Une franche collaboration entre la Banque mondiale et le FMI

L’une des principales initiatives de M. Malpass a été de promouvoir la transparence et la viabilité de la dette, essentielles pour relancer l’investissement et la croissance. Sous sa direction, le Groupe de la Banque mondiale a lancé, en 2023, avec le FMI, la « table ronde » mondiale sur la dette souveraine pour renforcer le processus de restructuration de la dette ; publié, en décembre 2019, le rapport Global Waves of Debt qui appelle à ce que « la gestion et la transparence de la dette soient des priorités absolues pour les décideurs, afin qu’ils puissent accélérer la croissance et l’investissement et faire en sorte que la dette qu’ils contractent contribue à l’obtention de meilleurs résultats de développement au profit de la population ».
Il a aussi travaillé avec les dirigeants mondiaux pour briser les cycles d’endettement insoutenable ; mis en œuvre la nouvelle politique de la Banque mondiale pour le financement durable du développement qui vise à inciter les pays à s’orienter vers un financement transparent et durable ; renforcé le rapprochement et la communication des données sur la dette, y compris les accords de swap des banques centrales, au sein de la base de données de la Banque mondiale dédiée aux Statistiques sur la dette internationale (IDS) (a).




Que des réalisations pour Malpass à la tête de la Banque mondiale

Plusieurs réalisations sont à l’actif de David Malpass. Il s’agit par exemple de la mobilisation de financements records en réponse à la pandémie de COVID-19 (plus de 157 milliards de dollars) et à la suite de la guerre en Ukraine (plus de 170 milliards de dollars) ; Augmentations de capital de la BIRD et d’IFC, reconstitutions de fonds sans précédent dans le cadre des cycles IDA-19 et IDA-20, et intensification rapide des émissions d’obligations à moyen et long termes ; Réalisation d’opérations d’urgence dans le domaine de la santé et de la vaccination dans plus de 100 pays.

Durant son règne, il aura réussi la mobilisation de 18 milliards de dollars de financement d’urgence pour l’Ukraine afin de soutenir le maintien des services publics essentiels ; Lancement d’un processus avec les actionnaires du Groupe de la Banque mondiale pour faire évoluer la vision, la mission et modèle opérationnel de l’institution, ainsi que ses capacités et son modèle financiers, avec l’objectif d’augmenter les ressources au service du développement ; Lancement du Plan d’action sur le changement climatique pour mieux intégrer les enjeux du climat et de la biodiversité au développement et à la croissance.
C’est lui qui a mis en à disposition d’une enveloppe de 30 milliards de dollars pour lutter contre l’impact des crises touchant les aliments, les engrais et l’énergie dans les pays en développement ; Lancement du Fonds de lutte contre les pandémies (a) pour améliorer la préparation, avec des promesses initiales de 1,6 milliard de dollars de la part de 25 pays et bailleurs de fonds ; Renforcement des ressources financières et humaines destinées aux régions en situation de fragilité et de conflit, ainsi qu’à l’accès à l’eau propre et à l’électricité et à l’amélioration de la nutrition ;
Évolution de la relation du Groupe de la Banque mondiale avec la Chine, en réduisant les prêts et en se concentrant sur les biens publics mondiaux et la réduction de la pollution plastique marine ; Lancement d’instruments financiers innovants, dont une émission obligataire conjointe avec l’UNICEF (a), des obligations pour la conservation de la faune et de la flore sauvages (a), une obligation liée à la réduction des émissions au Viet Nam (a) et un fonds fiduciaire de financement concessionnel destiné à fournir un soutien axé sur les résultats pour la réduction des émissions.




Banque mondiale : David Malpass s’en va précipitamment !

Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a informé le Conseil des administrateurs de son intention de quitter ses fonctions d’ici la fin de l’exercice budgétaire en cours, le 30 juin, après plus de quatre années à la tête de l’institution. Durant son mandat, M. Malpass s’est attaché à renforcer les politiques destinées à accélérer la croissance économique, réduire la pauvreté, améliorer le niveau de vie des individus et alléger le fardeau de la dette publique des pays. Au cours des quatre dernières années, les cinq branches du Groupe (la BIRD, l’IDA, IFC, la MIGA et le CIRDI) ont réagi rapidement aux crises mondiales, mobilisant un montant record de 440 milliards de dollars pour aider à faire face à la pandémie de COVID-19, à la guerre en Ukraine, au grave ralentissement de l’économie mondiale, à des niveaux d’endettement non soutenables, au changement climatique et aux pénuries de nourriture, d’engrais et d’énergie.

