la part de la République Sud-africaine dans la recherche de la paix. Nous avons longtemps travaillé sur la paix et la sécurité et nous sommes arrivés à plusieurs avancées à travers des résultats palpables. Sans négliger cet aspect de chose, aujourd’hui, nous sommes appelés à travailler ensemble pour le développement de l’Afrique car pour une bonne intégration, l’Afrique doit désormais être reliée du nord au sud comme de l’ouest à l’Est. Par sa position, la RDC est le cœur même de cette intégration à laquelle aspire l’Afrique. C’est ici pour moi l’occasion de faire appel aux investisseurs Sud-africains pour venir investir en République Démocratique du Congo, un pays qui offre plusieurs opportunités dans tous les secteurs économiques, dont l’énergie avec le grand projet Inga, un projet de grande importance non seulement pour la RDC, mais pour l’Afrique du Sud aussi.

Nous ne cesserons jamais d’échanger avec le Gouvernement Sud-Africain, notre partenaire de longues dates car c’est un exemple à suivre en matière du développement “, a précisé le numéro un de l’Économie Nationale.

Vital Kamerhe et Lindiwe Zulu se sont convenus de se revoir bientôt en Afrique du Sud pour échanger sur l’expérience Sud-africaine en matière du développement social.




Chaine de valeur des batteries électriques : Julien Paluku obtient l’accompagnement de CMOC et son partenaire CATL

Shanghai, la capitale économique de la République populaire de Chine, a constitué la dernière étape de la mission économique du ministre de l’Industrie.

Sur place, Julien Paluku Kahongya a visité les installations de la société CMOC spécialisée dans la raffinerie des métaux qui entrent dans la fabrication des précurseurs des batteries électriques, des batteries et des véhicules électriques et partenaire de CATL, numéro un mondial dans la fabrication des batteries électriques.

Des explications lui ont été fournies par Ruiwen Sun, CEO de CMOC qui a réitéré la ferme détermination de CATEL-CMOC dans la matérialisation du grand projet panafricain de l’installation d’une première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga en mettant en contribution leurs technologies et capitaux.

« Nous avons la bonne volonté de participer à ce projet de chaine de valeur des batteries électriques en Rdc. Au mois de mai, le président de la République Félix Tshisekedi a effectué une visite en Chine. Les deux pays ont établi le partenariat stratégique global. Le projet de chaine de valeur des batteries en Rdc constitue une meilleure façon de matérialiser ce partenariat stratégique global. CMOC, avec son partenariat avec CATL, nous avons des expériences les meilleures en ce qui concerne la batterie, nous avons de bonnes préparations du point de vue technologique et le financement. Nous espérons avoir un bon avancement de ce projet. Nous sommes prêts à continuer en Rdc pour son développement et pour son industrialisation nationale », explique le CEO de CMOC.

Au nom du Président de la République, Félix Tshisekedi et du Gouvernement, le ministre de l’Industrie a salué ce partenariat gagnant-gagnant qui fera de la RDC la locomotive du développement de toute l’Afrique

« Après avoir visité CATL, maintenant c’est CMOC qui est son partenaire. Je suis heureux de me retrouver ici après que le président de la République les aient reçus à Kinshasa. Nous avons parlé autour de la vision du président de la République qui voudrait développer une chaine de valeur pour l’industrie des batteries en Rdc. Nous nous réjouissons de la disponibilité de CATL et de CMOC pour accompagner le président dans cette grande vision, qui tient à faire de la Rdc le moteur de développement pour toute l’Afrique », pense le ministre de l’Industrie.

Et Julien Paluku s’ajouter que la trajectoire que la Chine a suivie et ce que nous venons de voir ici à Shangaï nous donne de l’espoir, car il y a 30 ans, Shangaï ne ressemblait pas à ce que nous voyons aujourd’hui. Mais grâce à une vision, une détermination, des partenaires crédibles, la Chine a pu amorcer sa voie vers l’émergence.

« Nous pensons que des partenaires comme CMOC et CATL veulent accompagner la vision du président de la République, nous sommes sur la même voie que la Chine et nous avons convenu de faire régulièrement les évaluations pour savoir quel est le niveau de mise en œuvre de ce sur quoi nous avons échangé. Nous prions Dieu qu’ils nous accompagnent nous tous. Que les Chinois, lorsqu’ils vont arriver en Rdc, qu’ils se sentent fiers d’avoir contribué à l’émergence de la Rdc », martèle-t-il.

Signalons que Julien Paluku Kahongya était accompagné du Directeur général adjoint du Conseil Congolais de la Batterie (CCB), Kakule Vuko Ndondo et son Directeur de Cabinet, Jean-Dieudonné Kavese, ainsi que des experts.




