Pour faire face à l’agression rwandaise : Julien Paluku appelle à l’unité

Julien Paluku, ministre de l’Industrie et gouverneur honoraire de la province du Nord-Kivu, a adressé un message en Swahili à la population de cette partie du pays pour réconforter le peuple congolais et ensemble avec le gouvernement d’être unis. « Cessons de nous en prendre contre le gouvernement ou l’armée, car l’ennemi pourra en profiter s’il apprend que le peuple n’accompagne pas son gouvernement », dit-il. Pour cela, insiste-t-il, soyons toujours unis, chassons la haine et la xenophobie.
Dans ce message, Julien Paluku constate que l’actualité en Rdc est dominée par la à l’Est du pays et qui oppose l’armée de la Rdc et celle venant du Rwanda. Elle est à la base de l’insécurité et des déplacés de guerre deviennent de plus en plus nombreux. Dans ce contexte, les déplacés peinent à être assistés et la vie est devenue difficile au point que la population commence à se demander si le gouvernement fais quoi pour qu’on puisse retrouver la paix dans notre pays.
Entant qu’ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu, le ministre Julien Paluku dit qu’il est de cœur avec le peuple, et lui demande d’être fort dans cette situation qu’il est train de traverser.
« La différence entre les années passées et aujourd’hui est que le président Felix Tshisekedi a aidé le peuple congolais à identifier le nom de l’ennemi pendant que c’était difficile de le connaître. Et maintenant aujourd’hui nous savons tous, et le monde entier que la personne qui amène l’insécurité à l’Est de la Rdc, c’est le président du Rwanda qui est Paul Kagame », explique-t-il, avant de demander au peuple de se tenir main dans la main puisque pendant ce temps, beaucoup d’ennemis veulent nous diviser, les ennemis peuvent passer par les tribalismes pour nous diviser.
Mais comme j’avais toujours l’habitude de dire quand je fus encore gouverneur, rappelle-t-il, il n’y a pas une communauté de criminels, mais il y a des criminels dans chaque communauté ; et ces criminels n’engagent pas leurs communautés.
Alors arrêtons de penser que telle tribu est mauvaise ou elle est bonne. Puisque ce sont les gens de la tribu qui sont mauvais et non la tribu.
« Alors nous, entant que peuple congolais, continuons à être unis, à soutenir notre armée. Nous devons savoir que toute chose qui a un commencement a également une fin. L’ennemi peut se croire fort mais il doit savoir que ceux qui prétendaient l’être ne sont plus là, comme Mobutu, Idi Amine,… », insiste-t-il.
Alors soyons sûr que cette situation qu’on est en train de traverser, ça va passer. L’essentiel est de nous soutenir et tenir main dans la main, ne regardons pas notre prochain comme l’ennemi, mais dans l’unité, nous pourrons soutenir notre armée pour aller de l’avant.
Les histoires qui peuvent survenir dans notre armée, les autorités sont là pour régler ça. « C’est pourquoi j’appelle toute la population à soutenir notre armée. Même si l’ennemi utilise plusieurs stratégies, sachons que le Congo sera un et personne ne pourra prendre même 1cm de notre pays.
Vous savez que le pays voisin vole les richesses et grâce à la richesse du Congo, leur pays semble être bien gouverné. Et le message que nous adressons aux blancs est que la richesse que le Rwanda prend dans notre pays, et qui fait d’eux le plus vigoureux, sachez qu’ils acquièrent ces richesses en versant le sang les innocents dans notre pays.
N’importe où, en Chine, en Amérique, en Europe, si vous aimez le Congo, soutien-t-il, nous vous demandons dès aujourd’hui de ne plus accepter que le Rwanda vous vende les matières premières, car ce sont les richesses qui viennent du Congo après avoir versé le sang de millions de personnes au Congo depuis longtemps.




ndaba 2023 : Julien Paluku plaide pour l’adhésion des pays africains dans le développement des chaînes de valeurs régionales

Paneliste à la conférence minière INDABA 2023 à Cap Town en République Sud-Africaine qui a réuni plusieurs opérateurs miniers, banquiers et entrepreneurs, mais aussi des délégués des institutions venus de tous les continents. Le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a au nom de la République Démocratique du Congo appelé les pays africains à ratifier rapidement le statut du Centre Africain du Développement Minier, et ce, en consacrant les 10% de leurs budgets respectifs pour la promotion du secteur industriel , conformément aux résolutions du dernier sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation tenu à Niamey au Niger.

