Albares : Le Maroc, un acteur fondamental pour la stabilité de l’espace euro-méditerranéen

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la coopération, José Manuel Albares, a réaffirmé l’importance stratégique du Maroc pour l’Union européenne, saluant le rôle fondamental du Royaume pour la stabilité de l’espace euro-méditerranéen.

‘’Le Maroc est un partenaire de premier ordre pour l’Union européenne. Le Royaume est un pays fondamental pour la stabilité de l’espace euro-méditerranéen que nous partageons entre l’Europe et l’Afrique et l’Europe et le Maghreb’’, a souligné Albares à l’occasion de la tenue, mercredi et jeudi à Rabat, de la 12ème Réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne.

‘’Le Maroc joue un rôle clé pour la stabilité et le développement de toute la région euro-méditerranéenne’’, a insisté le chef de la diplomatie espagnole.

Par conséquent, a-t-il fait observer, ‘’tout comme la relation entre l’Espagne et le Maroc est mutuellement bénéfique, la relation entre le Maroc et l’UE l’est également’’.

Par ailleurs, Albares a mis en exergue les réformes et le processus de modernisation que connaît le Maroc lors des dernières années.

‘’Le dynamisme modernisateur des dernières décennies au Maroc est incontestable. La progression de la modernisation du Maroc est un fait qui peut être constaté si l’on regarde les 20 ou 30 dernières années’’, a relevé le ministre espagnol.

Le point d’orgue de ce moment de nostalgie a été la montée sur scène du sélectionneur national Walid Regragui, l’invité surprise de cette soirée, accueilli chaleureusement par le public.

L’occasion ne pouvait pas passer sans rendre un hommage posthume à la légende Pelé, décédé fin 2022.

Le Maroc organise le Mondialito pour la troisième fois, après l’édition 2013 qui a vu le Raja de Casablanca atteindre la finale (défaite 2-0 devant Bayern Munich) et celle de 2014, qui a vu la participation du Moghreb de Tétouan, en tant que champion du Maroc.




Maroc-Irak. Nouvelle ère pour les relations bilatérales

L’ouverture d’une ambassade marocaine à Bagdad est un signal fort montrant le nouveau palier que viennent de franchir les relations maroco-irakiennes. Celles-ci sont appelées à se développées sur des «bases solides».

L’Ambassade du Royaume du Maroc en Irak a été ouverte, samedi à Bagdad, en présence du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, du ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, de personnalités politiques, d’hommes d’affaires irakiens et de représentants d’organisations internationales en Irak.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le ministre irakien des Affaires étrangères a salué l’ouverture de l’ambassade du Maroc à Bagdad, relevant qu’il s’agit d’un mécanisme important pour consolider les relations entre les deux pays frères et une preuve que ces relations ont atteint un niveau très avancé.

“Sur cette base, nous construirons les relations économiques, commerciales, culturelles, sécuritaires et dans différents domaines, ainsi que l’action commune sur les plans arabe, islamique et international,” a-t-il ajouté.

L’ouverture de l’ambassade est très importante pour le développement des liens d’amitié entre les deux pays et entre les diplomaties marocaine et irakienne, a poursuivi Hussein, notant que les deux pays ont inauguré une nouvelle ère des relations.

“Pour l’Irak, les relations avec le Maroc sont importantes et historiques,” a-t-il dit, exprimant sa détermination à œuvrer pour l’édification de ces relations sur des bases solides.

Le Roi du Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa, a reçu, jeudi 26 janvier, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, en visite à Manama à la tête d’une importante…

De son côté, Bourita a indiqué que l’ouverture de l’ambassade du Maroc en Irak s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations solides et ancrées entre les deux pays.

“Nous assistons aujourd’hui à une nouvelle ère des relations maroco-irakiennes, sur les mêmes bases solides déjà en place, mais avec des visions en conformité avec la réalité des deux pays et de la région”, a déclaré Bourita.

L’ambassade jouera un rôle essentiel en tant que mécanisme de développement des relations bilatérales, a-t-il ajouté, notant qu’il a été convenu d’ouvrir des consulats dans des régions du Maroc et de l’Irak afin de renforcer la coopération entre les deux pays et les deux peuples.

L’Iraq réitère sa position ferme en soutien à l’intégrité territoriale du Royaume

“Je réitère la position constante de l’Irak sur la question du Sahara marocain et son soutien à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc”, a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, tenue à l’issue de leurs entretiens à Bagdad.

Il a ajouté que l’Irak se tient aux côtés du Maroc concernant la question de son intégrité territoriale nationale.

De même, le chef de la diplomatie irakienne a affirmé l’appui de l’Iraq aux efforts des Nations Unies tendant à parvenir à une solution définitive à ce conflit, notant que son pays soutient les résolutions onusiennes à ce sujet.

Par ailleurs, Hussein a insisté sur l’importance de recourir à des voies pacifiques à travers des négociations pour résoudre ce différend, en préservant l’intégrité territoriale du Maroc et en assurant la sécurité et la stabilité dans la région du Maghreb.

