Handball : Deux Léopards dans l’équipe type de la 26è CAN seniors dames  

Bien que la RDC n’ait pas atteint l’objectif qui était l’obtention du visa pour le prochain championnat du monde 2025, la 26è CAN Handball seniors dames a laissé des souvenirs inoubliables pour le public sportif congolais qui a vécu sur le sol congolais un championnat d’Afrique de haute facture avec des équipes bien rodées. L’Afrique sera représentée par l’Angola, le Sénégal, la Tunisie et l’Égypte.

La satisfaction est que l’équipe de la RDC n’a pas été ridicule. Bien au contraire, elle a mis tout le monde d’accord sur ses potentialités. Pour preuve, deux athlètes en l’occurrence Alexandra Lutunu Shunu et Pina Luambo se retrouvent dans l’équipe type de cette 26è édition respectivement comme meilleures arrière droite et ailière gauche.

Diagouraga Fanta de la République du Congo a été sacrée “ Meilleure Joueuse ” de la compétition avec ses 39 buts et 28 passes décisives.

Ateba Engadi du Cameroun a été la meilleure buteuse de la compétition avec ses 46 buts inscrits en 7 matchs (6,5 buts/match).

Les 7 de l’équipe type de la 26è édition du championnat d’Afrique des Nations Seniors Dames

Meilleure gardienne : Aly Gomaa (Égypte)

Meilleure arrière gauche : Sagna Soukeina (Sénégal)

Meilleures arrière droite : Alexandra Lutunu Shunu (RDC)

Meilleure ailière gauche : Pina Luambo (RDC)

Meilleure ailière droite : Fonseca Natalia (Angola) Meilleure demi-centre : Diagouraga Fanta (Congo) Meilleure Pivot) : Alberta “ Kassoma ” Almeida (Angola).

La 27è édition de la CAN seniors dames sera organisée en 2026 en Tunisie.

 

Antoine Bolia




Page d’histoire Taekwondo WT : Me Jean Paul Koyalodi parle de 25 ans d’existence de son club TC Lumière  

Fondateur du Taekwondo Club Lumière, Me Jean-Paul Koyalodi qui préside également l’Entente de Taekwondo de Kinshasa Ouest a rendu témoignage sur le parcours de son club en ces termes : je fus compétiteur et en l’an 2000, j’ai suivi une formation sur l’arbitrage dispensée par Me Domi Ilunga dans l’enceinte de la Maison des Anciens Combattants dans la commune de Kasa-Vubu. A cette époque, Me Kosso Django fut président de l’entente de taekwondo Kinshasa Ouest.

Compétiteur devenu arbitre, je conduisais les affaires du club et j’ai formé plusieurs compétiteurs. Moi-même j’étais athlète de l’équipe nationale en ce moment-là, le taekwondo ne traversait même pas à Brazzaville. Tout différent du grand travail abattu par la Fédération Congolaise de Taekwondo avec Me Alain Badiashile et feu Me Kenzo, paix à son âme. A notre époque, on était limité. Mais on n’a pas arrêté de former les gens. A un moment, vous former quelqu’un qui arrive à un certain âge, il se dit il va faire le gardiennage ou autre service de sécurité.

De temps à temps que rencontrais le président Alain Badiashile, il commençait à me conseiller Me Jean Paul il faut s’attacher plus au taekwondo avec les enfants. Et j’ai pris l’option d’encadrer les enfants de 2 ans, 3 ans et 4 ans ce qui a donné un grand impact au TC Lumière. Ainsi, le TC Lumière est devenu un club référentiel de la RDC tout le monde reconnait l’expertise du club à former les enfants parce que j’avais compris que ces enfants-là, un jour ils deviendront des grands. Ce sont eux qui ont donné la sérénité au TC Lumière.

Ces enfants de 10, 15 ans…ont grandi et aujourd’hui nous comptons beaucoup de ceintures noires et qui font ma fierté dans le Club Lumière. Certains de mes élèves avaient intégré l’équipe nationale, d’autres ne sont plus à Kinshasa et d’autres ont abandonné la discipline. D’autres sont là et ne font plus rien. Ma joie pour le travail abattu, aujourd’hui j’ai des professeurs d’université, des avocats, des médecins…vraiment, c’est une fierté pour moi parce que ces enfants-là je les tapais quand ils fuyaient l’école. Quand ils apprenaient que Me Jean Paul est venu, l’enfant doit absolument aller à l’école.

J’ai un enfant devenu professeur qui viendra témoigner. C’était un orphelin, je l’ai hébergé chez-nous et j’ai payé sa scolarité et il a décroché son diplôme entre mes mains et j’ai contribué à 100 % dans sa vie. J’ai un autre enfant qui fait le Doctorat en Polytec à Marseille. Tous ces enfants témoignent de loin pour les 25 ans de TC Lumière. TC Lumière vraiment a abattu un grand travail. J’ai suivi le conseil de Me Alain Badiashile qui m’invitait à prendre les enfants qui sont scolarisés pour avoir moins de problèmes au club. Dans notre parcours, il n’y a eu des enfants qui s’adonnent à la drogue et whisky, tout est bien il n’y a pas des dégâts dans notre encadrement.

En cette année que nous célébrons les 25 ans d’existence de TC Lumière, je viens de créer un nouveau club à Lutendele où quand je dis que l’entrainement commence à 15h00, à 13h00 déjà on t’envahi par 50, 70 enfants. La joie que j’éprouve pour ces 25 ans, c’est l’accompagnement que j’ai eu avec les parents. Et puis la réussite de l’activité, c’est la bonne communication avec les parents. Notre ressource humaine, ce sont les athlètes et on fait comprendre aux parents. J’ai reçu des témoignages positifs des parents dont certains disent avoir constaté un changement positif de leurs enfants. Il y en a un qui a dit mon enfant était asmétique depuis qu’il pratique le taekwondo cela a disparu. La pratique a résolu pas mal des maladies sans qu’on le sache mais on reçoit des témoignages des parents. L’autre m’a dit mon enfant était faible malgré qu’il est intelligent, on le tabassait à l’école par ses amis et depuis personne ne peut plus se moquer de lui.