A en croire le ministre, le Centre africain de développement minier est la résultante de la vision minière africaine. Et ce, parce que, lorsque les chefs d’Etat se sont retrouvés en 2009, ils se sont rendus compte que le continent africain regorge suffisamment des minerais, mais les Etats africains n’en profitent pas. Parce que la misère s’accentue, alors qu’il y a des ressources minières qui sont exportées soit vers l’Europe, les Etats-Unis ou l’Asie.
Et c’est donc le centre africain pour le développement minier qui est chargé de concrétiser cette vision. Voilà pourquoi, lorsque les statuts ont été élaborés, il a été demandé à tous les pays membres de les ratifier pour que désormais, tout le monde s’inscrire dans la transformation locale de nos minerais, parce qu’en les transformant, on donne une valeur ajoutée et on accroit ainsi les budgets des Etats africains.
Par exemple à Niamey, souligne Julien Paluku, les chefs de l’Etat ont décidé que 10% de leurs budgets seront consacrés au développement industriel pour qu’on puisse se rassurer que chaque Etat alloue des ressources importantes pour relancer l’agriculture. « Ainsi, passer d’un budget minable vers des budgets qui peuvent permettre d’affronter les problèmes des populations africaines. Parce que 100 ans après l’exploitation minière, on peut se poser la question de savoir : combien des milliardaires ont été créés en Afrique ? Combien d’entreprises moyennes ont-elles été créées en Afrique ? Combien d’entreprises africaines sont côtés à la bourse ?

Au cours de ce plus grand forum minier, le ministre de la RDC en charge de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a plaidé pour l’adhésion des pays africains dans le développement des chaînes de valeurs régionales, et cela, après avoir donné les détails sur les étapes déjà franchies dans le cadre de l’exécution du projet de l’industrie des batteries électriques qui va booster les économies des pays africains, et cela, avec l’accompagnement aujourd’hui des États-Unis d’Amérique
Signalons que la République Démocratique a été très félicitée pour cette initiative qui découle du DRC-Africa Business Forum tenu à Kinshasa.




TFM favorise l’émergence d’une élite de la jeunesse pour le développement socio-économique

TFM s’est investi dans l’amélioration de la qualité de l’éducation et l’encadrement de la jeunesse de sa concession minière pour un développement intégral de la communauté.

Dès l’aube de son exploitation minière en 2006, Tenke Fungurume Mining s’est investi pour un avenir meilleur de la jeunesse de sa concession. Pour y arriver, l’entreprise a élaboré un plan de développement intégral par l’entremise de son département de développement communautaire, premier outil d’exécution du plan d’engagement sociétal, avec un accent particulier sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement et l’encadrement de la jeunesse.
Un plan qui s’est vu renforcé en 2010, avec la mise sur pied du Fonds Social Communautaire de TFM, deuxième outil d’exécution de la responsabilité sociétale de TFM. Plusieurs projets en faveur de la jeunesse ont été exécutés. Ce sont notamment les infrastructures qui n’existaient presque pas. À cet effet, le Fonds Social a construit et équipée environ 15 écoles dans la concession TFM, et le Développement communautaire en a, quant lui, construit et réhabilité 7.


Au-delà de la dimension infrastructurelle, l’entreprise finance plusieurs programmes de bourses d’études universitaires et secondaires en faveur des écoliers de la concession, sachant que l’éducation est la base de l’avenir pour la jeunesse. L’objectif est l’émergence d’une élite responsable.
La bourse Mutoshi lancée depuis 2010 a enregistré jusqu’à ce jour 179 bénéficiaires, dont 44 encore en cours de formation. Et grâce à cette bourse 5 élèves ont terminé leur cursus humanitaire au cours de l’année 2022, parmi lesquels Kaswing Yav, une lauréate de la province avec 72 % en chimie industrielle.
Le Fonds Social Communautaire de TFM a quant à lui financé deux types de bourses :
Primo, la bourse locale pour les études secondaires. Celle-ci est destinée aux meilleurs élèves évoluant dans les écoles de la concession. Elle compte à ce jour 1 636 bénéficiaires. Au cours de l’année 2022, un total de 414 élèves venant de 23 écoles secondaires ont bénéficié de cette bourse.
Secundo, la bourse d’études universitaires. Lancée depuis 2016, cette bourse compte 89 étudiants bénéficiaires. À ce jour, 17 étudiants ont déjà fini leur cursus académique ; 9 d’entre eux au cours de l’année 2022, parmi lesquels une grande distinction.

