A Kinshasa: Sama lukonde lance la première réunion du Cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier

Les présentes assises tirent leur origine de la volonté du Président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo, tant de fois exprimée d’assainir le secteur minier en particulier, et le secteur extractif en général afin de promouvoir, à travers des principes consciencieux, édictés, une culture de transparence et de redevabilité tout en veillant à garantir la récupération et la restitution au patrimoine commun des ressources et de leur fruit qui font l’objet des litiges avec les étrangers. 

Ce jeudi 20 avril 2022 au salon rouge de l’hôtel Fleuve Congo, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama lukonde, a pris part à la première réunion du Cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier. Ici, le Chef du Gouvernement a présidé, au nom du Président de la République, cette cérémonie qui a sanctionné l’ouverture officielle de ce Forum qui a pour but de réfléchir sur la modernisation de l’exploitation minière artisanale en RDC.

Ce Forum réunit plus de 150 participants qui vont discuter des défis de la modernisation de l’exploitation minière artisanale en RDC. Le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS), qui assure la coordination de ce cadre, a expliqué que cette rencontre entend instaurer un dialogue permanent et entre acteurs impliqués dans la gestion des secteurs extractifs, pétrolier et minier.

A travers le pilier 5 de son Programme d’action 2021-2023, le Gouvernement avait pris l’engagement d’améliorer la gouvernance des ressources naturelles pour réaliser le bien-être des populations.

” Je suis honoré de présider à l’ouverture ce jour de la première réunion du Cadre national de concertation des parties prenantes du secteur minier. Et je vous remercie d’avoir répondu positivement à cette invitation. Les présentes assises tirent alors l’origine de la volonté de son excellence Monsieur le Président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo, que je représente ici. Volonté tant de fois exprimée d’assainir le secteur minier en particulier, et le secteur extractif en général afin de promouvoir, à travers des principes consciencieux, édictés, une culture de transparence et de redevabilité tout en veillant à garantir la récupération et la restitution au patrimoine commun des ressources et de leur fruit qui font l’objet des litiges avec les étrangers. Cette vision comme cela a été rappelé ici, par le pilier 5 du programme d’action du gouvernement 2021-2023, consacre spécialement l’amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, les entreprises publiques du secteur de portefeuille et des finances de l’État, nécessite un suivi assidu et concerté… Le Président de la République, a tenu à ce qu’un cadre idoine d’échange puisse voir le jour, sous la coordination du conseil présidentiel de veille stratégique, service spécialisé au sein de la présidence de la République, ” a dit en substance le Chef du Gouvernement, Jean-Michel Sama lukonde.

Dans son allocution, le Premier Ministre a fait allusion à la situation sécuritaire qui persiste dans la partie orientale de notre territoire national où le pays est victime d’une guerre d’agression nous infligée par le Rwanda sous couvert du M23 notamment par convoitise de nos ressources.

” Comme vous le savez, les ressources minérales dont regorgent notre sous-sol, en particulier le cobalt, le coltan, le germanium, le cuivre, le lithium, le manganèse, le nickel ou encore le graphite, pour ne citer que ceux-ci, font l’objet d’une très forte demande et de convoitise en raison de leur centralité dans la transition énergétique et numérique dans laquelle l’humanité tout entière est embarquée aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

Mettre l’accent sur la transparence des chaînes d’approvisionnement de ces métaux

Par ailleurs, le Premier Ministre a insisté sur la nécessité de veiller au contrôle et à la transparence des chaînes d’approvisionnement de ces métaux à travers le pays.

” Bien que cela puisse constituer un motif de fierté, la position de leader mondial dans la production de ces métaux doit impérativement nous interpeller dans la nécessité de renforcer le contrôle et la transparence sur toute l’étendue des chaînes d’approvisionnement des dites ressources au moyen non seulement du code minier et du règlement minier en vigueur, mais aussi par l’observance et la mise en œuvre du devoir de diligence imposé par le guide de l’Organisation du Commerce et de développement économique, OCDE, en sigle. Je veux rappeler ici que, c’est uniquement par la rigueur de la cohésion, résultat de la conjugaison de nos efforts, que nous parviendrons à réaliser cet objectif d’assainir notre secteur extractif dans son ensemble. C’est pourquoi, sous l’impulsion du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Gouvernement a pris sans aucune réserve la mise en place de ce cadre national de concertation. Pour autant qu’il permette de fédérer les contributions, les meilleures de tout un chacun, en vue d’atteindre les objectifs de transparence assignés à cette noble initiative, ” a-t-il conclu.

