Mobilisation des recettes fiscales exercice 2023: La DGI classée deuxième avec 86% derrière la DGDA

Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a déclaré, lundi 19 août 2024 dans la salle des conférences du fleuve Congo hôtel que la Direction Générale des Recettes (DGI) est classée 2ème Régie avec 86% de taux de réalisation pour l’exercice 2023.

La Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a raflé la première place dans ce classement avec un taux de réalisation de 101%, soit 5.015 mille milliards de FC sur un objectif de 4.494 mille milliards de FC. La Direction générale des Impôts (DGDA) vient en deuxième position avec un taux de réalisation de 86%, soit 11.714 mille milliards de FC sur un objectif 13.856 mille milliards de FC. [14:04, 22/08/2024] Journaliste Tutukala: Il faut justifier le 86% des recettes réalisées en 2023 par le fait que le premier acompte prévisionnel du mois de Mai a été supprimé et beaucoup de contribuables gérés par la Direction des grandes entreprises n’avaient pas certifié leurs états financiers. Cette situation a été corrigée par des instructions formelles assorties des sanctions.
Il y a aussi le fait que le ministre sortant Nicolas Kazadi aurait accumulé beaucoup de mois sans libérer la prime de mobilisation pour encourager les agents. Avec l’arrivée du nouveau ministre Doudou Fwamba Likunde pourrait régulariser cette situation pour que la DGI sous le label du DG Barnabé Muamba continue comme d’habitude à occuper la première place en atténuant ou dépassant les prévisions budgétaires.
La DGRAD vient en troisième position avec un taux de réalisation de 76%, soit 3.050 mille milliards de FC mobilisés sur un objectif annuel de 3.088 mille milliards de FC.
Parmi ceux qui ont signé le contrat de performance pour l’exercice 2024 devant le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde, l’on peut citer le DG de la DGDA, le DG de la DGI, le Secrétaire exécutif du COREF, le Secrétaire général du Comité technique des reformes (COREF) et le DG de la DGRAD.
Le mot de bienvenu a été prononcé par l’Economiste principal, suivi de la présentation du contenu des contrats de performances et les perspectives sur la mobilisation des recettes par le Conseiller en charge de la mobilisation des recettes, suivi de l’allocution du ministre des Finances. Le remise des trophées de performances pour l’exercice 2023 aux régies finances qui se sont distinguées dans la mobilisation des recettes par rapport aux assignations gouvernementales de l’année.
En ce qui concerne le contenu même des contrats de performance, l’acteur principal s’appelle le ministre de Finances Doudou Fwamba Likunde en sa qualité d’ordonnateur général qui a délégué son pouvoir.
Les autres acteurs concernés dans ces contrats sont les directeurs généraux de la DGI, la DGDA et la DGRAD. Il a été associé à ces régies, le COREF et le CTR à la faveur des reformes des finances publiques.

Les axes principaux
Trois axes figurent dans ces contrats de performance : l’objectif chiffré des recettes en termes d’assignations votées par le Parlement chaque année fiscale ; les engagements pris par les services avec des actions à mettre en œuvre pour matérialiser le premier objectif qui est de réaliser ou dépasser les prévisions budgétaires avec un minima de réalisation. Et enfin, les indicateurs de performance.
Le Conseiller en matière de la mobilisation des recettes a expliqué que « ce sont des éléments de mesure dans la progression de l’administration. Ces indicateurs concernent les trois régies financières. Ils permettent d’évaluer année après année le niveau de progression dans les tâches. C’est un effort de service, pour améliorer la qualité des relations avec les contribuables. Il faut que l’administration donne un bon signal au niveau des contribuables qui pourvoient de l’argent au trésor. Il faut mesurer le coût de services rendus par les agents, pour voir si les frais de fonctionnement sont bien répartis entre services, tout en présentant un gap à surmonter pour cette année 2024 », a-t-il dit.
Notons qu’après le mois de juillet 2024, la DGI a un gap de 401.206 milliards de FC, la DGDA a un gap de 14.076 milliards de dollars de Fc et la DGRAD 4.264 milliards de FC.
Le ministre des Finances a, pour sa part, beaucoup insisté sur la lutte contre le coulage des recettes, la corruption active et passive ainsi que toutes les pratiques immorales qui l’accompagne.
Alex Tutukala




Note d’information hebdomadaire Numéro 8.3/2024, semaine du 09 au 16 août 2024




RDC : Le Ministre des Finances fait signer les contrats de performance aux régies financières pour maximiser les recettes 

Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-botayi, lundi, la cérémonie de signature des contrats de performance avec les régies financières, (notamment la DGI, DGDA et la DGRAD ) et les services connexes tels que, le COREF et le CTR.