Wilson Makuya : « Je viens de finir mon Master avec grande distinction. Merci à l’entreprise TFM. Ce programme de bourses m’a vraiment soutenu dans mon cursus académique. »
Il faut noter également la construction de 5 nouvelles écoles par le Fonds Social, c’est entre autres l’EP Majengo, EP Ekima, Institut Tenke, EP Kisanfu de Kando et l’EP Mangi de Lumbwe.

En perspective, l’année 2023 sera riche en réalisation. Avec le cahier des charges, TFM finance la construction d’un institut supérieur des techniques appliquées. Les études de faisabilité sont en cours. Les autres projets comprennent la construction de deux foyers sociaux à Pumpi gare et à Lumbwe, une école maternelle à Nguba et six écoles primaires dans différents coins de la concession, notamment à Kafwaya, Pumpi, Mwanga Musonge, Mwanga Mangi, Sangana et Tshilongo. À ceci, il faut ajouter deux espaces de jeux pour les jeunes à Tenke et à Fungurume et l’organisation d’un tournoi interscolaire de football.




Importation et exportation : Jean-Lucien Bussa supprime 20 prélèvements jugés comme arbitraires ou excessifs

Le Ministre du Commerce Extérieur a présenté au Conseil deux dossiers relatifs (i) à la Revue des taux de perception à l’importation et à l’exportation et (ii) à la Stratégie nationale de promotion des exportations et de diversification des marchés (SPED-RDC). Ils se rapportent aux décisions prises par le Gouvernement au cours de la 61ème réunion du Conseil des Ministres du 08 juillet 2022.

Le premier dossier a trait à la suppression et au rabattement de taux de certains prélèvements identifiés comme étant arbitraires et/ou excessifs à l’importation et à l’exportation.

En exécution de cette décision gouvernementale, la Commission ad hoc mise en place a formulé une série des propositions ciblant : Cinq actes pour la Société Congolaise des Transports et Ports (SCTP) ; Quatre actes pour l’Office de Gestion de Fret Multimodale (OGEFREM) ; Un acte pour les Lignes Maritimes Congolaises (LMC) ; Deux actes pour la Commission Nationale de Police Routière (CNPR) ; Trois actes pour l’Institut Congolais pour la Conservation de la nature (ICCN) ; Un acte pour le Fonds National d’Entretien Routier (FONER) ; Un acte pour le Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification (CEEC) ; Un acte pour le Service de Quarantaine Animale et Halieutique (SQAH) ; Deux actes pour le Service de Quarantaine Animale et Végétale (SQAV).

Le Ministre du Commerce Extérieur a précisé que ces indications de rabattement et/ou suppression des 20 taux tiennent compte des équilibres financiers nécessaires et de la visibilité de services.

Le Gouvernement vient ainsi de franchir un pas décisif en ce qui concerne la réduction du poids des prélèvements fiscaux à l’importation et à l’exportation dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires.

Le second dossier a concerné la Stratégie de Promotion des Exportations et de Diversification des marchés de la République Démocratique du Congo (SPED-RDC).

Le Ministre du Commerce Extérieur a indiqué que cette stratégie met en lumière la ferme volonté du Gouvernement de la République de dynamiser les filières prioritaires d’exportation en soutenant particulièrement la trilogie Production – Transformation – Commerce.

Elle représente par conséquent une véritable occasion pour notre pays de stimuler la croissance économique, créer des emplois, de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique en Afrique, telle que spécifié dans l’Accord portant création de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf).

