Résolution du PE contre le Maroc : ce qu’en pensent les experts et les politologues

Ingérence dans les affaires intérieures, agression, dérive juridique et politique… les condamnations de la dernière résolution du Parlement européen contre le Maroc se poursuivent. Experts, politiques et institutions marocains et internationaux ont vivement critiqué cette résolution «surprenante». Selon plusieurs analystes, le document adopté par les parlementaires européens vient contredire toutes les normes et les règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations unies relatives à l’indépendance de la justice.

La résolution adoptée par le Parlement européen continue de susciter de vives réactions au Maroc et à l’international. Pour le politologue et écrivain franco-suisse Jean-Marie Heydt, à travers sa résolution sur le Maroc, le Parlement européen s’érige en justice parallèle. «Cette résolution a de quoi surprendre, car elle vient contredire toutes les normes et les règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations unies relatives à l’indépendance de la justice», a relevé le politologue.  «Sans s’immiscer dans une procédure judiciaire (…) conduite avec rigueur par les tribunaux compétents d’un État souverain, conformément à la législation en cours et aux conventions internationales des droits de l’Homme, ratifiées par le Royaume, nous pouvons nous interroger sur le fait que le Parlement européen se soit saisi d’une affaire intérieure», a-t-il ajouté. Selon lui, le Parlement européen ne dispose ni des moyens d’investigation ni des garanties nécessaires pour un procès juste et équitable et encore moins de ces champs de compétences, lesquels relèvent pleinement d’une Cour de justice nationale.

La décision du Parlement européen opposée aux intérêts de l’Europe

De son côté, le chercheur et analyste politique Abdelfattah Naoum a affirmé que cette résolution n’est qu’une dérive juridique et politique par rapport aux fonctions démocratiques du PE. Selon le système du droit européen, cette institution est «obligée de se cantonner aux questions du continent européen et de traiter les problèmes et les contraintes dont il souffre, principalement ceux liés à son voisinage à l’est et au sud». L’Europe connaît d’importants avantages géopolitiques, sécuritaires et juridiques, a-til noté, ajoutant que «le Parlement européen aurait dû travailler dessus, compte tenu de son agenda, et ne pas se diriger vers le sabotage des partenariats de l’Union européenne, essayer de leur nuire et perturber les intérêts communs des Européens et de l’UE avec les partenaires les plus importants de son voisinage au sud». L’analyste politique a estimé également que la décision du Parlement européen «remplit une fonction complètement opposée aux intérêts de l’Europe», soulignant que la fonction attendue, dans le contexte actuel, serait de renforcer et protéger les partenariats, ainsi que de traiter avec respect et appréciation avec les partenaires.

Commentant également cette résolution, l’expert en géopolitique et essayiste français Jérôme Besnard a affirmé que le Maroc est victime de la «dérive politique» du Parlement européen qui, faute d’incarner un pouvoir législatif réel au sein de l’Union européenne, s’arroge le droit de prendre position sur tout et n’importe quoi, au mépris de la prudence diplomatique et politique la plus élémentaire. Beaucoup parlementaires européens, littéralement hors-sol, ont souvent plus d’interactions avec des groupes de pression ou d’influence qu’avec leurs électeurs et «leur légitimité politique est souvent remise en question», a indiqué M. Besnard.

La prospérité et la forte présence régionale et internationale du Maroc dérangent

Même son de cloche chez le directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) à Paris, Charles Saint-Prot. «La résolution du Parlement européen s’inscrit dans le cadre des agressions que subit le Royaume de la part de ceux que le développement, la prospérité et la forte présence régionale et internationale du Maroc dérangent», a-t-il souligné. «Il est tout de même hallucinant de voir les gauchistes et leurs complices attaquer régulièrement l’un des rares États de la région qui progresse et va de l’avant», a-t-il relevé. Beaucoup se demandent à quoi sert l’Assemblée parlementaire européenne, souligne le directeur général de l’OEG, un centre de recherches sur les relations internationales créé en 2004, estimant que la récente résolution contre le Maroc «donne un début de réponse», car «elle ne sert qu’à régler des comptes et sans coup férir, puisque la résolution contre le Royaume n’est pas contraignante et n’a donc aucune valeur juridique».

