Prévisions de croissance, d’inflation et de réserves internationales:  Doudou Fwamba plus que rassurant 

La République Démocratique du Congo est en bonne voie pour conclure deux programmes formels avec le Fonds monétaire international (FMI). Cette assurance découle des échanges fructueux dans le cadre de la réunion de la Troïka politique, dirigée ce mardi 26 novembre 2024 par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.

Au cours des discussions, des progrès notables ont été rapportés concernant la stabilisation du contexte macroéconomique. L’attention a également été portée sur les stratégies à court et moyen terme pour répondre aux attentes croissantes de la population congolaise.

Trois autres points cruciaux ont occupé les débats : le bilan des actions préalables au programme soutenu par le FMI, les mesures structurelles et financières à adopter pour garantir la réussite du plan économique, ainsi que l’évaluation du suivi des actions liées à l’appui budgétaire en cours.

Le conseiller financier de l’exécutif national a laissé entendre que le Comité technique doit intensifier ses efforts pour parachever les préparatifs en vue de la mise en œuvre des engagements définis dans ce programme. L’objectif, a-t-il ajouté, est de garantir la signature rapide de l’accord formel avec le FMI.

Au cours de cette réunion, qui a connu la participation du vice-ministre du Budget, du vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et autres acteurs, des instructions ont été données aux experts congolais pour finaliser les actions en rapport avec la présentation du dossier au Conseil d’administration du FMI d’ici décembre.

Elles ont en plus été conviées à plus d’actions pour préparer la mise en œuvre de différents repères et engagements qui seront adossés au programme formel avec cette institution de Bretton Wood.

Au sortir de cette séance de travail, le Directeur de Cabinet du Ministre des Finances, Alain Malata, est revenu, au terme de cette réunion, sur le bien-fondé de ce nouveau programme formel que Kinshasa entend conclure avec le FMI.

« Nous osons croire que le programme permettra d’attirer des investissements divers non seulement des partenaires traditionnels mais aussi du secteur privé pour pouvoir augmenter le potentiel global de l’économie », a-t-il relevé, tout en soulignant que les projections en matière de croissance, d’inflation et de réserves internationales vont être dépassées et révisées en termes de qualité.

« Nous pourrons atteindre un niveau de croissance beaucoup plus élevé avec l’augmentation attendue des investissements. En matière d’inflation, on pourra avoir une inflation beaucoup plus basse que les 7% prévus comme objectif. En termes de réserves internationales, avec tous les investissements étrangers et le flux de capitaux attendus, il pourrait y avoir un niveau de réserves internationales qui dépasserait les 6,7 milliards de dollars attendus à la fin du programme », a renchéri le Directeur de cabinet.

Les bonnes perspectives attendues du programme avec le FMI nécessitent de « poursuivre voire d’intensifier les réformes de manière à couvrir un plus large éventail des secteurs ».

Le Directeur de cabinet du Ministre des Finances, Alain Malata, a salué la volonté du Gouvernement de la République, dirigé des mains de maître par Mme Judith Suminwa, pour mettre en œuvre toutes les mesures retenues.

La RDC et le FMI sont en négociations pour conclure deux programmes formels qui seront financés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Fonds de résilience et durabilité pour un montant total de 2,8 milliards dollars.

Le Quotidien




Les risques pour la stabilité financière restent modérés à court terme, mais la montée de l’incertitude économique et géopolitique augmente la probabilité de chocs défavorables en mettant au jour des fragilités

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié son Rapport sur la stabilité financière dans le monde.

Le Chapitre 1 dans l’édition d’octobre 2024 du Rapport sur la stabilité financière dans le monde montre que même si les risques pour la stabilité financière à court terme sont restés modérés, l’accroissement des vulnérabilités pourrait exacerber les aléas baissiers à l’avenir en amplifiant les chocs, dont la survenue est devenue plus probable en raison de la déconnexion croissante entre le niveau élevé d’incertitude économique et la faible volatilité des marchés financiers.

Le chapitre 2 apporte des éléments qui attestent qu’une forte incertitude macroéconomique peut menacer la stabilité macrofinancière en exacerbant les risques en queue de distribution sur les marchés, l’offre de crédit et la croissance du PIB. Ces relations sont encore plus étroites en cas de fortes vulnérabilités liées à la dette ou de faible volatilité sur les marchés financiers (au cours des épisodes de déconnexion entre la situation macroéconomique et celle sur les marchés).

