En bon manager: Félicien Kuluta sécurise la carrière de l’ensemble du personnel de la DGRK

Subsidiairement à l’invitation initiée par le Commissaire général en charge de la Fonction Publique Provinciale, M. Damien Nkufi, invitant le Directeur général de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK), M. Félicien Kuluta Ntula et le Comité provisoire des groupes à vocation syndicale pour cerner les contours de revendications concernant l’admission sous statut des agents et cadres de carrière de la DGRK, le salaire en tant que fonctionnaires de la ville de Kinshasa ainsi qu’autres préoccupations évoquées, une séance de travail a été tenue ce mardi 21 février 2023, à l’hôtel du Gouvernement Provincial de Kinshasa.

Notons que cette démarche a été déjà entreprise depuis 2021 à son avènement, faisant de la sécurisation de la carrière du personnel son cheval de bataille.
De ce qui précède, l’autorité compétente dit prendre à bras le corps toutes ces préoccupations et promet à l’ensemble du personnel du fisc provincial, la DGRK, des solutions idoines quant à ce ; mais aussi des sanctions disciplinaires sévères pour ceux qui oseront, d’une manière ou d’une autre, manifester par des sit-in et des marches pour fragiliser le déroulement de la grande échéance.
Déjà, une mission du Commissariat général en charge de la Fonction Publique est diligentée à la DGRK pour procéder au contrôle physique des agents et cadres de notre régie aux fins qu’ils soient admis sous statut.
« Nous sommes venus sur invitation du ministre provincial de la Fonction publique pour poursuivre les contacts qu’on avait déjà entamés en 2022 au sujet de la mécanisation des agents et cadres de la DGRK. Ces agents ne sont pas sécurisés du point de vue professionnel, du point de vue de leur carrière. Ils ne sont pas sous statut des agents de l’État. Ils évoluent sans protection juridique. Les revendications de la délégation syndicales, nous sommes venus pour les poursuivre et nous avons fait parvenir cela au ministre qui nous a garanti que dès cette semaine, les fiches d’identification qui étaient envoyées à la DGRK sont déjà retournées, il va d’abord donner à tous les agents les numéros matricules », a indiqué Félicien Kuluta, DG de la DGK.
Et d’ajouter qu’il nous a rassurés également qu’il y aura l’octroie des cartes biométriques et il va résoudre le problème des salaires. Soulignons que les agents DGRK, depuis que cette régie existe, n’ont jamais eu un salaire. Et la DGRK ne leur donne qu’une prime de mobilisation.
Les agents de la DGRK appelés au calme
À en croire le Commissaire général en charge de la Fonction Publique Provinciale, M. Damien Nkufi, le problème qui est posé à notre niveau est celui de l’admission sous statut des agents de carrière des services publics de la ville de Kinshasa. « Il ne s’agit pas seulement de la DGRK, la ville de Kinshasa a des structures et services qu’elle a créés et que nous devons prendre en compte pour leur admission sous statut entre autres, la DGRK. Nous demandons aux agents de la DGRK de se tranquilliser. Nous sommes à pied d’œuvre avec les partenaires qui nous accompagnent dans ce processus, en, commençant d’abord par l’identification biométrique des agents qui œuvrent auprès de la DGRK », explique-t-il.
Ainsi, chaque agent de la DGRK doit détenir une carte de service sécurisée. Après cette étape, nous allons leur délivrer un numéro matricule qui va déboucher au paiement des salaires. Et les salaires ne doivent pas seulement être traités entre la DGRK et la Fonction, mais aussi intégrer les ministères des Budget et Finances et lors d’un conseil des ministres, on doit décider de la situation salariale des agents de la DGRK. D’ici la fin du mois de février, on va déjà commencer avec l’identification biométrique des agents. La DGRK est une structure phare. Nous vous demandons de la retenue, insiste-t-il.
Mme Paulette Phanzu, chargée de l’Administration à la DGRK appelle tous les agents au calme. Dans un premier temps, on va résoudre leur problème de mécanisation. Les dossiers sont déjà transmis au niveau du commissariat en charge de la Fonction publique. Comme l’a dit le commissaire, d’ici là, il y aura la prise en charge de tous les agents pour leur donner la carte biométrique.
Pour sa part, Nicole Bambi, du Comité provisoire des groupes à vocation syndicale, elle s’est exprimée de la sorte : « À tous les agents de la DGRK nous disons, chose promise, chose due. Toutes les revendications ont été prise à bras el corps et d’ici là, les négociations vont reprendre avec la Direction générale. Le temps pour nous d’en finir avec la grande échéance. Comme l’a dit l’autorité, nous sommes appelés au travail en attendant et vous rassurant que nous allons aboutir à des solutions idoines qui pourront faire perdure la paix et la tranquillité dans notre chère régie », dit-elle.
JMNK




