Israël : le ministre de la Défense ordonne de préparer un plan de “défaite totale” du Hamas en cas d’échec de l’accord sur les otages

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a demandé à l’armée de préparer un plan de “défaite totale” du Hamas si un accord de libération des otages n’est pas signé d’ici le 20 janvier, selon un communiqué publié vendredi par son bureau.

M. Katz a déclaré que si le Hamas ne libérait pas les otages avant l’entrée en fonction du président américain élu Donald Trump, un “plan de défaite totale du Hamas à Gaza” serait mis en œuvre.

Il a demandé à l’armée “d’identifier les obstacles potentiels à la mise en œuvre du plan, y compris les préoccupations humanitaires et d’autres problèmes”, afin que les dirigeants politiques puissent prendre les “décisions nécessaires”.

M. Katz a donné ces instructions lors d’une réunion d’évaluation de la sécurité qui s’est tenue jeudi avec le chef d’état-major des forces de défense israéliennes, Herzi Halevi.

Il a appelé à porter un coup plus fort au Hamas plutôt que de s’engager dans une “guerre d’usure”.

M. Katz a indiqué que la “défaite complète” du Hamas devait être poursuivie indépendamment des plans de reconstruction de Gaza après la guerre. “Toute résolution politique est sans rapport avec le plan actuel et les actions requises, car aucune entité arabe ou autre ne prendra la responsabilité de gérer la vie civile à Gaza tant que le Hamas n’aura pas été complètement démantelé”, a-t-il ajouté.

Ces propos ont été tenus dans le cadre d’un nouveau cycle de négociations à Doha, au Qatar, visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à libérer les derniers otages israéliens qui y sont détenus.

Israël a lancé une offensive de grande envergure sur la bande de Gaza en octobre 2023, à la suite d’un assaut mené par le Hamas contre le sud d’Israël, qui avait fait environ 1 200 morts et enlevé 250 personnes. Israël a déclaré que son objectif était de parvenir à une “victoire totale” sur le Hamas et d’obtenir la libération des otages. Depuis lors, plus de 46 000 Palestiniens ont été tués dans l’enclave, selon les autorités sanitaires de Gaza.




Des entretiens Poutine-Trump sans conditions préalables sont possibles (Kremlin)

Le président russe Vladimir Poutine est ouvert à d’éventuelles négociations avec le président élu américain Donald Trump sans aucune condition préalable, a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il a indiqué qu’aucune condition spécifique n’était requise pour de telles négociations, ajoutant que les deux dirigeants devaient faire preuve d’un désir mutuel et d’une volonté politique de résoudre les problèmes existants par le biais du dialogue.

M. Peskov a également confirmé que M. Poutine était ouvert à de futures discussions avec M. Trump et que la planification d’une rencontre pourrait commencer dès que M. Trump prendra ses fonctions à la fin du mois.

“Nous constatons que M. Trump a également exprimé sa volonté de résoudre les problèmes par le dialogue et nous nous en félicitons”, a poursuivi le porte-parole.

Il a souligné que la position de la Russie sur l’Ukraine, telle qu’exposée par M. Poutine en juillet dernier, demeure claire et cohérente. Selon lui, cette position restera inchangée lors de tout entretien éventuel entre MM. Poutine et Trump.




Grâce Royale au profit de 1.304 personnes à l’occasion de la commémoration de la présentation du Manifeste de l’Indépendance

À l’occasion de la commémoration de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a bien voulu accorder Sa grâce à 1.304 personnes condamnées par différents tribunaux du Royaume, annonce le ministère de la Justice dans un communiqué.

En voici le texte :

“À l’occasion de la commémoration de la présentation du Manifeste de l’Indépendance de cette année 1446 H-2025 G, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu perpétue Sa gloire, a bien voulu accorder Sa grâce à un ensemble de personnes condamnées par différents tribunaux du Royaume. Ces personnes sont au nombre de 1.304 et se présentent comme suit :

*Les bénéficiaires de la Grâce Royale qui sont en détention sont au nombre de 948 détenus se répartissant comme suit :

– Grâce sur le reliquat de la peine d’emprisonnement ou de réclusion au profit de 33 détenus.

– Remise de la peine d’emprisonnement ou de réclusion au profit de 915 détenus.

*Les bénéficiaires de la Grâce Royale qui sont en liberté sont au nombre de 356 personnes se répartissant comme suit :

– Grâce sur la peine d’emprisonnement ou son reliquat au profit de 62 personnes.

