Combat pour l’Etat de Droit et de Démocratie en RD Congo : Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo face à l’Occident (Par Prof. Bruno-Joseph Tshibangu Kabaji) 

Introduction

Il n’est pas possible de parler du combat politique de Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo face à l’Occident abyssal sans parler de P.E. Lumumba et d’E. Tshisekedi qui ont incarné ce combat qui date d’il y a plus d’une centaine d’années. Rappelons que l’Occident en veut indubitablement à l’Afrique, en général, et à la RD Congo, en particulier.

Il n’a aucune considération pour les peuples d’Afrique depuis des lustres. De la traite négrière au néocolonialisme en passant par la colonisation, il n’a laissé et ne continue de laisser que des meurtrissures indélébiles et intolérables dans leur cœur. Il continue à les traiter comme de grands enfants dont le destin doit être géré par lui ; alors que les Africains, comme tout être humain, aspirent aussi à une vie décente menée en toute responsabilité au même titre que les peuples occidentaux.

Voilà que dénonçant ces systèmes déshumanisants incarnant des idées régressives et rétrogrades, cette politique de misère et de Terre brûlée, tous les Leaders africains qui prirent à main leur courage furent atrocement tués par ces bandits à mains sanguinolentes, ces pillards au cœur de pierre, ces charognards et leurs acolytes rwando-ougandais sans compter leurs hommes de paille à l’intérieur de notre pays. Faudra-t-il, face à ce drame, toujours se plaindre, gémir, pleurer, geste pourtant condamné par Jean de la Fontaine qui l’assimila à la lâcheté ? Il nous conseille de mourir comme un loup, comme les Congolais Lumumba, Mpolo et Okito.

Ceux-ci, devant une mort atroce et féroce, ne se sont nullement fondus en larmes ni n’ont plus demandé pardon à leurs bourreaux, à leurs tortionnaires ni par-delà imploré leur indulgence, parce qu’il serait insensé de s’agenouiller devant ses vautours alors qu’ils sont dans leurs œuvres de prédilection sans lesquelles ils seraient tous voués à la disparition ! La diplomatie est une des démarches civilisées dans la résolution des conflits, mais quand elle est inféconde, il faudrait passer à une autre stratégie adaptée à l’exigence du moment.

Pour mieux creuser notre sujet pour sa meilleure compréhension, nous le sectionnons en deux points suivants hormis l’introduction et la conclusion :

1. E. Tshisekedi et la lutte pour la démocratie véritable en Afrique

2. Felix-Antoine Tshisekedi prolonge le Combat de P.E. Lumumba et d’E. Tshisekedi wa Mulumba

Le Combat de P.E. Lumumba et d’E. Tshisekedi

Le combat contre le colonialisme pour la conquête de l’indépendance, de l’Etat de Droit et de Démocratie amplement vécus par les Congolais, firent des victimes dans le camp des Congolais. Les leaders qui soulevèrent leur tête pour dénoncer ce déviationnisme occidental dont notamment Simon Kimbangu, Kimpavita, P.E. Lumumba et consorts furent horriblement zigouillés dans le but de créer simplement la panique et semer la peur dans l’esprit des autres Leaders en puissance.

Face à cette tragédie à l’occidentale, l’indépendance politique et économique, bien que de parade, fute conquise de haute lutte. Puis vint la période de combat contre la dictature féroce exercée par les ‘’hommes forts’’ en Afrique, entre 1965 et 1990, soutenus et encouragés par les Occidentaux. Contre cette politique déshumanisante, certains Leaders politiques africains levèrent le front et décidèrent de la dénoncer avec véhémence soit par la violence soit par la nonviolence. C’est le cas particulièrement d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba en RD Congo qui a fait recours à la non-violence pour fragiliser l’action destructrice des Occidentaux dans son pays en invitant ceux-ci à plus d’intelligence, de sagesse et de sens d’humanité.