MECRECO : La BCC encouragée à poursuivre l’examen de ce dossier tenant compte des intérêts de toutes les parties prenantes

LLa situation critique du réseau des Mutuelles d’Epargne et de Crédit du Congo (MECRECO) a également fait l’objet des échanges, considérant l’importance de ce réseau.
Le Comité de Stabilité Financière a recommandé à la Banque Centrale du Congo de poursuivre l’examen de ce dossier tenant compte des intérêts de toutes les parties prenantes, de la nécessité de protéger les petits épargnants, de la question de l’aléa moral considérant que cette situation résulte de la gestion peu orthodoxe des concernés et de la nécessité de promouvoir l’inclusion financière.
Après débats et délibérations, le Conseil des Ministre a adopté l’ensemble des recommandations formulées par le Comité de Stabilité Financière.




Nicolas Kazadi présente l’Avant-projet de loi portant dispositions applicables aux bureaux d’information sur le crédit

Le marché du crédit en République Démocratique du Congo est caractérisé par des inégalités énormes entre les différents agents économiques. En effet, compte tenu de leur notoriété et de leur capacité de négociation, les grandes entreprises ont facilement accès au crédit, ce qui n’est pas le cas pour les petites et moyennes entreprises.
Pour une croissance inclusive, l’insertion des petites et moyennes entreprises et des ménages, en ce compris ceux provenant des couches sociales les plus défavorisées, dans des circuits formels de financement est un enjeu majeur pour la réalisation d’un développement économique plus inclusif.
Mais l’octroi d’un crédit est essentiellement basé sur la connaissance que le préteur a de l’emprunteur, particulièrement sa capacité de remboursement.
C’est dans ce cadre que le Ministère des Finances et la Banque Centrale du Congo ont travaillé́ sur l’Avant-projet de loi portant dispositions applicables aux bureaux d’information sur le crédit qui organisera les conditions dans lesquelles les personnes morales privées peuvent tenir et gérer des registres de crédit.
Conformément à la clause de consultation prévue dans le Programme avec le Fonds Monétaire International, cet Avant-projet de loi a été partagé avec nos partenaires pour leurs observations.
A l’issue de cette consultation, le projet de Loi sera transmis au Premier Ministre pour la poursuite du processus et sa finalisation au cours de la prochaine session de l’Assemblée Nationale.




Afriland First Bank : Le Comité de Stabilité Financière satisfait de la fin d’administration provisoire

Le Comité de Stabilité Financière se réjouit du fait que la décision de mettre cet établissement de crédit sous administration provisoire a permis de stabiliser sa situation financière, de protéger les épargnants et de préserver la stabilité du secteur dans son ensemble.
Le Comité de Stabilité Financière a aussi noté, avec satisfaction, que le Comité d’administration provisoire mis en place à Afriland First Bank a pris fin au bout de la période règlementaire, avec la production d’un Plan de redressement de la banque qui a été approuvé par la Banque Centrale Congo.
Le Comité de Stabilité Financière a recommandé que la restructuration et le redressement de la banque se poursuivent sereinement, sous la conduite du Commissaire à la Résolution mis en place par la Banque Centrale du Congo, conformément à la nouvelle Loi bancaire.




BIAC : Le Comité de Stabilité Financière propose la nomination d’un nouveau liquidateur par la BCC