Il sied de noter que cette cérémonie a connu la participation de la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi qui, dans son allocution, a soulevé les différents défis à relever dans l’exploitation minière artisanale en RDC. On retient aussi la participation du Coordonnateur du Conseil présidentiel de veille stratégique, des principaux opérateurs miniers de la RDC, des services publics et spécialisés de l’État, des entités territoriales décentralisées (ETD), des organisations de la Société civile ainsi que des partenaires techniques et financiers du Gouvernement.




Flux financiers illicites en provenance de l’Afrique : L’APLC en atelier sur la mise en œuvre des recommandations du Groupe de Haut Niveau UA

L’Agence nationale de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), une structure spécialisée rattachée à la présidence de la République, a organisé un atelier sur la mise en œuvre des recommandations du Groupe de Haut Niveau UA sur les flux financiers illicites en provenance de l’Afrique et elle a procédé au lancement d’une étude sur les flux financiers illicites en provenance de la Rdc afin de les identifier, les poursuivre et les recouvrer.




Projet des batteries électriques: Julien Paluku et Nicolas Kazadi sollicitent l’accompagnement de l’Agence américaine de financement du développement international

Après avoir été reçus au Département d’Etat Américain, le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya et son collègue des Finances, Nicolas Kazadi ont rencontré l’équipe de l’Agence Américaine de Financement du Développement International (DFC) coiffée par son Directeur Exécutif, Scott Nathan.

Cette agence financière américaine a au cours de cette rencontre stratégique annoncé qu’elle va appuyer l’accélération de la matérialisation du projet panafricain de l’installation d’une première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga.

Un motif de satisfaction pour la délégation du Gouvernement congolais qui a invité la DFC d’appuyer également la mise en place des Zones Économiques Spéciales dans les 6 espaces industriels que compte le pays.

« Nous avons également rencontré la DFC, qui est ce programme qui accompagne les vastes projets à travers le monde. En présentant le projet des batteries électriques et le plan directeur d’industrialisation, nous avons sollicité le DFC pour que nous soyons accompagnés comme c’est devenu une actualité mondiale. Au-delà de ces questions dans le cheminement de cette chaine de valeur, nous avons partagé l’expérience de la Rdc dans la création de cette école qui est ouverte à l’Université de Lubumbashi, à savoir : le Centre africain d’excellence qui va devoir former les Congolais, transférer la technologie, de manière à obtenir qu’une fois que le projet aura atteint sa vitesse de croisière, que nous nous assurions que les Congolais et les Africains vont tenir en mains ce projet », explique Julien Paluku.

Et d’ajouter que nous avons mis en place une équipe qui va assurer le suivi de toutes les conversations que nous avons eus pour qu’il y ait un lien entre les Etats-Unis et la Rdc et qu’une feuille de route soit établie de manière à savoir au jour J+45, qu’est-ce qui sera fait pour que les Etats-Unis et nous nous suivions au pas à pas la création de la chaine de valeur des batteries électriques, projet phare du président de la République, Félix Tshisekedi.

Signalons que Denis Lecouturier, Kakule Vuko et Jean-Marie Kanda, respectivement Directeur général, Directeur général adjoint et Administrateur au Conseil Congolais de la Batterie (CCB) ont pris part à cette réunion.




Au Département d’Etat américain : Julien Paluku, Nicolas Kazadi et José Ferndandez évaluent l’accord de collaboration signé entre les Usa, la Rdc et la Zambie   

Invités par l’administration Biden, le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya et son collègue des Finances, Nicolas Kazadi ont été reçus ce vendredi à Washington DC au département d’Etat par le Sous-Secrétaire d’Etat américain en charge de l’Économie, Énergie et Environnement, José W. Ferndandez.

L’évaluation de l’accord de collaboration signé à Washington en décembre dernier entre les Gouvernements congolais, zambien et américain sur le développement d’une chaîne de valeur régionale autour de l’industrie des batteries et véhicules électriques, et cela avec le lancement de l’étude de préfaisabilité de l’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga a été au centre de réunion stratégique.

