Sahara marocain : Les Etats-Unis réitèrent leur soutien au plan d’autonomie

La secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des organisations internationales, Michele Sison, a réitéré, mercredi à Rabat, le soutien des Etats-Unis au plan marocain d’autonomie comme solution sérieuse, crédible et réaliste au différend autour du Sahara.

“Les États-Unis continuent de considérer le plan d’autonomie présenté par le Maroc comme sérieux, crédible et réaliste”, a indiqué Sison lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

“La priorité des États-Unis est de soutenir un processus crédible menant…à une solution digne et durable au conflit du Sahara, qui bénéficie du soutien de la communauté internationale”, a poursuivi la responsable américaine.

Cette rencontre a également porté sur le soutien continu des États-Unis à Staffan de Mistura dans son rôle d’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, a-t-elle fait savoir.

“Nous avons discuté de notre ferme soutien aux efforts de maintien de la paix de la MINURSO et de son importance pour préserver les conditions du processus de paix sous l’égide de l’ONU”, a, par ailleurs, affirmé Sison.




Espagne : Felipe VI appelle à ne pas négliger “les liens étroits” avec le Maroc

Le Roi Felipe VI d’Espagne a appelé, mercredi à Madrid, à ne pas négliger « les liens étroits » avec le Maroc, notant que la prochaine Réunion de Haut Niveau (RHN) entre les deux pays permettra d’approfondir « les vastes relations bilatérales ».

S’exprimant lors d’une réception accordée au corps diplomatique accrédité en Espagne, dont l’ambassadeur du Maroc, Karima Benyaich, le Souverain espagnol a estimé que « cette rencontre, qui n’a pas eu lieu depuis 2015, nous permettra d’approfondir nos vastes relations bilatérales, afin de travailler ensemble sur des bases plus solides ».

Rappelant que Rabat et Madrid ont entamé une « nouvelle phase » dans leur relation bilatérale, Felipe VI a relevé que la RHN « s’inscrit dans le cadre de la feuille de route convenue en avril dernier », à l’occasion de la visite du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au Maroc, à l’invitation du Roi Mohammed VI.

« Le voisinage naturel de l’Espagne et les liens très étroits qui nous unissent dans différents domaines ne doivent pas être négligés », a de même soutenu le Roi d’Espagne.

Pour rappel, sur la base de leur nouvelle feuille de route, le Maroc et l’Espagne se sont engagés, entre autres, à traiter les sujets d’intérêt commun dans un « esprit de confiance et dans la concertation », tout en réactivant les groupes de travail créés entre les deux pays pour relancer la coopération bilatérale multisectorielle.

A noter que la réunion de haut niveau prévue entre le Maroc et l’Espagne aura lieu les 1er et 2 février 2023, avait annoncé le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, indiquant que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, se rendra au Royaume en compagnie d’une douzaine de ministres pour assister au sommet.

La « relation étroite, importante et solide » qui unit l’Espagne et le Maroc sera renforcée lors de la prochaine réunion de haut niveau (RAN), a-t-il dit, soulignant que « bon nombre d’accords » seront signés lors de cette visite.

Cette réunion de haut niveau, a affirmé Alberes, représente « un nouvel accomplissement » de la feuille de route adoptée entre le Maroc et l’Espagne le 7 avril, lors de la visite au Maroc du président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, sur invitation du Roi Mohammed VI.




Washington salue le rôle du Roi dans le soutien à la paix et à la sécurité dans la région

La secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des organisations internationales, Michele Sison, a salué, mercredi à Rabat, le rôle du Roi Mohammed VI dans le soutien à la paix et à la sécurité dans la région MENA et dans le monde entier.

« Nous apprécions grandement le rôle de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le soutien à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et dans le monde entier », a déclaré Sison lors d’un point de presse, à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

« Cette réunion a également été l’occasion de discuter de la récente élection du Maroc au Conseil des droits de l’homme des Nations unies ainsi que de l’importance des droits de l’homme », a-t-elle ajouté.