Au cours de la dernière réunion du Comité de Stabilité Financière en République Démocratique du Congo qui s’est réuni sous sa présidence le mardi 21 février 2023, il nous revient que l’Audit réalisé par l’Inspection Générale des Finances avait pour but de dresser un état des lieux des options visant le remboursement des déposants et d’autres créanciers de la banque.
A l’issue de l’Audit, il est relevé que le total des avoirs est estimé à 189,9 millions USD contre des dettes de 168,1 millions USD. Le tableau ci-après présente la synthèse de la situation financière de la BIAC en liquidation à fin 2020.
Il en ressort qu’un effort de recouvrement des créances et de réalisation des immeubles devrait permettre de désintéresser les créanciers, particulièrement les déposants dont la dette est estimée à 121,5 millions USD et le personnel, dont la dette s’élève à 16,7 millions USD.
Cependant, compte tenu de l’installation d’un liquidateur non approuvé par la Banque Centrale comme l’exige la loi bancaire, et de l’absence de contrôle des actions en cours, le Comité de stabilisation estime qu’il y a un risque majeur de dilapidation des actifs nécessaires à l’apurement du passif.
Ainsi, le Comité de Stabilité Financière a recommandé que des actions appropriées de sauvegarde soient entreprises au niveau judiciaire en vue de dénouer les contradictions qui se sont installées dans ce dossier au mépris du respect de la loi bancaire.
Une fois ces mesures de sauvegarde obtenues, et compte tenu des contestations, le Comité de Stabilité Financière propose qu’un nouveau liquidateur soit nommé par la Banque Centrale du Congo, en accord avec le Gouvernement. Ce nouveau liquidateur devrait se charger notamment de ce qui suit : procéder à la récupération des crédits détenus par la clientèle, parmi lesquels les crédits accordés aux sociétés apparentées ; finaliser les dossiers relatifs aux immeubles de la BIAC sans titres de propriétés dans la ville de Beni et dans la province du Kongo-Central ainsi que le dossier de l’immeuble Marcel Lafleur aux fins de sécuriser le patrimoine de la banque sur lesquels pèse un risque d’expropriation ; finaliser les dossiers contentieux en cours, dans lesquels des fonds importants de la banque sont indument détenus par des tiers.
En outre, un inventaire physique exhaustif du patrimoine immobilier devra être réalisé pour en actualiser la valeur globale et élucider la situation des 15 terrains de la BIAC S.A. Pour éviter toute contestation, le Comité de Stabilité Financière recommande que cette tâche soit confiée à un Cabinet indépendant qui travaillera sous sa supervision.




Nicolas Kazadi présente le rapport de la récente réunion du Comité de Stabilité Financière

Le Ministre des Finances a présenté au Conseil le rapport de la dernière réunion du Comité de Stabilité Financière en République Démocratique du Congo qui s’est réuni sous sa présidence le mardi 21 février 2023. Cette réunion portait sur les points ci-après : Le rapport de l’Audit de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) en liquidation réalisé́ par l’Inspection Générale des Finances ; La situation d’Afriland First Bank mise sous administration provisoire ; L’état d’avancement de l’avant-projet de loi portant dispositions applicables aux bureaux d’information sur le crédit ; La situation du réseau des Mutuelles d’Epargne et de Crédit du Congo (MECRECO).




Contrat Sino-Congolais : “Les méthodes de travail de l’IGF sont susceptibles de ternir l’image du pays et de décourager les investisseurs” (Panel des experts de la société civile)

Le panel des experts de la société civile de la RDC n’est pas resté indifférent face aux “incohérences” contenues dans le rapport de l’inspection générale des finances (IGF) sur le contrat chinois en République démocratique du Congo depuis la signature de contrat entre les deux parties.

Après avoir examiné ce rapport, le panel des experts de la société civile, révèle qu’il n’existe aucun élément technique attestant que les parts de la Gécamines soulevées par l’IGF ont été minorées en comparaison avec d’autres conventions minières existantes, et la conclusion hâtive sur le bilan de ce contrat ne devrait pas être au rendez-vous celui-ci avait été conclu pour une durée de 25 ans.
Réunis jeudi 23 février dernier au Centre Culturel Boboto, les experts de la société civile ont fait remarquer qu’il n’y a aucune raison de conclure que tout ce qui était prévu dans ledit contrat serait déjà réalisé en ces jours surtout que la production n’a commencé qu’en 2015 pour un contrat signé en 2007 de suite des travaux d’implémentation du projet et des difficultés rencontrées lors du démarrage de ce projet.
Pour eux, il y a lieu de noter que malgré cela, dix mille emplois ont été créés dans le cadre du contrat et l’on peut capitaliser la réalisation de quelques ouvrages à Kinshasa et à Kolwezi, qui aujourd’hui connaît son essor.
Pour ces experts, les méthodes de travail de l’IGF sont susceptibles de ternir l’image du pays et de décourager les investisseurs, contrairement à la politique du Chef de l’État qui est, celui d’encourager les investisseurs à inonder les marchés économiques congolais.
Ce panel se réjouit pour le fait que la Gécamines reste bénéficiaire dans ce contrat au regard des partages des pourcentages entre d’une part, le groupe des entreprises chinoises et la Gécamines soient sur les 100 % des bénéfices à réaliser dont pour la Gécamines a droit de 32 % et les deux entreprises Chinoises obtiennent 68 % , étant donné qu’à l’expiration du contrat, le gisement restera la propriété de la Gécamines et elle héritera des infrastructures.
Le Panel des Experts de la Société Civile constate par la suite que l’IGF n’a pas eu non seulement le temps de mesurer l’impact réel de ce contrat sur l’économie du pays et du social des communautés locales mais aussi et surtout n’a pas eu le temps de se prononcer sur les acquis de ce contrat pour la survie de la Gécamines.