Je demande aux autres collègues qui encadrent les enfants, il ne faut pas seulement se limiter qu’à l’encadrement avec les enfants mais être aussi en communication avec les parents. J’ai le TC Lumière à la Maison de France toujours en communication avec les parents, j’ai le TC Lumière à l’école Bawoyo j’ai acheté des chaises pour permettre aux parents de suivre les entrainements voilà la réussite de cette activité tout simplement parce que les parents sont les premiers donateurs’’.

Antoine Bolia




Basket-ball: CNSS domine Sporting Club 61-59 et se relance à African Woman Basketball League  

Démarrée sur une mauvaise note pour CNSS de la RDC qui a été battue par APR du Rwanda, le samedi 7 décembre 2024 au Stade Marius N’diaye de Dakar, au Sénégal, la phase finale d’African Woman Basketball League ‘’AWBL’’, s’est poursuivie dimanche 08 décembre 2024 par un grand exploit signé CNSS qui a battu Sporting Club d’Égypte, double champion d’Afrique 2023 et 2024 sur le score de 61-59.

Bel exploit parce que les pouliches du coach Ade Koko étaient menées au score pendant la majeure partie de la rencontre jusqu’aux ultimes secondes. Alors que le club égyptien Sporting Club menait 59-57, il a fallu la dextérité de Ketia Mbelu qui n’a pas tremblé en s’emparant de la balle, elle a ajusté son shoot à trois points qui a fini sa course en perçant l’émail du filet et retomber. Ces 3 points ont permis à CNSS de passer devant au score et finalement gagner le match.

Grâce à cette éclatante victoire de CNSS, le statut quo demeure dans le groupe B où les 4 équipes en présence se retrouvent à égalité des points 3 points chacune. Classement Groupe B

1. Sporting Club (Égypte) : 3 points (50%), 2 MJ (+14)

2. APR (Rwanda) : 3 points (50%), 2 MJ (-3)

3. CNSS (RD Congo) : 3 points (50%), 2 MJ (-3)

4. FAB (Côte d’Ivoire) : 3 points (50%), 2 MJ (-8)

La 3è et dernière journée qui se joue ce mardi 10 décembre 2024 est plus que déterminante. La défaite est interdite pour chacune d’elles.

À 16 heures : FBA vs CNSS (RDC) :

À 22 heures : Sporting Club (Egypte) vs APR (Rwanda) :

L’équipe championne de la RDC, Makomeno affronte

REG du Rwanda ce lundi 09, décembre 2024 pour compte de la 2è journée Groupe C.

Au classement de ce groupe C se présente comme suit :

1. Jeanne d’Arc (Sénégal) : 2 points (100%), 1 MJ (+23)

2. Ferroviario Club (Mozambique) : 2 points (100 %), 1 MJ (+4)

3. REG (Rwanda) : 1 point (0%), 1 MJ (-4)

4. ASB Makomeno (RD Congo) : 1 point (0%), 1 MJ (-23)

Antoine Bolia




Rdc : Une guerre de trente ans

Nous publions un article de Paul Martial faisant le bilan de 30 ans de conflit en RDC avec un focus particulier sur l’Est du pays et les relations avec les pays voisins en particulier le Rwanda. Pour des raisons d’espace, l’auteur n’a pas pu mettre l’accent sur les violences faites aux femmes alors que le CADTM est particulièrement solidaire de toutes celles qui sont victimes de l’action des différents groupes armés.

Un gouvernement répressif

Le dernier rapport de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) fait état d’une très forte augmentation des violences sexuelles au Kivu, région orientale de la RDC [1]. Plus de 25 000 femmes ont été soignées, sans compter celles qui préfèrent se taire. Un chiffre qui en dit long sur le calvaire que subit la population. Des violences dont sont coupables autant les différentes milices qui pullulent que les acteurs étatiques de la région. Quant aux puissances occidentales, si la France est à l’origine de cette guerre continue, les autres restent dans un attentisme confinant à une complicité garante d’un approvisionnement en minerais indispensables aux industries de haute technologie.

En 1994, c’est un dictateur sur le déclin qui cède aux pressions des représentants de la France pour faire de la région du Kivu la base arrière de l’opération militaire Turquoise au Rwanda, présentée comme une action humanitaire.

Du génocide rwandais à la guerre du Congo

Mobutu, alors au pouvoir depuis près de trente ans au Zaïre, qui deviendra plus tard la République démocratique du Congo (RDC), ne savait certainement pas que son accord allait ouvrir non seulement la fin de son règne mais le début de trois décennies de conflits. Une guerre hélas qui se prolonge toujours devenant une des plus longues et des plus meurtrières de l’histoire moderne de l’Afrique.

Bien que soutenu par la France, le pouvoir génocidaire rwandais n’est pas parvenu à contenir l’offensive du Front patriotique rwandais (FPR) dirigé par Paul Kagame et composé en grande majorité d’exilés tutsis mais aussi d’opposants hutus. Le FPR, en conquérant le pouvoir, a mis fin à l’extermination des Tutsis, provoquant la déroute du régime rwandais. Ce dernier a entrainé la population dans sa fuite, notamment vers le Zaïre, encadrée par l’opération française Turquoise.