Elle a annoncé une prochaine rencontre avec l’Équipe de pays de l’ONU en vue de discuter de la façon dont les programmes de l’organisation soutiennent le développement économique régional, des moyens de subsistance des femmes et des jeunes, ainsi que de l’aide aux réfugiés et aux migrants irréguliers.

Il s’agit de questions qui sont « prises très au sérieux par nos partenaires marocains », a-t-elle affirmé.

La responsable américaine a, par ailleurs, salué les contributions du Maroc aux missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde, notamment la MONUSCO et la MINUSCA, les déploiements en cours en République démocratique du Congo et en République centrafricaine.

Sison a, en outre, présenté ses sincères condoléances aux familles des Casques bleus marocains qui ont fait « le sacrifice ultime » au cours de ces missions.




Sur Hautes Instructions Royales, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité se mobilise en faveur des populations touchées par la vague de froid

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a donné ses Hautes instructions pour que soit déclenchée immédiatement l’action solidaire “Grand Froid” en faveur des populations rurales exposées à la chute importante des températures dans les provinces du Grand et du Moyen Atlas, indique un communiqué de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.

Un important dispositif humain et logistique sera déployé et ce, en coordination avec le Ministère de l’Intérieur et les autorités locales afin que l’aide humanitaire soit acheminée aux nombreuses familles issues des douars et des zones éloignées, ajoute la même source.

Pour cette première phase d’intervention, l’opération ciblera les ménages des quatre provinces de Midelt, Khénifra, Azilal et Al Haouz, souligne le communiqué, précisant que chaque ménage bénéficiera d’un kit de soutien composé de produits alimentaires (farine, riz, sucre, thé, sel, huile et lait en poudre) et de couvertures.

Le programme de cette aide humanitaire sera mis en place à partir de ce mercredi 25 janvier, selon le communiqué.




Paris: Mme Audrey Azoulay souligne l’engagement de SM le Roi pour le renforcement de la coopération entre le Maroc et l’UNESCO

La Directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a souligné, mardi à Paris, l’engagement de SM le Roi Mohammed VI en faveur du renforcement de la coopération entre le Maroc et l’organisation onusienne dans plusieurs domaines, notamment celui de la préservation du patrimoine matériel et immatériel de l’humanité.

“Nous savons tout ce que cette coopération entre le Maroc et l’UNESCO doit à l’engagement de Sa Majesté le Roi et de la famille royale”, a affirmé Mme Azoulay dans un discours, à l’occasion de la signature, sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, d’un Accord de partenariat entre l’UNESCO et la Fondation.

Dans le cadre de cette coopération entre le Royaume et l’UNESCO, elle a rappelé la tenue en novembre dernier à Rabat d’une session “particulièrement riche” du Comité du patrimoine immatériel, soulignant que ce patrimoine a fait l’objet d’une annonce importante de Sa Majesté le Roi, avec la prochaine mise en place d’un Centre national dédié au patrimoine immatériel.

La Directrice générale a rappelé aussi l’organisation à Marrakech quelques mois auparavant d’une Conférence internationale sur l’éducation des adultes, mettant en avant aussi les découvertes archéologiques fondamentales réalisées au Maroc : le plus vieux fossile d’homo sapiens à Djebel Irhoud en 2017 et les parures de la grotte de Bizmoune, qui ont ouvert de nouvelles perspectives sur les origines de l’humanité.

Mme Azoulay n’a pas manqué de souligner l’engagement de SAR la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, qui accompagne depuis 2016 l’UNESCO dans ses actions visant notamment à sauvegarder les Océans et pour développer l’éducation à l’environnement ainsi que le travail fourni par la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat que Son Altesse Royale préside.

Selon la Directrice générale de l’UNESCO, la ville de Rabat incarne l’esprit de la Convention de l’UNESCO pour le patrimoine mondial : un dialogue entre l’ancien et le nouveau, en comprenant et en valorisant le legs des siècles, tout en étant pleinement dans la modernité.

Rabat montre aussi tout ce qu’une inscription au Patrimoine mondial peut apporter, en dix ans seulement, en termes de dynamique de politiques culturelles, de transformation urbaine, de développement touristique raisonné et d’opportunités pour les communautés locales, a-t-elle relevé.

