Face à la croissance du taux de mortalité maternelle et infantile: Les Agences des Nations unies lancent le programme « Chaque femme, chaque nouveau-né partout »

Les Agences des Nations unies ont lancé, mardi à Dakar, capitale de la République du Sénégal, le programme de consultation régionale dénommé « Chaque femme, chaque nouveau-né partout », par lequel les acteurs concernés ont l’ambition d’apporter des réponses indiquées au défi de la croissance du taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre.

L’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes comptent travailler ensemble à travers ce programme pour ”accélérer les progrès dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile”, a expliqué le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, docteur Samba Cor Sarr à l’ouverture du forum de lancement.

Il a relevé que “la santé de la mère et de l’enfant constitue l’une des principales préoccupations de la santé publique dans le monde”.

En 2020, ”près de 800 femmes sont mortes par jour, de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement”, a souligné docteur Sarr devant des participants venus de 25 pays du continent. Il a ajouté que pendant la même période, “près de 95 % de morts maternelles sont survenues dans les pays à revenus faibles”.

“L’Afrique subsaharienne a enregistré 57% de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de 5 ans, son taux de mortalité néonatale était également le plus élevé au monde en 2022”, a rappelé le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale.

De concert avec les ministères en charge de la Santé des pays concernés, les agences onusiennes en question comptent mettre au centre de leurs objectifs, le programme “Chaque femme, chaque nouveau-né”, partout en Afrique de l’Ouest et du Centre.

L’objectif poursuivi à travers cette consultation régionale est de ”concevoir des actions coordonnées et mesurables pour accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD) avant de diffuser les meilleures pratiques et approches techniques en matière de santé maternelle et infantile”, selon Samba Cor Sarr.

Le directeur régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou, a justifié la pertinence de cette consultation par la nécessité d’aller “plus vite dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile”.

Il a rappelé qu’une femme meurt toutes les quatre minutes en donnant la vie, là où toutes les 17 secondes un nouveau-né perde la vie.

« Il suffirait de rassembler les forces humaines des 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour atteindre l’objectif d’ici 2030″, a-t-il indiqué.

C’est pourquoi, il a relevé que « la mobilisation, l’engagement des autorités étatiques seront au cœur des solutions ». Cette consultation régionale prend fin vendredi.

Prince Yassa




Selon l’UNICEF: Un avenir difficile attend les enfants en 2050 

L’avenir de l’enfance pourrait basculer, à moins que des mesures urgentes ne soient prises pour préserver les droits de l’enfant dans un monde en pleine mutation, alerte le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) dans son nouveau rapport phare publié hier à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance.

Ce rapport, intitulé « La Situation des enfants dans le monde 2024 : L’avenir de l’enfance dans un monde en mutation », examine la manière dont trois grandes tendances, à savoir trois forces puissantes observées à l’échelle mondiale, affecteront la vie des enfants d’ici aux années 2050 et au-delà. Ces grandes tendances, à savoir les changements démographiques, la crise climatique et environnementale, et les technologies d’avant-garde, fournissent des indications clés sur les défis et les possibilités qui attendent les enfants dans le monde de demain.

« Des chocs climatiques aux dangers en ligne, les enfants sont confrontés à une myriade de crises vouées à s’intensifier au cours des années à venir », indique Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « Les projections présentées dans ce rapport montrent que le monde que nous léguerons aux enfants sera façonné par les décisions que les dirigeants mondiaux prennent, ou ne prennent pas, aujourd’hui. L’imagination ne suffira pas à leur offrir un avenir meilleur. Il faut agir. Des décennies de progrès, en particulier pour les filles, sont menacées (…) La crise climatique nous frappe déjà de plein fouet, l’année 2023 ayant été la plus chaude jamais enregistrée », a-t-elle ajouté.

Or, selon ce rapport, les aléas climatiques et environnementaux devraient s’intensifier partout dans le monde au cours de la période 2050-2059. Ainsi, prévient l’UNICEF, huit fois plus d’enfants devraient être exposés à des vagues de chaleur extrêmes par rapport aux années 2000, trois fois plus à des inondations fluviales extrêmes, et près de deux fois plus à des feux incontrôlés extrêmes.

