Le “Sommet pour la démocratie” organisé par les Etats-Unis a pour objectif la confrontation, selon un expert (INTERVIEW)

Le second “Sommet pour la démocratie”, organisé par les Etats-Unis, n’a pas pour objectif la démocratie mais la confrontation avec des pays tels que la Russie comme adversaire et la Chine comme concurrente, a déclaré Davor Gjenero, un analyste politique croate.

A travers ce soi-disant “Sommet pour la démocratie”, qui aura lieu les 29 et 30 mars, les Etats-Unis s’appuieront sur leur standard de “démocratie américaine” pour tenter de diviser le monde en pays “démocratiques” et “non démocratiques”.

En sélectionnant les pays “démocratiques” invités à participer au sommet, les Etats-Unis cherchent à établir un bloc ou un camp, dirigé par eux-mêmes, afin d’isoler et d’affronter les pays qu’ils considèrent comme des ennemis, des adversaires ou des concurrents, a récemment affirmé M. Gjenero au cours d’un entretien avec Xinhua.

Ainsi, un tel sommet ne sert pas à promouvoir la démocratie mais à provoquer la confrontation, ce qui est “une défaite pour la démocratie”, a-t-il fait remarquer.

Cela s’explique par le fait que la mentalité de Guerre froide, présente dans l’Occident mené par les Etats-Unis, est toujours à l’œuvre en plus de la concurrence stratégique et économique, a poursuivi l’expert.

Selon lui, le soi-disant standard de “démocratie américaine” n’est pas le seul standard qui existe en matière de démocratie, il ne peut pas être appliqué partout et les Etats-Unis n’ont pas à juger si un pays est démocratique ou non.

En outre, M. Gjenero a souligné que la “démocratie américaine” traversait une crise alors que de graves problèmes sociaux frappent les Etats-Unis, comme la division sociale, les conflits raciaux, la polarisation politique et l’écart grandissant entre les riches et les pauvres.

“Chaque pays du monde est spécifique, chaque pays a sa propre histoire, ses coutumes et ses traditions. Par conséquent, chaque pays a le droit d’avoir sa propre voie de développement démocratique et aucun pays ne peut avoir de monopole là-dessus”, a-t-il insisté.

L’analyste politique estime que la Chine suit sa propre voie de développement démocratique en accord avec ses conditions nationales.

Le développement économique de la Chine a attiré l’attention du monde entier et il en va de même pour son développement démocratique, même si les Etats-Unis et quelques pays occidentaux l’ignorent volontairement ou refusent tout simplement de l’admettre, a ajouté M. Gjenero.

Xinhua




Les promesses non tenues du polisario aux victimes de violations des DH  

Six mois après que le « polisario » ait annoncé l’indemnisation des victimes de violations flagrantes des droits de l’homme, un groupe de militants a critiqué l’absence d’initiatives concrètes sur le terrain de la part des dirigeants séparatistes, n’y voyant là qu’un stratagème de plus de la part de ces derniers.

En effet, pour parvenir à leurs fins, ils utilisent tous les prétextes et recourent à tous les subterfuges possibles et imaginables. Ibrahim Ghali, le chef séparatiste, a prétendu la réconciliation avec les victimes de violations des droits de l’homme, pour obtenir un nouveau mandat face à la concurrence de ses adversaires.

Mais une fois placé à la tête du mouvement séparatiste il n’a pas tenu ses promesses de « campagne ». En effet, ce sont plus d’une dizaine d’associations regroupant des victimes des geôles du « polisario » qui ont nié avoir obtenu réparation pour les dommages causés dans les prisons des séparatistes dans le sud-ouest algérien à travers « une prétendue réconciliation ». Les comités de victimes ont dénoncé « l’absence de toutes conditions et éléments de règlement légal, voire coutumier des crimes atroces commis par le “Polisario” à l’encontre les victimes ».

Mohamed Salem Abdelfattah, chef de l’Observatoire sahraoui des médias et des droits de l’homme, a déclaré à Hespress à propos, « Ce que le front séparatiste a annoncé est loin des conditions et des éléments des expériences de justice transitionnelle, comme cela est internationalement reconnu ». Et Salem Abdelfattah d’ajouter, « le front a perpétué le phénomène de fuite en avant où les bourreaux sont honorés à travers de faux postes, tandis que les victimes passent illégalement à l’étranger pour se faire hospitaliser ».

Notre interlocuteur a expliqué que « le Polisario occulte les faits liés aux violations des droits de l’homme à l’opinion publique en l’absence d’un organisme indépendant qu’il se doit de désigner pour révéler la vérité ». Il a ajouté « Les violations flagrantes des droits de l’homme ne peuvent être traitées sans l’implication de l’Etat algérien, sur le territoire duquel ces violations ont eu lieu », soulignant que « l’armée algérienne est impliquée dans ce scandale des droits de l’homme ».

Le responsable de l’Observatoire sahraoui des médias et des droits de l’homme a conclu que « la reconnaissance des violations n’a été effective qu’à travers la pression des médias internationaux, populaires et des droits de l’homme, dans le cadre des poursuites intentées par les victimes devant les tribunaux internationaux, y compris les tribunaux espagnols ».

Pour sa part, Abdelfattah El Fathi, Directeur du Centre Stratégique sur le Sahara et l’Afrique, a déclaré quant à lui qu’« il n’y avait aucune indication objective pour que le front séparatiste puisse ouvrir une page nouvelle à des fins d’une réconciliation liée à ses violations flagrantes des droits de l’homme ».

El Fathi a poursuivi, « se lancer dans un tel processus inscrirait le mouvement comme responsable, et il devrait faire face, alors, à une demande populaire, régionale et internationale en matière de droits de l’homme. Ceci, d’autant plus que les séparatistes ont un long passé de répression, de meurtres, d’enlèvements, de détention et d’autres types de violations des droits de l’homme ».

Il a ajouté que « la question de l’indemnisation des personnes affectées par les violations dont elles ont été victimes dans les camps dirigés par le front sur le sol algérien, nécessite l’existence d’un cadre institutionnalisé d’une entité légitime, ou plutôt en coordination avec l’Etat sur le sol duquel ces violations ont été établies et le sont toujours au demeurant ».

Le front, selon Abdelfattah El Fathi, Directeur du Centre Stratégique sur le Sahara et l’Afrique « n’a plus de crédibilité et n’est pas indépendant. Il ne peut donc pas assumer une quelconque décision politique. Il reste toujours sous le joug du régime d’Alger dans son conflit régional avec le Maroc. Ces fausses promesses sont plus destinées à apaiser les protestations et les tensions populaires avant sa dernière Conférence », a confirmé le même chercheur.