« Ce fut un immense honneur et un privilège de présider la première institution de développement au monde, aux côtés de tant de personnes talentueuses et exceptionnelles, a déclaré M. Malpass. Alors que les pays en développement sont confrontés à des crises sans précédent, je suis fier que le Groupe de la Banque mondiale ait réagi avec rapidité, envergure, innovation et impact. Les quatre dernières années ont été parmi les plus riches de ma carrière. Après avoir réalisé d’importants progrès, et après mûre réflexion, j’ai décidé de me consacrer à de nouveaux défis. Je suis reconnaissant à nos personnels et à nos administrateurs d’avoir eu la chance de travailler chaque jour à leurs côtés afin de renforcer l’efficacité de nos opérations au cours d’une période particulièrement difficile. »
Alors que les pays en développement sont soumis à une forte pression financière, M. Malpass a multiplié les rencontres avec les dirigeants du monde entier afin de les soutenir dans leurs efforts pour briser des cycles d’endettement insoutenable, notamment à travers des mesures d’allégement de la dette. Sous sa direction, le Groupe de la Banque mondiale a plus que doublé les financements en faveur de l’action climatique dans les pays en développement, qui ont atteint le montant record de 32 milliards de dollars l’année dernière. M. Malpass a dirigé les efforts visant à catalyser et accroître les investissements privés et les échanges commerciaux, et a apporté son leadership intellectuel aux travaux analytiques du Groupe en matière de politique budgétaire et monétaire, de systèmes monétaires et de réforme de la gouvernance. Il a également renforcé la gestion et les ressources humaines de l’institution qui bénéficie désormais d’une situation financière plus solide et d’une plus grande capacité à lever des fonds pour soutenir sa notation de crédit AAA.
« Le Groupe de la Banque mondiale est fondamentalement solide, financièrement viable et bien placé pour accroître son impact sur le développement face à des crises mondiales urgentes, a indiqué M. Malpass. Cette situation devrait permettre une transition de direction en douceur alors que le Groupe s’efforce de répondre à des défis mondiaux croissants, de faciliter l’investissement privé, de se concentrer davantage sur les biens publics mondiaux et de maintenir une forte dynamique en ce qui concerne l’exécution des opérations et la performance du portefeuille dans les pays clients. »




Tweet du président Kais Saied : Un message incendiaire qui envenime la situation des Subsahariens en Tunisie

Dans un tweet devenu viral sur les réseaux sociaux, le président Kais Saied a qualifié l’immigration clandestine d’Afrique subsaharienne de « complot criminel » visant à « modifier la composition démographique » de la Tunisie et la transformer en un pays uniquement africain sans son identité arabe et musulmane.