Les deux pays avaient publié une Déclaration conjointe lors de la visite officielle du ministre irakien des Affaires étrangères au Maroc, le 13 mai 2022, dans laquelle l’Irak avait affirmé son “soutien à l’intégrité territoriale du Royaume et aux efforts de l’ONU et son rôle central pour parvenir à une solution politique”.

Pour sa part, le Maroc n’a ménagé aucun effort durant les différentes étapes du processus politique en Irak pour apporter son soutien et son aide au peuple irakien dans ses efforts visant à mettre en place des institutions démocratiques représentatives de toutes ses composantes et contribuer à la reconstruction d’un Irak unifié, démocratique et ouvert sur son environnement arabe.




Blanchiment d’argent, financement du terrorisme… Le Polisario au cœur d’un nouveau scandale impliquant le Hezbollah

Citant des enquêteurs financiers, des rapports de la Guardia Civil espagnole et des experts en terrorisme, le quotidien allemand «Die Welt» révèle des liens étroits et un gros trafic de devises entre le Polisario et un réseau spécialisé dans le blanchiment d’argent pour le compte du Hezbollah libanais, vassal de l’Iran. La méthode utilisée est celle de la «Hawala» et l’argent est destiné, entre autres, à financer le terrorisme. Le tout au vu et au su de la junte d’Alger.

Des enquêteurs financiers ont découvert des transferts illégaux d’argent sous forme de «Hawala» entre de nombreux pays européens, dont l’Allemagne, la Belgique, la France et la Grande-Bretagne ainsi que des Etats du Golfe et les territoires où le Polisario a pied, a rapporté samedi le média allemand Die Welt.

«Tires» est le nom du réseau qu’Ahmed A. et son associé Azman M., un ancien camarade de classe, ont mis en place à l’est du mur de défense au Sahara. Ahmed A s’est vanté de pouvoir négocier des montants allant jusqu’à 50.000 euros n’importe où et n’importe quand. Et il évoluait pour pouvoir faire des «transferts encore plus élevés», relève le journal, qui cite des informations remises au service financier de la Guardia Civil.

A., qui a étudié en Libye, vit en Espagne depuis 2007. Il est spécialisé dans les transferts d’argent illégaux de l’Europe vers l’Afrique de l’Ouest et vice versa. Lui et son associé sont basés en Espagne. Un de ses proches travaille en Algérie. Ils ont de bons contacts avec l’armée algérienne, selon le quotidien, qui note que A. a lui-même déclaré qu’il pouvait transférer de l’argent liquide vers et depuis le Liban à tout moment.

Les succursales de sa «banque» fantôme sont les propriétaires d’entreprises discrètes telles que des marchands de légumes, des bouchers ou des magasins d’informatique. «Hawaladars» est le nom donné aux personnes auprès desquelles les clients peuvent déposer de l’argent ou être payés.

En outre, selon l’enquête, Ahmed A. et Azman M. ont ouvert des comptes privés dans diverses banques européennes sur lesquels leurs clients peuvent transférer des sommes d’argent qui sont versées en espèces ailleurs, et vice versa.

«Les liquidités des Hawaladars d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient s’équilibrent ou, si nécessaire, sont compensées par la contrebande d’argent liquide, de bijoux ou de montres de luxe. Des cartes de visite avec le nom “Tires” et des publicités de “Services informatiques” et “Money Exchange” en arabe ont été découvertes par les enquêteurs là même où opère le Polisario. Parmi les experts du terrorisme, cette découverte déclenche des alarmes. Cette région est truffée de ramifications allant d’Al-Qaïda à l’État islamique», note le média allemand.

D’après l’article, un acteur majeur en particulier étend son influence en Afrique de l’Ouest et au-delà, à savoir l’Iran, le plus grand Etat sponsor de groupes terroristes au monde. La stratégie centrale de la dictature islamique est d’exercer une influence culturelle, politique et militaire à travers les communautés chiites à l’étranger. Les régions instables et pauvres sont idéales pour gagner des milices locales pour la lutte supposée contre «l’Occident colonialiste». Des membres du Polisario auraient reçu de Téhéran des missiles sol-air et des drones et le Hezbollah, qui est allié à l’Iran, aurait installé des camps en Algérie où il entraîne des combattants du Polisario, ajoute la même source.

Le Hezbollah est confronté au problème que le secteur bancaire s’est partiellement effondré dans la crise économique libanaise et ses propres institutions financières ont également été sanctionnées. L’organisation veut aussi camoufler du mieux qu’elle peut son financement du terrorisme en Afrique. C’est la raison pour laquelle elle recourt aux réseaux Hawala. Les premières investigations indiquent que c’est en l’occurrence le cas dans cette affaire. Ahmed A. précise sur sa propre page Facebook qu’il entretient une attitude positive envers l’Iran, le Hezbollah et les combattants du Polisario. Là-bas, il est ami avec des représentants de la milice séparatiste et aussi avec des agents de liaison entre le front et le Hezbollah.