Pour sa part, le vice-président de l’Institut marocain des relations internationales (IMRI), Abdelhafid Oualalou, était catégorique. En votant une résolution «irresponsable et inacceptable» par le peuple marocain et ses forces politiques et syndicales, le Parlement de Strasbourg a dépassé les prérogatives définies dans ses statuts par son «ingérence flagrante» dans les affaires internes du Maroc, a-t-il affirmé. Cette ingérence intervient suite à l’échec du PE à démontrer l’implication du Maroc dans une prétendue affaire de corruption de certains euro-députés, a rappelé l’universitaire.




Dans une déclaration conjointe: Le Parlement marocain décide de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen et de les soumettre à une réévaluation globale

À la suite des récentes positions du Parlement européen sur notre pays, le Parlement marocain a tenu une séance plénière conjointe, lundi 23 janvier 2023, au cours de laquelle ont intervenu les présidents et les représentants des divers groupes et groupements parlementaires, ainsi que les parlementaires non apparentés.

À l’issue de cette séance, le Parlement marocain a publié la déclaration conjointe suivante :

«Les deux Chambres du Parlement du Royaume du Maroc dénoncent la campagne tendancieuse contre notre pays, et dont le dernier développement a été l’adoption par le Parlement européen d’une résolution le 19 janvier 2023. À cet effet, le Parlement marocain fait noter avec grand étonnement et mécontentement cette recommandation, qui a gravement nui à la confiance entre les deux institutions législatives, et a porté une profonde atteinte aux acquis positifs accumulés pendant de nombreuses décennies.

Le Parlement marocain regrette que le Parlement européen se soit laissé entraîner par certaines parties hostiles en son sein et soit laissé influencer par une campagne d’accusations fallacieuses visant un pays partenaire solide et crédible, qui joue des rôles importants dans la protection des droits et libertés, et la défense de la paix et de la sécurité régionales et internationales. Il s’agit d’un pays qui est considéré comme un pilier de la stabilité, du bon voisinage et de l’entente entre les peuples, les cultures et les civilisations.

Face à cette dérive dangereuse venant d’une institution censée faire preuve de discernement, de capacité à distinguer les vérités des contrevérités, œuvrer à consacrer la primauté des principes et la protection des droits et l’intégrité des législations, dans le plein respect de la souveraineté des États partenaires, le Parlement du Royaume du Maroc, toutes composantes confondues, souligne ce qui suit :

1-    Le Parlement marocain condamne fermement les tentatives hostiles visant à porter atteinte aux intérêts du Maroc et de son image, ainsi qu’aux relations profondes et historiques liant le Maroc et l’Union Européenne, fondées sur des valeurs partagées et d’intérêts communs. Il considère aussi que cette recommandation du Parlement européen constitue un dépassement inadmissible de ses prérogatives et attributions, et une attaque inacceptable contre la souveraineté, la dignité et l’indépendance des institutions judiciaires du Royaume. Dans ce sens, il exprime son rejet catégorique des relents de tutelle et des tendances à donner des leçons au Maroc de la part de quelque partie que ce soit et quel que soit le niveau des relations qui la lient au Royaume.

2-    Le Parlement marocain, avec toutes ses composantes et sensibilités politiques, exprime, en outre, sa déception à propos de la position négative et du rôle non constructif joué, lors des débats et des concertations au sujet du projet de la recommandation hostile à notre pays, par certains groupes politiques appartenant à un pays considéré comme un partenaire historique du Maroc, de même qu’il déplore ces positions et ces pratiques qui manquent de sincérité et de loyauté, contraires à l’esprit du partenariat.

3-    Le Parlement marocain n’a besoin de réaffirmer l’attachement du Royaume aux droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus. De même, le Royaume du Maroc se caractérise en effet, dans son environnement régional, par le dynamisme de sa société civile, la vitalité de son paysage médiatique et la crédibilité de ses institutions et mécanismes indépendants dédiés aux droits de l’Homme, ainsi que par son respect effectif des conventions internationales y afférentes, et sa marche volontariste vers la consécration et la consolidation de l’Etat de droit et des institutions, dans le cadre du pluralisme politique et de la liberté d’opinion et d’expression.

4-    Le Parlement marocain rappelle sa ferme volonté de sauvegarder les droits et libertés et les moyens de leur exercice, exerce le pouvoir législatif, vote les lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Il est également chargé de légiférer dans des domaines tels les droits et libertés fondamentales énoncés dans le préambule et les articles de la Constitution du Royaume de 2011, notamment la protection des droits humains, leur promotion et la contribution à leur développement, en tenant compte du caractère universel de ces droits et de leur indivisibilité.