Le chapitre 3 examine les récentes évolutions dans l’intelligence artificielle (IA) et l’IA générative ainsi que leurs implications pour les marchés des capitaux. Il expose de nouveaux travaux analytiques et les résultats issus d’une enquête mondiale auprès des autorités de réglementation et des acteurs du marché, détermine les avantages et risques qui pourraient découler de l’adoption généralisée de ces nouvelles technologies, et formule des suggestions de mesures envisageables pour les pouvoirs publics.




Les réformes des pays du G20 devraient cibler l’amélioration des perspectives de croissance à moyen terme  

Améliorer les cadres de politique budgétaire, promouvoir l’éducation et les compétences et soutenir la transition verte peuvent contribuer à une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive.

Dans la plupart des pays membres du Groupe des Vingt, la croissance devrait fléchir au cours des cinq prochaines années et rester bien en deçà des niveaux auxquels on s’était habitué au cours des deux décennies précédant la pandémie.

C’est l’un des principaux défis communs à ce groupe qui représente environ 85 % du produit intérieur brut mondial. La croissance est plus vigoureuse dans l’ensemble de l’Union africaine, qui a intégré le G20 l’année dernière ; mais l’essor démographique des pays de cette région les oblige également à créer des emplois pour des millions de jeunes qui arrivent sur le marché du travail.

Pour les deux groupes, ainsi que pour l’Union européenne, il est essentiel d’accélérer la croissance pour améliorer les conditions de vie des populations et il existe une solution commune : la mise en œuvre de réformes prioritaires peut considérablement rehausser les perspectives de croissance au cours des cinq prochaines années, ou à moyen terme, comme le souligne notre nouveau rapport au G20. Notre analyse indique également que les réformes structurelles sont plus rentables lorsqu’elles sont soigneusement séquencées et qu’elles reflètent un consensus social.

Plusieurs défis expliquent pourquoi il est temps d’investir dans des réformes propices à la croissance. Une faible croissance de la productivité, renforcée dans certains pays par des tendances démographiques défavorables, freine la croissance potentielle, comme le détaille le chapitre 3 des Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2024. La croissance durable est également menacée par une dette publique élevée, la fragmentation géoéconomique et la montée du protectionnisme.

Comme le montre le graphique de la semaine, la priorité des pays de ces groupes est de réformer les cadres de politique budgétaire pour favoriser un rééquilibrage durable des budgets publics.

Plus précisément, la plupart des pays avancés du G20 et plusieurs pays de l’UE bénéficieraient d’un resserrement des limites de dépenses publiques, tandis que pour la plupart des pays émergents et des pays en développement du G20, les réformes visant à augmenter les recettes publiques devraient être prioritaires. Plusieurs pays de l’Union africaine auraient intérêt à accroître leur transparence budgétaire.

Pour de nombreux pays du G20 et de l’Union africaine, il est également prioritaire de mener des réformes structurelles dans deux autres domaines clés. Premièrement, il convient d’améliorer la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle afin de mieux faire correspondre les compétences aux possibilités d’emploi. Deuxièmement, des réformes sont indispensables pour accélérer la transition énergétique. Il s’agit notamment de renforcer les capacités en matière d’énergie renouvelable, d’accroître l’efficacité de la taxe carbone et d’éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles. Dans plusieurs pays membres de l’Union africaine, des réformes de la gouvernance sont également nécessaires de toute urgence pour renforcer l’État de droit, lutter contre la corruption et améliorer la gestion des finances publiques.

Paula Beltran Saavedra, Nicolas Fernandez-Arias, Chanpheng Fizzarotti, Alberto Musso




Renforcement des finances publiques et développement durable : Doudou Fwamba soumet 7 projets de ratification à l’Assemblée nationale

Déterminé à renflouer les caisses de l’État pour garantir le financement du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, s’est présenté, ce vendredi 22 novembre 2024, devant les Députés nationaux pour soumettre, au nom de l’Exécutif national, sept projets de loi.

Ces projets de loi découlent de la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ils visent notamment à renforcer la mobilisation des ressources publiques, à lutter contre l’évasion fiscale et à financer des projets de développement dans les secteurs prioritaires de l’agriculture, des infrastructures et de la santé.

