6,85 dollars par jour : dans un monde en mutation, la Banque mondiale scrute l’évolution d’un seuil de pauvreté plus élevé

Ce billet est le troisième d’une série consacrée à la manière dont les pays peuvent progresser vers trois objectifs intrinsèquement liés : l’élimination de la pauvreté, la prospérité partagée et la préservation d’une planète vivable. Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez le Rapport 2024 sur la pauvreté, la prospérité et la planète : « Les pistes d’action pour sortir de la polycrise » (a).

La Banque mondiale s’est dotée d’une vision plus large et renouvelée de sa mission : œuvrer pour un monde sans pauvreté sur une planète vivable. Conformément à cette nouvelle vision, elle a aussi élargi sa définition de la pauvreté afin de tenir compte de l’évolution des tendances démographiques dans le monde. Jusqu’à présent, la Banque mondiale se focalisait sur un seuil international de pauvreté fixé actuellement à 2,15 dollars par personne et par jour. Dans le cadre de la refonte de ses objectifs, elle va désormais suivre également l’évolution d’un seuil plus élevé, à 6,85 dollars, qui est en général celui fixé pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure — les deux seuils de pauvreté sont exprimés en parité de pouvoir d’achat (PPA) et en dollars constants de 2017 par personne et par jour.

Depuis l’instauration en 1990 d’un seuil international de pauvreté (fixé à 1 dollar par jour), la Banque mondiale a suivi l’évolution de l’extrême pauvreté à l’aide d’un indicateur de référence correspondant aux normes de pauvreté dans les pays les plus pauvres du monde. Le niveau de ce seuil a augmenté au fil des ans pour atteindre aujourd’hui 2,15 dollars (a), ce qui correspond à l’estimation du montant journalier minimum nécessaire pour permettre à un individu de subvenir à ses besoins élémentaires, à savoir se nourrir, se loger et se vêtir.

Au cours des dernières décennies, la structure de la population mondiale a considérablement changé. Entre 1990 et 2024, celle-ci a augmenté de 2,8 milliards d’habitants, soit une hausse de plus de 50 %, pour dépasser les 8 milliards (figure 1). En 1990, près de six personnes sur dix vivaient dans des pays à faible revenu (figure 1). Et ces pays abritaient aussi plus de 90 % (a) de la population en situation d’extrême pauvreté dans le monde. Il était donc tout à fait logique que la Banque fixe un seuil de pauvreté reflétant la réalité des pays les plus pauvres.

Or, aujourd’hui, les pays à revenu intermédiaire comptent plus des trois quarts de la population mondiale (figure 1). De nombreux pays, en particulier des pays très peuplés comme la Chine et l’Inde, sont passés du statut d’économie à faible revenu à celui de revenu intermédiaire (de la tranche inférieure ou supérieure). Et les pays à faible revenu ne représentent plus aujourd’hui que 9 % de la population mondiale. Le risque est donc d’utiliser un seuil trop bas pour rendre réellement compte de la pauvreté (a) dans les pays à revenu intermédiaire.

Graphique 1 : Évolution de la population par groupe de revenu depuis 1990

En raison de ces évolutions, la Banque mondiale présentera, dans le cadre de ses nouveaux indicateurs, une série supplémentaire de données phares sur la pauvreté correspondant au seuil de 6,85 dollars fixé pour les pays à revenu intermédiaire supérieur. Avec l’augmentation des niveaux de revenu, la définition des besoins fondamentaux s’étend au-delà de la nécessité de se nourrir, se loger et se vêtir, pour inclure également d’autres dimensions telles qu’une alimentation saine, des installations sanitaires correctes, une connectivité internet, l’accès à l’électricité ou encore l’éducation (voir ici [a] et ici [a]). Le seuil de 6,85 dollars est un seuil de pauvreté absolue qui rend compte de cette définition élargie et qui fournit un indicateur plus pertinent de la pauvreté dans un plus grand nombre de régions du monde. La figure 2 permet de mettre en évidence des variations importantes dans le profil régional de la pauvreté mondiale selon que l’on utilise le seuil de 2,15 ou 6,85 dollars. Par exemple, la proportion de la population pauvre mondiale vivant en Afrique subsaharienne diminue presque de moitié, pour passer de deux à un tiers environ, tandis qu’elle est multipliée par deux en Asie du Sud, pour passer de 21 à 42 %.