Cette opération militaire a permis l’exfiltration des principaux dirigeants et de nombreux acteurs du génocide. À partir des camps de réfugiés, ils ont ensuite tenté de reconquérir le pouvoir par la force avec les armes conservées lors de leur exil mais aussi par des livraisons qui ont eu lieu en RDC sans que les autorités françaises ne s’y opposent.

Alors que le Rwanda était dévasté, les nouvelles autorités ont considéré les camps de réfugiés comme des menaces graves pour la sécurité du pays. C’est à partir de ces camps que les génocidaires ont recruté des combattants pour lancer leurs attaques contre le pays dans l’objectif captieux de reconquérir le pouvoir. Ils se sont installés durablement dans la région orientale du Congo et ont créé une milice, le Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR).

Paul Kagame a mené des opérations armées contre les camps sans faire de distinction entre civils et génocidaires, et, avec l’aide de l’Ouganda, il a provoqué la chute du régime de Mobutu considéré comme bien trop conciliant avec les membres de l’ancien régime rwandais.

L’interventionnisme rwandais et ougandais

Le Rwanda et l’Ouganda ont participé à la création d’une guérilla l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) conduite par Laurent Désiré Kabila qui au bout de quelques mois s’est emparé du pouvoir. Ce fait militaire est considéré comme la première guerre du Congo.

Une fois nommé président, Laurent Désiré Kabila a souhaité le départ de ses anciens alliés rwandais et ougandais qui espéraient influencer le gouvernement à leur profit. Leur objectif étant de transformer le Congo en une sorte de dominion permettant à la fois la sécurisation de leur frontière respective et l’exploitation des richesses du pays. Cette volonté de domination de la RDC a été la principale raison de la seconde guerre du Congo, dans laquelle seront impliqués d’autres pays et qui a vu la multiplication de milices.

Un accord de paix a été conclu, débouchant sur des élections remportées par Joseph Kabila, le fils de Laurent Désiré. Cependant, les problèmes de fond perdurent et alimentent les conflits successifs que connait le pays.

La politique rwandaise

L’apparition des FDLR a été un élément supplémentaire de crise. Cette milice s’en est pris aux populations et plus particulièrement à la communauté tutsi. Une communauté composée des Banyamulenge, une population présente au Congo depuis le 19e siècle, ainsi que des Tutsis venant du Rwanda, issus d’une immigration plus récente initiée par les colons belges. Cette communauté est régulièrement victime d’un ostracisme alimenté par des politiciens l’accusant de soutenir le Rwanda et remettant en cause la «  congolité  » de ses membres. Dans ce contexte s’est créé le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une milice qui entendait protéger les Tutsis de RDC et qui sera soutenue par le Rwanda.

En parallèle de cette politique, l’exploitation des richesses congolaises a pris au fil du temps de plus en plus d’importance pour le Rwanda. Dès 1999 les troupes rwandaises et ougandaises alliées qui soutenaient l’AFDL se sont affrontées pour le contrôle des mines d’or dans la région de Kisangani, débouchant sur l’accord de Mweya. C’est cette compétition entre l’Ouganda et le Rwanda pour l’exploitation des richesses qui au fur et à mesure déterminera la politique rwandaise en RDC.

Le CNDP et le gouvernement congolais ont signé un accord de paix le 23 mars 2009. Celui-ci a donné son nom, M23, à la prochaine milice qui se crée, trois ans plus tard, pour contester l’application de l’accord. Le M23 a pris de l’ampleur et est arrivé à s’emparer de la grande capitale régionale Goma. Inquiets par la déstabilisation potentielle du pays, les occidentaux ont alors fait pression sur les autorités rwandaises en suspendant une aide de 200 millions de dollars pour qu’elles cessent leur soutien au M23. En parallèle s’est créé un bataillon offensif de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), composé de 3 000 soldats provenant d’Afrique du Sud, du Malawi et de la Tanzanie qui réussiront à vaincre cette milice en 2013.

La contre-offensive de Kagame

Alors que le M23 après sa défaite ne faisait plus parler de lui, il est réapparu en novembre 2021. Au départ, aucun élément particulier n’est à signaler. Les FDLR depuis longtemps ne représentent plus une menace pour le Rwanda, on n’enregistre pas non plus d’attaques contre la communauté banyamulenge. Le seul fait marquant est, six mois plus tôt, la signature d’un accord de construction d’infrastructure routière avec l’Ouganda sur deux axes Kasindi-Beni-Butembo et Bunagana-Goma, cette dernière route passant à quelques kilomètres de la frontière rwandaise. Cet investissement marque la volonté des autorités congolaises de développer un partenariat économique avec l’Ouganda, qui conduirait à marginaliser le Rwanda. Le M23 devient donc un élément de pression sur Kinshasa. Il mène des opérations militaires de conquête de territoires, soutenues massivement par Kigali (capitale du Rwanda) qui lui fournit des hommes et des armements lourds et sophistiqués. Il occupe une grande partie des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Le M23 tente aussi de jouer une partition politique remettant en cause le pourvoir de Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo depuis 2019, avec l’intégration en tant qu’aile politique de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et artisan de l’élection truquée de Tshisekedi en 2019. Cette Alliance Fleuve Congo tente de fédérer l’ensemble des oppositions au gouvernement et de se présenter comme une alternative politique.

D’une certaine manière, Kagame a deux fers au feu, s’il doit faire des concessions au niveau militaire, il pourra toujours garder une influence sur la vie politique intérieure du pays. Même si c’est de manière feutrée, Kagame évoque aussi la remise en cause de la frontière coloniale en se référant aux conquêtes du roi rwandais Rwabugiri au 19e siècle qui aurait conquis les actuels territoires de Rutshuru, de Masisi et de Walikale. Une interprétation réfutée par la plupart des historiens qui ne font état que de quelques prises de chefferies accolées au Rwanda comme celles de Jomba et de Bwisha.