Parmi les projets présentés, deux concernent des instruments multilatéraux fiscaux récemment signés par la RDC. Le premier est relatif à la lutte contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices (BEPS). Cet instrument cible les stratégies de planification fiscale agressive utilisées par les multinationales pour transférer artificiellement leurs bénéfices vers des juridictions à faible fiscalité, ce qui réduit considérablement les recettes fiscales nationales. La Convention BEPS modifie les conventions fiscales bilatérales entre la RDC et plusieurs pays (Afrique du Sud, Belgique, Émirats Arabes Unis, Qatar, Turquie) et introduit des mesures pour éviter la double imposition tout en garantissant que les avantages fiscaux ne soient pas abusivement exploités.

Le Ministre a également expliqué que cet outil intègre des mesures comme la règle de limitation des avantages (LOB), conçue pour empêcher les entreprises de bénéficier indûment des avantages fiscaux négociés. Il a souligné que la mise en œuvre de cette convention est essentielle pour garantir une mobilisation accrue des recettes fiscales en RDC et pour renforcer la transparence financière, notamment dans le secteur extractif, où plus de 70 % de la production minière est réalisée par des multinationales.

Le second projet concerne la Convention multilatérale destinée à faciliter la mise en œuvre de la règle d’assujettissement à l’impôt au titre du pilier 2.

Les cinq autres projets de loi concernent des accords de financement pour soutenir des initiatives dans des secteurs stratégiques. Dans le domaine de l’agriculture, deux projets majeurs, financés par le Fonds Africain de Développement (FAD) et la Banque Africaine de Développement (BAD), visent à transformer le secteur agricole. Le Programme d’Appui à la Gouvernance et au Développement des Compétences, d’un montant de 118 millions USD, se concentre sur la formation de 50 000 jeunes dans l’agro-business. Par ailleurs, le Projet d’Appui au Développement des Chaines de Valeurs Agricoles, financé à hauteur de 262 millions USD, a pour objectif de réduire l’insécurité alimentaire et de créer 75 000 emplois dans des filières agricoles clés.

Dans le secteur des infrastructures, un prêt syndiqué de 270 millions USD a été négocié avec deux banques sud-africaines pour moderniser le réseau routier national. Ce financement, sans garantie souveraine et remboursable sur 10 ans, permettra d’améliorer la connectivité entre les provinces et de soutenir la diversification économique.

En ce qui concerne la santé, un accord de 250 millions USD conclu avec la Banque mondiale vise à renforcer les capacités du système de santé congolais pour faire face aux crises sanitaires. Ce projet, qui touchera 43,8 millions de Congolais, cible particulièrement les femmes en prénatal et postnatal, ainsi que les populations marginalisées.

Au sortir de la plénière, le Ministre des Finances a exprimé sa satisfaction en ces termes : « Je suis très heureux de présenter ces projets de loi au nom du Gouvernement, dirigé par Son Excellence Madame Judith Suminwa Tuluka. Ils représentent un pas crucial vers l’optimisation de notre fiscalité et le financement de nos priorités nationales. »

Il a également souligné l’importance d’investir dans les infrastructures, affirmant : « Il est question d’acquérir des outils et des engins afin de connecter notre pays, de construire et moderniser nos routes pour aller dans la perspective de la diversification de notre économie que nous souhaitons. Sans routes, il n’y aura pas d’externalités positives, ni une croissance endogène pouvant découler de la transformation de l’agriculture. »

Avec ces projets de ratification, le Gouvernement entend renforcer les bases d’un développement inclusif et durable, tout en répondant aux besoins urgents de la population congolaise.




Rdc-Canada: Judith Suminwa et Justin Trudeau évoquent un futur riche en opportunités économiques

La Première Ministre a bouclé son séjour à Ottawa, ce mercredi 20 novembre 2024 dans la soirée. Mais avant de quitter le sol ottavien, Judith Suminwa a eu une dernière rencontre de haut niveau, et pas des moindres, à savoir le tête-à-tête avec son homologue canadien, le Premier Ministre Justin Trudeau.

 

Pour le Premier Ministre canadien, son pays est très intéressé à toujours faire un peu plus en Afrique, et plus particulièrement en République démocratique du Congo, pays qui a une très forte diaspora au Canada et avec qui il existe des engagements qui remontent à plusieurs années.

« On a de bonnes relations bilatérales en termes de pays francophones. On a eu de longues années d’engagements au niveau du développement et de l’aide humanitaire. On commence à parler encore plus d’investissements, de partenariat et d’entrepreneuriat pour ce pays si jeune, où la jeunesse prend vraiment sa place. Il y a énormément d’opportunités économiques sur lesquelles on veut travailler », a fait savoir le Chef du Gouvernement canadien.