En dépit de l’image négative nous révélée par l’autre face de P.E. Lumumba dans son ouvrage Congo, Terre d’avenir est-il menacé ? publié en 1956, l’histoire retient néanmoins qu’il demeure le combattant acharné de la liberté du peuple congolais et défenseur inconditionnel de la cause des Noirs en Afrique. C’est grâce particulièrement à son combat noble amorcé après Accra en 1958, avec le concours déterminant de Joseph Kasa-vubu et son ABAKO, que l’indépendance totale fut conquise de haute lutte. Après l’indépendance de la RD Congo, les Belges choisirent pour nous le Régime démocratique en organisant tant bien que mal des élections à tous les niveaux de la vie nationale.

Cinq ans de gouvernance plus tard, ils favorisèrent, avec la complicité des Américains, un coup d’Etat qui asséna un coup de massue à cette Démocratie naissante et porta Mobutu au sommet de l’Etat. Ce fut le point de départ de l’installation de la dictature totalitaire partout en Afrique, et particulièrement en RD Congo. En 1990, la France par le biais du Président François Mitterrand, piqué par on ne sait quelle mouche, lors de la Conférence de Beaule, miroita à l’Afrique, apparemment avec beaucoup de sérieux, le spectre d’espoir, mais finalement trop peu reluisant de l’instauration de la démocratie.

Celle-ci était présentée comme une panacée aux problèmes africains, en général, et à ceux de la RD Congo, en particulier. Croyant naïvement que l’Afrique n’était encore habitée que par de « grands enfants », et contre toute attente, E. Tshisekedi, l’incarnation de l‘opposition politique congolaise, surprit stratégiquement le chef de l’Etat français qui commença à soutenir à l’Autriche les tergiversations constatées dans l’application de son offre alléchante par les dirigeants politiques africains. Pour ceux-ci donc, au lieu de la véritable démocratie, leur Afrique mériterait la pseudodémocratie ou un simulacre de démocratie afin de leur permettre de vivre la dictature en démocratie déclarée. Face à ce constat regrettable, E. Tshisekedi exigea avec une ferme détermination : la Démocratie à tout prix en RD Congo !

Au regard de la détermination fougueuse d’E. Tshisekedi, l’Occident, en général, et les Etats-Unis d’Amérique, en particulier, eurent peur d’aller jusqu’au bout avec leur entreprise dramatique. Ils commencèrent à souffler le chaud et le froid quant à la pratique démocratique véritable non pas seulement en RD Congo, mais aussi en Afrique tout entière. Soutenir les Régimes démocratiques en Afrique, apparemment très peu rentables pour eux, ou alors, retourner aux Régimes des hommes forts qui abrutissaient profondément le peuple et qui leur étaient très profitables, s’interrogèrent-ils. Devant un tel embarras, ils tentèrent sans succès de freiner l’élan démocratique en décourageant subrepticement les Leaders africains qui tinrent à tout prix à matérialiser absolument le rêve démocratique dans leurs pays respectifs !

Cela ne semblait pas tenir en RD Congo dans la mesure où E. Tshisekedi et ses collègues s’étaient déjà appropriés l’Idée démocratique et tenaient déjà à la voir être matérialisée dans la gestion quotidienne de la chose publique. Pour les décourager dans leur détermination, ces Euro-américains décidèrent de trouver une autre astuce, celle de diriger les pays africains, et particulièrement la RD Congo, par procuration, c’est-à-dire, en recourant aux services des Nationaux, eux-mêmes déjà manipulés à les accompagner dans leur sale besogne, à jouer le rôle de traitre parmi leurs compatriotes. C’est alors qu’ils imposèrent et continuent d’imposer coûte que coûte leurs « commissionnaires », « leurs collabos », fils authentiques ou étrangers de création artificielle issus surtout des tribus frontalières, au sommet de chaque Etat, en Afrique et même aussi ailleurs.

Dans leurs stratégies diaboliques, loin d’encourager la matérialisation de la Démocratie véritable, ils réduisirent le contenu de ce concept exclusivement aux élections ; élections souvent truquées et infiltrées par les missions d’observation pro-occidentales pour faciliter la tricherie en faveur du candidat préalablement choisi par eux. Leur candidat, une fois élu et proclamé Président de la République, n’aura pour mission essentielle que celle de veiller d’abord et prioritairement leurs intérêts, ensuite à ses propres intérêts mesquins et enfin, et de manière illusoire, aux petits intérêts du peuple. Les exemples pullulent à ce sujet.

