Conférence- débat sur les 18 ans d’existence de la constitution: Julien Paluku propose la révision constitutionnelle pour faire de la décentralisation un instrument de développement de la Rdc

Paneliste à la conférence-débat sur les 18 ans d’existence de la constitution de la République Démocratique du Congo organisée ce samedi à Kinshasa au Palais du peuple par l’Institut pour la Démocratie, la Gouvernance, la Paix et le Développement de l’Afrique-IDGPA, Julien Paluku Kahongya, ministre de l’Industrie, ancien Gouverneur du Nord-Kivu pendant 12 ans, expert en Décentralisation et Doctorant en Sciences Politiques et Administratives à l’Université de Kinshasa a développé aux côtés des éminents professeurs d’universités le thème : “Regard politologique sur la Constitution de la RDC: Une Décentralisation piégée ?”

Puisant dans son expérience dans la territoriale, Julien Paluku Kahongya préconise la révision constitutionnelle pour faire de la Décentralisation un instrument de développement de la République Démocratique du Congo pour ainsi corriger les faiblesses enregistrées pendant 18 ans passés.

« Il m’a été demandé de porter un regard politologique sur la constitution du 18 février 2006 pour voir si cette constitution n’a pas piégé elle-même la décentralisation qu’elle estime faire son mode de gestion. Notre exposé part du fait que la constitution participe à la construction de l’Etat. Est-ce que la constitution n’a pas participé à la destruction de l’Etat ? Est-ce qu’on ne doit pas passer à la tropicalisation de cette constitution ? Il y a trois mots qui rongent les institutions de la République. Le premier mal, c’est la myopie institutionnelle qui fait référence au Gouvernement qui ne veut pas voir loin pour anticiper ce qui doit arriver », dit-il.

Le 2èmal, poursuit Julien Paluku, c’est la précipitie institutionnelle qui fait référence au Parlement qui, dans son contrôle, ne s’inscrit pas dans la dynamique de changement et de développement. Le 3ème mal, le cartenisme institutionnelle qui fait référence à la justice qui voit du blanc là où il y a du noir. Notre exposé démontre les monstres que la constitution a créés pour que la décentralisation ne fonctionne pas très bien. Le premier monstre, c’est le télescopage administratif ou financier.

De son côté, le Professeur André Mbata, Directeur Exécutif de l’IDGPA a plaidé pour la réexamination de cette loi fondamentale en tenant compte de ses forces et faiblesses.

Pour éviter les coups d’Etat institutionnels et militaires, il faut bien organiser la gouvernance au pays a fait entendre le Professeur Jean-Luc Esambo. Au Professeur Jacques Ndjoli de renchérir qu’il faut opérer la réelecture et la réécriture de la constitution actuelle, fruit d’un compromis ou de sortie de crise.

Pour terminer, le Professeur Isdore Ndaywel a quant à lui insisté sur la mise place d’une commission pluridisciplinaire pour évaluer la constitution de février 2006. Il en a profité pour fustiger le procès d’intention des gens qui parlent d’un agenda caché entretenu par une main politique invisible pour raviser cette constitution.

 

 

CELLULE DE COMMUCATION ET PRESSE