Des mots qui traduisent la bonne santé des relations entre les deux pays, et la volonté d’avancer plus loin ensemble. Et pourtant la sécurité de la RDC est menacée dans sa partie Est par la présence des troupes rwandaises qui apportent leur soutien au mouvement du M23. A ce sujet, Justin Trudeau prend position dans le sens d’aider à rétablir la paix.

 

« On a parlé de la situation sécuritaire qui continue d’être inquiétante et pour laquelle le Canada est toujours prêt à contribuer, » a-t-il assuré.

Pour Judith Suminwa, cette rencontre s’inscrit évidemment dans le cadre du renforcement des relations bilatérales, tant au niveau économique que diplomatique. Un discours qui dit tout sur la volonté de Kinshasa de consolider les relations avec Ottawa.

 

« C’est important pour nous, la RDC, dans la mesure où nous allons vers la diversification de l’économie et la création de plus d’emplois. Nous sommes à la recherche des investisseurs privés qui viendraient en RDC. Il y a déjà des investisseurs canadiens, notamment dans les mines, mais pour nous c’est aussi bon de vouloir profiter de l’expertise du Canada en matière d’économie verte, de diversification de l’économie, de la transition écologique et de la formation professionnelle », a souligné la Cheffe du Gouvernement congolais.

 

Le meilleur pour la fin

Après avoir pris par la conférence “Africa Accelerating 2024” et rencontré aussi bien les autorités politiques que les hommes d’affaires du pays, l’occasion était toute trouvée pour cette rencontre toute particulière entre les deux Chefs de gouvernement. Loin des caméras, ils ont eu d’autres échanges non révélés à la presse qui vont certainement dans le sens de mutualiser les efforts pour atteindre des objectifs communs. Comme quoi l’axe Kinshasa-Ottawa est plus que jamais consolidé à travers cette visite de Judith Suminwa.

 

Judith Suminwa honorée et ovationnée par les parlementaires canadiens

 

Quelques minutes avant cette rencontre avec Justin Trudeau, la Première Ministre était invitée par le Président de la Chambre des communes, Greg Fergus, à assister aux débats à la chambre basse du Parlement canadien. Judith Suminwa a reçu des ovations de cette assemblée élue du Parlement canadien ; ce qui représente un signe d’amitié, un honneur et une reconnaissance de la part des élus du Canada, toutes tendances confondues, pour cette première femme Première Ministre en RDC.

La Première Ministre a ensuite été invitée à visiter les différents locaux de cet imposant édifice qui figure parmi les bâtiments les plus emblématiques du monde. Siège de la démocratie parlementaire du Canada, cet édifice unique, ayant sa propre identité et un caractère distinct, revêt une grande importance pour l’ensemble des Canadiens.

A travers son séjour à Ottawa, la Première Ministre a porté très haut la voix de la RDC sur le plan des opportunités économiques d’investissement, du renforcement de la coopération, de partenariats stratégiques et du retour de la paix dans la partie Est du pays. Une visite qui devrait certainement porter des fruits dans un avenir proche.

 

Le Quotidien




Après la publication du Décret portant mesures contre la vie chère: La FEC au ministère de l’Economie nationale

Après la publication, dans le journal officiel du Décret n°24/07 du 19 septembre portant suspension de la perception de la taxe sur la valeur ajoutée et rabattement des taux des droits, taxes et redevances sur les produits alimentaires de première nécessité, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, multiplie des réunions pour concrétiser la volonté du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, et de la Première ministre Judith Suminwa. Cette volonté consiste en la baisse des prix de huit (8) produits de première nécessité, dans le cadre du combat contre de la vie chère.

C’est dans ce cadre que Mukoko Samba a réuni, hier jeudi 21 novembre, dans son cabinet, les membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), les gros importateurs, le représentant de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et les cadres de l’administration centrale de son Ministère.

Prenant la parole, le patron de l’Economie nationale a informé ses interlocuteurs que les mesures prises pour lutter contre la vie chère ont été coulées dans un Décret signé par la cheffe du Gouvernement et publié dans le Journal officiel pour le rendre opposable à tous.

« Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi qui tient à ce que ses compatriotes passent les fêtes de fin de l’année dans de bonnes conditions, tient à l’application rapide de ce mesures », a rappelé le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale.

 

Validation des crédits d’impôts

La réunion Ministère de l’Economie-FEC avait comme entre autres objectifs, recueillir les avis de toutes les parties impliquées dans ce dossier et de valider les crédits d’impôts par rapport aux stocks qui existent.