C’est ainsi, ils estiment que la publication de ce rapport à la veille des échéances électorales risque d’être interprétée par une certaine opinion qu’il s’agit d’une stratégie politicienne visant à jeter des discrédits sur une catégorie d’acteurs politiques, ou une pression exercée sur les investisseurs miniers pour ponctionner de l’argent frais à des visées électoralistes.
Pour terminer, le panel des Experts de la Société Civile pense que l’État congolais n’a pas besoin de passer par cet organe en vue d’obtenir la revisitation du contrat chinois dès lors que ce même contrat prévoit en son sein ce mécanisme, surtout le cours de cuivre et du cobalt est revu à la hausse dans le marché mondial.
Dans son rapport, l’IGF avait descellé plusieurs irrégularités liées au contrat signé entre le gouvernement congolais et le groupement des entreprises chinoises, dans la gestion de certaines ressources naturelles de la RDC. D’après ce rapport, depuis 2008, les entreprises chinoises ont déjà encaissé un gain évalué à près de 10 milliards de dollars américains, tandis que la RDC n’a bénéficié que de 822 millions de dollars en termes d’infrastructures.




OCC : Le Dr Etienne Tshimanga à l’assaut de Tshikapa

Après les Provinces du Grand-Katanga, le Nord et le Sud-Ubangi et Kasaï Central, c’est autour de la Province du Kasaï de recevoir le n°1 de l’Office Congolais de Contrôle, le Docteur Etienne Tshimanga Mutombo.


Le Directeur général de l’OCC poursuit sans relâche, sa mission d’itinérance ayant pour objectif, l’inspection et l’état des lieux de différentes entités de l’office. C’est ainsi qu’il est allé à l’assaut de la section de Tshikapa, chef-lieu actuel de la province du Kasaï, mais qui, jusqu’aujourd’hui est encore sous la dépendance de la direction provinciale de l’OCC /Kasaï Central.
Comme partout où il est passé, le DG Etienne Tshimanga Mutombo a eu un accueil digne de son rang et a communié avec tout le personnel de Tshikapa.


S’adressant aux agents, le Dr ETM a insisté sur la mission légale de l’OCC qui est celle de protéger la population en procédant en tant que tierce partie à l’évaluation de la conformité, en l’occurrence l’inspection, la certification, etc. Durant son séjour, le DG Etienne Tshimanga Mutombo a profité pour sensibiliser les opérateurs économiques à travailler en collaboration avec l’OCC et surtout d’accepter les prestations de l’OCC.
Soulignons que cette visite de la section de Tshikapa a permis également au Docteur Etienne Tshimanga Mutombo d’aller à l’assaut des postes frontaliers laissés pour compte, en vue d’une thérapeutique, leur permettant de devenir rentables aussi. Il s’agit de cinq postes frontaliers de la section de Tshikapa : Kamako, Kandjandji, Kabwakala, Tshisengo et Mayanda.




Investissement dans la Zone économique : Bientôt la signature d’un mémorandum d’entente entre la Rdc et la Chine

La Chine à travers CATL et CIMOC est prête à investir dans la Zone économique pour la fabrication des batteries électriques. Mais la Chine pense que si on est partenaire stratégique, c’est-à-dire que nous sommes prêts à travailler ensemble pour améliorer avec nos amis congolais le climat des affaires non comme des simples observateurs, mais comme des acteurs dans l’amélioration du climat des affaires. « Nous souhaitons aussi que la sécurité des intérêts et droits légitimes des entreprises chinoises soient protégées par le Gouvernement congolais », insiste l’ambassadeur de Chine en Rdc, Zhu Jing.
Le grand projet de l’industrie batteries électriques piloté par la République Démocratique du Congo attire davantage les géants mondiaux dans la production des batteries et des véhicules électriques.