– Grâce sur la peine d’emprisonnement avec maintien de l’amende au profit de 15 personnes.

– Grâce sur la peine d’amende au profit de 260 personnes.

– Grâce sur la peine d’emprisonnement et d’amende au profit de 19 personnes.

Puisse Dieu garder Sa Majesté le Roi, source de clémence et de miséricorde, perpétuer Sa gloire et préserver Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan ainsi que tous les membres de la Famille Royale”.




Réflexions sur les relations Chine-Afrique: Un partenariat de prospérité partagée

Alors que le Ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, entame sa visite en Namibie, République du Congo, Tchad et Nigeria du 5 au 11 janvier, la tradition bien établie des ministres chinois de commencer l’année par une visite en Afrique prend un sens renouvelé. Maintenue depuis 35 ans, cette tradition illustre le profond respect et l’importance stratégique que la Chine accorde à son partenariat avec l’Afrique.

Les relations entre la Chine et l’Afrique dépassent la simple diplomatie ; elles incarnent une vision de prospérité partagée. Lors du récent Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) à Pékin, les nations africaines ont bénéficié d’une plateforme unique pour examiner les engagements politiques, économiques et sociaux à une échelle mondiale. La visite de Wang Yi peut être perçue comme une continuation des engagements pris lors du FOCAC, assurant leur traduction en actions concrètes pour le développement durable de l’Afrique.

Le Rôle de l’Afrique dans la Stratégie Globale de la Chine

L’Afrique joue un rôle central dans la stratégie globale de la Chine. Le continent offre des ressources naturelles essentielles, telles que le charbon d’Afrique du Sud, le minerai de fer du Gabon, le bois d’œuvre de la Guinée équatoriale et le cuivre de la Zambie, qui alimentent les industries chinoises.

Avec une population africaine prévue à 2,5 milliards d’ici 2050, le continent représente également un marché en pleine expansion pour les produits chinois.

En se positionnant comme un centre mondial du commerce et de l’innovation, l’Afrique peut tirer parti de ses partenariats avec la Chine pour catalyser cette transformation. Ces collaborations ne sont pas unilatérales ; le soutien de l’Afrique aux initiatives multilatérales de la Chine renforce également l’influence de cette dernière dans les institutions internationales, comme les Nations Unies, favorisant ainsi un ordre mondial multipolaire.

Les Axes Clés de Coopération

La coopération économique est au cœur des relations sino-africaines. Au cours des deux dernières décennies, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial bilatéral de l’Afrique subsaharienne, avec des échanges commerciaux atteignant un record de 282 milliards de dollars en 2023.

Lors de cette visite, je m’attends à ce que les discussions portent sur le développement des infrastructures, les énergies renouvelables et le transfert de technologies. Des initiatives telles que la Belt and Road Initiative (BRI) visent également à intégrer davantage les nations africaines dans les cadres économiques mondiaux, en surmontant les barrières structurelles au commerce et en créant de nouvelles opportunités pour les produits africains.

Pour garantir des partenariats durables et équitables, les pays africains doivent prioriser la transparence, la gestion durable de la dette et la protection de l’environnement. Les investissements doivent générer des emplois locaux, transférer des compétences et offrir des avantages tangibles aux communautés locales.

Au-Delà de l’Économie : Échanges Culturels et Sociaux

La coopération sino-africaine dépasse les enjeux économiques. Les échanges culturels et interpersonnels jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la compréhension mutuelle et de la collaboration. Ces initiatives bâtissent des ponts entre les langues et les traditions, permettant une coopération plus approfondie dans l’éducation, les arts et l’innovation.

Des organisations comme le Réseau de la Renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN) sont particulièrement bien placées pour servir de passerelle entre l’Afrique et ses partenaires mondiaux, y compris la Chine. À travers des initiatives telles que la Campagne Carton Rouge, qui lutte contre les violences basées sur le genre et promeut l’égalité des genres (ODD 5), l’ARDN favorise le dialogue et renforce les liens collaboratifs. Notre initiative Pathway to Solutions exploite les partenariats avec les entités des Nations Unies, les communautés locales et les réseaux de la diaspora pour promouvoir le développement durable.