Lors de cet événement, l’argentier national a exhorté les régies financières à intensifier leurs efforts pour lutter contre le coulage des recettes, tout en saluant les progrès accomplis. Le Patron des Finances a également annoncé la mise en œuvre des réformes visant à renforcer la mobilisation accrue des recettes, à travers la digitalisation et la restructuration des cadres organiques des administrations financières. Le Ministre reste convaincu que ces contrats de performance marqueront le début d’une nouvelle ère de collaboration et contribueront à atteindre les objectifs fixés par le Président de la République. Séance tenante, la DGDA a été récompensée pour avoir dépassé les assignations de l’exercice 2023, avec des réalisations de 5.015 milliards CDF contre les Prévisions de 4.949 milliards CDF soit un taux de 101%. La DGI et la DGRAD ont pour leur part reçu les prix d’encouragement.

Le Ministre Fwamba Likunde qui a souligné l’importance de renforcer la lutte contre le coulage des recettes, a salué les avancées réalisées dans ce domaine. A cette occasion, il a également annoncé une série de réformes visant à améliorer la mobilisation des recettes, notamment à travers la digitalisation et la restructuration des administrations financières.

Ces mesures visent à encourager l’efficacité et la transparence dans la gestion des finances publiques en République Démocratique du Congo.

 

 

Mboshi




Pour éradiquer la faim, nous devons faire plus pour renforcer la résilience des pays fragiles et en conflit

L’éradication de la faim est un défi mondial urgent. Pourtant, après quinze années de turbulences, il se pourrait bien que nous soyons en train d’échouer. Des données officielles récentes sur les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) montrent que l’ODD 2 « Faim zéro » s’éloigne de plus en plus. Après des années de progrès, la situation a commencé à se détériorer en 2014, lorsque le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde a augmenté. En 2022, plus de 250 millions de personnes étaient confrontées à une crise alimentaire, la majorité d’entre elles vivant dans des pays en situation de fragilité et de conflit (FCS). Selon le World Food Security Outlook (WFSO) (a) de la Banque mondiale, cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en 2030, et les disparités entre pays de différents niveaux de revenu devraient également se creuser au cours de cette période.

La base de données WFSO (a) utilise des techniques d’apprentissage automatique de pointe pour combler les lacunes des données et fournir une image complète et actualisée de l’insécurité alimentaire mondiale. En produisant de nouvelles informations sur la manière dont les pays basculent dans l’insécurité alimentaire, elle contribue aux efforts mondiaux de lutte contre la faim. Cette initiative est particulièrement utile dans le cas des pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence (FCV), dont les données officielles sont en général rares et incomplètes (a), ce qui nuit aux efforts mondiaux de lutte contre l’insécurité alimentaire. En comblant ces lacunes, la base de données WFSO apporte un éclairage nouveau sur les tendances de l’insécurité alimentaire dans les pays les plus vulnérables.

Qu’avons-nous appris jusqu’à présent ?

L’insécurité alimentaire grave a fortement progressé dans les pays FCS au cours des 15 dernières années

Comme on le voit dans le graphique ci-dessus, au tournant du XXIe siècle et jusqu’en 2007, le niveau et la courbe de l’insécurité alimentaire dans les pays actuellement en situation de fragilité et de conflit étaient similaires à ceux des autres pays éligibles au soutien de l’Association internationale de développement (IDA). Cependant, une série de chocs a accru l’insécurité alimentaire dans les premiers, dont ils ne se sont pas remis.