C’était l’occasion pour l’administration Joe Biden de réaffirmer sa ferme détermination d’accompagner réellement la matérialisation de ce grand projet qui va changer les économies des pays africains.

La République Démocratique du Congo est la meilleure destination au monde pour l’industrie des batteries et véhicules électriques grâce à ses minerais stratégiques, a rappelé Julien Paluku Kahongya, tout saluant cet engagement ferme des États- Unis d’Amérique

« Nous sommes effectivement aux Etats-Unis avec notre collègue chargé des Finances, Nicolas Kazadi. Cela fait suite à notre rencontre à Cap Town à Indaba mining où j’ai rencontré M. José W. Ferndandez qui est Sous-Secrétaire d’Etat en charge de l’Economie, environnement et questions de climat pour le vaste projet qui tient à cœur le président de la République, à savoir celui de la chaine de valeur des batteries électriques », a expliqué Julien Paluku.

Et d’ajouter que nous avons été avec le ministre des Finances et le Conseil d’administration du Conseil congolais de batterie pour que nous puissions faire le tour de cette question. « Vous savez, la question des batteries électriques domine l’actualité de par le monde, mais également les Etats-Unis veulent être parmi les acteurs principaux, étant donné qu’ils ont signé avec nous et la Zambie le mémorandum d’entente. On a fait l’état de la situation, voir quelles sont les évolutions à la suite de la rencontre du mois de février à Cap Town. Parmi les grandes évolutions, c’est la mise en place du Conseil congolais des batteries avec les animateurs pour que nous sachons qu’elle trajectoire nous pouvons faire », indique-t-il.

Le ministre de l’Industrie ajoute que nous avons été honoré, dans la rencontre avec le Sous-Secrétaire américain de la présence de Mme Reta Lewis qui est la présidence de Exim Bank américaine, la Banque d’import et export américaine qui est un des financiers importants que nous avons sollicité pour accompagner le projet.

Signalons que cette rencontre intervient après celle de Cap Town en Afrique du Sud au forum Indaba Mining entre le Ministre de l’Industrie, des Finances et le Sous-Secrétaire d’Etat américain en charge de l’Economie, Énergie et Environnement.




FMI : 4 mesures pour aider à surmonter les difficultés actuelles

Selon les dernières Perspectives économiques régionales du FMI pour l’Afrique subsaharienne, publiées aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne (AfSS) fait face à une grande pénurie de financement liée au tarissement de l’aide au développement et à l’accès de plus en plus restreint aux financements privés ; dans ce contexte, la croissance économique de la région devrait descendre à 3,6 %. Il s’agit de la deuxième année consécutive de baisse globale de la croissance en AfSS.

Faute de mesures appropriées, ce manque de financement risque de contraindre les pays à réduire les ressources budgétaires consacrées à des domaines essentiels de développement tels que la santé, l’éducation et les infrastructures, ce qui empêcherait la région de tirer pleinement parti de ses possibilités.

Le FMI joue son rôle pour remédier à cette situation. Entre 2020 et 2022, le FMI a fourni à la région des financements à hauteur de plus de 50 milliards de dollars, soit plus du double du montant décaissé sur une période de 10 ans depuis les années 90. Le nombre de pays avec lesquels le FMI a conclu des accords de prêt était de 21 en mars 2023, et d’autres demandes sont à l’étude.

L’Afrique subsaharienne est loin d’être sans recours. Quatre mesures peuvent aider à surmonter les difficultés actuelles : renforcer la gestion des finances publiques et rééquilibrer les budgets, juguler l’inflation, permettre aux taux de change de s’ajuster, tout en atténuant les effets négatifs sur l’économie, et veiller à ce que la lutte essentielle contre le changement climatique ne soit pas menée au détriment du financement de besoins fondamentaux tels que la santé et l’éducation.