Ahmed A. a également exprimé à plusieurs reprises sa sympathie pour l’Iran. Ce dernier «s’est tenu aux côtés de ses alliés dans les moments les plus sombres et est pris en étau», écrit-il. Cela fait probablement référence aux sanctions occidentales contre le régime de Téhéran -qui peuvent être contournées par la Hawala, conclut l’auteur de l’article.




Les inconnues des intérêts réels de la France au Maghreb

La visite du chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Said Chengriha, à Paris a suscité de nombreuses réticences. Les dernières actions politiques et militaires de l’Algérie incluent la France dans ce qui est considéré comme une série de positions stratégiques des deux pays.

Au-delà des interprétations de tout ce qui se passe à Alger pour disqualifier son voisin marocain sur la scène européenne et internationale, au moment même où le Maroc voit son prestige et son image s’accroître grâce à ses Lions de l’Atlas à la Coupe du monde au Qatar, il est maintenant conditionné par un scandale de corruption qatarie présumé au Parlement européen dont certains profitent pour impliquer le lobbying marocain.

Il est quelque peu surprenant que les partis de gauche, d’extrême-gauche et radicaux du Parlement européen aient réussi avec une certaine facilité et rapidité à faire débattre et voter une résolution critique sur les droits de l’homme et la liberté de la presse au Maroc. En d’autres occasions, d’autres groupes influents et décisifs gérés par les gouvernements de grands pays européens, tels que la France ou l’Allemagne, se sont absentés du débat et ont facilité l’approbation d’une résolution destinée à donner un grand avantage au gouvernement militaro-politique de l’Algérie sur le Maroc. En outre, quelques semaines seulement avant une importante réunion de haut niveau entre l’Espagne et le Maroc, qui dynamisera considérablement les relations entre les deux voisins.

A ce stade, il convient d’analyser certains aspects clés de la reprise des relations entre la France et l’Algérie, après de profondes divergences.

Pour de nombreux observateurs, la France compte, entre autres, sur la récente augmentation de 18 milliards de dollars du budget de la défense de l’Algérie pour établir des contrats d’armement avec l’armée algérienne.

La vente d’armes à l’Algérie s’avère être un acte à haut risque, en raison des doutes sur la destination finale de ces armes, qui bénéficieront sans aucun doute aux groupes armés de la région, tels que les milices séparatistes du Front Polisario. Ce scénario envisageable aura pour effet de contribuer à une instabilité régionale accrue et de porter atteinte à l’intégrité du territoire marocain.




Maroc-Irak. Nouvelle ère pour les relations bilatérales

L’ouverture d’une ambassade marocaine à Bagdad est un signal fort montrant le nouveau palier que viennent de franchir les relations maroco-irakiennes. Celles-ci sont appelées à se développées sur des «bases solides».

L’Ambassade du Royaume du Maroc en Irak a été ouverte, samedi à Bagdad, en présence du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, du ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, de personnalités politiques, d’hommes d’affaires irakiens et de représentants d’organisations internationales en Irak.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le ministre irakien des Affaires étrangères a salué l’ouverture de l’ambassade du Maroc à Bagdad, relevant qu’il s’agit d’un mécanisme important pour consolider les relations entre les deux pays frères et une preuve que ces relations ont atteint un niveau très avancé.

“Sur cette base, nous construirons les relations économiques, commerciales, culturelles, sécuritaires et dans différents domaines, ainsi que l’action commune sur les plans arabe, islamique et international,” a-t-il ajouté.

L’ouverture de l’ambassade est très importante pour le développement des liens d’amitié entre les deux pays et entre les diplomaties marocaine et irakienne, a poursuivi Hussein, notant que les deux pays ont inauguré une nouvelle ère des relations.

“Pour l’Irak, les relations avec le Maroc sont importantes et historiques,” a-t-il dit, exprimant sa détermination à œuvrer pour l’édification de ces relations sur des bases solides.

Le Roi du Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa, a reçu, jeudi 26 janvier, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, en visite à Manama à la tête d’une importante…

De son côté, Bourita a indiqué que l’ouverture de l’ambassade du Maroc en Irak s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations solides et ancrées entre les deux pays.

“Nous assistons aujourd’hui à une nouvelle ère des relations maroco-irakiennes, sur les mêmes bases solides déjà en place, mais avec des visions en conformité avec la réalité des deux pays et de la région”, a déclaré Bourita.

L’ambassade jouera un rôle essentiel en tant que mécanisme de développement des relations bilatérales, a-t-il ajouté, notant qu’il a été convenu d’ouvrir des consulats dans des régions du Maroc et de l’Irak afin de renforcer la coopération entre les deux pays et les deux peuples.

