L’ASADHO sollicite l’intervention des autorités pour arrêter le pillage systématique du diamant de la MIBA

L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) est préoccupée par la violation des lois et de la norme ITIE en matière de publication de Contrats miniers par la Minière de Bakwanga (MIBA).

Dans un communiqué publié à cet effet, l’ASADHO indique que la loi n°007/2002 du 11 Juillet 2002 portant Code Minier telle que modifiée et complétée par la loin°18/001 du 09 Mars 2018, en son article 7 quater dispose que « les contrats miniers, annexes et avenants sont publiés au Journal Officiel de la République Démocratique du Congo et sur site Web du ministère de mines endéans soixante jours de la date de leur signature ».

La norme ITIE qui est mise en œuvre par la République Démocratique du Congo exige aussi que les contrats, leurs annexes et avenants soient divulgués.

Fort malheureusement, indique la même source, la MIBA qui est une entreprise appartenant à l’Etat congolais et qui participe à la mise en œuvre de la norme ITIE ne respecte ni le Code Minier ni la norme en ce qui concerne la publication des contrats. Elle a signé un contrat avec la société chinoise dénommée Bishiu pour exploiter la boucle de Dibindi, l’une des réserves importantes du polygone, qu’elle ne veut pas rendre public.

Selon plusieurs sources contactées par l’ASADHO, cette exploitation a déjà commencé.

Les acteurs de la société civile ainsi que les syndicalistes basés à Mbuji-Mayi ont déclaré que la manière dont les Chinois exploitent jours et nuits cette partie riche en diamants de la MIBA s’apparente à un pillage organisé et entretenu par les responsables de cette société.

L’intervention des autorités nationales pour arrêter ce pillage systématique du diamant est urgente.

Face à cette situation, l’ASADHO recommande au Premier Ministre de faire arrêter cette exploitation du diamant par la société Bishiu jusqu’à ce que le contrat, base des engagements pris par les uns et les autres soit rendu public. Au Comité Exécutif de l’ITIE/RDC d’exiger de la ministre des Mines la publication du contrat entre la MIBA et BISHIU conformément aux prescrits du Code Minier et de la norme ITIE.




Cité dans des opérations bancaires non élucidées, le gouvernorat rejette les affirmations de l’IGF

Après le débat soulevé par l’interdiction de la sortie des fonds dans tous les comptes bancaires ouverts par le Gouverneur du Kasaï-Oriental, le gouvernorat boycotte ses accusations et se met aux explications.

De son côté, l’inspection générale des finances fait de nouvelles révélations accablantes. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 5 mai 2023, l’inspection générale des finances révèle l’existence de deux comptes bancaires ouverts par l’exécutif provincial du Kasaï-Oriental, non déclarés.

« L’Equipe des inspecteurs des finances vient de découvrir l’existence de deux comptes bancaires ouverts par la province, non déclarés par elle alors que des transferts en provenance du compte du pouvoir central y ont été logés, soit d’un montant de 1 milliards de francs congolais dans le compte solidarité Kasaï-Oriental en décembre 2022 et un montant de 200 millions dans le compte Agripel en avril 2023 », avait indiqué le chargé de communication de l’IGF.

« De ces deux comptes, des dépenses d’un total de 360 millions 351 mille 807 francs congolais ont été effectués, en dehors de tout plan de décaissement et sans demande de régularisation introduite par les autorités provinciales. Celles-ci se sont donc installées dans une posture de fraude, visant à contourner les mesures d’encadrement mises en plan », poursuit l’IGF

Pour l’inspection générale des finances, au regard de tous ces indices de fraude, il revenait aux équipes des inspecteurs des finances en mission au Kasaï-Oriental, de prendre des mesures conservatoires pour mettre un terme à cette situation frauduleuse.

Une situation grossière  qui n’a pas le gouvernorat d’avaler la salive. Dans une mise au point tenue ce dimanche 07 mai 2023, le Gouvernorat rejette toutes les affirmations de fraude financière au sujet des sorties d’argent dans deux comptes bancaires non déclarés, tel que mentionné par l’inspection générale des finances (IGF) dans son dernier communiqué de presse.

« Sur la problématique de deux comptes, retenez que le compte Solidarité Kasaï Oriental est ouvert de notoriété publique depuis le 21 août 2022 dans le cadre de l’assistance et du développement de la province en exécution du projet Mayi mu nyingu et le compte Agripel est ouvert en décembre 2022 », souligne le gouvernorat provincial.