Coopération RDC-Chine : Le « contrat chinois » demeure une planche historique de coopération véritablement gagnant-gagnant (Tribune)

Conclue en 2008, la Convention de Collaboration entre la République Démocratique du Congo et le Groupement d’Entreprises Chinoises relative au développement d’un projet minier et d’un projet d’infrastructures en RDC va pouvoir connaître une réévaluation. Les informations disponibles indiquent que les parties ont abouti à une telle convergence des vues. Sur instruction personnelle du chef de l’Etat, la Présidence de la République congolaise a même tenu une première réunion fin mars 2023 pour préparer les termes de cette réévaluation sur cet historique partenariat vieux de 14 ans déjà.

Cette nouvelle perspective se dégage des échanges récents entre parties après quelques frictions liées à certains commentaires autour des gains obtenus par les parties contractantes dans le cadre de l’exécution de ladite convention. Du reste, cette réévaluation rentre dans le cadre normal de l’exécution de cette convention qui le prévoit dans ses dispositions. Son article 18 prévoit, en effet, ce qui suit : « Afin de garantir la bonne exécution du Projet de Coopération, les représentants du Groupement d’Entreprises Chinoises et ceux de la RDC se rencontreront chaque année, au cours du premier semestre à l’initiative de la Partie la plus diligente ».

Le même article précise les matières concernées, à savoir : « la vérification de l’exécution de la présente Convention de Collaboration, la consultation amiable afin de résoudre les éventuelles divergences nées pendant l’exécution du Projet de Coopération (et) les sujets divers relatifs à l’exécution du Projet de Coopération ».

Et l’article 20 stipule que « tout différend relatif à l’interprétation et à l’exécution de la présente Convention de Collaboration doit être réglé en priorité par des discussions amiables entre les Parties ».

A ce stade, l’on peut se féliciter que les parties aient choisi la voie de la raison après certaines divergences autour de l’exécution de cette convention qui ont, récemment, failli envenimer la cordialité des relations qui sous-tendent ce partenariat historique.

Le « contrat chinois » a re-boosté stratégiquement l’économie de la RDC post-conflit et élargi le champ de la coopération gagnant-gagnant pour la Chine

Sans présager de l’issue de cette évaluation, les analyses objectives soutiennent des perspectives en plus prometteuses dans le cadre de ce partenariat sino-congolais pour l’intérêt de tous. Et pour justifier ces pronostics favorables, il faut partir du contexte de la conclusion de ce partenariat par rapport, d’une part, aux attentes de la partie congolaise et, d’autre part, à la nouvelle logique de la coopération « gagnant-gagnant » que développait déjà la Chine par rapport à la coopération plutôt contraignante proposée par les partenaires occidentaux et autres institutions internationales.

En 2008, en effet, la République Démocratique du Congo est engagée dans la mise en œuvre du programme du Gouvernement issu des toutes premières élections démocratiques organisées, deux années plus tôt, par le pays depuis son accession à l’indépendance. Le pays peine, cependant, à trouver des partenariats pour implémenter ce programme ambition basé sur des piliers des cinq chantiers correspondant aux axes de reconstruction dont le pays a besoin pour son lancement sur la voir du développement. Affaiblie par la conjoncture internationale et, surtout, des années de conflits armés, sans compter les affres de la corruption, la RDC doit, cependant, faire face à une batterie de conditionnalités imposées par différents partenaires et bailleurs, mais auxquelles sa situation ne lui permet pas de faire face.

C’est en ce moment que se présente l’opportunité chinoise qui développe déjà, sous d’autres cieux, son intéressante stratégie de développement par le commerce et les infrastructures, principalement de transport. Une stratégie qui correspond aux attentes du pays qui, en retour, dispose de ressources minières pouvant satisfaire aux besoins du partenaire chinois.

Le partenariat qui se profile alors paraît, à tous points de vue, plutôt attractif pour les congolais puisqu’il répond au besoin urgent d’infrastructures pour relancer l’économie d’un pays qui sort péniblement d’une longue période de conflits. Il a, par ailleurs, l’avantage d’être exempt de considérations politiques et d’autres aspects liés aux droits de l’homme, tout en respectant la souveraineté congolaise.

De plus, le système d’échange des minerais contre les infrastructures garantit à la RDC une balance commerciale avantageuse avec la Chine.