L’Iraq réitère sa position ferme en soutien à l’intégrité territoriale du Royaume

“Je réitère la position constante de l’Irak sur la question du Sahara marocain et son soutien à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc”, a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, tenue à l’issue de leurs entretiens à Bagdad.

Il a ajouté que l’Irak se tient aux côtés du Maroc concernant la question de son intégrité territoriale nationale.

De même, le chef de la diplomatie irakienne a affirmé l’appui de l’Iraq aux efforts des Nations Unies tendant à parvenir à une solution définitive à ce conflit, notant que son pays soutient les résolutions onusiennes à ce sujet.

Par ailleurs, Hussein a insisté sur l’importance de recourir à des voies pacifiques à travers des négociations pour résoudre ce différend, en préservant l’intégrité territoriale du Maroc et en assurant la sécurité et la stabilité dans la région du Maghreb.

Les deux pays avaient publié une Déclaration conjointe lors de la visite officielle du ministre irakien des Affaires étrangères au Maroc, le 13 mai 2022, dans laquelle l’Irak avait affirmé son “soutien à l’intégrité territoriale du Royaume et aux efforts de l’ONU et son rôle central pour parvenir à une solution politique”.

Pour sa part, le Maroc n’a ménagé aucun effort durant les différentes étapes du processus politique en Irak pour apporter son soutien et son aide au peuple irakien dans ses efforts visant à mettre en place des institutions démocratiques représentatives de toutes ses composantes et contribuer à la reconstruction d’un Irak unifié, démocratique et ouvert sur son environnement arabe.




Retombées de l’Accord agricole Maroc-UE sur le Sahara : le grand satisfecit de l’Union européenne

Publié ce mois de janvier, le rapport 2022 du Service européen pour l’action extérieure et de la Commission européenne pointe, chiffres à l’appui, les effets et avantages de l’Accord agricole Maroc-UE sur les sahraouis, faisant par la même occasion taire les thèses farfelues de «pillage» véhiculées par le régime algérien et le Polisario.

Le verdict est sans appel et il est clairement indiqué dans le rapport 2022 du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et de la Commission européenne (CE). La mise en œuvre de l’Accord agricole Maroc-UE, entré en vigueur le 19 juillet 2019, se déroule de manière satisfaisante et ses retombées, notamment sur les populations sahraouies, sont des plus positives. Le texte vient confirmer les tendances haussières de 2021 concernant les échanges commerciaux entre les deux parties, grâce à l’Accord et aux préférences tarifaires dont bénéficient les produits marocains, y compris ceux des provinces du Sud, destinés à l’exportation vers l’UE, les rendant plus compétitifs et attractifs.

Chiffres à l’appui, l’impact de l’accord sur le développement socioéconomique des régions du Sahara marocain et leurs populations est palpable. Ceci, que ce soit en termes de croissance économique, de production et d’exportation des produits agricoles et de la pêche, de création d’emplois ou d’investissements. «Depuis la publication du rapport de 2018, la production de produits agricoles du Sahara occidental a augmenté de façon notable, passant progressivement de 64.000 tonnes enregistrées à 101.000 tonnes en 2021, pour une surface totale cultivée de 1.300 hectares contre 900 hectares. Cela représente une augmentation en volume de plus de 60% en 6 ans», lit-on. Quelque 66% de la production totale est destinée à l’UE, soit 65.700 tonnes.

Autre indicateur: le secteur agricole comptait en 2021 environ 14.000 emplois directs dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, dont 12.000 sont liés à l’exportation vers l’UE. «L’entrée en vigueur de l’accord et sa mise en œuvre depuis juillet 2019 ont confirmé les effets positifs attendus en termes de production et d’exportations, et pérennise alors l’emploi et l’investissement dans ce secteur», indique le rapport.

Il en va de même pour la pêche. Le rapport indique qu’en 2021, 962.000 tonnes de produits de la pêche ont été capturées et débarquées dans les ports sahariens, pour une valeur totale de 629 millions d’euros. Le nombre d’emplois – directs et indirects – liés au secteur de la pêche s’élève à 133.478, soit une hausse de presque 50% en 5 ans.

Manœuvres infructueuses

Partant, le rapport confirme l’importance de l’accord pour les provinces du Sud et va ainsi à l’encontre de l’objectif recherché par l’Algérie et le Polisario, à savoir priver les populations de ces régions de leur droit au développement. Il constitue ainsi un nouveau camouflet apporté par les institutions européennes à la propagande sur un soi-disant «pillage» des ressources des provinces du Sud.

L’Algérie et le Polisario ne cessent, à ce titre, de multiplier les manœuvres infructueuses dans l’objectif de remettre en question la légalité des accords entre l’UE et le Maroc. Fait notable, le rapport intervient dans le sillage de la décision de la Cour administrative de Londres qui a rejeté leur action en justice contre l’accord d’association liant le Maroc et le Royaume-Uni, confirmant la validité de cet accord.