Opportunités pour les Partenariats Sino-Africains

Les partenariats entre l’Afrique et la Chine renforcent la position de l’Afrique dans la diplomatie mondiale, offrant une plateforme pour défendre une représentation équitable dans les institutions internationales. En tant que Président de l’ARDN, je vois un potentiel significatif pour des efforts collaboratifs visant à autonomiser les femmes, les jeunes et les communautés marginalisées.

Les initiatives conjointes dans la santé, l’innovation numérique et les infrastructures peuvent amplifier le développement africain tout en répondant à des enjeux pressants comme le changement climatique, les crises sanitaires et les lacunes technologiques.

Impliquer la diaspora africaine constitue une autre opportunité cruciale. Les ressources, l’expertise et les réseaux de la diaspora peuvent stimuler les investissements et l’innovation sur le continent. Les partenariats avec la Chine qui favorisent l’implication de la diaspora dans le commerce, l’éducation et l’entrepreneuriat ouvriront de nouvelles voies pour la croissance de l’Afrique.

Regard Vers l’Avenir

Alors que la visite de Wang Yi se déroule, j’espère voir des accords prioritaires sur la création d’emplois, l’éducation et les énergies renouvelables, ainsi que des engagements envers l’adaptation climatique et l’allègement de la dette. Ces résultats permettront non seulement de relever les défis immédiats, mais aussi de jeter les bases d’un avenir durable et prospère pour l’Afrique et la Chine.

Cette visite est une occasion de renforcer les liens d’amitié, de favoriser le respect mutuel et de promouvoir une vision commune de prospérité. En adoptant la transparence, la responsabilité et la durabilité, l’Afrique et la Chine peuvent garantir un partenariat véritablement équitable et transformateur.

Par Dr. Djibril Diallo, Président et Directeur Général, Réseau de la Renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN)/ Prince Yassa.




Message de félicitations de Kabasele Tshimanga au président Nicolas Maduro 

Ce vendredi 10 janvier 2025 a lieu à Caracas, l’investiture du Président vénézuélien Nicolas Maduro Moros qui a été élu le 28 juillet 2024. A cette occasion, le Président National de l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, et Coordonnateur National de l’Internationale Antifasciste RD Congo, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a adressé un message de félicitations à l’homme du jour. Ci-dessous, l’intégralité de ce message de félicitations.

Cher Camarade Président,

A l’occasion de Votre investiture comme Président de la République Bolivarienne du Venezuela, ce vendredi 10 Janvier 2025, après Votre brillante victoire électorale incontestée et incontestable, le 28 Juillet 2024, je Vous présente mes sincères félicitations au nom des Camarades de l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, de l’internationale Antifasciste RD Congo et au mien propre.

Je confirme que, sous Votre courageuse direction, l’Héroïque Peuple Vénézuélien réalise des prouesses politiques, économiques, sociales et culturelles éclatantes sur le chemin de l’édification de l’Etat socialiste en République Bolivarienne du Venezuela selon le testament du Grand Libérateur Simon BOLIVAR et conformément à la ligne politique tracée par l’Immortel Commandant Hugo CHAVEZ, l’Illustre Initiateur du socialisme du vingt-unième siècle.

Socialiste convaincu, Votre mandat que Vous inaugurez, ce jour, contribuera sans aucun doute, à l’avènement du nouveau monde multipolaire fondé sur la défense de l’indépendance et de la souveraineté de chaque Etat, lequel monde devra être juste, solidaire et porteur de bonheur pour tous les Peuples de la planète.

Infatigable défenseur des valeurs socialistes, Vous avez bravé toutes les sanctions illégales et ignominieuses du fascisme qui tenait à maintenir le Peuple vénézuélien dans l’obscurantisme et sous sa domination.

Votre réélection méritée constitue une grande assurance pour toutes les forces progressistes et antifascistes mondiales qui sont à Vos côtés pour Vous accompagner dans l’accomplissement de Votre grandiose et délicate mission de construction d’une véritable société socialiste en République Bolivarienne du Venezuela.

Que Votre nouveau mandat soit couronné de succès pour le grand bien du Peuple Vénézuélien et de toutes les forces progressistes et antifascistes mondiales.

Salutations révolutionnaires.

Fait à Kinshasa, le 10 Janvier 2025.

Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI

Sénateur honoraire

Président National de l’Union des Démocrates Socialistes

Coordonnateur National de l’Internationale Antifasciste RD Congo




Etats-Unis : arrivée du corps de l’ancien président Jimmy Carter dans la capitale

Le corps de l’ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter, récemment décédé à l’âge de 100 ans, est arrivé mardi à Washington DC.