Selon Morocco Intelligence qui a relayé ce tweet, le président Kais Saied a par la suite dénoncé des «parties ayant reçu des grosses sommes d’argent» après la Révolution de 2011 afin de faciliter l’immigration clandestine d’Afrique subsaharienne.
Il a annoncé des «mesures urgentes» et souligné la «nécessité de mettre un terme rapidement à ce phénomène», estimant que les migrants clandestins commettent «des violences, crimes, pratiques inacceptables et criminelles».
Ceci est à la base de la campagne de xénophobie et de maltraitance des originaires de l’Afrique subsaharienne constatée depuis un certain temps dans ce pays. Tout le monde a encore fraiche dans la mémoire les images de la maltraitance d’un subsaharien dans un des aéroports de la Tunisie ! Nombreux sont les appels au secours qui proviennent d’Africains habitant la Tunisie. Et c’est ce qui a poussé certains gouvernements à réagir, demandant à la Tunisie de mettre un terme à ce contexte rétrograde en plein 21ème siècle.
Ça s’annonce donc très mal pour les Subsahariens qui vivent dans ce pays et qui sont désormais obligé de penser à une solution de retour dans leurs pays d‘origine. « Bonjour Madame Mangaya, la situation des congolais subsahariens en Tunisie est alarmante, le président tunisien a tenu un discours irresponsable hier soir et aujourd’hui les attaques visant les noirs en Tunisie ont commencé. Veuillez interpeler nos autorités afin qu’ils puissent demander des explications à l’ambassadeur de Tunisie en RDC sur ce qui s’est passe ici. Nous sommes victimes de cette irresponsabilité. Nos sœurs sont « Vl0LEES » nos frères sont menacés de mort», c’est le cri d’alarme lancé par Pitshou Mangaya, un Congolais maltraité et habitant la Tunisie, qui espère une réponse conséquence des autorités de son pays.
Ainsi, Kais Saied, par son comportement, crache sur la mémoire des pères de l’indépendance tunisienne, à l’instar du nationaliste Habib Bourduiba qui ont fédéré les populations dans la lutte contre le colonialisme et dans la défense des intérêts communs.
Alors que les critiques fusent de partout sur Kais Saied, un nouveau parti proche du président est encore plus sulfureux. Le Parti Nationaliste Tunisie déclare vouloir « lutter contre la colonisation de la Tunisie par les Subsahariens » et a développé toute une idéologie complotiste. C’est quand même grave pour les autorités tunisiennes qui, au lieu de suivre la nouvelle politique de migration du Maroc, initiée par SM le Roi, sont en train de faire le sale boulot : servir les européens et prétendre obtenir quelques retombées.
Le comportement rétrograde de Kais Saied est même en contradiction avec les idéaux défendus par l’Organisation internationale de la Francophonie dont la Tunisie est membre. En effet, la Francophonie a toujours accompagné les aspirations des jeunes et les associe désormais pleinement à ses processus de décision ainsi qu’à ceux des plus grandes instances internationales. L’OIF a aussi choisi de faciliter leur mobilité et d’appuyer de nombreux projets en lien avec l’entrepreneuriat, le numérique et l’innovation, domaines dans lesquels leur dynamisme et leur immense créativité sont à l’œuvre.
Dans un contexte où les portes se ferment à un pan entier de la jeunesse africaine, comment alors concourir à la matérialisation des missions de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui vise à intégrer à terme l’ensemble des 55 États de l’Union africaine au sein de la zone de libre-échange ? Et l’Union africaine créée dans le respect des valeurs africaines de solidarité, d’entraide, d’amour, de partage, etc., ne peut qu’être qu’estomaquée face à cette attitude qui n’encourage pas le vivre collectif.
Le moment est donc venu pour les pays africains de se ressaisir, de ne pas voir les frères africains comme une menace, mais comme une opportunité. C’est en cela que l’on bâtira ensemble une communauté de destin commun ou communauté d’avenir partagé.