Associée pour accompagner le Gouvernement dans la mise en application de ces mesures, l’Inspection Générale des Finances est chargée de certifier les stocks physiques disponibles acquis à des taux pleins, mais qui feront l’objet de l’application du Décret signé par la Première Ministre.

Les travaux commencés ce jeudi 21 novembre vont se poursuivre, car lesdites sur la baisse des prix de huit produits ciblés seront annoncées incessamment.

 

 

Des entrepreneurs égyptiens prêts à investir en RDC

Dans l’avant-midi, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale avait échangé avec des entrepreneurs Egyptiens – regroupés au sein du consortium Egyptian African Arab Co.for Develpment (EGAAD) – qui veulent investir dans plusieurs secteurs en RDC.

Dans son mot d’introduction, le patron de l’économie nationale a présenté l’Egypte comme étant un pays champion dans la coopération Sud-Sud.

« Je crois que le temps est arrivé pour que les Africains ne regardent plus ailleurs », a soutenu le VPM à l’Economie nationale, avant d’informer ses interlocuteurs que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, tient beaucoup à la coopération entre l’Égypte et la RDC. Aussi, il a également rassuré ses hôtes de l’engagement ferme du Gouvernement congolais d’améliorer durablement le climat des affaires.

Aussi, pour faciliter la tâche à ces entrepreneurs Egyptiens d’investir en RDC, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, a promis à ces derniers de prendre contact avec la Ministre des Affaires étrangères pour mettre en place une structure de concertation afin de bien gérer tous les projets dans le cadre de la coopération entre les deux pays, à savoir : l’Egypte et la RDC.

« Son Excellence Monsieur le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie, nous a rassuré sur la volonté du Gouvernement congolais d’améliorer le climat des affaires, gage pour attirer les investisseurs étrangers », a déclaré à la presse Réda Boulos, le chef de la délégation. Ce dernier a énuméré les domaines dans lesquels veulent investir les entrepreneurs égyptiens. Il a indiqué qu’ils veulent investir dans le domaine de l’énergie, dans l’agro-alimentaire, dans la construction des infrastructures…

Pour Reda Boulos, chef de la d’EGAAD, le pont établi entre son Consortium et Kinshasa, a pour finalité de concrétiser le transfert des technologies entre les peuples égyptien et congolais, et emploiera une main d’œuvre majoritairement locale, informe-t-on.

Willy Kilapi




L’IA générative va-t-elle compliquer encore davantage l’accès à des emplois de qualité ?

Le chômage et le sous-emploi frappent de plus en plus de jeunes dans le monde entier, et parmi eux en particulier les diplômés universitaires. Les jeunes sont de plus en plus nombreux à faire des études supérieures : les taux d’inscription dans les universités ont été multipliés par trois dans les dernières décennies, pour passer de 14 % en 1990 à 42 % en 2022. C’est le résultat de longues années d’investissement de la part des familles, portées par des aspirations de carrière dans des domaines nécessitant des compétences et des connaissances pointues, du droit à la diplomatie, en passant par la banque et l’ingénierie. Hélas, pour de nombreux jeunes, ces ambitions ne se sont pas concrétisées. En 2023, un jeune sur cinq dans le monde n’était ni en emploi, ni en études, ni en formation, les femmes représentant les deux tiers de ces jeunes sans activité (a). Aux États-Unis, plus de la moitié des fraîchement diplômés occupent des emplois qui ne nécessitent pas de diplôme universitaire (a).

Mais c’est surtout dans les économies en développement que le manque d’emplois en « col blanc », productifs et stables, est particulièrement aigu. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur, plus d’un cinquième des moins de 30 ans titulaires d’un diplôme d’études supérieures sont au chômage, soit un taux bien supérieur à celui observé chez les personnes ayant un niveau d’éducation de base (a). En Afrique subsaharienne, près de trois jeunes adultes sur quatre âgés de 25 à 29 ans exercent une activité précaire, soit qu’ils travaillent pour leur compte, soit qu’ils occupent des emplois temporaires (a). Dans le monde arabe et en Afrique du Nord, un jeune actif sur trois est au chômage (a). La Chine a également connu ces dernières années une hausse significative de son taux de chômage officiel chez les jeunes, qui dépassait 20 % en juin 2023.