Abri résistant aux changements climatiques

Les répercussions de ces aléas climatiques sur les enfants dépendront de plusieurs facteurs : l’âge des enfants touchés, leur santé, leur situation socioéconomique et leur accès aux ressources. Ainsi, les enfants ayant accès à un abri résistant aux changements climatiques, à des infrastructures de refroidissement, à des soins de santé, à une éducation et à de l’eau salubre seront plus susceptibles de survivre aux chocs climatiques que les autres.

Le rapport souligne donc le besoin urgent de prendre des mesures environnementales ciblées pour protéger tous les enfants et atténuer les risques auxquels ils font face.

D’après les projections, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud devraient compter le plus grand nombre d’enfants dans les années 2050. Leur population devrait toutefois vieillir, comme dans toutes les régions du monde. À titre d’exemple, en Afrique, la proportion d’enfants au sein de la population générale devrait rester élevée mais passer en dessous de 40 % (contre 50 % dans les années 2000). En Asie de l’Est et en Europe de l’Ouest, elle devrait passer en dessous de 17 %, alors que les enfants représentaient respectivement 29 % et 20 % de leur population dans les années 2000.

Ces évolutions démographiques soulèvent plusieurs défis pour les pays, qui seront soumis à la pression d’élargir l’offre de services visant à répondre aux besoins d’une population d’enfants de plus en plus importante ou, au contraire, d’une population vieillissante.

Parallèlement, le rapport reconnaît que les technologies d’avant-garde, telles que l’intelligence artificielle, sont à la fois porteuses de promesses et de dangers pour les enfants, qui interagissent déjà avec l’IA intégrée dans les applications, les jouets, les assistants virtuels, les jeux et les logiciels d’apprentissage. La fracture numérique reste toutefois béante. À l’heure actuelle, plus de 95 % des habitants des pays à revenu élevé sont connectés à Internet contre 26 % dans les pays à revenu faible.

Le rapport remarque en outre qu’une importante proportion de jeunes dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont des difficultés à acquérir des compétences numériques, ce qui influera sur leur capacité à utiliser de manière efficace et responsable ces outils technologiques durant leurs études et leur vie professionnelle à venir. Les obstacles auxquels ils se heurtent sont souvent liés à leur situation économique et à leur genre, ainsi qu’à des questions de langue et d’accessibilité.

Le rapport renferme, toutefois, de bonnes nouvelles. Selon les projections, l’espérance de vie à la naissance devrait augmenter. Les progrès enregistrés en matière d’accès à l’éducation au cours de la dernière décennie devraient également s’intensifier : près de 96 % d’enfants à travers le monde devraient achever au moins l’enseignement primaire dans les années 2050, contre 80 % dans les années 2000.

De même, les résultats pour les enfants pourraient s’améliorer considérablement en augmentant les investissements en faveur de l’éducation et de la santé publique et en renforçant la protection environnementale. De telles mesures permettraient notamment de combler l’écart entre les genres concernant le niveau d’instruction et de réduire l’exposition aux aléas environnementaux.

Le rapport « La Situation des enfants dans le monde 2024 » souligne enfin l’importance de placer les droits de l’enfant, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, au cœur de l’ensemble des stratégies, des politiques et des mesures.

« Il nous appelle à saisir les possibilités et à relever les défis inhérents à ces trois grandes tendances en investissant en faveur de l’éducation, de services et de villes durables et résilientes pour les enfants, en renforçant la résilience aux changements climatiques des infrastructures, des technologies, des services essentiels et des systèmes d’aide sociale, en fournissant une connectivité et des conceptions sûres à tous les enfants.

Cette année, la Journée mondiale de l’enfance, la journée annuelle d’action de l’UNICEF pour les enfants, portera sur le thème « Écoutons l’avenir », a fait savoir Catherine Russell.

Soulignons que dans le cadre de cette campagne, l’UNICEF a demandé aux enfants d’écrire des lettres sur le monde qu’ils aimeraient voir en 2050. Les réponses ont afflué du monde entier, de la ville de Gaza à Haïti en passant par la Tanzanie, et les enfants ont exprimé leurs souhaits d’être en sécurité, en bonne santé et instruits, en plus d’être protégés contre la guerre et les aléas climatiques.

