Rdc-Canada: Judith Suminwa et Justin Trudeau évoquent un futur riche en opportunités économiques

La Première Ministre a bouclé son séjour à Ottawa, ce mercredi 20 novembre 2024 dans la soirée. Mais avant de quitter le sol ottavien, Judith Suminwa a eu une dernière rencontre de haut niveau, et pas des moindres, à savoir le tête-à-tête avec son homologue canadien, le Premier Ministre Justin Trudeau.

 

Pour le Premier Ministre canadien, son pays est très intéressé à toujours faire un peu plus en Afrique, et plus particulièrement en République démocratique du Congo, pays qui a une très forte diaspora au Canada et avec qui il existe des engagements qui remontent à plusieurs années.

« On a de bonnes relations bilatérales en termes de pays francophones. On a eu de longues années d’engagements au niveau du développement et de l’aide humanitaire. On commence à parler encore plus d’investissements, de partenariat et d’entrepreneuriat pour ce pays si jeune, où la jeunesse prend vraiment sa place. Il y a énormément d’opportunités économiques sur lesquelles on veut travailler », a fait savoir le Chef du Gouvernement canadien.

Des mots qui traduisent la bonne santé des relations entre les deux pays, et la volonté d’avancer plus loin ensemble. Et pourtant la sécurité de la RDC est menacée dans sa partie Est par la présence des troupes rwandaises qui apportent leur soutien au mouvement du M23. A ce sujet, Justin Trudeau prend position dans le sens d’aider à rétablir la paix.

 

« On a parlé de la situation sécuritaire qui continue d’être inquiétante et pour laquelle le Canada est toujours prêt à contribuer, » a-t-il assuré.

Pour Judith Suminwa, cette rencontre s’inscrit évidemment dans le cadre du renforcement des relations bilatérales, tant au niveau économique que diplomatique. Un discours qui dit tout sur la volonté de Kinshasa de consolider les relations avec Ottawa.

 

« C’est important pour nous, la RDC, dans la mesure où nous allons vers la diversification de l’économie et la création de plus d’emplois. Nous sommes à la recherche des investisseurs privés qui viendraient en RDC. Il y a déjà des investisseurs canadiens, notamment dans les mines, mais pour nous c’est aussi bon de vouloir profiter de l’expertise du Canada en matière d’économie verte, de diversification de l’économie, de la transition écologique et de la formation professionnelle », a souligné la Cheffe du Gouvernement congolais.

 

Le meilleur pour la fin

Après avoir pris par la conférence “Africa Accelerating 2024” et rencontré aussi bien les autorités politiques que les hommes d’affaires du pays, l’occasion était toute trouvée pour cette rencontre toute particulière entre les deux Chefs de gouvernement. Loin des caméras, ils ont eu d’autres échanges non révélés à la presse qui vont certainement dans le sens de mutualiser les efforts pour atteindre des objectifs communs. Comme quoi l’axe Kinshasa-Ottawa est plus que jamais consolidé à travers cette visite de Judith Suminwa.

 

Judith Suminwa honorée et ovationnée par les parlementaires canadiens

 

Quelques minutes avant cette rencontre avec Justin Trudeau, la Première Ministre était invitée par le Président de la Chambre des communes, Greg Fergus, à assister aux débats à la chambre basse du Parlement canadien. Judith Suminwa a reçu des ovations de cette assemblée élue du Parlement canadien ; ce qui représente un signe d’amitié, un honneur et une reconnaissance de la part des élus du Canada, toutes tendances confondues, pour cette première femme Première Ministre en RDC.

La Première Ministre a ensuite été invitée à visiter les différents locaux de cet imposant édifice qui figure parmi les bâtiments les plus emblématiques du monde. Siège de la démocratie parlementaire du Canada, cet édifice unique, ayant sa propre identité et un caractère distinct, revêt une grande importance pour l’ensemble des Canadiens.

A travers son séjour à Ottawa, la Première Ministre a porté très haut la voix de la RDC sur le plan des opportunités économiques d’investissement, du renforcement de la coopération, de partenariats stratégiques et du retour de la paix dans la partie Est du pays. Une visite qui devrait certainement porter des fruits dans un avenir proche.

 

Le Quotidien




Après la publication du Décret portant mesures contre la vie chère: La FEC au ministère de l’Economie nationale

Après la publication, dans le journal officiel du Décret n°24/07 du 19 septembre portant suspension de la perception de la taxe sur la valeur ajoutée et rabattement des taux des droits, taxes et redevances sur les produits alimentaires de première nécessité, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, multiplie des réunions pour concrétiser la volonté du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, et de la Première ministre Judith Suminwa. Cette volonté consiste en la baisse des prix de huit (8) produits de première nécessité, dans le cadre du combat contre de la vie chère.