DGRK : Eddy Mfumumpoko lance la formation de 100 inspecteurs qui seront revêtus de la qualité d’OPJ

Après avoir été sélectionnés à travers un test organisé par la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK), le 14 mai dernier 2023, les 100 inspecteurs de la DGRK ont débuté leur formation ce mercredi 5 juillet 2023. Une session qui qui prendra 4 jours consécutivement animés par les experts du ministère de la Justice et garde des sceaux.

Lancé par le Directeur général de la Direction générale des recettes de Kinshasa, Eddy Mfumumpoko, cette formation a pour but de faire des inspecteurs de la DRGK les agents revêtus de qualité d’Officier de la police judiciaire (OPJ) à compétence restreinte.

Et cela, pour leur permettre de pouvoir effectuer les missions tant d’enquêtes et de contre-vérification. Et cela conformément aux dispositions en vigueur, selon lesquelles, ne peut faire une mission d’enquête qu’un inspecteur revêtu de qualité à compétence restreinte.

Pendant 4 jours, les agents de la régie financière provinciale seront équipés des matières spécifiques et techniques qui vont leur accorder toutes les connaissances liées à la nouvelle mission leur confiée par la ville. Et après cette étape, ils seront soumis à une autre évaluation pour tester les nouvelles compétences et en suite, ils vont prêter le serment devant les Officiers judiciaire pour confirmer cette nouvelle qualité professionnelle qu’ils vont pouvoir porter à la tête la DGRK.

Cette étape importante, c’est l’accomplissement de la promesse faite par le numéro 1 de la DGRK à ces agents qui autrefois étaient limités dans leur mission à la tête de la régie financière provinciale de la capitale.

De la ronde proprement dite

Disons qu’après le lancement de cette formation, Mamie Sanganyi Bulambo, Directeur de la Coordination études et contentieux aux côtés de Marcel Bibanzila, Directeur des Impôts, accompagnés de quelques agents et cadres de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) ont effectué la ronde de quelques banques de la place où des guichets spécialement ouverts pour le paiement des vignettes 2021-2022-2023 étaient installés.

Cette tournée avait pour but de s’imprégner de l’évolution de cette activité depuis son lancement le 23 juin dernier. Cette délégation s’est rendue premièrement à la succursale de la banque Sofi Banque installée au siège de la DGRK de la Gombe. La délégation a eu le temps d’échanger avec l’équipe sur place sur le déroulement de cette activité.

La grande délégation de la DGRK a poursuivi son périple également de Solidaire Banque SA située sur l’avenue du Marché derrière la grande poste de la Gombe, dans la commune du même nom. Ici, Mamie Sanganyi a pris langue avec les agents commis pour recevoir les assujettis.

Le même exercice a continué au siège de la Sofi Banque située sur l’avenue Flambeau dans la commune de la Gombe, où un bon nombre des assujettis se sont déjà rendus pour se mettre en ordre avec la ville et en suite la délégation s’est rendue à la 7ieme rue Limete, dans une autre extension de la Sofi Banque installée dans ce point chaud de la capitale. Soit un lieu stratégique et proche de la population et des assujettis de la capitale.

La délégation a bouclé sa série de visites par une note de satisfaction de déroulement de la campagne de la vente de la vignette pour l’exercice 2021-2022-2023.

 

Au terme de sa tournée, Mamie Sanganyi Bulambo, Directeur de la Coordination études et contentieux de la DGRK a profité de l’occasion pour inviter les assujettis de se mettre vite en ordre dans le délai accordé par la ville pour que chacun puisse s’acquitter de cette obligation ; car bientôt le début du contrôle.

Osée Kalombo




Marché de change : « La BCC va continuer à utiliser tous les autres instruments classiques disponibles pour stabiliser la monnaie » (Aimé Boji)

Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre, a présidé ce mardi 04 juillet 2023, dans son cabinet de travail, la réunion de conjoncture économique sous forme d’un rappel concernant la revue trimestrielle sur le taux de change.

Le Ministre d’État en charge du Budget, qui a fait office de porte-parole, a rappelé à la presse que ce phénomène de taux de change n’est pas typique à la RDC. Plusieurs autres pays du monde et de la région font eux aussi face à cette crise économique mondiale.

A cet effet, pour faire face et éradiquer cet élan d’inflation, le Chef du Gouvernement a donné des instructions et mesures claires à mettre sur pied sur le marché de change.