Un avion présidentiel a quitté Atlanta, en Géorgie, plus tôt dans la journée et a atterri dans l’après-midi à la base conjointe Andrews dans le Maryland, juste à l’extérieur de la capitale du pays.

Le cercueil de M. Carter a ensuite été chargé dans un corbillard présidentiel et transporté jusqu’au mémorial de la marine américaine sur Pennsylvania Avenue, avant d’être acheminé vers le Capitole.

Une cérémonie commémorative est prévue dans la rotonde du Capitole, avec des éloges funèbres prononcés par la vice-présidente Kamala Harris, le chef de la majorité au Sénat John Thune et le président de la Chambre des représentants Mike Johnson.

La famille de M. Carter, ainsi que plusieurs membres survivants de son cabinet présidentiel, devraient assister à la cérémonie.

Le cercueil de M. Carter sera placé dans la rotonde et pourra être vu par le public à partir de mardi. Sa dépouille sera exposée jusqu’à jeudi matin, date à laquelle un service religieux sera organisé en son honneur à la cathédrale nationale de Washington.

Le président Joe Biden avait déclaré le 9 janvier 2025 comme un jour de deuil national en l’honneur de l’ancien président.




Les forces israéliennes retrouvent le corps d’un otage du 7 octobre à Gaza

Les forces israéliennes ont récupéré la dépouille de Youssef Ziyadne, un otage israélo-bédouin enlevé par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre, dans un tunnel de la zone de Rafah à Gaza, a rapporté l’armée mercredi.

Le décès de M. Ziyadne, âgé de 53 ans, a été confirmé à l’Institut national de médecine légale d’Israël après la découverte de son corps mardi. L’armée a indiqué qu’il avait été “tué en captivité”, et que les indices retrouvés lors de l’opération de récupération soulevaient de “sérieuses inquiétudes” sur le sort de son fils Hamza, également pris en otage.

M. Ziyadne et ses trois enfants, Hamza, 22 ans, Bilal, 18 ans, et Aïsha, 17 ans, ont été enlevés alors qu’ils travaillaient au Kibboutz de Holit. Bilal et Aïsha ont été libérés lors d’un échange de prisonniers en novembre 2023. La famille de M. Ziyadne a confirmé avoir été informée de la découverte de son corps.

Sur les 251 personnes capturées lors de l’assaut du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, près de 100 restent à Gaza, tandis qu’au moins 36 décès ont été confirmés, selon les responsables israéliens.

Cette découverte survient alors que les négociateurs sont réunis à Doha, capitale du Qatar, pour de nouvelles négociations sur un possible accord de cessez-le-feu et de libération d’otages, mais qu’aucune avancée n’a été signalée.




La Chine s’oppose à l’inscription par les Etats-Unis d’entreprises chinoises comme “entreprises militaires”

La Chine est vivement mécontente de la décision du Département américain de la défense d’inscrire certaines entreprises chinoises sur la liste des “entreprises militaires” et s’y oppose fermement, a déclaré mercredi le ministère du Commerce.

Au mépris des règles de l’Organisation mondiale du commerce et des principes du marché, les Etats-Unis ont généralisé le concept de sécurité nationale, abusé du pouvoir de l’Etat et fait des accusations infondées contre la stratégie d’intégration militaire et civile de la Chine, afin de réprimer les entreprises chinoises de manière injustifiée, a déclaré le ministère dans un communiqué.

La décision américaine a gravement perturbé l’ordre économique et commercial international, et compromis la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement, indique le communiqué.

La Chine exhorte les Etats-Unis à respecter les faits et les règles, à cesser immédiatement leurs mauvaises pratiques, et à fournir aux entreprises chinoises un traitement équitable, juste et non discriminatoire.

La Chine suivra de près l’évolution de la situation et prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.

Au début de cette semaine, le Département américain de la défense a publié une liste d’entreprises qu’il qualifie d'”entreprises militaires chinoises”, parmi lesquelles figurent le géant chinois de la technologie Tencent et le fabricant de batteries CATL. Les deux entreprises ont qualifié ces désignations d'”erreur”.