C’est dans ce contexte de crise qu’un nouvel acteur a fait irruption sur le marché du travail : l’intelligence artificielle générative (IAG). Sera-t-elle la solution tant espérée ou au contraire un facteur aggravant d’une situation déjà très difficile ? Dans un document de travail récent (a), nous examinons la manière dont cette nouvelle donne pourrait affecter l’économie : quel sera son impact sur la croissance, sur la transformation structurelle et sur les modèles de production internationaux ? Voici ce qui en ressort, dans les grandes lignes :

1. L’IAG accroît principalement la productivité dans les services très qualifiés

L’IAG devrait particulièrement toucher les emplois de cols blancs dans les services très qualifiés, qui sont généralement occupés par des personnes ayant une formation universitaire. Alors que les vagues de technologies numériques précédentes ont essentiellement permis d’accélérer les tâches routinières ou de fournir des prévisions basées sur des modèles de données, l’IAG a la capacité de synthétiser et de générer des idées et du contenu, ce qui recouvre une partie importante des tâches accomplies par les cols blancs. Plusieurs études indiquent invariablement que les emplois les plus exposés à l’IAG sont concentrés dans les professions hautement qualifiées de services (Eloundou et al., 2023 ; Gmyrek, Berg et Bescond, 2023 ; World Economic Forum, 2023 ; Melina et al., 2024). Notre analyse révèle que les secteurs les plus vulnérables face à l’IA générative sont la finance et l’assurance, les services TIC et les services professionnels, soit des métiers hautement qualifiés, très rémunérateurs et fortement numérisés.

2. Les pays en développement peinent à créer des emplois de qualité

Alors que l’automatisation éloigne les perspectives de croissance tirée par l’industrie manufacturière, de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire fondent leurs espoirs sur les services à haut niveau de qualification. Or ces secteurs ont beaucoup de mal à offrir de véritables possibilités d’emploi à une jeunesse en plein essor. Après un boom impulsé par l’accélération de la transformation numérique, les services très qualifiés sont en perte de vitesse dans plusieurs pays, y compris aux États-Unis, qui en sont le premier exportateur au monde.

Dans des pays à revenu faible et intermédiaire comme le Mexique, la Türkiye, la Bolivie, les Philippines et le Viet Nam, la part de l’emploi dans les services très qualifiés a également stagné ces dernières années. Ces secteurs emploient entre13 et 20 % de la main-d’œuvre des pays à revenu élevé, mais cette proportion est de 6-10 % seulement dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et n’excède pas 4 % dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur. Et même en Inde et aux Philippines, deux pays qui se distinguent dans l’exportation de services hautement qualifiés, ce secteur ne contribue qu’à hauteur de 3 % à l’emploi total.

3. L’IAG : moteur de croissance ou risque de déprofessionnalisation prématurée ?

Notre article quantifie l’impact potentiel de l’IA au moyen de simulations qui font apparaître des résultats surprenants et préoccupants.

Si l’IA n’est pas largement adoptée dans l’ensemble des secteurs et si elle n’est pas porteuse d’innovations transformatrices qui modifient définitivement les préférences des consommateurs, ses bienfaits sur la croissance à court terme ne seront probablement pas à la hauteur des attentes.

La part de l’emploi dans les services très qualifiés pourrait à terme stagner ou diminuer, suivant une courbe en bosse semblable à celle de l’industrie manufacturière. Un revenu plus élevé augmente la demande de services très qualifiés, mais les progrès de l’IA pourraient réduire les besoins de cols blancs et déplacer la concentration de l’emploi vers des services peu qualifiés.

L’IA pourrait limiter davantage les possibilités de création d’emplois de qualité dans les services très qualifiés, en particulier dans les pays en développement. Selon un processus analogue à la désindustrialisation prématurée, l’IA pourrait conduire à une « déprofessionnalisation prématurée » : la part de l’emploi dans les services très qualifiés atteindrait son pic plus tôt et à des niveaux de PIB plus faibles.

Les pays à revenu faible et intermédiaire se trouvent à un tournant critique. S’ils ne parviennent pas ou tardent à embrasser l’IA, ils risquent de voir s’éroder leurs avantages comparatifs acquis dans les services hautement qualifiés et l’industrie manufacturière ou d’entraver leur essor. Ces pays se retrouveraient alors cantonnés à leur place d’exportateurs de produits de base, avec une forte concentration des emplois dans l’agriculture et les services peu qualifiés. À l’inverse, une adoption rapide et réussie de l’IA pourrait catalyser le développement de nouveaux avantages concurrentiels dans le secteur des services très qualifiés ou l’industrie manufacturière.