Au regard de faibles valeurs des exportations congolaises, l’ambition de SPED-RDC est de viser 1% du potentiel des marchés pour les produits non miniers et 10% pour les produits miniers, valeurs à atteindre dans 5 ans.

Pour lever les obstacles liés à la vétusté et à l’obsolescence de l’outil de production, à la faible compétitivité des produits sur les marchés internationaux et aux contraintes d’ordre logistique, infrastructurel, organisationnel, technologique et financier, 154 interventions nécessaires au développement et à la promotion des exportations ont été définies.

Aussi, sur base des critères objectifs qui tiennent compte de la capacité productive du pays, la SPED-RDC a retenu neuf (09) secteurs, 85 filières dont 23 traditionnelles et 62 de diversification.

Les pourcentages visés (1% et 10%) permettraient de dégager un surplus des exportations pouvant se situer à 59,7 milliards USD contre une moyenne de 12,3% pour les cinq dernières années. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ces deux dossiers.




Conseil des ministres : Julien Paluku présente le processus de mise en place du Fonds Spécial de Financement desdites Zones, évalué à 1,9 milliards Usd

Faisant suite à la communication du Président de la République sur la nécessité de financement des Zones Economiques Spéciales (ZES), le Ministre de l’Industrie a présenté au Conseil le rapport sur le processus de mise en place du Fonds Spécial de Financement desdites Zones.

Il a indiqué que ce Fonds, évalué à 1,9 milliard des dollars américains, prendra en charge les différentes activités liées à l’acquisition des sites, à la conduite des études de faisabilité, à la construction des infrastructures de base et des guichets uniques et à l’amélioration du climat des affaires.

Les états de besoins relatifs aux frais de démarrage et de fonctionnement seront soumis, par la Direction Générale de l’Agence des Zones Economiques Spéciales (AZES), à son approbation en tant qu’Autorité de tutelle, de manière à lui permettre, à son tour, de solliciter la mise à disposition des Fonds en faveur de cette Agence auprès de ses collègues de Budget et Finances par une lettre.

Le Ministre de l’Industrie a rappelé que la création du Fonds Spécial de financement des Zones Economiques Spéciales (ZES) est prévue dans le pilier 7, axe 35 du Programme du Gouvernement inspiré par le Président de la République. Il est décliné dans le Plan Directeur d’Industrialisation.




Appel à un contre-sommet mondial des mouvements sociaux aux Assemblées annuelles du FMI-BM qui se tiendront à Marrakech du 9 au 15 octobre

Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du Fonds monétaire international (FMI) se tiendront du 9 au 15 octobre 2023 à Marrakech au Maroc.

Le FMI occupe le devant de la scène suite à l’aggravation de la crise multifacette qui affecte le monde depuis 2020. Il a signé des accords de crédit avec une centaine de gouvernements au cours des trois dernières années. Dans le cadre de chacun de ces accords le FMI exige la poursuite de politiques néolibérales. Dans le même temps une nouvelle crise de la dette se développe. Il est grand temps de réagir.

Créées en 1944, le FMI et la Banque mondiale se réunissent principalement à Washington et, tous les trois ans, ils le font dans un pays membre autre que les États-Unis. Depuis 1947, les assemblées générales de ces deux institutions se sont tenues une seule fois en Afrique, c’était à Nairobi au Kenya en 1973. Le choix du Maroc n’est pas un hasard. Ce pays est considéré par Washington et ses alliés comme un bon élève car son gouvernement applique systématiquement le crédo néolibéral des deux institutions et parce qu’il appuie la politique inhumaine de l’Union Européenne en matière de politique migratoire et de droit d’asile.

Le réseau international CADTM (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes) va se mobiliser pour contribuer activement à faire entendre les autres voix de la planète face à ces Assemblées du GBM et du FMI qui réunissent des ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales de 189 pays membres de ces institutions, ainsi que des représentants du secteur privé, du milieu universitaire et des ONG. Nous proposons l’organisation d’un contre-sommet mondial des mouvements sociaux contre ses assemblées.

Désireux de favoriser l’unité d’action, le CADTM propose que soit rédigé un appel commun à ce contre-sommet. Il s’adresse à tous les mouvements désireux de joindre leurs forces en défense de l’humanité.