‘’C’est grâce à cette dynamique notamment – et nous avons eu l’occasion de célébrer ensemble les 10 ans de l’inscription de Rabat au Patrimoine mondial – que Rabat a pu être choisie pour être à la fois la capitale culturelle du monde islamique et la première capitale africaine de la culture’’, s’est félicitée Mme Azoulay.

“Ces succès doivent énormément à Votre engagement personnel et au travail que mène la Fondation”, a-t-elle dit à l’adresse Son Altesse Royale, saluant la signature d’un premier accord formel de coopération entre l’UNESCO et la Fondation, même si les deux institutions ont déjà commencé à travailler ensemble.

Cet accord, a précisé Mme Azoulay, ouvre de nouvelles perspectives, non seulement à Rabat, non seulement au Maroc, mais aussi plus généralement en Afrique, qui est l’une des priorités stratégiques de l’UNESCO et qui est “l’ambition des projets que porte la fondation”, se réjouissant du succès du programme “je découvre notre patrimoine”, qui a déjà profité, grâce aux efforts de Son Altesse Royale et de la Fondation, à près de 4000 collégiens de plus de 60 collèges de Rabat, une activité qui va s’étendre au-delà de Rabat sur l’ensemble du pays et qui sert de modèle également dans d’autres pays africains, et pas seulement.

“Un autre axe de notre travail commun, au Maroc et là encore sur le continent, sera de répondre à la nécessité d’avoir une nouvelle génération de professionnels, bien formés, et spécialisés – un besoin pressant et particulièrement décisif, pour lequel l’UNESCO et le Maroc, notamment à travers la fondation, coopère au service de notre priorité pour l’Afrique”, a-t-elle dit.

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, Présidente de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, a présidé, mardi au siège de l’UNESCO, en présence de Mme Azoulay, la signature d’un accord de partenariat entre les deux organismes.

L’accord, signé par Ernesto Ottone, sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture, et Nouzha Alaoui, secrétaire générale de la Fondation, permettra de mettre l’accent, d’abord, sur le programme d’éducation des jeunes au patrimoine mondial et l’UNESCO et de mener des activités auprès de la jeunesse marocaine et africaine. La Fondation et l’UNESCO s’engagent à mener une action primordiale au continent africain. Cette action commune consistera à mettre en œuvre la convention du patrimoine mondial sur les sites classés au Maroc et en Afrique.

L’accord de partenariat prévoit également des programmes de renforcement des capacités des acteurs du patrimoine qui le gèrent et le préservent à Rabat, au Maroc ou en Afrique et enfin la participation aux différents événements nationaux et internationaux organisés par l’UNESCO.




Résolution du PE contre le Maroc : ce qu’en pensent les experts et les politologues

Ingérence dans les affaires intérieures, agression, dérive juridique et politique… les condamnations de la dernière résolution du Parlement européen contre le Maroc se poursuivent. Experts, politiques et institutions marocains et internationaux ont vivement critiqué cette résolution «surprenante». Selon plusieurs analystes, le document adopté par les parlementaires européens vient contredire toutes les normes et les règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations unies relatives à l’indépendance de la justice.

La résolution adoptée par le Parlement européen continue de susciter de vives réactions au Maroc et à l’international. Pour le politologue et écrivain franco-suisse Jean-Marie Heydt, à travers sa résolution sur le Maroc, le Parlement européen s’érige en justice parallèle. «Cette résolution a de quoi surprendre, car elle vient contredire toutes les normes et les règles internationales, notamment les principes et déclarations des Nations unies relatives à l’indépendance de la justice», a relevé le politologue.  «Sans s’immiscer dans une procédure judiciaire (…) conduite avec rigueur par les tribunaux compétents d’un État souverain, conformément à la législation en cours et aux conventions internationales des droits de l’Homme, ratifiées par le Royaume, nous pouvons nous interroger sur le fait que le Parlement européen se soit saisi d’une affaire intérieure», a-t-il ajouté. Selon lui, le Parlement européen ne dispose ni des moyens d’investigation ni des garanties nécessaires pour un procès juste et équitable et encore moins de ces champs de compétences, lesquels relèvent pleinement d’une Cour de justice nationale.