Désormais CATL et CIMOC, deux grandes entreprises chinoises et premières productrices mondiales des batteries électriques vont appuyer la République Démocratique du Congo à installer rapidement sa première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga.
Annonce faite ce jeudi à Kinshasa au ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya par l’Ambassadeur chinois accrédité en République Démocratique du Congo, Zhu Jing, et ce, au cours d’une réunion stratégique entre ces deux personnalités focalisées sur la création d’un partenariat entre la RDC et la Chine dans le domaine industriel.
Le Diplomate chinois a rassuré le ministre de l’Industrie que son Gouvernement et les géants chinois dans l’industrie des batteries et des véhicules électriques sont plus que déterminés pour rejoindre la République Démocratique du Congo et la Zambie dans l’exécution de ce projet gigantesque qui va changer les économies africaines.
« On a eu un échange très constructif sur ce projet de la chaine de valeur des batteries électriques. Nous sommes un partenaire stratégique du Congo et j’ai manifesté au ministre de l’Industrie l’intérêt et la volonté de la Chine d’accompagner la Rdc à réaliser ce rêve. Sachant que le Congo est un grand pays minier, l’avenir du Congo dépend de la capacité du pays de transformer les matières premières localement en produits industriels, notamment pour occuper une place dans la transition énergétique à travers la chaine de valeur des batteries électriques. La Chine, c’est un grand producteur dans le monde des batteries électriques ; les entreprises chinoises sont performantes en la matière », dit-il.
A cette même occasion, l’Ambassadeur chinois en RDC a salué l’offre du Gouvernement congolais par l’entremise de son ministre de l’Industrie qui promet d’octroyer aux investisseurs chinois une Zone Économique Spéciale chinoise pour ainsi bénéficier des facilités qu’offre une Zone Économique Spéciale en République Démocratique du Congo. Zhu Jing précise
« Le Gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à venir au Congo, à travailler ensemble avec nos amis congolais pour réaliser ce rêve, accompagner la Rdc à devenir un grand pays industriel. Beaucoup d’entreprises chinoises sont près d’investir au Congo, nous avons une expérience en la matière. Nous sommes prêts à tirer profit de notre bonne expérience avec d’autres pays africains pour réaliser cette zone industrielle. Bien sûr que ça dépend de la volonté des entreprises chinoises, mais aussi de l’amélioration du climat des affaires. Si nous sommes un partenaire stratégique, c’est-à-dire que nous sommes prêts à travailler ensemble pour améliorer avec nos amis congolais le climat des affaires non comme des simples observateurs, mais comme des acteurs dans l’amélioration du climat des affaires. Nous souhaitons aussi que la sécurité des intérêts et droits légitimes des entreprises chinoises soient protégées par le Gouvernement congolais », martèle-t-il.
La signature sous peu d’un mémorandum d’entente entre la RDC et la Chine va constituer la prochaine étape et qui augure la formation d’une main d’œuvre locale qualifiée.
Signalons que la République Populaire de Chine est seconde puissance mondiale à rejoindre ce grand projet panafricain de l’industrie des batteries électriques, et cela, après les États-Unis d’Amérique qui ont signé en décembre dernier un accord de coopération avec la République Démocratique du Congo et la Zambie.




Contrats chinois: La Rdc ouverte à la renégociation

M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, n’a pas du tout eu un repos, lui qui vient d’Addis-Abeba où il a accompagné le chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Dans ses mots introductifs, il a dit avoir effectué un déplacement avec le président de la République à Addis-Abeba où il y a eu plusieurs débats autour de la situation en Rdc. Un communiqué final du mini-sommet de la réunion de la communauté de l’Afrique de l’Est a été rendu public et qui est ressorti des faits nouveaux qui sont rapportés, notamment l’engagement pris par le chef de l’Etat Lourenço de s’assurer que le M23 soit notifié des décisions des chefs d’Etat et que cela soit appliqué de manière immédiate. Aujourd’hui, Patrick Muyaya a convié son collègue des Finances, Nicolas Kazadi, par devoir de rédévabilité, pour analyser l’année 2023, mais aussi les perspectives pour 2023. Et le thème choisi est très évocateur : « État des finances publiques en 2022, perspectives économiques 2023 et comportement du Franc congolais sur le marché de change ».