Figure 2 : Répartition régionale des pauvres dans le monde en 2024

La figure 3 illustre l’évolution de la répartition mondiale des revenus (ou des dépenses de consommation) au cours des dernières décennies. En 1990, environ un tiers de la population mondiale vivait avec moins de 2,15 dollars par jour, un autre tiers avec un revenu compris entre 2,15 et 6,85 dollars par jour, et le tiers restant avec plus de 6,85 dollars par jour. Des progrès considérables ont été réalisés depuis : aujourd’hui, environ la moitié de la population mondiale (56 %) vit avec plus de 6,85 dollars par jour, tandis que moins de 9 % des habitants disposent de moins de 2,15 dollars par jour. La part de la population mondiale située entre les seuils de 2,15 et 6,85 dollars est restée pratiquement inchangée (soit une proportion d’un tiers environ).

Figure 3 : Croissance des revenus depuis 1990

En chiffres absolus, le tableau est toutefois sensiblement différent. En raison de la croissance démographique, le nombre de personnes vivant avec moins de 6,85 dollars par jour dans le monde a à peine changé : elles étaient 3,7 milliards en 1990 et sont 3,5 milliards aujourd’hui. La réorientation de la Banque mondiale vers le seuil de 6,85 dollars recouvre par conséquent une immense population. Elle rend d’autant plus urgente la nécessité de lutter contre la pauvreté et de renforcer la résilience dans un monde davantage exposé aux risques climatiques et économiques qu’il y a quelques années encore.

Même si la Banque mondiale a étendu les limites de la pauvreté, l’élimination de l’extrême pauvreté reste au cœur de sa mission. La Banque est l’« organisme dépositaire » de la cible 1.1 des Objectifs de développement durable (ODD), qui vise à éradiquer l’extrême pauvreté dans le monde entier d’ici à 2030. À l’heure actuelle, les personnes en situation d’extrême pauvreté sont plus nombreuses dans les pays à revenu intermédiaire que dans ceux à faible revenu (a). C’est pourquoi le suivi de l’évolution de la pauvreté au seuil de 2,15 dollars, qui porte sur les privations les plus graves, reste pertinent tant pour les pays à faible revenu que pour ceux à revenu intermédiaire.

Les auteurs adressent leurs plus vifs remerciements au gouvernement britannique pour son soutien financier dans le cadre du programme de recherche « Data and Evidence for Tackling Extreme Poverty » (DEEP).

Samuel Kofi, Tetteh BaahHenry, Stemmler Maria, Eugenia Genoni et Christoph Lakner




12ème Session ordinaire de l’Autorité du Lac Tanganyika: Appel de la Première Ministre pour la gestion durable des ressources

La capitale de la République Démocratique du Congo a accueilli la 12ème session ordinaire de la Conférence des ministres de l’Autorité du Lac Tanganyika (ALT). Cette rencontre rassemble des représentants du Burundi, de la Zambie et de la Tanzanie, tous ministres et hauts fonctionnaires en charge des ressources halieutiques.

Dans son discours d’ouverture, la Première Ministre de la RDC a affirmé l’importance de la mise en œuvre de la Convention sur la gestion des lacs, signée en 2003. Elle a souligné que cette convention est essentielle pour améliorer les relations entre les États riverains et pour garantir une gestion efficace et durable des ressources du lac Tanganyika. Elle a également exprimé son engagement personnel à suivre les recommandations issues des sessions précédentes, afin de favoriser une action concertée et cohérente.

« La gestion durable du lac Tanganyika demeure au centre des préoccupations de mon gouvernement. Je veille personnellement à la mise en œuvre de toutes les recommandations formulées lors des différentes sessions antérieures de la Conférence des ministres de l’Autorité du lac Tanganyika », a déclaré Judith Suminwa Tuluka.