La décision du Parlement européen opposée aux intérêts de l’Europe

De son côté, le chercheur et analyste politique Abdelfattah Naoum a affirmé que cette résolution n’est qu’une dérive juridique et politique par rapport aux fonctions démocratiques du PE. Selon le système du droit européen, cette institution est «obligée de se cantonner aux questions du continent européen et de traiter les problèmes et les contraintes dont il souffre, principalement ceux liés à son voisinage à l’est et au sud». L’Europe connaît d’importants avantages géopolitiques, sécuritaires et juridiques, a-til noté, ajoutant que «le Parlement européen aurait dû travailler dessus, compte tenu de son agenda, et ne pas se diriger vers le sabotage des partenariats de l’Union européenne, essayer de leur nuire et perturber les intérêts communs des Européens et de l’UE avec les partenaires les plus importants de son voisinage au sud». L’analyste politique a estimé également que la décision du Parlement européen «remplit une fonction complètement opposée aux intérêts de l’Europe», soulignant que la fonction attendue, dans le contexte actuel, serait de renforcer et protéger les partenariats, ainsi que de traiter avec respect et appréciation avec les partenaires.

Commentant également cette résolution, l’expert en géopolitique et essayiste français Jérôme Besnard a affirmé que le Maroc est victime de la «dérive politique» du Parlement européen qui, faute d’incarner un pouvoir législatif réel au sein de l’Union européenne, s’arroge le droit de prendre position sur tout et n’importe quoi, au mépris de la prudence diplomatique et politique la plus élémentaire. Beaucoup parlementaires européens, littéralement hors-sol, ont souvent plus d’interactions avec des groupes de pression ou d’influence qu’avec leurs électeurs et «leur légitimité politique est souvent remise en question», a indiqué M. Besnard.

La prospérité et la forte présence régionale et internationale du Maroc dérangent

Même son de cloche chez le directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) à Paris, Charles Saint-Prot. «La résolution du Parlement européen s’inscrit dans le cadre des agressions que subit le Royaume de la part de ceux que le développement, la prospérité et la forte présence régionale et internationale du Maroc dérangent», a-t-il souligné. «Il est tout de même hallucinant de voir les gauchistes et leurs complices attaquer régulièrement l’un des rares États de la région qui progresse et va de l’avant», a-t-il relevé. Beaucoup se demandent à quoi sert l’Assemblée parlementaire européenne, souligne le directeur général de l’OEG, un centre de recherches sur les relations internationales créé en 2004, estimant que la récente résolution contre le Maroc «donne un début de réponse», car «elle ne sert qu’à régler des comptes et sans coup férir, puisque la résolution contre le Royaume n’est pas contraignante et n’a donc aucune valeur juridique».

Pour sa part, le vice-président de l’Institut marocain des relations internationales (IMRI), Abdelhafid Oualalou, était catégorique. En votant une résolution «irresponsable et inacceptable» par le peuple marocain et ses forces politiques et syndicales, le Parlement de Strasbourg a dépassé les prérogatives définies dans ses statuts par son «ingérence flagrante» dans les affaires internes du Maroc, a-t-il affirmé. Cette ingérence intervient suite à l’échec du PE à démontrer l’implication du Maroc dans une prétendue affaire de corruption de certains euro-députés, a rappelé l’universitaire.




Dans une déclaration conjointe: Le Parlement marocain décide de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen et de les soumettre à une réévaluation globale

À la suite des récentes positions du Parlement européen sur notre pays, le Parlement marocain a tenu une séance plénière conjointe, lundi 23 janvier 2023, au cours de laquelle ont intervenu les présidents et les représentants des divers groupes et groupements parlementaires, ainsi que les parlementaires non apparentés.

À l’issue de cette séance, le Parlement marocain a publié la déclaration conjointe suivante :

«Les deux Chambres du Parlement du Royaume du Maroc dénoncent la campagne tendancieuse contre notre pays, et dont le dernier développement a été l’adoption par le Parlement européen d’une résolution le 19 janvier 2023. À cet effet, le Parlement marocain fait noter avec grand étonnement et mécontentement cette recommandation, qui a gravement nui à la confiance entre les deux institutions législatives, et a porté une profonde atteinte aux acquis positifs accumulés pendant de nombreuses décennies.