«Ce rapport 2022 vient à nouveau attester de la continuité des relations commerciales entre le Maroc et l’Union européenne, de leur stabilité et de l’engagement continu de l’UE dans le cadre de son partenariat global, stratégique et de longue date avec le Maroc. Grâce à l’essor qu’elles connaissent, les régions du Sahara marocain sont aujourd’hui devenues un véritable pôle de prospérité et d’investissement dans le cadre du partenariat win-win avec l’Union européenne», commente une source diplomatique marocaine.

Le rapport met, par ailleurs, en avant les avancées importantes réalisées par le Royaume du Maroc pour le développement de ses provinces du Sud, dans le cadre du «Programme de développement 2016-2021», à travers la mise en œuvre de grands projets d’envergure et les différentes politiques publiques déployées dans ces régions. Il confirme l’impact des mesures déployées et leurs effets multiplicateurs en termes d’investissements, d’amélioration des conditions de travail, d’intégration socioéconomique de la femme, de soutien vigoureux à la jeunesse, ou encore de développement des infrastructures.

«Le gouvernement marocain poursuit la mise en œuvre du Programme de développement 2016-2021, 88% du programme étant achevé (soit 303 projets) ou en cours de réalisation (257 projets). Le programme se concentre sur l’investissement dans différents secteurs pertinents tels que les phosphates, les énergies renouvelables, l’agriculture, les infrastructures portuaires et routières. Sur un budget total prévisionnel de plus de 7 milliards d’euros (80,8 milliards de dirhams), 52% est prévu pour la région de Laâyoune-Sakia El Hamra (270 projets, à hauteur de 3,8 milliards d’euros (42,2 milliards de dirhams)) et 20% pour la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab (157 projets, à hauteur de 2,2 milliards d’euros (24,2 milliards de dirhams)). Les 28% restants sont pour le financement de projets régionaux», résume le rapport.

Gestion rationnelle des ressources

Le document reflète une reconnaissance par la CE et le SEAE des efforts substantiels déployés par le Royaume dans ses provinces du Sud, en matière d’utilisation rationnalisée et durable des ressources naturelles (projet du Port de Dakhla, projet d’une station de dessalement, plan de lutte contre la désertification, etc.). Il fait également état d’importants investissements nationaux dans le secteur des énergies renouvelables, la production d’électricité dans la région et le développement de nouvelles activités industrielles créatrices d’emplois.

«Le nouveau port en eau profonde, baptisé Port Atlantique, qui sera construit à proximité de Dakhla, devrait faciliter les exportations directes de marchandises originaires du Sahara occidental vers l’UE et éviter le passage par les stations de conditionnement d’Agadir, ce qui devrait générer des économies pour les exportateurs de la région. D’importants investissements sont également en cours dans le secteur des énergies renouvelables. Celles-ci devraient, dans un avenir proche, fournir la totalité de l’électricité du territoire et permettre le développement de nouvelles activités industrielles qui pourraient éventuellement bénéficier de l’accord», souligne-t-on.

Le texte rappelle que les différents acteurs économiques et représentants de la société civile, y compris les organisations non gouvernementales actives dans le domaine des droits de l’homme dans ces régions, ont souligné l’importance primordiale de l’Accord, sa mise en œuvre satisfaisante et son impact bénéfique sur le développement socioéconomique des régions du Sahara marocain.

Le Rapport met en avant les efforts et réalisations importantes du Maroc en matière de défense des droits de l’homme au niveau national, et son rôle actif au niveau multilatéral, comme en atteste son élection en tant que membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour la période 2023-2025. Il rappelle aussi le dialogue régulier entre le Maroc et l’UE dans le cadre du sous-comité «Droits de l’homme, démocratisation et gouvernance» et le rôle important joué par les Commissions régionales des droits de l’homme à Dakhla et Laâyoune, réitéré dans la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

Enfin, s’agissant du dossier du Sahara, le rapport rappelle le soutien de l’UE au processus mené par les Nations unies et aux efforts du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura. Il affirme ainsi l’engagement de l’UE au renforcement de la coopération régionale et sa disposition à y contribuer.

Par Youssef Bellarbi




Un Eurodéputé dénonce les discours contre le Maroc, un ‘’voisin indispensable’’ pour l’Europe

L’eurodéputé espagnol Juan Fernando López Aguilar a condamné certains ‘’discours enflammés et très offensifs’’ contre le Maroc, prononcés au sein du Parlement européen, assurant que le Royaume est un ‘’voisin indispensable’’ pour l’Europe et l’Espagne.

 ‘’Les discours enflammés et très offensifs contre le Maroc et tout ce qui concerne son système politique et pénal (…), qui sont entendus au sein du Parlement européen, ne rendent pas service aux relations entre les deux parties’’, a souligné, mardi, M. Lopez Aguilar qui intervenait lors du Forum Atlantique Premium, organisé par ‘’Diario de Avisos’’.

