Des véhicules circulent sur la voie rapide construite par une entreprise chinoise à Nairobi, au Kenya, le 6 février 2023. (Xinhua/Hanxu)
Grâce à un grand nombre de projets et d’investissements, à l’assistance technique et à la formation du personnel, la Chine a aidé les pays africains à améliorer leurs infrastructures, à renforcer leurs capacités de développement économique indépendant et à franchir le “dernier kilomètre” vers une vie meilleure.
“C’est tellement facile de prendre la voie rapide! Avant, il fallait deux heures pour aller de l’aéroport au centre-ville et encore plus longtemps dans les embouteillages. Maintenant, ça ne me prend plus que 20 minutes”, s’enthousiasme John Andigo, un chauffeur de taxi à Nairobi, la capitale du Kenya.
La voie rapide de 27,1 km, reliant le centre-ville à l’aéroport international Jomo Kenyatta, qui a été développée par une entreprise chinoise, a changé la donne pour 4,4 millions de Nairobiens et constitue un exemple de la coopération fructueuse entre la Chine et l’Afrique.
Début février, le nombre total de véhicules circulant sur cette voie rapide a dépassé les 10 millions.
Grâce à un grand nombre de projets et d’investissements, à l’assistance technique et à la formation du personnel, la Chine a aidé les pays africains à améliorer leurs infrastructures, à renforcer leurs capacités de développement économique indépendant et à franchir le “dernier kilomètre” vers une vie meilleure. De plus en plus d’Africains comme M. Andigo ont profité des “dividendes” de cette coopération pratique.
Plus besoin d’aller à l’aube chercher de l’eau
Dans certaines régions de la province angolaise de Cabinda (nord), le manque d’approvisionnement en eau est un problème majeur pour la population. La plupart des zones ne sont pas équipées de robinets, de sorte que les gens doivent compter sur les camions-citernes pour avoir de l’eau sur une base limitée, tandis que ceux qui vivent plus loin doivent se lever à l’aube pour aller chercher de l’eau tous les jours.
En juin dernier, le projet d’approvisionnement en eau de Cabinda, construit avec le concours de China Railway Construction Corporation Limited (CRCC), a été achevé. Il s’agit du plus grand investissement dans les moyens de subsistance de la population locale.
Il comprend 74 points d’eau centralisés pour 24.000 ménages, soit 92% de la population de la province, leur permettant de ne plus parcourir de longues distances pour aller chercher de l’eau et améliorant considérablement la qualité de l’eau potable et les conditions de vie dans la province.
Des habitants félicitent les constructeurs angolais et chinois après avoir pris de l’eau lors de la phase d’essai du projet d’approvisionnement en eau dans le village de Gika, de la province de Cabinda, en Angola, le 31 mai 2022. (Photo fournie par China Railway Construction 20th Bureau Group)
A un point d’eau public, des centaines de personnes ont afflué, dont des adultes avec un seau sur la tête et des enfants tenant des bouteilles en plastique. Lorsque l’eau du robinet a jailli, des sourires ont éclairé les visages.
“Ce projet d’approvisionnement en eau a réalisé le rêve que nous avions depuis des générations et nous n’avons plus besoin d’aller à l’aube chercher de l’eau à la rivière située à trois kilomètres”, a confié à Xinhua Pedro Sigo José, un habitant de Lucola.
“L’Angola ne manque pas d’eau, mais les ressources hydriques ne sont pas utilisées efficacement. Grâce aux entreprises chinoises, la situation s’améliore”, a déclaré le ministre angolais de l’Economie et du Plan, Mario Augusto Caetano João.
Plus besoin de traverser le fleuve en canoé
“Le pont que nous attendions longtemps est enfin ouvert!”. Pour Amadou Diop, un habitant de Foundiougne au Sénégal, le meilleur moment de l’année dernière a été la mise en service du pont situé en face de chez lui.
Le pont de Foundiougne, achevé en 2022 par des entreprises chinoises, est le plus long pont du Sénégal avec ses 1.600 mètres. Il constitue désormais l’une des principales artères reliant le nord et le sud du pays, ainsi qu’un important nœud de transport vers les pays voisins.