La Chine contribuera à la modernisation des pays du Sud global : porte-parole

En tant que force motrice importante de la connectivité mondiale, la Chine restera fidèle au principe “concertation, synergie et partage” et contribuera à la modernisation des pays du Sud global, a déclaré mercredi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La connectivité est l’un des domaines de coopération importants dans le cadre de l’initiative “Ceinture et Route” proposée par la Chine et répond à l’aspiration des pays du Sud global à un “développement autonomisant”, a ajouté Guo Jiakun, le porte-parole, lors d’un point de presse quotidien.

La semaine dernière, la Chine a dévoilé 15 mesures visant à faire progresser le développement à grande échelle de sa région occidentale. Selon M. Guo, le pays déploiera des efforts synergiques pour construire un corridor logistique international afin de forger une architecture d’ouverture globale caractérisée par une interaction terrestre et maritime.

La Chine élargira le nouvel espace pour un développement gagnant-gagnant à un niveau plus élevé et avec une plus grande résilience et durabilité, et partagera avec le monde les opportunités et les dividendes de son développement de haute qualité et de son ouverture de haut niveau, a-t-il ajouté.




Au chevet du financement de la santé

Les initiatives internationales doivent compléter les stratégies nationales en matière de santé, et non faire doublon avec elles.

Ne pas tirer les enseignements de la lutte contre la COVID-19 pourrait avoir de graves conséquences pour la santé mondiale. La pandémie a révélé des lacunes importantes dans le cadre international actuel, notamment un manque de coordination entre une multiplicité d’organisations, et une répartition inégale des vaccins entre les pays à revenu élevé et les pays à faible revenu.

Face à l’épidémie de mpox en Afrique subsaharienne, les autorités sanitaires mondiales risquent aujourd’hui de répéter les erreurs passées. Cette crise rappelle toute la difficulté à coordonner la réponse fragmentée des donateurs, ce qui se traduit par une hausse lente et insuffisante des financements. Les pays en première ligne de l’épidémie ne disposent toujours pas des systèmes et des ressources financières nécessaires pour contenir efficacement la propagation de la maladie.

Le secteur de la santé des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire a urgemment besoin de ressources supplémentaires. Mais les ressources existantes doivent être utilisées de manière efficiente, et la coordination entre les donateurs internationaux, qu’ils soient publics ou privés, doit être améliorée. Les pays en développement n’affectent pas suffisamment de ressources intérieures à la santé et la complexité des mécanismes de don nuit au financement extérieur. Une approche multidimensionnelle axée sur le renforcement des systèmes de santé nationaux et intégrant les initiatives mondiales dans les stratégies nationales pourrait avoir une incidence durable sur les résultats sanitaires de ces pays.

Un diagnostic redouté

Les raisons du piètre état du système de santé de tant de pays en développement sont multiples, entre finances publiques fragiles, aide extérieure insuffisante et manque de coordination entre les autorités nationales et les donateurs internationaux.

Des ressources budgétaires faibles et sous-employées. Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les dépenses publiques allouées à la santé stagnent à moins de 2 % du PIB ces derniers temps, soit environ la moitié de ce que ces pays consacrent à l’éducation, les ministres des Finances ayant peut-être le sentiment que les donateurs en font suffisamment. Ces dépenses ont augmenté durant la crise de la COVID-19, mais d’après les premières données disponibles, elles ont désormais retrouvé leur niveau prépandémique dans de nombreux pays.

Ce constat est particulièrement préoccupant compte tenu de la demande croissante pour les services de santé et de la charge de plus en plus lourde que représentent les maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète. Celles-ci sont en hausse du fait du vieillissement de la population, de la pollution accrue et du changement des modes de vie associé à des revenus plus élevés.

Par ailleurs, le budget alloué à la santé n’est souvent pas employé dans sa totalité, en particulier en Afrique subsaharienne. On estime que la sous-utilisation des crédits budgétaires dans le secteur de la santé représente une perte de 4 dollars par personne, sur la base des prix constants de 2020. Ce montant est équivalent à celui que les pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne dépensent en soins de santé primaires par habitant.

Des revenus faibles, une dette élevée. Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, la perception de l’impôt stagne, ce qui prive la santé et d’autres secteurs sociaux de ressources. Dans certains pays à faible revenu, les recettes fiscales représentent moins de 10 % du PIB, un chiffre bien en-deçà des 15 % recommandés par le FMI.