Depuis la crise alimentaire mondiale de 2007 (a), une série de chocs mondiaux a précipité un plus grand nombre d’habitants de pays FCS dans une situation d’insécurité alimentaire grave : on est passé d’environ 109 millions de personnes en 2008 à 267 millions en 2022, selon les estimations. Si l’on n’agit pas, ce chiffre devrait dépasser les 287 millions d’ici à 2030.

Dans les pays FCS, une proportion croissante de la population souffre de la faim

Le problème ne s’aggrave pas seulement en termes absolus. Aujourd’hui, dans les pays FCS, une personne sur quatre environ est en situation d’insécurité alimentaire grave. Par comparaison, c’est le cas d’une personne sur cinq dans l’ensemble des pays éligibles aux ressources de l’IDA (y compris les pays FCS) et d’environ une personne sur huit au niveau mondial. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en 2030, à moins que les efforts de lutte contre la faim ne s’intensifient de manière significative.

L’accumulation des chocs freine et complique le rétablissement des pays FCS

Le double fardeau des chocs climatiques et des conflits violents amplifie l’insécurité alimentaire existante dans de nombreux pays FCS. Les chocs mondiaux, comme la crise de la COVID-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, aggravent encore ces difficultés, rendant la sortie de la crise alimentaire plus lente et plus difficile dans ces pays.

Si certains signes indiquent que les chiffres de la sécurité alimentaire se stabilisent désormais au niveau mondial, la part de la population vivant dans l’insécurité alimentaire dans les pays FCS devrait continuer à augmenter. En effet, la faim dans le monde se concentre de plus en plus dans ces pays. Si les tendances actuelles se poursuivent, d’ici à 2030, environ un tiers de la population mondiale souffrant de la faim se trouvera dans des pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence, contre une personne sur sept en 2007.

Ce manque de résilience et la lenteur du rétablissement dans les pays FCS ont de profondes répercussions sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde : aujourd’hui, la faim est de plus en plus étroitement liée à la fragilité et aux conflits.

Remettre l’ODD 2 sur les rails et éradiquer la faim dans le monde

Pour résoudre le problème de la faim dans le monde, il est essentiel d’en comprendre les caractéristiques et de savoir où les problèmes sont les plus aigus. Si nous voulons remettre l’ODD 2 sur les rails et éradiquer la faim dans le monde, nous devons de toute urgence intensifier les interventions visant à lutter contre l’insécurité alimentaire. Ces interventions doivent être ciblées et adaptées au contexte de chaque pays. Et, comme le montre la base de données WFSO, il s’agit de plus en plus de se concentrer sur les pays FCS.

Face à la manifestation de chocs alimentaires, climatiques et sécuritaires inextricablement liés, il faut anticiper la prochaine crise et renforcer la résilience dans les régions les plus vulnérables du monde. Pour ce faire, la Banque mondiale améliore la rapidité et la flexibilité de ses financements. Au début de l’année, nous avons renforcé notre panoplie d’outils pour la préparation et la réponse aux crises. Nous permettons ainsi aux pays de réaffecter sans délai les fonds de la Banque non utilisés dans le but de répondre aux besoins urgents nés d’une situation de crise, tout en leur proposant un soutien plus souple afin de les aider à accroître leurs sources de financement en prévision de crises futures. Nous aidons également les pays à surveiller la sécurité alimentaire(a) à l’aide d’outils plus rapides et fondés sur des données (a) et à renforcer leur préparation et leur résilience face à un environnement mondial de plus en plus instable grâce à nos plans de préparation aux crises de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

S’attaquer aux situations d’urgence alimentaire peut également contribuer à prévenir les conflits. Tout programme de sécurité alimentaire doit absolument accorder une attention particulière à la promotion de la paix et à la prévention des conflits.




« Les fondamentaux de l’économie congolaise sont encourageants et positifs »

A la suite de la troisième réunion du Comité de politique monétaire présidée par Mme Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), une brochette de journalistes a eu un entretien avec la patronne de la BCC, pour savoir comment se comportent les fondamentaux de l’économie congolaise aux 7 premiers mois de cette année.

« Les fondamentaux de l’économie congolaise sont encourageants et positifs au cours de ce premier mois de l’année. Encourageants et positifs dans ce sens que lorsque nous comparons avec la situation économique que nous avons connue en 2023, nous constatons que les perspectives de croissance restent bonnes et ceci on peut bien le remarquer dans le secteur minier que non minier », dit-elle.