 Selon le président de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, ‘’l’utilisation de ces discours est profondément insensée’’, assurant que les Espagnols n’accepteraient pas “de voir des interventions impitoyables à l’égard de l’Espagne et de ses institutions (…) diffusées à la télévision”.

 “Tout ce discours impitoyable à l’égard du Maroc n’est pas anodin. Il a des conséquences et celles-ci ne sont pas bonnes (…), car le Maroc est notre voisin indispensable”, a-t-il insisté. “La seule façon de (procéder) est le respect mutuel”, a conclu l’eurodéputé socialiste espagnol.

 Le Parlement du Royaume du Maroc a annoncé lundi sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l’égard du Maroc.

 Le Parlement marocain rejette l’instrumentalisation et la politisation d’affaires relevant de la compétence de la justice pénale et du droit commun ; affaires ayant fait l’objet de poursuites voire de condamnations pour des faits n’ayant aucun lien que ce soit avec une activité journalistique ou la pratique de la liberté d’opinion et d’expression.




L’achat d’armes made in France est la vraie raison de la réception inédite du chef de la junte d’Alger à l’Elysée

En dehors de la symbolique et des considérations d’apparat, la visite du chef d’état-major algérien, Saïd Chengriha, à Paris et le tapis, honteusement tenu caché, que lui a déroulé Emmanuel Macron à l’Elysée servaient d’autres desseins: de mirobolants contrats d’armement et le balisage d’un axe Paris-Alger avec, forcément, le Maroc et son multilatéralisme pour cibles.

Celles et ceux qui croyaient que le voyage à Paris du chef de la junte algérienne, de même que sa discrète réception inédite par le président français Emmanuel Macron à l’Elysée, visait uniquement à caresser dans le sens du poil le Système gagneraient à se raviser. Reçu à l’Elysée lundi 23 janvier 2023, ainsi que par Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises, ou encore le ministre des Armées, Sebastien Lecornu, Saïd Chengriha était en France pour une raison bien plus «matérielle» que la hauteur symbolique du tête-à-tête que lui a réservé le chef d’Etat français.

Ce tête-à-tête est le premier du genre accordé par un président français à un haut gradé algérien depuis l’indépendance de ce jeune pays, créé par la France par un décret d’octobre 1839, un territoire qui formait trois départements français. Ce décret de même que son appendice départementale sont un fait historique dont l’Algérie détient l’exclusivité dans la colonisation de l’Afrique et qui a spolié des nations, surtout le Maroc et la Tunisie ainsi que le Mali, de vastes territoires annexés à la France, qui pensait rester ad vitam æternam dans le pays qu’elle a créé. Le chef d’état-major de l’armée algérienne s’est rendu en France pour acheter des armes, apprend Le360 de sources sûres. L’accueil de Chengriha par Macron à l’Elysée, a priori étonnant à la fois par son aspect hautement symbolique et par son côté inhabituel, prend ainsi tout son sens. Tout comme s’explique enfin l’absence d’images de ce tête-à-tête et, surtout, le silence de l’Elysée et des médias de l’Hexagone à l’égard de cette visite et ses desseins occultes. Il y a un silence détonnant des médias français sur la présence du patron de la junte d’Alger sur leur territoire. L’achat d’armes françaises par la junte d’Alger n’est visiblement pas en odeur de sainteté.

L’on sait désormais mieux à quoi vont servir les 23 milliards de dollars réservés par le régime algérien à l’armement au titre de la seule année 2023 (+120% par rapport au budget 2022). L’objectif est double. Il s’agit pour l’Algérie de sortir du monopole de fait que lui impose la Russie, son fournisseur quasi exclusif en armes, mais dont les équipements ont montré leurs limites en Ukraine. Les contrats d’armement à venir scellent également un nouvel axe Paris-Alger dont la France sortirait, là encore, grand, sinon seul et unique, vainqueur. N’est-ce pas le même Macron qui a, en fin de semaine dernière, promis une enveloppe de 400 milliards d’euros pour l’armée française sur la période 2024-2030, ainsi qu’une forte hausse du budget du renseignement militaire? Le tout représentant un tiers de plus que la précédente enveloppe, fixé dans le cadre de la loi de programmation militaire. Là encore, on en sait davantage quant à certaines voies où le président français entend piocher les ressources nécessaires à cette ambition.

Les nouveaux contrats d’armement made in France de la junte, l’augmentation colossale du budget militaire de l’Algérie en 2023 et la visite de Chengriha à Paris pour renflouer les caisses du complexe militaro-industriel français viennent confirmer, si besoin, un basculement structurel de la France sous Macron vers l’Algérie au détriment du Maroc et de ses intérêts. Ce qui semblait être de l’hésitation française est désormais un choix clair. Une option qui renseigne sur les véritables visées du nouvel axe Paris-Alger. En toute logique, contre qui ces armes sont destinées à être utilisées par une junte militaire algérienne résolument belliciste? Le Maroc évidemment. Vaste programme… Et il faudrait résolument regarder vers la Russie pour voir quel prix les vieillards du régime d’Alger vont payer pour ce qui ressemble bien à une chute sans casque dans le camp de l’Occident. Le retour de bâton russe risque d’être extrêmement douloureux pour un régime algérien en déperdition.