5-    Le Parlement marocain rappelle qu’il joue le rôle d’un acteur majeur au sein de nombreuses organisations parlementaires, régionales et internationales, dont il est membre. Il tient de réaffirmer ici qu’à aucun moment une institution partenaire n’avait outrepassé ses attributions pour s’attaquer de la sorte à un Etat souverain et à ses institutions en s’immisçant dans ses affaires internes. Au contraire, elles ont toujours veillé au respect de son indépendance et à la consolidation de la confiance institutionnelle commune.

6-    Le Parlement marocain était toujours un espace de dialogue et de communication multidimensionnel. Il a abrité de nombreuses conférences et rencontres générales et thématiques multilatérales, aussi bien sur le plan international que continental et régional, ayant trait aux questions d’actualité, notamment la lutte contre le terrorisme, la défense de la paix, la démocratie, la migration, les droits humains, l’environnement, l’intégration des jeunes dans le développement, l’égalité hommes/femmes…etc. En outre, il considère que de nombreux projets et programmes parlementaires communs entre le Parlement marocain et le Parlement européen font l’objet d’interrogations et de questionnements légitimes, à la lumière de ladite résolution. Il en va de même pour la coordination parlementaire sur plusieurs thèmes et dossiers, du fait de cette remise en cause de la confiance, la question étant de savoir si le Parlement européen est toujours un partenaire stratégique du Parlement marocain.

7-    Le Parlement marocain rejette l’instrumentalisation et la politisation d’affaires relevant de la compétence de la justice pénale et du droit commun; affaires ayant fait l’objet de poursuites voire de condamnations pour des faits n’ayant aucun lien que ce soit avec une activité journalistique ou la pratique de la liberté d’opinion et d’expression. En fait, ces affaires portent sur des faits de traite d’êtres humains, de viol, d’agressions sexuelles ou d’exploitation de la vulnérabilité des personnes, passibles de peines lourdes tel que d’usage de par le monde. A cet égard, le Parlement marocain réitère la nécessité de respecter l’inviolabilité et l’indépendance de la justice marocaine, qui a constamment et scrupuleusement veillé à la réunion des conditions et des fondements du procès équitable.

8-    Le Parlement marocain considère que la recommandation du Parlement européen a sapé les bases de confiance et de coopération entre les parlements marocain et européen et nui aux acquis positifs accumulés au fil de décennies d’action commune, au moment où nous aspirions tous à de nouvelles perspectives prometteuses dans les relations entre les deux institutions vers davantage d’efficience et de coordination au service de l’intérêt commun de nos peuples.

9-    Le Parlement marocain considère que cette recommandation du Parlement européen a sciemment contourné tous les mécanismes institutionnels de dialogue et de coordination, lesquels avaient précisément été créés pour servir de cadre de dialogue et de débat franc et sans exclusive, à la hauteur du partenariat et du respect mutuel. Toutefois, cette recommandation a vidé ces mécanismes de leur sens et finalité, et a bafoué les contenus et résolutions des rencontres bilatérales et multilatérales, ainsi que les efforts inlassables menés par la Commission Parlementaire Mixte Maroc-UE depuis sa création en octobre 2010, laquelle avait jusqu’alors concrétisé la dimension parlementaire du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne et joué un rôle important dans le renforcement et l’institutionnalisation des relations entre les parlements marocain et européen.

10-  Le Parlement marocain appelle les forces politiques européennes à faire preuve de sagesse et de discernement et à rejeter tout amalgame délibéré entre les droits de l’Homme, protégés au Maroc conformément à la Constitution, aux lois et aux institutions, d’une part, et les allégations véhiculées par certaines parties et organisations connues pour leurs positions hostiles et dogmatiques à l’encontre du Maroc, d’autre part.

Compte tenu de ce qui précède, le Parlement marocain a décidé à partir d’aujourd’hui de :

– Reconsidérer ses relations avec le Parlement européen et les soumettre à une évaluation globale visant à prendre des décisions fermes et appropriées ;

– Notifier à la Présidence du Parlement européen le compte rendu intégral de cette séance, y compris des positions et des interventions des présidents, des représentants des groupes et groupements parlementaires et des parlementaires non apparentés.

– Notifier à la Présidence du Parlement européen les décisions qui seront prises ultérieurement.