A l’occasion de la Fête significative de Février

A l’occasion de la Fête de l’Etoile, fête nationale suprême, ont eu lieu le 17 février des compétitions sportives entre les membres du Cabinet et du ministère de la Défense nationale.
Kim Jong Un, Secrétaire général du Parti du travail de Corée et Président des affaires d’Etat de la République populaire démocratique de Corée, a bien voulu y assister.
Son apparition sur la tribune a été saluée par une tempête d’acclamations de « vivats ! » de tous les joueurs et spectateurs.
A ces épreuves sportives ont assisté Kim Tok Hun et Jo Yong Won, membres du Présidium du Bureau politique du Comité central du PTC, les cadres du CC du Parti, dont Ri Il Hwan et Kim Jae Ryong, secrétaires du CC du Parti, le personnel du Cabinet, les responsables des ministères et autres organismes du niveau central.
Y étaient également présents les commandants du MDN, entre autres Kang Sun Nam, Pak Su Il et Jong Kyong Thaek, des officiers et soldats, le personnel enseignant et administratif et les élèves des établissements d’enseignement militaire.
D’abord, a eu lieu un match de football entre les membres du Cabinet et du MDN. L’épreuve s’avérait tout le temps échauffée.
Vers la 32e minute de la première mi-temps, le joueur n° 12 de l’équipe du MDN a réussi à arriver jusqu’au-devant du but adverse et à marquer un but le premier.
Entre les deux mi-temps, les sportifs du club d’aviation de Pyongyang ont fait une démonstration de vol délicat de modèles réduits d’avion, réjouissant les spectateurs.
Vers la 55e minute dans la seconde mi-temps, le joueur n° 22 de l’équipe du Cabinet a réussi un penalty. Depuis, le match se déroulait de façon plus acharnée.
L’enthousiasme des supporteurs aussi allait croissant. A ce match de football, l’équipe du MDN a battu son adversaire par 3 : 1. Ensuite, a eu lieu une lutte à la corde entre ces deux équipes.
A cette compétition, l’équipe du MDN a triomphé par 2 : 0. Le match terminé, s’est déchaînée une nouvelle tempête d’acclamations.
Les cadres du Cabinet et du MDN ont adressé leurs remerciements sans bornes au Secrétaire général Kim Jong Un qui avait veillé à ce qu’on organise les festivités sportives et culturelles significatives à l’occasion de la Fête de l’Etoile, même en les honorant de sa présence malgré son emploi du temps surchargé et leur insufflant de la force et du courage inépuisables.
Tous les participants étaient fermes dans leur volonté de donner toute mesure de leurs intelligence et ardeur dans une lutte pour faire de cette année une année de grand tournant, année de transformation digne d’être inscrite dans l’histoire de développement de la RPDC.




États-Unis : homicide de Mgr O’Connell, évêque auxiliaire de Los Angeles

L’évêque auxiliaire de Los Angeles, Mgr David O’Connell, 69 ans, a été retrouvé tué par arme à feu dans une maison à Hacienda Heights, à 30 kilomètres du centre-ville de Los Angeles, en Californie, le 18 février dernier. Les circonstances de sa mort font l’objet d’une enquête, indique Vatican News.

Un homme soupçonné d’être lié à la mort de Mgr O’Connell a été interpellé lundi 20 février par les autorités de la ville. Il s’agit de Carlos Medina, le mari de la femme de ménage de l’évêque assassiné, indique le site officiel de l’archidiocèse Angelus News.
Né en Irlande, Mgr O’Connell a servi dans l’archidiocèse de Los Angeles pendant les 43 dernières années en tant que prêtre puis évêque auxiliaire, nommé à ce poste par le pape François en 2015.
Mgr José Horacio Gomez, l’archevêque de Los Angeles, a exprimé sa « tristesse » et « un choc » après avoir appris la nouvelle sur l’assassinat. Mgr O’Connell « était un homme de paix avec un cœur pour les pauvres et les migrants, a dit l’archevêque, et il était passionné par la construction d’une communauté où le caractère sacré et la dignité de chaque vie humaine étaient honorés et protégés ».
Plusieurs personnes se sont rassemblées sur le lieu du décès pour allumer des bougies et prier le chapelet.




Affaire Pegasus: aucune preuve contre le Maroc (Avocat)

