Conflit Teke Yaka : Mboso demande au mouvement insurrectionnel « Mobondo » de mettre un terme aux atrocités

Comme de tradition, et conformément aux articles 115 de la Constitution et 64 de son Règlement Intérieur, l’Assemblée nationale ouvre ce mercredi, 15 mars, sa première Session ordinaire de l’an 2023.

Cette session s’ouvre en ce mois de mars, lequel mois est dédié à la femme par les Nations Unies autour du thème : « Éducation numérique et autonomisation de la femme » pour cette année. C’est toujours pour nous une occasion opportune de nous sensibiliser collectivement et d’évaluer les mesures législatives, économiques, sociales et autres prises en vue de la poursuite des efforts dans la perspective de concrétiser les options constitutionnelles sur la parité et le droit à la représentation équitable de la femme dans les institutions nationales, provinciales et locales.
Concernant la crise qui sévit dans le plateau de Bateke, depuis aujourd’hui plus de 7 mois, nous avions été tous informés que c’était la hausse des redevances coutumières qui en aurait été l’élément déclencheur. Mais, cela ne nous avait pas empêché de douter tout de suite de cette version des faits comme pouvant justifier de manière péremptoire des tueries à grande échelle des populations autochtones, surtout lorsqu’on sait que les Yaka et Teke sont des peuples paisibles par nature et, ont su développer entre eux les liens de fraternité et le vivre ensemble collectif au point de les confondre en un seul peuple.

Dans le souci de faire régner la paix entre ces deux peuples frères, le Président de la République, a institué une commission de pacification devant mettre ensemble ces deux peuples afin de ramener la paix dans le territoire de Kwamouth où les atrocités avaient commencé.

En dépit de la mise en place de cette commission, le bilan ne fait que s’alourdir malheureusement. Nous pouvons citer à titre d’exemple les attaques récentes d’un certain nombre de villages.

Il s’agit de :

Dans le territoire de Kwamouth : l’attaque d’une baleinière au niveau du village Ibali en provenance de Maluku pour Mbandaka occasionnant la mort de plusieurs personnes qui n’avaient rien à avoir dans le prétendu conflit Yaka-Teke ; l’attaque du village Kinsele où l’on déplore plusieurs tueries par égorgement et à armes à feu. On signale également la mort d’un sujet chinois par cette attaque (il y a semaine).

Dans la commune de Maluku, à Kinshasa : l’attaque du village Sao, l’attaque Village Kibirika, l’attaque Village Inkiene, l’attaque Village Muluono, l’attaque du village Nkomo, l’attaque village Muanamputu, l’attaque du village Nkieme.
« Nous pouvons noter que de toutes ces attaques, aucune tribu n’est épargnée, tous les habitants de ces villages ont été victimes de ces atrocités. Cela nous pousse à croire qu’il s’agit d’un mouvement insurrectionnel, d’une milice qu’il faut neutraliser », dit-il.

C’est pourquoi, Christophe Mboso condamne ces actes de barbarie perpétrés par le mouvement insurrectionnel « Mobondo » et leur demande de mettre un terme, sans délai, à ces atrocités et à leur pensée hégémonique. La vie humaine est sacrée et tout habitant du plateau de Bateke mérite de vivre en paix et de vaquer librement à ses occupations.

A vrai dire, ce conflit fait l’objet de récupération politicienne basée sur des agendas cachés de certains individus mal intentionnés.

« Je demande donc au Gouvernement de la République de prendre des mesures nécessaires et urgentes pour imposer la paix sur l’ensemble du plateau de Bateke et organiser le retour des populations déplacées dans leurs milieux naturels et que les auteurs de ces massacres subissent la rigueur de la loi », martèle le président de l’Assemblée nationale.

Il a demandé aux populations Yaka et Teke, de renforcer davantage les liens de fraternité et que rien au monde ne vienne vous diviser. « Vous êtes priés de dénoncer toute personne qui tenterait de vous solliciter pour intégrer ce mouvement insurrectionnel appelé « Mobondo » qui sème la terreur dans le plateau de Bateke », insiste-t-il.