« La Journée mondiale de l’enfance constitue une occasion pour les dirigeants de démontrer leur engagement à l’égard des droits et du bien-être de chaque enfant. Nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour les enfants de demain, mais nous devons nous y atteler dès aujourd’hui », a conclu la Directrice générale de l’UANICEF.

Prince Yassa




RD Congo : Au cœur d’une crise qui s’intensifie, les communautés touchées par les conflits au Nord-Kivu subissent une détresse économique grandissante

La persistance des conflits armés dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), affecte la capacité des communautés à répondre à leurs besoins essentiels. Tandis que les combats restreignent l’accès aux champs et que de nombreuses barrières illégales entravent la circulation des personnes et des marchandises, la population, principalement rurale, subit une flambée des prix due à une baisse de la production agricole. Jour après jour, les habitants voient leurs conditions de vie se détériorer.

En dépit d’une accalmie relative dans les zones périphériques de la ville de Goma, les combats continuent d’opposer différents acteurs armés dans plusieurs territoires du Nord-Kivu. Ces affrontements occasionnent de nouveaux déplacements de population et réduisent encore leur accès aux champs et à leurs moyens de subsistance.

La province du Nord-Kivu compte désormais le plus grand nombre de personnes qui ont fui les combats en RDC, soit 2,5 millions d’après le Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA). Pour les familles déplacées qui réussissent à retrouver des terres à exploiter ou pour les communautés hôtes qui peuvent encore travailler leur terre, la présence de nombreux hommes armés entre les lieux d’habitation et les champs à cultiver a considérablement augmenté les cas d’agressions physiques, y compris sexuelles, et les taxations illégales.

Les difficultés d’accès aux champs ont entraîné une hausse des prix des biens agricoles, désormais en partie importées des grandes villes de l’est et des pays voisins. Les communautés ont de plus en plus de mal à subvenir à leurs besoins alimentaires et les cas de malnutrition ne cessent d’augmenter. Entre juillet et décembre 2024, il est estimé qu’environ 2,4 millions de personnes se trouvent dans une situation de crise (phase 3 de l’IPC) dans laquelle le manque d’accès à l’alimentation aura atteint des niveaux critiques..

Myriam Favier, Cheffe de Sous-Délégation du CICR dans le Nord-Kivu, explique : « Les familles confrontées à une insécurité alimentaire grave se trouvent là où les conflits prolongés, comme dans l’est de la RDC, rendent la production et l’acheminement de la nourriture extrêmement difficiles. A terme, l’effondrement de ces systèmes de production alimentaire finit par affaiblir les populations déjà vulnérables. Le respect du droit international humanitaire (DIH), essentiel pour la protection des civils lors de la planification et la conduite des hostilités, limite l’impact que les combats peuvent avoir sur la sécurité alimentaire des personnes en assurant, par exemple, l’accès aux champs et aux marchés, de même que l’accès des acteurs humanitaires aux communautés dans le besoin. »

Les populations civiles étant exposées à une situation combinant violences armées et insécurité alimentaire alarmante, les équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en coopération avec la Croix-Rouge de RDC, ont fourni une assistance alimentaire à plus de 112 600 personnes dans les zones affectées par les affrontements entre le 7 et le 29 octobre 2024.

Une civile du Nord-Kivu reçoit une assistance de la Croix-Rouge pour renforcer sa sécurité économique.

Le CICR continue d’engager les parties au conflit dans le Nord-Kivu sur l’application des règles du DIH lors de la conduite des hostilités et sur leurs obligations de protéger les civils et leurs biens.

Les actions du CICR pour renforcer la sécurité économique des populations du Nord-Kivu, en octobre 2024

Du 7 au 29 octobre 2024, 60 800 personnes déplacées et retournées ont reçu des vivres (25 Kg d’haricots ; 50 Kg de farine de maïs ; 10 L d’huile et 1 Kg de sel de cuisine) à Nyanzale, Katsiru et Kibirizi, dans le territoire Rutshuru ;

Du 19 au 26 octobre 2024, 28 700 personnes déplacées et retournées ont reçu des vivres à Bweremana, Bishange et Kashenda, dans le territoire de Masisi ;

Du 8 au 20 octobre 2024, plus de 23 000 personnes déplacées et retournées ont reçu des vivres à Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero. Cette assistance est la finalisation de la distribution d’aide alimentaire suspendue au mois de juin dernier à la suite de la progression des hostilités dans le sud du territoire de Lubero.