Dans le même temps, certains pays en développement consacrent plus d’un tiers des recettes fiscales au service de leur dette intérieure et extérieure, avec pour conséquence de réduire un peu plus encore les dépenses allouées à l’éducation et à la santé. Les retombées positives de précédentes initiatives d’allégement de la dette, comme l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés du milieu des années 90 et l’initiative d’allégement de la dette multilatérale de 2005, se sont estompées à mesure que les pays contractaient de nouvelles dettes.

Une stagnation de l’aide des donateurs. L’aide en matière de santé est restée figée à environ 1 % du PIB des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire durant les deux décennies qui ont précédé la pandémie et n’a que faiblement augmenté par la suite. À cet égard, les perspectives sont peu réjouissantes au regard de la pression budgétaire exercée sur les pays donateurs et de la mutation des dynamiques géopolitiques.

Les pays donateurs ont pour priorité de réduire leur propre niveau d’endettement élevé et de renforcer les dépenses allouées à la défense et à la prise en charge de populations vieillissantes. Par conséquent, une hausse sensible de l’aide aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire en matière de santé semble peu probable.

La fragmentation. L’aide extérieure en matière de santé est souvent volatile et privilégie les initiatives mondiales au détriment des besoins nationaux. Les programmes consacrés à des maladies spécifiques, connus sous le nom de « fonds verticaux », ont proliféré et créé un paysage fragmenté constitué d’une multitude de donateurs agissant indépendamment les uns des autres, ce qui donne lieu à des chevauchements et à un manque croissant d’inefficacité.

Au cours des 15 dernières années, le nombre de donateurs, tous types d’aides confondus, a doublé et celui des organismes donateurs a triplé. Pourtant, les flux financiers des donateurs n’ont augmenté que de 50 %, et le volume des dons et des flux de capitaux publics a diminué (graphique 1).

Les exigences imposées aux pays bénéficiaires par des donateurs soucieux de la bonne gouvernance pour garantir que les fonds sont dépensés de manière adéquate relèvent d’une bonne intention, mais s’avèrent contraignantes. Il devient ainsi plus coûteux pour les pays d’absorber des ressources extérieures et de renforcer les capacités des organismes publics de santé.

La « localisation » de l’aide. De nombreux donateurs bilatéraux, plutôt que de verser l’aide directement aux autorités sanitaires du pays bénéficiaire, l’aiguillent par le biais d’organismes non gouvernementaux sur le terrain. Les initiatives menées récemment, notamment par l’agence des États-Unis pour le développement international, ont accru la participation locale des acteurs non gouvernementaux en la matière. Il s’agit d’un processus appelé « localisation ».

Le maintien de financements hors budget sous forme de dons à des ONG locales pourrait prolonger la dépendance des pays à l’égard de l’aide étrangère et avoir des effets pervers en annulant les incitations à accroître les financements intérieurs. De plus, cela peut débaucher des membres essentiels des services de santé nationaux et engendrer des problèmes de coordination entre les autorités nationales et les autres donateurs.

Une approche intégrée

Une fois ce difficile diagnostic posé, le traitement proposé consiste à délaisser les interventions axées sur le contrôle d’une seule maladie au profit d’approches intégrées qui tiennent compte des interactions complexes entre les facteurs sanitaires, économiques et sociaux. Et celles-ci ne doivent pas forcément être révolutionnaires : l’Agenda de Lusaka de 2023 appelle à davantage aligner les initiatives de santé mondiale sur les systèmes de santé nationaux et les soins de santé primaires en Afrique, conformément à la Déclaration de Paris de 2005 sur l’efficacité de l’aide au développement.

Pour mettre en œuvre ce programme, la communauté internationale de la santé aurait tout intérêt à reconnaître la nécessité de réforme, et à s’engager dans une approche qui renforce les systèmes de santé des pays et intègre les initiatives mondiales dans les stratégies nationales. Après tout, aucun pays, indépendamment de son niveau de revenu, n’a atteint la couverture sanitaire universelle sans considérablement augmenter ses dépenses publiques.

Sur le plan intérieur, les pays doivent, progressivement, s’appuyer davantage sur leurs propres ressources, qui sont plus stables, l’objectif étant que celles-ci financent la totalité ou la plupart des activités sanitaires de base. Pour ce faire, les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire doivent augmenter leurs recettes. Selon les estimations du FMI, ils pourraient mobiliser un montant de fonds supplémentaires équivalent à 5 % à 9 % du PIB.

