CHAN 2022: l’Algérie a mécontenté la CAF en refusant à l’équipe marocaine de s’envoler vers Constantine

La junte militaire au pouvoir à Alger excelle dans l’art de se tirer une balle dans le pied. Alors que le pays est candidat à l’organisation de la CAN 2025, la décision d’interdire au Maroc de participer au CHAN 2022 risque de compromettre sérieusement ses chances, estime le site d’information Africa Intelligence. Explications.

Pour qu’un pays se porte candidat à l’organisation d’une compétition de la Confédération africaine de football (CAF), il doit soumettre une offre comprennent plusieurs documents dont un accord d’organisation émanant de l’association membre (fédération), un accord avec les villes hôtes, mais surtout des garanties gouvernementales.

En gros, le gouvernement du pays concerné doit exprimer son engagement total et sans faille pour organiser une manifestation sportive impeccable, satisfaisant l’ensemble des conditions et répondant au cahier des charges de la CAF.

Les dirigeants de ce pays doivent donc garantir l’hébergement des délégations, assurer leur sécurité, leur faciliter le transport, avoir des enceintes sportives adéquates, et surtout ne pas mélanger sport et politique.

Cependant, un pays vient de violer ce principe fondamental de la Fédération internationale de football association (FIFA) et de la CAF, à l’occasion du Championnat d’Afrique des Nations des joueurs locaux: l’Algérie.

La junte au pouvoir à Alger a d’abord refusé d’accorder une autorisation de traverser l’espace aérien algérien à un avion de Royal Air Maroc (RAM), devant conduire l’équipe nationale marocaine U23 à Constantine pour participer au tournoi panafricain.

Une décision qui pourrait se retourner contre l’Algérie, candidate à l’organisation de la CAN 2025, fait savoir Africa Intelligence. Dans un article publié, ce jeudi 26 janvier 2023, et intitulé «La Confédération africaine de football irritée par l’intransigeance d’Alger», le journal explique qu’au sein de la CAF, «l’intransigeance de l’Algérie n’a été ni bien perçue, ni même comprise».

«Dans les couloirs de l’instance, la situation fait grincer des dents: l’absence du Maroc, double tenant du titre, étant préjudiciable pour le CHAN», ajoute Africa Intelligence.

Le président de la CAF, le Sud-africain Patrice Motsepe et son comité exécutif, se sont pourtant activés pour que la crise entre les deux pays ne se renouvelle pas à cette occasion, mais «Abdelmadjid Tebboune, le président de la République algérienne, s’est montré intraitable sur le maintien de cette interdiction».

Toujours selon le journal panafricain, certains membres du comité exécutif de la CAF estimaient que «Tebboune aurait dû faire preuve de davantage de souplesse à l’approche de la désignation du pays chargé d’organiser la CAN 2025 et pour laquelle le Maroc est également candidat».

Une situation qui confirme que la haine envers le Maroc passe avant les intérêts de l’Algérie. Une logique qui risque de porter préjudice à la CAF et à la FIFA, qui en ont eu la preuve lors de la cérémonie d’ouverture du CHAN, le 13 janvier dernier au stade Nelson Mandela, quand le petit-fils du défunt dirigeant sud-africain, Mandla, a prononcé un discours haineux et encouragé les terroristes du polisario à combattre le Maroc, sous les yeux de Gianni Infantino et Patrice Motsepe.

À en croire la publication susmentionnée, la CAF, qui doit annoncer le 10 février le nom du pays hôte du tournoi, lors de la Coupe du Monde des clubs de la FIFA, qui se jouera au Maroc du 1er au 11 février, «va repousser l’annonce de son choix de quelques semaines». Le journal estime que l’interdiction par le régime d’Alger aux Lionceaux de l’Altas de s’envoler de Rabat vers Constantine «a un peu plus renforcé la position de favori du Maroc pour l’organisation de la CAN en 2025».