El Fathi a déclaré que « le front a de tout temps fait régner l’obscurantisme politique et pratiqué le mensonge pour ne pas réparer les torts vis-à-vis des détenus sur la base de ce qu’il avait appelé l’année de la décision lors de la discussion du rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur le Sahara pour l’année 2015. Aussi, aujourd’hui, il fait des promesses, juste pour apaiser les tensions populaires dans le cadre des préparatifs de sa conférence. »

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Lorsque la France s’emparait de larges parties du territoire marocain pour créer l’Algérie et la doter de frontières n’ayant pas de base légale

Abdelhamid El Ouali juriste reconnu, professeur émérite, est un spécialiste de la territorialité étatique. Il est notamment l’auteur de « Territorial Integrity in a Globalizing World. International Law and Stastes Quest for Survival », Heidelberg/New York, Springer, 2012. Ci-après, il analyse, reconstitue et expose l’évolution historique du territoire marocain et montre, d’une manière définitive, la responsabilité historique de la France à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc.

On le sait, la France s’obstine à ne pas vouloir reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Pourtant, elle est à l’origine de la désintégration du Maroc, ainsi que du legs de graves problèmes territoriaux, dont en particulier ceux relatifs aux frontières algéro-marocaines et à la question du Sahara. Au Maroc, cette attitude totalement incompréhensible nous pousse aujourd’hui à vouloir exhumer le passé, le but étant non pas de chercher à mettre de l’huile sur le feu, mais à amener la France à faire son examen de conscience afin de préserver un avenir qui doit être commun tant nos relations sont profondes.

Afin de se faire une idée de l’ampleur de la désintégration dont a fait l’objet le Maroc pour servir les desseins coloniaux de la France, et dont le processus a été initié à partir de 1844-45, il est nécessaire de rappeler en quoi consistaient l’Etat marocain, ses composantes territoriales et humaines ainsi que la place qu’il occupait dans son environnement géographique.

L’Etat marocain avant la pénétration coloniale française

Le Maroc est l’un des plus anciens pays au monde. Il est né (environ quatre siècles avant la France) d’un processus de territorialisation engagé à la fin du 8e siècle par Idriss 1er, descendant du Prophète et son fils Idriss II qui créa la ville de Fès pour en faire la capitale du futur royaume Idrisside. Le processus de territorialisation aboutit très vite à unifier de larges parties du territoire marocain grâce à l’islamisation de la population berbère. C’est depuis lors que l’Islam devient l’élément central sur lequel se fonde le pouvoir politique au Maroc. Néanmoins, si les Idrissides, venus d’Arabie, créent ainsi le Maroc, ce sont les dynasties berbères, les Almoravides, les Almohades et les Mérinides, qui, toutes originaires du Sahara, vont, du 11e au 16e siècle, donner au Maroc son identité arabo-berbère et musulmane et sa large assise territoriale.

Les premières grandes dynasties réussissent à jeter les bases de l’identité marocaine grâce au brassage qu’elles parviennent à effectuer entre les immigrants arabes, venus par vagues successives, et la population berbère endogène. Ce brassage n’a pas été une tâche difficile car « La population marocaine a été, dès le départ, remarquablement homogène comparativement aux populations du Moyen Orient. Elle est constituée (seulement) de deux principaux groupes linguistiques, les Berbères et les Arabes, et (seulement) aussi de deux obédiences religieuses, les Musulmans sunnis du rite malékite, et les Juifs. La distinction entre un Arabe et un Berbère n’a jamais été claire car le bilinguisme était courant, en particulier dans les régions se situant entre la plaine et les montagnes. Les mêmes coutumes et modes de vie prévalaient entre les deux groupes » [1].

Les premières dynasties, qui font de Marrakech leur capitale, dotent aussi le Maroc de larges territoires dont les frontières s’étirent de la Méditerranée jusqu’aux aux confins de l’Afrique noire et de l’Atlantique au Sahara Central (Gourara, Touat et Tidikelt) [2]. L’ensemble de ces frontières est préservé par les dynasties qui leur succèdent au pouvoir. Ces dernières élargissent la base territoriale du pays vers l’Afrique noire et finissement par faire du Maroc un pays profondément africain grâce au brassage avec la population locale qui adopte l’Islam, et au développement du commerce transsaharien, lequel devient la colonne vertébrale de l’économie marocaine.

 

 

Carte du Ministère de l’armée de France (1848) qui inclut le Touat, le Gourara et Tidikelt dans le territoire marocain. Carte mentionnée par Trout. C’est la meilleure étude qui ait été faite sur les frontières du Maroc.

La force du Maroc résidait ainsi dans la congruence entre un Etat puissant (le « Makhzen’, n’en déplaise à certains nostalgiques en France de la colonisation qui cherchent à donner à ce terme une connotation péjorative) et une population homogène. Cette congruence était scellée par la Beia dont E. Burke a bien saisi la particularité dans le contexte marocain en observant que « Les réalités de la structure de l’Etat marocain sont bien complexes. Il est, d’abord, nécessaire de bien saisir la nature de l’autorité du Sultan. La légitimité de ce dernier réside en fait dans sa capacité à remplir les premiers devoirs qui incombent à tous les chefs musulmans : défendre la terre de l’Islam contre les agressions étrangères et gouverner d’une façon juste, c’est-à-dire en conformité avec les préceptes de la Loi sainte, la charia » [3].

La force de l’Etat marocain provenait aussi du fait qu’il régnait sur un vaste territoire, qui était la source d’une grande partie de sa richesse. Celle-ci provenait notamment du commerce transsaharien, de l’exploitation des terres agricoles des plaines du Gharb qui faisaient du Maroc le grenier de l’Europe de l’Ouest, en particulier pour ce qui est du blé, et de l’ouverture du pays au commerce international, facilitée par la construction de nouveaux ports sur l’Atlantique, et qui renflouait les caisses de l’Etat grâce aux taxes douanières.

Au début du 19e siècle, le Maroc apparait aux yeux des pays européens comme un pays prospère, qui suscite le respect. Il exerce même une certaine attraction sur les responsables de ces pays [4]. Mais tout va basculer à la suite de la défaite d’Isly.

La défaite d’Isly : un point de rupture dans l’histoire du Maroc

Tout va changer, en effet, à la suite de la défaite que le pays subit en 1844 face à la France, après qu’il a apporté son aide militaire aux Algériens qui luttaient contre cette dernière. La France venait, à l’époque (1830) d’envahir la Régence turque d’Alger, qui consistait en une étroite bande côtière au Sud de la Méditerranée où elle va créer de toutes pièces un nouveau Département auquel elle donnera le nom d’Algérie [5].

