Commune de Limete : Trop d’abus dans la traque des Kulunas par les policiers à Mombele
Le phénomène Kuluna, est un mal qui gangrène la société congolaise depuis des années. Petit à petit, ce phénomène a pris de l’ampleur. Aujourd’hui, la prolifération des Kulunas a pris des allures très inquiétantes. La population kinoise ne sait plus à quel saint se vouer tellement ces hors la loi font la loi à longueur des journées.
A dire vrai, on ne compte plus les victimes de ces jeunes qui marchent en marge des bonnes mœurs de la société. D’aucuns ont salué en son temps la décision des autorités d’envoyer les Kulunas à Kaniama Kasese, dans le Tanganyika pour leur reconversion et réinsertion dans la société. Nombreux parmi eux apprennent la menuiserie, la maçonnerie, l’agriculture et autres branches manuelles. Force-nous est de constater que cette manière d’agir, loin d’estomper ce phénomène, a produit l’effet contraire. Les Kulunas se sont multipliés à un rythme vertigineux. Les paisibles citoyens ont du mal à circuler paisiblement dans certains quartiers de la capitale même pendant la journée. Et la nuit, ces malfrats dictent leur loi comme bon leur semble. Que des bagarres des Kulunas dans les rues de la capitale. Pendant la saison de pluie, ces derniers sortent de leur réserve et traquent tout passant qui ose circuler pendant la tombée de la pluie. Sac et autres objets sont arrachés au vu et su de tout le monde.
La traque des Kulunas saluée de deux mains par la population de Mombele
Le nombre de bagarres et autres violences entre groupes rivaux des Kulunas a pris de l’ampleur à Mombele ces derniers mois. Cet état des choses a poussé les autorités à déclencher une opération de traque de ces inciviques. De nombreuses opérations sont menées et ces Kulunas sont attrapés un à un. La population salue de deux mains cette action. Cependant, au fil du temps, les policiers commis à cette tâche commencent à en abuser par de nombreuses arrestations abusives.
La population déplore trop d’abus commis par les policiers
Comment des policiers censés connaître les lois, se permettent d’entrer dans des maisons d’autrui sans autorisation du Procureur et ramasser tout le monde. Et pire, ils procèdent par la torture de certaines personnes arrêtées sans raison valable. Or, la torture est prohibée. Lorsqu’on amène les personnes arrêtées dans les Sous-Ciats, il faut nécessairement débourser de l’argent. C’est anormal. Pas plus tard que le samedi 10 juin 2023, des policiers ont interpellés plusieurs jeunes sur l’avenue Langa Langa. A certains parmi eux, ces policiers sans aménagement, leur ont arraché qui argent, qui argent et autres biens. Un autre cas palpable que ces policiers ne respectent pas la loi est survenu sur la même avenue, et ce, dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 juin 2023. Faisons remarquer en passant, que tout le quartier est resté sans eau. L’eau de la Regideso n’a pas jailli des robinets depuis le matin de samedi. Tout le monde guettait les robinets. C’est ainsi qu’une personne âgée se trouvant bel et bien chez-lui dans la parcelle s’était réveillée pour puiser de l’eau et constituer des réserves. Vers 1h42’, 4 policiers en patrouille par enchantement, ce sont permis d’entrer dans la parcelle par effraction et l’ont arrêté sans autre forme de procès. L’un d’eux, à l’aide de son arme le menaça de tirer en cas de résistance. Et aux dires de la victime, ces policiers l’ont amené manu militari comme un malfrat. L’un d’eux a même déclaré qu’ils l’arrêtent parce qu’il était en train de casser la pompe. Et au lieu de l’amener dans le Sous-Ciat environnant, l’ont amené bien plus loin au Sous-Ciat situé au croisement Ngaliema et Kikwit (Lys de la valée). Tout cela se passe à l’insu de membres de famille de l’infortuné. Ces derniers dormaient paisiblement. C’est plus tard que quelques voisins sont venus les alerter. Les recherches pour le retrouver dans les Sous-Ciats environnants ont été vaines jusqu’à ce qu’on le retrouve dans le Sous-Ciat sus évoqué. La question que plus d’un s’est posée est celle de savoir comment peut-on entrer chez autrui, arrêter quelqu’un chez-lui en l’accusant de casser une pompe mais sans alerter les autres membres pour vérifier s’il dit vrai ou faux ? Et ce n’est pas toutes les familles qui hébergent des Kulunas. Au regard de ces cas, l’autorité doit veiller à cette manière d’agir des policiers qui ne cadre pas avec l’état de droit.
Antoine Bolia