Ils peuvent y parvenir s’ils renforcent leur système fiscal national en élargissant la base d’imposition et en améliorant l’observance fiscale. Pour générer rapidement des recettes supplémentaires, de nombreux pays envisagent de relever les taxes sur le tabac. Certes, cette approche leur permettra sûrement d’obtenir des recettes additionnelles à court terme, mais ces taxes ne sont pas une solution à long terme. En effet, il est probable que la consommation déclinera, ce qui est l’un des objectifs premiers de la taxation. À terme, l’objectif est de réduire la dépendance du secteur de la santé aux dons.

Au niveau international, les donateurs doivent harmoniser leurs efforts avec la priorité que se sont fixée les pays, à savoir la couverture sanitaire universelle. Cela pourrait considérablement améliorer la coordination des fonds verticaux alloués à la lutte contre une maladie spécifique en permettant une expansion progressive des retombées positives et une réduction de l’inefficacité des dépenses. Le remède n’est pas nouveau : la Déclaration de Paris de 2005 vise à accroître les effets de l’aide et pourrait servir de cadre à l’alignement des activités des donateurs sur les stratégies nationales en matière de santé. (Cela ne se fera probablement pas sans quelques résistances, car les donateurs préfèrent souvent des fonds verticaux qui obtiennent des résultats aux yeux de leurs propres législateurs et d’autres parties prenantes.)

La création d’un organe permanent de coordination des questions sanitaires et du financement au niveau mondial serait une étape de plus dans le renforcement de la coordination et de la responsabilité. L’équipe spéciale conjointe du G20 sur les finances et la santé, établie en réponse à la pandémie de COVID-19, est un exemple en la matière. Composée des ministres des Finances et de la Santé, et des acteurs clés de la santé mondiale, elle a débouché sur une meilleure coordination et a contribué à réduire les doublons. En collaboration avec la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cet organe de coordination permanent serait une instance de promotion du dialogue, de la collaboration et de la transparence entre les parties prenantes mondiales de la santé et des financements.

Des systèmes durables

Ces efforts de coordination devraient aussi porter sur l’amélioration des processus de passation des marchés. La mise en commun des fonds des donateurs permettrait de réduire l’inefficacité et de consolider les systèmes de finances publiques et les capacités d’achat des pays bénéficiaires.

Ce regroupement pourrait commencer avec des organisations comme l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, et le Fonds mondial, qui pourraient adapter leurs systèmes d’information afin d’utiliser efficacement les approvisionnements communs. Au fil du temps, cette approche pourrait s’étendre à d’autres donateurs de premier plan, comme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’OMS et des entités chargées d’acheter des produits sanitaires.

En complément de ce traitement, les ministères des Finances et de la Santé doivent déterminer pourquoi ils peinent parfois à dépenser les budgets dont ils disposent déjà. Le FMI et les banques multilatérales de développement fournissent une assistance visant à renforcer la gestion des finances publiques dans son ensemble mais devraient mettre l’accent sur une meilleure exécution du budget dans le secteur de la santé. Il est probable qu’un ministre des Finances ne reverra pas l’allocation budgétaire à la hausse si le ministre de la Santé ne parvient pas à dépenser le budget existant.

La plupart des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire accusent un retard important dans la réalisation des objectifs de développement durable liés à la santé. La mortalité maternelle reste élevée : plus de 287 000 femmes sont décédées des suites de complications durant leur grossesse ou à leur accouchement en 2020. Les réductions de la mortalité infantile sont trop faibles pour satisfaire aux objectifs et des problèmes évitables, tels que les maladies néonatales, la pneumonie et la diarrhée, ont encore fait près de 5 millions de morts en 2022. Alors qu’il existe des technologies efficaces et à bas coût, on estime que 59 pays ne seront pas en mesure d’atteindre le niveau cible fixé en matière de mortalité des enfants de moins de cinq ans.

La communauté mondiale de la santé a les moyens de renverser la table et de tracer une nouvelle trajectoire vers des systèmes de santé intégrés et durables, conformes aux objectifs généraux en matière d’économie et de développement. La participation et la collaboration seront les fondements d’un monde en meilleure santé et plus équitable, pour tous.

VICTORIA FAN a été chercheuse principale au Center for Global Development ; SANJEEV GUPTA est chercheur principal émérite au Center for Global Development (Washington, DC).