La voie à suivre

Les pays en développement doivent de toute urgence apprivoiser l’IA pour gagner en compétitivité dans des secteurs plus complexes et porteurs de croissance. L’IA n’en est qu’à ses débuts, et son essor entraîne pour l’instant des besoins croissants dans les fonctions de services à haut niveau de qualification. Mais cela ne durera pas éternellement.

L’enjeu de ce virage est immense pour les pays en développement. Ceux qui tardent à adopter l’IA risquent d’avoir plus de difficultés à créer des emplois de qualité, ce qui aura pour effet de faire basculer les jeunes dans le piège du chômage et du sous-emploi, en les privant de la possibilité d’améliorer leur niveau de vie. Au cours de la prochaine décennie, les pays du Sud global devront offrir des perspectives à 1,2 milliard de jeunes qui atteindront l’âge de travailler. C’est ni plus ni moins l’avenir du travail et les aspirations de milliards d’individus qui se jouent aujourd’hui.

Yan LiuChristine Zhenwei Qiang




Mercredi 06 novembre 2024 : Forte ponction de 171,0 milliards de CDF lors de la séance d’adjudication

La balance des biens, à fin septembre 2024, s’est soldée par un excédent cumulé de 1.595,99 millions de USD soit 1,15 % du PIB. A la période correspondante de 2023, il affichait un déficit cumulé de 808,02 millions de USD, soit 1,92 % du PIB. Cette évolution tient essentiellement de la bonne tenue des cours du cuivre.

Le secteur monétaire a affiché une forte ponction hebdomadaire de l’encours du Bon BCC. Cette situation procède notamment de la hausse de la liquidité bancaire en monnaie nationale, sur fond d’une accélération de la consommation des dépôts de l’Etat à la Banque Centrale du Congo.

Le guichet des prêts à court terme n’a enregistré aucune opération au cours de la semaine sous analyse. En cumul mensuel et annuel, à fin octobre 2024, le volume des opérations a atteint respectivement 50,0 milliards et 642,2 milliards de CDF. Le guichet des facilités permanentes a été inactif durant la semaine en cours.

Le volume des opérations y enregistré au mois d’octobre courant se situe à 105,0 milliards de CDF. En cumul annuel, au 2024, il renseigne un total de 5.685,0 milliards de CDF. Pour rappel, au cours de l’année précédente, il a été noté un volume d’opérations de 21.569,7 milliards.

Aucune opération n’a été enregistrée au niveau du marché interbancaire. En cumul mensuel et annuel, à fin octobre, il se dégage des opérations de 50,0 milliards de CDF et de 414,0 milliards respectivement. Les taux d’intérêt appliqués sur les différents guichets se sont situés à 25,0 % sur le marché interbancaire et des prêts à court terme et à 26,0 % sur celui des facilités permanentes.

Il nous revient qu’à fin septembre 2024, les dépôts de la clientèle se sont situés à 13.662,06 millions de USD, soit une progression mensuelle de 0,24 %. Par structure des monnaies, les dépôts en dollar américain et ceux en franc congolais ont progressé de 0,19 % et de 0,64 %, respectivement. Il sied de relever que les dépôts bancaires restent dominés par ceux en devises, représentant 91,1 % du total. En outre, la composition des dépôts est principalement dominée par les dépôts des entreprises privées, des ménages, des entreprises publiques ainsi que de petites et moyennes entreprises qui ont représenté respectivement 33,6 %, 26,7 %, 11,7 % et 9,0 % du total.

Par ailleurs, les crédits bruts ont augmenté, d’un mois à l’autre, de 0,41 % en septembre, s’établissant à 8.493,86 millions de USD contre un niveau de 8.458,66 millions à fin août 2024. Cette situation résulte principalement des crédits octroyés aux entreprises privées, aux ménages et aux petites et moyennes entreprises. Quant à la ventilation par monnaie, les crédits bancaires en dollar américain ont enregistré une hausse de 0,09 % et ceux en monnaie nationale ont également progressé de 3,1 %.

A la même période sous examen, il s’est observé une forte ponction à hauteur de 171,0 milliards de CDF lors de la séance d’adjudication du mercredi 06 novembre 2024. Ainsi, l’encours du Bon BCC est passé de 347,8 milliards la semaine précédente à 518,8 milliards de CDF. L’augmentation de l’encours du titre de la BCC résulte de la hausse de la liquidité bancaire en monnaie nationale, dans un contexte d’accélération de la consommation des dépôts de l’Etat à la Banque Centrale du Congo.