Le Parlement marocain regrette que le Parlement européen se soit laissé entraîner par certaines parties hostiles en son sein et soit laissé influencer par une campagne d’accusations fallacieuses visant un pays partenaire solide et crédible, qui joue des rôles importants dans la protection des droits et libertés, et la défense de la paix et de la sécurité régionales et internationales. Il s’agit d’un pays qui est considéré comme un pilier de la stabilité, du bon voisinage et de l’entente entre les peuples, les cultures et les civilisations.

Face à cette dérive dangereuse venant d’une institution censée faire preuve de discernement, de capacité à distinguer les vérités des contrevérités, œuvrer à consacrer la primauté des principes et la protection des droits et l’intégrité des législations, dans le plein respect de la souveraineté des États partenaires, le Parlement du Royaume du Maroc, toutes composantes confondues, souligne ce qui suit :

1-    Le Parlement marocain condamne fermement les tentatives hostiles visant à porter atteinte aux intérêts du Maroc et de son image, ainsi qu’aux relations profondes et historiques liant le Maroc et l’Union Européenne, fondées sur des valeurs partagées et d’intérêts communs. Il considère aussi que cette recommandation du Parlement européen constitue un dépassement inadmissible de ses prérogatives et attributions, et une attaque inacceptable contre la souveraineté, la dignité et l’indépendance des institutions judiciaires du Royaume. Dans ce sens, il exprime son rejet catégorique des relents de tutelle et des tendances à donner des leçons au Maroc de la part de quelque partie que ce soit et quel que soit le niveau des relations qui la lient au Royaume.

2-    Le Parlement marocain, avec toutes ses composantes et sensibilités politiques, exprime, en outre, sa déception à propos de la position négative et du rôle non constructif joué, lors des débats et des concertations au sujet du projet de la recommandation hostile à notre pays, par certains groupes politiques appartenant à un pays considéré comme un partenaire historique du Maroc, de même qu’il déplore ces positions et ces pratiques qui manquent de sincérité et de loyauté, contraires à l’esprit du partenariat.

3-    Le Parlement marocain n’a besoin de réaffirmer l’attachement du Royaume aux droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus. De même, le Royaume du Maroc se caractérise en effet, dans son environnement régional, par le dynamisme de sa société civile, la vitalité de son paysage médiatique et la crédibilité de ses institutions et mécanismes indépendants dédiés aux droits de l’Homme, ainsi que par son respect effectif des conventions internationales y afférentes, et sa marche volontariste vers la consécration et la consolidation de l’Etat de droit et des institutions, dans le cadre du pluralisme politique et de la liberté d’opinion et d’expression.

4-    Le Parlement marocain rappelle sa ferme volonté de sauvegarder les droits et libertés et les moyens de leur exercice, exerce le pouvoir législatif, vote les lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. Il est également chargé de légiférer dans des domaines tels les droits et libertés fondamentales énoncés dans le préambule et les articles de la Constitution du Royaume de 2011, notamment la protection des droits humains, leur promotion et la contribution à leur développement, en tenant compte du caractère universel de ces droits et de leur indivisibilité.

5-    Le Parlement marocain rappelle qu’il joue le rôle d’un acteur majeur au sein de nombreuses organisations parlementaires, régionales et internationales, dont il est membre. Il tient de réaffirmer ici qu’à aucun moment une institution partenaire n’avait outrepassé ses attributions pour s’attaquer de la sorte à un Etat souverain et à ses institutions en s’immisçant dans ses affaires internes. Au contraire, elles ont toujours veillé au respect de son indépendance et à la consolidation de la confiance institutionnelle commune.