Dix-neuf mois après que le Maroc, victime d’une “gigantesque entreprise de déstabilisation internationale”, a porté plainte contre certains médias français et des ONG, qui l’accusaient d’avoir utilisé le logiciel espion “Pegasus”, “aucune preuve n’a été apportée à ce jour”, a affirmé, vendredi à Paris, Me Olivier Baratelli, avocat du Royaume en France.
S’exprimant lors d’une conférence de presse sur les derniers développements de cette affaire et les actions judiciaires entreprises par le Maroc, l’avocat a dénoncé une “grande manipulation de l’information” et une “gigantesque rumeur” qui a pris pour cible le Maroc et ses administrations.
“Aujourd’hui, 19 mois plus tard, il n’y a rien. Nous savions que c’était faux et que c’était une rumeur et qu’il s’agissait d’une gigantesque entreprise de déstabilisation internationale” visant le Maroc, a dit Me Baratelli.
Il a rappelé que le Maroc avait lancé immédiatement des procédures judiciaires et, quelques jours plus tard, dix citations directes ont été présentées devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l’égard de ‘’Forbiden Stories’’ et ‘’Amnesty International’’ (AI), et les “supporters les plus fervents” de ces thèses en France, à savoir les médias Le Monde, France Info, la cellule d’investigation de France Inter, Médiapart et l’Humanité.
Ces affaires ont été plaidées et replaidées le 15 février devant la Cour d’appel de Paris, a expliqué Me Baratelli, faisant état d’une “impression d’écoute réelle” de la part des magistrats, qui devront prononcer leurs arrêts le 12 avril.
“Nous avons réellement une grande confiance dans les décisions qui vont être rendues”, a affirmé l’avocat, rappelant que dès novembre 2021, la rumeur avait déjà “dégonflé” après que le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, avait déclaré à l’Assemblée nationale que le téléphone du président Emmanuel Macron n’a jamais été infecté, après l’avoir soumis aux services français qui l’avaient ausculté et constaté que l’appareil ne comprenait aucune trace d’un logiciel espion.

“Nous savions que c’était faux et, pourtant, en novembre, Le Monde et France Inter continuaient de colporter la rumeur, alors nous avons relancé cinq procédures en diffamation”, a ajouté l’avocat.
Pour étayer leurs thèses, certains journalistes avaient déposé plainte au même temps de la diffusion de l’information, une situation “ubuesque et incroyable”, a-t-il noté, faisant savoir que cette plainte a été suivie par le parquet de Paris durant un peu plus d’une année.
“Nous avons rencontré la procureure, nous avons alimenté son dossier et nous avons démontré, preuves scientifiques à l’appui – fournies par un collège d’experts en informatique- qu’il était impossible pour le Maroc d’utiliser ce logiciel, si bien au bout d’un an, cette procureure de la République a considéré effectivement que nous étions face à l’une des plus grandes manipulations médiatiques de tous les temps”, a-t-il enchaîné.
Et d’ajouter que les avocats du Royaume en France ont présenté toutes les preuves selon lesquelles le Maroc n’a jamais acheté, acquis ou utilisé directement ou indirectement Pegasus, et la procureure de la république a fini par considérer qu’effectivement il fallait ouvrir ce dossier plus largement et a ouvert une information judiciaire qui a été confiée en septembre 2022 à deux magistrats instructeurs.
‘’Le Maroc s’est constitué partie civile le 6 février. Nous sommes partie jointe à ce dossier et nous allons pouvoir travailler, main dans la main, avec les juges instructeurs pour démonter complètement cette rumeur et fermer la porte une fois pour toute de cette rumeur médiatique”, a-t-il souligné.
Rappelant avoir déposé dès juillet 2021 une plainte en dénonciation calomnieuse à l’égard de ceux qui accusaient, à tort, le Maroc d’avoir utilisé “Pegasus”, Me Baratelli a indiqué qu’un juge d’instruction va être désigné tout prochainement sur cette plainte.
S.L.




“Pegasus” : 19 mois après les faits, “aucune preuve n’a été apportée” contre le Maroc

Dix-neuf mois après que le Maroc, victime d’une “gigantesque entreprise de déstabilisation internationale”, a porté plainte contre certains médias français et des ONG, qui l’accusaient d’avoir utilisé le logiciel espion “Pegasus”, “aucune preuve n’a été apportée à ce jour”, a affirmé, vendredi à Paris, Me Olivier Baratelli, avocat du Royaume en France.