C’est dans ce cadre que Mukoko Samba a réuni, hier jeudi 21 novembre, dans son cabinet, les membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), les gros importateurs, le représentant de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et les cadres de l’administration centrale de son Ministère.

Prenant la parole, le patron de l’Economie nationale a informé ses interlocuteurs que les mesures prises pour lutter contre la vie chère ont été coulées dans un Décret signé par la cheffe du Gouvernement et publié dans le Journal officiel pour le rendre opposable à tous.

« Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi qui tient à ce que ses compatriotes passent les fêtes de fin de l’année dans de bonnes conditions, tient à l’application rapide de ce mesures », a rappelé le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale.

 

Validation des crédits d’impôts

La réunion Ministère de l’Economie-FEC avait comme entre autres objectifs, recueillir les avis de toutes les parties impliquées dans ce dossier et de valider les crédits d’impôts par rapport aux stocks qui existent.

Associée pour accompagner le Gouvernement dans la mise en application de ces mesures, l’Inspection Générale des Finances est chargée de certifier les stocks physiques disponibles acquis à des taux pleins, mais qui feront l’objet de l’application du Décret signé par la Première Ministre.

Les travaux commencés ce jeudi 21 novembre vont se poursuivre, car lesdites sur la baisse des prix de huit produits ciblés seront annoncées incessamment.

 

 

Des entrepreneurs égyptiens prêts à investir en RDC

Dans l’avant-midi, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale avait échangé avec des entrepreneurs Egyptiens – regroupés au sein du consortium Egyptian African Arab Co.for Develpment (EGAAD) – qui veulent investir dans plusieurs secteurs en RDC.

Dans son mot d’introduction, le patron de l’économie nationale a présenté l’Egypte comme étant un pays champion dans la coopération Sud-Sud.

« Je crois que le temps est arrivé pour que les Africains ne regardent plus ailleurs », a soutenu le VPM à l’Economie nationale, avant d’informer ses interlocuteurs que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, tient beaucoup à la coopération entre l’Égypte et la RDC. Aussi, il a également rassuré ses hôtes de l’engagement ferme du Gouvernement congolais d’améliorer durablement le climat des affaires.

Aussi, pour faciliter la tâche à ces entrepreneurs Egyptiens d’investir en RDC, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, a promis à ces derniers de prendre contact avec la Ministre des Affaires étrangères pour mettre en place une structure de concertation afin de bien gérer tous les projets dans le cadre de la coopération entre les deux pays, à savoir : l’Egypte et la RDC.

« Son Excellence Monsieur le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie, nous a rassuré sur la volonté du Gouvernement congolais d’améliorer le climat des affaires, gage pour attirer les investisseurs étrangers », a déclaré à la presse Réda Boulos, le chef de la délégation. Ce dernier a énuméré les domaines dans lesquels veulent investir les entrepreneurs égyptiens. Il a indiqué qu’ils veulent investir dans le domaine de l’énergie, dans l’agro-alimentaire, dans la construction des infrastructures…

Pour Reda Boulos, chef de la d’EGAAD, le pont établi entre son Consortium et Kinshasa, a pour finalité de concrétiser le transfert des technologies entre les peuples égyptien et congolais, et emploiera une main d’œuvre majoritairement locale, informe-t-on.

Willy Kilapi




L’IA générative va-t-elle compliquer encore davantage l’accès à des emplois de qualité ?

Le chômage et le sous-emploi frappent de plus en plus de jeunes dans le monde entier, et parmi eux en particulier les diplômés universitaires. Les jeunes sont de plus en plus nombreux à faire des études supérieures : les taux d’inscription dans les universités ont été multipliés par trois dans les dernières décennies, pour passer de 14 % en 1990 à 42 % en 2022. C’est le résultat de longues années d’investissement de la part des familles, portées par des aspirations de carrière dans des domaines nécessitant des compétences et des connaissances pointues, du droit à la diplomatie, en passant par la banque et l’ingénierie. Hélas, pour de nombreux jeunes, ces ambitions ne se sont pas concrétisées. En 2023, un jeune sur cinq dans le monde n’était ni en emploi, ni en études, ni en formation, les femmes représentant les deux tiers de ces jeunes sans activité (a). Aux États-Unis, plus de la moitié des fraîchement diplômés occupent des emplois qui ne nécessitent pas de diplôme universitaire (a).