Le grand secret dont ce nouvel accord est entouré par des médias français qui, généralement, font feu de tout bois, n’y changera rien. Les directeurs des rédactions françaises, habitués des dîners confidentiels avec Macron, sont rompus à ce genre d’exercices pour fomenter leurs coups de Jarnac, avec comme cibles de choix le Maroc et ses intérêts stratégiques. Un Maroc qui gêne par sa projection multiforme et la diversité de ses alliances stratégiques. Là encore, le nouvel axe Paris-Alger ne pourra rien y changer. Les propos, ce jeudi 26 janvier 2023, de la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, voulant que «la France n’est pas en crise avec le Maroc» relèvent, dans ce contexte, du risible. Mais de qui se moque-t-on? Certainement des Français.

En dehors des précieux milliards que va apporter le choix de la junte par Paris, la France en sort-elle grandie sur les moyen et long termes? Rien n’est moins sûr. Il serait plus pertinent pour Paris de s’interroger, dans la foulée de la récente demande d’évacuation de ses troupes militaires au Burkina Faso, si le rapprochement avec Alger ne participera pas à accélérer son déclassement au Maghreb, au Sahel et sans nul doute dans plusieurs pays d’Afrique. Un continent où le sentiment anti-français ne s’est jamais autant exacerbé que depuis que Macron est à la tête de la France.




Devant la complaisance de l’ONU : La Rdc se tourne vers Dieu à travers le pape François

Après le report de l’année dernière, ce sera pour la 3eme fois que la République démocratique du Congo accueillera un chef de l’Etat de la cité du Vatican dans 4 jours, exactement le 31 janvier 2023. Kinshasa accueille le souverain pontife sous le joug de l’insécurité, des pillages des ressources naturelles, des viols systématiques faits des armes de guerre et d’expropriations des terres ainsi que des remplacements des populations par des ressortissants des pays voisins. Cela dans un silence complice de la communauté internationale. Cette situation est qualifiée ‘d’urgence morale’ et espère de cette autorité spirituelle, la condamnation.

La visite du pape fait partie des grands évènements dans l’histoire nationale du pays d’accueil à l’instar des phases finales des coupes du monde ou des jeux olympiques. Que le pays soit catholique ou non, la notoriété du pape est supra-confessionnelle du fait que l’évêque de Romme est également un chef de l’Etat.

Pour les tenants de la succession apostolique, les 12 apôtres ont des successeurs institués par Dieu. Dans l’Église catholique, l’ensemble des évêques sont considérés comme les successeurs des apôtres, et le pape comme le successeur de Pierre. L’Église affirme que les pontifes romains viennent immédiatement après Pierre dont ils occupent la position et assument les fonctions.

Toutefois, depuis 1929, les gouvernements considèrent le pape de Rome comme le dirigeant d’un État souverain distinct, la cité du Vatican. C’est pourquoi l’Église catholique romaine est la seule organisation religieuse habilitée à envoyer des représentants diplomatiques, les nonces, auprès des différents gouvernements du monde.

Ce qui fait qu’on décerne au pape de nombreux titres, tels que Vicaire de Jésus Christ, Successeur du Prince des Apôtres, Pontife suprême de l’Église universelle, Patriarche d’Occident, Primat d’Italie, Souverain de l’État de la Cité du Vatican, etc. …

 On le déplace en grande pompe, et on lui assigne les mêmes honneurs, si pas plus, qu’à un chef d’État avec une nuance que lui son pouvoir n’émane pas des hommes mais de Dieu lui-même. Ainsi donc, son message a un aura divin quasi ‘parole d’évangile’ étant considéré Vicaire de Jésus Christ. La visite du pape revêt donc une coloration quasi-divine pour les catholiques qui sont majoritaires au Rwanda et en RDC deux pays en conflit actuellement.

Pape François, pour dire la condamnation divine des atrocités au Kivu ?

Bien que ‘’la lignée des chefs de l’Église n’est pas entièrement confirmée par les faits historiques”, selon The Roman Catholic Church (New York, 1969), p. 4, la notoriété du pape comme ‘représentant de Dieu’ s’est imposée au fil des siècles à travers le monde.

En cas des conflits entre nations, “les peuples se tournent vers les Nations unies comme vers l’unique espoir de la concorde et de la paix” mais le cas du conflit dans l’est de la RDC, même les Nations-Unies semblent fermer les yeux devant le massacre des congolais. Et seul Dieu reste l’espoir du congolais face au complot mondial contre elle. De ce fait, en tournant leurs regards vers le pape, c’est vers Dieu qu’il espère trouver la solution face à l’urgence morale qui a trop durée, l’holocauste congolais.