Des personnes traversent à vélo le pont de Foundiougne, situé dans la région de Fatick, au Sénégal, le 16 janvier 2022. (Xinhua/Wang Zizheng)
“Avant l’ouverture du pont, il était très difficile pour nous de traverser le fleuve Saloum et son achèvement a énormément réduit la durée des trajets domicile-travail”, a confié M. Diop à Xinhua.
“Il prenait au moins une heure ou plus pour traverser le fleuve en canoë, mais maintenant il faut seulement quelques minutes par le pont”, a rappelé Moussa Aly Ba, adjoint au préfet du département de Foundiougne.
Avec le pont, la difficulté de traverser le fleuve Saloum est devenue de l’histoire ancienne pour les habitants de la région. M. Ba a salué le fait que ce pont était non seulement d’une grande importance pour le Sénégal, mais aussi un exemple parfait de l’amitié et de la coopération entre la Chine et l’Afrique.
Plus besoin de s’inquiéter des œufs cassés
Dans la commune rurale d’Antanetibe-Mahazaza, à 50 km au nord de la capitale malgache, Antananarivo, Anja Randriamananjara, 30 ans, aidé par sa femme Seheno, a investi dans le secteur avicole depuis six ans. Leur ferme comprend aujourd’hui 40.000 poules, qui pondent environ des dizaines de milliers d’œufs par semaine, livrés sur le marché des œufs de la capitale.
Cet aviculteur a doublé la taille de son activité par rapport à ses débuts. Il a construit un nouveau hangar qui peut accueillir 10.000 nouvelles poules pondeuses.
La “route des œufs” construite avec l’aide gratuite du gouvernement chinois, aux abords d’Antananarivo, la capitale de Madagascar. (Xinhua/Sitraka Rajaonarison)
“Le gouvernement chinois nous a donné un cadeau merveilleux (…) et nous en sommes très reconnaissants”, dit Anja, confiant dans les perspectives de son élevage.
Ce “cadeau merveilleux” est une route de 19 kilomètres baptisée “la route des œufs”. Cette route secondaire a été rénovée entre août 2018 et janvier 2022 par le groupe de BTP Zhongmei dans le cadre de l’Initiative “la Ceinture et la Route” (ICR) proposée par la Chine.
Antanetibe-Mahazaza est un véritable “village de l’œuf”. Comme Anja, entre 200 et 250 petits et grands éleveurs s’investissent dans l’aviculture. Selon son maire, Firmin Rakotonomenjanahary, la production actuelle de la commune représente 30% à 40% de la production nationale totale de la Grande Ile. “Nos œufs vont dans tout Madagascar. La majeure partie va à Antananarivo”, détaille-t-il.
“A l’époque, 10% à 20% des œufs cassaient (…) à cause de l’état de la route”, se remémore Anja, en ajoutant qu’il parcourait les 50 km séparant son village de la capitale en trois à quatre heures. Lui et sa famille devaient ainsi partir à 1h du matin pour assurer l’arrivée des œufs sur les étals d’Antananarivo avant 5h.
“La construction de cette route a vraiment changé notre vie”, assure Anja qui quitte aujourd’hui sa maison avec sa femme vers 4h du matin pour livrer ses œufs. “Actuellement, le pourcentage des œufs cassés est très bas. Il n’y a même plus de casse si vous faites plus attention en route et si vous arrangez bien votre chargement”, explique-t-il.
Comme c’est important de se mettre d’abord et toujours à la place de l’autre. Au cours des dix dernières années, la coopération sino-africaine n’a cessé de s’approfondir de façon pragmatique, apportant de nombreuses assistances concrètes aux pays africains afin d’aider leurs habitants à améliorer leurs conditions de vie.
A l’avenir, la Chine continuera à défendre les principes de sincérité, de résultats réels, d’amitié et de bonne foi pour guider ses relations avec l’Afrique et rapprocher les peuples des deux côtés.