Mais c’est surtout dans les économies en développement que le manque d’emplois en « col blanc », productifs et stables, est particulièrement aigu. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur, plus d’un cinquième des moins de 30 ans titulaires d’un diplôme d’études supérieures sont au chômage, soit un taux bien supérieur à celui observé chez les personnes ayant un niveau d’éducation de base (a). En Afrique subsaharienne, près de trois jeunes adultes sur quatre âgés de 25 à 29 ans exercent une activité précaire, soit qu’ils travaillent pour leur compte, soit qu’ils occupent des emplois temporaires (a). Dans le monde arabe et en Afrique du Nord, un jeune actif sur trois est au chômage (a). La Chine a également connu ces dernières années une hausse significative de son taux de chômage officiel chez les jeunes, qui dépassait 20 % en juin 2023.

C’est dans ce contexte de crise qu’un nouvel acteur a fait irruption sur le marché du travail : l’intelligence artificielle générative (IAG). Sera-t-elle la solution tant espérée ou au contraire un facteur aggravant d’une situation déjà très difficile ? Dans un document de travail récent (a), nous examinons la manière dont cette nouvelle donne pourrait affecter l’économie : quel sera son impact sur la croissance, sur la transformation structurelle et sur les modèles de production internationaux ? Voici ce qui en ressort, dans les grandes lignes :

1. L’IAG accroît principalement la productivité dans les services très qualifiés

L’IAG devrait particulièrement toucher les emplois de cols blancs dans les services très qualifiés, qui sont généralement occupés par des personnes ayant une formation universitaire. Alors que les vagues de technologies numériques précédentes ont essentiellement permis d’accélérer les tâches routinières ou de fournir des prévisions basées sur des modèles de données, l’IAG a la capacité de synthétiser et de générer des idées et du contenu, ce qui recouvre une partie importante des tâches accomplies par les cols blancs. Plusieurs études indiquent invariablement que les emplois les plus exposés à l’IAG sont concentrés dans les professions hautement qualifiées de services (Eloundou et al., 2023 ; Gmyrek, Berg et Bescond, 2023 ; World Economic Forum, 2023 ; Melina et al., 2024). Notre analyse révèle que les secteurs les plus vulnérables face à l’IA générative sont la finance et l’assurance, les services TIC et les services professionnels, soit des métiers hautement qualifiés, très rémunérateurs et fortement numérisés.

2. Les pays en développement peinent à créer des emplois de qualité

Alors que l’automatisation éloigne les perspectives de croissance tirée par l’industrie manufacturière, de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire fondent leurs espoirs sur les services à haut niveau de qualification. Or ces secteurs ont beaucoup de mal à offrir de véritables possibilités d’emploi à une jeunesse en plein essor. Après un boom impulsé par l’accélération de la transformation numérique, les services très qualifiés sont en perte de vitesse dans plusieurs pays, y compris aux États-Unis, qui en sont le premier exportateur au monde.

Dans des pays à revenu faible et intermédiaire comme le Mexique, la Türkiye, la Bolivie, les Philippines et le Viet Nam, la part de l’emploi dans les services très qualifiés a également stagné ces dernières années. Ces secteurs emploient entre13 et 20 % de la main-d’œuvre des pays à revenu élevé, mais cette proportion est de 6-10 % seulement dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et n’excède pas 4 % dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur. Et même en Inde et aux Philippines, deux pays qui se distinguent dans l’exportation de services hautement qualifiés, ce secteur ne contribue qu’à hauteur de 3 % à l’emploi total.

3. L’IAG : moteur de croissance ou risque de déprofessionnalisation prématurée ?

Notre article quantifie l’impact potentiel de l’IA au moyen de simulations qui font apparaître des résultats surprenants et préoccupants.

Si l’IA n’est pas largement adoptée dans l’ensemble des secteurs et si elle n’est pas porteuse d’innovations transformatrices qui modifient définitivement les préférences des consommateurs, ses bienfaits sur la croissance à court terme ne seront probablement pas à la hauteur des attentes.

La part de l’emploi dans les services très qualifiés pourrait à terme stagner ou diminuer, suivant une courbe en bosse semblable à celle de l’industrie manufacturière. Un revenu plus élevé augmente la demande de services très qualifiés, mais les progrès de l’IA pourraient réduire les besoins de cols blancs et déplacer la concentration de l’emploi vers des services peu qualifiés.