Fait à Rabat, le 23 janvier 2023.




La résolution du PE sur le Maroc est “inadmissible et injustifiée” (Politologue italien)

La résolution du Parlement européen sur le Maroc est “inadmissible et injustifiée”, a affirmé le politologue et écrivain italien Marco Baratto, soulignant que l’indépendance du pouvoir judiciaire au Royaume est ”incontestable” tout comme l’est son engagement “infaillible” en matière des droits de l’Homme.

Le Maroc ne ménage aucun effort pour le renforcement et la modernisation de son arsenal juridique et institutionnel, conformément aux dispositions de la Constitution de 2011, qui accorde une importance particulière à l’indépendance du pouvoir judiciaire, a déclaré Baratto à la MAP, dénonçant les allégations infondées contenues dans la résolution du parlement européen contre le Maroc.

“Le système judiciaire marocain se conforme aux normes internationales et démocratiques. Il n’a rien à envier aux pays occidentaux”, a relevé l’expert.

Au lieu de s’attaquer à un pays, dont l’engagement en la matière n’est plus à prouver, le parlement européen devra se tourner vers les “ réelles violations” des droits de l’Homme dans la région, a-t-il estimé, notant que la dernière en date est l’interdiction de trente prêtres d’un pèlerinage à Tibhirine, en Algérie.

D’après le politologue, les religieux, dont les visas ont été rejetés par Alger, devaient effectuer un pèlerinage dans des lieux chers à la mémoire des martyrs trappistes du crime de Tibhirine commis en 1996 lorsque sept moines trappistes furent enlevés de leur monastère de Tibhirine et tués.

Pourquoi le PE n’a-t-il pas réagi pour protéger la liberté de religion de ces prêtres ? s’interroge M. Baratto.

Le Parlement du Royaume du Maroc a annoncé lundi sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l’égard du Maroc.

Cette annonce a été faite dans une déclaration des deux Chambres du Parlement marocain lue par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami à l’issue d’une réunion commune co-présidée avec le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara et marquée par les interventions des présidents et des représentants des différents groupes et groupement parlementaires et les parlementaires sans appartenance politique.

Le Parlement marocain a ainsi dénoncé la campagne tendancieuse qui cible le Royaume, et dont le dernier acte en date a été l’adoption par le PE d’une résolution le 19 janvier 2023.




« À quand la paix au Congo ? »

« À quand la paix au Congo ? Le cri de la société civile pour la paix en République démocratique du Congo », tel est le titre de la conférence de presse organisée à l’occasion du voyage apostolique du pape François à Kinshasa, la capitale de la RDC, prévu du 31 janvier au 3 février prochain, indique un communiqué publié ce mardi 24 janvier 2023 par la Fédération nationale de la presse italienne (FNSI), organisateur de l’événement.

La conférence voulue par les représentants de la société civile, des ONG, de la diaspora et des réseaux présents depuis de nombreuses années en Italie aura lieu le 25 janvier 2023, de 10h à 12h, à la Sala Azzurra de la FNSI, à Rome. À la conférence prendront part : Giuseppe Giulietti, président de la FNSI, P. Giovanni Piumatti, missionnaire en RDC depuis plus de 50 ans, don Tonio Dell’Olio, de la Pro Civitate Cristiana d’Assise, ainsi que les militantes des droits humains d’origine congolaise.

Une rencontre, expliquent les promoteurs, vise « à braquer les projecteurs sur la guerre de dix ans qui dévaste les régions de l’est du pays et qui a de fait entravé la possibilité pour le Saint-Père de se rendre dans la ville torturée de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu ».

Pour les organisateurs, « le silence assourdissant qui entoure cette guerre est sans doute aussi causé par l’implication indirecte de l’Europe et du système économico-financier qui gouverne le monde ».




Maroc/Résolution du Parlement Européen : “L’Algérie a mis beaucoup d’argent dans le lobbying”

Les récentes positions du Parlement européen (PE) et les allégations contenues dans la résolution votée par la majorité des députés européens le 19 janvier, ont fortement été dénoncées au Maroc. Réuni en session plénière commune lundi, le Parlement marocain, de ses deux Chambres, a décidé de « reconsidérer ses relations » avec le Parlement européen.

Sollicité à ce sujet par Hespress Fr, le politologue Driss Aissaoui, a estimé que le Parlement Européen, en affirmant que le Maroc a des problèmes de respect des droits de l’Homme, de respect de la liberté de la presse, et de la justice, etc., vient de se rendre coupable d’une « initiative qui est souhaitée ».