 

Défis cruciaux à relever

 

Les participants ont unanimement reconnu les défis majeurs auxquels la région est confrontée, notamment la surpêche, qui menace la biodiversité du lac, et le contrôle militaire des activités. Jean-Pierre Tshimanga Buana, Ministre congolais de la Pêche et de l’Élevage, a relevé l’importance de l’ALT dont la Conférence ordinaire des ministres est accueillie en RDC pour la troisième fois.

« La réunion ordinaire de la Conférence des ministres de l’Autorité du Lac Tanganyika est indéniable, tout comme le rôle majeur joué par cette institution ». Les discussions ont mis en avant l’urgence de mettre en place des restrictions pour une gestion prudente des ressources, tout en tenant compte des enjeux sociologiques, politiques et sécuritaires.

La Première Ministre a également exprimé sa compassion pour les familles touchées par la montée des eaux du lac, marquant un moment de recueillement en leur mémoire. Elle a désormais appelé les partenaires techniques à redoubler d’efforts pour s’engager envers la résolution des problèmes humanitaires liés à la gestion du lac.

Cette conférence s’affirme donc comme un moment important pour définir des stratégies qui assureront la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région tout en préservant l’écosystème vital du Lac Tanganyika. Rappelons que la gestion durable et responsable de l’écosystème constitue le 6ème pilier du Programme d’Actions du Gouvernement Suminwa.

Le Quotidien




Maintien du prix du carburant à la baisse: La Première Ministre Judith Suminwa veille au grain

Depuis début octobre dernier, les prix des produits pétroliers ont connu une forte baisse en République Démocratique du Congo. Ce résultat obtenu grâce aux efforts du Gouvernement Suminwa, dans le cadre de la lutte contre la vie chère, a une incidence positive dans le quotidien des Congolais.

Le mardi 10 décembre 2024, la Première Ministre Judith Suminwa a reçu une délégation de l’Association congolaise des banques (ACB), conduite par sa présidente Marie-Gabrielle Kalenga Opere, DG de Standard bank.

Le caucus des banques commerciales, partenaires du Gouvernement congolais dans la réussite de cette revue à la baisse du prix du carburant à la pompe, a échangé avec la Cheffe de l’Exécutif central sur la deuxième phase du financement du manque à gagner dans le secteur pétrolier.

« Nous avons été reçus par Son Excellence Madame la Première Ministre afin de discuter et de s’accorder sur les dernières étapes avant le décaissement par les banques commerciales qui ont décidé d’accompagner le Gouvernement pour éponger le manque à gagner dans le secteur pétrolier », a déclaré Marie-Gabrielle Kalenga, présidente de l’ABC.

 

Saisir opportunité

Prenant la balle au bond, la délégation des banques a, lors de cet entretien, exposé à la Première Ministre Suminwa quelques préoccupations du secteur bancaire au pays.

« Nous avons aussi saisi cette opportunité que la Première Ministre nous a accordée pour présenter quelques doléances que le secteur bancaire rencontre actuellement notamment par rapport à la loi des Finances 2025, qui apporte quelques changements qui pèsent sur la fiscalité des banques commerciales en RDC. Et la Première Ministre nous a accordé toute son attention, et a promis de pouvoir nous aider à trouver des solutions idoines aux problèmes qui touchent au secteur bancaire », a confié la Dg de Standard Bank.

Dans la première phase de financement du manque à gagner du secteur pétrolier, quatre banques commerciales accompagnent les efforts de l’Exécutif Central. A savoir : Equity BCDC, Standard Bank RDC, First Bank RDC et Eco Bank Congo.

Devant la Première Ministre Judith Suminwa, le Caucus desdites banques, a réaffirmé son désir de rester aux côtés du Gouvernement dans cette initiative.

« C’est une très belle opportunité pour nous en tant que banques commerciales de démontrer notre capacité à accompagner le Gouvernement et à travailler ensemble », s’est félicitée Marie-Gabrielle Kalenga.