En effet, alors que l’appel d’offres visait 400,0 milliards de CDF pour le Bon à 7 jours et 50,0 milliards pour celui à 28 jours, les soumissions reçues et retenues se sont situées à 357,8 milliards et 45,0 milliards, respectivement.

Cet encours est réparti de la manière suivante: 357,8 milliards de CDF pour la maturité à 7 jours, 116,0 milliards pour celle à 28 jours et 45,0 milliards pour celle à 84 jours. Au 07 novembre 2024, les charges du Bon BCC ont atteint 60,9 milliards de CDF.

N’eût été l’action via le Bon BCC, qui a ponctionné 518,8 milliards de CDF, la liquidité en monnaie nationale aurait dépassé les 1.279,9 milliards de CDF




A part le cours du baril du pétrole qui est en hausse, les cours du cobalt, du cuivre et de l’or sont en baisse

Au 07 novembre 2024, le cours du baril du pétrole s’est situé à 74,84 USD affichant une hausse hebdomadaire de 0,25 %. Cette évolution est notamment alimentée par la prolongation de la limitation de la production des membres de l’OPEP et alliés ainsi que par des tensions géopolitiques liées à l’Iran et Israël.

Comparativement à fin décembre 2023, le prix du baril a enregistré une baisse de 3,89 %. La tonne du cuivre, établie à 9.529,50 USD, a enregistré une baisse hebdomadaire de 0,33 % et une hausse de 11,70 % par rapport à fin décembre 2023.

Quant au cours du cobalt, il s’est fixé à 24.011,00 USD, affichant sur la semaine une hausse de 0,06 % et une baisse de 26,68 % par rapport à fin décembre 2023.

L’once d’or s’est négociée à 2.738,13 USD, affichant une baisse hebdomadaire de 0,88 %. La perspective de l’arrivée de l’Administration Trump présage une politique budgétaire plus expansionniste et des droits de douane plus élevés à l’effet de rendre les obligations du Trésor américain plus attrayantes par rapport à l’or. Rapproché à fin décembre 2023, le prix de l’once a enregistré un accroissement de 32,25 %.

Les cours du blés et maïs se sont fixés respectivement à 212,32 USD et 157,31 USD. Ils affichent des hausses de 0,70 % et 3,63 % par rapport à la semaine précédente et des baisses de 7,04 % et 8,55 % par rapport à fin décembre 2023.




BCC : Poursuite de la stabilité du taux de change sur les deux segments du marché 

En phase avec le calendrier d’émission des titres publics, le Trésor a annoncé deux adjudications pour le 12 novembre 2024. Pour les Obligations du Trésor indexées d’une maturité de 1 an et 6 mois, le Gouvernement a levé 60,0 milliards de CDF au taux d’intérêt de 13,0 % l’an. Concernant les Obligations du Trésor en dollar américain d’une maturité de 1 an et 6 mois, le montant annoncé est de 110,0 millions de USD au taux de 9,0 % l’an.

S’agissant des remboursements des titres échus, en cumul annuel au 31 octobre 2024, le Trésor a remboursé 2.480,4 milliards de CDF, dont 1.532,3 milliards des Bons du Trésor et 948,4 milliards des Obligations du Trésor. Enfin, l’encours global des titres publics, en cumul annuel, au 31 octobre 2024, a atteint 2.660,5milliards de CDF.

Disons que la période sous examen a été caractérisée par la poursuite de la stabilité du taux de change sur les deux segments du marché, la stabilisation des réserves internationales et des évolutions divergentes des prix des produits de base essentiels à l’économie congolaise.

Pendant la même période, le taux de change poursuit sa fluctuation autour de 2.800 CDF le dollar américain comme c’est le cas depuis le mois de mai. Au 08 novembre 2024, il s’est établi à 2.847,80 CDF à l’indicatif et à 2.852,82 CDF sur le marché parallèle.

Au cours de la semaine sous analyse, la monnaie nationale s’est appréciée de 0,07 % à l’indicatif et 0,11 % au parallèle. En cumul annuel, le franc congolais s’est déprécié de 6,28 % et 5,83 %, respectivement à l’indicatif et au parallèle. Les réserves internationales ont atteint 6.694,15 millions de USD au 06 novembre 2024, représentant 14 semaines d’importations des biens et services.