Les bénéfices partagés entre la Chine et la RDC

Quatorze années après la mise en œuvre de la convention sino-congolaise, les parties conviennent, malgré les divergences sur des points à clarifier lors de l’évaluation en cours, que ce partenariat a historiquement été bénéfique pour la RDC et la Chine pendant cette période plus que lors des précédentes années de coopération établie en 1973.

A ce jour, en effet, la RDC bénéficie de la présence de plusieurs investisseurs chinois dont certains dans le secteur minier, faisant de la Chine le plus grand partenaire dont le poids représente au moins 75% des investissements étrangers.

Pour ne prendre que le support minier de ces investisseurs, ceux-ci ont réalisé, à fin 2022, de nombreuses tonnes de cuivre et de cobalt pour plusieurs milliards USD. Ces investissements ont rapporté au pays des centaines de milliers d’emplois.

Ces évaluations peuvent porter également sur l’impact collatéral du « contrat chinois » par l’attrait d’autres investisseurs internationaux en RDC ayant entraîné une notable augmentation de la capacité congolaise de production minière.

De même, la RDC a, ces dernières années, pu avoir un ancrage sur le stratégique marché chinois, autant que les dividendes engrangés des activités des investisseurs chinois en RDC qui ont rapporté gros à son budget, etc.

Il est, par ailleurs, clair que la partie chinoise a tiré des bénéficies de ce partenariat, sans quoi la présence chinoise en RDC ne serait pas allée croissante durant les 14 dernières années. Une présence qui s’est accrue dans un environnement économique peu favorable au regard des multiples contraintes du climat des affaires.

Réévaluer la convention sans complexe, le respect mutuel et la préservation des acquis

Aujourd’hui, il est judicieux de reconnaître que, contrairement au négativisme qui caractérise un certain discours dans l’espace médiatique, les quatorze années que les congolais et les chinois partagent ont apporté de profondes transformations qui ont profité à toutes les parties. Quatorze années, une période particulièrement longue dans un monde en transformation et bousculé par des luttes de positionnement des puissances traditionnelles face aux forces émergentes.

Il ne fait l’ombre d’aucun doute que cette dimension du partenariat remportera l’intérêt des différentes parties pour continuer à regarder dans la même direction. Ceci est d’autant plus rassurant que les évaluations attendues l’ont été à la requête de toutes les parties, y compris les investisseurs chinois à travers leur représentant, M. Gong Qingguo, Président de l’Union des Sociétés Minières aux Capitaux Chinois (USMCC).

En effet, dans une lettre adressée le 5 mars 2023 au Président de la République, Félix Tshisekedi, M. Gong Qingguo en appelait à cette évaluation pour « régler adéquatement les divergences et d’aider les entreprises à résoudre leurs problèmes afin de réaliser le développement commun ». C’est suite à cet appel, entre autres, que le Président Tshisekedi a convoqué les réunions d’évaluation dont la première a eu lieu deux semaines après cette lettre.

Le souci à partager dans la préservation de la coopération si agissante entre la Chine et la RDC est de préserver l’ambiance de la coopération tout en préservant l’image des parties ainsi que la confiance mutuelle.

 

 




Le FMI prévoit une croissance de 5,2 % de l’économie chinoise en 2023

Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu mardi que l’économie chinoise croîtrait de 5,2 % en 2023 et de 4,5 % en 2024.

“Nous prévoyons pour la Chine une croissance de 5,2 % en 2023, en hausse par rapport aux 3 % de l’année dernière”, a expliqué Pierre-Olivier Gourinchas, directeur du Département de recherche du FMI, lors d’un point de presse sur le dernier rapport des Perspectives de l’économie mondiale (PEM).

Compte tenu de l’importance de l’économie chinoise, cette croissance aura un impact significatif sur la croissance mondiale au cours de l’année à venir, a poursuivi M. Gourinchas, ajoutant que la réouverture rapide et le fort rebond de l’économie chinoise constituaient “l’une des meilleures nouvelles de 2023”.

“Lorsque les vagues de COVID-19 se sont calmées en Chine en janvier 2023, la mobilité s’est normalisée et les indicateurs économiques à haute fréquence, tels que les ventes au détail et les réservations de voyages, ont commencé à se redresser”, a déclaré le FMI dans son rapport.

“La réouverture et la croissance de son économie auront probablement des retombées positives, qui seront encore plus importantes pour les pays ayant des liens commerciaux plus étroits et qui dépendent du tourisme chinois”, ajoute le rapport.