Encadré : Communiqué de Médecins sans frontières

Dans un rapport publié ce lundi, Médecins Sans Frontières (MSF) annonce avoir soigné, aux côtés du ministère de la Santé, un nombre sans précédent de victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC) en 2023 et au cours des premiers mois de 2024. MSF appelle l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux à agir de toute urgence pour mieux prévenir ces violences et prendre en charge les victimes.

 

En 2023, les équipes de MSF ont soutenu la prise en charge de 25 166 victimes de violences sexuelles à travers le pays, soit plus de 2 victimes par heure.

S’appuyant sur les données de 17 projets mis en place par MSF en partenariat avec le ministère de la Santé dans cinq provinces du pays – Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema et Kasaï-Central – ce chiffre est de très loin le plus élevé enregistré par MSF en RDC. Au cours des trois années précédentes, les équipes de MSF ont en moyenne pris en charge 10 000 victimes par an dans le pays. L’année 2023 marque donc une hausse massive des admissions.

Cette tendance s’est encore accélérée au cours des premiers mois de 2024 : dans la seule province du Nord-Kivu, 17 363 victimes ont été soignées avec l’appui de MSF entre janvier et mai – soit 69% du nombre total de victimes prises en charge en 2023 dans les cinq provinces précitées.

Les femmes déplacées, premières victimes

Analysées et vérifiées durant plusieurs mois, les données de prise en charge de 2023 présentées dans le rapport «  Nous appelons à l’aide  » révèlent que 91% des victimes soignées avec l’appui de MSF en RDC l’ont été dans la province du Nord-Kivu, où les affrontements entre le groupe M23, l’armée congolaise et leurs alliés respectifs font rage depuis fin 2021, poussant à la fuite des centaines de milliers de civils.

C’est précisément dans les sites de déplacés autour de Goma, qui n’ont cessé de grossir au cours de l’année 2023, que l’écrasante majorité des victimes (17 829) ont été prises en charge.

«  D’après les témoignages de nos patientes, les deux tiers d’entre-elles ont été agressées sous la menace d’une arme  », explique Christopher Mambula, responsable des programmes de MSF pour la RDC. «  Ces agressions ont eu lieu dans les sites mêmes, mais également à proximité de ceux-ci, lorsque les femmes et les filles – qui représentent 98% des victimes soignées par MSF en RDC en 2023 – sortent pour aller ramasser du bois, chercher de l’eau ou se rendent dans des champs.  »

Si la présence massive d’hommes armés dans et à proximité des sites de déplacés explique cette explosion des violences sexuelles, l’insuffisance de la réponse humanitaire et les conditions de vie inhumaines dans ces sites les alimentent. Le manque de nourriture, d’eau et d’activités génératrices de revenus aggrave la vulnérabilité des femmes et des filles (une victime sur dix soignée par MSF en 2023 était mineure), contraintes de se déplacer dans les collines et les champs autour des sites où se trouvent de nombreux hommes armés. D’autres sont victimes d’exploitation sexuelle pour subvenir aux besoins de leur famille. Dans les sites, le manque d’installations sanitaires et d’hébergements sûrs pour les femmes et les filles les expose aux agressions.

«  Sur le papier, les programmes de prévention et de réponse aux besoins des victimes de violences sexuelles semblent nombreux. Mais sur les sites de déplacés, nos équipes luttent chaque jour pour pouvoir référer les victimes qui ont besoin d’aide, poursuit Christopher Mambula. Les quelques programmes qui existent sont toujours trop courts dans le temps et largement sous-dimensionnés : pour protéger les femmes et répondre aux besoins urgents des victimes, la mobilisation de tous est nécessaire.  »

A partir des besoins exprimés par les victimes, le rapport de MSF liste une vingtaine de mesures à mettre en place de toute urgence, adressées aux parties au conflit, aux autorités congolaises nationales, provinciales et locales ainsi qu’aux bailleurs de fonds internationaux et au secteur humanitaire dans son ensemble.

MSF plaide pour que les conditions de vie dans les sites de déplacés soient enfin améliorées, en renforçant notamment l’accès aux besoins essentiels – nourriture, eau, activités génératrices de revenus – ainsi qu’à des installations sanitaires et hébergements éclairés et sûrs. Ces investissements doivent en outre s’accompagner de davantage de travail de sensibilisation sur les violences sexuelles. Les financements humanitaires doivent être suffisamment flexibles pour répondre aux besoins émergents et urgents.

MSF appelle également à investir dans une meilleure prise en charge médicale, sociale, juridique et psychologique des victimes de violences sexuelles. Cela passe notamment par des financements assurés sur le long terme, permettant un renforcement de la formation médicale, l’approvisionnement des structures de soins en kits post-viol, l’accompagnement juridique, la mise sur pied d’hébergements pour les survivantes ainsi que d’activités d’information et de sensibilisation visant à prévenir la stigmatisation ou la marginalisation des victimes, qui les empêchent parfois d’aller chercher de l’aide. Au vu du grand nombre de demandes d’interruptions de grossesse des victimes, MSF appelle aussi à finaliser l’adaptation du cadre législatif national afin de garantir l’accès à des soins complets d’avortement médicalisé.

Les violences sexuelles sont une urgence médicale et humanitaire de premier ordre en RDC. D’après le dernier bulletin d’information du Gender-Based Violence Area of Responsibility (GBV AoR) RDC [2], qui compile les données des différentes organisations humanitaires offrant des services de prises en charge des violences de genre dans 12 provinces de la RDC, 55 500 survivants de violence sexuelle ont reçu une prise en charge médicale au cours du deuxième trimestre 2024.