L’IA pourrait limiter davantage les possibilités de création d’emplois de qualité dans les services très qualifiés, en particulier dans les pays en développement. Selon un processus analogue à la désindustrialisation prématurée, l’IA pourrait conduire à une « déprofessionnalisation prématurée » : la part de l’emploi dans les services très qualifiés atteindrait son pic plus tôt et à des niveaux de PIB plus faibles.

Les pays à revenu faible et intermédiaire se trouvent à un tournant critique. S’ils ne parviennent pas ou tardent à embrasser l’IA, ils risquent de voir s’éroder leurs avantages comparatifs acquis dans les services hautement qualifiés et l’industrie manufacturière ou d’entraver leur essor. Ces pays se retrouveraient alors cantonnés à leur place d’exportateurs de produits de base, avec une forte concentration des emplois dans l’agriculture et les services peu qualifiés. À l’inverse, une adoption rapide et réussie de l’IA pourrait catalyser le développement de nouveaux avantages concurrentiels dans le secteur des services très qualifiés ou l’industrie manufacturière.

La voie à suivre

Les pays en développement doivent de toute urgence apprivoiser l’IA pour gagner en compétitivité dans des secteurs plus complexes et porteurs de croissance. L’IA n’en est qu’à ses débuts, et son essor entraîne pour l’instant des besoins croissants dans les fonctions de services à haut niveau de qualification. Mais cela ne durera pas éternellement.

L’enjeu de ce virage est immense pour les pays en développement. Ceux qui tardent à adopter l’IA risquent d’avoir plus de difficultés à créer des emplois de qualité, ce qui aura pour effet de faire basculer les jeunes dans le piège du chômage et du sous-emploi, en les privant de la possibilité d’améliorer leur niveau de vie. Au cours de la prochaine décennie, les pays du Sud global devront offrir des perspectives à 1,2 milliard de jeunes qui atteindront l’âge de travailler. C’est ni plus ni moins l’avenir du travail et les aspirations de milliards d’individus qui se jouent aujourd’hui.

Yan LiuChristine Zhenwei Qiang




Mercredi 06 novembre 2024 : Forte ponction de 171,0 milliards de CDF lors de la séance d’adjudication

La balance des biens, à fin septembre 2024, s’est soldée par un excédent cumulé de 1.595,99 millions de USD soit 1,15 % du PIB. A la période correspondante de 2023, il affichait un déficit cumulé de 808,02 millions de USD, soit 1,92 % du PIB. Cette évolution tient essentiellement de la bonne tenue des cours du cuivre.

Le secteur monétaire a affiché une forte ponction hebdomadaire de l’encours du Bon BCC. Cette situation procède notamment de la hausse de la liquidité bancaire en monnaie nationale, sur fond d’une accélération de la consommation des dépôts de l’Etat à la Banque Centrale du Congo.

Le guichet des prêts à court terme n’a enregistré aucune opération au cours de la semaine sous analyse. En cumul mensuel et annuel, à fin octobre 2024, le volume des opérations a atteint respectivement 50,0 milliards et 642,2 milliards de CDF. Le guichet des facilités permanentes a été inactif durant la semaine en cours.

Le volume des opérations y enregistré au mois d’octobre courant se situe à 105,0 milliards de CDF. En cumul annuel, au 2024, il renseigne un total de 5.685,0 milliards de CDF. Pour rappel, au cours de l’année précédente, il a été noté un volume d’opérations de 21.569,7 milliards.

Aucune opération n’a été enregistrée au niveau du marché interbancaire. En cumul mensuel et annuel, à fin octobre, il se dégage des opérations de 50,0 milliards de CDF et de 414,0 milliards respectivement. Les taux d’intérêt appliqués sur les différents guichets se sont situés à 25,0 % sur le marché interbancaire et des prêts à court terme et à 26,0 % sur celui des facilités permanentes.

Il nous revient qu’à fin septembre 2024, les dépôts de la clientèle se sont situés à 13.662,06 millions de USD, soit une progression mensuelle de 0,24 %. Par structure des monnaies, les dépôts en dollar américain et ceux en franc congolais ont progressé de 0,19 % et de 0,64 %, respectivement. Il sied de relever que les dépôts bancaires restent dominés par ceux en devises, représentant 91,1 % du total. En outre, la composition des dépôts est principalement dominée par les dépôts des entreprises privées, des ménages, des entreprises publiques ainsi que de petites et moyennes entreprises qui ont représenté respectivement 33,6 %, 26,7 %, 11,7 % et 9,0 % du total.