La défaite face à la France a été un révélateur de l’extrême faiblesse de l’Etat de type traditionnel lorsqu’il lui arrive d’être confronté à un Etat moderne. C’est l’amère découverte que font les Marocains au lendemain de cette défaite car « plus qu’aucun autre événement avant elle, la défaite de 1844 a montré l’inefficience de l’ordre traditionnel lorsqu’il se trouve en confrontation avec une Europe qui vient de connaître la plus puissante révolution technologique que l’homme n’ait jamais connue. Elle a constitué un point de rupture dans l’histoire du Maroc dans la mesure où elle engendrera des réformes et des changements qui vont remettre en cause les vieux schémas et précipiter la transformation de l’Empire » [6].

A l’issue de la guerre, la France impose au Maroc le fameux traité de Lalla Maghnia du 18 Mars 1845 dans lequel s’incarnent les prémices du futur projet colonial français au Maroc [7]. C’est ainsi que, contrairement aux demandes insistantes et répétées du Maroc, la France ne consent à fixer les frontières entre ses possessions algériennes et le territoire marocain que sur une ligne de 150 Kms environ allant de l’embouchure de l’oued Kiss sur la Méditerranée (près de Saidia) jusqu’à Teniet es-Sassi. Elle s’emploie à laisser indéterminée la zone qui va de ce point jusqu’à Figuig, se contentant de répartir les tribus entre elle et le Maroc, et en estimant qu’au Sud de Figuig, le désert étant inhabitable, la fixation des frontières serait superflue [8]. Si la France refuse ainsi de fixer les frontières, c’est parce qu’elle a en vue d’occuper ultérieurement, lorsqu’elle s’en donnera les moyens diplomatiques et militaires, les territoires de l’Est marocain, dans une première phase et le reste du territoire marocain dans une phase ultérieure.

Le grignotage du territoire marocain au profit de l’Algérie française

A partir de 1847, la France mène, en partant de la région de Figuig, des expéditions militaires et scientifiques en direction du Sud en vue de reconnaitre le territoire et aussi pour faire montre de sa puissance. La France accordait une grande importance à cette région parce qu’elle « constituait un monde inséré dans les grandes voies de circulation qui traversaient le Sahara d’Est en Ouest et du Nord au Sud » [9]. Elle était ainsi intéressée, dès cette époque, par les grandes oasis du Touat, de Gourara et Tidikelt.

Mais, avant d’ouvrir la voie au démembrement du territoire marocain, la défaite d’Isly est suivie, dans l’immédiat, par une forte pénétration étrangère sur le plan économique et commercial. Cette pénétration, menée d’une façon agressive par les marchands, spéculateurs et aventuriers européens [10], va avoir pour effet de déstabiliser l’économie marocaine qui n’a pas été conçue pour faire face à une telle situation. C’est à partir de ce moment que le Maroc commence à être confronté à une sérieuse crise de sa balance commerciale, de sa monnaie ainsi que de ses finances publiques. Cette crise va aussi s’approfondir à la suite de sa seconde défaite militaire (1860) face à une puissance européenne, celle-ci étant cette fois-ci l’Espagne.

Le recours à des méthodes répréhensibles

Pour ce qui est du grignotage du territoire marocain, qui sera encouragé par les colons français installés en Algérie, la France s’y emploie, en fait, dès la signature du traité de Lalla Maghnia en 1844. C’est ainsi qu’elle cherche, d’abord, à faire appel aux procédés traditionnels de pénétration coloniale : envoi de missions de reconnaissance du terrain et de collecte des données politiques, sociales et humaines locales, harcèlement des postes militaires marocains, politique de division des tribus marocaines, création de toutes sortes de barrières entre les populations et les autorités locales et centrales marocaines, coupure des voies de communications et des circuits traditionnels d’échange entre les différentes parties du Sahara central marocain et le reste du pays, recours à des expéditions punitives contre les populations pour les dissuader de manifester leur attachement ancestral à leur marocanité, etc. Mais la pénétration française rencontre de très grandes difficultés en raison d’une résistance acharnée et déterminée des populations locales encadrées par les représentants de l’Etat marocain. Il n’est pas étonnant, à cet égard, que le territoire sur lequel le Maroc exerce un contrôle plus ou moins effectif englobe encore à la fin du 19e siècle, à la veille de la soumission du pays à la domination coloniale, le Sahara Central (Gourara, Touat et Tidikelt) [11], Tombouctou, le Sahara occidental et la Mauritanie [12].

Certes, de larges parties du territoire marocain commencent à être envahies au Sud et à l’Est par la France. Mais le Maroc ne garde pas le silence sur ces amputations territoriales. C’est ainsi que Moulay Hassan réitère en 1879 et 1880 que le territoire du Maroc s’étend jusqu’au fleuve Sénégal et inclut des parties du Soudan [13]. La réaction de Moulay Hassan est aussi dictée par le discours colonial français de l’époque qui vise à faire accréditer l’idée que le Draa est la limite naturelle du Maroc [14].

L’occupation du Sahara central en vue de couper le Maroc de l’Afrique et de désenclaver l’Algérie française

En fait, la France est intéressée par l’annexion de tout le Maroc, dont la possession est considérée comme « une nécessité vitale pour le succès de son entreprise coloniale en Afrique. Car le Maroc est perçu comme la clé de voute sans laquelle la France ne pourrait pas espérer consolider sa présence dans les larges territoires africains qu’elle vient d’occuper, ni contrôler les routes commerciales qui vont du même Maroc jusqu’à l’Afrique noire »[15]. C’est dans cette perspective que la France parvient en 1890 à arracher à l’Angleterre un accord par lequel celle-ci lui reconnaît une zone d’influence allant du Sahara central marocain jusqu’au Niger.

La France cherche alors à occuper le Sahara central marocain. Elle y est aussi poussée par les colons français en Algérie, qui voulaient désenclaver l’Algérie pour lui donner un accès à l’Atlantique et couper le Maroc du Sahel de manière à créer une liaison sure entre l’Algérie et les colonies françaises d’Afrique. Mais il faudra à la France, pour parvenir à ses fins, jeter dans la bataille d’énormes forces militaires qui mettront à feu et à sang les centres névralgiques des trois régions marocaines qui sont le Gourara, le Touat et le Tidikelt. Elle ne parvient à occuper ces trois régions qu’entre 1900 et 1902, mais au prix d’un véritable génocide dont l’un des témoins français reconnaîtra, par la suite, que : « je ne crois pas qu’il y eut de massacre comparable à ceux de 1901. Les chacals et les vautours seuls chargés de la voirie ont été débordés par l’immensité de la besogne. Toutes les populations ont été décimées et leurs chefs supprimés »[16].