COP29 : « Il est temps d’accélérer, et non de reculer » sur la voie de la neutralité carbone »  

Lors d’une réunion d’hier jeudi, 14 novembre 2024, avec des entités non gouvernementales dans le cadre des négociations sur le climat de la COP29 à Bakou, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné le rôle crucial que les villes, les régions, les entreprises et les institutions financières doivent jouer pour stimuler l’effort mondial visant à atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle.

 

« Nous avons besoin d’un effort mondial massif pour orienter notre monde sur la voie de la sécurité ; vous êtes en première ligne… pour aider les consommateurs, les investisseurs et les régulateurs à comprendre à quoi ressemble un objectif crédible de neutralité carbone », a déclaré le chef de l’ONU.

 

Alors que de violentes conditions météorologiques provoquent des tragédies humaines et des destructions économiques dans le monde entier et que les efforts visant à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius s’essoufflent, M. Guterres a convoqué la réunion de haut niveau des acteurs non étatiques pour mettre en lumière leurs actions et stratégies depuis 2022, conformément aux principales recommandations publiées dans un rapport qu’il a lancé lors de la COP27 à Charm-el-Cheikh.

« Le chemin vers la sécurité »

Le rapport, Integrity Matters, présente 10 recommandations qui servent de guide pratique pour des engagements crédibles et responsables en matière de neutralité carbone. Elles détaillent ce que les acteurs non étatiques doivent prendre en compte à chaque étape de leurs progrès vers la réalisation des ambitions de neutralité carbone et la lutte contre la crise climatique.

En termes simples, la neutralité carbone désigne l’équilibre entre la quantité de gaz à effet de serre produite et la quantité éliminée de l’atmosphère. Pour atteindre cet objectif, il faut une coopération entre les entreprises et les institutions financières, ainsi que d’autres entités travaillant aux côtés des gouvernements.

« Accélérer, pas revenir en arrière »

Le Secrétaire général a remercié les acteurs non étatiques d’avoir pris l’initiative des efforts mondiaux en vue de l’objectif de neutralité carbone, mais a déclaré : « Maintenant, nous avons besoin que d’autres suivent ».

Il a d’abord exhorté tous les acteurs non étatiques à créer des plans de transition solides et responsables d’ici la COP30 l’année prochaine. Ces plans doivent être cohérents avec la limitation de l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C et tracer la voie vers la neutralité carbone d’ici 2050, en passant par des étapes en 2025, 2030, 2035 et au-delà.

 

« Ils doivent tracer la voie vers l’élimination progressive des combustibles fossiles – en se fondant sur la science. Ils doivent divulguer leurs politiques en matière de lobbying et d’engagement politique. Et ils doivent s’engager à une décarbonisation profonde tout au long de la chaîne de valeur », a dit M. Guterres.

 

Il a également souligné que tous ces plans ne doivent pas s’appuyer sur des compensations douteuses, y compris pour les émissions dites de portée 3, ou les émissions indirectes, telles que celles produites par les biens et services achetés, les voyages d’affaires ou l’élimination des déchets.

 

« Il est temps d’accélérer, et non de faire marche arrière ; il est temps d’être ambitieux et transparent. Pas de faire du greenwashing (écoblanchiment) », a-t-il déclaré.

Travailler de concert avec les gouvernements

M. Guterres a appelé à passer des engagements volontaires à des règles obligatoires : « L’avenir de l’humanité est en jeu. L’action ne peut pas être facultative. La divulgation de plans de transition crédibles, alignés sur 1,5 degré, doit être obligatoire pour les entreprises et les institutions financières ».

Le chef de l’ONU a également exhorté les entreprises, les institutions financières, les villes, les régions et autres à travailler avec les gouvernements sur leurs plans d’action nationaux pour le climat, ou CDN, qui doivent être présentés d’ici la COP30.