Une initiative « très très mal reçue par les politiques au niveau du Parlement marocain », a souligné Aissaoui. Le Parlement qui a d’ailleurs organisé une session conjointe entre la 1re et la 2e Chambre ce lundi, a permis aux deux chambres « d’exprimer leur désapprobation par rapport à ce qu’on pourrait appeler, l’immixtion du Parlement européen dans les affaires internes du Maroc », a soutenu le politologue.

« La résolution européenne remet en cause l’indépendance du pouvoir judiciaire au Maroc, alors que depuis 2017, nous avons une autorité judiciaire totalement indépendante du ministère public. Et c’est une première, même par rapport à un certain nombre de pays européens. C’est une première aussi dans la mesure où nous avons le ministère public qui est indépendant, légal et qui traite tous les justiciables sur le même pied d’égalité. Comment voulez-vous qu’un parlement par le truchement des jeux de majorité et minorité, etc., puisse juger un pouvoir judiciaire aussi fort que celui que nous avons au Maroc, et qui a fait l’objet de grandes réformes », a expliqué Aissaoui.

Concernant les parlementaires européens, le politologue a rappelé que ces derniers ont cité des cas où on parle de problématiques de libertés des médias, de la presse et de conscience, en citant des cas de journalistes qui sont aujourd’hui incarcérés pour des affaires qui les concernent.

« La haute autorité judiciaire au Maroc vient de faire un communiqué exprimant sa surprise par rapport à la réaction du Parlement européen et pour dire nous ne comprenons pas pourquoi le Parlement européen a pris cette initiative en condamnant l’indépendance de la justice au Maroc. Chose qui est inacceptable et qui ne pouvait pas être acceptée », a commenté Aissaoui.

D’autre part, le politologue a constaté que ceux qui ont voté pour cette résolution européenne sont pour la plupart « des Macronistes, des gens proches d’Emmanuel Macron, des gens du milieu droit de la France, et c’est des gens qui travaillent en étroite coopération avec le voisin algérien », a-t-il soulevé.

« Il ne faut pas oublier que les autorités algériennes ont mis beaucoup d’argent dans ce lobbying pour infléchir l’autorité du Maroc. Or, comment voulez-vous donner de la crédibilité à cette situation, alors que le Maroc est un partenaire stratégique de l’UE, et de l’Europe de manière générale« , a tenu à rappeler Aissaoui, notant que « le Royaume dispose depuis un bon moment, d’un statut avancé dans ses relations avec l’Europe« , citant comme exemple le Haut-commissaire européen, Josep Borell, qui était récemment en visite au Maroc et qui a déclaré que « le Royaume est un pays qui a de la valeur et avec lequel l’Europe travaille avec beaucoup d’intelligence« .

En somme, le politologue a estimé que le Parlement européen vient de créer un problème, rappelant ainsi la dernière décision du Parlement marocain de revoir les relations de coopération et les relations qui lient le Maroc au Parlement européen

« Finalement, c’est un évènement assez grave et très difficile que le Parlement européen est en train de vivre. Et ce qui est extraordinaire, c’est que les politiques européens, et français en particulier, ne regardent pas les choses dans le bon sens. Maintenant, on se demande bien pourquoi la France ou encore l’Europe ne remet pas en cause la stabilité ni le caractère, disons, incongru du pouvoir algérien, qui vient de dissoudre complètement une importante institution, celle des Droits de l’Homme en Algérie. C’est un évènement extrêmement historique, dont personne ne parle que ce soit au niveau du Parlement européen où au niveau des médias européens », a-t-il souligné.

Pour conclure, le politique Aissaoui a estimé que le Parlement européen « aura des choses à se reprocher et à faire, et très certainement, l’avenir nous dira comment le Maroc va pouvoir réagir « .

Mais ce qu’il y a d’extrêmement important à remarquer, dit-il, et ce qui dérange, « c’est la présence du Maroc en Afrique, et sa politique africaine qui lui créent des problèmes avec des pays européens, comme la France, qui ont perdu leur pied et leur position au niveau de l’Afrique et ne souhaitent pas que le Maroc puisse continuer dans ce sens-là », appelant ainsi à être « plus vigilants et attentifs à cette situation ».