Par ailleurs, les crédits bruts ont augmenté, d’un mois à l’autre, de 0,41 % en septembre, s’établissant à 8.493,86 millions de USD contre un niveau de 8.458,66 millions à fin août 2024. Cette situation résulte principalement des crédits octroyés aux entreprises privées, aux ménages et aux petites et moyennes entreprises. Quant à la ventilation par monnaie, les crédits bancaires en dollar américain ont enregistré une hausse de 0,09 % et ceux en monnaie nationale ont également progressé de 3,1 %.

A la même période sous examen, il s’est observé une forte ponction à hauteur de 171,0 milliards de CDF lors de la séance d’adjudication du mercredi 06 novembre 2024. Ainsi, l’encours du Bon BCC est passé de 347,8 milliards la semaine précédente à 518,8 milliards de CDF. L’augmentation de l’encours du titre de la BCC résulte de la hausse de la liquidité bancaire en monnaie nationale, dans un contexte d’accélération de la consommation des dépôts de l’Etat à la Banque Centrale du Congo.

En effet, alors que l’appel d’offres visait 400,0 milliards de CDF pour le Bon à 7 jours et 50,0 milliards pour celui à 28 jours, les soumissions reçues et retenues se sont situées à 357,8 milliards et 45,0 milliards, respectivement.

Cet encours est réparti de la manière suivante: 357,8 milliards de CDF pour la maturité à 7 jours, 116,0 milliards pour celle à 28 jours et 45,0 milliards pour celle à 84 jours. Au 07 novembre 2024, les charges du Bon BCC ont atteint 60,9 milliards de CDF.

N’eût été l’action via le Bon BCC, qui a ponctionné 518,8 milliards de CDF, la liquidité en monnaie nationale aurait dépassé les 1.279,9 milliards de CDF




A part le cours du baril du pétrole qui est en hausse, les cours du cobalt, du cuivre et de l’or sont en baisse

Au 07 novembre 2024, le cours du baril du pétrole s’est situé à 74,84 USD affichant une hausse hebdomadaire de 0,25 %. Cette évolution est notamment alimentée par la prolongation de la limitation de la production des membres de l’OPEP et alliés ainsi que par des tensions géopolitiques liées à l’Iran et Israël.

Comparativement à fin décembre 2023, le prix du baril a enregistré une baisse de 3,89 %. La tonne du cuivre, établie à 9.529,50 USD, a enregistré une baisse hebdomadaire de 0,33 % et une hausse de 11,70 % par rapport à fin décembre 2023.

Quant au cours du cobalt, il s’est fixé à 24.011,00 USD, affichant sur la semaine une hausse de 0,06 % et une baisse de 26,68 % par rapport à fin décembre 2023.

L’once d’or s’est négociée à 2.738,13 USD, affichant une baisse hebdomadaire de 0,88 %. La perspective de l’arrivée de l’Administration Trump présage une politique budgétaire plus expansionniste et des droits de douane plus élevés à l’effet de rendre les obligations du Trésor américain plus attrayantes par rapport à l’or. Rapproché à fin décembre 2023, le prix de l’once a enregistré un accroissement de 32,25 %.

Les cours du blés et maïs se sont fixés respectivement à 212,32 USD et 157,31 USD. Ils affichent des hausses de 0,70 % et 3,63 % par rapport à la semaine précédente et des baisses de 7,04 % et 8,55 % par rapport à fin décembre 2023.




BCC : Poursuite de la stabilité du taux de change sur les deux segments du marché 

En phase avec le calendrier d’émission des titres publics, le Trésor a annoncé deux adjudications pour le 12 novembre 2024. Pour les Obligations du Trésor indexées d’une maturité de 1 an et 6 mois, le Gouvernement a levé 60,0 milliards de CDF au taux d’intérêt de 13,0 % l’an. Concernant les Obligations du Trésor en dollar américain d’une maturité de 1 an et 6 mois, le montant annoncé est de 110,0 millions de USD au taux de 9,0 % l’an.

S’agissant des remboursements des titres échus, en cumul annuel au 31 octobre 2024, le Trésor a remboursé 2.480,4 milliards de CDF, dont 1.532,3 milliards des Bons du Trésor et 948,4 milliards des Obligations du Trésor. Enfin, l’encours global des titres publics, en cumul annuel, au 31 octobre 2024, a atteint 2.660,5milliards de CDF.

Disons que la période sous examen a été caractérisée par la poursuite de la stabilité du taux de change sur les deux segments du marché, la stabilisation des réserves internationales et des évolutions divergentes des prix des produits de base essentiels à l’économie congolaise.