Pour l’attaché de presse de cette institution provinciale, André Rosier, le compte Solidarité Kasaï Oriental a reçu le fonds de 1 milliard de francs congolais en décembre 2022 comme appui au programme de la réserve stratégique de la province débuté au mois d’août de la même année pour clôturer la saison agricole A et lancer les préparatifs de la saison agricole B. Le compte Agripel lui, a été ouvert spécifiquement pour des projets agricoles.

Le Gouvernorat se dit étonné des insinuations dommageables contenues dans le communiqué de l’IGF publié le 5 mai alors que le travail est en cours, il relève enfin la chronologie des faits.

« La première correspondance des inspecteurs de l’IGF remonte au 3 avril, adressée au ministre de l’agriculture pour soumettre la programmation des dépenses sur les fonds logés au compte Agripel. Le 3 mai, l’équipe de mission de l’IGF adresse une autre lettre pour solliciter les justificatifs des dépenses effectuées dans le même compte. Le même jour, les inspecteurs de l’IGF écrivent aux différentes banques commerciales pour suspendre toutes les opérations de retrait des fonds dans les comptes bancaires ouverts par le gouverneur », a conclu André Rosier.

Il faut rappeler que les enquêtes sont en cours et les comptes bancaires de ladite province demeurent dans les boucles selon les instructions de l’inspection générale des finances jusqu’à la fumée blanche de la question.

Jean-Luc Lukanda




Selon Crefdl : Près de 4,8 milliards $ de dépenses pourront connaître un non-paiement à la fin de l’exercice budgétaire en cours

Après analyse par le Centre de Recherches en finances publiques et développement local (Crefdl) des agrégats  budgétaires au premier trimestre 2023, il se dégage que la Loi des finances, exercice 2023 n’est ni sincère ni crédible. Les administrations financières qui sont censées travailler pour maximiser les recettes, ne sont malheureusement pas performantes. Les recettes probables attendues à fin décembre pourront se situer autour de 10,2 milliards $ au regard des statistiques enregistrées au premier trimestre 2023. Près de 4,8 milliards $ de dépenses pourront connaître un non-paiement à la fin de l’exercice budgétaire en cours.

CREFDL constate que le déficit budgétaire va se creuser davantage. Avec des promesses d’ajustement de salaire et des nouvelles mécanisations, les rémunérations pourraient atteindre 800 milliards de CDF (400 millions $) à fin 2023. Tandis que les dépenses de fonctionnement ont atteint 500,4 millions $ sur les prévisions mensuelles de 389,6 millions $ à la même période. Un déficit de 1,4 milliards $ entre les recettes mobilisées et les prévisions linéaires a été enregistré au premier trimestre 2023. La situation pourrait s’empirer davantage d’ici juin, car l’échéance fiscale du 30 Avril a été une catastrophe.

Au premier trimestre, indique la même source, le ministère des Finances a emprunté sur le marché intérieur 225 millions $ contre les prévisions de la période de 38,5 millions $, soit un taux de réalisation de 584,9%. Objectif, financer les déficits budgétaires et il prévoit encore 280 millions $ entre avril-juin 2023. Pourtant, la Loi des finances prévoit un montant de 314 milliards CDF (155,3 millions $) à emprunter sur le marché financier intérieur dans le cadre des obligations de bon du Trésor. Ceci dégage un dépassement annuel de 70 millions $ constaté à fin mars par rapport aux prévisions.

Les dépenses d’investissement ne sont pas payées. Les emprunts servent à financer les rémunérations en lieu et place de création des richesses et promotion de l’emploi. L’unique espoir du Gouvernement reste le PDL-145 territoire, financé jusque-là par le Fonds monétaire international (FMI).

« Nous encourageons le Gouvernement à prendre des mesures fortes, dont l’élaboration d’un collectif budgétaire pour réduire à la baisse les prévisions des dépenses 2023 à hauteur de 30% », indique un résumé du rapport de CREFDL.




Office des routes : Le DG Jeanneau Kikangala n’est pas propriétaire de la page Facebook dont on l’attribue

Visiblement, un cybercriminel serait en train de viser les mandataires publics membres du Congrès National Congolais (CNC). Sinon, comment expliquer qu’un certain Vancke Mayunga qui a créé une page Facebook au nom de Mme Christelle Muabilu, Directeur général adjoint de l’Office congolais de contrôle (OCC), est la même personne qui s’est permise de créer une autre page Facebook au nom du Directeur général de l’Office des routes, le professeur Jeanneau Kikangala ?