L’impuissance du gouvernement congolais

Félix Tshisekedi caressait l’espoir de réitérer ce qui s’était passé avec le CNDP, une pression financière des occidentaux à l’encontre du Rwanda et une offensive militaire d’ampleur de la MONUSCO. Cette option n’est plus possible. Le Rwanda est devenu un point d’appui des politiques africaines des USA et de l’Europe, de par sa participation efficace aux missions de paix onusiennes, son rôle de sécurisation de l’installation des majors pétrolières comme TotalEnergies au Mozambique et son acceptation des migrants refoulés de Grande-Bretagne – même si ce projet a été abandonné par le nouveau gouvernement britannique. Acculés par les preuves des experts de l’ONU, les occidentaux se sont contentés d’assortir leur condamnation du Rwanda de quelques sanctions pour des officiers rwandais directement impliqués dans l’intervention en RDC. Pourtant, les pays occidentaux ont les moyens de faire cesser cette politique d’agression du Rwanda. En 2021, le pays a bénéficié de 1,25 milliard de dollars d’aide, l’équivalent des deux tiers de son budget.

Les autorités congolaises ont alors fait appel à la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC en anglais). La Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF en anglais) débarque dans le pays en novembre 2022. Elle est composée essentiellement de troupes du Kenya, qui espère un retour économique de son investissement militaire. Cependant le Kenya n’était pas prêt à une confrontation militaire avec le Rwanda et a essayé de déployer des efforts diplomatiques. En vain. Elle a été renvoyée au bout d’un an en raison de son inaction et les autorités se sont tournées vers les pays de l’Afrique australe. Ainsi, mi-décembre 2023 a été mise en place une mission militaire composée de soldats de Tanzanie, du Malawi et d’Afrique du Sud. La South African National Defence Force étant la force principale avec un déploiement de 2 900 soldats, sans que les résultats sur le terrain soient très probants.

Au niveau national, Tshisekedi a décrété l’état d’urgence dans les zones des Kivu. Cela a impliqué le plein pouvoir des militaires, pas forcément aptes à gérer des régions, et surtout cela a débouché sur une totale impunité de leur politique arbitraire, voire violente, contre les populations. Cette mesure a permis aussi aux officiers de s’enrichir en mettant la main sur les services de douanes, d’impôts, et d’achat des services municipaux et régionaux. Un rapport de synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège établi en 2021 indique que sur la somme de 37 millions de dollars débloquée pour ces régions, 53 % ont fini dans les poches des officiers supérieurs à Kinshasa.

Les autorités congolaises sont parfaitement conscientes de l’état déplorable des Forces armées de la RDC (FARDC). Elles sont une sorte de mille-feuille composé de milices armées qui, au gré des accords de paix, ont été intégrées dans l’institution, leurs chefs ayant des statuts d’officier. La plupart n’ont eu aucune formation militaire et conservent leur fonctionnement de milices avec des lignes de commandement parallèles. À cela s’ajoute la corruption. Une partie des soldes est détournée par les officiers, tout comme l’argent pour le matériel et l’énergie. Les soldats n’hésitent pas à vendre leurs munitions et parfois leurs armes aux milices locales. Le reste des soldes est tellement dérisoire que peu de soldats sont motivés pour combattre. De plus l’essentiel des émoluments des officiers viennent des primes d’opérations, souvent données de manière discrétionnaire. Ce système favorise une relation clientéliste entre subordonnés et supérieurs hiérarchiques ainsi que la pérennisation des conflits. Le gouvernement de Tshisekedi, au lieu de tenter de régler ces problèmes endémiques, préfère organiser des procès contre les soldats qui fuient les combats avec, à la clef, des condamnations à la peine capitale, sans pour autant qu’il y ait des résultats concrets sur le terrain.

Autres mesures problématiques, l’appel aux civils dans le cadre du programme des «  volontaires de défense de la patrie  » et la coopération avec les différentes milices qui écument la région. Ces groupes ont trouvé une nouvelle virginité – en dépit de leurs nombreux crimes – en se baptisant Wazalendo («  les patriotes  » en kiswahili). Le pouvoir leur fournit des armes et ferme les yeux sur les violations des droits humains. Si leur efficacité est variable selon les milices, elle est aussi réelle, du fait de leur connaissance du terrain et de la motivation à défendre leur terre, et cette politique renforce la fragmentation communautaire du pays. Les conséquences sont graves car les communautés sont souvent en compétition entre elles pour l’accès à la terre ou/et aux richesses minérales.

On note enfin depuis quelque temps la présence des sociétés de mercenaires, comme Agemira, enregistrée en Bulgarie et dirigée par un ancien gendarme français, ou la société roumaine Asociatia RALF.

Économie de guerre

La situation de la RDC dépend fortement de la politique extérieure des pays voisins. Ainsi, les rapports conflictuels entre le Rwanda et l’Ouganda ont des effets directs sur les conditions sécuritaires du pays. C’est ainsi que les experts de l’ONU, tout en montrant le soutien fort et actif du Rwanda au M23, ont souligné également l’aide de l’Ouganda à cette milice, conséquence directe du réchauffement




La Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies : Retour sur la deuxième journée

La Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies a offert un week-end riche en émotions, avec des matchs de la deuxième journée marqués par des performances palpitantes dans la course à la qualification pour les phases à élimination directe.

Voici un résumé détaillé des actions, groupe par groupe, ainsi que les classements actualisés et les prochaines rencontres.