Pendant la même période, le taux de change poursuit sa fluctuation autour de 2.800 CDF le dollar américain comme c’est le cas depuis le mois de mai. Au 08 novembre 2024, il s’est établi à 2.847,80 CDF à l’indicatif et à 2.852,82 CDF sur le marché parallèle.

Au cours de la semaine sous analyse, la monnaie nationale s’est appréciée de 0,07 % à l’indicatif et 0,11 % au parallèle. En cumul annuel, le franc congolais s’est déprécié de 6,28 % et 5,83 %, respectivement à l’indicatif et au parallèle. Les réserves internationales ont atteint 6.694,15 millions de USD au 06 novembre 2024, représentant 14 semaines d’importations des biens et services.




Au 8 novembre 2024 : Les recettes fiscales ont atteint 1.380,3 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 118,1%

Les recettes fiscales ont atteint 1.380,3 milliards de CDF, provenant des impôts directs et indirects (DGI) de 920,0 milliards de CDF et de la fiscalité douanière (DGDA) pour un montant de 460,3 milliards.

Selon la Note de conjoncture au 08 Novembre 2024, le plan de trésorerie prévisionnel, pour le mois de novembre 2024, renseigne une réalisation des recettes publiques de 2.525,7 milliards de CDF, impulsées par les encaisses attendues au titre du paiement du 4èmeacompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profit. Les dépenses publiques sont projetées à 2.830,8 milliards de CDF dont 2.023,8 milliards des dépenses courantes.

De même, aux six premiers jours du mois de novembre 2024, l’exécution du Plan de trésorerie de l’Etat s’est soldée par un déficit de 323,4 milliards de CDF, traduit par un niveau des recettes de 202,8 milliards et celui des dépenses de 526,2 milliards.

Au cours du mois d’octobre 2024, la balance des opérations financières de l’Etat affiche un déficit de 855,9 milliards couvert entièrement par une quotité de la marge de trésorerie antérieurement constituée de 665,3 milliards et les produits d’émission des titres publics d’un import de 190,6 milliards.

Les ressources mobilisées ont totalisé 1.842,3 milliards de CDF, représentant 74,2 % des prévisions retenues dans le plan de trésorerie de l’Etat. En excluant les recettes exceptionnelles de 923,4 milliards attendues de la SICOMINES mais non payées, le taux de réalisation comparativement aux recettes des régies financières a été de 118,1%. En effet, les recettes fiscales ont atteint 1.380,3 milliards de CDF, provenant des impôts directs et indirects (DGI) de 920,0 milliards de CDF et de la fiscalité douanière (DGDA) pour un montant de 460,3 milliards.

S’agissant des recettes non fiscales, constituées des recettes administratives, domaniales, judiciaires et de participations (DGRAD), elles se sont chiffrées à 462,1 milliards de CDF.

De leur côté, les dépenses publiques ont été exécutées en deçà de leurs prévisions du mois. En effet, sur un montant programmé de 3.201,1 milliards de CDF, les dépenses publiques se sont chiffrées à 2.698,2 milliards, soit un taux d’exécution de 84,3 %. En dépit de la sous-consommation pré-rappelée, les dépenses courantes ont enregistré un dépassement de 17,0 % de leurs prévisions chiffrées à 1.618,0 milliards de CDF.

Les décaissements effectués ont concerné pour l’essentiel les rubriques ci-après : les salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat (729,7milliards de CDF), les frais de fonctionnement des institutions et ministères (567,4 milliards) ainsi que les subventions (387,3 milliards). S’agissant des dépenses en capital, elles ont enregistré un taux d’exécution de 37,6 % pour s’établir à 383,0 milliards de CDF. Les dépenses exceptionnelles, quant à elles, se sont chiffrées à 318,9 milliards de CDF contre une programmation de 305,0 milliards. Par ailleurs, en cumul annuel, au 06 novembre 2024, la situation financière de l’Etat affiche un déficit de trésorerie de 393,7 milliards de CDF, consécutif aux recettes de 22.207,1 milliards et aux dépenses de 22.600,8 milliards.




A fin juin 2024, le taux de croissance du PIB réel s’établirait à 5,3 %

Selon la Note de conjoncture au 08 Novembre 2024, la conjoncture économique intérieure s’est caractérisée par la poursuite de la stabilité sur les principaux marchés. Sur le marché des biens et services, l’inflation hebdomadaire s’est stabilisée à son niveau de la semaine passée. Sur le marché des changes une légère appréciation de la monnaie nationale a été observée.