La conclusion d’accords (1901 et 1902), qui, selon la France elle-même, ne procèdent pas à une cession de souveraineté.

Curieusement, la France ne cherche pas à obtenir la reconnaissance par le Maroc de l’annexion de ces régions. En effet, les deux accords de 1901 et 1902, qu’elle lui impose, ne procèdent pas à une cession de souveraineté en sa faveur. Ils lui accordent tout au plus la responsabilité du maintien de l’ordre dans ces régions [17], dans lesquelles certains ont pu voir une « sphère d’influence »[18] ou un « simple droit d’occupation militaire »[19].

C’est qu’en France, on estimait qu’il fallait garder les mains libres pour éventuellement occuper d’autres territoires car, ainsi que l’avoua, le 9 janvier 1886, le ministre français des Affaires « « Il y aurait plus d’inconvénients que d’avantages à préciser au Sahara les limites de l’Algérie et du Maroc »[20]. Pour le Gouvernement français de l’époque, la meilleure des frontières était donc celle qui n’était pas déterminée. Cette doctrine offrait, aux yeux des Français, un double avantage : on évitait, d’une part, de soulever de délicats problèmes de souveraineté, et on ménageait, d’autre part, l’avenir d’une éventuelle expansion en direction du Maroc.

Après avoir occupé le Sahara central, la France cherchera à partir de 1904 à occuper Tindouf, mais elle n’atteindra son objectif qu’en 1934. L’occupation de Tindouf sera désastreuse pour le Maroc car elle aura pour effet de fermer le dernier point de contact qui lui restait avec l’Afrique[21].

L’instauration du protectorat ne met pas fin au grignotage du territoire marocain

L’instauration du protectorat en mars 1912 ne met pas fin au grignotage du territoire marocain, bien que le fondement de cette institution soit de protéger/préserver l’intégrité territoriale du pays protégé. C’est ainsi que la France procède unilatéralement à l’annexion de la partie du territoire marocain qui se trouve au Nord du Sahara central(Gourara, le Touat , Saoura et Tidikelt) et couvre toute la zone qui va de l’Est (à partir de Teniet es-Sassi) jusqu’à l’Ouest, vers le Sahara occidental marocain où l’Espagne cherche à s’installer, à la fin du 19e siècle, avec l’aide de la France. Elle le fait en deux étapes, la première correspondant à l’adoption en 1912 d’une limite administrative, dite Ligne Varnier (qui incorpore notamment Colomb Béchar), et la seconde en 1938, d’une limite militaire, dite Ligne Trinquet (qui incorpore Gara Jbilet, où d’importants gisements de fer venaient d’être découverts)[22]. Mais ces deux lignes ne sont pas opposables au Maroc car elles contreviennent à l’esprit et à la lettre du Protectorat, qui obligent l’Etat protecteur à garantir et préserver l’intégrité territoriale de l’Etat protégé. Il semble que le Maroc aurait adopté en 1928 une loi par laquelle il aurait donné son consentement à la Ligne Varnier, mais qu’il n’a jamais reconnu la Ligne Trinquet[23] .Or, il est fort douteux que le consentement soit libre lorsqu’un pays est soumis à la situation de dépendance que crée par définition l’institution du protectorat.

Les « frontières », léguées par la France, manquent de base légale

On aura constaté que toutes ces frontières manquent de base légale et que de ce fait elles ne sont pas juridiquement valides, donc opposables au Maroc. Or, ce sont ces « frontières » dont hérite l’Algérie lorsqu’elle devient indépendante en 1962.

On le sait, en 1961, les dirigeants de la Révolution algérienne reconnaissant le caractère arbitraire des frontières, et s’engagent à procéder à leur révision une fois l’indépendance acquise. Néanmoins, au lendemain de son indépendance, l’Algérie récuse son engagement de négocier et de rétablir la vérité en ce qui concerne les frontières algéro-marocaines. Elle opte, à son tour pour la continuation de l’occupation pure et simple des territoires marocains envahis par la France. Ainsi, dès 1962, elle fait appel à tous les faux fuyants pour échapper à ses engagements. Bien plus, elle procède à des harcèlements et des attaques contre les postes frontaliers algéro-marocains, ce qui aboutit à la guerre de 1963. Mais, l’attachement du Maroc à la solidarité et à la fraternité maghrébines le pousse à ne pas tirer profit de l’avantage acquis sur le terrain et à accepter le cessez- le – feu préconisé par la Conférence des chefs d’Etats africains réunis à Bamako les 29 et 30 Octobre 1963. Lors de cette conférence, l’Algérie s’engage à ouvrir des négociations avec le Maroc sur la base de propositions concrètes à formuler par une commission de médiation à créer par l’OUA. Mais, de telles propositions ne verront jamais le jour parce que l’Algérie et les pays africains qui avaient bénéficié de la manne territoriale coloniale et dont les éléments les plus actifs étaient animés par des sentiments anti-marocains vont réussir à créer une situation inextricable en matière de règlement des différends territoriaux en Afrique, en poussant l’OUA, par une véritable supercherie juridique et politique, à adopter le principe dit de l’intangibilité des frontières coloniales[24] et à s’ériger ainsi, comme elle le fera plus tard dans l’affaire du Sahara occidental, en juge et partie dans un litige au règlement duquel elle était censée contribuer sur la base du respect de la légalité, de la justice et de l’équité internationales.

Mais le Maroc rejette le principe de l’intangibilité des frontières, qui est en fait un non-sens juridique parce que qu’il repose sur une contradiction intellectuellement inacceptable [25]. Cette contradiction est très simple : ou le principe de l’uti possidetis signifie la prise en compte des titres juridiques, et alors l’on est en présence de la situation que régit depuis toujours le Droit international lorsque deux Etats consentent, dans le cadre de rapports égalitaires établis en temps de paix, à recourir au droit pour trancher leurs litiges territoriaux ou frontaliers, ou au contraire le principe de l’uti possidetis signifie la prise en compte d’une situation de fait qui n’est autre que l’occupation territoriale, en tant que mode d’acquisition territoriale prévalant dans les relations entre conquérants et conquis.[26]C’est pour cette raison que le principe de l’intangibilité des frontières n’a jamais été consacré par le Droit International[27].

Certes, l’Algérie a cherché à convaincre le Maroc de renoncer à ses revendications, notamment celle de Tindouf, par la conclusion de l’accord de Tlemcen du 27 mai 1970, en contrepartie de l’exploitation en commun des gisements de fer de Gara-Djebilet, puis de conclure le traité d’Ifrane de 1972, qui entérine ces frontières. Cependant, ce traité est lui aussi juridiquement invalide car il a fait l’objet d’une ratification imparfaite (absence d’approbation du Parlement marocain)[28].