« Aider les gouvernements à garantir qu’ils offrent une certitude politique et réglementaire sur un avenir aligné sur 1,5 degré Celsius. Nous devons nous assurer que les gouvernements facilitent le travail des autres acteurs à cet égard, et non qu’ils compliquent le travail des autres acteurs en conformité avec l’avenir aligné sur 1,5 degré Celsius », a déclaré le chef de l’ONU.

Plus tard dans la journée, M. Guterres devait rencontrer un groupe de climatologues et d’acteurs de la société civile, dont de jeunes militants pour le climat.

Prince Yassa

 




Plusieurs élèves de la Tshangu ont visité le Hub de conservation du PEV à Kinkole  

Le Programme élargi de vaccination a procédé à la sensibilisation des élèves des différentes écoles, situées dans le district de la Tshangu, sur l’importance de la vaccination et sa conservation. C’était lors d’une visite guidée, organisée au hub de conservation des vaccins et autres produits médicaux à Kinkole, commune de la N’sele.

Bien avant la visite, ces élèves ont eu à suivre un briefing sur la chaine de froid de conservation des vaccins auprès de Gelly Cola, un des responsables du PEV.

« Ça va pouvoir garder le froid. Et puis dans le porte-vaccins, c’est ça qu’on appelle accumulateur. Ok, on va tenir ça a la main et c’est ça qu’on appelle le calendrier de vaccination de l’enfant », a-t-il expliqué, visiblement très ému de ces échanges avec les dirigeants de demain.

« Je suis content de cette visite chez PEV. Les vaccins aident nos petits frères et nos petites sœurs de 0 à 15 mois, avec des femmes enceintes », s’était exprimé un des élèves à l’issue de cette visite.

Rappelons que le Hub de conservation a été construit en 1996, et a été inauguré en 1998.

Il a une capacité de 2 200 mètres cubes positif et de 140 mètres cubes pour le stockage négatif.

Prince Yassa

 

 




Sénat: Les projets de Loi portant reddition des comptes 2023 et des finances rectificative 2024 envoyés à la commission Écofin pour un examen approfondi 

Sous la conduite de son président, l’honorable Jean-Michel Sama Lukonde, le Sénat a entamé jeudi 14 novembre 2024, l’examen de deux importants textes de Loi tels qu’inscrits au calendrier des travaux de la session de septembre 2024. Il s’agit du projet de Loi portant reddition des comptes de la Loi des finances exercice 2023 et le projet de Loi des finances rectificative, exercice 2024.

Au nom du Gouvernement, les Ministres d’État en charge du Budget, Aimé Boji et son collègue des Finances Doudou Fuamba, se sont livrés à cet exercice de redevabilité pour présenter l’économie de ces deux textes de Loi que le Sénat examine en seconde lecture, après l’Assemblée nationale.

Intervenant le premier, le Ministre des Finances Doudou Fuamba a présenté l’économie du projet de Loi portant reddition des comptes de la Loi de finances 2023. Il s’est appesanti sur trois points importants notamment la synthèse du projet de Loi, la situation consolidée des financements et les principales articulations du projet de Loi. Doudou Fuamba a indiqué que le projet de Loi des finances 2023 a été exécuté dans un contexte marqué par l’Organisation des élections de décembre 2023, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC marquée par l’agression rwandaise sous couvert du M23, les conflits communautaires sans oublier la situation socio-économique marquée par la poursuite de la mise en oeuvre des différents programmes importants de développement notamment le PDL-145 T, la gratuité de l’éducation de base, la couverture santé universelle etc.

Invité à présenter l’économie du projet de Loi des finances rectificative 2024, le Ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji a fait savoir que l’élaboration de ce projet de Loi des finances rectificative est justifiée par des changements majeurs introduits par 4 faits majeurs à savoir : l’avènement du Gouvernement issu des élections de décembre 2023, les pressions sur le cadre macroéconomique suite aux chocs externes et internes, l’issue heureuse de la renégociation du contrat sino-congolais, à l’initiative du Chef de l’État, et enfin l’aboutissement des négociations avec la Banque mondiale pour des appuis budgétaires importants.

À en croire Aimé Boji Sangara, le projet de Loi des finances rectificative de l’exercice 2024, contient un Budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 44.410 milliards de Francs Congolais équivalent à 15,8 milliards de dollars américains, et dégage un accroissement de 8,4% par rapport au Budget initial chiffré à 44.986 milliards de Francs Congolais.