Groupe A : Constantine s’impose, Bravos impressionne

Le CS Constantine a décroché une victoire cruciale 2-1 à domicile face au Simba SC, consolidant ainsi sa place en tête du groupe A. Mohammed Hussein a ouvert le score pour Simba, mais un but contre son camp d’Abdulrazack Hamza et une réalisation en seconde période de Brahim Dib ont permis à Constantine d’enchaîner une deuxième victoire consécutive.

Bravos do Maquis a battu le CS Sfaxien 3-2 dans un match spectaculaire. Les buts de Keoikantse Mosiatlhaga, Joaquim Paciencia et Francisco Matonco ont offert une première victoire aux Angolais, qui occupent désormais la deuxième place du groupe.

Simba se positionne à la troisième place avec trois points, tandis que le CS Sfaxien reste dernier sans aucun point.

Groupe B : Berkane domine, Stade Malien se contente d’un nul

La RS Berkane a poursuivi son excellent début avec une victoire 3-1 contre Stellenbosch. Youssef Zghoudi, auteur d’un doublé rapide, et Reda Hajji ont scellé le triomphe marocain, malgré une réduction tardive du score par Chumani Butsaka pour les Sud-Africains.

En Angola, le Stade Malien et Desportivo Lunda-Sul se sont neutralisés (1-1). Siaka Diaby avait ouvert le score pour les Maliens, mais une tête puissante de Danilson a permis aux Angolais d’arracher le nul.

Berkane mène le groupe avec six points, suivi par le Stade Malien (4 points). Lunda-Sul et Stellenbosch ferment la marche avec respectivement un et zéro point.

Groupe C : L’USM Alger conserve la tête, Orapa résiste

L’USM Alger est resté invaincu grâce à un match nul 0-0 face au Jaraaf à Dakar. Malgré ce résultat, les Algériens conservent la première place du groupe C.

Pendant ce temps, Orapa United et l’ASEC Mimosas ont également partagé les points (0-0) au Botswana. La défense botswanaise, menée par le gardien Lesenya Malapela, a tenu bon face aux assauts répétés des Ivoiriens.

L’ASEC est deuxième du groupe avec quatre points, tandis que Jaraaf et Orapa suivent avec un point chacun.

Groupe D : Du suspense à Maputo, Zamalek tenu en échec

Les Black Bulls de Maputo ont arraché un nul dramatique (1-1) face à Al Masry grâce à un but dans les arrêts de jeu signé Nené. Mido Gaber avait pourtant donné l’avantage aux Égyptiens.

Par ailleurs, le champion en titre, Zamalek, a été tenu en échec 2-2 par Enyimba dans un match haletant. Seifeddine Jaziri et Omar Faraj avaient propulsé Zamalek à un avantage de 2-0, mais Ufere Chukwu et Ifeanyi Ihemekwele ont permis aux Nigérians de revenir au score.

Zamalek et Al Masry se partagent la tête du groupe avec quatre points chacun, tandis qu’Enyimba et Black Bulls ferment la marche avec un point.

Résultats de la deuxième journée – Phase de groupes

Groupe A

Constantine 2-1 Simba

Bravos do Maquis 3-2 CS Sfaxien

Groupe B

Stellenbosch 1-3 Berkane

Lunda-Sul 1-1 Stade Malien

Groupe C

Orapa United 0-0 ASEC Mimosas

Jaraaf 0-0 USM Alger

Groupe D

Black Bulls 1-1 Al Masry

Enyimba 2-2 Zamalek

Classements après la deuxième journée

Groupe A

Constantine – 6 pts

Bravos do Maquis – 3 pts

Simba – 3 pts

CS Sfaxien – 0 pt

Groupe B

Berkane – 6 pts

Stade Malien – 4 pts

Lunda-Sul – 1 pt

Stellenbosch – 0 pt

Groupe C

USM Alger – 4 pts

ASEC Mimosas – 4 pts

Jaraaf – 1 pt

Orapa United – 1 pt

Groupe D

Zamalek – 4 pts

Al Masry – 4 pts

Enyimba – 1 pt

Black Bulls – 1 pt

Prochaines rencontres – Troisième journée

Groupe A

Simba vs CS Sfaxien (15 déc., 13h00 GMT)

Bravos do Maquis vs Constantine (15 déc., 16h00 GMT)

Groupe B

CD Lunda-Sul vs Stellenbosch (15 déc., 13h00 GMT)

Berkane vs Stade Malien (15 déc., 19h00 GMT)

Groupe C

Orapa United vs Jaraaf (15 déc., 13h00 GMT)

USM Alger vs ASEC Mimosas (15 déc., 19h00 GMT)

Groupe D

Black Bulls vs Enyimba (15 déc., 13h00 GMT)

Zamalek vs Al Masry (15 déc., 19h00 GMT)




Coupe du Monde des Clubs : Les Africains fixés, Al Ahly en ouverture

Après que le tirage au sort de la phase de groupes du nouveau format de la Coupe du monde des clubs de la FIFA a rendu son verdict, le calendrier des 32 équipes a été rendu officiel samedi. Les quatre représentants africains sont fixés, et une équipe du continent ouvrira le bal dès le 14 juin.

 

 

Groupe A : Al Ahly d’entrée face à Léo Messi

 

 

Le “Club du siècle” en Afrique a du souci à se faire. Les Égyptiens d’Al Ahly devront en effet servir de premiers souffre-douleurs à l’Inter Miami de Leo Messi, Luis Suárez, Sergio Busquets et consorts. Le club du Caire aura l’honneur de débuter le tournoi lors du match d’ouverture à Miami face à l’équipe coachée par Javier Mascherano.