Pour rappel, dans le Programme d’actions de son Gouvernement, la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, s’est s’engagée à garantir l’accès aux services sociaux de base au peuple congolais. C’est dans ce cadre que depuis le 02 octobre dernier, le litre d’essence est passé de 3.340 FC à 2.990 FC dans la zone Nord et Ouest, et dans la partie Sud et Est, le litre d’essence se négocie respectivement à 3.856 et 3.776. Une autre action qui contribue sensiblement à la lutte contre la vie chère, cheval de bataille du Gouverne

ment Suminwa.




Sous le coaching du Ministre des Finances: La DGRAD caracole en recettes de 42% à 105%

Personne qu’il faut à la place qu’il faut, c’est ce que l’on peut dire du Ministre des Finances, Doudou Fwamba, qui vient de faire une sélection qu’il a soumise au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête de la Direction Générale des Recettes administratives domaniales, Judiciaires et de Participations, DGRAD.

Un choix qui démontre qu’il connait très bien le monde des finances en République Démocratique du Congo.

Confiée à la gestion des politiciens, la DGRAD a connu une descente aux enfers avec une démobilisation des recettes à tel point que quand la nouvelle équipe conduite par Me Etienne Utshudi Lutula arrive, la barre affichait au 15 novembre 2024 à 42% des réalisations mensuelles.

Me Etienne Utshudi, fils maison qui a affuté ses armes au sein de cette régie financière a vite décelé la recette qu’il a proposée. Et voilà, les recettes ont caracolé jusqu’à dépasser la barre de 100%, soit 407 209 667 786, 72 CDF au 30 novembre 2024. Une prouesse qu’il faut mettre à l’actif du coaching de Doudou Fwamba qui a su piocher les éléments qui connaissent la maison qu’il venait également de diriger comme Directeur Général adjoint avant d’être appelé à occuper les fonctions de l’argentier national de la République.

Les pêcheurs en eaux troubles n’ont pas manqué à dire. Vite, ils ont fabriqué des affabulations à dormir debout au point de coller le PPRD à Me Etienne Utshudi. Vite, ils ont trouvé des poux sur la tête d’un chauve. Ils le donnent pour futur Secrétaire général du parti que serait en train de créer Doudou Fwamba, des mensonges cousus de fil blanc.

Ce qui a poussé votre rédaction à déployer ses fins limiers sur terrain pour identifier le laboratoire de tous ces mensonges. C’est le Directeur général de la Direction Générale des Impôts qui serait à la manœuvre pour nuire et souiller l’image du Ministre Doudou Fwamba. L’homme a déployé son armée numérique et médiatique sur terrain pour débiter des énormités qui ne peuvent être trouvées dans le chef du Ministre des Finances qui se bat pour non seulement assainir les finances publiques ; mais aussi et surtout se bat becs et ongles pour mobiliser et maximiser les recettes.

Nul n’ignore que la mise en place des Directeurs est une des attributions exclusives du Ministre ayant en charge les Finances publiques. Et ce, conformément à la vision qu’il s’impose. C’est une coutume que tous connaissent. Voilà pourquoi la mise en place des Directeurs à la DGDA, comme à la DGRAD n’a pas cassé les œufs. Mais c’est seulement à la DGI où le Directeur refuse que le Ministre puisse opérer les réajustements en termes de la mise en place pour maximiser davantage les recettes.

Question. Que cache le DG Barnabé Muakadi en obstruant la mise en place que veut faire le Ministre Doudou Fwamba ? Y a-t-il des cadavres dans les placards de Barnabé Muakadi qui est un Serviteur de Dieu ? Pourquoi met-il en place une armée numérique pour salir celui qui a la signature de sa suspension à tout moment ?

LeQuotidien




Régies financières: DGRAD : Une mise en place fantaisiste et contestée !

Depuis quelques semaines, le torchon brûle à la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations, en sigle DGRAD, consécutif à la publication de la dernière mise en place avalisée par le ministère des finances et ce, avant la nomination de l’actuelle équipe dirigeante.

En effet, malgré une campagne de communication mensongère pour masquer les contestations soulevées par cette mise en place, la tension est toujours palpable.