Prenant la parole, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a reconnu qu’effectivement s’agissant des finances publiques, 2022 a été une bonne année, parce que nous avons en termes des recettes enregistrer un accroissement de 24% supérieur aux assignations budgétaires et de 55% supérieurs aux réalisations de l’année 2021. « Cet accroissement est le fruit du travail continu des régies financières », affirme-t-il.
Selon lui, la question qui vient juste après, est celle de savoir, qu’est-ce qu’on a fait de cet argent ? Et de répondre que 2022 a été une année particulièrement difficile, bien que nous avons une performance en termes de recettes publiques, nous avons dû faire face à quelques grands défis : cette situation sécuritaire qui a consommé prêt d’1 milliard de dollar, soit des dépenses exceptionnelles liées au contexte, parce qu’il faut refonder notre armée. Il y a eu aussi des subventions pétrolières pour lesquelles on a dépensé près de 500 millions de dollars l’année passée, il y a les élections pour lesquelles on a dépensé près de 500 millions de dollars. Ceci, sur les 9 milliards de dollars des recettes propres sans oublier les appuis budgétaires, etc.
Malgré ces grands défis sécuritaires et électoraux, nous avons réussi l’année passée à tripler les dépenses d’investissement qui étaient de 1.000 milliards de Francs congolais en 2021, ont dépassé les 3.000 milliards en 2022. Ce sont les performances que nous n’avons pas connu depuis longtemps.

Régler les problèmes des Congolais
La question des contrats chinois est sur toutes les lèvres et certains ont même pensé que les mots utilisés par l’IGF étaient exagérés et ne tenaient pas compte du fait que la Chine était un partenaire solide de la Rdc, qui intervient chaque fois que cette dernière est en détresse.
Répondant à une question sur les contrats chinois, Patrick Muyaya a indiqué la stratégie gouvernementale, c’est de regarder partout où nous pouvons régler les problèmes des Congolais. « Nous regardons les intérêts du Congolais. Par rapport à des objectifs à atteindre par les contrats chinois, on n’en a pas beaucoup vu. On n’a pas atteint les milliards », explique-t-il, avant de souligner qu’on ne peut pas nous empêcher de voir plus clair. Nous regardons dans le passé pour améliorer l’avenir. Il ne faut pas considérer qu’on veut brimer les Chinois, mais nous voulons simplement voir clair, se rassurer que les contrats répondent aux exigences du gouvernement.
A la même question des contrats chinois, le ministre des Finances souligne que ce ne pas la première fois que l’on manifeste le souhait de revenir sur ces engagements. « Fondamentalement, le travail de l’Igf permet d’aller en détail. Nous allons discuter avec eux. La Chine reste un partenaire le plus important et nous ne défendons que notre droit. Il est vrai que ces contrats ne sont pas à notre avantage », martèle-t-il. Nicolas Kazadi est revenu sur un autre litige avec la SICOMINES, qui porte sur les supers profits, soit 200 millions de dollars. « La SICOMINES doit payer, parce que cet impôt ne fait pas partie des impôts exonérés », insiste-t-il.

Explosion de la dette


Depuis un certain temps, on parle au pays de l’explosion de la dette. Pour Nicolas Kazadi, les 10 milliards de dollars, c’est la même dette avant l’IPPTE. Aujourd’hui, on a un budget de près de 16 milliards et on est en droit de nous endetter. Il n’y a pas un pays africain peu endetté comme nous. D’ailleurs cette année, les prévisions du Fmi indiquent 8,5% de croissance, comme pour dire que la Rdc est une économique plus dynamique du continent. « Nous sommes demeurés prudents. Nous avons maximisé la possibilité d’avoir des ressources concessionnelles. Nous devons nous assurer que l’endettement serve les intérêts du pays », rassure-t-il.
Toujours au sujet de la dette intérieure, le ministre a précisé qu’il n’y a pas de remise en cause budgétaire. Quand le parlement vote le budget, explique-t-il, il nous donne le mandat de gérer le budget. « Nous gérons le haut et le bas en fonction de la disponibilité de la trésorerie. Quand vous devez gérer la mise à la retraite et la guerre d’agression imposée au pays, c’est un coût supplémentaire qu’il faut gérer », dit-il. Et d’avouer qu’on a suspendu jusqu’à nouvel ordre, suivant l’évolution de la trésorerie. Et ce, sauf pour la dette déjà engagée.