A en croire un communiqué parvenu à notre rédaction, la Direction générale de l’Office des Routes porte à la connaissance du public que le compte Facebook de son Directeur général, le Professeur Jeanneau Kikangala Ngoy a été piraté. Un certain Vancke Mayunga, opérant avec le numéro de téléphone +243 810 587 354 serait l’auteur de cet acte

Selon le même texte signé par Mme Joceline Olito Make, Assistante en Communication, et qui a bénéficié le visa de Me Harold Badibanga wa Badibanga, Coordonnateur du Bureau de la Direction générale, le Professeur Jeanneau Kikangala Ngoy n’utilisant plus Facebook, n’est pas concerné par tout ce qui est lié à cet acte de banditisme, et demande au public de s’en métier et promet d’utiliser toutes les voies de droit pour mettre hors d’état de nuire les auteurs de ce forfait.




CSC/OCC: Une journée du 1er mai placée sous le signe de réjouissances et de la mobilisation aux élections syndicales

A l’Office Congolais de Contrôle (OCC), mieux à la Confédération syndicale du Congo (CSC), la Journée internationale du Travail, célébrée le 1er mai 2023 sous le thème : « Promouvoir l’emploi décent dans un monde en mutation », a été placée sous le signe de réjouissances, mais en ayant comme focus les élections syndicales qui pointent à l’horizon.

C’est la salle Carrefour des jeunes dans la commune de Kalamu qui a servi de cadre à ces réjouissances initiées par la Confédération syndicale du Congo (CSC), que dirige le président Joviens Mbende Mabwaka.
Les membres du comité de gestion, notamment le PCA Fortunat Ndambo Mandjuandju, le DG Dr Etienne Tshimanga et Mme le DGA Christelle Muabilu, venus pour souhaiter une bonne fête de travail aux agents et cadres de la Confédération syndicale du Congo, les ont tour à tour appelés à donner le meilleur d’eux-mêmes pour le bonheur et le succès de leur entreprise.
Disons que bien avant l’arrivée des membres du comité de gestion, le président Joviens Mbende Mabwaka a eu les mots justes pour mobiliser les agents et cadres, en leur demandant de se préparer pour affronter les échéances à venir.
« C’est la journée internationale du travail. Les travailleurs fêtent cette journée et à l’Office congolais de contrôle, la Confédération syndicale du Congo, un syndicat majoritaire qui œuvre pour l’intérêt des travailleurs, ne pouvait pas rester indifférent. C’est comme ça que nous nous sommes réunis ici pour les réjouissances qui sont axées sur l’organisation des élections déjà annoncées à l’Office Congolais de Contrôle que nous voulons libres, transparentes et démocratiques », explique-t-il à la presse.
Il a dit avoir profité de l’occasion pour dénoncer les tendances d’un syndicat jaune qui voudrait s’accaparer du bureau électoral. Il pense que le Directeur général va changer ce bureau pour qu’il y ait transparence dans le travail qui sera abattu. Pour aujourd’hui, précise-t-il, ce sont les réjouissances.
Et de poursuivre que la CSC s’est battue en faveur des travailleurs et elle continue à se battre. « Nous sommes fiers, parce que grâce à la CSC, le décret Muzito qui avait fait très mal aux finances de l’OCC a été annulé. Nous attendons que l’employeur puisse l’appliquer et ça va donner un peu plus de moyens qui serviront à l’Office pour que les travailleurs puissent obtenir une nouvelle augmentation salariale. C’est ainsi qu’aujourd’hui, nous nous sommes mis ensemble, mais tout en projetant notre avenir sur les élections syndicales que nous devons coûte que coûte gagner », pense-t-il.
Il justifie cette détermination par le fait que la dernière fois, leurs adversaires avaient utilisé des méthodes non catholiques pour l’emporter. « Nos amis ont eu l’arbitre, le VAR, les juges de touche, l’employeur, ont dépensé les moyens, et même l’inspecteur du travail a été acheté. C’est ainsi qu’ils nous ont battus en utilisant la fraude massive. Nous ne pouvons plus accepter cela, surtout avec l’avènement de l’état de droit prôné par le président de la République », dit-il.
Par rapport aux élections qui pointent à l’horizon, le président de la CSC, Joviens Mbende Mabwaka, a demandé à tous les travailleurs de l’OCC de voter la confédération syndicale du Congo, parce qu’avec elle, les droits du travailleur sont garantis. « Il ne faudra pas qu’ils commettent l’erreur de l’autre fois, en cédant aux intimidations et des promesses fallacieuses. Qu’ils aient le droit de voter librement et nous leur demandons de voter la CSC, parce qu’avec la CSC, il y a toujours de bonnes choses : l’augmentation salariale, les grades qui sont accordés et la défense des intérêts des travailleurs. Pour défendre les intérêts des travailleurs, la CSC est sans état d’âme », martèle-t-il.
JMNK