Mais, de quoi s’agit-il ? L’ancienne direction générale sortante avait préparé et soumis pour approbation à la hiérarchie, un projet de mise en place équilibrée fondée sur le respect de la législation en vigueur, prenant en compte les ordonnances présidentielles et les textes régissant les fonctionnaires de carrière de l’État. Malheureusement, ce projet fut bloqué sans aucune explication au ministère des finances dirigé actuellement par un ancien de la DGRAD.

À la grande surprise générale, les agents de la DGRAD ont eu droit, en retour, à une autre mise en place, différente et défigurée, non conforme à la proposition émanant de la direction générale de la DGRAD.

Quelle est la pomme de discorde ? La DGRAD compte, pour le moment, 35 directeurs nommés par ordonnances présidentielles. Les vacances à combler au niveau de commandement étaient de 23. Curieusement, la mise en place n’a pas commencé par recourir à ces cadres ayant-droit. Hélas, des responsabilités ont été confiées à des subalternes, notamment huit chefs de division commissionnés en écartant des directeurs. Ça ne s’est pas arrêté là. Un autre scandale est le fait que deux chefs de bureau ont été repris en lieu et place des directeurs, parmi lesquels un ancien chargé de mission de Corneille Nangaa qui a repris ses fonctions il y a peine six mois.

Par ailleurs, la nomination de la nouvelle direction générale fait jaser la DGRAD où l’on se demande où va cette régie qui est confiée à des copains et à des coquins. Affaire à suivre !

Jean Kabeya Mudiela Ndungu/CP




Le Bureau Pays du FMI à Kinshasa recrute un/une Economiste

Le bureau pays du Fonds monétaire international (FMI) en RDC recrute un/une économiste. Selon un communiqué de presse publié à cet effet, il/elle rejoindra une équipe qui comporte déjà un économiste confirmé. Sous l’autorité et la supervision du représentant résident à Kinshasa, il/elle devra notamment:

 Aider à consolider le dialogue avec les Autorités de la RDC, y compris en organisant et prenant part à des réunions avec les services techniques du Ministère des Finances et du Ministère du Budget, ainsi qu’avec des Ministères sectoriels, la Banque Centrale du Congo, et d’autres entités publiques;

 Contribuer au renforcement de la collaboration du FMI avec les partenaires sociaux (dont la société civile et les syndicats), le secteur privé et les partenaires au développement;

 Contribuer à la collecte et à l’analyse de données statistiques et informations essentielles auprès des différents interlocuteurs du FMI;

 Contribuer au suivi et à la mise en oeuvre des programmes du Gouvernement soutenus par le FMI;

 Réaliser des travaux analytiques sur des thématiques d’importance pour la RDC et le FMI, et participer au suivi du programme de renforcement de capacités du FMI en faveur de la RDC.

Comme compétences, les candidat (e) s devront disposer d’un diplôme d’études supérieures (niveau Master ou Doctorat) en macroéconomie ou une discipline apparentée, avec de préférence, une expérience professionnelle dans ces domaines. Ils/elles doivent être aptes à travailler en équipe, tout en faisant preuve d’esprit d’initiative et de capacité à travailler de manière indépendante et dans des délais serrés. La maîtrise de Microsoft Office et des logiciels économétriques (STATA, Eviews, etc.) est indispensable. De solides compétences en communication (orale et écrite), de même que parler couramment français et anglais (langue officielle de travail du FMI), seront un atout.

Au sujet du processus de recrutement, disons que les candidat (e) s devront envoyer un curriculum vitae et une lettre de motivation adressée au représentant résident du FMI en RDC avant le 9 décembre 2024, par courriel à l’adresse BNganduwaNgandu@imf.org, avec copie à RTapsoba@imf.org. Les candidat (e) s sélectionné (e) s seront contacté (e) s individuellement et informé(e)s de la suite du processus de recrutement, qui comportera une épreuve écrite et un entretien.