Retour des FDLR : impliquer le HCR et la notabilité locale
A la question de savoir, qu’est-ce qui différencie ce mini-sommet à d’autres, Patrick Muyaya a indiqué qu’à Addis-Abeba, il s’est passé beaucoup de choses. Ainsi, un Congolais a été porté à la tête de la première institution sanitaire africaine. Désormais, la Rdc va siéger comme membre non permanent du Conseil de sécurité. En marge du sommet de l’UA, il y a eu un mini-sommet organisé pour faire la situation de la RDC. Il était question de mettre fin à tous les prestext3s fallacieux pour justifier cette guerre.
« Félix Tshisekedi a dit, nous sommes tous pays frères, soit nous travaillons pour régler les problèmes, soit nous-mêmes allons le régler de notre manière. Il a démontré que le discours porté par le Rwanda est mensonger », dit-il. Et de renchérir que sur les Fdlr, ils ne sont pas une menace qui justifie l’agression de la RDC. Nous sommes déterminés à combattre les forces négatives et les Fdlr ne sont qu’un détail. De même, nous sommes déterminés à retracer les pratiques frauduleuses. Un autre discours mensonger, est qu’il y a un génocide qui se prépare en RDC.
Le vrai génocide, pense-t-il, c’est à Kishishi. Une autre preuve, c’est le rapport d’Amnesty international. Et puis, cette fameuse question de réfugiés qui sont devenus ses otages. La feuille de route de Luanda parle du retour des réfugiés. La première condition pour le retour, c’est la paix. Comment vont-ils revenir pendant que la région est à feu et à sang? Sinon, nous sommes disposés à accueillir nos compatriotes, mais que ça soit fait avec l’aide du HCR. Aujourd’hui, il y a plus de réfugiés rwandais en RDC que les réfugiés congolais au Rwanda. Au-delà du travail fait avec les Fdlr, il y a un autre qui doit être fait avec la notabilité pour éviter d’accueillir les infiltrés.
Pour Nicolas Kazadi, les intérêts économiques du Rwanda en Rdc, c’est le principal objectif de cette guerre. Et de rappeler que le Rwanda a exporté pour près de 1 milliard de dollars. Pour l’or, le pays de destination était les Emirats arabes unis. « Désormais, nous traitons directement avec Dubaï et tout l’or qui transitait par le Rwanda, est maintenant traité par la RDC. On est en train d’opérer un grand changement, voilà ce qui explique l’agitation du Rwanda », dit-il, avant d’affirmer que nous sommes en train de dénouer grâce au courage politique du président de la République. « Nous sommes en train de dépouiller le Rwanda de tous ses arguments et nous montrons ce qu’il est », termine-t-il. C’était nous qui étions les plus mauvais.

Il faut dédollariser et produire


Au sujet d’un léger relâchement constaté au mois de janvier du côté des finances publiques, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a fait voir que le mois de janvier est un mois où il n’y a pas beaucoup de recettes. Mais cette année, pour des engagements pris pour la sécurité, on a fait face à des dépenses importantes. Il y a eu une pression sur le taux de change. En 2022, le taux de change a été très bon, note-t-il.
Et de confirmer qu’en janvier 2023, il y a eu une dépréciation que nous cherchons à juguler. Au dernier trimestre, on a payé en Franc congolais. Malheureusement, beaucoup se sont reportés sur le marché des changes. Il y a eu quelques interventions sur le marché. « Nous sommes en régime de change flottant, que ça baisse ou sa monte, c’est normal. Si vous voulez que l’économie soit moins vulnérable, il faut dédollariser et produire. Et pourtant, 80% de ce que nous consommons est importé. Et en tête, on doit comprendre que l’hyperinflation appartient au passé. Cette transparence que nous affichons, c’est pour rassurer les gens », pense-t-il.
Au-delà de tout, conclut Nicolas Kazadi, le chemin que nous parcourons est bon. A moins d’une année des élections, le pays est apaisé, et nous avons des perspectives économiques meilleures. La tendance générale est positive. Il fallait ensuite donner un autre sens à la gouvernance pour corriger les erreurs du passé. Il nous reste le grand défi à l’Est pour ce pays enchaîné depuis 1997. « Je pense que nous sommes sur la bonne voie », soutient-il.

Jean-Marie Nkambua