Dans ces conditions, les hommes de la trempe d’E. Tshisekedi, d’après leurs études, n’étaient pas éligibles et se présentaient, par conséquent, comme extrêmement dangereux à leur égard. D’où l’option de faire régner par ruse la « Booboisie » dans tous les pays du Tiers Monde, en général, et d’Afrique, en particulier, coiffés par les Occidentaux. Ce règne de « Booboisie » fut dénoncé depuis 1920 en Amérique par H.L. Mencken. Il s’est répandu malheureusement en Afrique avec l’avènement des « rois fainéants », des « bénis oui oui » au sommet de différents Etats avec comme objectifs principaux : gagner plusieurs milliards de dollars américains ou d’Euros contre la misère de leurs compatriotes ; permettre à leurs maîtres d’exploiter sévèrement les richesses naturelles de leurs pays respectifs.

Placés au sommet de différents Etats en Afrique de la façon que l’on connaît, ces hommes de paille, ouailles des Occidentaux, avaient et continuent à avoir pour mission de favoriser le pillage des ressources minérales et autres richesses de nos pays au profit de leurs maîtres que de sauver les intérêts des peuples africains, en général, et ceux des Congolais, en particulier. C’est ainsi qu’en luttant contre ces hommes de paille, E. Tshisekedi luttait, par conséquent et indirectement, contre toutes les grandes puissances du Monde ayant leurs intérêts au Congo-Kinshasa. Ces Congolo-euro-américains conçus pour ne penser que l’Occident et à l’Occident dans toutes leurs entreprises tant politiques qu’économiques, oublient qu’à la fin de leurs mandats, souvent catastrophiques, toutes leurs richesses accumulées et déposées dans les comptes bancaires en Europe ou aux USA, sont souvent récupérées par leurs maîtres au profit de leurs postérités ? Cette question vaut aussi son pesant d’or pour tous ces Congolais qui pillent les richesses de la RD Congo et se permettent de les vendre et loger leur argent dans des banques étrangères.

Pourquoi ne veulent-ils pas en tirer de leçon et aussi pourquoi ne se souviennent-ils pas de ce que sont devenues les fortunes de Mobutu, L.D. Kabila ; pur ne pas citer Kadhafi, Moubarak, Saddam Hussein, Hussein Habré, Bokassa et consorts avant et après leur horrible et tragique disparition de la Terre des Hommes ? Où sont passées leurs richesses acquises au dépens de leurs peuples et supposées avoir été cachées dans des banques en Occident ? Que sont devenus, par exemple, le Château de Mobutu à Nice (France) et sa fortune colossale logée dans des paradis fiscaux ? Pendant plus de 20 ans, E. Tshisekedi vivait dans un climat de morosité extrême avec le Monde occidental et particulièrement avec les Américains et les Européens qui lui reprochaient ses relents nationalistes et anti-impérialistes. Pour preuve, ils ont lutté contre la volonté populaire exprimée maintes fois par le peuple congolais lors des différentes manifestations pacifiques et lors de l’élection présidentielle de 2011 pourtant entachée de beaucoup d’irrégularités : bourrage des urnes, tricheries et fraudes à haute échelle en faveur du Président sortant J. Kabila, à l’époque leur ticket gagnant, démontra à suffisance que si l’extérieur était d’accord avec E. Tshisekedi, cet oiseau rare, serait Président de la République élu et accepté principalement par le peuple et secondairement par les puissances extérieures. Ils ne voulurent jamais de son accession à la magistrature suprême de la RD Congo jusqu’à sa mort. Ces méchants et maudits occidentaux ! Nous avions vu les décideurs internationaux, malgré la lutte qu’E. Tshisekedi a menée depuis très longtemps, préférer L.D. Kabila en 1997 et plus tard J. Kabila, après le décès de celui-ci, que Tshisekedi lui-même bien que le peuple ait été visiblement aux côtés de cet Opposant devenu l’incarnation de l’opposition congolaise et Père de la démocratie !