JMNK




Prévisions de croissance, d’inflation et de réserves internationales:  Doudou Fwamba plus que rassurant 

La République Démocratique du Congo est en bonne voie pour conclure deux programmes formels avec le Fonds monétaire international (FMI). Cette assurance découle des échanges fructueux dans le cadre de la réunion de la Troïka politique, dirigée ce mardi 26 novembre 2024 par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.

Au cours des discussions, des progrès notables ont été rapportés concernant la stabilisation du contexte macroéconomique. L’attention a également été portée sur les stratégies à court et moyen terme pour répondre aux attentes croissantes de la population congolaise.

Trois autres points cruciaux ont occupé les débats : le bilan des actions préalables au programme soutenu par le FMI, les mesures structurelles et financières à adopter pour garantir la réussite du plan économique, ainsi que l’évaluation du suivi des actions liées à l’appui budgétaire en cours.

Le conseiller financier de l’exécutif national a laissé entendre que le Comité technique doit intensifier ses efforts pour parachever les préparatifs en vue de la mise en œuvre des engagements définis dans ce programme. L’objectif, a-t-il ajouté, est de garantir la signature rapide de l’accord formel avec le FMI.

Au cours de cette réunion, qui a connu la participation du vice-ministre du Budget, du vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et autres acteurs, des instructions ont été données aux experts congolais pour finaliser les actions en rapport avec la présentation du dossier au Conseil d’administration du FMI d’ici décembre.

Elles ont en plus été conviées à plus d’actions pour préparer la mise en œuvre de différents repères et engagements qui seront adossés au programme formel avec cette institution de Bretton Wood.

Au sortir de cette séance de travail, le Directeur de Cabinet du Ministre des Finances, Alain Malata, est revenu, au terme de cette réunion, sur le bien-fondé de ce nouveau programme formel que Kinshasa entend conclure avec le FMI.

« Nous osons croire que le programme permettra d’attirer des investissements divers non seulement des partenaires traditionnels mais aussi du secteur privé pour pouvoir augmenter le potentiel global de l’économie », a-t-il relevé, tout en soulignant que les projections en matière de croissance, d’inflation et de réserves internationales vont être dépassées et révisées en termes de qualité.

« Nous pourrons atteindre un niveau de croissance beaucoup plus élevé avec l’augmentation attendue des investissements. En matière d’inflation, on pourra avoir une inflation beaucoup plus basse que les 7% prévus comme objectif. En termes de réserves internationales, avec tous les investissements étrangers et le flux de capitaux attendus, il pourrait y avoir un niveau de réserves internationales qui dépasserait les 6,7 milliards de dollars attendus à la fin du programme », a renchéri le Directeur de cabinet.

Les bonnes perspectives attendues du programme avec le FMI nécessitent de « poursuivre voire d’intensifier les réformes de manière à couvrir un plus large éventail des secteurs ».

Le Directeur de cabinet du Ministre des Finances, Alain Malata, a salué la volonté du Gouvernement de la République, dirigé des mains de maître par Mme Judith Suminwa, pour mettre en œuvre toutes les mesures retenues.

La RDC et le FMI sont en négociations pour conclure deux programmes formels qui seront financés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Fonds de résilience et durabilité pour un montant total de 2,8 milliards dollars.

Le Quotidien




Les risques pour la stabilité financière restent modérés à court terme, mais la montée de l’incertitude économique et géopolitique augmente la probabilité de chocs défavorables en mettant au jour des fragilités

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié son Rapport sur la stabilité financière dans le monde.

Le Chapitre 1 dans l’édition d’octobre 2024 du Rapport sur la stabilité financière dans le monde montre que même si les risques pour la stabilité financière à court terme sont restés modérés, l’accroissement des vulnérabilités pourrait exacerber les aléas baissiers à l’avenir en amplifiant les chocs, dont la survenue est devenue plus probable en raison de la déconnexion croissante entre le niveau élevé d’incertitude économique et la faible volatilité des marchés financiers.