S’exprimant lors d’une conférence de presse sur les derniers développements de cette affaire et les actions judiciaires entreprises par le Maroc, l’avocat a dénoncé une “grande manipulation de l’information” et une “gigantesque rumeur” qui a pris pour cible le Maroc et ses administrations.
“Aujourd’hui, 19 mois plus tard, il n’y a rien. Nous savions que c’était faux et que c’était une rumeur et qu’il s’agissait d’une gigantesque entreprise de déstabilisation internationale” visant le Maroc, a dit Me Baratelli.
Il a rappelé que le Maroc avait lancé immédiatement des procédures judiciaires et, quelques jours plus tard, dix citations directes ont été présentées devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l’égard de ‘’Forbiden Stories’’ et ‘’Amnesty International’’ (AI), et les “supporters les plus fervents” de ces thèses en France, à savoir les médias Le Monde, France Info, la cellule d’investigation de France Inter, Médiapart et l’Humanité.
Ces affaires ont été plaidées et replaidées le 15 février devant la Cour d’appel de Paris, a expliqué Me Baratelli, faisant état d’une “impression d’écoute réelle” de la part des magistrats, qui devront prononcer leurs arrêts le 12 avril.
“Nous avons réellement une grande confiance dans les décisions qui vont être rendues”, a affirmé l’avocat, rappelant que dès novembre 2021, la rumeur avait déjà “dégonflé” après que le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, avait déclaré à l’Assemblée nationale que le téléphone du président Emmanuel Macron n’a jamais été infecté, après l’avoir soumis aux services français qui l’avaient ausculté et constaté que l’appareil ne comprenait aucune trace d’un logiciel espion.
“Nous savions que c’était faux et, pourtant, en novembre, Le Monde et France Inter continuaient de colporter la rumeur, alors nous avons relancé cinq procédures en diffamation”, a ajouté l’avocat.
Pour étayer leurs thèses, certains journalistes avaient déposé plainte au même temps de la diffusion de l’information, une situation “ubuesque et incroyable”, a-t-il noté, faisant savoir que cette plainte a été suivie par le parquet de Paris durant un peu plus d’une année.
“Nous avons rencontré la procureure, nous avons alimenté son dossier et nous avons démontré, preuves scientifiques à l’appui – fournies par un collège d’experts en informatique- qu’il était impossible pour le Maroc d’utiliser ce logiciel, si bien au bout d’un an, cette procureure de la République a considéré effectivement que nous étions face à l’une des plus grandes manipulations médiatiques de tous les temps”, a-t-il enchaîné.
Et d’ajouter que les avocats du Royaume en France ont présenté toutes les preuves selon lesquelles le Maroc n’a jamais acheté, acquis ou utilisé directement ou indirectement Pegasus, et la procureure de la république a fini par considérer qu’effectivement il fallait ouvrir ce dossier plus largement et a ouvert une information judiciaire qui a été confiée en septembre 2022 à deux magistrats instructeurs.
‘’Le Maroc s’est constitué partie civile le 6 février. Nous sommes partie jointe à ce dossier et nous allons pouvoir travailler, main dans la main, avec les juges instructeurs pour démonter complètement cette rumeur et fermer la porte une fois pour toute de cette rumeur médiatique”, a-t-il souligné.
Rappelant avoir déposé dès juillet 2021 une plainte en dénonciation calomnieuse à l’égard de ceux qui accusaient, à tort, le Maroc d’avoir utilisé “Pegasus”, Me Baratelli a indiqué qu’un juge d’instruction va être désigné tout prochainement sur cette plainte.

M.A.P.




L’affaire « Pegasus » est une “surenchère déclarative” qui n’est basée sur aucune preuve scientifique

Les accusations portées contre le Maroc en lien avec l’affaire “Pegasus” relèvent d’une “surenchère déclarative” qui n’est basée sur aucune preuve scientifique, a souligné, vendredi à Paris, Me Rodolphe Bosselut, avocat du Royaume en France.