La création du « Sahara espagnol » par la France

La France ne s’est pas contentée d’annexer à l’Algérie une très grande partie du territoire marocain, elle a aussi aidé l’Espagne à s’installer au Sahara occidental marocain, à partir de la fin du 19e siècle. A l’époque, l’Espagne est une puissance déchue, qui vient de perdre ce qui lui restaient comme colonies, Cuba et les Philippines (1898). Elle est dans un état d’arriération tel qu’il lui est difficile de tirer avantage de la mondialisation et encore moins de se lancer, comme les autres puissances européennes, dans la course à la colonisation[29]. Aussi s’en remet-elle à la France, avec laquelle elle entretient d’excellentes relations[30], pour l’aider à prendre pieds au Sahara occidental marocain[31]. De fait, la France fera preuve d’un remarquable excès de zèle en « autorisant » l’Espagne à s’installer au Sahara, comme si elle jouissait d’un droit de souveraineté sur ce dernier. Une série d’accords sont ainsi conclus entre les deux pays, de 1896 à 1912[32]. Ces accords fixent les « frontières » entre les possessions françaises au Maroc et le Sahara occidental marocain. Comme le rappelle Munene Macharia[33], c’est donc la France qui, en définitive, déterminera les frontières du Sahara. La France ira plus loin encore en « accordant » à l’Espagne le statut d’Etat protecteur au Nord du Maroc et dans la région du Sahara. Elle interviendra aussi militairement à plusieurs reprises pour lui permettre de s’y maintenir, la dernière intervention étant celle effectuée en 1958 (Opération Écouvillon)[34].

Ainsi donc, la France est-elle responsable de la désintégration du territoire marocain. Elle est aussi responsable de la perduration du conflit du Sahara en refusant de reconnaitre que c’est elle qui, à l’origine, a conçu et exécuté la politique visant à détacher ce dernier du Maroc. En agissant ainsi, la France fait non seulement fi de la réalité, mais compromet aussi la situation privilégiée qu’elle a pu avoir auprès d’un grand nombre de citoyens marocains, malgré les aléas de l’histoire.




La France bailleur de fonds du terrorisme au Sahel 

C’est un secret de Polichinelle, des groupes terroristes qui opèrent dans le Sahel bénéficient de toute évidence d’un soutien de la France. Nonobstant, la fourniture d’armes ou de matériel militaire, il est un autre soutien, indirect celui-là, et qui se traduit par les rançons que paye l’Hexagone à des preneurs d’otages au Sahel.

Comme dirait l’autre, pour le barbu du coin, c’est facile, pas cher, et ça peut rapporter gros. Tenez par exemple l’otage français, le journaliste Olivier Dubois enlevé de son domicile près de Gao au printemps 2021 au Mali de son plein gré et non à “l’encontre”, contre une promesse d’interview à un chef d’al-Qaïda au Sahel. Un enlèvement « prêt à l’emploi » si l’on peut oser.

Aussi on peut dire que les perspectives pour la France de mettre fin aux enlèvements dans un Sahel fragmenté et miné par le terrorisme et l’extrémisme religieux, ne se traduit malheureusement, que par le paiement de rançons à tout va. Dès lors, les prises d’otages seraient devenues la principale source de financement des réseaux terroristes. Cette mansuétude on la perçoit à travers la libération dernièrement, de ce “dernier” otage français dans le monde qu’est notre confrère Olivier Dubois, et ce, après près de deux ans de captivité.

L’opération aurait rapporté entre 12, 13 ou 15 millions d’euros, c’est selon, pour l’extrémisme islamiste. Et il n’y a pas que les groupes terroristes qui en tirent des avantages. Les intermédiaires qui négocient sont aussi concernés. Joli pactole pour un groupe terroriste pour se procurer armes et munitions et recruter des extrémistes en herbe en mal de terrorisme dans ces contrées. Pour la circonstance, c’est le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM en arabe) de l’émir Iyad Ag Ghali, un groupe terroriste très puissant qui en profite. Et ce, au grand dam de son rival, le Groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui lui livre une féroce concurrence. Gageons qu’à ce prix la chasse aux otages est lancée.

Voyons-là une preuve supplémentaire d’une connivence entre la France et le terrorisme. Pour la libération de Dubois, il a été délivré et héliporté depuis Gao où il était détenu, jusqu’à Niamey. C’est dire encore que c’est la mutualisation d’efforts complices qui ont produit ce résultat. La France est en train de jeter son statut de pays des droits de l’homme pour celui d’Etat voyou et principal bailleur de fonds au terrorisme dans le Sahel. Mais la réputation de la France n’est plus à faire en tant que pays pourvoyeur de fonds au terrorisme.

Selon le New York Times, naguère, l’Hexagone passe pour être un champion du paiement des rançons à al-Qaïda. Entre 2008 et 2014, la somme versée par Paris à différents groupes terroristes en guise de rançons était estimée à 58 millions d’euros. Dans l’affaire, le gouvernement français a toujours nié négocier avec les terroristes-kidnappeurs, encore moins verser une quelconque rançon.

Au Mali, comme ses voisins le Niger et le Burkina Faso, les attaques djihadistes sont récurrentes et plus particulièrement dans la zone dite des « trois frontières », où se rencontrent sans délimitation physique les territoires du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Les enlèvements y sont l’un des graves dangers encourus par les journalistes et les humanitaires, locaux comme étrangers. De nombreuses ambassades déconseillent fortement au demeurant, la circulation de leurs ressortissants dans ces pays.

La France s’est retirée de deux de ces Etats, le Mali et le Burkina Faso, poussée à la porte en cela par Wagner, mais également une volonté populaire de plus en plus hostile qui leur reprochait la militarisation de leur pays par une force dont le comportement s’apparentait à celui du colonialisme en territoire conquis. D’où, le dégage France !

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Manifestations en France : un test pour l’engagement du gouvernement envers les droits humains

Depuis janvier 2023, des millions de personnes manifestent pacifiquement en France contre une réforme des retraites qui repousse de deux ans l’âge de départ à la retraite, le portant à 64 ans.

La semaine dernière, alors que le président Emmanuel Macron semblait ne pas être en mesure de réunir les voix nécessaires à l’adoption du projet à l’Assemblée nationale, la Première ministre a invoqué l’article 49-3 de la constitution pour contourner le vote. Cette décision a suscité la colère des manifestants et provoqué de violents affrontements entre certains d’entre eux et la police.