Le Japon dote la Rdc de 7 millions Usd pour l’amélioration du Centre National de Télédétection   

Monsieur Minamo Hiro, Ambassadeur du Japon en République démocratique du Congo a procédé, ce jeudi 27 avril 2023 à Kinshasa, à la signature de l’Echange de Notes avec M. Christophe Lutundula Apala, Vice-Premier Ministre en charge des Affaires Etrangères et Francophonie, en vue de la mise en œuvre du « Projet d’Amélioration du Centre National de Télédétection », accordé dans le cadre de la coopération économique japonaise visant à promouvoir le développement économique et social de la République démocratique du Congo.

Financé à hauteur de 7 millions de dollars américains, ce projet est une réponse au souhait émis par la Présidence de la République de doter le Ministère de la Recherche Scientifique d’une institution capable de cartographier et de faire le suivi des ressources terrestres de la République

Démocratique du Congo grâce à la télédétection par satellite.

Dans son adresse, M. Minami Hiro a souligné que la télédétection revêt une importance capitale pour le développement de la République démocratique du Congo au regard de ses ressources naturelles. La télédétection peut être utilisée dans la météorologie, la gestion des ressources agricoles et forestières, la cartographie, la gestion des catastrophes naturelles, etc, a-t-il indiqué.

Le diplomate japonais a également déclaré que l’amélioration du Centre National de Télédétection (CNT) permettra une étroite collaboration entre différents ministères sectoriels intéressés par l’observation de la terre et de ce qu’elle regorge ; ce qui permettra à la République démocratique du Congo de définir des stratégies concrètes de son développement sur base de données scientifiques réelles.

Pour clore, M. Minami a émis le souhait de voir le Projet d’amélioration du Centre National de Télédétection consolider davantage la coopération bilatérale entre le Japon et la République démocratique du Congo. Avant d’ajouter qu’en tant qu’institution stratégique, le Centre National de Télédétection, une fois revêtue de sa plus belle robe et d’équipements adéquats, permettra sans nul doute de créer de nouveaux emplois directs et indirects, et de faciliter au Gouvernement congolais la gestion et le contrôle de son sol et sous-sol.

Emmanuel Badibanga




Communication des résultats

Après avoir été soumis à l’examen du conseil d’administration du FMI et du CSF, les résultats de l’exercice d’alerte avancée sont présentés aux autorités à l’occasion des réunions de printemps et de l’Assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale. Ces conclusions contribuent aussi aux réflexions sur les risques à faible probabilité dans le cadre des conseils stratégiques du FMI plus généralement.




Fondements analytiques

L’exercice s’appuie sur un ensemble de travaux analytiques, d’informations sur les marchés et d’avis d’experts. Il utilise notamment des renseignements propres aux différents pays et marchés recueillis à la faveur des activités de surveillance ordinaire, des travaux sur les crises, ainsi que d’entretiens avec des opérateurs du marché et des universitaires.




Collaboration avec le CSF

Le CSF représente les vues des autorités de contrôle financier et les banques centrales des pays membres, ce qui est complémentaire aux études et analyses multilatérales que conduit le FMI. Comme l’exercice d’alerte avancée vise à fournir une perspective intégrée des risques et des facteurs de vulnérabilité, il est le fruit d’une étroite coopération entre le FMI et le CSF. Le FMI tend à diriger les réflexions autour de l’économie, des enjeux macro financiers et du risque souverain. Le CSF, quant à lui, s’intéresse principalement aux questions de réglementation et de supervision du système financier.




Évaluation des risques systémiques extrêmes

L’exercice d’alerte avancée a pour vocation d’examiner des risques peu probables mais plausibles qui nécessiteraient des recommandations stratégiques supplémentaires, en complément de celles liées aux projections de référence présentées dans les Perspectives de l’économie mondiale du FMI, le Rapport sur la stabilité financière dans le monde et le Moniteur des finances publiques. Cet exercice ne prétend pas prédire les crises. Il cherche plutôt à recenser les facteurs de vulnérabilité qui pourraient déclencher des crises systémiques, et de déterminer les moyens de les circonscrire, notamment par une action internationale concertée.