Le chapitre 2 apporte des éléments qui attestent qu’une forte incertitude macroéconomique peut menacer la stabilité macrofinancière en exacerbant les risques en queue de distribution sur les marchés, l’offre de crédit et la croissance du PIB. Ces relations sont encore plus étroites en cas de fortes vulnérabilités liées à la dette ou de faible volatilité sur les marchés financiers (au cours des épisodes de déconnexion entre la situation macroéconomique et celle sur les marchés).

Le chapitre 3 examine les récentes évolutions dans l’intelligence artificielle (IA) et l’IA générative ainsi que leurs implications pour les marchés des capitaux. Il expose de nouveaux travaux analytiques et les résultats issus d’une enquête mondiale auprès des autorités de réglementation et des acteurs du marché, détermine les avantages et risques qui pourraient découler de l’adoption généralisée de ces nouvelles technologies, et formule des suggestions de mesures envisageables pour les pouvoirs publics.




Les réformes des pays du G20 devraient cibler l’amélioration des perspectives de croissance à moyen terme  

Améliorer les cadres de politique budgétaire, promouvoir l’éducation et les compétences et soutenir la transition verte peuvent contribuer à une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive.

Dans la plupart des pays membres du Groupe des Vingt, la croissance devrait fléchir au cours des cinq prochaines années et rester bien en deçà des niveaux auxquels on s’était habitué au cours des deux décennies précédant la pandémie.

C’est l’un des principaux défis communs à ce groupe qui représente environ 85 % du produit intérieur brut mondial. La croissance est plus vigoureuse dans l’ensemble de l’Union africaine, qui a intégré le G20 l’année dernière ; mais l’essor démographique des pays de cette région les oblige également à créer des emplois pour des millions de jeunes qui arrivent sur le marché du travail.

Pour les deux groupes, ainsi que pour l’Union européenne, il est essentiel d’accélérer la croissance pour améliorer les conditions de vie des populations et il existe une solution commune : la mise en œuvre de réformes prioritaires peut considérablement rehausser les perspectives de croissance au cours des cinq prochaines années, ou à moyen terme, comme le souligne notre nouveau rapport au G20. Notre analyse indique également que les réformes structurelles sont plus rentables lorsqu’elles sont soigneusement séquencées et qu’elles reflètent un consensus social.

Plusieurs défis expliquent pourquoi il est temps d’investir dans des réformes propices à la croissance. Une faible croissance de la productivité, renforcée dans certains pays par des tendances démographiques défavorables, freine la croissance potentielle, comme le détaille le chapitre 3 des Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2024. La croissance durable est également menacée par une dette publique élevée, la fragmentation géoéconomique et la montée du protectionnisme.

Comme le montre le graphique de la semaine, la priorité des pays de ces groupes est de réformer les cadres de politique budgétaire pour favoriser un rééquilibrage durable des budgets publics.

Plus précisément, la plupart des pays avancés du G20 et plusieurs pays de l’UE bénéficieraient d’un resserrement des limites de dépenses publiques, tandis que pour la plupart des pays émergents et des pays en développement du G20, les réformes visant à augmenter les recettes publiques devraient être prioritaires. Plusieurs pays de l’Union africaine auraient intérêt à accroître leur transparence budgétaire.

Pour de nombreux pays du G20 et de l’Union africaine, il est également prioritaire de mener des réformes structurelles dans deux autres domaines clés. Premièrement, il convient d’améliorer la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle afin de mieux faire correspondre les compétences aux possibilités d’emploi. Deuxièmement, des réformes sont indispensables pour accélérer la transition énergétique. Il s’agit notamment de renforcer les capacités en matière d’énergie renouvelable, d’accroître l’efficacité de la taxe carbone et d’éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles. Dans plusieurs pays membres de l’Union africaine, des réformes de la gouvernance sont également nécessaires de toute urgence pour renforcer l’État de droit, lutter contre la corruption et améliorer la gestion des finances publiques.

Paula Beltran Saavedra, Nicolas Fernandez-Arias, Chanpheng Fizzarotti, Alberto Musso




Renforcement des finances publiques et développement durable : Doudou Fwamba soumet 7 projets de ratification à l’Assemblée nationale

Déterminé à renflouer les caisses de l’État pour garantir le financement du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, s’est présenté, ce vendredi 22 novembre 2024, devant les Députés nationaux pour soumettre, au nom de l’Exécutif national, sept projets de loi.