 

 

Le recordman de victoires en Ligue des champions africaine, sacré à douze reprises, entamera donc son aventure dès le 14 juin avant de s’envoler pour New-York. Là-bas, deux rencontres attendent les Cairotes : un duel face aux Brésiliens de Palmeiras (19 juin), puis une confrontation relevée contre Porto pour clôturer la phase de groupes (23 juin).

 

 

Le calendrier d’Al Ahly à la Coupe du monde des clubs

 

 

14 juin : Al Ahly-Inter Miami, à Miami

19 juin : Palmeiras-Al Ahly, à New York

23 juin : Porto-Al Ahly, à New York

Groupe G : le WAC va devoir s’accrocher dès le début

 

 

Le Wydad a plus de six mois pour se remettre d’aplomb. Placés dans le groupe de la mort, les actuels quatrièmes de Botola devront être irréprochables, car Pep Guardiola et Manchester City (18 juin) les attendent à Philadelphie pour leur entrée en lice dans cette Coupe du monde des clubs. Au même endroit, le WAC affrontera également la Juventus de Turin (22 juin), avant de rejoindre la capitale, Washington DC, pour y croiser Al-Aïn (26 juin).

 

 

Ce dernier adversaire sera le plus abordable, comparé aux deux mastodontes, mais reste tout de même le dernier vainqueur de la Ligue des champions asiatique. Affronter le club émirati sera aussi l’occasion de croiser la route de l’ancien Rajaoui Soufiane Rahimi.

Le calendrier du Wydad Casablanca à la Coupe du monde des clubs

18 juin : Manchester City-Wydad, à Philadelphie

22 juin : Juventus-Wydad, à Philadelphie

26 juin : Wydad-Al Aïn, à Washington DC

Groupe D : l’Espérance a le calendrier le plus clément

L’Espérance Tunis de Youcef Belaïli peut avoir espoir. Les Sang et Or ont, sur le papier, un enchaînement de rencontres favorable pour viser une qualification au tour suivant. Le club tunisien débute à Philadelphie face à Flamengo (16 juin), avant de se mesurer aux Mexicains du Club León, à Nashville (20 juin). Enfin, ils retourneront à Philadelphie pour affronter Chelsea (24 juin). Ce calendrier leur laisse une chance d’accumuler les points nécessaires avant de croiser des Blues possiblement déjà qualifiés avant la dernière rencontre et qui pourraient faire tourner.

Le calendrier de l’Espérance Tunis à la Coupe du monde des clubs

16 juin : Flamengo-Espérance Tunis, à Philadelphie

20 juin : Club León-Espérance Tunis, à Nashville

24 juin : Espérance Tunis-Chelsea, à Philadelphie

Groupe F : Mamelodi Sundowns commence bien

Mamelodi Sundowns peut y croire. Contrairement au Wydad par exemple, les Sud-Africains débutent par un adversaire abordable : les Coréens d’Ulsan HD, à Orlando (17 juin). Ensuite, les coéquipiers de Ronwen Williams se rendront à Cincinnati pour défier le Borussia Dortmund et ses stars africaines comme Ramy Bensebaini et Sehrou Guirassy (21 juin). Sundowns pourrait encore jouer sa qualification contre Fluminense, à Miami, face au 15e du Brasileiro (25 juin).

Le calendrier de Mamelodi Sundowns à la Coupe du monde des clubs

17 juin : Ulsan-Mamelodi Sundowns, à Orlando

21 juin : Mamelodi Sundowns-BVB, à Cincinnati

25 juin : Mamelodi Sundowns-Fluminense, à Miami.

 

 

ST




Al Hilal s’en sort au finish (2-1) : Une défaite évitable à Nouakchott

Ce dimanche 8 décembre soir à Nouakchott, c’était un TPM cohérent avec des joueurs solidaires pendant 93 minutes! Devant Al Hilal, le TPM a concédé une défaite sur le fil dans un match où il y avait de la place pour s’en tirer avec au moins un point.

Le plus dur était d’égaliser, Mazembe l’a fait sur une frappe en lucarne de Oscar Kabwit après avoir concédé un penalty cadeau aux Soudanais. La suite des événements, ce sont 5 minutes de temps additionnel marquées par un flottement au milieu, l’attentisme et un mauvais alignement défensif offrant aux Soudanais les armes pour punir le TPM avec un but qui anéantit tous leurs efforts.

Tout a basculé en une minute mais rien n’est perdu dans la course à la qualification. Tout vient vite avec déjà la réception de Young Africans samedi 14 décembre à Kamalondo.




Ligue des Champions : Pas de vainqueurs entre les Orlando Pirates et Al Ahly

Les Orlando Pirates et Al Ahly se sont quittés sur un score nul et vierge 0-0 lors d’un affrontement tendu du Groupe C au stade d’Orlando, samedi, à l’occasion de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies.

Les deux équipes restent invaincues, avec quatre points chacune après deux matchs, annonçant une lutte féroce dans ce groupe au fil de la compétition.

Malgré l’absence de buts, la rencontre a mis en lumière une rigueur défensive et des occasions manquées.

Al Ahly, fort d’une série de 16 matchs sans défaite à l’extérieur, a failli ouvrir le score dans les dernières minutes grâce à une frappe lointaine de Yahya Attiat Allah, qui a obligé le gardien des Pirates, Sipho Chaine, à réaliser un arrêt spectaculaire.

Les Pirates, déterminés à profiter de l’avantage de jouer à domicile, ont débuté la rencontre avec énergie, notamment grâce à la créativité et à l’activité de Monnapule Saleng, qui a posé des problèmes à la défense d’Al Ahly.

Saleng s’est approché du but à la 42e minute avec une tentative du pied gauche, mais son tir est passé juste à côté du poteau.