Ces évolutions sont attribuables à l’application des politiques conjoncturelles restrictives, particulièrement la politique monétaire traduite par une forte ponction de la liquidité bancaire.

Selon les estimations, sur base des réalisations de production à fin juin 2024, le taux de croissance du PIB réel s’établirait à 5,3 %. Cette évolution tient principalement de la performance du secteur minier, à la faveur d’une bonne tenue des cours de principaux produits exportés.

Au mois de septembre 2024, les résultats de l’enquête sur le baromètre de conjoncture de l’économie congolaise révèlent un regain de confiance des chefs d’entreprises, après un léger fléchissement observé au mois d’août. En effet, le solde global brut d’opinions s’est établi à +35,9 % contre +35,7 % le mois précédent.

Cette évolution tient notamment à l’affermissement observé dans la quasi-totalité des branches d’activité, principalement dans « l’Industrie Extractive », dont le solde d’opinions des chefs d’entreprises est passé de +38,7 % à +39,1 %,d’un mois à l’autre. Cela est expliqué notamment par la hausse des cours du cuivre observé durant le mois sous analyse, se situant à 9.420,79 USD contre 9.117,95 USD la tonne le mois dernier. A cela s’ajoute également le maintien des cours d’autres principales matières premières, notamment le cobalt, le coltan et l’or, à des niveaux favorables.

Au cours de la première semaine du mois de novembre 2024, le taux de d’inflation hebdomadaire s’est globalement stabilisé à son niveau de la semaine dernière. En effet, il s’est situé à 0,100% contre 0,102% la semaine précédente, portant le cumul à 10,607%. Les « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées »ont contribué à l’inflation hebdomadaire à concurrence de 71,95%contre 45,61% une semaine plutôt.

Les fonctions autres fonctions notamment «Logement, eau, électricités, gaz, et autres combustibles», «Transports» ainsi que «Restaurants et hôtels» ont décélérées d’une semaine à l’autre et y ont respectivement contribué à hauteur de 11,59%, 7,89% et 2,43%.




Au 08 novembre2024 : La Note de conjoncture économique note une croissance résiliente tant dans les économies avancées que celles émergentes et en développement

A l’échelle mondiale, indique la Note de conjoncture au 08 novembre 2024, l’environnement économique reste caractérisé par une croissance résiliente tant dans les économies avancées que celles émergentes et en développement.

Cette situation s’est reflétée également au troisième trimestre de l’année en cours.

Concernant les économies avancées, les statistiques publiées par le Bureau Américain d’Analyses Economiques renseignent que l’économie américaine a progressé de 2,8 %, en rythme annualisé, au troisième trimestre 2024. Cette progression de l’activité productive a été soutenue, notamment par les dépenses des ménages, lesquelles ont enregistré une croissance de 3,7 %, soit la plus rapide depuis le premier trimestre 2023.

A cela s’ajoute notamment la hausse de la consommation publique de 5,1 % contre 3,1 % au deuxième trimestre 2024, tirée par les dépenses de la défense nationale.

Dans la zone euro, souligne la même source, l’activité économique a progressé de 0,4 % au troisième trimestre 2024, après une hausse de 0,2 % au trimestre précédent.

Cette croissance est soutenue par les grandes économies de la zone, notamment l’économie allemande qui a évité une récession au troisième trimestre, enregistrant une progression de 0,2 % contre un taux de croissance de -0,3 % au deuxième trimestre 2024.

S’agissant des pays émergents, il y a lieu d’indiquer une croissance de 0,9 % au troisième trimestre 2024 en Chine. Il s’agit de la neuvième période consécutive de hausse trimestrielle, soutenue par les récentes initiatives gouvernementales visant à stimuler la consommation, à atténuer les risques de déflation et à inverser le ralentissement du secteur immobilier.

Par ailleurs, la conjoncture mondiale reste marquée par la poursuite de l’assouplissement monétaire de principales Banques centrales des économies avancées. La Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé de baisser la fourchette cible des taux directeurs de 25 points de base à 4,5 % et 4,75 %, lors de la réunion de novembre courant de son Comité de Politique monétaire.

De même, la Banque d’Angleterre a également baissé son taux directeur de 25 points de base, le situant à 4,75 %. Quant à la Banque centrale européenne (BCE), les marchés anticipent également une baisse de 25 points de base lors de la réunion de décembre 2024 du Conseil des gouverneurs.