6-    Le Parlement marocain était toujours un espace de dialogue et de communication multidimensionnel. Il a abrité de nombreuses conférences et rencontres générales et thématiques multilatérales, aussi bien sur le plan international que continental et régional, ayant trait aux questions d’actualité, notamment la lutte contre le terrorisme, la défense de la paix, la démocratie, la migration, les droits humains, l’environnement, l’intégration des jeunes dans le développement, l’égalité hommes/femmes…etc. En outre, il considère que de nombreux projets et programmes parlementaires communs entre le Parlement marocain et le Parlement européen font l’objet d’interrogations et de questionnements légitimes, à la lumière de ladite résolution. Il en va de même pour la coordination parlementaire sur plusieurs thèmes et dossiers, du fait de cette remise en cause de la confiance, la question étant de savoir si le Parlement européen est toujours un partenaire stratégique du Parlement marocain.

7-    Le Parlement marocain rejette l’instrumentalisation et la politisation d’affaires relevant de la compétence de la justice pénale et du droit commun; affaires ayant fait l’objet de poursuites voire de condamnations pour des faits n’ayant aucun lien que ce soit avec une activité journalistique ou la pratique de la liberté d’opinion et d’expression. En fait, ces affaires portent sur des faits de traite d’êtres humains, de viol, d’agressions sexuelles ou d’exploitation de la vulnérabilité des personnes, passibles de peines lourdes tel que d’usage de par le monde. A cet égard, le Parlement marocain réitère la nécessité de respecter l’inviolabilité et l’indépendance de la justice marocaine, qui a constamment et scrupuleusement veillé à la réunion des conditions et des fondements du procès équitable.

8-    Le Parlement marocain considère que la recommandation du Parlement européen a sapé les bases de confiance et de coopération entre les parlements marocain et européen et nui aux acquis positifs accumulés au fil de décennies d’action commune, au moment où nous aspirions tous à de nouvelles perspectives prometteuses dans les relations entre les deux institutions vers davantage d’efficience et de coordination au service de l’intérêt commun de nos peuples.

9-    Le Parlement marocain considère que cette recommandation du Parlement européen a sciemment contourné tous les mécanismes institutionnels de dialogue et de coordination, lesquels avaient précisément été créés pour servir de cadre de dialogue et de débat franc et sans exclusive, à la hauteur du partenariat et du respect mutuel. Toutefois, cette recommandation a vidé ces mécanismes de leur sens et finalité, et a bafoué les contenus et résolutions des rencontres bilatérales et multilatérales, ainsi que les efforts inlassables menés par la Commission Parlementaire Mixte Maroc-UE depuis sa création en octobre 2010, laquelle avait jusqu’alors concrétisé la dimension parlementaire du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne et joué un rôle important dans le renforcement et l’institutionnalisation des relations entre les parlements marocain et européen.

10-  Le Parlement marocain appelle les forces politiques européennes à faire preuve de sagesse et de discernement et à rejeter tout amalgame délibéré entre les droits de l’Homme, protégés au Maroc conformément à la Constitution, aux lois et aux institutions, d’une part, et les allégations véhiculées par certaines parties et organisations connues pour leurs positions hostiles et dogmatiques à l’encontre du Maroc, d’autre part.

Compte tenu de ce qui précède, le Parlement marocain a décidé à partir d’aujourd’hui de :

– Reconsidérer ses relations avec le Parlement européen et les soumettre à une évaluation globale visant à prendre des décisions fermes et appropriées ;

– Notifier à la Présidence du Parlement européen le compte rendu intégral de cette séance, y compris des positions et des interventions des présidents, des représentants des groupes et groupements parlementaires et des parlementaires non apparentés.

– Notifier à la Présidence du Parlement européen les décisions qui seront prises ultérieurement.

Fait à Rabat, le 23 janvier 2023.




La résolution du PE sur le Maroc est “inadmissible et injustifiée” (Politologue italien)

La résolution du Parlement européen sur le Maroc est “inadmissible et injustifiée”, a affirmé le politologue et écrivain italien Marco Baratto, soulignant que l’indépendance du pouvoir judiciaire au Royaume est ”incontestable” tout comme l’est son engagement “infaillible” en matière des droits de l’Homme.