Corée du Nord : célébration de l’année 2023 sur fond de la prospérité de la patrie

La célébration  de l’année sur fond de la prospérité de la Patrie, a fait l’objet d’une visite du Maréchal KIM JONG UN, Secrétaire Général du Parti du Travail de Corée (PTC), au Palais du Soleil Kumsu-san, indique une note de l’ambassade  de la  Corée du nord en République démocratique du Congo parvenue vendredi à l’ACP.

« Les membres de l’organisme de direction central du PTC ont réaffirmé leur engagement à rester fidèles à l’idée et à la direction de KIM JONG UN, à s’acquitter de leurs responsabilité et mission assignées par le PTC et le Peuple pour atteindre l’objectif ambitieux présenté par la 6ème session (26-31/12/2022) plénière élargie du 8ème CC du PTC », note la source.

Le Maréchal KIM JONG UN a  rendu, à cette occasion, hommage devant les statues avec les membres de sa suite,  présentant ses vœux de nouvel an dans les salles de l’Immortalité où reposent en paix KIM IL SUNG et KIM JONG IL, respectueusement à ces 2 grands Hommes qui avaient consacré toutes leurs vies à l’œuvre sacrée de Juché (idéologie directrice éternelle créée par KIM IL SUNG en 1930) pour rendre le PTC, l’Etat et le Peuple puissants et dignes de souveraineté, d’indépendance économique et d’autodéfense. « Imprimer des changements en faveur d’un développement réel dans tous les secteurs de l’édification du socialisme, constitue un cheval de bataille du leader du PTC », précise-t-on.




RPDC-Japon : Les actes indiscrets allant à contre-courant

Il n’y a pas si longtemps (19/12/2022), le 1er Ministre (Mark RUTTE 1967- ) des Pays-Bas a attiré l’attention de la Communauté internationale en présentant les excuses officielles (lors de son discours à La Haye, NDLR) de son Gouvernement pour les actions de l’Etat néerlandais dans l’esclavage pendant 250 ans dans les colonies d’outre-mer telles que le Suriname et l’Indonésie. Le 1er Ministre néerlandais ;

– s’est repenti au fait que son Pays a infligé les malheurs et souffrances à d’innombrables personnes en imposant, en promouvant et en maintenant l’esclavage pendant des siècles

– a exprimé sa position selon laquelle les discussions et les débats sur la reconnaissance et les excuses des crimes passés ne font que commencer et qu’ils devraient être poursuivis.

Ces dernières années, de nombreux Pays se penchent, sérieusement, sur leur histoire non seulement du 20ème siècle mais aussi des siècles passés et, se repentissent et s’excusent pour leurs crimes; d’où le règlement du passé est la tendance internationale. Pourtant, il y a un Pays qui;

– s’évertue à ignorer la tendance générale

– fait semblant d’être sourd et aveugle

– est insolent sévèrement,

ce n’est autre que le Japon (Etat ennemi stigmatisé par la Charte de l’ONU, NDLR). C’est le Japon qui a commis les crimes supergrands contre l’Humanité au siècle dernier (1905-1945), même pas aux siècles lointains, pour stupéfaire le monde entier; mais même maintenant, il a une arrière-pensée constante lorsqu’il s’agit du règlement de son passé que la Communauté internationale réclame avec tant d’énergie. Aujourd’hui où la plupart des victimes se sont décédées vu leur âge, le Japon;

– est, peut-être, en train de calculer qu’il est temps que ses péchés passés soient pénétrés dans la mousse du temps

– fait du tapage autour de l’«insuffisance de preuves»

– s’efforce, même, d’embellir l’histoire de son agression (en Corée) tout en déniant, totalement, ses péchés sanglants (ayant massacré sauvagement plus d’un million des Coréens, et forcé les 200,000 Coréennes à servir d’esclaves sexuelles aux militaires japonais et plus de 8.4 millions pour les travaux forcés ou comme pare-balles etc., NDLR)

– fournit, aux élèves, des manuels dans lesquels les expressions symbolisant ses crimes passés tels que l’«enlèvement forcé» des Coréens et les «femmes (coréennes) de réconfort pour l’Armée japonaise» sont supprimées

– fait tout un plat de l’enregistrement des sites des travaux forcés tachés du sang des Coréens en tant que le patrimoine culturel mondial.