Willy Makumi Motosia




Maroc-Etats-Unis : une clarté et une constance qui tranchent avec la politique indécise de la France

Confirmant la position américaine en faveur de la marocanité du Sahara et le rôle du Royaume en tant qu’acteur majeur de la paix dans le monde, la visite à Rabat de la secrétaire d’Etat US chargée des Organisations internationales en dit long sur la constance des relations entre le Maroc et les Etats-Unis, qui jure avec une ambivalence française très coûteuse à l’échelle de toute l’Afrique.

Une relation basée sur la franchise et la confiance mutuelle, des positions fermes et non négociables, notamment sur la question du Sahara, et un appui total à la vision et la stratégie du Maroc, s’agissant de son continent africain et de la paix dans le monde. S’il est des leçons à tirer de la visite de Michele Sison, secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des Organisations internationales à Rabat et de sa rencontre avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, ce sont bien celles-là.

La clarté et la constance américaines, Michele Sison les a exprimées d’abord en réitérant mercredi le soutien US au plan marocain d’autonomie comme solution au différend autour du Sahara. «Les États-Unis continuent de considérer le plan d’autonomie présenté par le Maroc comme sérieux, crédible et réaliste», a-t-elle indiqué lors d’un point de presse tenu mercredi à Rabat.

Faut-il le rappeler, sous l’administration Trump, les États-Unis ont solennellement reconnu la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara et proclamé, en décembre 2020, que la proposition d’autonomie était la «seule base pour une solution juste et durable» à cette question. La proclamation présidentielle américaine avait été, dans la foulée, distribuée aux 193 Etats membres des Nations unies, en tant que document officiel du Conseil de sécurité, dans les six langues officielles de l’ONU. Même avec le changement d’administration opéré depuis, la position américaine est demeurée la même.

Et pour cause, le Maroc et les Etats-Unis, ce sont également des liens solides, aussi anciens, remontant à l’époque de la création des États-Unis d’Amérique et ne souffrant aucune discontinuité. «La visite de Michele Sison rappelle que les deux pays se sont toujours retrouvés du même côté de l’histoire, qu’il s’agisse de la 2e Guerre mondiale, la Guerre froide, la lutte contre le fléau du terrorisme ou encore la promotion de la paix et de la sécurité», indique un ancien diplomate.

Sur ce dernier volet, et aujourd’hui plus que jamais, les États-Unis non seulement apprécient hautement le rôle du roi Mohammed VI en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, mais voient dans le Maroc un leader. «Nous apprécions grandement le rôle de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le soutien à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et dans le monde entier», a déclaré la responsable américaine lors du point de presse précité. Michele Sison a en cela tenu à mettre en avant combien l’Administration Biden apprécie à sa juste valeur les contributions du Royaume aux missions onusiennes de maintien de la paix, à travers le monde, notamment la MONUSCO et la MINUSCA, ainsi que les déploiements en cours en République démocratique du Congo et en République centrafricaine. A ce sujet, Sison a présenté ses sincères condoléances aux familles des Casques bleus marocains qui ont fait «le sacrifice ultime» au cours de ces missions.

Par ailleurs, le Maroc accueille les bureaux de pas moins de 21 agences onusiennes, ce qui en soi renseigne sur le rôle essentiel du Royaume en tant que leader régional et sur son engagement en faveur de la diplomatie multilatérale.

En veillant à faire la présentation de Mme Pope, qui était du déplacement à Rabat et qui brigue le poste de directeur général de l’Organisation internationale de la migration, Sison et à travers elle l’administration Biden reconnaissent le rôle central du Maroc sur ce dossier, le roi Mohammed VI étant nommé par ses pairs africains leader de l’Union africaine sur les questions migratoires. Il s’agit aussi d’une reconnaissance de l’approche humaniste au cœur de la stratégie nationale d’immigration et d’asile initiée par le Souverain.

Dans ses différentes facettes, la position américaine se démarque par sa sincérité et le respect mutuel régnant entre les deux pays. Elle contraste avec le caractère fluctuant d’une relation avec la France qui a du mal à se délester de ses travers tutélaires d’une époque coloniale révolue. «Dans ce sillage, la France est mécontente de son déclassement inhérent à la nouvelle dynamique du partenariat maroco-américain et ce, dans la foulée des accords d’Abraham», constate notre source.

Or, la nature a horreur du vide. Le reflux européen et particulièrement français fait place au renforcement et à la diversification des partenariats avec les alliés traditionnels, notamment les Etats-Unis. En cela, les relations séculaires entre les Etats-Unis et le Maroc ne se contentent pas d’invoquer le passé mais vont bien au-delà, en mettant à profit le bâti historique pour ouvrir des perspectives renouvelées et mutuellement fructueuses, contrairement à ceux qui exploitent l’histoire pour maintenir une hégémonie et une rente géostratégique qui n’ont plus lieu d’être.

https://fr.le360.ma