Le Maroc ne ménage aucun effort pour le renforcement et la modernisation de son arsenal juridique et institutionnel, conformément aux dispositions de la Constitution de 2011, qui accorde une importance particulière à l’indépendance du pouvoir judiciaire, a déclaré Baratto à la MAP, dénonçant les allégations infondées contenues dans la résolution du parlement européen contre le Maroc.

“Le système judiciaire marocain se conforme aux normes internationales et démocratiques. Il n’a rien à envier aux pays occidentaux”, a relevé l’expert.

Au lieu de s’attaquer à un pays, dont l’engagement en la matière n’est plus à prouver, le parlement européen devra se tourner vers les “ réelles violations” des droits de l’Homme dans la région, a-t-il estimé, notant que la dernière en date est l’interdiction de trente prêtres d’un pèlerinage à Tibhirine, en Algérie.

D’après le politologue, les religieux, dont les visas ont été rejetés par Alger, devaient effectuer un pèlerinage dans des lieux chers à la mémoire des martyrs trappistes du crime de Tibhirine commis en 1996 lorsque sept moines trappistes furent enlevés de leur monastère de Tibhirine et tués.

Pourquoi le PE n’a-t-il pas réagi pour protéger la liberté de religion de ces prêtres ? s’interroge M. Baratto.

Le Parlement du Royaume du Maroc a annoncé lundi sa décision de reconsidérer ses relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions du Parlement européen à l’égard du Maroc.

Cette annonce a été faite dans une déclaration des deux Chambres du Parlement marocain lue par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami à l’issue d’une réunion commune co-présidée avec le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara et marquée par les interventions des présidents et des représentants des différents groupes et groupement parlementaires et les parlementaires sans appartenance politique.

Le Parlement marocain a ainsi dénoncé la campagne tendancieuse qui cible le Royaume, et dont le dernier acte en date a été l’adoption par le PE d’une résolution le 19 janvier 2023.




« À quand la paix au Congo ? »

« À quand la paix au Congo ? Le cri de la société civile pour la paix en République démocratique du Congo », tel est le titre de la conférence de presse organisée à l’occasion du voyage apostolique du pape François à Kinshasa, la capitale de la RDC, prévu du 31 janvier au 3 février prochain, indique un communiqué publié ce mardi 24 janvier 2023 par la Fédération nationale de la presse italienne (FNSI), organisateur de l’événement.

La conférence voulue par les représentants de la société civile, des ONG, de la diaspora et des réseaux présents depuis de nombreuses années en Italie aura lieu le 25 janvier 2023, de 10h à 12h, à la Sala Azzurra de la FNSI, à Rome. À la conférence prendront part : Giuseppe Giulietti, président de la FNSI, P. Giovanni Piumatti, missionnaire en RDC depuis plus de 50 ans, don Tonio Dell’Olio, de la Pro Civitate Cristiana d’Assise, ainsi que les militantes des droits humains d’origine congolaise.

Une rencontre, expliquent les promoteurs, vise « à braquer les projecteurs sur la guerre de dix ans qui dévaste les régions de l’est du pays et qui a de fait entravé la possibilité pour le Saint-Père de se rendre dans la ville torturée de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu ».

Pour les organisateurs, « le silence assourdissant qui entoure cette guerre est sans doute aussi causé par l’implication indirecte de l’Europe et du système économico-financier qui gouverne le monde ».




Maroc/Résolution du Parlement Européen : “L’Algérie a mis beaucoup d’argent dans le lobbying”

Les récentes positions du Parlement européen (PE) et les allégations contenues dans la résolution votée par la majorité des députés européens le 19 janvier, ont fortement été dénoncées au Maroc. Réuni en session plénière commune lundi, le Parlement marocain, de ses deux Chambres, a décidé de « reconsidérer ses relations » avec le Parlement européen.

Sollicité à ce sujet par Hespress Fr, le politologue Driss Aissaoui, a estimé que le Parlement Européen, en affirmant que le Maroc a des problèmes de respect des droits de l’Homme, de respect de la liberté de la presse, et de la justice, etc., vient de se rendre coupable d’une « initiative qui est souhaitée ».