La mesure dans laquelle la vileté morale du Japon a atteint son extrême se traduit, également, par le fait que ce Pays veut démolir les statues des jeunes esclaves sexuelles érigées, un peu partout dans le monde, pour condamner les crimes d’esclavage sexuel commis par l’Armée japonaise, crimes supergrands contre l’Humanité, et harceler les Pays abritant lesdites statues. Le comportement sans scrupules du Japon est un défi odieux lancé à la Communauté internationale éprise de la justice et de la paix, et c’est, absolument, inacceptable.

Le règlement du passé par le Japon n’est pas une question de quelques centimes ou sous, mais plutôt celle politique sérieuse pour assurer la justice et l’équité internationales qui sont, brutalement, piétinées par le Japon. Par conséquent, régler le passé par le Japon est une tâche politique qui doit être accomplie, que le Japon le veuille ou non; c’est carrément la raison pour laquelle la Communauté internationale exige, dynamiquement, au Japon de se repentir et de s’excuser de l’histoire de son agression.

Si le Japon ne comprend pas la gravité du problème et continue de nier l’histoire de ses péchés comme il le fait actuellement, il sera confronté à l’isolement politico-diplomatique et à la ruine morale. Le comportement du Japon qui va à l’encontre de cela pour ses intérêts imminents ne fait que susciter le dégoût de ceux qui l’observent.

«Allons-nous continuer à courir dans l’abîme de la ruine avec une réputation honteuse ou devrions-nous rompre avec le passé malpropre et prendre un nouveau départ, une fois pour toute?»; c’est, pour le Japon, une tâche de destin optionnelle à accomplir d’une façon prioritaire et responsable. Comment résoudre ce problème et quel choix faire détermine le destin futur du Japon. Le Japon doit faire le bon choix même pour son avenir.

N’oublie pas que régler le passé est le seul et unique moyen de sauver le Japon de la ruine physique et morale!




Résolution du Parlement européen contre le Maroc: Une ingérence flagrance dans la justice d’un Etat souverain, selon Jean-Marie Heydt

A travers sa résolution sur le Maroc, le Parlement européen s’érige en justice parallèle, a souligné le politologue et écrivain franco-suisse, Jean-Marie Heydt. Le politologue relève un acharnement contre le Maroc alors que des situations similaires dans les pays de l’Union européenne sont passées sous silence.

Cette résolution a de quoi surprendre, car elle vient contredire toutes les normes et les règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations Unies relatives à l’indépendance de la justice », a relevé M. Heydt dans une déclaration à l’agence de presse MAP.

« Sans s’immiscer dans une procédure judiciaire (…) conduite avec rigueur par les tribunaux compétents d’un État souverain, conformément à la législation en cours et aux conventions internationales des droits de l’homme, ratifiées par le Royaume, nous pouvons nous interroger sur le fait que le Parlement européen se soit saisi d’une affaire intérieure », a ajouté le politologue.

Selon lui, le Parlement européen ne dispose ni des moyens d’investigations ni des garanties nécessaires pour un procès juste et équitable et encore moins de ces champs de compétences, lesquels relèvent pleinement d’une Cour de justice nationale.

« Le politique peut certes s’agiter, mais il n’a pas de pouvoir judiciaire en la matière, et de fait, il porte la lourde responsabilité d’influencer des populations et, plus grave encore, d’exercer des pressions sur le pouvoir judiciaire, en entravant l’impartialité de la justice”, a-t-il fait remarquer, déplorant le fait que de plus en plus fréquemment, certains dossiers (en cours ou jugés par les tribunaux) fassent l’objet d’un grave glissement depuis les prétoires vers une justice qui se voudrait être rendue par les réseaux sociaux.

“Nous sommes profondément attachés aux principes fondamentaux des droits de l’Homme et nous restons convaincus que la part des choses doit être faite, entre ce qui relève des libertés d’opinion et d’expression de la presse et tout ce qui se rapporte aux victimes des différentes violations des droits humains. On ne peut mettre en opposition ces deux grands principes, l’un ne peut cacher l’autre, car cela relèverait d’une forme de distinction laissant penser que l’un des droits serait plus fort que l’autre”, note M. Heydt.

Pour quelle raison le Parlement européen (certains parlementaires, semble-t-il) s’acharne-t-il, en plaçant sous le feu du projecteur ce qui serait devenu ‘’une affaire’’ (sic), alors qu’il semble exister des situations pouvant être similaires dans des pays européens et du pourtour méditerranéen ? s’interroge-t-il.