Si E. Tshisekedi aurait été au service de l’impérialisme occidental comme certains penseurs tentèrent vainement de le démontrer, pourquoi les Occidentaux ne pouvaient-ils pas le soutenir comme Président de la République Démocratique du Congo ? Ayant compris que les Occidentaux ne voulaient pas de lui, E. Tshisekedi accepta de les ignorer allant jusqu’à les humilier si cela était nécessaire. Combien de fois n’avait-il pas refusé de recevoir certaines personnalités du Monde occidental qui tenaient à le rencontrer et à le persuader d’accepter le Pouvoir pour le Pouvoir en sabordant l’Idéal pour lequel il avait tant investi toute sa jeunesse ? Nous pouvons citer entre autres l’Américain Herman Cohen et le Belge Louis Michel. A nous de nous interroger, qu’est-ce qu’il manquait comme atout pour mieux diriger ce pays à la dimension continentale ? La compétence et la qualification, la sagesse et l’intelligence, la connaissance du rouage de la politique internationale, la popularité à l’intérieur du pays, l’étoffe d’homme d’Etat, il avait certainement tous les atouts pour le devenir !

La trouille de la Communauté internationale résiderait dans le fait qu’elle découvrit en cet homme l’intégrité morale irréprochable, le nationalisme imperturbable et l’esprit patriotique avéré, le tout assis sur une véritable expérience de gestion des affaires de l’Etat. Comment pouvaient-ils le manipuler pour arriver à piller sauvagement les richesses du sol et du sous-sol congolais, demeurait une question préoccupante dans le chef de ces Occidentaux. Ce que l’on sait, par exemple, est que la France ne pouvait jamais pardonner E. Tshisekedi qui a dû échapper à son assassinat organisé par ce pays en septembre 1991. Cet assassinat devrait intervenir dans les bureaux de Feu M. Philippe Bernard, l’ambassadeur de France accrédité à Kinshasa. Ce complot odieux qui aurait pu emporter trop tôt la vie du « Lider maximo » aurait été, semblait-il, déjoué avec l’aide de madame Melissa Wells, à l’époque Ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique en RD Congo. Et c’est grâce à elle notamment qu’il en serait sorti indemne.

Suite à cet échec, l’ambassadeur Philippe Bernard a été accusé par son pays d’avoir vendu la mèche dans ce complot rocambolesque. C’est ainsi qu’il va être assassiné par la France elle-même dans le but d’effacer les traces. Il y a risque de lire des contradictions dans nos propos lorsque nous parlons des Américains qui ne voulaient pas voir E. Tshisekedi accéder au Pouvoir en RD Congo, et le fait de penser que ce sont eux-mêmes, par le biais de Madame Melissa Wells, qui l’auraient sauvé. Oui, c’est normal dans la mesure où les Américains qui étaient déjà cités et souillés dans les dossiers sur la mort de Lumumba et de L.D. Kabila, ne pouvaient plus accepter d’endosser, pour la énième fois, la responsabilité morale et politique si jamais E. Tshisekedi parvenait à être assassiné avec leur complicité, auraient-ils pensé ainsi. Pour les Américains, pourrions-nous tenter de comprendre, autant gérer E. Tshisekedi jusqu’à ce qu’il meurt de sa propre mort que de l’assassiner pour être sali davantage en Afrique, en général, et en RD Congo, en particulier. L’idéal, pour eux notamment, aurait été, mijoteraientils, de le laisser faire son opposition politique, mais sans jamais lui permettre de prendre le Pouvoir d’Etat.