D’après les prévisions du FMI, l’économie mondiale connaîtra une croissance de 2,8 % en 2023, soit 0,1 point de pourcentage de moins que selon ses prévisions de janvier.

“Un retour de l’économie mondiale au rythme de croissance économique qui prévalait avant la série de chocs de 2022 et les récentes turbulences du secteur financier est de plus en plus incertain”, a fait savoir l’organisation.

La croissance mondiale est estimée à 3,4 % en 2022 et devrait retomber à 2,8 % en 2023 avant d’atteindre 3 % en 2024, a-t-elle ajouté.

La croissance des économies avancées diminuera de moitié en 2023 pour atteindre 1,3 %, avant de remonter à 1,4 % en 2024, selon le FMI.

“Environ 90 % des économies avancées devraient voir leur croissance diminuer en 2023”, a-t-il averti.

“Avec ce ralentissement marqué, les économies avancées devraient connaître une hausse du chômage, de 0,5 point de pourcentage en moyenne entre 2022 et 2024”, a-t-il poursuivi.

La Chine et l’Inde sont les “deux exceptions au ralentissement” que l’économie mondiale devrait connaître cette année, a déclaré le président du Groupe de le Banque mondiale, David Malpass, au cours d’un point médiatique en amont de la semaine des Réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

“L’Inde et la Chine devraient représenter la moitié de la croissance mondiale en 2023, mais d’autres pays sont confrontés à une progression plus difficile”, a noté la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, lors d’un récent événement à Washington, D.C., aux Etats-Unis.




Gouvernement : L’urgence d’acquérir une plateforme de contrôle de volume de trafic, des revenus des opérateurs et des services du mobile money

Sur un autre chapitre, le Ministre des Finances est revenu sur l’urgence pour le Gouvernement d’acquérir une plateforme de contrôle de volume de trafic, des revenus des opérateurs, et des services du mobile money. Et ce, dans le but de collecter et de maîtriser par plateforme digitale, l’exhaustivité et l’intégrité des données de recharges en crédit effectuées sur les réseaux télécoms ; Corrélation entre le trafic déclaré et les recharges, donc les revenus ; Transactions Mobile Money dont certaines sont imposables, ne sont pas monitorées à ce jour de manière automatique, et restent encore du domaine du déclaratif simplement.

Pour le Ministère des Finances, il est question de s’assurer d’une justice fiscale qui veut que tous les contribuables paient leur juste part d’impôts qui ne soit ni exagérée ni minorée. Raison pour laquelle il a sollicité du Gouvernement l’acquisition des modules manquants devant compléter les capacités de la plateforme existante et permettre un contrôle fiscal et anti-blanchiment des capitaux optimum en amont des déclarations des acteurs.




Pour améliorer le niveau des recettes : Nicolas Kazadi compte sur les conclusions des différents dossiers des contentieux ainsi que sur les retombées des missions mixtes de contrôle de la DGRAD

Le Ministre des Finances a commencé par brosser la situation des finances publiques dont le tableau se présente comme suit :

S’agissant des recettes, celles mobilisées du 1er au 31 mars 2023 sont de l’ordre de 1.217,4 milliards CDF sur les prévisions de 1.384,1 milliards CDF, portant ainsi le taux d’exécution à 88%.

La situation cumulée au premier trimestre 2023 présente un montant total des recettes de 3.340 milliards CDF sur les prévisions cumulées de 3.556 milliards CDF pour un taux de réalisation de 93,9%. Comparées aux recettes réalisées au premier trimestre 2022 qui étaient de 3.323 milliards CDF, il se dégage une petite augmentation de 16,8 milliards CDF.

Ainsi, pour améliorer le niveau des recettes, le Ministère des Finances compte sur les conclusions des différents dossiers des contentieux en cours dans les régies financières ainsi que sur les retombées des missions mixtes de contrôle de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD) dans les secteurs des mines et de l’environnement.

En ce qui concerne les dépenses publiques, au mois de mars 2023, elles se sont chiffrées à 1.381 milliards CDF dont 46%, soit 631 milliards CDF ont été affectées aux rémunérations. Ceci est dû au paiement, au cours de ce mois, du solde des rémunérations du mois de février 2023 et une bonne partie du mois de mars. Pour ce dernier, près de 250 milliards des salaires ont été reportés pour être payés en avril 2023.