Et d’ajouter, lorsque nous prenons les agrégats avec les indicateurs tout aussi importants qui concernent l’inflation et le taux de change, nous remarquons des évolutions positives. Premièrement, nous constatons que l’inflation est en train de reculer. Nous prenons les chiffres à fin juillet 2023, l’inflation cumulée à fin juillet approchait les 17%, alors que cette année, l’inflation cumulée approche les 7%. Donc nous constatons qu’il y a un recul.

Au niveau du taux de change, nous faisons le même constat qu’il s’agisse du taux sur le marché parallèle ou sur le marché interbancaire, nous constatons qu’à fin juillet 2023, la dépréciation cumulée du Franc congolais était autour de 17%. Alors que cette année, la dépréciation cumulée est en dessous de 17%, aussi bien au niveau du marché interbancaire qu’au niveau du marché parallèle. Donc, lorsque nous prenons les éléments clés de la situation économique de notre pays, qu’il s’agisse de la situation à fin juillet ou des perspectives, les fondamentaux de l’économie congolaise sont encourageants et positifs.




Grâce à la conclusion de 6 revues avec le FMI, la Rdc a empoché 1,5 milliard de dollars

Le pays venait de réussir pour la première fois de son histoire, l’exécution d’un programme triennal du Gouvernement mis en œuvre avec l’assistance du FMI. Voudriez-vous dire un mot à ce sujet et quid de l’après programme ? Effectivement, reconnait Malangu Kabedi Mbuyi, le pays est arrivé à la conclusion de 6 revues dans le cadre d’un programme et c’est une réalisation très importante.
« Ce programme a été adopté par le conseil d’administration du Fonds monétaire international en juillet 2021. A l’époque, ce qui était craint, c’était la sortie de l’impact négatif du Covid-19. Mais dans la mise en œuvre, pendant les 3 années de ce programme, on l’a exécuté dans un environnement très difficile, marqué des chocs internes et externes qui ont affecté la situation économique du pays », reconnait-elle.
Mais malgré ces chocs, la situation a été suivie de très prêt et les mesures correctives ont été prises pour sécuriser la réalisation des objectifs qui étaient retenus dans le cadre de ce programme. Objectifs qui étaient, soutenir une croissance économique saine et durable, arriver à renforcer la gouvernance économique, arriver à renforcer la situation des finances publiques et soutenir la stabilité macroéconomique.
Ces objectifs devaient être atteints à travers une bonne gestion des politiques macroéconomiques, à travers l’assistance financière donnée par le Fonds monétaire, la mise en œuvre des réformes structurelles dans les domaines très importants, mais aussi la mise à disposition d’une assistance technique.
En termes de réalisations, concernant l’assistance financière, précise notre source, c’est tout de même 1,5 milliards de dollars qui ont été décaissés au terme de ce programme et qui a permis à l’augmentation de nos réserves de change.
Au niveau des réformes structurelles, le programme a fourni un cadre très important de réalisation des réformes importantes au niveau de la Banque centrale dans divers domaines. Des réformes qui ont permis à la Banque centrale de procéder à des renforcements de ses procédures et de ses actions.
Pour la Banque centrale entant que régulateur, un certain nombre de réformes sont été mises en place. Pour la mise en place d’une supervision bancaire basée sur les risques, pour veiller à ce que nous ayons un suivi efficace des dispositions mises en œuvre dans des banques, par rapport à la lutte contre le blanchiment des capitaux, comme vous le savez, notre pays est sur la liste grise du GAFI.
Donc, c’est un aspect très important de voir ce qui est mis en place tant par la Banque centrale que par les banques commerciales pour lutter contre le blanchiment des capitaux, des mesures mises en place pour évaluer les risques, pour tester la solidité du système bancaire et aussi pour la stabilité du système financier. C’est autant de réformes et de mesures qui ont été mises en place dans le cadre du programme au niveau de la Banque centrale. Ça c’est au niveau du secteur financier.
Au niveau des opérations de la Banque centrale, nous avons mis en place une batterie de mesures, y compris avec l’assistance technique, pour renforcer le cadre analytique et rationnel de la politique monétaire, y compris avec la mise en place des outils quantitatifs ; nous avons pris une mesure importante pour réduire la dollarisation de l’économie congolaise qui est la mise en place d’un système où la réserve obligatoire est mise en place dans les banques selon la monnaie du dépôt, ce qui n’était pas le cas avant. Des mesures ont été mises en place, y compris avec des décisions prises par le conseil de la Banque centrale pour renforcer la transparence et la crédibilité des actions prises par la Banque centrale.
Ex : la mise en place de la procédure de passation de marché qui n’existait pas au par avent, l’adoption des normes internationales pour la comptabilité. Nous sommes passés des standards IFRS et le renforcement des procédures d’audit à travers l’adoption par le conseil de la Banque d’une charte d’audit à la Banque centrale.