Ci-après le CADTM fait connaître sa position à l’égard de ces deux institutions anti démocratiques et de leurs politiques qui vont à l’encontre de l’exercice des droits humains. Ces deux institutions poursuivent la promotion du néolibéralisme et du capitalisme qui ont causé des ravages sociaux, économiques et écologiques à l’échelle planétaire.

Les populations des pays du Sud, qui ont accédé à l’indépendance politique à la fin des années 1950 et au début des années 1960, ont supporté le fardeau du remboursement des dettes coloniales et des dettes odieuses des régimes despotiques soutenus par les deux institutions. Ces dernières ont empêché l’industrialisation et le développement endogène de ces pays au profit d’une promotion des exportations conduites par les classes dominantes locales et de grandes entreprises étrangères selon les exigences du marché mondial. La Banque mondiale a financé par des prêts colossaux des éléphants blancs, de grands projets très couteux et inutiles qui ne profitent pas aux populations locales. Ces facteurs ont conduit à la crise de la dette qui a éclaté en 1980. Celle-ci a été utilisée par le FMI et la BM pour imposer les programmes d’ajustement structurel (baisse des dépenses de santé et d’éducation, privatisations…) et l’ouverture des pays du Sud à la libre circulation des capitaux et de marchandises dans un contexte de mondialisation capitaliste, de financiarisation, de libre échange et d’internationalisation croissante des chaînes de production qui réduisent la souveraineté des États. Les deux institutions ont ainsi accentué l’appauvrissement des petits producteurs, particulièrement la petite paysannerie, la paupérisation de la classe ouvrière, la précarisation des femmes et des jeunes et l’endettement privé des ménages populaires notamment par le microcrédit.

En matière d’environnement, la Banque mondiale poursuit le développement d’une politique productiviste et extractiviste désastreuse pour les peuples et néfaste pour la nature. Contrairement à ses promesses, elle continue à financer massivement les énergies fossiles qui ont un effet désastreux au niveau de la pollution et du changement climatique. La Banque mondiale finance également la construction de grands barrages qui produisent d’énormes dégâts environnementaux. Elle favorise le développement de l’agrobusiness contre l’agriculture paysanne, elle soutient l’utilisation massive de pesticides, d’herbicides, d’engrais chimiques responsables d’une perte dramatique de biodiversité et d’un appauvrissement des sols. La Banque mondiale favorise la privatisation et la commercialisation des terres au profit des grands propriétaires.

La Banque mondiale et le FMI ont également contribué au sauvetage des grandes banques privées dans les grands pays industrialisés suite à la crise mondiale du capitalisme 2007-2008 par un endettement public massif accompagné de politiques d’austérité et d’une destruction des acquis sociaux. Elles ont utilisé la dette publique pour généraliser la privatisation de l’eau, des terres, des forêts, des mines, des zones de pêche et des services publics, tels que l’éducation et la santé. Le délabrement de ces derniers a été mis en lumière par la pandémie Covid. Depuis le début de la crise sanitaire, le FMI et la BM, avec les autres institutions du grand capital et des multinationales (G20, Club de Paris, etc.), ont multiplié les initiatives pour éviter les solutions radicales d’annulation par des reports de paiement en excluant les créanciers privés, principaux détenteurs de la dette extérieure publique des pays du Sud. Les nouvelles échéances de paiement coïncident avec le contexte hérité de l’invasion de l’Ukraine et de la flambée des prix des denrées alimentaires de base, des aliments pour le bétail, des engrais et de l’énergie qui frappe de plein fouet les pays les plus pauvres déjà très touchés par de fortes inondations et une intense sécheresse. Selon le FMI, environ 60 % des pays en développement à faible revenu sont déjà en situation de surendettement ou présentent un risque élevé de l’être.

Les suspensions de paiement de la dette se multiplient. Depuis 2020, 9 pays ont fait défaut : l’Argentine, l’Équateur, le Liban, le Suriname, la Zambie, le Belize, le Sri Lanka, la Russie et le Ghana. Plusieurs autres pays sont plus proches d’un défaut de paiement comme le Salvador, le Pérou, la Tunisie, l’Égypte, le Kenya, l’Éthiopie, le Malawi, le Pakistan, ou la Turquie.