Me Bosselut a dénoncé, entre autres, l’absence des listes de téléphones prétendument infectés par le logiciel espion, alors que la défense du Maroc a soumis la méthodologie du laboratoire d’Amnesty International (AI) à des experts auprès de la Cour de cassation à Paris et de la Cour pénale internationale.
Les experts ont démontré que la traçabilité des investigations techniques menées par Amnesty “n’est pas établie, que le choix des smartphones utilisés n’est pas documenté, que l’intégrité des smartphones expertisés n’est pas documentée, que la traçabilité ne résulte que d’affirmations et que l’approche d’AI ne suit pas les bonnes pratiques en matière d’investigation numérique”, a déclaré l’avocat à la MAP, en marge d’une conférence de presse à Paris consacrée aux derniers développements de cette affaire et les actions judiciaires entreprises par le Maroc.
Me Bosselut a cité, par ailleurs, le cas du journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, qui prétendait avoir été espionné par le Maroc à l’aide de “Pegasus” et qui a déposé une plainte en Espagne, relevant que l’affaire a été classée sans suite, faute de preuves scientifiques.
‘’Ce dernier a remis son téléphone aux autorités espagnoles qui l’ont fait examiner et constaté que son smartphone n’était nullement infecté par Pegasus ni par un autre malware”, a indiqué l’avocat.
“Aujourd’hui cette décision est définitive, et M. Cembrero est poursuivi également pour dénonciation calomnieuse en Espagne et doit réparer le préjudice qu’il a pu causer”, a-t-il dit, notant qu’une audience a eu lieu il y a quelques jours et une décision interviendrait prochainement.
Selon Me Bosselut, cette décision “nous conforte dans nos propos, puisque depuis juillet 2021, nous sommes confrontés à une rumeur que nous démontons”.
“Nous partons du principe selon lequel ce n’est pas au Maroc de démontrer qu’il n’a pas acheté ou utilisé Pegasus, mais c’est à ceux qui l’accusent à tort de justifier leurs accusations”, a plaidé l’avocat, ajoutant qu’”aujourd’hui, nous sommes 19 mois après les faits, et nous n’avons pas le début du commencement d’un document établissant ce qu’annonce la presse et ce qu’ affirment certains médias français”.
“C’est quand même extravagant. Ce n’est pas une petite accusation anodine, c’est quand même une reproche d’une gravité extrême. Nous n’avons rien et le peu que nous ayons (c’est à dire un rapport du laboratoire d’AI), nous l’avons soumis à des experts judiciaires qui ont l’aval de toutes les juridictions en France, de la Cour de cassation, de la Cour d’appel et même de la Cour pénale internationale, qui disent que la méthodologie du rapport d’Amnesty est mauvaise et qu’ils ne peuvent pas déduire ce qu’ils prétendent déduire. C’est à dire qu’il y ait eu des infestations avec Pegasus et qu’on puisse relier ces infestations à Pierre, Paul ou Jacques, et à fortiori, au Maroc”, a-t-il martelé.
Le fait de braquer les projecteurs sur le Maroc qui a nié dès le premier jour avoir acquis ou utilisé Pegasus, alors que d’autres pays, notamment européens, ont affirmé l’avoir acquis et utilisé, constitue un “paradoxe absolument troublant”, selon l’avocat.
A ses yeux, cela “interroge, car ils choisissent mal la partie qu’ils accusent, puisque, précisément, l’État marocain n’a ni acquis ni utilisé Pegasus”.
Avec MAP




Le Conseil Exécutif de l’UA avorte des manœuvres visant à imposer l’adoption d’un document non consensuel sur les partenariats

Le Conseil Exécutif de l’Union africaine, réuni dans le cadre de sa 42ème session ordinaire, à Addis-Abeba, a refusé, ce jeudi, d’adopter le projet de « stratégie et de cadre politique pour les partenariats de l’Union africaine » et a différé son examen, faute de consensus.
Cette décision a été prise alors que l’Algérie et ses acolytes avaient manœuvré pour faire adopter un document concocté dans l’objectif de permettre une participation large à tous les sommets des partenariats de l’Union africaine, en violation flagrante des décisions des Chefs d’Etat africains encadrant cette participation.
La réaction ferme d’un grand nombre de pays africains dont le Maroc, a fait avorter cette manœuvre.
En effet et malgré les agissements tendancieux d’un petit nombre de pays, le Conseil Exécutif de l’Union africaine a décidé de renvoyer l’examen de ce projet de stratégie aux instances délibérantes de l’Union, en collaboration étroite avec la Commission de l’Union africaine, y compris pour ce qui est des questions de participation et de classification des partenariats de l’Union africaine.
Le Conseil exécutif de l’Union africaine poursuit jeudi à Addis-Abeba, les travaux de sa 42eme session ordinaire avec la participation du Maroc, en prélude au Sommet de l’Union prévu les 18 et 19 février courant.
Le Maroc est représenté à cette session par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.