En présence de la ministre provinciale des Finances et Economie : Les Directeurs de la DGRK signent des contrats de performance

Depuis son avènement à la tête des Finances et Economie de la ville province de Kinshasa, Mme Yvette Tembo Kulemfuka ne dort pas sur ses lauriers, dans le seul souci de maximiser davantage les recettes, afin de permettre à l’Exécutif provincial de se doter des moyens de sa politique, pour l’exécution effective de son ambitieux Programme d’actions quinquennal dénommé “Kin ezo bonga”.

C’est dans ce cadre que la ministre provinciale des Finances et Economie, Yvette Tembo Kulemfuka, a présidé une réunion technique avec la délégation de la Direction générale des Recettes de Kinshasa (DGRK), conduite par son Directeur général, Michée Musaka Mayelenkay. Réunion au terme de laquelle tous les Directeurs de toutes les directions de suivi des recettes de la DGRK ont, en présence du numéro un des Finances et Economie de Kinshasa, signé les contrats de performance. Cela, en perspective des missions de contrôle que la grande Régie financière provinciale de Kinshasa va bientôt effectuer sur le terrain auprès des assujettis.

Selon une dépêche parvenue à notre rédaction, ces contrats de performance reflètent les attendus que chaque Directeur avait proposés, en termes d’assignations minima, à la haute Direction de la Régie financière provinciale. Comme pour dire que rien ne leur a été imposé, mais plutôt fixé par chacun sur base des données personnelles en leur possession.

L’occasion a été pour Mme la ministre provinciale des Finances et Economie de Kinshasa d’inviter tous les signataires des contrats de performance à honorer les engagements pris, et à ne ménager aucun effort, pour une mobilisation accrue des recettes, afin d’accompagner le Gouvernement provincial dans la modernisation de la ville province de Kinshasa. “Aucun dérapage ne sera toléré, et tout acte de corruption sera sévèrement sanctionné”, a tapé du poing sur la table Yvette Tembo Kulemfuka, qui a, tout de même, rassuré ses interlocuteurs de sa collaboration, pour qu’ensemble, ils puissent atteindre voire dépasser les assignations.

Par ailleurs, Mme la ministre provinciale a invité les Directeurs présents à la réunion à faire diligence, pour déployer leurs équipes sur le terrain le plus tôt possible, avant la période de la courtoisie fiscale, question de ne pas faire échapper à la ville ce qui lui est dû.

Les différentes modalités de ces missions de contrôle

Peu avant, le Directeur général de la DGRK, Michée Musaka Mayelenkay, a présenté à l’argentière kinoise les différentes modalités de ces missions de contrôle. Parmi ces modalités figurent, entre autres, la liste exhaustive des contrôleurs ou missionnaires à déployer sur le terrain, ainsi que la celle des personnes physiques ou morales qui seront soumises au contrôle.

Sur le terrain, les contrôleurs auront comme travail de recenser les assujettis non répertoriés, dans le seul but de maximiser les recettes de la ville. Aussi, le système imposable rd-congolais étant déclaratif, ils auront à vérifier si ce que les contribuables avaient déclaré reflète la réalité sur le terrain.