“Nous venons de terminer la réunion autour du Premier Ministre avec la gouverneure de la Banque Centrale et la Vice-Ministre des Finances autour de la question du taux de change. Je tiens d’abord à dire ici que c’est un phénomène qui n’est pas unique à la République démocratique du Congo. Plusieurs pays de la région et du monde font face à une crise d’inflation qui est importée suite à la crise économique mondiale », explique-t-il.

En guise de mesures pour essayer de freiner cet élan de dépréciation de notre monnaie, ajoute-t-il, le Premier Ministre a commencé par rappeler les mesures qui ont été prises antérieurement pour endiguer ce phénomène-là. En premier lieu, Il s’agissait de publier chaque jour le taux de change officiel et parallèle dans les médias par la Banque Centrale. En deuxième lieu, rappeler la nécessité pour les bureaux de change d’afficher le taux à l’intérieur et pas à l’extérieur.

Comme deuxième mesure, le taux directeur, celui de la BCC qui vient d’être relevé, le sera peut-être dans les semaines qui viennent en vue de réduire la demande et d’absorber la liquidité sur le marché de change ainsi que contribuer à la stabilité de notre monnaie locale. La Banque Centrale va continuer aussi à utiliser tous les autres instruments classiques disponibles pour endiguer cette crise et permettre la stabilité de notre monnaie”, a déclaré Aimé Boji Sangara, Ministre d’État, Ministre du Budget.




Sous le haut patronage du Président de la République: Nicolas Kazadi lance la deuxième édition de la Conférence Risque Pays RDC 

Sous le haut patronage du Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, le Ministère des Finances organise la deuxième édition de la Conférence Risque Pays RDC, le mercredi 28 juin 2023 à l’espace KEMESHA à Kinshasa Gombe, à partir de 09 heures.

La Conférence Risque Pays permettra de présenter le Rapport Risque Pays RDC, élabore par l’agence de notation panafricaine Bloomfield Investment Corporation, qui établit la cartographie des risques de la RDC en mettant en relief ses atouts, ses opportunités et ses axes d’amélioration. II donne une meilleure visibilité sur l’environnement socioéconomique du pays aux investisseurs et aux partenaires de développement, tout en améliorant le climat des affaires

Le Ministre des Finances de la RDC, Nicolas KAZADI émettra l’avis du gouvernement congolais sur le Rapport Risque Pays présenté par Bloomfield Investment Corporation. Pour cette deuxième édition, la RDC devra démontrer que les recommandations formulées dans le premier rapport par cette agence de notation ont été mises en œuvre à travers une amélioration de sa note. Comme lors de la première édition, la parole sera donnée à un parterre d’autorités, d’experts, de diplomates, de chefs d’entreprises, de cadres du secteur privé et public, autour des débats ouverts et constructifs. Quatre sujets clés seront débattus autour de la diversification économique de la RDC :

Performance, diversification économique et climat des affaires :

Les fondamentaux économiques et le climat des affaires de la RDC sont-ils suffisamment solides pour soutenir les ambitions de diversification et de croissance?

Sociétés du portefeuille : Comment réinventer les modèles économiques et de gestion des entreprises publiques en RDC ?

Agriculture: Comment soutenir le développement de chaines de valeur agricoles en RDC. En prévision du Grand Forum des investissements agricoles, en partenariat avec la SFI ?

Mines: Comment accélérer la diversification verticale dans le secteur minier en RDC ? Cet événement financier de portée internationale s’adresse aussi aux différents acteurs de la société civile portant un intérêt au développement économique et social de la RDC.




Quels sont les instruments que la BCC utilise ?

En répondant à cette question, Mme le Gouverneur de la Banque centrale du Congo, Malangu Kabedi Mbuyi répond que c’est d’abord le taux directeur qui vient d’être relevé à la dernière réunion du comité de politique monétaire et ce relèvement rend l’action de la BCC plus efficace.

Mais c’est aussi le coefficient de la réserve obligatoire, qui nous permet aussi d’agir sur la liquidité au niveau du marché bancaire. Et s’il le faut, c’est une intervention sur le marché des changes pour vendre la devise, de manière à ce que l’offre devient très insuffisante par rapport à la demande, que la BCC puisse donner le signal qu’elle peut accompagner pour mettre à disposition une certaine offre des devises pour contenir les pressions qui sont sur le marché des changes.

Enfin, il y a les Bons émis par la BCC pour offrir une utilisation alternative d’une liquidité excédentaire. Donc, ce sont tous ces instruments que la BCC peut utiliser, manipuler pour atteindre ces objectifs, tout en continuant à travailler en coordination avec les actions qui sont menées au niveau des finances publiques. C’est tout ceci qui nous permettra de réaliser les objectifs qui sont prévus cette année, dans un cadre macroéconomique qui est stable.