Les prêts du FMI et de la BM à l’égard des pays à faible revenu ont connu un bond spectaculaire en 2020 et devraient se maintenir à un niveau élevé pendant plusieurs années. Les conditionnalités sont de plus en plus contraignantes pour les populations.

Ces deux institutions agissent au profit d’une poignée de grandes puissances et leurs sociétés transnationales qui renforcent un système capitaliste international destructeur de l’humanité et de l’environnement. Il est urgent d’initier de larges mobilisations pour des répudiations souveraines de la dette et de construire une nouvelle architecture internationale démocratique qui favorise une redistribution des richesses et soutienne les efforts des peuples pour la réalisation d’un développement socialement juste, respectueux de la nature.

L’organisation qui remplacera la Banque mondiale devrait être largement régionalisée (des banques du Sud pourraient y être reliées), elle aurait pour fonction de fournir des prêts à taux d’intérêt très bas ou nuls et des dons qui ne pourraient être octroyés qu’à condition d’être utilisés dans le respect rigoureux des normes sociales et environnementales et, plus généralement, des droits humains fondamentaux. Contrairement à la Banque mondiale actuelle, la nouvelle banque dont le monde a besoin ne chercherait pas à représenter les intérêts des créanciers et à imposer aux débiteurs un comportement de soumission au marché-roi, elle aurait pour mission prioritaire de défendre les intérêts des peuples qui reçoivent les prêts et les dons.

Le nouveau FMI, quant à lui, devrait retrouver une part de son mandat originel pour garantir la stabilité des monnaies, lutter contre la spéculation, contrôler les mouvements de capitaux, agir pour interdire les paradis fiscaux et la fraude fiscale. Pour atteindre cet objectif, il devrait contribuer, en collaboration avec les autorités nationales et des fonds monétaires régionaux (qu’il faut créer), à la collecte de différentes taxes internationales.

Le réseau CADTM international appelle les réseaux, les organisations, les mouvements sociaux et de la société civile au Sud comme du Nord, à un contre-sommet mondial aux Assemblées annuelles du FMI-BM qui se tiendront à Marrakech du 9 au 15 octobre de cette année. Un comité de suivi international sera mis en place pour entamer une préparation collective de cette rencontre militante mondiale de très grande importance qui pourra déboucher sur d’autres initiatives pour une nouvelle coordination internationale des mouvements sociaux.

Faisons entendre la voix des mouvements sociaux à Marrakech en octobre prochain. Nous voulons démontrer le pouvoir des peuples organisés, défendre la souveraineté populaire et promouvoir la justice sociale et environnementale.




Ses comptes bloqués, la REGIDESO sollicite l’intervention de Rose Mutombo

Mme Rose Mutombo Kiese, ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux,  a reçu les membres du comité de gestion de la Régideso conduite par son Directeur général, David Tshilumba, nommé récemment à la tête de la Régideso.

La délégation est venue expliquer à la ministre d’Etat, les condamnations fantaisistes dont cette entreprise est victime. Les jugements de la justice finissent par le blocage des comptes bancaires de la société.

« Nous sommes venus en tant que Régideso. Comme vous le savez, la Régideso, c’est une entreprise de l’Etat parce que l’Etat est l’unique actionnaire que nous avons au sein de cette entreprise. Nous avons des difficultés avec les instances judiciaires de ce pays parce qu’il y a beaucoup de dossiers judiciaires entre la Régideso et d’autres parties, soit des personnes ou des compagnies commerciales », a indiqué le Directeur général David Tshilumba.

Le Directeur général de la Régideso regrette que les jugements qui sont prononcés sont parfois très compliqués pour l’entreprise. Ils mettent en doute la crédibilité de certaines institutions sur le plan de la justice dans ce pays.

« Nous sommes venues voir la personne qui a en charge du ministère de la Justice pour expliquer les difficultés que nous avons pour trouver des solutions », a-t-il déclaré, tout en se posant la question : “comment voulez-vous qu’un individu perde un procès contre la Régideso et qu’il s’arrange contre les instances judiciaires d’un ordre beaucoup plus bas pour que la Régideso soit condamnée à des amendes. Lorsque la Régideso n’exécute pas, tous ses comptes sont bloqués sur l’ensemble du pays. Ce qui fait que l’entreprise est incapable de fonctionner”.