Car, outre la fraude fiscale, Kinshasa connaît un sérieux problème d’évasion fiscale avec des contribuables de mauvaise foi. Ce qui fait que la DGRK, depuis sa création en 2008, ne mobilise que moins de 5% du potentiel fiscal kinois.

Aux Kinoises et Kinois, principaux assujettis, le Directeur général de la DGRK, Michée Musaka Mayelenkay, a lancé un appel en Lingala, l’une des quatre langues nationales rd-congolaises, afin de s’acquitter de leurs devoirs civiques, pour le développement de leur ville capitale.

Notez que ces missions de contrôle, dont le lancement est attendu dans les tout prochains jours, seront évaluées toutes les deux semaines, sous la supervision de madame la ministre provinciale des Finances et Economie, Yvette Tembo Kulemfuka.




Le secteur financier scanné au ministère des finances par Doudou Fwamba et Roxane De Bilderling

La République Démocratique du Congo et la Belgique redéfinissent leur relation bilatérale dans le secteur des finances. La rencontre jeudi dernier entre le ministre congolais des Finances, Doudou Fwamba et l’Ambassadrice Belge, Roxane de Bilderling a tablé autour de cette question cruciale en vue de la donner un autre tournant.

La visite de la diplomate belge s’inscrit dans une logique de renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays, en mettant un accent particulier sur les réformes en cours dans le secteur financier de la RDC.

L’argentier congolais a de son côté exposé les objectifs et ambitions de son secteur visant à moderniser la gestion des finances publiques et à optimiser la mobilisation des ressources.

La diplomate belge a souligné l’importance de ces réformes pour améliorer la gouvernance économique et financière, éléments clés pour le développement durable de la RDC. Elle a noté la rigueur réinstaurée par le ministre Fwamba, dans le souci de restaurer la confiance des investisseurs et renforcer les services publics au bénéfice de la population.

“Ma visite auprès du ministre des Finances, la première depuis sa nomination, visait à mieux comprendre ses priorités ainsi que son agenda ambitieux de réformes destinées à améliorer la mobilisation des ressources internes de l’État et à renforcer les services publics”, a déclaré l’ambassadrice de la Belgique.

Et d’ajouter : “La Belgique mettra à la disposition du ministre des finance, des experts pour l’accompagner dans la mise en œuvre de ces réformes à travers le Comité de réformes financières (CONAREF). Cette aide technique est un témoignage de l’engagement de la Belgique à soutenir les efforts congolais pour une gestion financière plus efficace et transparente. Ce soutien pourrait s’avérer déterminant pour l’avenir économique de la RDC, qui aspire à diversifier ses sources de revenus et renforcer sa résilience face aux défis économiques”.

Signalons que cette rencontre illustre non seulement la volonté des deux pays de collaborer pour améliorer la situation financière de la RDC, mais elle souligne également un moment charnière pour l’avenir économique congolais.

Le partenariat entre la RDC et la Belgique, fondé sur une coopération solide dans les domaines économique et financier, pourrait bien transformer le paysage financier du pays.

 

 

 

Mboshi




La note de conjoncture note une stabilité du taux de change tant à l’officiel qu’au parallèle  

Compte tenu des facteurs de risque externe et interne, la note de conjoncture de la semaine du 02 au 09 août 2024 recommande la poursuite de l’orientation restrictive de la politique monétaire, afin de réduire progressivement les pressions sur la demande des devises ; poursuite d’une politique budgétaire rigoureuse et saine, permettant la constitution et l’accumulation des marges de trésorerie ; mise en place des mesures visant à encourager la demande de la monnaie nationale ; coordination des politiques budgétaires et monétaires ; mise en œuvre des actions de politiques sectorielles visant à diversifier l’économie, à réduire la dépendance aux matières premières et aux importations, tout en favorisant une croissance économique durable et inclusive.

Abordant la question du développement de la conjoncture économique en Rdc et perspectives, la note de conjoncture économique en bref, de la semaine du 02 au 09 août 2024 renseigne que l’orientation restrictive des politiques économiques continue de jouer un rôle essentiel et déterminant dans la consolidation et le maintien de la stabilité des prix intérieurs.

Cette stabilité des prix, renseigne notre source, est cruciale pour le développement économique, car elle devrait favoriser les investissements, stimuler la consommation et assurer une croissance économique durable.

