Cent jours du nouveau comité de gestion de l’ONPA : Le calvaire d’Henriette Wamu et son équipe
Cent jours après qu’ils soient notifiés le 26 juillet 2023 par le ministre de tutelle, Bekele Djema, aux termes des nominations par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de nouveaux mandataires des entreprises et établissements publics de l’État, les membres du comité de gestion de l’Office National de Pêche et Aquaculture (ONPA) travaillent toujours sous les arbres. Bien qu’ayant tiré la sonnette d’alarme lors de la première réunion du Conseil d’Administration de ce nouvel établissement public qui s’était tenue sous les arbres le mercredi 16 août 2023, 100 jours après, ses animateurs déplorent toujours leur situation indigne d’une entreprise publique : ‘ONPA est dans la rue’, clament-ils. En outre, le comité directeur déplore le fait que « Non seulement qu’on ne nous accompagne pas sur le plan budgétaire pour démarrer mais, l’ONPA n’était pas aligné dans la loi de finances 2024 », jusqu’à ce que la PCA ait obtenue une invitation auprès de la commission parlementaire de l’Ecofin pour aller solliciter l’insertion de l’ONPA dans la loi de finances 2024.
Aussitôt né, l’ONPA semble conditionné à disparaitre en demeurant depuis près de « cent jours sans locaux dignes avec ses animateurs dans la rue sans budget ni leurs frais d’installation et alignés de manière acrobatique dans la loi des finances 2024 » ? C’est là ce que déplore Henriette Wamu et son Comité directeur qui se plaignent d’être victime de « saisie des frais d’installation, salaire et frais de fonctionnement et le refus catégorique d’aligner l’ONPA dans le projet des lois de finances 2024… ».
L’on se rappellera que l’Office National de Pêche et Aquaculture du Directeur général Epicure Bohi Lokuta, secondé par Mutwaya Crispin, son Directeur général adjoint, a entre autres missions, la mise en place des infrastructures de pêche et d’aquaculture afin de contribuer à une meilleure transformation et conservation des produits d’aquaculture. Cette entreprise publique fait partie des outils de lutte contre l’insécurité alimentaire en Rdc. Une mission plus que noble pour cette puissance halieutique qu’est le bassin du Congo et qui compte également un patrimoine lacustre riche, parmi les plus poissonneux au monde. Mais paradoxalement, contraint d’importer des poissons (Chinchards ou Thomson) depuis l’extérieur principalement de la Namibie.
Conscient de la responsabilité qui est la leur face à l’urgence qu’impose le défi du social du congolais, l’heure doit être à l’action. Mais cette situation désastreuse plombe le bon fonctionnement de l’Office national de pêche et d’aquaculture, 100 jours se sont écoulés, depuis que les membres du conseil d’administration ont reçu leurs notifications de mains du ministre de tutelle Adrien Bokele Djema, et ce, au terme de la nomination par ordonnance présidentielle des membres de cet Office par le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Voilà seulement, jusqu’à ce jour, l’équipe piloté par la PCA Henriette Wamu, et le Directeur général Epicure Bohi ne dispose d’aucun bureau, ni frais de fonctionnement pour plancher sérieusement sur la mission leur confiée par la plus haute autorité du pays, sans budget ni leurs frais d’installation et même risqué d’être non aligné », observe-t-on.
Aussi curieux que cela puisse paraître, ceux qui doivent œuvrer pour l’amélioration du plus important besoin social du Congolais, à savoir la sécurité alimentaire, travaillent dans des conditions sociales difficiles…sous les arbres. La question qui se pose avec autant d’acquittée est celle de savoir, ce que l’on fait de la ligne budgétaire allouée à l’ONPA.
« C’est ici que devrait intervenir l’Inspection générale des finances qui rend énormément un grand service à la République. Le très redoutable IGF devrait entrer en danse pour tirer au claire la situation de l’Office national de pêche et d’aquaculture, voulu soit dit en passant par la volonté manifeste du président de la République « suggèrent certains observateurs qui ne manquent de s’inquiéter craignant le drame, en se demandant si « le montant alloué à cet office a-t-il été déjà utilisé avant la nomination des animateurs de l’ONPA ».
Pour rappel, l’Office national de pêche et d’aquaculture a entre autres, reçu missions de concourir à l’augmentation de la production halieutique et aquacole ainsi qu’à la promotion de la chaîne des valeurs y afférentes. En termes on ne peut plus claires, il sera question pour l’ONPA d’organiser l’approvisionnement en intrants matériels et équipements de pêche et d’aquaculture. Dans la foulée, l’ONPA va organiser la collecte et la distribution des produits de pêche à travers le territoire national. La matérialisation de cette mission salvatrice, passe aussi par les meilleures conditions de travail des animateurs de l’ONPA et l’alignement le plan budgétaire annuel.
Tout en soulignant le caractère social et surtout alimentaire de l’Office National de Pêche et Aquaculture, Henriette Wamu Ataminia a rappelé aux membres du Conseil d’Administration que le Chef de l’État compte sur l’ONPA pour étoffer le volet social de sa campagne en vue du prochain mandat. Les festivités de fin d’année, période marquée généralement par des acrobaties pour approvisionner la capitale (partant tout le pays) s’approchant, il est plus qu’impérieux de se pencher sur le cas ’Office National de Pêche et Aquaculture’. Qui, vient de boucler cent jours de calvaires ce 16octobre 2023.
Martin Mudimbi Kapenga/ Willy Makumi Motosia