Une initiative « très très mal reçue par les politiques au niveau du Parlement marocain », a souligné Aissaoui. Le Parlement qui a d’ailleurs organisé une session conjointe entre la 1re et la 2e Chambre ce lundi, a permis aux deux chambres « d’exprimer leur désapprobation par rapport à ce qu’on pourrait appeler, l’immixtion du Parlement européen dans les affaires internes du Maroc », a soutenu le politologue.

« La résolution européenne remet en cause l’indépendance du pouvoir judiciaire au Maroc, alors que depuis 2017, nous avons une autorité judiciaire totalement indépendante du ministère public. Et c’est une première, même par rapport à un certain nombre de pays européens. C’est une première aussi dans la mesure où nous avons le ministère public qui est indépendant, légal et qui traite tous les justiciables sur le même pied d’égalité. Comment voulez-vous qu’un parlement par le truchement des jeux de majorité et minorité, etc., puisse juger un pouvoir judiciaire aussi fort que celui que nous avons au Maroc, et qui a fait l’objet de grandes réformes », a expliqué Aissaoui.

Concernant les parlementaires européens, le politologue a rappelé que ces derniers ont cité des cas où on parle de problématiques de libertés des médias, de la presse et de conscience, en citant des cas de journalistes qui sont aujourd’hui incarcérés pour des affaires qui les concernent.

« La haute autorité judiciaire au Maroc vient de faire un communiqué exprimant sa surprise par rapport à la réaction du Parlement européen et pour dire nous ne comprenons pas pourquoi le Parlement européen a pris cette initiative en condamnant l’indépendance de la justice au Maroc. Chose qui est inacceptable et qui ne pouvait pas être acceptée », a commenté Aissaoui.

D’autre part, le politologue a constaté que ceux qui ont voté pour cette résolution européenne sont pour la plupart « des Macronistes, des gens proches d’Emmanuel Macron, des gens du milieu droit de la France, et c’est des gens qui travaillent en étroite coopération avec le voisin algérien », a-t-il soulevé.

« Il ne faut pas oublier que les autorités algériennes ont mis beaucoup d’argent dans ce lobbying pour infléchir l’autorité du Maroc. Or, comment voulez-vous donner de la crédibilité à cette situation, alors que le Maroc est un partenaire stratégique de l’UE, et de l’Europe de manière générale« , a tenu à rappeler Aissaoui, notant que « le Royaume dispose depuis un bon moment, d’un statut avancé dans ses relations avec l’Europe« , citant comme exemple le Haut-commissaire européen, Josep Borell, qui était récemment en visite au Maroc et qui a déclaré que « le Royaume est un pays qui a de la valeur et avec lequel l’Europe travaille avec beaucoup d’intelligence« .

En somme, le politologue a estimé que le Parlement européen vient de créer un problème, rappelant ainsi la dernière décision du Parlement marocain de revoir les relations de coopération et les relations qui lient le Maroc au Parlement européen

« Finalement, c’est un évènement assez grave et très difficile que le Parlement européen est en train de vivre. Et ce qui est extraordinaire, c’est que les politiques européens, et français en particulier, ne regardent pas les choses dans le bon sens. Maintenant, on se demande bien pourquoi la France ou encore l’Europe ne remet pas en cause la stabilité ni le caractère, disons, incongru du pouvoir algérien, qui vient de dissoudre complètement une importante institution, celle des Droits de l’Homme en Algérie. C’est un évènement extrêmement historique, dont personne ne parle que ce soit au niveau du Parlement européen où au niveau des médias européens », a-t-il souligné.

Pour conclure, le politique Aissaoui a estimé que le Parlement européen « aura des choses à se reprocher et à faire, et très certainement, l’avenir nous dira comment le Maroc va pouvoir réagir « .

Mais ce qu’il y a d’extrêmement important à remarquer, dit-il, et ce qui dérange, « c’est la présence du Maroc en Afrique, et sa politique africaine qui lui créent des problèmes avec des pays européens, comme la France, qui ont perdu leur pied et leur position au niveau de l’Afrique et ne souhaitent pas que le Maroc puisse continuer dans ce sens-là », appelant ainsi à être « plus vigilants et attentifs à cette situation ».