De nombreuses vidéos, photos et témoignages circulant sur les réseaux sociaux et les médias traditionnels suggèrent que la police a eu recours à une réponse apparemment excessive, disproportionnée et indiscriminée.

Associations et organismes indépendants de défense des droits, dont la Commission nationale consultative des droits de l’homme, ont critiqué la police française pour son usage excessif de la force et des arrestations préventives qui pourraient s’apparenter à une privation arbitraire de liberté. Le 21 mars, la Défenseure des droits a noté que « cette pratique peut induire un risque de recourir à des mesures privatives de liberté de manière disproportionnée et de favoriser les tensions. » Selon Reporters sans frontières, « plusieurs journalistes clairement identifiables ont été agressés par des forces de l’ordre alors qu’ils couvraient des manifestations contre » la réforme des retraites.

Le 20 mars, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association a averti les autorités françaises que « les manifestations pacifiques sont un droit fondamental que les autorités doivent garantir et protéger. Les agents des forces de l’ordre doivent les faciliter et éviter tout usage excessive de la force. »

L’usage excessif de la force par la police lors de manifestations n’est pas nouveau en France. En décembre 2018, Human Rights Watch avait documenté des blessures causées par des armes de la police lors des mobilisations des « gilets jaunes » et de manifestations étudiantes, notamment des personnes dont les membres ont été brûlés ou mutilés par l’utilisation présumée de grenades lacrymogènes instantanées. Nous avions également recensé les cas de personnes blessées par des balles en caoutchouc, ainsi qu’une utilisation disproportionnée de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement.

Alors que les manifestations se poursuivent, les autorités françaises doivent respecter les droits des manifestants, vérifier que les tactiques policières sont nécessaires et proportionnées, enquêter sur les allégations d’usage excessif de la force et demander des comptes aux agents de police responsables d’abus. Elles doivent s’assurer que, lors des manifestations, les forces de l’ordre ne recourent à la force qu’en cas de stricte nécessité, conformément aux normes internationales.

Le gouvernement d’Emmanuel Macron doit démontrer son attachement aux droits à la liberté d’expression et de réunion, dont celui de manifester pacifiquement.

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Commentaire sur la gravité des manœuvres militaires des Etats-Unis et de leurs acolytes

La situation de la péninsule coréenne s’avère de plus en plus dangereuse, dépassant le seuil du danger.

La folie de guerre et les actes d’étouffement des Etats-Unis contre la République populaire démocratique de Corée qui vont croissant en mars se précipitent à une étape grave qu’on ne peut plus tolérer.

La RPD de Corée a déjà averti que les manœuvres de provocation militaires et exercices de guerre téméraires des Etats-Unis conduiraient la situation de la péninsule coréenne à un point critique d’une guerre nucléaire qui risque d’éclater.

Malgré cela, les Etats-Unis et les sud-coréens vont devenant de plus en plus belliqueux et frénétiques, révélant ouvertement leurs tentatives d’attaquer notre République.

A un sévère avertissement du gouvernement de la RPDC et à une revendication judicieuse de la communauté internationale de cesser la provocation militaire et les exercices de guerre qui portent atteinte à la paix et à la stabilité de la péninsule coréenne et de la région, les Américains ont répondu par la révélation plus ouverte de leurs tentatives d’agression contre la RPDC, par leurs actions pratiques contre elle.

Au début de ce mois, ils ont envoyé successivement et d’urgence à la Corée du Sud des moyens stratégiques importants tels que sous-marin nucléaire, contre-torpilleurs de type « Aegis », bombardiers stratégiques, chasseurs sans pilote pour se livrer à des exercices de guerre conjoints sur la mer et en l’air. A partir du 13 dernier, ils ont effectué avec leurs valets sud-coréens « Freedom Shield », exercices militaires conjoints d’envergure supposant une guerre totale contre la RPDC, en passant outre à leur plan de frappe de précision, de « frappe préemptive » sur des installations nucléaires ou de missiles d’on ne sait qui.

Cela a montré nettement que les exercices susmentionnés que les Etats-Unis et leurs laquais avaient restaurés dès l’année dernière n’étaient pas « ceux de nature défensive qu’ils pratiquaient annuellement », comme s’ils le répètent comme un refrain.

Ces exercices consistaient à « embarquer Wonsan », à « occuper Pyongyang » et à procéder à une « opération de décapitation » prévoyant l’attaque surprise sur les points d’appui stratégiques de la RPDC, suivant leur « plan d’opérations 5015 ». C’étaient ceux d’une longue durée sans précédent qui se prolongeaient sans cesse jour et nuit pendant 11 jours, en s’élançant directement à des phases d’« occupation » et de « stabilisation » contre la formule préétablie.

Pendant cette période, les Américains se sont livrés, à un degré suprême, à des actions militaires contre la RPDC dans les airs des environs importants de la péninsule coréenne, mobilisant toutes sortes de leurs biens de reconnaissance, entre autres avion doté d’un « système de guerre électronique de reconnaissance dans l’espace aérien » de leur armée de terre, « RC-135V » et « RC-135S » de leur armée de l’air.

Avant et après « Freedom Shield », les fanatiques de guerre des Etats-Unis et de la Corée du Sud ont entrepris dans l’air, sur terre et sur mer toutes sortes d’exercices de guerre, entre autres opération conjointe du passage du fleuve, exercices conjoints de largage et de déplacement, exercices conjoints de transport de munitions de guerre, exercices conjoints de combat scientifique, etc.

D’ailleurs, les maniaques de l’affrontement de la Corée du Sud ont mené d’innombrables manœuvres militaires séparées, notamment exercice pour « le contrôle spécial de la posture de la bataille décisive de 2023 » effectué du 13 au 15 par le commandement d’opération de leur aviation, en parlant d’on ne sait quel « châtiment ».

Depuis 20 mars, alors qu’ils étaient encore dans la fumée, les Américains et leurs laquais ont repris de front « Sangryong », exercices de débarquement conjoints d’envergure sans précédent visant à « occuper Pyongyang », qu’ils avaient suspendus pendant 5 ans après 2018.

De connivence avec leurs acolytes, les Américains y ont introduit des dizaines de navires, notamment le navire amphibie de leur marine « Makin Island », appelé sous le nom de porte-avions léger pouvant porter 20 chasseurs Stealth « F-35B », plus de 70 chasseurs de diverses sortes, 50 véhicules blindés d’assaut amphibie et des effectifs pléthoriques de plus de 10 000 hommes.

Le secrétaire américain des forces aériennes et le commandant de la 7e aviation se sont rendus dans la Corée du Sud pour conspirer le plan de guerre d’agression contre le Nord. Par la suite, le commandant américain de l’infanterie de marine du Pacifique contrôlant 70 % des effectifs de l’infanterie de marine états-unienne a fait son apparition pour diriger ces exercices « Sangryong ».