 




Le ministre Doudou Fwamba Likunde devient-il une cible principale d’un réseau mafieux des finances publiques en Rdc ? [Tribune libre de Neyker Tokolo)

Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai personnellement lu une publication dévastatrice de (Mr/Mme) Baelenge Iringe sur la toile s’attaquant farouchement au comportement professionnel de M. Doudou Fwamba, Ministre congolais ayant dans ses attributions les Finances publiques.

Le Précité auteur de cette publication, accuse l’argentier congolais Doudou Fwamba d’être au centre d’un scandale sexuel au sein de son ministère sans aucune preuve éloquente.

La problématique étant préoccupante, nous n’avons pas affiché l’indifférence pour y investiguer afin de dégager le vrai problème caché dans cette affaire.

En effet, notre analyse associée aux différentes enquêtes crédibles et fiables, démontre que ce Jeune dont la brillance caractérisée par l’orthodoxie sacerdotale sur la gestion des Finances publiques est victime d’une haine cruelle d’un réseau mafieux dont les résultats sur sa gestion des fonds de l’État a été et est scandaleuse et pourrie.

La source de cette haine venimeuse tire ses racines des réformes salutaires initiées par ce Jeune non seulement très énergétique, mais aussi et surtout hautement qualifié grâce à ses prouesses intellectuelles, scientifiques, techniques et professionnelles sur les méandres irréversibles de la gouvernance des Finances publiques. D’ajouter que Doudou Fwamba a supprimé les procédures mafieuses des décaissements de fonds en mode d’urgence, ce qui brûle les cœurs des prédateurs, d’où, il faut détruire la réputation et la crédibilité de ce jeune fort.

En-dehors de son profil costaud et riche que je ne trouve pas important de rappeler dans cet article, ce puissant écrivain et auteur du célèbre ouvrage, miroir de l’engrenage étatique congolais intitulé : « La réforme des Finances publiques et de l’Administration en RDC, enjeux d’un Etat moderne et performant » est dans le top 3 des membres du gouvernement Suminwa ayant initié des réformes très avantageuses pour l’intérêt de la nation et pour la réussite emblématique du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) dans son ministère. Parmi ces réformes approuvées par l’organe délibératif du Gouvernement notamment, le Conseil des Ministres, nous avons :

1. La mise en place d’un compte unique du Trésor public ;

2. La digitalisation des marchés publics et la rationalisation de la masse salariale ;

3. L’autonomisation du Guichet unique de création d’entreprise ;

4. Le renforcement de la sécurité judiciaire et juridique ;

5. L’assainissement des zones économiques spéciales ;

6. Le renforcement de la gouvernance des entreprises publiques ;

7. La redynamisation de la finance-climat et du marché de carbone ;

8. L’amélioration de la situation financière de la SNEL et de la Régideso; et autres.

Comme nous pouvons tous le constater ensemble, ces réformes constituent une avancée très significative dans le processus de la bonne gouvernance des Finances publiques en RDC qui énervent non seulement certains de ses collègues membres du Gouvernement invalides et pauvres d’initiatives soient-ils, mais aussi ses prédécesseurs dans la scène des détournements au sein de ce ministère clé pour le développement durable du pays.

Ainsi, pour se racheter dans leur cruauté notoire déjà signée contre la nation congolaise avec les effets immédiats, ces ennemis de la République (quelques membres du Gouvernement congolais qui sont inaptes et prédécesseurs prédateurs du Ministre Doudou Fwamba) ont créé lâchement un petit et sale réseau afin de diaboliser, diffamer, injurier et calomnier haineusement ce jeune épris du patriotisme réel pour continuer à causer du tort atroce comme d’habitude à la communauté congolaise. C’est la même triste réalité qui se passe avec le puissant jeune Constant Mutamba dans son secteur de la justice.

Ces vieux amortis et moribonds doivent laisser tranquilles les jeunes potentiels afin de changer systématiquement le paradigme multisectoriel dans ce pays.

Cher Aîné Doudou Fwamba, je ne vous connais pas physiquement, mais je vous écoute et lis. Ainsi, voudrais-je vous confirmer que le peuple congolais est derrière vous pour le changement considérable dans ce ministère détruit criminellement par vos prédécesseurs anti-valeureux.

En tant qu’expert en la matière, restez toujours objectif et positif. Ce réseau mafieux sera détruit par le peuple qui doit assurer son rôle d’arbitre, car je l’ai toujours dit que la démocratie est la gestion de la majorité, le contrôle de l’opposition et l’arbitrage du peuple.

Neyker Tokolo Pokotoy, Chercheur en Droit administratif et constitutionnel, Journaliste Indépendant et Analyste politique.