Au sujet de la croissance économique et de l’inflation, ce document de la Banque centrale du Congo (BCC) renseigne que les prévisions indiquent que l’économie de la Rdc devrait maintenir une croissance ferme (4,7%) et supérieure à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne (3, 7%).

Sur le marché des biens et services, au cours de la première semaine du mois d’août 2024, l’inflation hebdomadaire est ressortie à 0, 186% contre 0, 178% la semaine précédente, portant le cumul annuel à 8, 85%.

En glissement annuel et en annualisé, l’inflation s’est établi respectivement à 15, 29% et 14, 78% contre une réalisation de 23, 8% à la fin décembre 2023 et une prévision de 11, 3% à fin décembre 2024.

En fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » représente la principale contribution à l’inflation observée cette semaine avec 0,11 point de pourcentage, soit une contribution de 59,70%. Elle est suivie par la fonction « Transport » qui contribue à la hauteur de 0,02%, représentant 8,83%. La fonction « Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » affiche une contribution de 0,02 point correspondant à 8,64%.

Il nous revient que selon le tableau de suivi de la situation financière de l’Etat produit par la BCC, au 08 août 2024, les recettes de l’Etat se sont chiffrées à 294,7 milliards de CDF et les dépenses à 552,6 milliards.

Du côté du taux de change, il est noté une stabilité du taux de change dans les deux segments du marché. La monnaie nationale s’est apprécié de 0,3% en rythme hebdomadaire, sur le marché officiel, et s’est dépréciée de 0,6% au parallèle. Au 09 août 2024, le dollar américain s’est échangé à 2.841,3 CDF et à 2.871,3 CDF, respectivement à l’indicatif et au parallèle.

Facteurs explicatifs de l’évolution de la conjoncture intérieure

Au niveau intérieur, la note de conjoncture renseigne qu’aux six premiers mois de 2024, l’économie a fait preuve d’une résilience notable. « Cette tendance est soutenue par l’expansion du commerce international. En effet, les pays développés ont enregistré une croissance robuste, portée à la fois par la consommation et l’investissement, tandis que les pays émergents et en développement ont connu des évolutions économiques variées », indique ce document.

Sur le plan des produits de base, il a été noté ce qui suit :

Le prix du baril du pétrole s’est situé à 78,36 USD, enregistrant une baisse de 2,44% en rythme hebdomadaire. Rapproché à la situation de décembre 2023, ce cours affiche un accroissement de 0,63%.

Le cours du cuivre a enregistré une baisse de 3,57%, se fixant à 8.802,00 USD la tonne. Comparé à son niveau à fin décembre 2023, ce prix indique une hausse de 3,18%.

Le prix du cobalt a augmenté de 8,51%, en rythme hebdomadaire, s’établissant à 28.137,51 USD la tonne. Comparé à décembre 2023, ce prix renseigne une baisse de 14,08%.

Les prix du riz et du maïs ont enregistré des baisses respectives de 1,76% et 0,15%, se situant à 333,55 USD et 147,02 USD. Rapprochés à fin décembre 2023, ces cours ont baissé de 13,92% et 14,53%.

Au niveau domestique, signalons que la bonne coordination des politiques budgétaires et monétaires s’inscrivant dans une optique restrictive. C’est dans ce cadre que le Comité de politique monétaire (CPM) en date du 08 août 2024 a décidé du relèvement du coefficient de la Réserve obligatoire sur les dépôts à vue en monnaie nationale, lequel est passé de 10% à 12%.

Facteurs de risque et recommandations

Au plan externe, les facteurs de risque sont entre autres, la recrudescence des tensions géopolitiques, la persistance des tensions commerciales entre la Chine et certains pays occidentaux et les effets du changement climatique.

Au plan interne, les facteurs de risque sont : la guerre dans la partie Est du pays et ses effets sur les finances publiques et l’économie ; le changement climatique et ses conséquences sur la production agricole ; la persistance des déficits importants des comptes des services et des revenus primaires de la balance des paiements.




Note de conjoncture en bref (Semaine du 02 au 09 mai 2024)