Et de poursuivre : Serait-ce finalement un faux combat qui n’a pour visée uniquement le Maroc, connu et reconnu pour sa remarquable évolution interne et mondiale ?

Il s’agit, aux yeux de M. Heyd, d’une “ingérence” dans les affaires intérieures du Maroc, doublée de pressions à l’encontre d’un État devenu l’axe essentiel dans les relations entre l’Europe et l’Afrique.

Le Parlement du Royaume du Maroc a annoncé lundi sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l’égard du Maroc.

Le Parlement marocain rejette l’instrumentalisation et la politisation d’affaires relevant de la compétence de la justice pénale et du droit commun; affaires ayant fait l’objet de poursuites voire de condamnations pour des faits n’ayant aucun lien que ce soit avec une activité journalistique ou la pratique de la liberté d’opinion et d’expression.

Il appelle également les forces politiques européennes à faire preuve de sagesse et de discernement et à rejeter tout amalgame délibéré entre les droits de l’Homme, protégés au Maroc par la Constitution, les lois et les institutions, d’une part, et les allégations véhiculées par certaines parties et organisations connues pour leurs positions hostiles et dogmatiques à l’encontre du Maroc, d’autre part.




Algérie : la principale ligue des droits humains dissoute par les autorités

La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) a annoncé dimanche avoir été dissoute à son insu par les autorités algériennes lors d’un procès tenu en son absence, des faits “révoltants” et un “acharnement continu”.

Dans un communiqué publié en français sur son site, la LADDH estime qu’à l’instar d’autres organisations, elle “paye” son “engagement pour la démocratie, les libertés et les droits humains”. “Comme (pour) d’autres organisations, la question de la conformité avec la loi sur les associations a toujours fait objet de blocage et d’instrumentalisation de la part des pouvoirs publics”, a-t-elle dit.

Un “acharnement continu […] qui prend, avec cette dernière décision, une proportion d’une extrême gravité”, a regretté l’ONG, disant avoir été déclarée “coupable de s’occuper des droits humains” Vendredi, la LADDH avait dit avoir appris via un document anonyme publié sur les réseaux sociaux qu’elle avait été dissoute par une décision de justice le 29 septembre et qu’elle allait vérifier cette information. Information qu’elle a confirmée ce dimanche.

Cette dissolution faisait suite à une requête du ministère de l’Intérieur auprès du tribunal administratif d’Alger le 4 mai. Le tribunal a statué le 29 juin en faveur de cette requête. Selon la LADDH, l’ONG n’a été à aucun moment informée de cette procédure en cours. La justice algérienne lui reproche de “travailler sur la question des droits de l’Homme avec d’autres instances et organisations internationalement reconnues […] de militer pour les droits des migrants, pour les droits des travailleurs”, ce qui est “révoltant”, assure la LADDH.

https://www.rtbf.be




Abdellatif Hammouchi reçoit le vice-président de la Sûreté de l’Etat saoudien

Le directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi a reçu, mardi à Rabat, Abdullah Fahad Salih Al-Owais, vice-président de la sûreté de l’Etat saoudien, qui effectue une visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation sécuritaire.

La délégation saoudienne comprend le directeur de la direction générale de lutte contre l’extrémisme et le directeur de la direction générale pour les conventions et la coopération internationale, ainsi que des experts et des responsables sécuritaires à la Sûreté de l’Etat saoudien, indique un communiqué de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Cette visite, qui reflète la solidité et la profondeur des relations de coopération en matière de renseignement et de coordination sécuritaire entre la DGST et la présidence de la Sûreté de l’Etat saoudien, illustre la volonté commune des deux parties de consolider cette coopération bilatérale au service de la sécurité et de la sûreté de leurs citoyens, précise la même source.

A la fin des travaux de cette visite, M. Hammouchi et M. Salih Al-Owais ont signé une convention de coopération entre la DGST et la présidence de la sûreté de l’Etat saoudien dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et son financement. Cette convention porte sur l’organisation et le développement de la coopération et de la coordination sécuritaire dans différents domaines liés à la lutte antiterroriste et les opérations de financement du terrorisme, ajoute-t-on.

La DGST et la présidence de la Sûreté de l’Etat saoudien aspirent à développer leurs relations sécuritaires et de renseignement, à coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, en vue de priver les organisations terroristes de toute base arrière, terreaux de recrutement et ressources financières, conclut le communiqué.

https://www.medi1news.com