Les Américains ont invité des unités d’opération spéciale de leurs pays satellites qui avaient autrefois participé à la guerre de Corée pour les faire participer à l’entraînement, et y ont introduit même le groupe de frappe navale axé sur le porte-avions à propulsion nucléaire « Nimitz ». Cela montre nettement que l’option américaine à l’égard de la RPDC ne se limite pas à l’opération militaire, mais s’évolue vers une phase de concrétisation réelle.

Ce groupe de frappe constitué de « Nimitz », porte-avion nucléaire, «Wayne E. Meyer » et « Decatur », contre-torpilleurs de type « Aegis » de la 11e division de porte-avions de la marine américaine a procédé le 27 dans les environs au sud de l’île Jeju à un exercice maritime conjoint dont le but était de « renforcer la capacité d’exécution de la force de dissuasion élargie par le déploiement des biens stratégiques américains ». Et il fait son entrée le 28 au port de Pusan pour entreprendre un nouvel exercice de guerre.

Sur cette lancée, les Etats-Unis et les fantoches prévoient effectuer en juin des « exercices conjoints d’anéantissement par la frappe » d’envergure inouïe comprenant toutes leurs forces terrestres, navales et aériennes avec des armes dernier cri.

Tous ces exercices ostensibles de l’ennemi nous font savoir clairement que ceux-ci, par leur caractère d’action, relèvent d’actes militaires d’attaque préalable qu’il perpètre, en considérant comme un fait établi la guerre d’agression contre nous, exercices devant lesquels la RPDC ne peut plus rester à bras croisés.

Ces manœuvres militaires dont l’envergure et la durée dépassent le niveau de celles précédentes, se déroulent nuit et jour tous les semaines et tous le mois, avec la participation d’énormes armes d’attaque.

L’introduction des moyens de guerre les plus offensifs, notamment le groupe de frappe de porte-avions nucléaire est en fait une déclaration de guerre ouvertement lancée contre la RPDC.

C’est bien ridicule et absurde que les fantoches sud-coréens s’évertuent frénétiquement en adhérant aux manœuvres de confrontation de leurs suzerains.

Il y a quelques jours, le ministre de la Défense sud-coréen a proféré des propos imprudents en disant qu’« à travers le lancement de différents missiles notamment ICBM, le Nord menace la paix et la stabilité non seulement de la péninsule coréenne mais aussi du monde. Dans ce contexte, il faut renforcer nos exercices. » Le 27, le président du comité des chefs d’état-major de l’armée sud-coréenne à bord du porte-avions de la marine américaine « Nimitz » a fait son intrépidité, révélant sa folie de confrontation par ses propos rhétoriques « L’Union américano-sud-coréenne fera une riposte rigoureuse et écrasante sur tous les défis et actes d’agression de l’ennemi », « Nous le châtierons impitoyablement en cas d’urgence », etc.

Tous ces faits montrent nettement que ces exercices de guerre qui s’amplifient plus frénétiquement dans la Corée du Sud ne sont pas de simples exercices militaires, mais, par leurs nature, caractère, contenu et forme, ceux pratiques de guerre nucléaire visant à attaquer préalablement la RPDC, ainsi qu’un résultat issu du choix politique et militaire des Etats-Unis qui n’hésitent pas à se précipiter vers la confrontation avec nous, soit vers la guerre contre notre République.

Les Etats-Unis qui se démènent pour des manœuvres périlleuses dans la région de la Corée du Sud sont de vrais auteurs de destruction de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne et dans l’Asie du Nord-Est et coupable principal de l’aggravation de la situation.

La conjoncture critique d’aujourd’hui est due aux Etats-Unis et à leurs satellites qui tentent de nous étrangler par la force ; l’accroissement de notre force de dissuasion dépend entièrement de notre droit d’autodéfense, personne ne peut le mettre en cause.

Face à cette grave situation où la souveraineté et la sécurité de l’Etat risquent d’être menacées, la force nucléaire de la RPDC doit s’acquitter de sa mission importante : c’est un fait légitime.

 




Direction donnée sur les affaires relatives à la fabrication d’armes nucléaires  

Kim Jong Un, Secrétaire général du Parti du travail de Corée et Président des affaires d’Etat de la République populaire démocratique de Corée, a dirigé le 27 mars les affaires concernant la fabrication d’armes nucléaires.

L’Institut des armes nucléaires de la RPDC a fait part à Kim Jong Un des activités menées ces dernières années pour renforcer qualitativement et quantitativement la force nucléaire de notre République conformément à l’orientation de développement des armes nucléaires et à l’orientation stratégique définies par le VIIIe  Congrès du PTC et la 6e session plénière du 8e CC du Parti, ainsi que de l’état de production de ces armes.

Kim Jong Un s’est renseigné en détail sur les moyens d’application d’armes nucléaires et les caractéristiques techniques et structurales, et de fonctionnement de nouvelles armes tactiques, conformes au but de l’opération et aux cibles, sur leur compatibilité avec des systèmes d’armes variés, etc., ainsi que sur l’état d’informatisation du système de contrôle général national des armes nucléaires « Haekbangachoe » (gâchette nucléaire) dont la scientificité, la fiabilité et la sécurité avaient été vérifiées strictement dans un exercice tactique général supposant une riposte nucléaire, effectué récemment.

De même, il a examiné le plan et les ordres préparés pour une opération de riposte nucléaire.

Il a hautement apprécié les efforts inlassables de l’Institut ayant contribué à faire de notre force nucléaire une force fiable à même de faire face à toute alerte nucléaire en conformité avec le projet et l’intention stratégiques du CC du Parti de procéder à un usage intégré d’armes nucléaires avec des moyens variés dans les espaces opérationnels multilatéraux.

Nous avons parcouru sans fléchir un chemin vraiment long et ardu pour nous doter de l’arme nucléaire, a-t-il fait remarquer avec émotion ; l’ennemi auquel notre force nucléaire dotée d’une puissante capacité de dissuasion doit faire face est justement la guerre et le désastre nucléaire, et non pas un Etat ou une collectivité déterminés ; la ligne de notre Parti pour le renforcement de la force nucléaire est destinée uniquement à sauvegarder la sécurité éternelle de notre Etat aussi bien que la paix et la stabilité dans la région.