Après la présentation faite par les deux membres du Gouvernement, le Président du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde a ouvert le débat général, offrant ainsi la possibilité aux différents sages de la République de soulever un certain nombre de préoccupations sur les deux textes sous examen.

Le long débat, qui s’en est suivi, a enregistré 31 interventions ayant relevé entre autres, les incohérences, les dépenses effectuées en urgences, la question des pertes fiscales, la question de la gestion des provinces, le respect des textes dans le mode de gestion de la République notamment la loi des finances (la lofi). En effet, les sénateurs ont soulevé quelques irrégularités dans la gestion des finances publiques et surtout dans l’exécution des dépenses. Plusieurs remarques spécifiques ont été faites aux membres du Gouvernement notamment en rapport avec le respect de la procédure sur la dette intérieure, la problématique des dépenses exécutées en mode d’urgence dont la conséquence nuit à la fiabilité du Budget. Les sénateurs ont donc fustigé l’exécution exagérée des dépenses en urgence dont le taux est plus de 50%.

Les sénateurs ont également souligné ce qu’ils qualifient d’incohérences entre le rapport de la Cour de comptes et la présentation du ministère des Finances sur certains chiffres.

Ils ont fait, en outre, constater que le PDL -145 Territoires n’est pas visible dans plusieurs provinces bien qu’ayant connu un début d’exécution dans d’autres territoires du pays. Après les réponses des membres du gouvernement, les deux projets de loi ont été confiés à la commission Écofin qui a un délai de 7 jours pour un examen approfondi.

Le Quotidien




Pour mâter la souveraineté alimentaire en RDC : Mukoko Samba propose l’agri-business fort à Makutano 24 

La grande messe de la Conférence économique dénommée « Makutano » a ouvert ses portes, hier mercredi 13 novembre 2024, à Kinshasa par le discours inaugural du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. Les travaux se poursuivent en panels et prennent fin ce vendredi 15 novembre. Parmi les panélistes placés en ligne d’attaque pour annoncer les couleurs, se trouve le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba. Son lieu d’intervention, hier jeudi 14 novembre, le restaurant Poivre Noire situé dans la commune de la Gombe. Une question a constitué le thème du jour : « Quel plan économique pour booster l’agriculture en RDC ? ».

Pour Daniel Mukoko Samba, pour que le sol prenne la revanche sur le sous-sol, le Gouvernement doit répondre et mettre des moyens en faveur des secteurs comme les infrastructures de base pour booster la production agricole, l’aménagement des routes de desserte agricole, l’organisation des marchés ruraux, l’encadrement des infrastructures de production agricole, etc.

Aux côtés du Ministre de l’Agriculture et d’autres panélistes, le Vice-Premier Ministre Economie Nationale, a insisté qu’il faut un agri-business fort pour atteindre la souveraineté alimentaire. Cela, en présence de l’ex président nigérian, Olesugun Obasanjo, présent dans la salle.

Comme le prévoit l’organisation, cette messe économique qui avait débuté le 13 novembre et qui rassemble 2500 entreprises congolaises, avec plusieurs panélistes nationaux et étrangers, ferme ses portes ce 15 novembre 2024.

Il sied de rappeler que le Président Félix Tshisekedi a défini, mercredi 13 novembre, le forum d’affaires « Makutano » comme une vitrine du soft power congolais et un cadre qui offre l’opportunité de renforcer les fondements du panafricanisme.

Il l’a dit à l’ouverture de la 10ème édition de ce rendez-vous économique au Centre financier de Kinshasa.

Pour le Chef de l’Etat, Makutano est également une manifestation de la capacité des Congolais à rassembler divers acteurs autour d’une vision commune et à bâtir des alliances stratégiques pour l’avenir de l’Afrique.

« L’Afrique en particulier la RDC se trouve à un carrefour des défia et opportunités ; et cet évènement nous offre l’opportunité de définir ensemble le fondement de notre projet panafricain », a fait savoir Félix Tshisekedi.

