Ce 20 janvier 2024, le Président élu, Félix Tshisekedi, prononcera son discours d’investiture pour un second manda
A travers le pays l’espoir est énorme et immense, à la mesure du score démocratiquement acquis lors des élections du 20 décembre 2023. Une quarantaine de délégations de haut niveau, dont une vingtaine de Chefs d’État, sera présente à la cérémonie. Ces deux faits témoignent du nouveau départ dont benéficient notre “béton national” et le pays.
Cet engouement est certes, le signe de la confiance que Fatshi a su gagner tant à l’intérieur que sur le plan international.
Cependant, la sagesse doit nous convaincre qu’il s’agit aussi et surtout d’une dette. Le poids de ce crédit obtenu est aussi lourd que les 73 % du score electoral, que l’enthousiasme engrangé dans la population et l’immensité de la reconnaissance internationale qui se manifeste aujourd’hui.
Notons et soulignons que la dette contractée est d’une nature particulière. Il ne s’agit ni d’argent, ni de terre, ni même de sang. C’est une dette d’engagement, de confiance, de crédibilité totale, j’aurais même voulu écrire de conscience, donc une dette politico-culturelle.
Ce crédit ne pèsera pas que sur les seulles épaules, bien que musclées, du fils du Sphinx de Limeté, mais sur l’ensemble de la Nation et principalement de ses élites politiques, économiques ,culturelles et autres.
Sommes-nous conscients, à tous les niveaux de la société, du poids de ce pari considerable ? Sommes-nous préparés à relever les multiples et immenses défis qui ces jours-ci devraient encombrer nos esprits parfois distraits ?
Il va sans dire que ce 20 janvier est un jour de joie, puisque symbolisant l’espoir renouvelé. Cependant, il serait bon que ce soit un Samedi d’introspection, de questionnement sur ce que nous avons été ? Pourquoi avons-nous si longtemps pataugé etc.
En ce jour, un temps important doit être consacré à réfléchir profondément aux valeurs, et aux nouvelles pratiques que nous voulons faire nôtres pour atteindre les ambitieux objectifs mis en avant ! Sommes-nous disposés à préfèrer l’ordre, la rigueur, l’organisation, la prévision, la probité, la rectitude, le strict respect des lois, la planification et le sens des responsabilités à l’improvisation qui aujourd’hui encore domine nos agissements ? Telles sont les conditions de ce chemin difficile et obligatoire.
Beaucoup a été fait, mais nous devons encore plus à cette Nation. Faisons en sorte que l’Etat de droit recherché devienne une réalité palpable, que le développement rêvé se concrétise. Mettons nous donc au travail, acceptons les sacrifices qu’impose toute réussite durable.
Félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son engagement.
Fructueux mandat au Chef de l’état et bon vent au peuple congolais.
Jean Pierre Kambila Kankwende.