En seconde période, Al Ahly a intensifié ses efforts offensifs, avec les entrées de Percy Tau et Hussein El Shahat qui ont dynamisé l’attaque.

El Shahat a failli marquer à la 84e minute avec une frappe enroulée dans la surface, mais Chaine a encore une fois répondu présent avec un arrêt décisif.

Les Pirates ont eu une occasion en or d’arracher la victoire dans le temps additionnel, mais la tête de Thabiso Sesane, sur un centre précis de Kabelo Dlamini, est passée de peu à côté.

Ce résultat laisse les deux équipes à égalité avec quatre points, les Pirates occupant la deuxième place grâce à une meilleure différence de buts.

Al Ahly, en tête du groupe, peut aborder son prochain match avec une légère confiance supplémentaire.

L’attention se tourne désormais vers l’autre rencontre du groupe C, entre le Stade d’Abidjan et le CR Belouizdad, prévue plus tard samedi.

Les deux équipes n’ont pas encore inscrit de points, et le résultat pourrait avoir un impact significatif sur la dynamique du groupe.

Avec deux matchs joués et quatre à venir, le groupe C promet encore des moments palpitants alors que les Orlando Pirates et Al Ahly continuent leur quête de qualification pour la phase à élimination directe.




Ligue des Champions : Un bijou de Bakasu offre un point crucial à Maniema face au Raja dans le groupe B

Maniema Union a arraché un nul in extremis face aux géants marocains du Raja Casablanca (1-1), samedi au Stade des Martyrs, dans un choc intense du groupe B de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies.

Un missile de Joseph Bakasu en fin de match a permis aux Congolais de recoller au score après une première période dominée par les visiteurs.

Avec ce résultat, Maniema Union grimpe à la deuxième place du groupe avec deux points en deux matchs, tandis que le Raja, toujours en quête de son premier succès, reste lanterne rouge avec un seul point.

Le Raja Casablanca a rapidement pris les commandes de la rencontre. À la 17e minute, Younes Najjari a conclu avec sang-froid une contre-attaque éclair initiée par une passe lumineuse de Naoufel Zerhouni, envoyant le ballon au ras du poteau.

Les Marocains, bien en place, ont imposé leur rythme, frustrant une équipe de Maniema en panne d’inspiration offensive durant la première mi-temps.

Mais au retour des vestiaires, les Congolais ont changé de visage. Plus agressifs, plus entreprenants, ils ont commencé à étouffer le Raja, multipliant les incursions dangereuses.

Le tournant du match est survenu à la 79e minute. Bakasu, servi par un Âgée Basiala inspiré, a décoché une frappe surpuissante depuis l’extérieur de la surface. Le ballon, imparable, a filé dans le petit filet, déclenchant une explosion de joie dans les tribunes.

Les dernières minutes ont été électriques, avec des occasions de part et d’autre. Zerhouni a failli offrir la victoire au Raja dans le temps additionnel, mais la défense héroïque de Maniema Union a tenu bon.

Le Raja Casablanca, en panne de résultats, voit sa campagne compliquée se prolonger, tandis que Maniema Union, invaincu à domicile, entretient l’espoir et gagne en confiance.

Dans l’autre affiche du groupe, les leaders des FAR Rabat, vainqueurs lors de leur premier match, affrontent les Mamelodi Sundowns dans un duel au sommet prévu plus tard dans la soirée.




José Rivero (Orlando Pirates) regrette les occasions manquées lors du nul contre Al Ahly

« Nous n’avons pas su concrétiser les occasions que nous avons eues, surtout en première période », a regretté Jose Rivero, l’entraîneur des Orlando Pirates, après le match nul et vierge contre Al Ahly lors de la Ligue des Champions CAF TotalEnergies, samedi.

Dominateurs dans les 45 premières minutes, les Sud-Africains ont manqué de tranchant dans le dernier geste, ce qui a frustré leur coach.

Dans une rencontre intense à l’Orlando Stadium, les deux équipes se sont rendu coup pour coup, mais sans réussir à faire trembler les filets, malgré des situations intéressantes de part et d’autre.

« Nous avons livré une prestation solide, surtout défensivement, face à un adversaire habitué à ce niveau de compétition. Mais ne pas décrocher la victoire reste une déception majeure », a analysé Rivero.

« C’est le seul point négatif d’un match où nous avons tenu le choc jusqu’au bout. »

Les Orlando Pirates ont pourtant affiché un visage séduisant en début de match, se procurant plusieurs opportunités pour ouvrir la marque. Mais l’efficacité leur a fait défaut, un problème récurrent à ce niveau.

Au fil du match, les Égyptiens d’Al Ahly, sous les ordres du coach suisse Marcel Koller, ont progressivement repris le contrôle, mettant les locaux sous pression.

Eux aussi ont eu des occasions, mais l’adresse devant le but a manqué. « Nous avons eu plusieurs situations dangereuses devant les buts des Orlando Pirates, tout comme ils en ont eu contre nous », a confié Koller après le coup de sifflet final.

Malgré ce score nul, les deux techniciens ont trouvé des motifs de satisfaction. Koller s’est montré pragmatique en saluant un point précieux décroché en déplacement.

« Chaque équipe repart avec un point important dans cette phase de groupes. Maintenant, place au prochain match », a-t-il déclaré.

Avec ce partage des points, Al-Ahly conserve la première place du groupe C grâce à une meilleure différence de buts, mais reste à égalité de points avec les Orlando Pirates. Ces derniers vont maintenant se tourner vers le championnat local avant de préparer leur prochaine confrontation en Ligue des Champions, face au Stade d’Abidjan.

De son côté, Koller espère trouver la formule pour améliorer l’efficacité offensive de ses hommes avant leur prochain rendez-vous dans cette campagne continentale.