Il a en outre souligné que le thème de cette 10ème édition de Makutano : « New deal, un nouveau pacte pour la RDC et une Afrique forte et prospère », raisonne comme un appel à l’action pour repenser le pacte social et économique congolais et africain. Plus de 1000 participants, venus de l’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique prennent part à ce forum qui se clôture le 25 novembre.

L’ambition de ce rendez-vous de trois jours, est de favoriser les rencontres et les échanges entre acteurs de la vie économique, politique, sociétale du pays pour accompagner son développement, informe l’organisation.

Willy Kilapi




Participation des entreprises publiques dans la chaîne de valeur : Miguel Kashal Katemb signe un protocole d’accord avec Jean-Lucien Bussa

M. Jean-Lucien Bussa, ministre du Portefeuille et l’honorable Miguel Kashal Katemb, Directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) ont signé un protocole d’accord mardi 12 novembre 2024 en vue de promouvoir la coopération interentreprises conformément à la proposition faite par le ministre du Portefeuille au Conseil des ministres du 19 juillet 2024.

La cérémonie de signature dudit protocole d’accord a eu lieu dans la salle des réunions du Cabinet du ministre du Portefeuille en présence des experts du ministère et ceux de l’ARSP. Ce protocole d’accord révolutionnaire établit les passerelles de collaboration, d’accompagnement mutuel et de partage d’informations concernant la mise en œuvre des préférences inter-entreprises par les entreprises privées avec lesquelles les entreprises du Portefeuille de l’Etat réalisent des transactions sur leurs actifs.

Selon l’esprit de ce protocole d’accord de partenariat, chaque entreprise dans laquelle l’Etat a des parts doit orienter prioritairement ses besoins et commandes vers d’autres sociétés commerciales de l’Etat. A compétences égales, la préférence sera accordée aux entreprises du Portefeuille de l’État. Toutefois, dans la mise en œuvre de la conquête des marchés nationaux par les entreprises du Portefeuille de l’Etat, les préférences inter-entreprises seront élargies à l’égard des entreprises privées avec lesquelles les entreprises du Portefeuille de l’Etat réalisent des transactions sur leurs parts sociales, lit-on dans ce document.

Ce protocole d’accord de collaboration a pour objectif de permettre aux deux parties de travailler étroitement pour vulgariser et faciliter la mise en œuvre des préférences inter-entreprises par les entreprises privées avec lesquelles les entreprises du Portefeuille réalisent des transactions et de partager les expériences du partenariat public-privé (PPP) explique Me Didier Kashala Kamanda, Directeur des Opérations à l’ARSP.

“Il était essentiel que dans le cadre de la sous-traitance, dans le cadre de ces transactions, les activités de sous-traitance soient canalisées aussi vers les entreprises du portefeuille de l’État, car ces entreprises ont des participations dans ces entreprises privées qui font des activités de sous-traitance. Il était essentiel que dans la chaîne de valeur de ces entreprises privées que l’État puisse se retrouver. C’était le constat et la motivation qui a poussé le ministère du Portefeuille à présenter une note d’information au gouvernement et ce dernier a décidé que le ministère du Portefeuille implémente des actions afin de permettre aux entreprises du Portefeuille de pouvoir entrer dans les chaînes de valeur des entreprises privées ».

De la cellule de coordination

Me Didier Kashala Kamanda, Directeur des Opérations à l’ARSP a soutenu que nous avons concrétisé les travaux qu’on a commencé ensemble pour mettre en place un cadre permanent de concertation qui puisse permettre que nous puissions échanger des informations, partager tout ce que nous pouvons avoir en tant que régulateur dans le domaine de la sous-traitance et le ministère du Portefeuille en tant que gestionnaire des entreprises du Portefeuille de l’État, la convention que nous avons mis en place a une durée indéterminée et le cadre est celui permanent des concertations.

Il est essentiel que nous puissions, dans le cadre de l’État, mettre en œuvre des mécanismes qui permettent que l’État se retrouve dans la chaîne des valeurs des entreprises privées.

En vertu de l’article 3 dudit protocole d’accord de partenariat, il sera institué une Cellule de coordination conjointe qui devant être constituée des experts du Ministère du Portefeuille et de l’ARSP. Pour le Ministre Jean-Lucien Bussa, la désignation de ces Experts et l’élaboration du Règlement intérieur doivent se faire urgemment.