« Quand nous sommes incapables de fonctionner, ça veut dire que nous ne pouvons pas donner de l’eau au robinet puisque nous ne sommes pas capables de payer des produits chimiques et le personnel. Les membres du comité de gestion sont donc incapables d’opérer correctement comme compagnie. Ce qui leur met en difficulté.

Selon le directeur général de la Régideso, il y a toute une panoplie de jugements comme ça et de saisies des avoirs de la Régideso”, a-t-il indiqué.

Et d’ajouter : « Nous ne pouvons pas continuer comme ça et on doit respecter l’Etat en tant que l’unique actionnaire de la Regideso. C’est ça que nous sommes venus pour essayer de résoudre ces problèmes avec Mme Rose Mutombo Kiese. Et nous pensons que nous allons arriver à une solution. Il faut qu’on nous permette d’exécuter le programme du gouvernement et celui du président de la République. C’est ça notre objectif et nous n’y arriverons pas si chaque jour, tous les deux jours, il y a la saisie de nos avoirs et nous ne savons pas travailler ».

Le Directeur général de la Régideso a d’ailleurs rappelé que la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, « nous supportons beaucoup au nom du gouvernement. Elle nous aide beaucoup parce que ce n’est pas la première fois que nous la voyons. Elle nous a aidés avec le dossier qui nous a opposé avec la Sablière de Maluku. Nous avions en son temps trouvé des solutions. Elle comprend très bien les difficultés que nous avons. Nous n’avons aucun doute qu’avec elle et tous son arsenal au niveau du ministère de la Justice, nous allons trouver des solutions ».

BM




Lutte contre la corruption : La RDC gagne trois places au classement mondial

La République démocratique du Congo a gagné trois places au classement mondial de la lutte contre la corruption, soit de 169 à 166ème place sur 180 pays et territoires. Et ce, selon l’indice de perception de la corruption publiée par Transparancy International, mardi 31 janvier 2023.

D’après l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), ce score positif est un signe que la République Démocratique du Congo poursuit sa progression et démontre par ce score le recul de la corruption.

Cette progression n’aurait pu se matérialiser, souligne l’APLC, sans les actions déployées par les différentes Institutions qui luttent contre la corruption et la mise en œuvre des dispositifs innovants. Il  s’agit notamment du Mécanisme de dénonciation en ligne via notre site web www.aplc.cd ; La création d’une « Task-force » qui a pour but de favoriser la collaboration institutionnelle et opérationnelle entre Services et Organismes publics œuvrant dans la lutte contre la corruption ; La RDC s’est dotée d’une Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption, dont l’objectif global est de renforcer l’intégrité et faire reculer la corruption d’au moins 60% à l’horizon 2022-2026, et qui s’articule sur trois axes stratégiques : Détection, Prévention et  Répression. Cette Indice de la Perception de la Corruption (IPC 2022) conforte l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption de la pertinence de son existence et des répercussions favorables de son action pour le pays.

Comme l’a souligné Thierry Mbulamoko, coordonnateur de l’APLC, dans son message à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption, « la corruption est une gangrène pour les régimes démocratiques. En effet, elle affecte négativement la confiance publique et la légitimité du pouvoir politique. Elle réduit les capacités de l’Etat à renforcer nos Institutions qui peuvent soutenir la croissance et le développement (…) Voilà pourquoi la combattre est un devoir patriotique ».

Jean-Luc Lukanda




Formation d’une main d’œuvre locale qualifiée : Le FPED sollicite la signature d’un partenariat avec le ministère de l’Industrie

La création  des centres  de formation des employés et employeurs industriels dans les Zones Économiques Spéciales en République Démocratique du Congo a été au centre des échanges entre le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya et l’équipe  du  Fonds  de Promotion de l’Éducation et de la Formation- FPED constituée de Guy Wembo Lombela et Julie Tshilombo, respectivement Directeur Général et Directeur général adjoint.

L’équipe dirigeante du FPED est venue sollicitée la signature d’un partenariat avec le ministère de l’industrie en ce qui concerne la formation d’une main d’œuvre locale qualifiée dans le secteur de l’industrie.