Au courant du mois de mars, 30 millions USD ont été mis à la disposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante, au titre d’acompte à sa première dotation de l’année 2023.

Les dépenses exceptionnelles sécuritaires, quant à elles, représentent en cumul annuel plus de 623 milliards CDF. Le Ministre des Finances a été complété, à ce sujet, par le Ministre d’Etat, Ministre du Budget.




Réuni autour de Sama Lukonde: Le Comité de conjoncture économique salue une accalmie relative au niveau du marché de change et des biens et services 

Lors d’une réunion présidée par le Premier ministre, le Comité de Conjoncture économique salue l’accalmie relative au niveau du marché de change et des biens et services. « Mais ce que le Premier Ministre voudrait voir, c’est que tous ces efforts qui ont été faits et qui sont traduits en termes d’indicateurs macroéconomiques, se traduisent réellement en baisse des prix sur le marché des biens et des services. Nous avons aussi abordé la problématique du secteur minier », indique Vital Kamerhe.

” L’espoir est permis, malgré les moments difficiles”. Cette déclaration est du Vice-Premier Ministre en charge de l’Économie nationale, Vital Kamerhe au sortir d’une réunion du Comité de Conjoncture économique présidée, ce mercredi 05 avril 2023, par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, dans son cabinet de travail à la Primature.

En effet, les ministres sectoriels et les animateurs d’autres structures membres de ce Comité ont salué une accalmie relative au niveau du marché de change et des biens et services.

Mais, le Premier Ministre, qui voudrait voir tous les efforts fournis, qui se traduisent en termes d’indicateurs macroéconomiques, aboutir réellement en baisse des prix sur le marché des biens et des services, a pris avec ledit Comité, plusieurs mesures, notamment dans le secteur minier, pilier majeur de l’économie. Le Comité a également mis l’accent sur la diversification de la production dans une économie jugée jusque-là totalement extravertie.

Vital Kamerhe l’a dit à la presse au terme de cette réunion avec le chef du gouvernement.

” L’opinion doit retenir qu’il y a une accalmie relative au niveau du marché de change et des biens et services. Mais ce que le Premier Ministre voudrait voir, c’est que tous ces efforts qui ont été faits et qui sont traduits en termes d’indicateurs macroéconomiques, se traduisent réellement en baisse des prix sur le marché des biens et des services. Nous avons aussi abordé la problématique du secteur minier. Les recettes, certes, sont en hausse. Nous l’avons constaté aujourd’hui, à la suite du rapport présenté par Mme la ministre des Mines, mais nous allons les augmenter davantage. Mais l’option qui est levée aussi, c’est la diversification de l’économie. Nous ne voulons plus être dépendant totalement des Mines. Et un travail a été confié à l’Ecofin », explique-t-il.

Et Vital Kamerhe d’ajouter que ce travail a été commencé et il est fait par le ministre du Commerce extérieur, qui va nous le présenter très prochainement pour des décisions au niveau du gouvernement. Donc, ç’a été une bonne réunion. Et, l’espoir est permis malgré les moments difficiles. « Nous nous sommes aussi félicités de voir qu’aucune station n’a été brûlée en RDC, malgré le choc pétrolier dû à la guerre en Ukraine. Les gens n’ont pas senti la hausse des prix, parce que le gouvernement a pris la politique de protéger le pouvoir d’achat. C’est que le gouvernement a subventionné ces produits-là ici chez nous. C’est qui est un effort que les gens doivent retenir. Et nous allons, bien sûr, ouvrir les yeux pour savoir comment encadrer toutes les exonérations qu’on accorde à gauche, à droite, que ce soit dans le secteur pétrolier ou dans tous les autres », dit-il, avant de souligner que nous avons finalement chuté sur la question du maïs dans le Katanga, que nous allons résoudre avec le ministre du Commerce extérieur et beaucoup d’autres intervenants. Donc, nous sommes soucieux d’aller très vite vers la diversification de la production dans notre économie, qui est vraiment totalement extravertie”, a lancé Vital Kamerhe.