Nous ne devons jamais nous contenter de ce que nous avons fait dans le perfectionnement des préparatifs de riposte de notre force nucléaire, mais nous employer toujours pour un renforcement incessant de celle-ci, a-t-il poursuivi ; c’est seulement lorsque nous nous préparerons parfaitement à employer l’arme nucléaire n’importe quand et contre un objectif quelconque qui se trouve n’importe où que celle-ci ne sera pas utilisée à jamais ; quand nous nous mettons en posture d’attaque avec une force nucléaire puissante et supérieure qui dépasse l’imagination, l’ennemi aura peur de nous et ne pourra oser porter atteinte à la souveraineté de notre Etat, à notre régime et à notre peuple.

Il a souligné que ledit institut et le secteur de l’énergie atomique doivent redoubler d’ardeur pour accroître avec prévoyance la production de substances nucléaires à l’usage de l’arme et fabriquer toujours de puissantes armes nucléaires, en vue d’appliquer parfaitement le dessein du CC du Parti d’augmenter de façon géométrique le nombre de nos armes nucléaires et défini les tâches qui leur incombent.

Les scientifiques et les cadres de l’institut des armes nucléaires se sont farouchement déterminés à rester fidèles à la mission importante qu’ils assument devant le Parti, la révolution, la patrie et le peuple pour défendre avec sûreté l’œuvre révolutionnaire Juche grâce à l’accroissement de la production de puissantes armes nucléaires.

 




Exercice de lancement de missiles

Une unité des missiles chargée d’une mission de frappe importante au centre du front a effectué le 27 mars un exercice éducatif et démonstratif pour permettre à ses sous-unités de se perfectionner dans la méthode et le processus d’accomplissement de leur mission de frappe.

L’exercice a été dirigé par la Direction générale des missiles. Y ont assisté les commandants et les combattants des sous-unités.

Une compagnie d’enseignement relevant directement de l’unité a été mobilisée. Deux missiles balistiques tactiques sol-sol ont été lancés. Ils ont produit une explosion nucléaire en l’air.

La compagnie d’enseignement a lancé depuis l’arrondissement de Ryokpho de la ville de Pyongyang une attaque nucléaire imaginaire contre une île-cible devant la ville Kim Chaek de la province du Hamgyong du Nord en faisant exploser l’ogive du missile à l’altitude de 500 m.

Le commandant de l’unité a déclaré : « La mission de notre unité est claire. Nous savons bien ce que nous devons faire le cas échéant. Nous ne manquerons pas d’anéantir l’ennemi lors du combat. »

Tous les officiers et soldats de l’unité ont pris la ferme résolution de réaliser l’intention militaire et stratégique du Comité central du Parti grâce à leur capacité de combattre à un contre cent.




SM le Roi, un fin stratège aux commandes de la Team Maroc (magazine camerounais)

SM le Roi Mohammed VI est “un fin stratège aux commandes de la Team Maroc”, écrit le magazine camerounais SBInsights dans son numéro hors-série mars-avril, consacré au sport notamment le football au Maroc.

“Diplomate depuis la première heure et très soucieux de l’épanouissement intégral de l’individu, SM le Roi Mohammed VI est incontestablement ce métronome qui sait mener le Maroc vers de belles victoires”, indique l’auteur de l’article, illustré d’une photo de Sa Majesté le Roi.

“Jour après jour, le rayonnement du Royaume chérifien sur l’échiquier mondial se fait plus qu’apparent”, poursuit-il, ajoutant que “son halo diplomatique tresse harmonieusement des ramifications avec le monde entier, et avec le continent africain en premier”.

“Une diplomatie adossée à une économie forte qui propose des échanges de qualité avec d’autres pays du Sud, et notamment de l’Afrique subsaharienne. Des investissements qui, une fois encore, feront la part belle à l’amélioration de la qualité de vie et à la construction d’un environnement toujours plus favorable à l’épanouissement de l’Humain”, met-il en avant.

“En dehors de l’économie et de la technologie, le Royaume, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, s’est donné pour mission noble de contribuer au relèvement de l’offre infrastructurelle sportive du continent”, relève la même source.

Parti sur une véritable politique révolutionnaire en matière de développement du sport, le Souverain a transformé le Maroc en une destination touristique de choix pour tous les sportifs de haut niveau qui, désormais, trouvent ici des équipements et infrastructures répondant aux standards internationaux pour des mises au vert appropriées avant toute compétition, et même un plateau prêt à abriter les plus grandes compétitions sportives au monde, fait noter le journaliste.

Dans le cadre du football notamment, certains pays aux moyens limités et aux investissements vétustes, peuvent disputer des matches sur les stades marocains, pour des échéances CAF ou FIFA plus exigeantes sur le plan normatif, souligne-t-il.

“Depuis son intronisation le 23 juillet 1999, SM le Roi n’a cessé d’innover. En effet, le Souverain initie continuellement de nombreuses réformes pour la modernisation de son pays et pour asseoir savamment son leadership sur le continent africain, et obtenir un positionnement tout aussi stratégique dans le monde arabe”, fait-il observer.

L’auteur de l’article rappelle que SM le Roi a reçu les joueurs de l’équipe nationale marocaine de football de retour du brillant Mondial du Qatar, en compagnie de leurs mères.

“C’était une manière pour SM le Roi, de saluer ces piliers de la famille, qui ont su inculquer à leurs enfants des valeurs de patriotisme et d’appartenance nationale”, met-il en exergue.

“C’est donc un moteur à la puissance considérable qui s’est mis en route, à la conquête du monde, sous la conduite d’un homme avisé, engagé, et résolu à installer son pays à la table des plus grands, tout en marquant l’histoire”, conclut le média camerounais.




Sahara marocain : le Cambodge exprime son plein soutien à la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume (communiqué conjoint)

Le Royaume du Cambodge a exprimé, lundi à Rabat, son plein soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc ainsi que son respect aux efforts du Maroc pour parvenir à une solution politique négociée à la question du Sahara marocain.


Cette position a été exprimée dans un communiqué conjoint publié à l’issue d’entretiens entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la coopération Internationale du Royaume du Cambodge, Prak Sokhonn.
“Le Royaume du Cambodge soutient pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et respecte ses efforts pour parvenir à une solution politique négociée à ce conflit régional”, a déclaré M. Sokhonn qui effectue une visite officielle au Maroc les 27 et 28 mars 2023, à l’invitation de M. Bourita.
Cité par le communiqué conjoint, le ministre des Affaires étrangères cambodgien a également souligné le plein soutien du Cambodge aux efforts entrepris par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et son Envoyé Personnel pour le Sahara, Staffan De Mistura, qui sont en ligne avec les paramètres des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité relatives à cette question.
Le vice-premier ministre cambodgien a salué à cet égard les efforts «sérieux, réalistes et crédibles» déployés par le Maroc.
Mapexpress.ma