Ces projets de loi découlent de la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ils visent notamment à renforcer la mobilisation des ressources publiques, à lutter contre l’évasion fiscale et à financer des projets de développement dans les secteurs prioritaires de l’agriculture, des infrastructures et de la santé.

Parmi les projets présentés, deux concernent des instruments multilatéraux fiscaux récemment signés par la RDC. Le premier est relatif à la lutte contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices (BEPS). Cet instrument cible les stratégies de planification fiscale agressive utilisées par les multinationales pour transférer artificiellement leurs bénéfices vers des juridictions à faible fiscalité, ce qui réduit considérablement les recettes fiscales nationales. La Convention BEPS modifie les conventions fiscales bilatérales entre la RDC et plusieurs pays (Afrique du Sud, Belgique, Émirats Arabes Unis, Qatar, Turquie) et introduit des mesures pour éviter la double imposition tout en garantissant que les avantages fiscaux ne soient pas abusivement exploités.

Le Ministre a également expliqué que cet outil intègre des mesures comme la règle de limitation des avantages (LOB), conçue pour empêcher les entreprises de bénéficier indûment des avantages fiscaux négociés. Il a souligné que la mise en œuvre de cette convention est essentielle pour garantir une mobilisation accrue des recettes fiscales en RDC et pour renforcer la transparence financière, notamment dans le secteur extractif, où plus de 70 % de la production minière est réalisée par des multinationales.

Le second projet concerne la Convention multilatérale destinée à faciliter la mise en œuvre de la règle d’assujettissement à l’impôt au titre du pilier 2.

Les cinq autres projets de loi concernent des accords de financement pour soutenir des initiatives dans des secteurs stratégiques. Dans le domaine de l’agriculture, deux projets majeurs, financés par le Fonds Africain de Développement (FAD) et la Banque Africaine de Développement (BAD), visent à transformer le secteur agricole. Le Programme d’Appui à la Gouvernance et au Développement des Compétences, d’un montant de 118 millions USD, se concentre sur la formation de 50 000 jeunes dans l’agro-business. Par ailleurs, le Projet d’Appui au Développement des Chaines de Valeurs Agricoles, financé à hauteur de 262 millions USD, a pour objectif de réduire l’insécurité alimentaire et de créer 75 000 emplois dans des filières agricoles clés.

Dans le secteur des infrastructures, un prêt syndiqué de 270 millions USD a été négocié avec deux banques sud-africaines pour moderniser le réseau routier national. Ce financement, sans garantie souveraine et remboursable sur 10 ans, permettra d’améliorer la connectivité entre les provinces et de soutenir la diversification économique.

En ce qui concerne la santé, un accord de 250 millions USD conclu avec la Banque mondiale vise à renforcer les capacités du système de santé congolais pour faire face aux crises sanitaires. Ce projet, qui touchera 43,8 millions de Congolais, cible particulièrement les femmes en prénatal et postnatal, ainsi que les populations marginalisées.

Au sortir de la plénière, le Ministre des Finances a exprimé sa satisfaction en ces termes : « Je suis très heureux de présenter ces projets de loi au nom du Gouvernement, dirigé par Son Excellence Madame Judith Suminwa Tuluka. Ils représentent un pas crucial vers l’optimisation de notre fiscalité et le financement de nos priorités nationales. »

Il a également souligné l’importance d’investir dans les infrastructures, affirmant : « Il est question d’acquérir des outils et des engins afin de connecter notre pays, de construire et moderniser nos routes pour aller dans la perspective de la diversification de notre économie que nous souhaitons. Sans routes, il n’y aura pas d’externalités positives, ni une croissance endogène pouvant découler de la transformation de l’agriculture. »

Avec ces projets de ratification, le Gouvernement entend renforcer les bases d’un développement inclusif et durable, tout en répondant aux besoins urgents de la population congolaise.