Le développement des Zones Économiques Spéciales qui augure la diversification de l’économie congolaise doit être accompagné par la formation d’une main d’œuvre locale qualifiée a indiqué le Ministre de l’Industrie.

Signalons également que les lauréats de la première édition  de la Masterclass des innovateurs et des inventeurs congolais bénéficieront de ce partenariat, une fois signé




L’OCC et la Société Plantations et Huileries du Congo signent un accord de partenariat

A en croire le Directeur général de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), le Dr Etienne Tshimanga, cet accord de partenariat a pour objectif de fixer les critères et la procédure de contrôle par l’Office Congolais de Contrôle, de l’huile de palme et de l’huile palmiste produites par les Plantations et Huileries du Congo et de définir le taux et les modalités de rémunération des prestations de l’OCC.

La salle de réunion de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) a abrité, le vendredi 28 janvier dernier la signature d’un accord de partenariat entre cette structure étatique et la Société Plantations et Huileries du Congo. Si l’OCC était représenté par son DG et la DGA, Dr Etienne Tshimanga et Christelle Muabilu, Mme Monique Giskess a représenté PHC.

Dans son mot, le Dr Etienne Tshimanga s’est dit heureux de cette cérémonie de signature de convention de partenariat liant l’Office Congolais de Contrôle et la Société Plantations et Huileries du Congo.

« Cet accord de partenariat auquel nous sommes conviés, a pour objectif de fixer les critères et la procédure de contrôle par l’Office Congolais de Contrôle, de l’huile de palme et de l’huile palmiste produites par les Plantations et Huileries du Congo et de définir le taux et les modalités de rémunération des prestations de l’OCC », indique-t-il.

Il a expliqué que la mise en œuvre de cet accord devra permettre d’une part, à l’Office Congolais de Contrôle, de remplir sa mission relative au contrôle légal des produits fabriqués localement et à l’inspection des usines de PHC; et d’autre part, la Plantations et Huileries du Congo, de réaliser de vos objectifs entre autre celui lié à l’amélioration continu compétitive sur le plan national qu’international en gagnant les plus des parts de marche de la qualité de vos produits afin d’être de nourris l’espoir de voir la signature, ce jour, de ce protocole d’accord apporter une impulsion nouvelle au dynamisme de partenariat entre le P.H.C et O.CC et compte sur votre esprit de collaboration pour faciliter Office Congolais de Contrôle l’accomplissement paisible de son obligation légale et réglementaire.

Le Dg de l’OCC a terminé par remercier la Directrice de PHC pour la forte implication de ses services dans toutes les séances d’harmonisation de vues et d’adoption de cet accord. « Je vous remercie également pour avoir bien voulu vous engager avec nous dans cette grande expérience de relation de partenariat formel. Je demeure convaincu que la Société Plantations et Huileries du Congo pourra toujours compter sur l’appui et l’accompagnement de nos services dans la mise en œuvre effective de cet accord », termine-t-il.

PHC soulagé

Pour sa part, Mme Monique Giskess, Directrice générale des Plantations et Huileries du Congo a expliqué à la presse que les plantations sont situées sur trois provinces de la Rdc : Tshopo, Mongala et l’Equateur. « Nous produisons 60.000 tonnes d’huiles par an (2022). Nous sommes ici au sein du siège social de l’OCC dans le cadre de la signature d’un partenariat qui souscrit la collaboration et le mode de travail, le mode opératoire sur la manière dont l’OCC va pouvoir contrôler la qualité de nos produits, mais aussi de nos machines, implantations sur nos sites », dit-elle.

Ce qui est très important, selon elle, c’est qu’à partir d’aujourd’hui, le cadre de travail est bien souscrit. PPH va se rassurer de la qualité de ses produits, mais également la conformité des machines qui sont sur ces sites. Le point le plus important, c’est le mode de facturation qui est normalisé, qui est conforme au code de l’OCC, qui n’est plus en peu désordonné. « Nous avons souscrit à une tarification qui est unique et qui comprend toutes les tarifications de l’OCC qui correspondent aux Grandes entreprises qui nous permet de faciliter le travail », soutient-elle.