Pour mémoire, c’est sur proposition du ministre du Portefeuille que le Gouvernement de la République avait adopté, le 19 juillet 2024, la mesure portant collaboration inter-entreprises du Portefeuille. En clair, Jean-Lucien Bussa avait suggéré que les entreprises du Portefeuille s’accordent des préférences en matière des produits et services générés les unes et les autres. Cette énième réforme qui bénéficie de la collaboration de l’Autorité de Régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), est désormais une réalité et une opportunité pour les entreprises publiques de booster leurs chiffres d’affaires. Et de nombreuses entreprises publiques se mobilisent pour exploiter cette nouvelle aubaine qu’offre cette énième réforme initiée par le patron du Portefeuille congolais.

Le Quotidien




CREFDL salue l’avènement d’un parquet financier pour la répression de la délinquance financière 

Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a suivi l’approbation par le Conseil des Ministres, du « Projet de Loi organique portant création du Parquet national économique et financier et organisation, fonctionnement et compétences des chambres spéciales en matière économique et financière ».

Dans un communiqué signé par son Coordonnateur national, Valery Madianga, CREFDL se dit satisfait de constater que le Gouvernement a enfin mis en application la proposition de la société civile exprimée, il y a de cela de nombreuses années.

En effet, la mise en place de cette instance anti-corruption devrait être accompagnée d’un programme clair de renforcement des capacités des magistrats sur les questions de gouvernance financière et économique. De plus, le Gouvernement devrait déjà projeter une dotation d’un budget annuel similaire à celui de l’Inspection Générale des Finances (IGF), chiffré à environ 30 millions $ tel que retracé dans la Loi de finances de la RDC.

A en croire CREFDL, pour lutter contre la délinquance économique et financière la plus complexe, le parquet financier devrait être doté d’une véritable indépendance administrative et financière. Des liens entre celui-ci et les organes de contrôle sont à établir clairement pour renforcer son efficacité.

Ainsi, CREFDL invite les Parlementaires à l’examen rapide dudit projet, une fois déposé par le Gouvernement, pour s’attaquer à des questions urgentes qui gangrènent la gestion de denier public en RDC et promet sa collaboration, une fois installé.




10éme édition de Makutano à Kinshasa : Quel new deal pour le café et cacao congolais ?

Le Gouvernement congolais est en train de mettre en place des mesures incitatives pour accompagner les producteurs œuvrant dans les filières café et café et le

Ministère du Commerce Extérieur et celui de la Communication et Médias sont en train de consolider les stratégies de communication pour bien positionner ces deux produits autres sur le marché international, annonce faite ce jeudi à Kinshasa par le Ministre, Patrick Muyaya, Porte-parole du Gouvernement à la dixième édition de Makutano, qui est le Forum International d’Affaires.

Le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya qui est le marketeur en chef des produits congolais est en train de renforcer des stratégies avec l’accompagnement de mon ministère a ajouté le Ministre de la Communication et Médias, et ce, devant les représentants des producteurs, de la Fédération des Entreprises du Congo-FEC et de l’Agence des États-Unis d’Amérique pour le Développement International (USAID) qui appuie déjà les producteurs locaux pour faire bénéficier la RDC l’AGOA qui permet aux pays d’Afrique Subsaharienne éligibles d’exporter la plupart de leurs produits aux États-Unis d’Amérique sans droits de douane.

Représentant le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya à ce panel, Thythy Nsumbu Tshikala, Directeur de Développement des Produits et Assistance Technique à l’ Agence Nationale pour la Promotion des Exportations (ANAPEX) a insisté sur le renforcement du dialogue permanent entre le secteur public et privé avec la création d’un cadre d’échanges pour que la RDC redevienne parmi les principaux pays exportateurs du café , mais aussi examiner les mesures nécessaires pour retrouver cette place sur le marché mondial, a-t-il renchéri.

Paneliste, le Ministre de l’Industrie et de Développement des Petites et Moyennes Entreprises (PME), Louis Watum Kabamba a insisté aussi sur la transformation des produits congolais avant toute exportation.

Signalons cette dixième édition de Makutano, the new deal pour une RDC et Afrique fortes et prospères va tirer ses rideaux ce samedi dans la capitale congolaise.