Car, ils le trouvaient dangereux face à leurs intérêts si jamais, ils lui permettaient un seul instant d’exercer un tel Pouvoir. En fait, depuis un certain temps, et ne voulant ni le tuer ni lui donner le Pouvoir que lui-même tenait à conquérir essentiellement avec le concours du peuple, les Occidentaux, en général, et les Américains, en particulier, auraient sournoisement décidé de l’utiliser, pour leur compte, comme un épouvantail vis-à-vis de tout dictateur au Pouvoir en RD Congo. E. Tshisekedi s’est battu intelligemment et sagement contre l’impérialisme occidental et en a payé de lourds tributs. Par exemple, lorsqu’il condamnait la maffia économico-financière internationale, il s’en prenait sciemment et par ricochet aux puissances occidentales qui ne vivaient et continuent de vivre que de ladite maffia au détriment du peuple. Passou Lundula avait vu net, mais sans trop y faire attention, lorsqu’il écrivit : « …vous avez approuvé (il s’adresse à Tshisekedi) la pendaison, le 2 Juin 1966, de Kimba, Anany, Bamba et Mahamba. Vous avez confié vos sentiments à un journaliste que les quatre conjurés ne pouvaient bénéficier de la grâce présidentielle à cause de « la gravité des faits » ; vous avez précisé : « Kimba et ses compagnons étaient en duplicité avec les milieux financiers internationaux qui voulaient confisquer l’indépendance économique du Congo ».

Est-ce que l’argument de Tshisekedi, était-il impérialiste ou anti-impérialiste ? N’estce pas qu’il était dans la logique de ceux qui sont contre la domination et l’exploitation étrangères du Monde noir, en général, des Congolais, en particulier ? Qu’est-ce que son innocente déclaration était venue faire dans l’opuscule de Passou Lundula lorsque l’on sait que cette pendaison était le fait de Mobutu qui redoutait la puissance politique de ces quatre pendus et qui préférait plutôt être craint qu’être respecté ? Pour montrer qu’il n’était pas à la solde des grandes puissances occidentales, nous vous prions de suivre la réplique qu’il leur a faite suite à la campagne de dénigrement amorcée contre lui pendant toute la durée du Dialogue Inter Congolais (DIC) à Sun City : « (…) les Occidentaux qui disent que Tshisekedi a vieilli et qu’il doit passer la main aux jeunes doivent savoir qu’ils ont soutenu Mobutu malgré son incompétence et son pillage du pays.

C’est justement par son intermédiaire qu’ils se sont enrichis et continuent à s’enrichir. Voilà pourquoi ils sont aujourd’hui en faveur des jeunes qui n’ont aucune compétence ou expérience pour continuer justement à les manipuler au profit de leurs intérêts. Il y a des gens qui font des milliers des kilomètres pour venir au Congo et demander à ce que ceux qu’ils qualifient de vieux quittent la scène politique, mais ils n’ont jamais su dire sur base de quel mérite ils soutiennent un tel soi-disant jeune ou tel autre. Il ne m’appartient pas de vous rappeler que certains d’entre eux, de surcroit, diplomates, n’ont fondé leur soutien que sur base de charme qu’ils auraient trouvé à travers tel ou tel autre Congolais. Le charme fait-il partie des critères pour la désignation des dirigeants et constitue-t-il un programme politique ? Pourquoi vouloir nous rabaisser jusqu’à ce point ?

Voilà pourquoi nous sommes donc amenés à soutenir que l’emprise des étrangers sur le Congo et sur son économie n’est pas désintéressée. Raison pour laquelle nous disons que notre peuple doit continuer à espérer et à se battre pour l’avènement de la démocratie afin d’aspirer à un avenir meilleur. Nous lui demandons ainsi de s’associer à nous pour poursuivre le combat et ne pas se laisser intimider par ceux qui sont au pouvoir et leurs complices étrangers jusqu’à ce qu’ils se prennent en charge en trouvant des solutions consensuelles dans le cadre du Dialogue inter congolais…» (Interview accordée au Journal Le Potentiel, Kinshasa, 2002). Nous nous souvenons qu’E. Tshisekedi, au nom de la défense de l’intérêt du peuple, eut refusé maintes fois de recevoir certains Occidentaux à son bureau lorsqu’ils y allaient avec l’intention de lui imposer leurs projets qui, analysés de fond en comble, ne rimaient pas avec l’intérêt supérieur de la RD Congo. Louis Michel a été l’exemple typique de ce courage légendaire du « Sphinx de Limete ». Celui-ci l’avait chassé et même traité de bouffon après l’avoir reçu et suivi son discours de mépris et discriminatoire à l’endroit des Congolais et de notre pays. Herman Cohen connut le même sort. Cet échantillon devant servir de leçon à l’ensemble de la Communauté internation